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21.juillet.202121.7.2021
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Abstention : le rejet d’une démocratie devenue formelle ? – par Eric Juillot

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Et si l’abstention aux dernières élections régionales et départementales exprimait quelque chose de bien plus profond que l’indifférence de l’électorat ?

L’abstention qui a marqué les dernières élections départementales et régionales a pulvérisé le plafond d’un scrutin pourtant associé au long cours à une faible participation [1] : seul un tiers des inscrits a estimé nécessaire d’exercer son droit de suffrage. Si les éléments de contexte ont pu jouer dans le sens d’une abstention record — à commencer par le relâchement post-confinement — il n’est pas interdit par ailleurs de voir dans ce résultat la manifestation d’une défiance sourde de l’électorat à l’égard d’une démocratie devenue, au fil des décennies, de plus en plus formelle, réduite à un rite électoral sans portée, dont les citoyens ne seraient plus dupes.

Comment en est-on arrivé là ?

Une démocratie évidée

« Le principe de toute souveraineté réside essentiellement dans la nation. Nul corps, nul individu ne peut exercer d’autorité qui n’en émane expressément ». L’article 3 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen est d’une clarté lumineuse. Dans une authentique démocratie, le peuple souverain est à l’origine de toutes les formes de pouvoir auquel il obéit, et il ne saurait voir l’exercice de sa souveraineté entravé par quelque instance ou par quelque norme que ce soit sur laquelle il aurait perdu tout pouvoir de contrôle ou de décision. Les engagements qu’il prend à l’échelle internationale dans le cadre de traités ou de conventions, pour contraignants qu’ils soient, ne sauraient avoir de caractère irréversible.

Il se trouve cependant que ce principe fondamental a été méthodiquement battu en brèche depuis trente ans, principalement dans le cadre de la construction européenne. À compter de la fin des années 1980, la promotion de cette dernière en grande cause prétendument « historique » — la seule qu’autorisait le néolibéralisme triomphant — a justifié moralement le scandale politique que représente pourtant l’évidemment progressif de la souveraineté nationale.

De 1992 (Traité de Maastricht) à 2012 (Traité sur la Stabilité, la Coordination et la Gouvernance) en passant par 1997 (Amsterdam) et 2007 (Lisbonne), chaque étape de la construction européenne a placé un nombre toujours plus grand de domaines hors de portée de la délibération populaire. Aux principes gravés dans les traités — à l’image de la libre circulation des capitaux —, se sont ajoutés la pratique d’institutions européennes par nature soucieuses d’étendre leurs prérogatives, et l’inflation d’un droit communautaire s’imposant aux droits nationaux avec, en France, la bénédiction du Conseil d’État et du Conseil Constitutionnel. Six révisions constitutionnelles successives [2] ont été nécessaires pour permettre cette évolution funeste, dénaturant une loi fondamentale devenue, au fil des ans, une variable d’ajustement de la construction européenne.

Dans des domaines aussi divers et essentiels que la politique commerciale, la politique monétaire, la politique migratoire et — dans une moindre mesure — les politiques budgétaire et fiscale, la souveraineté du peuple a été réduite à peu de chose quand elle n’a pas été purement et simplement éliminée. Les tenants de l’Europe rédemptrice y voient bien sûr un progrès : « le peuple ne doit pas être le seul souverain » affirmait ainsi, sans gêne excessive, Bernard-Henri Lévy en 2019, exprimant à lui seul les pulsions antidémocratiques qui traversent le champ politico-médiatique.

Lorsqu’en 2005, le peuple eut l’outrecuidance de s’opposer lors d’un référendum à la marche de cette Europe spoliatrice, en rejetant clairement, à 55 % des suffrages exprimés, le bizarrement nommé « Traité instituant une Constitution pour l’Europe », on lui fit comprendre qu’il avait agi en barbare et il fut tacitement décidé que cet exercice de démocratie directe sur un sujet d’une telle importance serait évidemment le dernier.

16 ans plus tard, la République française a donc à sa tête des élus condamnés par notre époque à n’exercer qu’un semblant de pouvoir au nom du peuple. Le caractère fictif de la situation actuelle ne trompe plus personne, mais l’incapacité des sphères dirigeantes à prendre les mesures radicales qu’exige la renaissance démocratique du pays fait peser bien des menaces sur la stabilité du régime et sur la cohésion nationale.

Depuis la naissance de la IIIe République en 1870 – à l’exception évidemment du Régime de Vichy de 1940 à 1944 – jamais le pouvoir que les Français exercent collectivement sur eux-mêmes n’a été aussi réduit. Les nombreuses blessures infligées à la souveraineté nationale ont fait perdre à notre démocratie une large part de sa substance, selon une dérive oligarchique assumée par ceux qui en profitent, prompts à se draper dans l’impératif catégorique de l’UE pour dissimuler leur forfait. Que cette dérive alimente en retour la défiance civique de millions d’entre nous, voilà qui ne devrait étonner personne. Pourquoi faudrait-il continuer à voter, en effet, dès lors que la procédure électorale a pour principale fonction de valider la dépossession en cours ? N’y a-t-il pas, à l’inverse, dans l’abstention, une forme d’opposition politique frontale à cette dépossession, comme un ultime avertissement avant crise politique majeure, dont les Gilets jaunes en 2018-2019 ont montré qu’elle n’avait rien de théorique ?

Une démocratie fragmentée

Au cours de la même période, les responsables politiques ont trouvé souhaitable de créer de nouveaux échelons de pouvoir issus des urnes, aux échelles supranationale — avec le Parlement européen — et infranationale avec les Conseils régionaux.

Les lois de décentralisation de 1982 et 1985 ont consacré les régions comme des collectivités territoriales dirigées par une assemblée élue au suffrage universel. La décentralisation se donnait pour but de rapprocher élus et citoyens, de contrer à la fois l’enfermement communal et l’éloignement parisien, au nom d’un idéal « girondin » laissant toute sa place à un corps intermédiaire ancré dans une réalité territoriale. Si ce programme politique connaît un début d’application dès les années 1960 [3], il a trouvé dans les années 1980 un contexte favorable à sa concrétisation : le néolibéralisme qui triomphe à cette époque véhicule en effet avec lui un discours globalement hostile à l’État-nation, perçu comme une forme figée et désuète, particulièrement nocive dans le cas français en raison de son « centralisme », accusé d’asphyxier les libertés locales. Ce discours légitime donc, plusieurs décennies durant, un processus de fragmentation présenté comme un idéal de « modernisation ».

Les citoyens sont désormais invités à percevoir, de la commune à l’État central, les multiples sentiments d’appartenance censés fonder leur implication civique à différentes échelles. Or il se trouve que c’est au moment même où l’on vide l’échelon national de sa substance que l’on invite les Français à investir d’autres cadres de moindre importance [4]. Comment ne pas y voir rétrospectivement une sorte de jeu de dupe ? Les Français perdent peu à peu la possibilité d’exprimer leur volonté sur toutes sortes de sujets essentiels, mais, dans le même temps, on leur octroie le droit de déterminer qui, dans leur région, choisira de rénover en premier tel lycée ou tel autre. Faut-il s’étonner de leur désertion civique ?

Une réflexion du même ordre s’impose à propos du parlement européen.

Cette assemblée est élue au suffrage universel depuis 1979. Depuis, la participation aux élections européennes a baissé de manière presque linéaire jusqu’en 2009, passant de 60 à 40 %. Elle est remontée quelque peu au cours de la décennie suivante (44 % en 2014, 50 % en 2019) parallèlement à la montée au sein du parlement de courants eurosceptiques. La greffe démocratique dont l’arbrisseau européen devait tirer une sève fortifiante n’a donc pas pris. Le contraire eût été étonnant. Pourquoi les citoyens voteraient-ils massivement pour élire un parlement illégitime dans son principe même, puisque voué à représenter un peuple européen qui n’existe pas ?

Telle est pourtant la fiction qui accompagne cette étrange création institutionnelle, de manière officielle depuis le Traité de Lisbonne (2007) : il est en effet écrit dans ce traité que le Parlement européen est composé, non plus de représentants des « peuples des États réunis dans la Communauté » (comme l’affirmait le Traité de Rome depuis 1957), mais de représentants des « citoyens de l’Union » (Article 14 du Traité de Lisbonne). Faute de pouvoir s’appuyer sur la réalité historique, la construction européenne tente d’accoucher par le droit du substrat qui lui fait défaut dans l’ordre politique. Autant dire que l’échec est inévitable, ce qu’il est peut-être temps de convenir après quarante ans de mystification. Proposer aux citoyens d’élire une assemblée pseudo-politique dont l’activité essentielle consiste, faute de mieux, à produire des normes sous la pression perpétuelle de lobbies œuvrant au grand jour : c’est là tout ce que l’UE a trouvé pour anesthésier le peuple et obtenir sa résignation. Il est à craindre que cela ne suffise pas.

Plusieurs décennies de décentralisation et de construction européenne n’ont en effet en rien modifié l’existant [5] : il n’y a en France que deux niveaux où la Démocratie pourrait être réellement vivante, le niveau municipal et le niveau national. Le premier est le seul à répondre aux critères de proximité et de familiarité et donne sens à un ancrage local apprécié des Français ; le second est le seul à exprimer la valeur supérieure du politique en tant qu’élément générateur de la cité. Les formules alternatives, infra ou supranationales, pêchent dans le cas français par leur insignifiance ou leur illégitimité, et peuvent être paradoxalement perçues comme les agents d’un affaissement du politique par sa dispersion.

L’indifférence ou l’irresponsabilité ne sauraient donc en aucune manière expliquer à elles seules la spectaculaire abstention constatée aux élections régionales et départementales. Il est même possible d’affirmer que cette abstention possède une dimension civique ; elle exprime en creux le refus de la démocratie évidée et fragmentée à laquelle conduit la dépolitisation imposée depuis quarante ans par le néolibéralisme bruxellois. Envers et contre tout, le peuple français reste un peuple épris de politique, et ceux qui aujourd’hui encore, croient pouvoir d’une manière ou d’une autre l’euthanasier dans ce domaine prennent le risque d’engendrer une conflagration qui les emportera.

Notes

[1] Abstention aux élections régionales : 2015 : 50 % au 1er tour ; 2010 : 53,7 % au 1er tour.

[2] Juin 1992 (Maastricht), novembre 1993 (droit d’asile), février 1999 (Amsterdam), mars 2003 (mandat d’arrêt européen), mars 2005 (Traité établissant une Constitution pour l’Europe), février 2008 (Lisbonne).

[3] Avec notamment le référendum voulu par de Gaulle sur la « régionalisation », qui occasionna sa chute en 1969. L’ampleur du projet est cependant limitée comme en témoigne une anecdote révélatrice. Épluchant le texte du projet référendaire, de Gaulle s’offusque de la formule « territoire de la région », qu’il rejette, affirmant : « une région n’a pas de territoire, seule la Nation en a un ». 50 ans plus tard, journalistes et responsables politiques n’emploient plus ce mot essentiel qu’au pluriel, reflétant l’abaissement de son sens, l’ancrage dans « les territoires » n’exprimant rien de plus qu’un banal idéal de proximité entre citoyens et élus. Source : De Gaulle et la décentralisation (larevueparlementaire.fr)

[4] Dans le même temps, la révision constitutionnelle de 2003 crée le référendum décisionnel local, qui permet à une collectivité territoriale d’organiser un référendum à son échelle : la fragmentation de la démocratie se traduit aussi par celle du peuple.

[5] A l’exception de la Corse, dont les institutions régionales ont été investies par les différentes formations nationalistes comme une compensation à une indépendance hors de portée, et où les élections, de ce fait, attirent un plus grand nombre d’électeurs (près de 60 % en 2021).

Source : Eric Juillot – ELM

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Commentaire recommandé

RGT // 21.07.2021 à 11h31

Votre indignation serait tout à fait justifiée si les élections étaient réellement libres et non faussées et si les « élus » avaient l’obligation, sous peine de révocation, de respecter le contenu du « programme » qu’ils ont présenté aux électeurs.

Hélas, les dés sont totalement pipés et le vainqueur d’une élection sera celui qui aura bénéficié de la meilleure campagne publicitaire (parfois longtemps avant la campagne électorale) et comme ce fût le cas lors de la dernière « présidentielle » une manipulation médiatique qui s’est traduite par une « victoire » contre l’épouvantail de service qui avait été planifiée longtemps à l’avance.

Comme « l’élu », suite à l’élection, se drape dans sa « légitimité des urnes » et qu’il n’a de comptes à rendre à personne cette « élection » n’est en fait qu’une bouffonnerie médiatique qui permet aux « journalistes » de participer à une séance d’autosatisfaction orgasmique qui quelques mois plus tard (le « délai de grâce » étant de plus en plus bref car le « retour sur investissement » doit être le plus rapide que possible) se traduit pour une nouvelle déchéance pour les « couillonnés ».

Élection pour quoi ?

Pour qu’un menteur patenté et manipulateur puisse se pavaner et faire des doigts d’honneur à toute la population et exerce son « bon plaisir » (plutôt celui de ses commanditaires) en crachant à la gueule des « baisés » que c’est la règle de la « démocrassie » et qu’ils voteront pour les « pourris d’en face » dans 5 ans s’ils ne sont pas contents.

Et tout recommence en pire avec le nouvel « élu » qui réussira à faire regretter son prédécesseur.

49 réactions et commentaires

  • Paul // 21.07.2021 à 08h06

    Ah oui, quelle désolation

    Mais comment parler de tout cela sans aborder l’exceptionnel discours de Philippe Seguin ?
    ( au lieu de parler du BHVendu, même si ça remarque est lamentable)

    Les Allemands eux, ont encore gardé un peu de leur indépendance.

    « « Le principe de toute souveraineté réside essentiellement dans la nation. Nul corps, nul individu ne peut exercer d’autorité qui n’en émane expressément ». L’article 3 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen est d’une clarté lumineuse. Dans une authentique démocratie, le peuple souverain est à l’origine de toutes les formes de pouvoir auquel il obéit, et il ne saurait voir l’exercice de sa souveraineté entravé par quelque instance ou par quelque norme que ce soit sur laquelle il aurait perdu tout pouvoir de contrôle ou de décision. »

    Ah, l’on vient de découvrir que nous ne sommes PLUS en démocratie ?

    et comme pour d’autres sujets, on met facilement de côté les droits primaires

    eh bien, il suffit de reprendre les articles pour voir qu’une majoorité est largement bafouée en France !

    Art. 5. La Loi n’a le droit de défendre que les actions nuisibles à la Société.

    Art. 11. La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’Homme : tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi.

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    • RGT // 21.07.2021 à 09h55

      « tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi »…

      Ce qui est tout à fait le cas actuellement : Suite à une propagande massive destinée à faire avaler des couleuvres à la population les « élus » ont modifié la loi pour que toute tentative réelle de critiquer le comportement des « élites » sur le fond a été gravé dans le marbre.

      Donc la LOI permet d’embastiller quiconque à l’outrecuidance de mettre en doute (avec cependant une certaine portée, un grouillot qui clame son désespoir au fin fond du Larzac sans personne pour l’écouter ne représente aucun danger) afin de « Préserver l’Ordre Républicain » et de sauver les fesses de tous les parasites qui profitent de l’aubaine.

      Très jeune je me doutais bien que les « élections libres et non faussées » de « représentants du peuple » étaient une fumisterie et j’en ai eu la totale confirmation avec la trahison de 1983 qui a permis aux « élites » de « fourrer à sec » (citation de Michel Audiard – ce n’est donc pas censurable) la population et de décomplexer le débat sur la « légitimité » des gouvernements et de leurs décisions autocratiques.

      Avec bien sûr l’argument électoral « massue » : Si la « majorité » ne vous plaît pas, à la prochaine élection, votez pour les « pourris d’en face ».

      Ce qui s’est traduit par des « alternances » rythmées par les slogans publicitaires tout aussi mensongers que ceux des lessiviers et des gouvernements qui désormais ne roulent que dans le seul intérêt des « élites » sans aucun recours de la part des floués.

        +6

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      • Paul // 21.07.2021 à 13h38

        c’est pour cette raison qu’il existe d’autre article, tout semble bien frelaté

        cet article est très clair et devrait supprimer beaucoup de ces lois !

        Art. 5. La Loi n’a le droit de défendre que les actions nuisibles à la Société.

        Art. 2. Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l’Homme. Ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté, et la résistance à l’oppression.

        si on y ajoute le préambule
        5. Chacun a le devoir de travailler et le droit d’obtenir un emploi. Nul ne peut être lésé, dans son travail ou son emploi, en raison de ses origines, de ses opinions ou de ses croyances.

        9. Tout bien, toute entreprise, dont l’exploitation a ou acquiert les caractères d’un service public national ou d’un monopole de fait, doit devenir la propriété de la collectivité

        oui, bafouée à tous bout de champs

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  • calal // 21.07.2021 à 08h46

    Je pense que l’abstention est provoquee et voulue par les medias et les dominants. Ils savent que ceux qui obeissent dans l’espoir d’une promotion ou d’un avantage iront voter pour « l’ordre » qui le permet d’avoir leur recompense a court terme,quelque soit la legitimite morale de cet ordre. Et ils savent par les instituts de sondages et autres spin doctors que les domines seront proportionnellement plus nombreux a s’abstenir.

    -abstention record aux legislatives de 2017: on a eu macron et les gilets jaunes
    -abstention record aux regionales de 2021: on a maintenant le pass sanitaire et la vaccination obligatoire

    Peut etre qu’un jour, les abstentionnsites craindront suffisamment les consequences de leur geste qu’ils prendront le temps de reflechir pour qui ils vont voter.

    Samedi,je vais deja devoir aller manifester une deuxieme fois parce que les abstentionnistes n’ont pas voulu signifier leur mecontement lors des dernieres regionales. Tout cela m’a fait changer d’avis sur l’immigration: si tous vos voisins veulent aller dans une direction que vous n’acceptez pas,il ne vous reste qu’a plier bagages pour fuir tant qu’il est temps…

    ps: voter ne sert pas a obtenir ce que l’on veut.Ca c’est le role du travail. Voter sert a eviter que l’on vous impose ce que vous ne voulez pas.

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    • LibEgaFra // 21.07.2021 à 10h36

      « Voter sert a eviter que l’on vous impose ce que vous ne voulez pas. »

      Ben, c’est raté, caramba! Parce que votation après votation le votants se font berner dans les grandes dimensions.

      Comme disait Coluche, si voter servait à qqch il y a longtemps que ce serait interdit.

      Quelle est la légitimité d’un élu avec moins d’un tiers des citoyens prenant part au vote?

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      • Jean // 21.07.2021 à 11h40

        @LibEgaFra,

        J’aime bien aussi cette citation de Pierre Desproges : Les enfants croient au Père Noël, les adultes votent.

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      • utopiste // 21.07.2021 à 13h36

        Par curiosité, quel(s) autre(s) outils que le vote ?
        Si celui-ci ne sert à rien, n’est-ce pas avant tout parce que l’éducation est mal faite et l’information presque totalement dédiée à la propagande/publicité ?
        Des citoyens responsables protesteraient massivement; Mais combien se comportent réellement en citoyens ?
        Ne parlons pas des « élus » dont personnellement j’accrocherai l’auréole un peu en dessous du menton pour qu’ils n’oublient jamais à quoi les engage la « hauteur » de leur position.

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        • Jean // 22.07.2021 à 18h41

          @utopiste,

          La démocratie devient une mascarade lorsque le consentement éclairé des votants n’est plus possible à cause du contrôle de l’information. La démocratie devient une imposture lorsqu’un trop grand nombre de citoyens immatures pensent pouvoir se contenter de glisser un bout de papier dans une urne à intervalle régulier pour la maintenir en vie.
          Mais avant toutes choses les modalités de la représentation doivent aussi être démocratiques, selon la définition qu’en donne Étienne Chouard, car sinon nous assistons à un festival de promesses démagogiques qui ne seront pas appliqués sans que les mystificateurs puissent être destitués. Nous en sommes là, notre démocratie n’en a plus que le nom dont on se gargarise avec d’autant plus d’emphase que nous en sommes réduit à élire le meilleur menteur.

            +4

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  • Pie vert // 21.07.2021 à 09h48

    Je crois que Mr Juillot, en amoureux de la politique, se trompe quand il évoque un peuple épris de politique.
    Les temps ont changé, nous ne sommes plus dans une civilisation chrétienne avec un volet spirituel et temporel qui bâtie sur le temps long. Nous sommes dans la civilisation du consommateur, de l’instant (civilisation poisson rouge)
    , du coup la politique n’intéresse plus ni l’électeur ni les politiciens (les parties peinent à recruter). Bien sûr, quand un dirigeant sélectionné par défaut sur des critères de mode réalise des fautes stupides, (comme l’augmentation du carburant ou un pass sanitaire généralisé) le peuple peut se réveiller de colère car son pouvoir d’achat ou sa liberté sont menacées mais c’est bien parce que cette société sélectionne des politiciens de l’instant minable qu’on a de pareil situation et non un goût pour le fait politique.

      +13

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    • douarn // 22.07.2021 à 06h12

      Bonjour Pie Vert
      Il me semble que l’on peut faire de la politique tout en boudant les partis politiques et les urnes justement. Beaucoup de français adhèrent à des associations (1,3 millions (!!) d’associations sont actives en France) dont certaines ont un poid politique certain (promotion du déplacement à vélo en ville, restos du coeur, bénévolat, …). Certains français orientent leurs actes de consommation pour essayer de tendre vers des comportements plus écologiques (consommation de produits locaux, diminution du tout jetable, …). Migrants, solidarités, agricultures non conventionnelles, recyclage/réparation d’objets, …, beaucoup de ces domaines prennent une tournure politique.

      Alors oui, il me semble que les francais sont politiques.

        +1

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  • RGT // 21.07.2021 à 10h14

    Avec 2/3 de la population qui a désormais ouvert les yeux sur cette arnaque monumentale ça devrait pourtant bientôt changer car les « divins élus » modifieront la loi pour supprimer la corvée quinquennale qui leur impose d’aller caresser le cul des électeurs et devoir faire des promesses qu’ils devront ensuite se fatiguer à nier.

    À la place, ils mettront un système d’alternance automatique « droite » – « gauche » avec changement automatique de « majorité » pour ne plus avoir la désagréable surprise d’avoir des taux de participation négatifs (comme les « intérêts de la Dette ») aux élections.

    Comme ça tous les « gueux » seront contents et ça permettra d’officialiser la réintroduction de ma monarchie exclusive des « élites » sur l’ensemble de la population de « moins que rien ».

    Par contre, n’évoquez surtout pas le mandat impératif ni le référendum d’initiative populaire permettant d’abroger une loi de connivence ou de « répudier » un élu opportuniste qui retourne sa veste au gré du vent dominant.

    En cette époque trouble il serait bon de faire circuler cette petite couche de rappel datant de la fin des années 60 : https://www.dailymotion.com/video/x1qwnpv

    Les seuls qui n’apprécient pas cette chanson sont bel et bien les parasites qui vivent luxueusement et sans se fatiguer en étant à l’abri de toute sanction pendant toute leur existence.

    N’oublions jamais qu’ils bénéficient de « l’immunité à vie » et pourront profiter d’une « retraite bien méritée » (même à 40 ans) si d’aventure les électeurs ne souhaitaient plus les voir.

    Le sénat et les emplois fictifs dorés sont là pour ça.

      +6

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  • Michel Le Rouméliote // 21.07.2021 à 10h22

    C’est exactement la même situation que dans les cités grecques conquises par Philippe de Macédoine au IVè siècle av. J. C. Les institutions ont continué de fonctionner dans le vide donnant l’illusion de l’indépendance de la cité pendant que le Macédonien prenait toutes les décisions. Les citoyens désertèrent l’Agora.

      +12

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  • christian gedeon // 21.07.2021 à 10h33

    Hohoho…qui de la poule ou de l’oeuf,hein?Ca ne tient pas de »bout,et pour ce qui me concerne,ce sont des élucibrations de gens nés en France,qui ont grandi en France et n’ont aucune idée de ce que représente le droit, et pour moi l’obligation morale de voter. Des enfants gâtés. Qu’il y ait à redire,vat. Que tout ne soit pas parfait,ça s’entend. mais jamais au grand jamais l’abstention ne sera pour moi une solution. Et je ne trouve rien de sérieux qui puisse la justifier. L’offre politique francaise est pléthorique de l’extrême gauche à l’extrême droite. Qui peut le nier? en fait,je le dis tout net,çà m’énerve. ne pas voter et trouver des explications oiseuses à l’abstention,c’est totalement irresponsable. Vous voulez changer? Votez.Votez. Votez. les abstentionnistes tombent dans le piège tellement visible tendu par les ultralibéraux…ouvrez les yeux!

      +2

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    • RGT // 21.07.2021 à 11h31

      Votre indignation serait tout à fait justifiée si les élections étaient réellement libres et non faussées et si les « élus » avaient l’obligation, sous peine de révocation, de respecter le contenu du « programme » qu’ils ont présenté aux électeurs.

      Hélas, les dés sont totalement pipés et le vainqueur d’une élection sera celui qui aura bénéficié de la meilleure campagne publicitaire (parfois longtemps avant la campagne électorale) et comme ce fût le cas lors de la dernière « présidentielle » une manipulation médiatique qui s’est traduite par une « victoire » contre l’épouvantail de service qui avait été planifiée longtemps à l’avance.

      Comme « l’élu », suite à l’élection, se drape dans sa « légitimité des urnes » et qu’il n’a de comptes à rendre à personne cette « élection » n’est en fait qu’une bouffonnerie médiatique qui permet aux « journalistes » de participer à une séance d’autosatisfaction orgasmique qui quelques mois plus tard (le « délai de grâce » étant de plus en plus bref car le « retour sur investissement » doit être le plus rapide que possible) se traduit pour une nouvelle déchéance pour les « couillonnés ».

      Élection pour quoi ?

      Pour qu’un menteur patenté et manipulateur puisse se pavaner et faire des doigts d’honneur à toute la population et exerce son « bon plaisir » (plutôt celui de ses commanditaires) en crachant à la gueule des « baisés » que c’est la règle de la « démocrassie » et qu’ils voteront pour les « pourris d’en face » dans 5 ans s’ils ne sont pas contents.

      Et tout recommence en pire avec le nouvel « élu » qui réussira à faire regretter son prédécesseur.

        +22

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      • utopiste // 21.07.2021 à 13h41

        Le problème n’est pas le vote et l’élection (quoi qu’il y ai à redire sur le système électoral actuel) mais bien l’éducation et l’information.
        A quand l’éducation généralisée contre la propagande ? Qui en fait la promotion ?

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        • Orhan // 21.07.2021 à 19h58

          L’éducation, toujours l’éducation…non ce n’est pas la solution qui tombe du ciel. Ce qu’il faut c’est développer l’esprit critique tout au long de sa vie. Or, qui ne veut pas de ça ? Et bien à peu près tout ce qui ressemble de près ou de loin aux politiciens, chefs d’entreprises, propriétaires de titres de presse industrielles, etc etc. Cest a dire à peu près tous ceux qui gouvernent, constitutionnellement ou non. On peut être très bien éduqué (dans tous les sens du terme) sans avoir une once de jugeote. Et dans ce cas là, en 2022 tu remets un bulletin Macron dans ce foutu isoloir (rien que le nom devrait donner la puce à l’oreille).

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          • Grd-mère Michelle // 27.07.2021 à 14h16

            « Ce qu’il faut, c’est développer l’esprit critique tout au long de sa vie. »
            Oui, c’est bien, me semble-t-il, ce à quoi doit tendre l’enseignement… et non pas l’éducation, mot à bannir car il contient dans ses racines (ducere-conduire) la source de tout endoctrinement, qu’il soit pratiqué par des parents/adultes bien intentionné-e-s mais eux/elles-mêmes endoctrinné-e-s, ou par des écoles au service des pouvoirs en place.
            Une réforme des écoles (avec des ateliers de parole hebdomadaires dès le plus jeune âge, où chaque enfant apprendrait la réalité par/de ses camarades) pourrait ainsi transformer une société en une génération, en lui permettant de CHOISIR, le temps venu, quelles libertés il est prêt à sacrifier pour vivre dans cette société.
            Car LA LIBERTÉ c’est la possibilité de CHOISIR entre toutes les contraintes qu’impose le fait d’être en vie.
            Juste arrêter de penser que les enfants sont tou-te-s des imbéciles qu’il faut « former ». La capacité de distinguer le vrai du faux, et ce qui fait du bien de ce qui fait mal, est innée; c’est le discours « moralisateur » (morales laique et/ou religieuse) qui l’anéantit.
            Cette solution ne tombe pas du ciel mais de l’expérience de certaine école « expérimentale » que j’ai eu la chance de trouver pour ma fille, après avoir dû observer la souffrance de ses frères aînés dans les écoles « traditionnelles ».

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      • Christian Gedeon // 21.07.2021 à 19h58

        Cher RGT. Si vous partez du principe que le vote est vicié quoiqu’il en soit, ça pose problème. Et un sacré problème. Quant au respect du programme et patin couffin je suis certain que dans votre for intérieur vous savez que c’est une impossibilité absolue. La conséquence serait que les gens se feront élire sur leur gueule. Ou pire encore qu’on vivre dans un monde khmerologiste. Dans les deux cas de figure c’est l’impasse. Votez votez votez. Pour qui vous voulez. Mais votez.

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        • Craig // 22.07.2021 à 18h20

          > La conséquence serait que les gens se feront élire sur leur gueule.

          Ce fût le cas pour Macron qui s’attira le vote des ménagères, simplement pour son physique…

          > Quant au respect du programme et patin couffin je suis certain que dans votre for intérieur vous savez que c’est une impossibilité absolue

          C’est pourtant l’apanage des derniers présidents, les sarkozistes attendent encore le karcher et pour Macron le site luipresident.fr répertorie 17 promesses électorales non tenues.

          C’est pour ma part une des raisons de mon abstention vis-à-vis de ce système pipé, embourbé dans un triptyque inévitable de séduction-élection-déception.

          C’est malheureusement le cas lorsque la démocratie dégénère en ochlocratie.

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      • République Éclairée // 25.07.2021 à 09h31

        Le vote (élection ou référendum) est un instrument qui est présenté comme la seule manière d’exercer la démocratie. Toutefois, s’il a quelques mérites comme sa simplicité de mise en œuvre et sa lisibilité, il est pétri de biais qui tendent à désigner des personnes qui sont moins à la recherche de l’intérêt général qu’à l’épanouissement de leur carrière.

        Une alternative intéressante est le tirage au sort du pouvoir législatif. Avec des citoyens constituant un échantillon représentatif de la population dans son ensemble, la séparation des pouvoirs devient réelle. Loin des jeux politiques, les tirés au sort ne cherchent qu’à accomplir leur devoir civique (comme les jurés d’Assises) avec froideur et responsabilité. Cette configuration redonnerait un souffle nouveau à la démocratie et changerait radicalement le rapport des citoyens à la chose publique.

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    • Orhan // 21.07.2021 à 20h05

      Pléthorique? Elle est bonne celle-là. Cest comme le choix des voitures, on peut prendre différentes marques, différents modèles, différentes couleurs et options, ça reste une automotrice qui nous amène d’un point À vers un point B. L’offre politique, allez en dehors de ce que vous qualifiez d’extrême gauche (et encore ?), cest la même chose, le parti bourgeois qui a des approches marketing différentes pour séduire et prendre des
      voix. Je rigole des gens qui s’effraie ou s’enthousiasme d’une candidature Zemmour par exemple, en quoi est-il différent d’un macron ? En rien.

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  • grumly // 21.07.2021 à 11h38

    Je pensais à un ajustement qui redonnerait peut-être envie aux gens de se déplacer pour exprimer leur opinion politique. L’idée c’est que les élus ne représentent plus que les abstentionnistes. Actuellement un élu représente un certain nombre d’électeur, et quand il vote dans son assemblée il vote pour la totalité de sa circonscription, ou en tout cas on peut le représenter comme ça pour les élus sur une liste. Je me disais qu’on pourrait laisser à l’électeur le droit d’exprimer son opinion sur les projets de loi, d’arrêté ou autre, quand le sujet les intéresse, en allant à la mairie par exemple, et que le vote de l’élu dans une assemblée devienne un vote par défaut pour les électeurs qui ne se sont pas déplacés pour chaque projet. Chaque électeur qui va en mairie exprime sa propre opinion et elle est comptée dans le vote à l’assemblée, et les élus ne représentent que ceux qui n’y sont pas allés. Comme il y a beaucoup de projets de loi ou autre, ça permet de choisir le sujet qu’on veut tout en permettant une abstention forte puisque c’est le système actuel. On pourrait rajouter une règle, si un élu ne va pas voter ou s’abstient, son vote est redistribué parmi les voix des électeurs qui sont allés s’exprimer. Ça permettrait aussi de réduire l’abstentionnisme chez les députés.

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    • Dieselito // 21.07.2021 à 12h09

      Alambiqué comme système… Il suffirait, dans un premier temps, de rendre le mandat impéraif obligatoire. L’élu (et non le voté; vote différent d’élection) serait dans l’obligation de mettre ses promesses à exécution, d’en rendre compte à ses électeurs….
      Cela passe par la réécriture de la constitution…. Et tant qu’à en être là autant la changer complètement, avec les garde-fous réellement protecteurs des droits du peuple.

      Marcuse disait : « Le fait de pouvoir élire librement des maîtres ne supprime ni les maîtres ni les esclaves. »

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      • grumly // 22.07.2021 à 00h23

        Une des choses qui donnent le sentiment d’être floué par son élu (quand on l’a élu) c’est qu’on vote pour un programme complet et pas pour des mesures individuelles. C’est souvent un vote sur une loi qui donne une mauvaise opinion d’un élu. Même si un élu votait le plus sincèrement, indépendamment de consignes de partis et qu’il avait vos idées, il arrivera forcément un sujet sociétal clivant et vous vous sentirez floué. C’est le problème de voter pour un programme complet et pas pour des mini-programmes sur des thèmes précis. Peut-être que si on avait plusieurs assemblées à thème on serait moins mécontent des élus. C’est aussi un des avantages de mon système, c’est que même en étant d’accord globalement avec son élu, on peut quand même décider par soi-même sur un sujet particulier.

        D’une manière générale, le problème de l’abstention est en partie dû au fait que la seule fois où on vote c’est pour élire un représentant qui nous permettra de nous abstenir le reste du temps pour le vote des lois, etc. Le système électoral actuel entretient l’abstention parce qu’elle est sous-entendue dans le vote. Si on avait plus de votes sur des sujets précis mais pas pour élire des représentants je pense qu’on aurait moins d’abstention.

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        • Dieselito // 22.07.2021 à 00h31

          D’une manière générale, le problème de l’abstention c’est l’absence TOTALE de contre-pouvoirs. Le mandat impératif, interdit dès 1789, ne l’a pas été pour rien: L’élu a ainsi toutes libertés de manœuvre une fois en place, surtout celles d’aller dans le sens de ses intérêts perso ou de sa classe., et AUCUNE obligation d’en rendre compte. CQFD

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  • Fox 23 // 21.07.2021 à 11h58

    « L’offre politique francaise est pléthorique de l’extrême gauche à l’extrême droite ». Votre humour, mon cher Gédéon est dévastateur !
    Ainsi vous trouvez une offre pléthorique ? N’avez vous donc point remarqué que nous n’avons à faire qu’à du copié/collé ?
    Qui propose de nous sortir de nos principaux travers, UE et OTAN, entre autres ? Personne
    Qui parmi les candidats, n’est pas né avec une cuillère en argent dans le bouche et donc fort loin de nos préoccupation ? Personne.
    Les élections sont devenues un jeu de dupes à tous les niveaux et avec les dernières en cause j’ai, à 75 ans, décidé de ne plus participer à cette mascarade, jusqu’au moment hypothétique ou un quidam proposera un programme pouvant recueillir mon assentiment.

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  • Dieselito // 21.07.2021 à 12h17

    @Fox 23 : « Qui propose de nous sortir de nos principaux travers, UE et OTAN, entre autres ? Personne »

    Il y a le choix en la matière. Sauf à rester sur BFM, TFI ou Google.
    Clea oblige à chercher un peu, il est vrai….

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  • Yvan BACHAUD // 21.07.2021 à 12h39

    Pourquoi l’auteur ne demande t il pas que l’initiative de la révision de la Constitution soit élargie aux citoyens dans le 1er alinéa de l’article 89 de la Constitution?
    C’est le seul outil permettant de mettre fin à notre impuissance politique collective!
    CLARA EGGER propose une procédure pour l’obtenir à l’occasion de la présidentielle tout est sur le site d’Espoir-ric.fr
    il faut soutenir sa candidature pour qu’elle accède à la campagne officielle et aux « grands médias »…
    Pas de démocratie digne de ce nom sans le RIC constituant outil démocatique, efficace et universel

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  • Savonarole // 21.07.2021 à 13h18

    On parle ici d’un phénomène Franco-Français. Les anglais votent , les allemands votent , les espagnols votent , de moins en moins certes mais pas au niveau des Français… bref , les « gaulois réfractaires » sont pour une fois en avance sur leur temps. Pourquoi ?
    Par ce qu’on a des politiques nuls, pas plus que d’habitudes vous me direz mais dans le monde de l’internet ça se voit bien à quel point ils sont pas au niveau. Alors je les entends déjà les petites voix chagrines qui vont me dire « oui mais l’UE » , « oui mais la dette » , « oui mais n’importe quelle excuse bidon » … stop. Ça aide mais Ils sont nuls indépendamment de ça. On va prendre deux exemples pas trop récents histoire de bien rire : la convention citoyenne sur le climat et la loi de transparence de la vie publique. On a vu les limites du pouvoir de propositions des citoyens et les limites qu’on s’est refuser de mettre aux politiques professionnels … les citoyens n’ont pas proposés des mesures des khmers verts : on leur a recraché que le mépris à la tronche et on a un ministre de la justice en exercice et en examen pour « prise illégale d’intérêts » mais c’est une opération des « juges rouges » .. tu parles , le baveux de Sarko et Balkany blanc comme neige : trop crédible.
    Juste pour l’exercice, essayez d’imaginer si de tels taux d’abstention auraient été atteints avec Melanchon ou MLP élus en 2017. C’est pas qu’ils aurait été moins nuls entendons nous bien , mais comme ils auraient fait chier « la classe » , il aurait été urgent de s’y opposer.

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    • Anfer // 23.07.2021 à 14h05

      Marine Le Pen, n’est en aucune façon dérangeante, elle n’a pas de programme économique, vu qu’en 2017, elle a pu entre les 2 tours de l’élection présidentielle, décider que finalement, la sortie de l’euro n’était pas importante.
      C’était juste pour attirer les gogos.

      Et quand on a pas de programme, on applique celui de l’idéologie dominante, à savoir le libéralisme.

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  • Pierre // 21.07.2021 à 13h26

    « …un peuple européen qui n’existe pas… »
    OK, alors entre la Chine et la France ou l’Allemagne et la France, vous voyez la même distance culturelle???C’est kif-kif????
    Cette histoire de peuple Européen , c’est très relatif….Et puis c’est quoi un peuple?????Un caucasien avec un béret et une baguette???C’est quoi l’idée qu’il y a derrière????

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    • Facteur X // 21.07.2021 à 19h50

      Il ne s’agit aucunement de « distance culturelle ». Oui bien sûr la distance culturelle est moins grande entre Allemands et Français qu’entre Chinois et Français pour reprendre votre exemple. On pourrait même parler, sur certains aspects, de proximité culturelle entre Allemagne et France. Cela ne suffit pourtant pas à en faire un seul et même peuple (européen). Un peuple est une Communauté Politique faite d’individus qui se reconnaissent, à tort ou à raison, consciemment ou inconsciemment, une histoire et un destin communs. Cela n’a rien, mais alors vraiment rien, de « très relatif ». Il faut des siècles pour faire un peuple. En tout cas il a fallu des siècles jusqu’ici.
      J’ajoute qu’il faut impérativement un peuple pour faire une démocratie : car une minorité (qui a perdu une élection) ne peut se plier à la dictature de la majorité (qui a gagné cette même élection) que si, malgré sa défaite, elle se sent appartenir à cette communauté politique qu’est le peuple. Elle attendra alors la prochaine échéance pour tenter de (re)devenir la majorité.
      On peut rêver d’un peuple européen, souhaiter le faire advenir et travailler à son avènement. Mais décréter son existence aujourd’hui est une parfaite ineptie. Une expression creuse.

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      • Pierre // 22.07.2021 à 09h13

        « On peut rêver d’un peuple européen, souhaiter le faire advenir et travailler à son avènement. Mais décréter son existence aujourd’hui est une parfaite ineptie. »
        C’est pourquoi, à Bruxelles, ils travaillent pour créer une identité Européenne (ex: programme Erasmus) et si on regarde sur un temps long, les Français de 2021 se sentent plus « Européen » que les Français de 1945! L’UE, c’est une construction. C’est un projet qui n’est pas fini. Il n’est pas parfait loin de là!!!! mais pour lutter contre des groupes industrielles ou des institutions financières de tailles mondiales, il faut se regrouper, on a pas le choix. Ceci dit, on pourra me dire qu’on peut devenir la Suisse sauf qu’on oublie de dire que la Suisse est totalement absente lors des débats des instances décisionnelles mondiales donc ils subissent toutes les décisions ex: lors de la crise de 2008, ils ont été obligé de mettre fin au secret bancaire sous la pression des États Unis…..Ceci dit , ils se sont adapté…..Alors pourquoi pas une France comme la Suisse mais qui fermera sa gueule au niveau international.
        PS: J’ai voté non en 2005 mais je fais attention à ne pas jeter le bébé avec l’eau du bain…..Contrairement à Monsieur Juillot, j’espère qu’elle se fera l’Europe politique.

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        • Facteur X // 22.07.2021 à 10h17

          Elle se fait, sinon monsieur Juillot n’aurait aucune raison de râler. Mais elle se fait sans peuple. Donc sans démocratie. Quant à savoir s’il faut se regrouper pour lutter… C’est très contestable, par exemple lorsqu’on constate que la France est vendue par morceaux, et même pas au plus offrant. La réforme des retraites universelle par points (réclamée à cor et à cri par la commission européenne) qu’est-ce que c’est, sinon la vente de l’épargne des Français (du moins une partie d’entre eux) à des groupes financiers internationaux – style Blackrock dont on parle beaucoup ? Quant au secret bancaire suisse, n’ayez aucune inquiétude : la fraude, l’évasion et l’optimisation fiscales se font maintenant dans les filiales singapouriennes des grandes banques hélvétiques. Ils se sont adaptés comme vous dites.

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  • Paul // 21.07.2021 à 13h49

    alors quelqu’un se pose encore la question si nous sommes ou pas en démocratie ?

    ceux qui l’ont crié dans la rue samedi se sont fait traités par certains médias d’anti s…..

    Alors je vous remets ici les paroles de Simone Weil

    « Tout dépend bien sûr de ce que l’on entend par démocratie. Pour Simone Weil, celle-ci a deux conditions : celle, d’abord, de ne pas être une passion collective, de ne pas être de l’ordre de la passion, mais de celui de la volonté, et celle, ensuite, de s’exprimer à l’égard des problèmes de la vie publique, sans faire seulement un choix de personnes. Sa réponse est donc sans appel pour notre démocratie partisane, elle n’a rien de démocratique, et elle va même jusqu’à dire, je cite que « la tendance des partis est totalitaire, non seulement relativement à une nation, mais relativement au globe terrestre ». »

    aujourd’hui, ça n’est plus une tendance

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  • Erwan Colleuremy // 21.07.2021 à 17h10

    Pourquoi lorsqu’on parle de l’abstention on ne parle pas :
    – des non inscrits / mal inscrits (juste 13 millions de personnes tout de même selon l’insee).
    -des votes blancs dont personnes n’a parlés , Décidément voter blanc , tout le monde s’en moque ….

    j’aimerais voir les chiffres des personnes ayant votés pour celui qui a été élu le plus largement :
    cad 20% des votes exprimés = combien de personnes quand on enléve l’abstention , le vote blanc, les non inscrits /mal inscrits , bref COMBIEN ?

    je paris sur 6% de la population maximum pour élire un representant du « peuple » ….

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  • petitjean // 21.07.2021 à 18h47

    Comment peut-on encore employer le mot « démocratie », alors qu’à l’évidence celle ci est morte et bien morte ?
    C’est Sarkozy ET Fillon qui ont mis à mort ce qui restait de démocratie en France
    Depuis plus de 40 ans les partis qui se succèdent au pouvoir font exactement la même politique : Mettre en oeuvre et coûte que coûte le projet européiste-mondialiste. Lequel évidemment n’a jamais été soumis au peuple
    Depuis plus de 40 ans le peuple subit une intense propagande, un formidable terrorisme intellectuel, qui l’ont totalement désarmé intellectuellement

    « même sous la constitution la plus libre, un peuple ignorant est esclave » Nous y sommes !

    Ce qui est insupportable, ce sont ceux qui feignent de s’étonner, qui feignent de ne pas comprendre !

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    • petitjean // 21.07.2021 à 18h52

      j’ai oublié un point important ( et ce n’est qu’un exemple, mais de taille) :
      depuis déjà pas mal d’années la constitution a été détournée, notamment sur le point suivant : Ce n’est plus le législatif qui contrôle l’exécutif mais exactement l’inverse !
      Alors, nos « représentants » , représentent qui ???

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      • Jean Aymard // 22.07.2021 à 00h19

        Les « députés » sont par essence les porteurs de la voix de leurs électeurs. Ils sont sensés rapporter ce que veulent faire connaitre leurs électeurs et voter les lois en conséquent.
        Or, aujourd’hui, les députés ne portent plus du tout la voix du peuple mais sont au contraire la voix du président qui crée les lois selon sont désir. Le quinquennat et l’inversion du calendrier électoral qui placent les législatives juste après la présidentielle ont totalement corrompu et dénaturé les institutions de la république.
        Comme en plus on a un Président de la République qui n’est élu que pour faire appliquer les directives européennes, , ajouté au fait que la représentation nationale ne peut plus se faire dans l’Assemblée Nationale, le peuple n’a donc plus aucun moyen de s’exprimer. Et après, on s’étonne que le seul espace d’expression qui lui reste, c’est la rue et les ronds-points…

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      • Anfer // 22.07.2021 à 15h08

        La constitution de la 5ème « république » est le véritable problème, au delà de l’union européenne, qui n’a que les pouvoirs que nous lui avons concédés, et qui à l’aune de crises diverses, montre son inexistance.

        Cette constitution est problématique dès son origine, elle n’est pas issus d’une assemblée constituante, et à pu être mise en place du fait d’une menace de coup d’état.

        Elle était déjà une régression démocratique en 1958, mais la révision de 1962 instituant l’élection présidentielle au suffrage universel direct a rendu irrémédiable son bonapartisme.

        On se retrouve avec un déséquilibre fondamental.

        En 1958, on avait une assemblée au pouvoir dilué mais à la légitimité forte (élection directe), face à un président doté d’importants pouvoir d’arbitre, mais à la légitimité faible (élection indirecte).

        À partir de 1962 (élection en 1965), on a un président toujours doté de ses pouvoirs d’arbitre, mais renforcé par une légitimité très forte (élection nationale directe).

        Et le référendum d’initiative présidentielle avec mise dans la balance la démission du président (De Gaulle), n’est pas du tout une chose positive, car cela permet au pouvoir exécutif de passer par dessus le pouvoir législatif, en transformant le référendum en plébiscite mesurant l’amour du peuple pour le grand chef.

        Ça s’appelle du bonapartisme, et ce n’est pas la démocratie.

        Au contraire, le modèle bonapartiste de la prise du pouvoir a été utilisé par tout les régimes fascistes, un complot pour s’emparer du pouvoir, tout en dénonçant un complot adverse (souvent fictif).

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        • Jean Aymard // 22.07.2021 à 19h10

          votre rejet du bonapartisme par principe vous fait faire un tableau bucolique de la 4e république, parée selon vous de toutes les vertus. Or, la 4e était une république corrompue, dans laquelle l’affairisme des « hommes politiques » comptait plus que l’avenir du pays. C’est d’ailleurs la 4e qui nous a fait le traité de Rome… Et les batailles d’ego rendaient impossible toute gestion des crises. Le pays était au bord du gouffre justement quand De Gaulle a été appelé et la 5e telle qu’il l’a conçue a pu répondre aux exigences de l’époque et a permis à la France de prendre son envol d’une manière inespérée. Et c’était encore une démocratie, ne vous déplaise, dans laquelle l’assemblée nationale avait certes moins de pouvoir, mais restait le lieu de l’expression populaire. Ce qu’elle n’est plus du tout aujourd’hui. Je préfère une démocratie avec un pouvoir ayant les moyens d’agir quand il le faut qu’une démocratie gangrenée par les affaires et incapable de répondre aux nécessités impérieuses.

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          • Anfer // 23.07.2021 à 08h16

            Je n’idealise pas la IVeme république, qui avait aussi des défauts, elle est issue d’un compromis, mais qui au moins résulte d’une assemblée constituante.
            Et elle a eu la lourde tâche de reconstruction du pays après la seconde guerre mondiale, tout en devant gérer 2 conflits coloniaux, Indochine et Algérie.

            Et la IIIeme République, à malgré ses défauts et son instabilité gouvernemental, réussi a gérer avec succès la 1ère guerre mondiale.

            Par contre vous idéalisez la Veme République, une bonne partie de ce qui a été mis au crédit de De Gaulle est à attribuer à la IVeme République.

            Ça ressemble à Bonaparte qui s’est attribué tout les mérites de ce qui a été fait sous les précédents régime.

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            • Anfer // 24.07.2021 à 13h56

              J’ajoute aussi que De Gaulle a une responsabilité dans les guerres d’Indochine et d’Algérie.

              C’est lui qui nomme l’amiral d’Argenlieu en 1945, au lieu d’un Leclerc jugé trop mou et accomodant avec les communistes vietnamiens.

              Et la défaite française en Indochine a eu d’importantes conséquences sur l’Algérie.

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  • Ribouldingue // 22.07.2021 à 20h59

    Je crois que l’abstention aux élections est juste le résultat de la victoire écrasante du libéralisme oligarchique, le peuple moutonnier obéit sans rechigner à chaque injonction de ses maitres, il ne va donc plus voter car il considère que son avis n’est pas légitime.
    Seuls les maitres ont le pouvoir de décider. Pas besoin d’aller chercher bien loin, c’est juste une constante de l’histoire interrompue très rarement et très localement.
    Cela ne veut pas dire que c’est indépassable, mais le fait est que ce n’est pas encore le cas en Europe ou en Amérique. Quelques pays de longue tradition démocratique comme la Suisse font un peu exception, mais c’est la tendance lourde du moment.

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  • Guise // 23.07.2021 à 02h41

    « Le principe de toute souveraineté réside essentiellement dans la nation…. L’article 3 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen est d’une clarté lumineuse. Dans une authentique démocratie, le peuple souverain est à l’origine de toutes les formes de pouvoir auquel il obéit, et il ne saurait voir l’exercice de sa souveraineté entravé par quelque instance.. »

    Revoir les vidéos d’Henri Guillemin sur la révolution française, et en parallèle Chouard sur la démocratie.
    Non ce texte n’est pas « d’une clarté lumineuse », c’est plutôt un enfumage en règle, car non la « nation », ça n’est justement pas « le peuple souverain ». Pas un hasard si le mot « nation » a été choisit plutôt que « peuple », Guillemin disait que c’était cet escroc de Sieyes qui avait eu cette brillante idée : on remplace « peuple », trop clair justement, par « nation ».
    « Nation », ça sous entend que le peuple ne dirige pas. Parce qu’une nation, c’est un truc flottant, sans consistance, qui a besoin d’être incarnée (par des bourgeois à l’assemblée, n’est-ce pas). Alors que peuple souverain, pas besoin d’incarnation, tout le monde sait ce que ça veut dire : peuple (les gens) qui dirige directement, pas par représentants qui confisquent le pouvoir.
    Un peuple souverain, c’est une démocratie. Une nation souveraine, c’est des représentants souverains, le temps de leur élection, surtout si ils ne répondent pas de leurs actes après. Donc on n’est pas dans une démocratie depuis le début, et ça a été fait pour.

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    • Anfer // 23.07.2021 à 08h24

      L’idéal de Sieyes, comme la plupart des constituants liberaux de 1789, c’est une oligarchie élue au suffrage censitaire, ils sont ouvertement contre la démocratie (qui s’entend comme démocratie directe), ce n’est que plus tard, quand il a fallu faire avec l’avis de la population, qu’est apparu le concept de « démocratie représentative ».

      Il devenait plus difficile de défendre ouvertement le suffrage censitaire.

      Sieyes est un des putschistes de 1799, il s’est fait mettre sur le côté par Bonaparte, mais il était parfaitement d’accord avec l’idée d’un pouvoir exécutif fort, mais tenait plus que Bonaparte à une assemblée oligarchique censitaire.

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