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23.mai.202023.5.2020 // Les Crises

Coronavirus : Les contaminations se produiraient très largement de façon aéroportée dans les lieux clos et mal ventilés

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Source : Caducee

Partager un espace confiné, mal ventilé pendant une ou plusieurs heures constituerait le dénominateur commun à la grande majorité des situations propices à la contagion du Coronavirus SARS-CoV-2.

Si la transmission du virus par les microgouttelettes à l’occasion d’une toux ou d’un éternuement est établie depuis le début de l’épidémie, un faisceau d’indices concordant laisse à penser que son transport aéroporté sous forme d’aérosols serait à l’origine d’un nombre tout aussi important de contaminations. Si les preuves formelles manquent encore, le principe de précaution devrait inciter les autorités sanitaires à revoir une fois de plus leur doctrine de port de masque.

Les contaminations se produisent dans des lieux clos

Une étude publiée le 7 avril sur medRxiv a compulsé les données issues du registre des contaminations s’étant produites entre le 4 janvier et le 11 février 2020 dans 320 villes chinoises situées en dehors de la province de Hubei (alors partiellement mise en quarantaine à compter du 22 janvier).

7324 cas de contaminations étaient suffisamment documentés pour être inclus dans l’étude. Les auteurs ont défini un cluster comme un minimum de 3 contaminations qui se sont produites dans le même lieu durant une courte période de temps et un foyer épidémique comme l’ensemble des cas de contaminations ayant comme origine le même patient.

Sur les 318 foyers épidémiques qui ont pu être recensés :

  • 53,8 % impliquaient 3 cas, 26,4 % 4 cas et 1,6 % dix cas ou plus.
  • 79,9 % impliquaient le domicile des patients, 34 % les transports (un foyer peut être lié à plusieurs lieux de contamination)
  • Un seul foyer impliquant deux cas s’est produit en extérieur
  • Tous les foyers impliquant 3 cas ou plus se sont produits dans des lieux fermés.

Au vu des résultats obtenus, les auteurs positionnent le partage d’un espace clos comme un facteur de risque majeur de contamination du coronavirus.

Ces données semblent confirmées par une autre étude sur 110 cas japonais qui suggère que les environnements clos contribuent de façon prépondérante à la transmission secondaire du Coronavirus. Selon les auteurs, les risques de contaminations dans un environnement intérieur étaient 18,7 plus élevés que dans un environnement extérieur (95 % [IC] : 6,0, 57,9)

90 % des foyers épidémiques se produisent dans des espaces clos selon Erin Bromage

Erin Bromage est professeur agrégé de Biologie à l’université Dartmouth dans le Massachusetts aux États-Unis. Il y donne des cours sur les maladies infectieuses et l’immunologie. Dans un long billet publié sur son blog, il explique que 90 % des chaines de contaminations auraient été initiés dans des lieux clos et mal ventilés où une forte densité de personnes est maintenue pendant plusieurs heures.

Pour étayer son propos, il passe en revue les principaux cas de « super » foyers épidémiques qui se sont produits en dehors des hôpitaux ou des EHPAD comme autant de situations à risque contre lesquelles se prémunir à la sortie du confinement.

Cas des usines de conditionnement de viande

Près de 5000 cas de contamination se sont produits aux États-Unis dans 115 usines de conditionnement de viande au 1er mai 2020 selon le CDC américain. Dans ces usines où les chambres froides sont propices à la conservation des virus, les ouvriers sont très proches les uns des autres et doivent communiquer régulièrement de façon rapprochée pour couvrir le bruit des machines. Pour le CDC, si les distances sociales ne peuvent être respectées du fait de l’organisation du travail sur les lignes de production, le port de masque de protection respiratoire, une désinfection régulière des chaines de production et une hygiène des mains irréprochable sont d’autant plus nécessaires.

Cas de la conférence de Biogen

La conférence organisée par Biogen du 26 au 28 février à Boston réunissait 175 cadres sur le thème du leadership. Au programme des conférences, de nombreux entretiens informels, mais aussi des petits déjeuners et de longs repas d’affaires ponctués de cérémonies avec remises de récompenses incluant accolades, embrassades et toasts multiples. Autant d’occasions de voir confinée dans un même lieu une forte densité de personnes. Il n’aura fallu que deux jours pour que 2 de ces 175 cadres qui revenaient d’Italie ne contaminent pas moins de 70 de leurs collègues, soit plus des trois quarts des cas enregistrés dans l’état du Massachusetts à la date 13 mars 2020.

Pour le CDC américain, il s’agit d’un des principaux foyers à l’origine de l’épidémie aux États-Unis avec les célébrations du Mardi gras en Louisiane ainsi qu’une cérémonie funéraire ayant regroupé une centaine de personnes en Georgie.

Dans son blog Erin Bromage précise que 10 % des foyers épidémiques se sont produits à l’occasion de mariages, d’enterrements et d’anniversaires.

Cas du centre d’appel coréen

Selon un autre rapport du CDC, dans un centre d’appel en Corée du Sud, un seul employé a contaminé en une semaine 97 de ses collègues sur un total de 1143 personnes travaillant dans le même bâtiment. Si les bureaux sont répartis sur plusieurs étages, 94 des 97 contaminations se sont produites au même étage en dépit du fait que de nombreuses interactions sociales se produisent à d’autres étages durant les pauses. Presque toutes les personnes contaminées travaillaient sur le même côté du bâtiment au 11e étage.

La Corée du SUD ne s’est pas confinée pendant l’épidémie et les employés avaient pour consigne de porter un masque même pour répondre au téléphone. Or, dans cet environnement synonyme de promiscuité et d’horaires à rallonge, certains employés prennent leur déjeuner sur le pouce, devant leur écran et donc forcément démasqué.

Pour le CDC, c’est la durée de l’exposition ou les contacts qui a été déterminante dans la propagation du virus dans ce foyer épidémique.

« Avec un taux de contamination de 43,5 % si on limite l’analyse des cas au même étage, ce foyer épidémique illustre de façon alarmante que le coronavirus peut être exceptionnellement contagieux dans les bureaux bondés comme les centres d’appels. L’ampleur de l’épidémie illustre comment un environnement de travail à haute densité peut devenir un site à haut risque pour la propagation du COVID-19 et potentiellement une source de transmission ultérieure. »

Les descriptions de ces foyers épidémiques semblent illustrer le rôle majeur dans la propagation du virus de la durée d’exposition dans des espaces clos à forte densité humaine. Au contraire les environnements extérieurs seraient bien moins propices à la contagion sauf en cas d’attroupement pendant une longue période. Pour autant ces études épidémiologiques ne nous permettent pas de déterminer si les contaminations se sont produites de façon manuportée ou aéroportée par des microgouttelettes voire des aérosols.

Pour en savoir plus sur ce point, il faut se pencher sur d’autres enquêtes épidémiologiques qui nous livrent des éléments qui plaident clairement en faveur d’une prépondérance des transmissions aéroportées sur les transmissions manuportées.

Les contaminations sont aéroportées

Cas du restaurant climatisé

Le 23 janvier 2020, en chine, 9 personnes ont été contaminées par un patient asymptomatique dans un restaurant climatisé situé dans bâtiment sans fenêtre de 5 étages. Chaque étage dispose de sa propre climatisation. 83 personnes prennent leur repas dans un salon de 145 m² sur des tables séparées d’un mètre.

La personne infectée a pris son repas avec 8 autres personnes à la table A pendant une durée d’environ 90 minutes. 4 personnes de la table A sont tombées malades en plus du patient 0.

La table B est située « sous le vent » par rapport au flux d’air de la climatisation du restaurant. 3 des 4 personnes de la table B ont été contaminés.

La table C est située « au vent » par rapport à la table A, juste sous le climatiseur. 2 personnes sur 7 tomberont malades.

Aucune des personnes situées en dehors du flux de la climatisation n’ont été contaminées

Pour les auteurs de l’étude, la contamination s’est probablement faite par le transport aéroporté de micro gouttelettes, en dépit du fait que le patient ait été asymptomatique au moment du repas. Le transport des micro-gouttelettes de la table A vers la table B aurait été favorisé par l’action du flux d’air pulsé par la climatisation. Néanmoins pour les auteurs, l’explication la plus probable à la contamination de la table C réside dans le transport d’aérosols infectieux sous l’effet de la convection et des turbulences du flux d’air de la climatisation.

Ce foyer épidémique tend à montrer que la climatisation influence directement les risques de contamination au sein d’un lieu clos. Comme le personnel du restaurant n’a pas été contaminé lors de cet épisode, il conforte également l’idée précédente que la durée d’exposition est déterminante dans les contaminations aéroportées. Il met enfin en évidence deux cas probables de contamination par des aérosols infectieux.

Cas de la chorale à Mount Vernon

En ce début de mois de mars, le coronavirus se répand rapidement dans l’état de Washington. Mais dans le comté de Skagit, aucun cas n’a été signalé. Les écoles et les commerces sont ouverts et les grands rassemblements n’ont pas encore été interdits.

60 chanteurs d’une chorale décident de se réunir pour chanter dans une église le 10 mars. Conscients des risques, les accolades et embrasses sont évitées et du gel hydroalcoolique est proposé à l’entrée. Les personnes fébriles ne sont pas admises et chacun doit amener son livre de chant pour que tout le monde garde le maximum de distance possible.

Les chants durent 2 heures et demie et se déroulent dans une salle fermée de la taille d’un terrain de volley-ball. Personne n’a entendu la moindre toux ou éternuement durant les chants.

Hélas, un choriste est un patient covid19 asymptomatique. Il contamine ce jour-là 45 personnes. Trois seront hospitalisées et deux décéderont.

En l’absence de toux, d’éternuement et dans le respect des mesures barrières et de distanciation sociale, la seule explication plausible repose sur une contamination aéroportée sous forme d’aérosols.

Selon Erin Bromage « Le chant, plus que la parole, aérosolise extraordinairement bien les gouttelettes respiratoires. Les chanteurs prennent de profondes inspirations, ce qui permet aux gouttelettes respiratoires de pénétrer profondément dans les poumons. Deux heures et demie d’exposition ont été largement suffisantes dans ces conditions pour que l’infection se produise via des aérosols infectieux. »

Cas de deux hôpitaux à Wuhan

Une étude publiée dans Nature le 27 avril a cherché à évaluer l’aérodynamisme du Coronavirus SARS — CoV-2 en analysant la concentration de son ARN dans l’air dans une trentaine de lieux de deux hôpitaux de Wuhan ou aux alentours. Les zones de prélèvements étaient fréquentées soit exclusivement par les patients et/ou les soignants soit ouvertes au public.

Dans les vestiaires où les soignants enfilent ou retirent leurs équipements de protection, entre 16 et 42 copies d’ARN viral par m3 ont été retrouvées. Dans les vestiaires des médecins, 20 copies d’ARN viral par m3 ont été décelées, tout comme dans leur bureau.

Dans les chambres de patients ventilées et dans les salles d’isolement, la concentration était très faible. Au contraire dans les toilettes de patients qui étaient exiguës et non ventilées, la concentration était relativement importante, soit 19 copies par m3 d’air.

À l’extérieur, dans des lieux publics, le virus était soit indétectable soit à une concentration de moins de 3 copies par m3 à l’exception de deux zones propices aux attroupements.

«Bien que nous n’ayons pas établi l’infectiosité du virus détecté dans ces zones hospitalières, nous proposons que le SARS-CoV-2 puisse avoir le potentiel d’être transmis par les aérosols. Nos résultats indiquent que la ventilation des pièces, les espaces ouverts, la désinfection des vêtements de protection ainsi que l’utilisation et la désinfection appropriées des toilettes peuvent limiter efficacement la concentration d’ARN du SARS-CoV-2 dans les aérosols. » Concluent les auteurs.

Le Haut Conseil de la Santé publique ne peut exclure une contamination AIR sous forme d’aérosol

Dans un avis publié à la fin du mois d’avril, le HCSP s’est penché sur les risques d’aérosolisation des particules virales de SARS-COV-2.

Il organise sa revue de la littérature disponible sur le sujet en se basant sur la méthodologie mise au point par Jones et al. pour évaluer à l’aide d’une échelle de niveau de preuve les 3 conditions qui fondent la plausibilité biologique de la transmission d’un aérosol infectieux.

  • des aérosols infectieux sont générés par ou à partir d’une personne infectieuse,
  • l’agent pathogène reste viable dans l’environnement pendant un certain temps,
  • les tissus cibles dans lesquels l’agent pathogène déclenche l’infection sont accessibles à l’aérosol.

Cette étude a permis d’attribuer un score de 7 sur 9 à la plausibilité biologique d’une contamination aérosolisée du SARS-COV.

Pour le HCSP, même si les données de la littérature sont parcellaires, elles permettent :

  • d’une part la mise en évidence de virus dans les voies aériennes supérieures des sujets asymptomatiques, donc n’ayant pas de toux ni d’éternuements, et dont la fraction granulométrique attendue dans l’air expiré est majoritairement faite de particules fines ;
  • d’autre part la mise en évidence de coronavirus dans la fraction fine de l’aérosol prélevé à distance du patient émetteur (bureau des soignants situé à distance de pièces où sont soignés les patients) ;
  • enfin les données expérimentales obtenues après aérosolisation d’une suspension aqueuse de coronavirus qui montrent la persistance de virus viable dans l’air à distance de la source pendant plusieurs heures.

Pour les experts, ces données même partielles militent en faveur d’une contamination des espaces clos à distance des patients émetteurs. Elles sont partiellement corroborées par d’autres études qui ont cherché à étudier la dissémination et la persistance du SARS-CoV-2 non pas en situation expérimentale, mais bien dans des conditions réelles. Ces études soulignent la dispersion et la persistance du virus sous forme de fines particules en suspension dans l’air de locaux abritant des patients infectés par le Covid-19. Elles ne prouvent pas cependant que ces aérosols sont contagieux.

En conclusion pour le HCSP « la transmission par aérosol ne peut être exclue dans les milieux clos, alors que ce risque paraît très faible en milieu extérieur ou dans des espaces de gros volume ».

D’autres experts ont un avis bien plus tranché sur le sujet.

50 % des contaminations proviennent d’aérosols pour le Pr Drosten

Christian Drosten est professeur en virologie et directeur de l’Institut de virologie de la Faculté de médecine de l’Université de Bonn. Il est à l’origine de la politique de tests de masse en Allemagne. Pour lui la moitié des contaminations auraient pour origine des aérosols infectieux.

Dans un podcast diffusé le 12 mai 2020, il reprend les nombreux arguments en faveur d’une part importante des aérosols dans les modes de contamination.

« Selon mon évaluation, non seulement d’après l’étude du Pr Christophe Fraser, mais également sur la base de ce que je vois, mon intuition est la suivante : près de la moitié de la transmission se fait par aérosol, presque l’autre moitié par des gouttelettes et peut-être 10 % se fait de façon manuportée. Et quand on sait ça, on peut faire des recommandations. » *

Erin Bromage reprend également à son compte cette évaluation en annonçant sur blog que 90 % des contaminations sont aéroportées.

Les modes de contamination conditionnent les recommandations sanitaires

Si les virus respiratoires se transmettent par des voies multiples, l’importance relative entre la transmission « gouttelettes », « aérosols » et « contact » n’est pas clairement établie. Pourtant cette information est d’autant plus précieuse qu’elle conditionne la nature même des recommandations sanitaires émises par les agences de santé publique.

Dans l’épidémie de Mers-Cov, les incertitudes sur les modalités de contamination avaient conduit l’OMS à recommander des protections « contact gouttelettes » alors que le CDC recommandait des protections « contact air »

En France, au début de l’épidémie, l’absence de masques FFP2 pour les soignants avait été justifiée par la mise en œuvre d’une doctrine de protection « contact gouttelettes » sauf dans le cas des intubations pratiquées dans les services de réanimation qui nécessitaient une « protection air » et donc un masque FFP2.

On sait maintenant que cette décision était peu fondée scientifiquement. Elle s’expliquait avant tout par la nécessité de gérer au mieux la pénurie de masques de protection respiratoire, notamment les FFP2.

La littérature médico-scientifique présente un ensemble d’indices concordants qui tendent à prouver que les contaminations par le biais d’aérosols sont non seulement plausibles, mais hautement probables dans certains foyers épidémiques. Les situations à risque de contamination sont dans leur grande majorité celles qui associent des lieux clos, mal ventilés, à forte densité humaine avec une durée d’exposition d’au moins plusieurs dizaines de minutes.

Au vu de ces éléments, le principe de précaution devrait imposer aux autorités sanitaires de recommander le port de masque FFP2 pour tous les travailleurs contraints de travailler dans de telles conditions. À commencer par tous les professionnels de santé, notamment ceux de premiers recours et bien évidemment ceux qui travaillent dans des unités COVID-19.

Le renouvellement de l’air dans les environnements intérieurs devrait également être une priorité. L’ouverture des fenêtres, l’augmentation des débits d’airs, le fonctionnement en continu des systèmes de ventilation sont autant de mesures relativement faciles à mettre en œuvre et probablement d’une grande efficacité. Quant au recyclage de l’air par des systèmes de ventilation qui fonctionnent en circuit fermé, ces procédés devraient être autant que possible limités voire stoppés dans l’attente de preuves irréfutables.

Au contraire dans les milieux extérieurs, les risques sont d’autant plus faibles que la dilution dans l’air des aérosols y est importante et qu’il n’y a pas d’attroupement de longue durée. Ce qui plaide en faveur d’une levée ou d’un allègement des restrictions concernant la fréquentation des parcs, jardins et sites naturels, mais aussi des restaurants ou des bars qui peuvent proposer des repas ou des boissons sur des terrasses extérieures.

Source : Caducee

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Commentaire recommandé

Gier13 // 23.05.2020 à 07h34

Donc l’idée d’ouvrir les magasins et centres commerciaux et de fermer plages et forêts et idiotes !
Donc en maintenant ces décisions il faut en conclure que le gouvernement nous incite aux activités payantes (consommer) et productives, (travailler) et limite autant que faire se peut les activités libres et gratuites qui ne favorisent pas la croissance du PIB.

31 réactions et commentaires

  • Gier13 // 23.05.2020 à 07h34

    Donc l’idée d’ouvrir les magasins et centres commerciaux et de fermer plages et forêts et idiotes !
    Donc en maintenant ces décisions il faut en conclure que le gouvernement nous incite aux activités payantes (consommer) et productives, (travailler) et limite autant que faire se peut les activités libres et gratuites qui ne favorisent pas la croissance du PIB.

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    • Fritz // 23.05.2020 à 08h45

      Certes… mais les magasins d’alimentation sont restés ouverts pendant le confinement, et devaient le rester. Sinon, comment se nourrir pendant ces longues semaines ? Tout le monde n’a pas un potager.

        +7

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      • Karine // 23.05.2020 à 22h09

        J’ai fait uniquement du drive depuis le 16 mars, quelques achats en plein air à des producteurs… ça a été cher et contraignant, mais c’était possible. Par contre, peu d’effort côté magasins, peu de créneaux dispos, à ma grande surprise, car c’était le moyen le moins contagieux pour les clients et le personnel… ?

          +3

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    • Alain V // 23.05.2020 à 09h29

      Et aussi l’idée de fermer les marchés de plein air.

        +23

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      • weilan // 23.05.2020 à 13h18

        Sans compter la limite arbitraire des fameux 100km à vol d’oiseau décidée uniquement pour empêcher les hordes indisciplinées de franciliens d’atteindre les plages !

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    • lon // 23.05.2020 à 12h34

      Faudrait quand même pas que le bon peuple imagine qu’un confinement/arrêt du travail c’est les vacances , nan c’est punition chez soi et autorisation de sortie , et tu souffriras en silence .
      Macron and co c’est le pire du catholicisme paternaliste avec le pire du protestantisme moralisateur et une grosse louche de judaïsme culpabilisateur , la sainte trinité .

        +6

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    • catherine // 23.05.2020 à 13h58

      Sur ce sujet les propos décapants du Professeur Rao….heu ! Stefano Montanari :

      https://les7duquebec.net/archives/255135

      On y vient, on y vient….

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  • calal // 23.05.2020 à 08h36

    article tres interessant qui confirme qu’il y a des experts qui savent faire les bons choix et qu’il y a des experts qui sont aussi pertinent qu’un singe qui lance des flechettes au hasard pour decider.

    Comment selectionner un « bon » expert d’un « mauvais » expert? c’est le talent du decideur d’etre capable de s’entourer de gens competents et honnetes.

    Et au bout du bout,on voit les pays avec de bons dirigeants entoures de bons experts et les pays qui coulent et stagnent.

      +14

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    • Alain V // 23.05.2020 à 09h52

      Le décideur choisira le « bon » expert, celui dont les recommandations sont en faveur des classes sociales qui l’ont fait élire.

        +12

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  • Robert // 23.05.2020 à 08h47

    Le fait de se promener dans la nature a été prohibé dès le départ et les moyens de répression énormes (drônes, hélicoptère, etc.) car à défaut de fondements scientifiques, le régime français (comme d’autres) a choisi l’interdiction de tout. Donc tout interdire est le choix de la facilité et de la bêtise. On a appris récemment par Macron qu’il n’y a pas eu de pénurie de masques, mais des mesures restrictives. Donc, le choix de laisser se répandre le virus est avéré et les conséquences assumées.Je laisse le soin aux familles de victimes de juger ce qu’il leur reste à faire.

      +48

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    • Narm // 23.05.2020 à 09h29

      la peur terroriste a été remplacé (ad vitam eternam ?) par la peur des virus

      Bien pratique pour la suite des opérations

        +24

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    • LibEgaFra // 23.05.2020 à 13h20

      « les moyens de répression énormes (drônes, hélicoptère, etc.) »

      Ou comment transformer un Etat oligarchique en un Etat policier et tyrannique au profit exclusif de cette oligarchie.

        +2

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  • Perret // 23.05.2020 à 09h19

    L’observation du traitement de l’épidémie en Corée, à Taïwan, à Hong Kong et à Singapour conduisait nécessairement à constater que la très faible contagiosité dépendait des masques. En y ajoutant les tests et la liberté de soigner, on avait la recette pour que Covid-19 n’y soit même pas une grippette.
    Mais nous avons
    – sacrifié notre stock stratégique de masques
    – interdit aux entreprises d’importer des masques
    – confié à des fonctionnaires incompétents l’achat des masques
    – menti sur l’intérêt des masques
    Tout cela pour nous pousser, voire nous contraindre à porter des masques quand l’épidémie est terminée. Mais ça, c’est du domaine du contrôle social et d’une dérive totalitaire à laquelle il devient vital de s’opposer.

      +14

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  • François // 23.05.2020 à 10h06

    +1

    La peur peut être pire que les virus…. Oups, désolé, c’est le professeur Raoult qui l’a dit 😊

    Je suis d’accord avec cela… Face aux cov19, le danger n’a pas été le virus mais la représentation de la peur que nous avons face à lui. Un peu comme un enfant face à une araignée….

      +15

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    • Catalina // 23.05.2020 à 10h51

      représentation bien travaillée par de l’ingénierie sociale avec toujours les obus médiatiques, de quoi douter dès le début du sérieux de cette affaire, des chiffres monstrueux pour faire peur, de la confusion structurée, je suis bien triste que ce blogue ai participé à 200% au catastrophisme sans prendre de recul.

        +11

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  • jp // 23.05.2020 à 10h28

    Au tout début de l’épidémie, dans une interview le Ministre de la Santé lui même a expliqué en détail que c’était en confinement que le virus se propageait le plus. Ce n’était d’ailleurs que du simple bon sens. Cela ne l’a pas poussé plus tard a dire que l’interdiction d’accéder aux espaces largement ventilés était stupide.
    Politique terrorisante d’abord quand on gouverne par la peur.

      +15

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    • Catalina // 23.05.2020 à 10h49

      je l’avais écrit dès le début après avoir lu les études chinoises, + de 75% de contamination intra-familiale

        +3

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  • Catalina // 23.05.2020 à 10h48

    ah ben tu parles d’une nouvelle !!!! dans les lieux clos, vraiment ? comme la grippe, le rhume, la gastro, etc, quoi, rien de plus, rien de moins et rien de nouveau ! mais surtout si les gens ne sa lavent pas les mains ! bien plus que de manière aéroportée, la transmission par les mains est celle qui contamine le plus.
    « Si les virus respiratoires se transmettent par des voies multiples, l’importance relative entre la transmission « gouttelettes », « aérosols » et « contact » n’est pas clairement établie. Pourtant cette information est d’autant plus précieuse qu’elle conditionne la nature même des recommandations sanitaires émises par les agences de santé publique. » euhhh ??? combien ont en paye déjà des « experts » ? ils ne sont m^me pas foutus de savoir quelle voie de contamination est la plus importante ?

      +5

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    • jp // 23.05.2020 à 14h48

      La contamination aérienne a été étudiée par Flügge à la fin du 19°sièle ce qui a permis à Miculicz de proposer le premier masque chirurgical en 1897 !!!!! En conséquence tout le monde porte un masque au bloc opératoire. Et pour les unités stériles l’air est filtré. Dans expériences militaires surtout on peut très facilement à titre expérimental tracer des microparticules rendues radioactives à vie très courte.

        +2

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  • Arcousan09 // 23.05.2020 à 10h57

    Ou l’art d’enfoncer les portes ouvertes …
    C’est valable pour tous les virus hivernaux
    Chez nous à la campagne les épidémies de grippe ou de virus syncytial respiratoire ont toujours lieu …. après … les fêtes, le temps aux parisiens de venir pour Noël ou le jour de l’an
    De faire la chasse à la balade en forêt ou sur la plage relève d’une ineptie crasse de technocrates à la vue étroite qui fourmillent dans les ministères et les ARS
    Vous ne serez pas sans remarquer qu’il n’ y a aucun problème en ce qui concerne les grandes surfaces ou les bureaux de vote ….

      +25

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    • Loic // 25.05.2020 à 13h29

      Exactement ,
      La conclusion de cette étude est que les lieux clos et confinés favorisent la contagion《=》 c pour ça qu on a confiné les gens chez eux à la fin de l hiver
      La.clim favorise la.diffusion 《=》c pour ça qu’on a privilégié l ouverture des supermarchés, clos confinés et climatisés
      On a fait peur aux gens pour encore diminuer leur immunité
      Et enfin on a interdit aux médecins de ville de soigner les malades
      Formidable exemple de manipulation criminelle de la part des gouvernants, OMS et autres pseudo experts

        +4

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  • Jacques // 23.05.2020 à 12h08

    Je voudrais ici laisser un témoignage, personnel bien sûr et qui ne demande pas a être représentatif ce qu’il n’est surement pas, mais un témoignage hors « système médiatique » qui ne relate que les faits dans mon entourage.
    J’habite un endroit, le bassin minier dans le Pas-de-Calais, ou la densité de population est des plus hautes en France et où aussi l’espérance de vie est des plus basses. Autant vous dire que je m’attendais a une « hécatombe » au début de l’épidémie. Puis aujourd’hui, je questionne mon entourage, mes collègues de bureau qui rentrent petit a petit et bien je suis surpris par le nombre très faible de personnes qui ont été ou ont pensé avoir été contaminé par ce virus : le cousin infirmier d’un collègue qui l’aurait attrapé sans conséquences, le décès de la mère d’un proche en Ephad âgée de 92 ans très lourdement diminué par une autre malade, sinon pour l’immense majorité et bien ce virus aura eu une existence essentiellement médiatique. Les chiffres isolés du Pas-de-Calais dans l’ensemble catégorisé « Haut-de-France » sont assez faible, c’est plutôt étonnant malgré la toute proximité de la Belgique comptablement très lourdement affecté. Tout cela me laisse une sentiment étrange, nous aurions du être le pire foyer de contamination selon la logique.

      +8

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    • M_a_n_u // 25.05.2020 à 16h21

      Ça rejoint la balade hallucinante du chef de l’état sans service d’ordre et sans masque à Pantin pendant la période de confinement de « la pire pandémie de l’histoire ».

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  • rafades // 23.05.2020 à 14h51

    Et donc là, moi, hier, j’ai vu un déployement de forces de l’ordre incroyable sur une plage bretonne où l’eau n’atteint même pas les 14 °C et qui en plus subissait un vent assez fort, de secteur Ouest soufflant à 45 km/h.

    J’ai d’abord vu LA POLICE NATIONALE, des kékés à moto qui venaient filmer le peu de personnes qui étaient présentes sur la plage ou dans l’eau. Plage sur laquelle il était INTERDIT DE S’ASSOIR, fut-ce pour enfiler une combinaison.

    Après la police nationale, j’ai vu LA GENDARMERIE qui elle n’a rien fait du tout.

    Puis les EMPLOYES MUNICIPAUX qui eux ont hissé un drapeau rouge. Pourquoi faire ? L’eau était calme, à part un furieux clapot, la plage étant sise sur l’Est de la côte et le vent soufflant très fort de l’Ouest. Je suis des Côtes d’Armor avec deux face de côtes et des côtes et du bord de mer tout du long et des habitants qui aiment et leurs côtes et la mer.

    Ces employés avaient-ils seulement le droit de hisser un drapeau rouge en bord de mer ? Non, ils n’en ont pas le droit, seuls les MNS peuvent le faire. Pourquoi et qui leur a donné ce droit ?

    Ensuite les employés ont dressé des baricades. Sur ordre du maire. Qui ne veut manifestement pas que ses électeurs accèdent trop fortement aux joies de la mer. Une zone d’entrée, une zone de sortie. Pour quinze pékins qui vadrouillent dans plus de 1000 m2.

    On est dans la débilité totale et la plus aboutie et absolue dans ce cas de figure. On est juste dans 1984.
    Surveiller et punir.
    Surtout ceusses qui veulent prendre un peu de plaisir et se sécher sur leur serviette après avoir nager dans une eau très fraîche. On est dans le contrôle des masses et dans la soumission à l’autorité.

    On est dans 1984. Désormais notre modèle capitalistique, c’est la Chine. Une dictature capitaliste. Le système politique jamais essayé en Europe et que certains de droite dure, veulent vraiment nous faire admettre. Par tous moyens. Y compris une pseudo urgence sanitaire qu’ils ont eux-mêmes contribué à détruire et donc sans aucune légimité à nous imposer cela ….

      +19

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    • lon // 23.05.2020 à 18h20

      Je commence à comprendre le complotisme  » extrême  » ( j’ai moi-même des tendances  » modérées  » …) .
      Devant un tel étalage d’absurdité et d’illogisme ( je parie que même les allemands n’avaient pas fait ça ), la raison vacille et se raccroche à n’importe quelle explication apportant un semblant de cohérence à la situation : dans notre cas on peut choisir entre préparer les plages pour l’atterrissage des extra-terrestres , ou alors la construction en bord de plages de tours 5G , vite fait avant opposition de la population .
      Le débat est ouvert …

        +3

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      • Alain V // 24.05.2020 à 09h35

        « Ne jamais attribuer à la malveillance ce que la stupidité suffit à expliquer ». (le rasoir d’Hanlon)

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    • calal // 23.05.2020 à 19h06

      LEs plages vont etre privatisees dans un avenir proche. Nous avons elu un president des banquiers qui est la pour garantir le remboursement des dettes contractees peu importe par qui.

      Le littoral francais est une source de revenu enorme.Preparez vous a payer pour reserver et etaler votre serviette sur le sable…

        +0

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  • jp // 23.05.2020 à 14h57

    La seule logique pratique qui compte dans cette lamentable histoire c’est de se donner d’abord les moyens de comprendre.la réalité du terrain et non de faire des projections à la mode des pseudo scientifiques qui ont participé grandement à terroriser honteusement la population.

      +2

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  • Sybillin // 24.05.2020 à 07h46

    Pas besoin en effet d’être prix Nobel pour savoir qu’un univers clos et confiné multiplie les risques de contamination… d’où l’absurdité de la réponse à l’épidémie!
    Est ce que ce confinnement a été pour nos dirigeants la seule issue possible à leur incurie générale ? Ou bien est il motive par un desir de maîtriser une population rebelle en la terrorisant …tous aux abris comme en temps de guerre et la première tête qui dépasse
    ( comme sur les plages ou au grand air) je la coupe! .
    Il y a sans doute un peu des deux.
    Mais aujourd’hui il sera difficile de nous faire croire qu’ils nous ont sauvé grâce à ce grand
    barnum avec une dramaturgie digne des mailleurs auteurs.

      +4

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  • channy // 01.06.2020 à 21h47

    Article qui confirme ce que les autorités de Singapour soupçonnent depuis un moment, En effet l explosion des cas de covid à Singapour touchent essentiellement les travailleurs étrangers logés dans des dortoirs bon marché de 10-12 personnes( les domestiques logeant chez les particuliers sont quasi épargné)..les dortoirs de campus universitaire » plus moderne » ont été épargné…
    Idem en Malaisie ou l on soupçonnait cela plus ou moins, les plus gros cluesters de kuala lumpur étaient des résidences dortoirs abritant essentiellement des travailleurs étrangers dans le quartier de Masjid india..mais les services de l immigration après la levée des mesures de restrictions ont fait des contrôles massifs parmi les migrants.;et procédés a des milliers d arrestation..résultat? les centre de déportation sont devenus les plus gros
    cluesters .
    Les gouvernements de ces deux pays( très liés l un à l autre) sont entrain de repenser les conditions de logements de ces travailleurs étrangers.

      +0

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