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12.mars.201412.3.2014
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Ukraine et Euromaïdan (7) – L’imposture du « gouvernement démocratique »

Suite de notre série de reprises sur l’Ukraine… (qui n’a évidemment pas pour but de nier le caractère corrompu de l’ancien gouvernement, ni les légitimes aspirations du peuple à plus de liberté individuelle) 27 février 2014 : Coup d’État – le gouvernement des horreurs (de Victoria Nuland ?) L’instauration d’un gouvernement par la force présentée […]
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Suite de notre série de reprises sur l’Ukraine… (qui n’a évidemment pas pour but de nier le caractère corrompu de l’ancien gouvernement, ni les légitimes aspirations du peuple à plus de liberté individuelle)

27 février 2014 : Coup d’État – le gouvernement des horreurs (de Victoria Nuland ?)

L’instauration d’un gouvernement par la force présentée comme une victoire démocratique, la célébration de l’arrivée au pouvoir d’activistes fascisants comme celle de combattants de la liberté : même nos médias ont de la peine désormais à nous vendre la mascarade ukrainienne.

La composition du « gouvernement de transition » ukrainien reflète le script défini par la secrétaire d’Etat adjointe Victoria Nuland, dans son désormais célèbre échange téléphonique avec l’ambassadeur américain à Kiev, au nom du président Obama. En effet, elle déclarait que « Yats » (Arseni Iatseniouk) devait être au pouvoir, contrairement à « Klitsch » (Vitali Klitschko), et que les néonazis de Svoboda (Liberté) et de Pravy Sektor (Secteur de droite) – l’aile terroriste du mouvement de l’Euromaïdan – avaient leur place aussi au gouvernement.

Le voici :

Communiqué officiel du 27 février 2014 sur la composition du nouveau gouvernement

Analysons plus en détail…

Le Premier Ministre

Le nouveau Premier ministre est le banquier Arseni Iatseniouk, 39 ans.

C’est le président de Batkivchtchina (« Patrie »), le parti de l’oligarque Ioulia Timochenko.

Favori des États-Unis, il connaît bien le régime ukrainien pour y avoir occupé tous les postes-clés : président du Parlement, Ministre des Affaires étrangères, Ministre de l’Économie, président de la Banque centrale. Il y a appliqué alors avec zèle une ligne pro-européenne et de soumissions aux diktats du FMI. Il a obtenu à la Présidentielle de 2010 le score non soviétique de … 7 % des voix.

Il a déjà déclaré lui-même qu’il deviendra probablement « le Premier ministre le plus impopulaire » de l’histoire de l’Ukraine, puisque le gouvernement imposera des sacrifices tels qu’on doive parler de « mission kamikaze ». La bureaucratie de l’UE, paraît-il, appelle déjà l’Ukraine « la Grèce de l’Est ». Il est très proche de l’Allemagne et de l’UE.

Il dirige un cabinet des horreurs composé d’un côté de partisans d’une austérité brutale, qui feront tout pour remplir les conditions de l’UE, du FMI et des États-Unis en échange de l’aide financière, et de l’autre côté, d’extrémistes qui veulent nettoyer l’Ukraine de certains groupes ethniques ou minorités linguistiques, réhabiliter des collaborateurs de l’époque nazie comme Stepan Bandera et continuer à provoquer la Russie…

Le secrétaire d’État américain John Kerry (c) avec le président ukrainien par intérim Olexandre Tourtchinov (g) et le Premier ministre Arseni Iatseniouk (d), à Kiev, le 4 mars 2014

Le gouvernement comprend 4 factions : les ultra-libéraux / les européistes, une pincée de société civile issue de Maidan, les nazis et les voyous (le cumul est ici possible, et même largement pratiqué…). Un mélange hétéroclite mais cohérent : des banquiers prêts à obéir au FMI, de « businessmen » nés de la chute de l’URSS formés aux États-unis, des « ministres professionnels » pro-européens, trempés dans les scandales de corruption, proches des clans oligarques.

Les ultra-libéraux

Le n°2 du régime est Vitaliy Yarema, 50 ans. Député de « Patrie », l’ancien chef de la police de Kiev est devenu un critique puissant des forces du ministère de l’Intérieur pendant Euromaidan.

Il supervisera désormais la Défense, l’Intérieur et les Affaires étrangères, ainsi que le Conseil National de Sécurité et la défense du Conseil national.

gouvernement ukraineLe ministre des Finances est Oleksandr Shlapak, 50 ans, né à Lviv. Vrai homme fort de l’économie, il a successivement été vice-président de PrivatBank – la 1ère banque privée du pays – vice-président de la Banque centrale d’Ukraine et enfin président du Trésor national ukrainien, tout en ayant servi entre-temps comme Ministre de l’économie et de l’intégration européenne ! A été récompensé pour son action dans l’intégration de l’Ukraine à l’OMC. Shlapak est connu pour être le représentant de l’oligarque Kolomoysky, la deuxième fortune du pays, à la tête d’un conglomérat réunissant banques (PrivatBank), métallurgie, pétrole, médias, finance.

gouvernement ukraineLe ministre de l’Économie est Pavlo Sheremet, de Lviv ; cet économiste de propagande formé aux États-unis est le fondateur de la première « business school » à Kiev, il est à la tête d’un réseau d’universités, écoles de commerces en Europe centrale et orientale diffusant l’idéologie libérale, tout comme la « Kiev school of economics » dont il était le président jusqu’en février 2014. Il est évidemment un partisan radical des privatisations et de la dérégulation. De 1995 à 1997, était directeur de programme à l’Open Society Institute de Budapest, la fameuse fondation de George Soros.

gouvernement ukraineÀ la Justice, Pavlo Petrenko, 34 ans, député de « Patrie ».

Spécialiste du consulting privé en droit, il a été pendant plusieurs années Conseiller général de la Caisse des bons du trésor ukrainienne, une des premières banques du pays.

 

gouvernement ukraineLe ministre du Cabinet ministériel est Ostap Semerak, 41 ans, député de « Patrie », né à Lviv.

Président du Sous-comité du Parlement sur la stratégie de développement de la politique douanière de libre-échange, et conseiller de Yatseniuk pour la politique étrangère.

 

gouvernement ukraineLe ministre des Infrastructures est Maksym Burbaki.

Il a 38 ans et est député de « Patrie ».

 

 

« Ultra-libéral » n’est pas excessif : les premières « réformes du gouvernement ont été dévoilées vendredi :

  • réduction des pensions de retraite de 50%, pour ceux qui continuent de travailler, sachant que la retraite moyenne est 150$ en Ukraine ;
  • augmentation de l’impôt agricole, donc augmentation des prix dans ce secteur ;
  • augmentation des tarifs du gaz et du chauffage urbain ;
  • paiement des frais de séjours et de nourriture par les malades dans les hôpitaux publics ;
  • fin de la prime de 20% versée aux personnels des équipes de SAMU ;
  • augmentation du temps de travail des enseignants ;
  • augmentation des tarifs des cantines scolaires de 50 % ;
  • fin de la gratuité des établissements sportifs d’enseignement ;
  • baisse du financement des théâtres publics ;
  • instauration d’une contribution de 20% sur les tickets de cinéma, au profit du ministère de la culture.

Les premiers gouverneurs des régions (oblasts) ont été nommés :

  • à Dnepropetrovsk, a été nommé comme nouveau gouverneur Igor KOLOMOÏSKI, l’un des plus grands oligarques du pays : propriétaire du groupe « PRIVAT » qui comprend plus d’une centaines d’entreprises dans tous les domaines (banque, métallurgie, pétrochimie, médias …) et champion de l’évasion fiscale par des structures offshore (principalement à Chypre). Son chef de l’administation est un oligarque de niveau moins élevé dans le domaine pétrochimique Guennadi KORBAN ;
  • à Donetsk, a été nommé comme nouveau gouverneur le milliardaire Sergueï TAROUTA, principal actionnaire du groupe métallurgique ISD (Union industrielle du Donbass), fondé avec Vitali GAÏDOUK (vice-gouverneur de la région de Donetsk à l’époque où Ianoukovitch dirigeait la région) ;
  • à Odessa, c’est un oligarque de la métallurgie, Vladimir NEMIROVSKI, financeur d’Arseni IATSENIOUK, l’actuel premier-ministre, qui a été nommé gouverneur.

Bref gros changement au niveau des oligarques…

Le parti communiste a protesté :

« Cette décision illustre l’essence carrément antisociale du nouveau gouvernement, qui, en outre, ne peut pas être appelé autrement que gouvernement du fascisme social. Les communistes ont à plusieurs reprises parlé des moyens réels de remplir les caisses de l’Etat. Nous avons appelé et le précédent et l’actuel gouvernement à imposer des taxes supplémentaires sur les riches et sur les comptes offshore, de nationaliser les grandes industries. Mais de toutes les façons possibles de réduire le déficit budgétaire, il a été choisi la plus simple : réduire les pensions de retraite. »

« Ce sont tous les mêmes lobbyistes des grandes entreprises qui préfèrent déshabiller retraités que de mettre la main dans la poche de leurs commanditaires milliardaires ».

 » Et maintenant, le nouveau pouvoir , qui toutes ses forces « se précipite vers l’Europe », à l’occasion de son triomphe, a décidé de faire un cadeau pour les retraités qui travaillent : réduire leurs pensions de moitié. je ne n’essaierais en aucune façon de blanchir le régime de Mrs. IANOUKOVITCH et AZAROV. Ils ont fait des folies, mais au moins les pensions de retraite, même un peu, ont été augmentées par eux. Mais le nouveau gouvernement démocratique a commencé son travail avec des plans pour leurs réductions « 

Ceci étant, cela devrait se calmer : Svoboda vient déjà de déposer une proposition de loi visant à interdire l’idéologie communiste en Ukraine. Le 23 février, le projet de loi n° 4201, enregistré à la Rada (parlement ukrainien), propose l’interdiction du Parti communiste d’Ukraine.

Les européistes

gouvernement ukraineLe Vice premier ministre, en charge de la politique régionale, de la construction et du logement, Vladimir Groysman, jeune loup de 36 ansmaire de Vinnitsa. Il a fait fortune dans l’agro-business et l’immobilier, c’est aussi un ami de l’oligarque de Vinnitsa pro-européen et pro-américain Petro Poroshenko. Grosyman est par ailleurs réputé pour être proche du gouvernement polonais.

gouvernement ukraineLe ministre des Affaires étrangères, Andriy Deshchytsya, 48 ans, de Lviv, diplomate de formation, pro-européen, il a travaillé notamment dans les institutions internationales. La dernière en date, l’OSCE, l’Organisation pour la sécurité et la coopération européenne ! Il a servi comme ambassadeur en Finlande et en Islande, et est originaire de Lviv.

gouvernement ukraineL’anicen ministre des Affaires étrangères Boris Tarasiuk avait également été annoncé comme Vice-premier ministre pour l’intégration européenne (!) – mais a finalement refusé le poste. Il est le fondateur de l’Institut pour la coopération euro-atlantique et soutient fermement l’intégration de l’Ukraine dans l’UE et l’OTAN. Il a déjà indiqué que le gouvernement serait prêt à signer un accord d’association avec l’UE « dans une semaine ou deux. »

Les fascistoïdes voire néo-nazis (6 ministres sur 19 – et pas les moindres !)

gouvernement ukraineLe vice-premier ministre est Oleksandr Sych. Membre du Comité executif de Svoboda – en charge de l’idéologie…). Il est connu pour ses interventions virulentes au Parlement, sa croisade « anti-avortement », son anti-communisme fervent (sa région Ivano-Frankisvk a fait interdire le PC). Depuis sa nomination, il a déjà proposé une loi sur l’avortement avec une interdiction pure et simple, complète même dans les cas de viol. Il a ajouté une petite phrase :

« Les femmes feraient mieux d’apprendre a mener un genre de vie pour éviter le risque de viol, y compris celle de la consommation d’alcool et d’être en mauvaise compagnie. »

gouvernement ukraineLe Secrétaire du Conseil national de Sécurité et de Défense (organe qui chapeaute le ministère de la Défense et les Forces armées) est désormais Andrei Parubiy. Il est avec Oleh Tyahnybok le cofondateur du Parti national-social ancêtre de Svoboda, dont il fut le leader de sa jeunesse para-militaire, il a dirigé les forces d’auto-défense à Maidan, gagnant le surnom de « commandant ».

« L’attente du peuple ukrainien est de sortir de la corruption pour entrer dans l’Union européenne par la grande porte, tous ensemble. […] Les révolutionnaires de Maïdan sont le cœur et l’esprit de cette résistance qui veut en finir avec ce gouvernement qui refuse l’Europe. » [Andrei Parubiy, 19/02/2014, Interview pour Métro]

 

Une chance, la presse française est là pour informer !

gouvernement ukraineLe ministre de la Défense est Ihor Tenyukh, membre de Svoboda, 55 ans. Formé aux États-Unis, il dirigea les manœuvres conjointes de l’Ukraine et de l’OTAN. Vice-amiral et ancien commandant de la Marine ukrainienne, il a provoqué l’animosité de Russie en 2008 quand il a ordonné à des navires de bloquer l’entrée de la marine russe dans la baie de Sébastopol pendant la guerre russo-géorgienne. Deux ans plus tard, il a été démis de ses fonctions par M. Ianoukovitch. Tenyukh joué un rôle actif lors des manifestations Euromaidan, appelant les membres des forces armées à refuser les ordres «illégaux» des autorités. Sa nomination comme ministre de la Défense a convaincu une partie de la Marine ukrainienne de ne pas reconnaître le nouveau gouvernement et de hisser le pavillon russe.

gouvernement ukraineLe ministre de l’Écologie est Andreï Mokhnyk, député de Svoboda, 41 ans.

Il n’a aucune compétence en l’écologie, et est un farouche opposant des énergies renouvelables.

Cela va peut-être décevoir – comme le notent les médias ukrainiens – les multi-nationales qui avaient signé des accords pour ce type d’énergie, mais cela va rassurer par contre les multi-nationales du gaz, de l’électricité, du pétrole (qui peuvent être les mêmes…).

« En Égypte, les régime de Moubarak a duré 30 ans. L’Ukraine est dirigée par des personnes gens qui sont entrées en politique à l’époque de Brejnev – Shcherbytsky. Nous vivons une sorte de période « Moubarak collective », y compris après les révolutions « orange » et « bleu-blanc ». Ainsi, il existe aujourd’hui en Ukraine les conditions de brassage pour une «troisième révolution» : elle sera à la fois sociale et nationale. » [Andrei Mokhnyk, 2011]

 

gouvernement ukraineLe ministre de l’Agriculture est Ihor Shvaika, député de Svoboda, 38 ans.

Avocat, il a été accusé par sa femme au moment de son 3e divorce d’avoir enlevé leur fils.

Il a également comparé la communauté vietnamienne de Kharkiv à une « tumeur maligne » qui absorbe les quartiers et les entreprises ukrainiennes. (Source : ONG ukrainienne Chesno)

gouvernement ukraineLe ministre de l’Éducation et de la Science est Serhiy Kvit.

Il a fréquenté dans sa jeunesse diverses organisations néo-nazies, dont le « Trident » (Trizub), organisation se revendiquant des groupes collaborateurs pendant la dernière guerre.

Edit : le 22 mars il a indiqué être membre du groupe néonazis Privat Sektor…

 

 

gouvernement ukraineLe ministre de la Jeunesse et des Sports est Dmitri Boulatov, membre d’Autodéfense ukrainienne (UNA-UNSO), 35 ans.

Héros des indignés à crânes rasés pour avoir organisé la logistique sur la place Maidan, il est aussi connu pour ses liens très étroits avec le groupe ultra-fasciste « Secteur Droit ».

 

Une chance, la presse française est là pour informer !

Dommage, Libération a oublié de nous parler de son parti : UNA-UNSO est un petit parti néo-nazi créé à Lviv en 1990 ; il se revendique du nationalisme ukrainien collaborant avec les nazis, et maintient des relations très proches avec le parti néo-nazi NDP :

Le salut néonazi qu’on voit assez régulièrement sur les vidéos à Maidan (cf plus bas)

Voici pour les seuls ministres étiquettables « néonzais ». MAIS l’incroyable proportion d’autres ministres originaires de Lviv (700 000 habitants, certes, mais sur 44 millions), ville patrie du néonazisme (et du nazisme ukrainien), où Svoboda a fait 50 % des voix aux législatives, laisse planer un sérieux doute sur ces personnes…

D’autres dirigeants radicaux du Maïdan ont obtenu des postes importants dans les cabinets ministériels, dans l’agence anti-corruption et dans l’appareil judiciaire.

gouvernement ukraineDans un autre poste majeur, le Bureau du Procureur général, on retrouve un membre de Svoboda, Oleg Makhnitsky.

C’est un avocat d’affaires et ancien procureur dans la ville de Lvov (berceau des néo-nazis), dans l’ouest du pays. Pour Forbes Ukraine il est l’un des hommes d’affaires financeurs de la droite radicale ukrainienne.

Le procureur général dispose du pouvoir suprême sur le plan judiciaire, pouvant notramment lever l’immunité parlementaire pour faire inculper tout élu.

Bref, on peut compter sur lui pour mener une enquête impartiale « aux petits oignons » sur les morts de Maïdan…

 

gouvernement ukraineA également été nommée à la tête du Bureau anti-corruption une égérie du mouvement Maidan, la journaliste Tatiana Chornovol, 34 ans. Présentée dans nos médias comme une « journaliste d’investigation », cette activiste a survécu à un passage à tabac horrible le 25 décembre.

Détail malheureusement oublié par nos médias, elle a été membre de l’UNA-UNSO, dont elle a même été la responsable de la communication…  » (ici) Mains propre et tête haute », quoi…

 

gouvernement ukraineEnfin, le journaliste et activiste Egor Sobolev, 37 ans, proche Yatsenyuk, dirige désormais le Bureau d’Épuration de l’administration (=Lustration). La création de ce bureau était une ferme demande de l’extrême-droite. Il a pour but de faire la chasse aux fidèles de l’ancien président restés dans l’administration. Sobolev doit bientôt proposer un projet de loi à la Rada (Parlement ukrainien) : «il faut éradiquer le régime bandit : Ianoukovitch, son entourage et les juges qui les ont couverts, ainsi que ceux qui sont immédiatement responsables des crimes des derniers mois». C’est-à-dire ceux qui ont donné l’ordre de tirer sur les manifestants et les exécutants ; les députés qui ont voté «les lois de dictature» au mois de janvier pour réprimer les manifestants ; les juges qui ont incarcéré les contestataires, ou même ceux qui ont confisqué les permis de conduire des participants de l’Automaidan, la section automobile du Maidan. «Cette lustration doit être rapide, pour éviter un retour des tendances contre-révolutionnaires, elle ne doit pas être personnelle, mais pour crimes réels», précise Sobolev. «On ne peut pas lustrer tous les membres du Parti des régions ou du Parti communiste, ce serait injuste, ni même leurs députés de manière systématique, prévient le journaliste. Le problème, ce ne sont pas les partis, mais les politiciens véreux. Eux, il faut les punir. Et dans le même temps, donner des outils aux électeurs pour qu’ils ne votent pas pour les voleurs.» « Il n’y a aucun mal à ce que les hommes d’affaires riches occupent des positions au sein du pouvoir, mais ils ne doivent pas pouvoir s’enrichir grâce à cela » conclut-il.

gouvernement ukraineEnfin, la sous-secrétaire du Conseil national de Sécurité et de Défense, secondant Parubiy, est Victoria Syumar, 36 ans.

Spécialiste des médias [!], cette journaliste a longtemps été la correspondante de Voice of America.

 

 

Une chance, la presse française est là pour informer !

 

A noter que si les deux principaux dirigeants des partis d’extrême-droite ne sont pas au gouvernement, ce n’est pas parce qu’on les a exclus mais … parce qu’ils ont refusé les postes, préférant se préserver pour les prochaines élections.

gouvernement ukraineDe même, le chef de Svoboda, Oleg Tyahnybok s’est vu proposer le poste de vice-premier ministre, mais a décliné pour se présenter à la Présidentielle.

 

Une chance, la presse française est là pour informer !

gouvernement ukraineLe poste de principal adjoint de Paroubi au Conseil national de défense et de sécurité a été proposé à Dmitri Iarosh, le leader des milices néonazies de « Secteur de droite » et de  » Stepan Bandera Treezoob » (3000 combattants). Il a décliné, souhaitant se présenter à la présidentielle en mai. Il s’est battu en Tchétchénie aux côtés des islamistes.

Le Time a indiqué : « Yarosh, dont la marque militant nationaliste rejette toute influence étrangère sur les affaires ukrainiens, a révélé pour la première fois que Pravy Sektor a amassé un arsenal d’armes mortelles. Il a refusé de dire exactement combien d’armes ils disposent. «C’est assez», dit-il, «pour défendre toute l’Ukraine des occupants internes» – par quoi il entend le gouvernement au pouvoir – et de poursuivre la révolution si les négociations avec ce gouvernement se décomposent. »

 

Le 1er mars 2014, il a appelé à l’aide l’émir du Caucase du Nord, Dokka Umarov (considéré par les Nations Unies comme un membre d’Al-Qaïda, et surnommé le « Ben Ladden russe ») en demandant à ce chef des terroristes tchétchènes de soutenir le peuple ukrainien par l’organisation de nouveaux attentats en Russie. Son « appel » a été mis en ligne sur la page de Pravy Sektor dans le réseau social russe V Kontakte. La réaction des Russes a été outrée, celle des occidentaux inexistante…

Harangue de Iarosh à Maidan (regardez la foule en détail…)

On ignore ce qui a été proposé à Olexander Muzychko un des bras droits de Iarosh à « Secteur de Droite ». C’est un des combattants de Tchétchénie les plus abjects, et il s’est vu décerner, en 1994, par Djokhar Doudaïev, le commandant de l’époque des terroristes tchétchènes dans l’enclave d’Ichkérie, l’Ordre du Héros de la Nation, en hommage à « ses victoires militaires éclatantes contre les troupes russes ». Ses talents militaires étaient très spéciaux : il montait des opérations de guérilla, en attirant dans des embuscades les unités russes opérant dans les contrées reculées de la Tchétchénie. Il participait ensuite personnellement à la torture et aux décapitations des soldats russes capturés. À son retour en Ukraine en 1995, il a pris la tête d’un gang de criminels à Rovno. Il a fini par être poursuivi et condamné à huit années de prison pour l’enlèvement et le meurtre d’un homme d’affaires ukrainien. Il est entré en politique à sa sortie de prison, à la fin des années 2000.

Olexander Muzychko. Aujourd’hui à Kiev, et en Tchétchénie en 1994.

Les voyous

gouvernement ukraineLe ministre de l’énergie est Yuriy Prodan, 55 ans, qui a déjà tenu ce même poste sous Ioutchenko durant 2 ans et demi – période au cours de laquelle l’Ukraine a signé l’accord controversé de gaz naturel avec la Russie que M. Ianoukovitch a plus tard utilisé pour emprisonner Timochenko. Il est connu pour avoir travaillé à la création du « Marché national de l’énergie », censé réguler ce marché, mais qui a en fait abouti à un partage du gâteau entre groupes oligarchiques et à une corruption généralisée. Prodan est également très proche du groupe du millardaire Igor Kolomoisky.

gouvernement ukraineLa ministre des Affaires sociales est Lioudmila Denisova, 53 ans, députée de « Patrie », qui a elle aussi déjà été ministre au même poste durant trois ans. Elle a été manager de fonds de pension. Elle a déjà été dénoncée par plusieurs ONG (dont Chesno) pour abus de pouvoir, népotisme et détournement de fonds.

gouvernement ukraineEnfin LAST but non LEAST, le nouveau ministre de l‘Intérieur est le businessmen véreux Arsen Avakov, 50 ans. Ancien responsable de la campagne présidentielle de Viktor Iouchtchenko de la Révolution orange, fondateur d’une banque commerciale et d’un fonds d’investissement, il a été condamné pour privatisations illégales de terres et abus de pouvoir. Il a été mis sur la liste internationale d’Interpol des personnes recherchées. Il s’était enfui en Italie en 2012. Sa fortune était estimée en 2008 à environ 400 millions de dollars…

Admirez à la toute fin de la vidéo la réaction de la foule à l’annonce de son nom :

(NB. : les n° 2 et 3 cités ont ensuite refusé le poste…)

La société civile issue de EuroMaïdan

gouvernement ukraineLe ministre de la Culture, est Yevhen Nischchuk, 41 ans.

Cet ancien acteur a été surnommé la voix de Maidan pour sa présence sur la scène pendant 3 mois.

Sans expérience du monde de la Culture, sa nomination a entrainé des protestations dans le monde artistique.

 

gouvernement ukraineLa ministre de la Santé est Oleg Musiy, 48 ans, de Lviv, docteur formé aux États-Unis et en Allemagne. Très populaire, il s’occupait de la coordination des soins sur Maïdan.
Le bilan est léger… Ces miettes lancées aux « manifestants » n’ont pas convaincu beaucoup des « indignés de Maidan »…

Conclusion

La presse présente souvent le détail ainsi :

En fait, on a plutôt ceci :

Voici le bilan géographique :

Origine géographique des membres du gouvernement Iatseniouk – un petit souci ?

En fait, ils ont fait tout ça simplement pour virer l’ancien président corrompu (qui n’avait plus qu’un an de mandat à faire…), et pour le remplacer par une coalition qui rassemblait moins de députés – et dont une partie est aussi corrompue… Sacrée « révolution » – ça valait les 100 morts et la perte de la Crimée…

C’est ce gouvernement que les ministres de la Défense des pays membres de l’OTAN ont qualifié de « clé pour la sécurité euro-atlantique »

Arrêtons la mascarade et l’hypocrisie… Vous savez maintenant à qui nos dirigeants veulent confier le sort d’un des plus grands pays d’Europe…

Rappelons d’ailleurs la résolution sur l’Ukraine du Parlement européen du 13 décembre 2012 :

Le Parlement 8. s’inquiète de la montée du sentiment nationaliste en Ukraine, qui s’est traduit par le soutien apporté au parti «Svoboda», lequel se trouve ainsi être l’un des deux nouveaux partis à faire son entrée à la Verkhovna Rada; rappelle que les opinions racistes, antisémites et xénophobes sont contraires aux valeurs et principes fondamentaux de l’Union européenne et, par conséquent, invite les partis démocratiques siégeant à la Verkhovna Rada à ne pas s’associer avec ce parti, ni à approuver ou former de coalition avec ce dernier ;

Alors laissons le mot de la fin à Laurent Fabius le 11 mars :

« Il faut être pragmatique, aussi [!]. Il est évident que le gouvernement actuel de Ukraine cherche à opérer le plus large rassemblement. Donc il ne prend pas seulement ses partisans [?], et il essaie de rassembler. Et parmi ces éléments de rassemblement, il fait appel à des gens, je dirais, qui ont pignon sur rue [!]. Je comprends tout à fait ça.

Maintenant quand on accuse ce gouvernement d’être d’extrême-droite, c’est faux ! C’est faux ! Il y a 3 membres [!] du parti Svoboda, qui est un parti plus à droite que les autres, mais l’extrême droite n’est pas au sein du gouvernement. » [Laurent Fabius, 11 mars 2014, France Inter]

Ouaip, ce sont juste des boys-scouts, quoi..

J’oublie toujours ce fait évident : ce gouvernement NE PEUT PAS être d’extrême droite, puisqu’on le soutient ! CQFD.

À suivre…

N.B. Pour l’anecdote, ce papier m’a demandé un week-end complet de travail acharné. On comprend donc que le système actuel d’instantanéité et de pression sur la productivité de journalistes ait des conséquences graves sur la qualité et l’équilibre de celle-ci… (et que je ne fasse pas ça tous les jours 🙂 )

(billet édité)

Ce billet fait partie d'une série sur la situation en Ukraine. Il vise à donner des regards différents de ceux diffusés en masse par les grands médias, afin d'élargir votre champ de réflexion. [Lire plus]. Notre souhait est de sortir des présentations binaires "gentils / méchants", afin de coller de plus près à une réalité complexe. Nous rappelons enfin que par principe, nous ne "soutenons" aucun gouvernement nulle part sur la planète (et donc pas le gouvernement russe non plus). Nous sommes au contraire vigilants, tout gouvernement devant, pour nous, justifier en permanence qu'il ne franchit aucune ligne jaune. Mais nous sommes évidemment également attachés à lutter contre le deux poids 2 mesures, et à présenter tous les faits.

115 réactions et commentaires - Page 2

  • Pit // 12.03.2014 à 18h39

    Bravo pour cet article exceptionnel et qui démontre la totale collusion des journalistes officiels qui n’informent plus mais désinforment..

      +0

    Alerter
  • Maud // 12.03.2014 à 18h55

    Face à cette réalité de la presse française concernant l’Ukraine, on peut légitimement penser qu’il en est de même sur beaucoup de sujets. N’oublions pas que la presse française est entre les mains de gros groupes, que souvent leurs rédacteurs en chef sont acquis à une idéologie bien précise (qui a amené un célèbre journaliste à insulter ses lecteurs en 2005 parce que la majorité avait voté non au référendum sur la constitution). Plus d’éthique et bientôt plus de lecteurs. Il convient de chercher l’info ailleurs pour ceux, hélas qui ont le temps. Pour les autres ils doivent se contenter de la propagande habituelle mais même là les lecteurs ou auditeurs ressentent un malaise. Pauvre pays, pauvre démocratie si encore on ose qualifier la France de ce nom.

      +0

    Alerter
    • Jo // 12.03.2014 à 22h50

      Au classement mondial de la liberté de la presse, la France crane au 38eme rang après le Niger..mais 1/2 Français se defie de la presse nationale noyautée par les forces de l argent qui ne survit qu’avec les subventions d’etat.
      source : 3w.ojim.fr

        +0

      Alerter
  • Pole // 12.03.2014 à 19h08

    Je me permets d’ajouter cette petite compilation de Mouzytchko* (entre autres) :
    http://www.liveleak.com/view?i=93e_1394104772

    * : la transcription anglaise (Muzychko) est différente de la transcription française.

      +0

    Alerter
  • yt75 // 12.03.2014 à 19h24

    « Chairman Of Joint Chiefs: US Ready For « Military Response » In Ukraine
    Tyler Durden’s picture
    Submitted by Tyler Durden on 03/12/2014 10:31 -0400

    With diplomacy having failed miserably to resolve the Russian annexation of Crimea, and soon East Ukraine (and with John Kerry in charge of it, was there ever any doubt), the US is moving to the heavy artillery. First, moments ago, the US DOE announced in a shocking announcement that it would proceed with the first draw down and sale of crude from the US strategic petroleum reserve, the first since June 2011, in what it said was a « test sale to check the operational capabilities of system infrastructure », but is really just a shot across the bow at Putin for whom high commodity prices are orders of magnitude more important than how the Russian stock market performs. And now, as Bloomberg just reported, the US has escalated even further, citing the Chairman of the Joint Chiefs of Staff, General Martin Dempsey, who « has claimed that in the case of an escalation of unrest in Crimea, the U.S. Army is ready to back up Ukraine and its allies in Europe with military actions. »
    http://www.zerohedge.com/news/2014-03-12/chairman-joint-chiefs-staff-us-ready-military-response-ukraine

      +0

    Alerter
    • jmeransaigne // 12.03.2014 à 19h31

      Bonjour Yt 75, je me permets de mettre la traduction, excusez du peu, la traduction, c’est Google traduction mais on comprend l’essentiel/
      Président de Joint Chiefs : US prêt pour  » une intervention militaire  » en Ukraine
      Photo de Tyler Durden
      Soumis par Tyler Durden sur 12/03/2014 10:31 -0400

      Avec diplomatie ayant échoué lamentablement à résoudre l’annexion russe de Crimée , et bientôt Orient Ukraine ( et avec John Kerry en charge de celui-ci , at-il eu un doute ) , les États-Unis se déplace à l’artillerie lourde . Tout d’abord, il ya quelques instants , le US DOE a annoncé dans une annonce choquante qu’elle allait procéder à la première tirage vers le bas et la vente de pétrole brut provenant de la réserve stratégique de pétrole des États-Unis , la première depuis Juin 2011 , dans ce qu’il a dit était une «vente de test pour vérifier les capacités opérationnelles de l’infrastructure du système  » , mais c’est vraiment juste un coup de semonce à Poutine pour qui les prix élevés des produits de base sont des ordres de grandeur plus importante que la façon dont le marché boursier russe exécute . Et maintenant, comme Bloomberg vient d’annoncer , aux États-Unis a augmenté encore plus loin , citant le président des chefs d’état-major , le général Martin Dempsey , qui  » a affirmé que dans le cas d’une escalade de l’agitation dans la Crimée , l’armée américaine est prête pour sauvegarder l’Ukraine et ses alliés en Europe avec des actions militaires  » .

      Ben voilà!!on y est, mais moi, je me sens pas en danger du tout et je VEUX pas que les USA vizennent s’occuper de mes affaires!!fuck USA!

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      • jmeransaigne // 12.03.2014 à 20h02

        peut-être pour nous avertir?

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  • Patrick Luder // 12.03.2014 à 20h25

    Euh … arrêtez-moi si j’écris une bêtise, parce qu’en France, il y a un gouvernement démocratique peut être ?

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  • Kiwixar // 12.03.2014 à 21h32

    Droite/extrême-droite :
    « Mal nommer les choses, c’est ajouter aux malheurs du monde » (Camus)

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  • Jacques // 12.03.2014 à 21h46

    Merci pour ce travail; mais quand on voit ce que « le Monde » et « Libération » continuent à oser publier, on est accablé, la désinformation est encore prépondérante. Mais continuez, on a besoin de gens comme vous.

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  • Andrea // 12.03.2014 à 22h17

    Merci, magistral résumé. Le diable est dans les détails, ou la précision. Les propos lénifiants, non! mensongers! de p. ex. Fabius sont à vomir.

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  • Jo // 12.03.2014 à 22h26

    Au regard du programme ultraliberal..ds les tuyaux ourdissant le genocide du peuple ukrainien, je comprends pourquoi la Crimée fait secession fissa pour rejoindre l ours russe !

    Partout ou l’UE des banskters rode , la vie trepasse dans un silence assourdissant.

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  • red2 // 12.03.2014 à 22h56

    « Vladimir Poutine a lu Machiavel et Clausewitz. Pour lui, la (menace de) guerre est la poursuite de la politique par d’autres moyens. »

    Pas d’accord avec Axel Khan sur le coup. Je dirais plutôt que Poutine contrairement aux occidentaux va-t-en-guerre, se rappelle que la Bombinette H existe et que toute guerre chaude avec la Russie est impossible de ce simple fait. Ce paramètre étant très clair et se sachant dans son bon droit en se défendant d’une agression manifeste contre les intérêts de la Russie, il place simplement des limites à l’agression américaine dans le pré-carré russe.

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  • Crapaud Rouge // 12.03.2014 à 23h02

    Très intéressant article sur Libé : « Pourquoi la Crimée n’a pas le droit de faire sécession » (mais le fera quand même) : http://www.liberation.fr/monde/2014/03/12/pourquoi-la-crimee-n-a-pas-le-droit-de-faire-secession_986511

    Le droit de sécession est reconnu « quand le peuple d’un territoire fait l’objet d’une oppression grave« , ce qui n’est pas le cas en Crimée. Mais la suppression du russe comme 2nde langue officielle, et la prise du pouvoir par un gouvernement pro-nazi et anti-russe sont les signes annonciateurs d’une « oppression grave« . Poutine n’est donc pas du bon côté du droit, mais probablement du bon côté du manche. (Mais ce n’est pas une raison pour oublier ce qu’il a fait en Tchétchénie.)

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  • Fabien // 13.03.2014 à 14h12

    Merci bcp! tres interessant! et encore au moment ou tu a ecrit, la conversation fuitée d’Ashton et du ministre Estonien de AE n’avait pas encore fuitée…..

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  • Thierry Dufour // 13.03.2014 à 14h56

    Super travail. Ici (en Belgique), quand je dis ce genre de choses (je connais un peu la réalité ukrainienne), je me fais traiter de stalinien pro-poutine… 🙂

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  • Incognitototo // 13.03.2014 à 14h58

    C’est dingue… tu as des sources à la CIA ou mieux au SVR ?…

    C’est dingue (bis) que ce soit toi qui nous livres un boulot fondamental pour comprendre qui fait quoi et pourquoi…

    C’est dingue (ter) que nos médias français soient en dessous de tout 🙁

    Merci pour cet énorme travail d’intérêt public.

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  • Fabrice // 13.03.2014 à 16h52

    Bravo, merci pour cet article précieux et bien documenté. Un antidote au lavage des cerveaux.

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  • CK // 13.03.2014 à 17h42

    « Je ne fais que réfléchir, pour trier les options pour avancer, nous voulons garder ensemble les démocrates modérés. Le problème sera avec Tyahnybok et ses gars. »

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  • Le Minotaure // 14.03.2014 à 00h17

    D’abord un grand bravo pour ce gros travail.

    Je pense par contre qu’il faudrait éviter de mettre dans les « néo-nazis » des types qui ont fréquentés des groupes d’extrême droite pour les quitter ensuite, ou du moins essayer de reconstituer leur parcours politique.

    Je pense à Serhiy Kvit (ministre de l’éducation – ancien membre d’une organisation néo-nazie, mais apparemment plus depuis longtemps), Andrei Parubiy (sécretaire du conseil national à la défense, ancien de Svoboda mais passé ensuite au parti de Yutschenko puis à celui de Timochenko) ou Tatiana Chornovol.

    Il existe en France un certain nombre d’anciens ministres passés par l’extrême droite (Gérard Longuet, Alain Madelin, voir F. Mitterrand). C’est une dimension non-négligeable de leur parcours politique mais il me serait paru un peu cavalier de dire par exemple : « le néo-nazi Gérard Larcher nommé au ministère de la défense par Sarkozy ».

    Encore une fois, votre recherche n’en demeure pas moins très riche.

    Bien cordialement,

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  • dada // 15.03.2014 à 17h41

    vu sur des blogs « rouge » pour le moment donc à recouper mais il semblerait que le partie communiste va être interdit (projet de loi n° 4201 de svoboda). Pour le coup ca fait vraiment parfum années 30 si l’info se révèle vrai (pour une fois que c’est vraisemblablement le cas) …

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  • ganek // 15.03.2014 à 18h55

    Bertold Brecht
    Le fascisme n’est pas le contraire de la Démocratie mais son évolution par temps de crise.

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  • Jocelyne Galy (@jocegaly) // 16.03.2014 à 12h51

    Oui, fabuleux travail…Vraiment. De ceux que l’on voudrait voir lu par des milliers , et encore des milliers, dans la vaste campagne de désinformation qui nous est assénée par les medias « officiels » occidentaux. Qu’il faut combattre jour après jour et pied à pied au mieux de nos moyens
    Je me permets – encore une fois, car ce n’est pas la première! – de poser ce dossier sur mon blog – là où je le retrouve facilement – pour le diffuser au maximum , et le rediffuser encore tant qu’il est d’actualité , en même temps que la référence à la source, votre plateforme…
    Un grand merci…

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  • Tche // 18.04.2014 à 21h47

    Merci pour le boulot.

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