Les Crises Les Crises

100 réactions et commentaires - Page 2

  • Eddie Constantine // 21.10.2011 à 20h40

    Merci Okeanos pour cette ré-information…
    La population grecque peut s’en sortir par la grève générale, avec beaucoup de solidarité, continuant l’occupation pacifique de lieux symboliques, jusqu’au retour à la Drachme.
    Dans ces conditions l’UE laisserait tomber, les choses ensuite s’enclencheraient mécaniquement.
    Et nous on ferait de sérieuses économies.
    De plus on pourra ainsi mettre de l’ordre dans les banques françaises. 

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  • unprolo // 22.10.2011 à 10h06

    Bonjour,
    Je souhaite réagir sur une série de propos, de ont-dits, rapportés par Okeanos.
     » Les B.Block vus comme une seconde police »; « On aurait trouvé sur certains des cartes de flics » Ils contrastent a mon sens  singulièrement avec la fin du premier post, que je cite: « Sommes nous en pleine révolution ? La suite en fin de journée et demain ! »
    Pour expliquer ou je veut en venir, considérons un peu l’objet d’une manifestation classique. Il s’agit de faire pression sur le pouvoir, qui s’exprime de manière graduée en fonction du niveau de mobilisation:
    S’il n’y a pas grève, il s’agit essentiellement de montrer au pouvoir qu’on désapprouve son action, que l’opinion publique est contre lui, qu’il risque aussi la non-réelection. 
    S’il  y a grève, idem qu’au dessus, sauf qu’il y a aussi une dimension de perturbation de l’économie, là aussi afin de faire pression.
    Maintenant, imaginons que le pouvoir ne veuille rien lâcher ?
    Imaginons que des pressions extra-manifestantes ( marchés, troïka, etc) soient plus fortes que celle de la manif. Que quelle que soient le nombre de manifestants, cela ne suffisent pas. Que les grèves non plus ne suffisent pas.
    Dans ce cas là il est logique qu’une partie de la population finissent par tirer certaines conclusions: les manifs ne suffisent pas. Il faut faire monter le niveau de pression, encore, voire il faut empêcher physiquement le parlement de voter les mesures d’austérité.
    C’est a mon sens les conclusions qu’on tirés une grande partie des membres du B.Block. En effet, nombreux parmi eux sont issus de la révolte de la jeunesse de 2008, ou ils se sont affrontés a la police suite a l’assassinat par la police d’un anarchiste de 15 ans. Cela a cristallisé la révolte d’une bonne partie de la jeunesse ( la dite « génération 600 euros », qui s’est politisé sur des positions anarchistes.
    Revenons aux assertions « seconde police » etc: cela me parait a la fois délirant et logique.
    Délirant, au vu de la nature réelle des anarchistes qui manifestent, et qui affronte la police: des prolos comme les autres, qui se sont radicalisés, et qui désormais veulent empêcher physiquement les députés de continuer a les enfoncer.
    Logique, car pour une bonne partie de la manif qui se refuse a croire que le gouvernement, envers et contre tout, campera sur ses positions, et que la police est là pour le défendre, il est plus facile de croire que tout est de la faute de la frange radicalisée .
    Enfin,  » on a trouvé sur certains des cartes de polices » … Passons sur le fait qu’il s’agit de rumeur non étayés: Dans toutes les manifs il y a des flics en civils. Pour autant, les flics n’ont besoin de personne pour charger une manif: ils on besoin d’ordre. Or si la manif s’approche trop du parlement, ces ordres, ils les auront. Et ceux qui seront en première ligne, ce seront les sois disant « flics infiltrés » du B.Block. Bizarre, non?
    Enfin, il vaut mieux s’interroger sur le jeu que joue le KKE et le PAME, en protégeant le parlement des attaques .
    S’il y avait une deuxième force de police le 20, c’est plutôt de ce coté là qu’il faut regarder…

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    • Gasp // 24.10.2011 à 16h13

      « Enfin, il vaut mieux s’interroger sur le jeu que joue le KKE et le PAME, en protégeant le parlement des attaques .
      S’il y avait une deuxième force de police le 20, c’est plutôt de ce coté là qu’il faut regarder… »
      En tout cas en vous écoutant, si d’éventuelles infiltrations policières avaient pour but de diviser les manifestants (qu’ils soient violents ou pas), c’est pas trop mal réussi…

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  • Okeanos // 23.10.2011 à 14h01

    Bonjour,

    Il n’y a pas de contraste singulier entre le premier post et les autres (ou j’ai mal compris votre argumentation) : tous les posts sont à lire en suivant la timeline des évènements. Quand je pose la question le mercredi midi sur une « révolution », elle me paraît légitime par le nombre de personnes présentes, leur proximité avec l’entrée du parlement et une peur palpable de la police devant la masse. C’était quelques heures avant les débordements du premier jour.

    Pour revenir sur le black block : leurs actions de ces derniers mois et la flambée de violence de 2008 ne sont pas liées et pas comparables. En 2008, comme vous le dite, la grèce a subie une semaine de violences due à la mort d’un jeune (anarchiste, peut-être, violent, pas prouvé) par la police (voir ce lien pour des précisions de l’époque http://forum.pvtistes.net/vos-impressions/23277-athenes-reportage-dekembriana-2008-les-emeutes-du-6-decembre.html). Ces violences ont été directement liées à cet assassinat et toute la jeunesse grecque s’est retournée contre la police, et, par extension, contre le gouvernement. Toute la jeunese ne fait pas partie du black block. Tous les anarchistes ne sont pas membres du black block. La question essentielle est donc : qui fait partie du black block (ils ne sont pas des milliers en grèce)?

    Concernant les policiers en civil , quelques réponses peuvent être trouvées dans les liens suivants (au passage, cela me permet d’étayer les « rumeurs » par la photo et la vidéo, seule arme grecque post émeutes) :

    Cette photo prise lors des événements des 28 et 29 juin dernier ( http://www.lampos.net/files/greek_police.jpg ) montre un groupe d’hommes habillés en civil discuter avec la police anti émeute. On peut d’ailleurs voir sur la droite de la photo un homme en civil avec un talkie-walkie. Des policiers en civil infiltrés ou préparant des actions ?

    Cette vidéo, elle aussi tournée lors des évènements de juin dernier ( http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=1UNanrFWQ8s ) montre en groupe d’hommes préparant de long bâtons, sous le regard de la police grecque. Pas sur que ces branches servent à un barbecue familial.

    Cette autre vidéo, toujours lors des évènements de juin dernier ( http://www.dailymotion.com/video/xjlt7w_yyyyyyyyyyyyy-yyy-yyyyyyyyyyy-yyy-yyyyyyyy_news ) montre l’arrestation d’un homme par la police anti émeute. Le moment intéressant de la vidéo se situe vers 1:30 : on peut voir de façon claire des hommes en civil (black block ?) et masqués discuter avec la police et remonter tranquillement les marches pour retrouver un groupe de policiers anti émeutes. L’homme arreté est lui bien ceinturé par 2 policiers.

    Ces images (comme d’autres), jamais diffusées par les médias, prouvent à minima l’utilisation par la police de civils. Un photographe m’a reporté l’histoire de ce membre du black block stoppé par les manifestants et qui avait une carte de police (juin 2011). 

    Il faut savoir qu’en grèce, chaque manifestation depuis 1974 suit le même schéma : rassemblement d’une foule pacifique durant la matinée et le début de l’après midi. Et chaque manifestation, vers 15h, se transforme en émeute du fait de violences de petits groupes d’individus. Depuis 1974. La police, « protectrice de la population », devrait donc avoir eut de nombreuses fois l’occasion de s’attaquer en priorité à ces groupes, à ce problème. Pourquoi, selon vous, ces groupes sont toujours actifs ?

    Concernant le « jeu » du KKE et de PAME, une première réponse est arrivée ce vendredi de la part de Aleka Papariga, secrétaire générale du KKE. Elle s’est exprimée à la TV grecque vendredi pour dire, en substance : « Nous avons cette information que des personnes ont vu des groupes de policiers retirer leurs uniformes pour s’habiller en noir, en pleine rue. Il paraît évident que le black group englobe également des fascistes et des extrémistes de droite ».

    Le ministre de l’intérieur a répondu en ces termes : « Nous allons commencer une enquête et nous invitons Mme Papariga à nous donner des informations sur ces allégations. C’est une accusation grave car la police a pour but de protéger le peuple. »

    Dernière protection en date de la police envers le peuple grec : hier soir, des supporters ont été violentés et arrêtes pour avoir déplié une banderole ( http://www.salata.tv/images/articles/politikoi-lamogia.jpg) durant un match de football. L’arbitre a arrêté le match pour demander qu’elle soit retirée, sans succès. La police est intervenue à la sortie du stade. Cette banderole indiquait : « Politiciens corrompus, installés au parlement, vous serez noyés sous la colère de la révolte ».

     

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    • Moi // 24.10.2011 à 09h15

      A mon avis, le ministre de l’intérieur a dû avoir du mal à garder son sérieux en faisant sa réponse.

      Toujours est-il que l’histoire des policiers en civil repérés et arrêtés par la foule, ça pue la rumeur infondée. Je les ai déjà vu à l’oeuvre ces flics en civil et à moins d’être nombreux et très organisés, il est impossible de les prendre. Car ils ne sont jamais isolés, ils ont toujours à proximité au moins deux camarades eux aussi en civil. Sans oublier qu’ils sont souvent aux premières lignes, c’est-à-dire à proximité de la rangée de CRS qui intervient directement en cas de pépin. L’objectif est d’ailleurs souvent de pêcher un naïf qui veut en découdre (pour le ficher) et aussi d’insécuriser totalement l’opposant. Il arrive ainsi qu’un vrai manifestant se retrouve en face d’une rangée de CRS entouré de flics en civil qu’il pense être de son camp et qui vont disparaître subitement lorsque les CRS vont l’arrêter lors d’une charge rapide dont il aura été la seule cible.

      Eviter cette tactique policière demande une organisation que les black bloc n’ont sans doute pas. Donc oui, je pense qu’ils sont infiltrés lors des manifs. Mais non, je ne pense pas qu’on ait attrapé des flics en civils.

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    • Gasp // 24.10.2011 à 10h32

      « Un Black Bloc (ou « bloc noir ») est un regroupement éphémère d’individus au cours d’une manifestation, dans le but de mettre en place des actions violentes contre tout ce qui est perçu comme symbole matériel du capitalisme. Les Black Blocs sont des structures informelles et décentralisées, sans appartenances formelles ni hiérarchies. Ils sont constitués principalement d’activistes des mouvances libertaires. »
      Pour avoir discuté avec des anarchistes (que je ne soutiens pas), les black-blocs sont en quelque sorte leur aile radicale et activiste. Leur revendications sont tellement plus éloignées que les revendications classiques « plus light », que seule une révolution violente pourrait aboutir selon eux à un renversement général du système actuel et du pouvoir qui le contrôle.
      Il ne faut donc pas s’imaginer que ce type de violence n’a pas de raison d’être et/ou qu’elle est manipulée par le gouvernement et sa police. Les rumeurs de flics infiltrés dans les black-blocs pour expliquer leur violence est débile, ces groupes sont violents par essence!
      Par contre, la menace qu’ils représentent pour le pouvoir est réelle (imaginez que la foule entière s’arme tel que les black-blocs, vous pourriez dire adieu au gouvernement et à ses réformes, sauf massacres par l’armée), et il est fortement possible que le pouvoir cherche à les décrédibiliser par tout les moyens; des rumeurs d’infiltration policières ou des rumeurs d’appartenance à des mouvances fachistes (les vrais black-blocs sont anarchistes, c’est l’opposé!).
      Le réel pb de ces groupes est qu’ils sont intolérants aux autres idéologies et dirigent leur violence contre tout ceux qui s’y oppose, y compris les manifestants « light ». D’où leur mauvaise image.

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      • Peix Fabrice // 24.10.2011 à 14h45

        Sans vouloir entrer dans une longue discussion, il me semble que tu simplifie un peu la base idéologique des blocs noirs. Le choix de la violence est réfléchis et assumé comme complémentaire au autres formes de lutte.

        Quand au opposition entre ces mouvements là et d’autre plus institutionnel il s’explique en partie par le rôle joué par les partis communiste dans les démocraties occidentales (empêcher toutes révolutions pour préserver l’équilibre Est-Ouest). Le rôle du PCF dans la fin de la grève en 1968 et de ce côté là exemplaire.

        L’infiltration de policiers comme fauteur de trouble est un grand classique, et ne doit pas être écarté aussi vite, car même si les blocs noirs sont violents, la présence de policiers peut être à l’origine de cible inattendues.

        Enfin, dire que les anarchistes sont le strict opposé des fascistes est une erreurs, dans le sens ou ils sont tout au tant opposés au autre forme de gouvernement basé sur la soumission (existence d’un pouvoir transcendant qu’il soit politique, religieux ou tribal).
        Les anarchistes luttent non pour le pouvoir mais pour la destruction de tout les pouvoirs.

        Bonne journée

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        • Gasp // 24.10.2011 à 15h57

          Je n’ai probablement pas été claire. En tout cas je suis globalement d’accord avec tes trois premières remarques, et d’ailleurs je ne pense pas avoir dit le contraire.
          Je n’écarte pas la possibilité d’infiltrations policières si tu me relis, j’ai tendance à penser que bcp de gens expliquent la violence de ces groupes comme étant provoquée par des infiltrations policières en leur sein, alors que comme tu le dis très bien, « le choix de la violence est réfléchis dés le départ ».  Et beaucoup ne comprennent pas ce choix, dont la presse de masse.
           
          Par contre je ne te suis pas du tout sur ta dernière remarque qui voudrait mettre anarchistes et fascistes dans le même panier!
          Les anarchistes conçoivent un monde « fondé sur la négation du principe d’autorité dans l’organisation sociale et le refus de toutes contraintes découlant des institutions basées sur ce principe ».
          A l’opposé, et je persiste; « Le fascisme est un mouvement politique s’appuyant sur un pouvoir fort, des métiers organisés en corporations, l’exaltation du sentiment nationaliste, le rejet des institutions démocratiques et libérales, la répression de l’opposition et un contrôle politique extensif de la société civile. »
          Salutations
          ps; je ne suis d’aucune de ces chapelles…

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  • Okeanos // 29.10.2011 à 09h30

    « Non » (Οχι) – 28 octobre

    1940. En plein seconde guerre mondiale, la Grèce entre en dans le conflit en refusant l’occupation Italienne. Mussolini, se pensant supérieur, ne demandera pas l’aide de l’Allemagne et devra subir une défaite cuisante, son armée se voyant obligée de battre en retraite en Albanie.

    Depuis ce jour et en souvenir de ces années effroyables de lutte contre l’oppresseur, la Grèce se pare de ses plus beaux atouts et défile dans les rues de Salonnique devant le président Grec (Athènes ayant le défilé du 25 mars en souvenir de l’indépendance vis à vis de la Turquie) et partout en grèce pour fêter le « NON » (ΟΧΙ). Le président de la Grèce, chaque année, y prononce un discours. La fanfare, les élèves, les étudiants, l’armée : c’est l’occasion pour tout le monde de défiler.

    2011. Ce 28 octobre, quelque chose à changé. Un lien s’est brisé. Les traditions, respectées, ont subies des changements impersceptibles pour les non-grecs. Des manifestants ont décidé de faire de cette journée la journée du « Non » (Οχι) contre l’occupation actuelle de la troika. Des manifestants où … la Grèce entière ? Petit tour d’horizon d’une journée qui fera date.
     
    http://www.flickr.com/photos/teacherdudebbq2/

    La tradition du cortège, lors d’une parade, est de regarder la tribune où sont présents les officiels et élus. Pour la première fois, en cette année 2011, les personnes présentes dans les cortèges ont, pendant la marche, détourné leurs têtes pour regarder la population plutot que les élus. Pour la première fois, des personnes des fanfares ont porté un brassard noir, signe de deuil familial. Un signe de deuil national ?

    Aujourd’hui, le « NON »(OXI) grec est une preuve supplémentaire de l’exaspération d’un peuple entier. Athènes, Salonique, Patra, Tripoli, Kalamata, Erakion et beaucoup d’autres villes, villages ou îles ont vu la population forcer les officiels à quitter les lieux. A salonique le cortège militaire a été stoppé net par la population. Salonique toujours, le président, qui a lutté contre l’axe à 15 ans, n’a pas pu prendre la parole en public : il a du quitter les lieux sous forte escorte policière. Fait historique. Un symbole ?

    http://www.demotix.com/news/899622/school-parade-ochi-day-ends-clashes

    A Syros, la municipalité avait interdit les cortèges par craintes de débordements. La population a pris en charge l’organisation, sans les officiels, pour poursuivre la fête nationale. A Athènes, Syntagma, les étudiants qui paradaient ont brandis un brassard noir en détournant la tête. La fanfare avait placé des brassards noirs sur les instruments.

    Toutes les villes de Grèce, se sont rebellé et ont décidé de dire Non (Οχι). Papandréou a précisé que « c’est un scandale et tous les grecs partagent ce sentiment ». Personne n’est dupe, désormais : ce n’est pas l’annonce d’un haircut qui va changer la gronde. Le président Grec s’est plaint de l’accueil, a ressenti un manque de respect de son peuple. Cette journée historique lui permettra peut-être d’ouvrir les yeux et de lui parler, enfin ?

    Car aujourd’hui, le Non est « Le Non au Oui du gouvernement ».

     

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  • Okeanos // 30.10.2011 à 11h53

    Vidéos du « Οχι » dans les différentes villes de Grèce :  
    (Athènes, Salonnique, Patras, Kalamata, Syros, etc etc etc)

    http://news.in.gr/greece/article/?aid=1231135162 

     

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  • Nihil // 30.10.2011 à 19h33

    Merci, Okéanos.

    Un lien vers un bref rappel historique des dettes grecques: 
    http://www.liberation.fr/economie/01012368435-la-dette-une-affaire-d-etat

    J’ignore tout de l’historien interrogé, mais sur certains points il rejoint l’exposé de T. Michas (Cato Institute, donc prudence…) signalé précédemment ici par un autre contributeur. 

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  • Okeanos // 31.10.2011 à 11h21

    – Petite histoire Grecque –

    Lu dans la presse grecque ce matin : 
    Mr Pagalos (Vice président du Gvnmt) est allé en w-e au lac en dehors d’Athènes. Ne voulant pas payer la note – symbolique vu son salaire –  à l’entrée, la caissière (agée) refuse de le laisser entrer. Echanges verbaux, montée en pression, Pagalos décide finalement d’appeler la police pour arrêter la caissière. Celle ci, habituée à nager toute l’année dans le lac – l’hiver aussi, donc -,  décide d’aller prendre un bain pour éviter l’arrestation. La police arrive et invite la caissière à revenir sur la berge, elle refuse, ils appellent donc une ambulance (risque d’hypothermie). Elle finira par revenir sur la terre ferme.

    Finalement, chacun repartira chez soi, pas d’arrestation, mais Pagalos n’aura pas payé l’entrée.

    Le symbole d’une classe politique Grecque au dessus du droit et du peuple. 

    Effarant…

    Le lien ici (en grec) : http://www.madata.gr/epikairotita/politics/145041.html 

    A noter que cette histoire n’est pas la seule. La nouveauté est que désormais, la population refuse ces passes droits, en prenant le risque d’une arrestation potentielle… 

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    • Nihil // 31.10.2011 à 21h51

      L’économie et les finances grecques sont aussi en hypothermie, mais la réaction  a été moins vive…D’ailleurs la berge est encore loin.
      🙂

      Tiens, Papandréou annonce un référendum et un vote au Parlement. Attention, ça « bouge ».  

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  • Nihil // 01.11.2011 à 21h28

    Dans l’attente des nouvelles que ne manquera pas de nous donner Okéanos (Okéanos, si tu nous r’garde), un lien vers le site d’Athens News de dépêches en continu
    http://www.athensnews.gr/portal/8/49905

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    • Okeanos // 01.11.2011 à 22h59

      Oui, oui, je vous regarde !  Je suis un peu sans plume depuis l’annonce surprise 🙂 J’en ai renversé mon Ouzo hier soir en l’apprenant 🙂

      L’annonce peut-être moins commentée dans les médias, c’est le changement du top management de l’armée Grecque par le ministre de la défense. C’était arrivé juste avant la perte du pouvoir de Nea Demokratia en 2009. 

      Pour le reste c’est l’incompréhension : pourquoi avoir attendu autant de temps pour proposer un référendum alors qu’il eut été plus logique de demander en 2010 si le peuple grec souhaitait ou non l’aide du FMI. La gronde était déjà bien présente à l’époque. La stratégie de Papandréou est assez dure à suivre : était-ce prémédité ? Suicide politique ou volonté réelle de laisser le peuple décider ?

      Un expert des lois constitutionnelles grecques est actuellement sur la chaine Alter. Il a travaillé sur le premier contrat passé avec la troika et pour lui, ce contrat est anticonstitutionnel. Le dernier en date le serait également. Papandréou souhaite-t-il avoir l’aval de la population grecque via le référendum pour faire accepter ce texte anticonstitutionnel ? 

      Certains parlent d’une coup de poker ou d’une partie de dés, d’autres de dominos. En Grèce, on joue beaucoup au tavli. Et une partie de tavli réserve toujours des surprises : le match s’annonce tendu !

       

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      • Moi // 02.11.2011 à 01h48

        Le coup de Papandréou a surpris tout le monde, moi le premier. Serait-il finalement moins pourri que les autres?
        En tous cas, il a intérêt à faire gaffe, un accident est vite arrivé quand on met les pieds dans le plat capitaliste. Suffit de voir Correa en Equateur… Il a bien raison de changer l’état-major de l’armée, sait-on jamais.
        Tenez-nous au courant, c’est le sort de la planète qui se joue en ce moment en Grèce. Et un grand merci pour votre travail.

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  • Okeanos // 02.11.2011 à 09h48

    Chiffre du jour : 25% des grecs n’ont plus les moyens de payer les bases pour vivre (logement, nourriture, santé). Pour les plus faibles, c’est nourriture ou santé. Au choix.

    Ce matin, témoignage dans une école du Pirée : pas d’électricité, pas de chauffage.

    De plus en plus d’enfants, en Grèce, s’évanouissent en classe à cause de sous nutrition.

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    • Fabrice // 02.11.2011 à 10h31

      Bonjour Okeanos,

      j’ai récemment vu que l’Europe allait baisser de 2/3 l’aide alimentaire aux pays européens, comment ce passe cette aide en grèce (mal au vu de vos propos) et quel est le retour que vous avez de cette décision ?

      Les européens sont avec les grecs car ils se rendent compte que la manière de faire est générale chez nos politiciens et qu’un rien peut nous faire basculer dans la même situation. La technique de transformer en bouc émissaire les grecs j’espère n’abusera personne.

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  • vulcano8 // 06.11.2011 à 09h57

    Témoignage très instructif  de Okeanos mais avec notre vision depuis la France nous ne comprenons pas bien le but de ces manifestations à savoir
    Le peuple grec veut-il virer tous ses dirigeants actuels …. mais ils ont été élus démocratiquement sur un programme 
    Est ce plutôt inconsciemment , une fuite en avant et le refus de voir la réalité en face à savoir que ce pays économiquement vit au dessus de ses moyens depuis des années  
    Pensez vous que l’appel continue et persistant à l’emprunt est une situation viable à terme
    La seule issue viable est d’arrêter le plus vite possible l’hémorragie , de façon chirurgicale, en sortant la GRECE de la zone euro  ce qui lui permettra en dévaluant bien sûr d’adapter le niveau de sa monnaie à  ce qu’elle est  et vaut économiquement 
    L’erreur de l’Europe a été de faire entrer la Grèce alors que tous les experts considéraient qu’elle ne remplissait pas les critères
    Par ailleurs d’autres pays , qui n’ont pas adopté l’euro ,  font partie de l’Europe et cela ne pose pas de problémes  institutionnels

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  • Nafissatou // 10.02.2012 à 15h40

    Et en février 2012, où en sommes nos amis grecs? Pourriez-vous y retourner? Les médias français ne donnent ni sons, ni images… sauf ceux des technocrates…

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    • Okeanos // 15.02.2012 à 08h27

      Pour suivre ce qui se passe en Grèce au jour le jour, c’est par la : http://www.okeanews.fr !
      Plusieurs articles reviennent sur les évènements du w-e.  Okeanews va également partager des témoignages de la manifestation.

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