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27.avril.202127.4.2021 // Les Crises

Gestion de la pandémie : face au succès asiatique, la débâcle de l’Occident – par Eric Juillot

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Source : Eric Juillot – ELM

La pandémie de la Covid-19 a frappé la planète entière. Chaque État, chaque peuple y a fait face avec les moyens physiques et les ressources morales dont il disposait. Depuis le surgissement de cette crise sanitaire, plus d’un an s’est écoulé. Il est donc possible d’esquisser, dans une perspective comparatiste, un bilan des trajectoires nationales.

La première dichotomie qui vient à l’esprit sépare nettement les pays occidentaux et ceux de l’Est asiatique. Ces derniers sont parvenus à contenir très efficacement la première vague épidémique et à empêcher la formation d’une deuxième vague. Les statistiques de mortalité illustrent ce succès spectaculaire : 9000 morts au Japon, 1700 en Corée du Sud, 35 au Vietnam, 30 à Singapour, 10 à Taïwan. Si les chiffres chinois (4841) sont sujets à caution, le bilan pour Pékin resterait positif même si les morts étaient 30 ou 40 fois plus nombreux que ce qu’indiquent les autorités.

Le succès asiatique

Les facteurs culturels semblent avoir joué un rôle déterminant dans cette réussite. Par-delà leur différence, tous ces pays ont en effet en commun une mentalité holiste dont il faut souligner ici le rôle capital. Dans une société holiste, le tout prime sur la partie, la société impose explicitement à l’individu l’obligation de faire passer l’intérêt général avant son intérêt particulier. C’est la valeur cardinale qui façonne l’être-en-société ; elle impose à la liberté individuelle des limites anthropologiques qui se traduisent ensuite dans les comportements, les lois et les institutions.

La crise sanitaire a prouvé que le consumérisme effréné et la modernité industrielle et marchande qui caractérisent ces pays n’ont pas entamé leur substrat culturel holiste. Le sentiment profond d’appartenance première au groupe a permis un contrôle de chacun par la société et par l’État sans équivalent en Occident. Il en est résulté une discipline collective et une obéissance globale aux consignes et contraintes décrétées par l’État.

Ce dernier, dans une configuration holiste, jouit d’une grande légitimité en tant qu’agent et dépositaire de l’intérêt général, même dans un pays non démocratique comme la RPC. Cela lui permet d’imposer à la population des mesures contraignantes à large échelle sans avoir à craindre de mouvement de protestation populaire. Le gouvernement peut en outre conforter l’engagement de tous en jouant de la fibre patriotique, et il ne s’en prive pas, notamment dans le cas chinois : le ressort de la fierté nationale ne serait pas à ce point exploité par la communication politique s’il n’était pas efficace. Il faut y insister, le patriotisme n’est pas une construction communicationnelle, mais un fait de culture, caractérisant ces sociétés asiatiques à ce stade de leur développement historique.

D’autres facteurs ont également joué un rôle important, à commencer par l’existence, dans ces pays, d’une véritable culture de l’épidémie. On peut en retracer les linéaments séculaires, mais l’expérience récente, acquise au début du XXIe siècle lors de l’épidémie de SRAS suffit déjà à marquer une différence avec les pays occidentaux. Les autorités sanitaires, les responsables politiques et administratifs, les médias, les gens ordinaires : tout le monde, à des degrés divers, était prêt à faire preuve d’une réactivité beaucoup plus grande que celle des pays occidentaux, dont la mémoire épidémique s’est étiolée au XIXe siècle après les derniers épisodes de choléra. La crise de la grippe espagnole (1918-1920), dans le contexte des décès de masse dans les tranchées, n’avait pas su réactiver cette mémoire épidémique.

Autre facteur essentiel : la géographie. À l’exception de la Chine et du Vietnam, tous les pays évoqués ici sont des îles (Japon et Taïwan) ou présentent un caractère insulaire marqué (la Corée du Sud est isolée dans la partie méridionale de sa péninsule par son voisin nord-coréen, Singapour est une cité-État à l’extrémité orientale de la pointe malaise qui contrôle très efficacement ses frontières terrestres).

La gestion de l’épidémie par le contrôle des frontières s’est donc révélée beaucoup plus facile que dans le cas de pays continentaux en position de carrefour comme l’Allemagne ou la France.

Mais l’insularité ne constitue pas en elle-même un facteur décisif ; il faut, pour la rendre exploitable, que lui soit associé un rapport particulier à la frontière. C’est toute la différence, par exemple, entre le Royaume-Uni et la Nouvelle-Zélande : alors que la Nouvelle-Zélande n’avait aucun scrupule à utiliser la fermeture des frontières pour contenir l’expansion de l’épidémie sur son sol, le Royaume-Uni a cru pouvoir s’en passer pendant de nombreux mois. Un an plus tard, le bilan néo-zélandais se révèle particulièrement favorable. Si la fermeture des frontières n’explique pas tout, il est certain qu’elle a joué un rôle important dans ce bilan, à l’image de ce que l’on a observé en Asie.

La débâcle occidentale

Le rapport à la frontière est un des faits révélateurs du fossé culturel qui sépare les pays occidentaux des pays est-asiatiques et qui explique leurs trajectoires divergentes. Quand les premiers — sauf exception insulaire océanienne — doivent surmonter plusieurs verrous mentaux, moraux et politiques avant d’envisager ne serait-ce que des contrôles accrus aux frontières, les seconds peuvent décider promptement de sa fermeture complète, à l’image des autorités vietnamiennes.

Il faut y voir la marque profonde laissée en Occident par 40 ans de néolibéralisme, une idéologie qui a véhiculé le mythe du dépassement inéluctable de l’État-nation par le Marché et par une société civile sans frontière. Le néolibéralisme a travaillé ouvertement à la délégitimation de l’État jusque dans son inscription territoriale : qu’il y eût encore des frontières paraissait à certains incongrus, qu’elles pussent être contrôlées paraissait à beaucoup anormal ; qu’elles pussent être fermées semblait à tout le monde impensable.

Ainsi les pays occidentaux ont-ils perdu leur première bataille contre l’épidémie, qui était la bataille de la frontière. Seul un contrôle efficace de cette frontière, seule une limitation drastique des flux transfrontaliers de personnes aurait pu porter un coup d’arrêt à la diffusion de l’épidémie. Mais une telle mesure supposait une révolution culturelle hors de portée des peuples et de leurs dirigeants. Le virus s’est donc implanté sans grande difficulté partout à travers l’Occident, les mesures dites de « freinage » — terme révélateur — ne parvenant même pas à jouer leur rôle.

Le modèle libéral-individualiste de l’Occident s’est par la suite révélé moins efficace que le modèle holiste asiatique. Non pas que le souci de l’intérêt général serait inexistant en Europe ou en Amérique du Nord. Il prend communément la forme du civisme, qui reste une valeur sociale forte et structurante.

Dans cette perspective, la conscience de l’intérêt général part des individus, dont les volontés s’agrègent pour lui donner corps et consistance. Une telle disposition culturelle n’est pas exempte d’efficacité — comme l’a montré le respect, par l’immense majorité des citoyens, des règles de confinement strictes imposées dans beaucoup de pays européens — mais elle se révèle dans la durée beaucoup moins résistante que la version holiste. Car l’individu incline à respecter ses devoirs tout autant qu’à s’assurer que ses droits ne sont pas limités en vain ; il jouit d’un droit perpétuel d’examen critique des mesures décidées par son gouvernement ; il s’agit là d’un pilier du libéralisme politique.

Or, si le libéralisme est assurément l’une des grandes conquêtes historiques de l’Occident, il complique sérieusement la gestion de l’épidémie par les pouvoirs publics, dans la mesure où il peut légitimer, beaucoup plus qu’en Asie, une défiance vis-à-vis des décisions prises au sommet et même une contestation ouverte de celles-ci.

Dans ce cadre global, chaque pays a affronté la crise sanitaire avec ses propres spécificités. L’Allemagne, par exemple, a ceci d’original qu’elle est peut-être le seul pays européen disposant d’un fonds culturel holistique ; mais celui-ci coexiste, depuis les années 1960, avec une culture libérale-libertaire très marquée dans certains milieux, née en réaction au nazisme. Ainsi a-t-on observé dans ce pays, à côté d’une discipline collective sans faille face à la première vague, des manifestations plus importantes qu’ailleurs dénonçant régulièrement la « dictature sanitaire » que l’État tenterait d’imposer.

En Italie, l’absence de foi dans l’État a été compensée par une réelle discipline collective qui a permis un strict respect des mesures de confinement ; en Scandinavie, sur un même fonds culturel fortement empreint de civisme, la Suède et le Danemark ont fait des choix différents : la première a fait reposer la gestion de l’épidémie principalement sur la responsabilité de chacun dans sa conduite quotidienne ; le second y a ajouté le rôle décisif d’un État organisateur et protecteur, le tout pour un résultat remarquable à l’échelle de l’Occident (2413 morts au 30 mars 2021 pour 5,8 millions d’habitants. La France, presque douze fois plus peuplée, aurait donc eu 28 000 morts environ – plutôt que 94 465 au 30 mars – si elle avait lutté aussi efficacement que ce petit État nordique contre la Covid).

Les États-Unis, de leur côté, ont été gravement handicapés par la défiance culturelle d’un grand nombre d’Américains à l’égard de l’État. Plus que partout ailleurs, l’État était perçu comme inefficace, illégitime et liberticide dans sa prétention à lutter contre la crise en complément — ou à la place — des citoyens insérés dans leurs « communautés » locales, foyers vivants du civisme aux États-Unis. La politique sanitaire erratique de l’administration Trump n’avait pas pour seule cause la personnalité de l’ancien président, elle s’enracinait également dans la culture profondément libérale des États-Unis.

Contrairement à ce que l’on pourrait penser a priori, il semble que l’organisation politique et administrative de chaque État ne permet pas de comprendre grand-chose à la trajectoire de chaque pays : ceux qui, en France, stigmatisaient au printemps 2020 le centralisme administratif et la toute-puissance de l’exécutif tout en proclamant leur admiration pour l’Allemagne fédérale et parlementaire ont dû se taire à l’automne, lorsqu’il apparut que la deuxième vague dans ce pays prenait une tournure catastrophique.

Les résultats de la lutte contre l’épidémie étant partout mauvais en Occident, il est difficile d’incriminer un type d’administration et d’organisation institutionnelle, puisqu’elles ont toutes été mises en échec par-delà leur diversité.

Le cas français

La France a abordé la crise avec deux réels atouts : un esprit civique solide, issu du républicanisme qui à la fin du XIXe a forgé le socle de la culture politique actuelle ; une forte légitimité de l’État, héritage d’une histoire pluriséculaire, qui fait de lui l’incarnation et l’expression de la volonté générale. Mais le civisme républicain a été érodé par la montée de l’individualisme néolibéral au cours des dernières décennies ; ce même néolibéralisme s’est employé à affaiblir l’État, quinquennat après quinquennat, pour en réduire le crédit et laisser toute leur place au marché et à la société civile.

De la sorte, les services de santé publique ne disposaient pas des ressources indispensables face à un choc épidémique majeur : personnels et matériels étaient en nombres insuffisants, conséquence funeste de la logique comptable qui présidait depuis longtemps à leur gestion, la rationalité financière à court terme justifiant de mettre l’avenir en péril. Enfin, à la tête de cet État affaibli se trouvait, en la personne d’E. Macron, l’incarnation achevée de l’idéologie dominante, la version chimiquement pure du néolibéralisme qui, au cours des mandats de ses prédécesseurs, avaient méthodiquement œuvré à l’impréparation de l’État.

Aux faiblesses structurelles d’un État abaissé se sont donc ajoutées les certitudes idéologiques du président en fonction ; l’ensemble a déterminé une gestion de la crise sanitaire tout à fait erratique. Depuis un an, jamais le gouvernement n’a semblé faire autre chose que de naviguer à vue ; aucune de ses décisions ne lui a permis de reprendre le contrôle de la situation. Si l’on voulait la résumer en quelques mots, la séquence pourrait être énoncée ainsi : pas de frontières, pas de masques, pas de gel, pas de respirateurs, et pour finir pas de vaccins.

Seul le dévouement admirable des personnels de santé, l’engagement des responsables administratifs concernés et les efforts quotidiens des Français ordinaires ont permis de limiter l’ampleur de la crise sanitaire. Mais le consentement à l’effort et au sacrifice s’est érodé au fil des mois, à mesure que le chef de l’exécutif et son gouvernement semblait dépassé.

Depuis plusieurs décennies, si la légitimité de l’État reste forte dans le sens commun, celle des gouvernements est faible, notamment parce qu’ils ne croient pas vraiment, voire pas du tout, à l’État qu’ils sont censés diriger. Il en résulte une attente des citoyens à l’égard d’un État censé garantir que leurs efforts ne sont pas vains, et une défiance vis-à-vis du gouvernement, critiqué pour son manque de discernement et d’efficacité.

La conscience de cette défiance a cependant poussé le gouvernement à renoncer rapidement aux principes financiers et budgétaires de la doxa qu’il défendait jusque-là avec vigueur. Le soutien massif et direct de l’État à l’économie, par la mobilisation inédite des ressources et du crédit de la puissance publique, a permis d’éviter l’effondrement de pans entiers du secteur privé qui aurait rapidement induit des troubles politiques gravissimes, potentiellement insurrectionnels.

18 mois après la crise des Gilets jaunes, le gouvernement ne pouvait pas se permettre de laisser monter la colère populaire. Il s’est donc employé intelligemment à la désamorcer au prix de ses convictions idéologiques, mises entre parenthèses, en attendant d’être peut-être abandonnées.

Sur d’autres terrains en revanche, l’idéologie a fait des ravages. L’européisme présidentiel a coûté très cher au pays jusqu’à ces dernières semaines. Il a d’abord déterminé, au commencement de la crise, un refus de principe du contrôle de la frontière, assimilé à une insupportable régression morale et balayée d’un revers de la main comme une mesure inefficace : mieux valait attendre d’avoir à multiplier les frontières à l’infini sur le sol national — avec le confinement — que de tenter de stopper le virus à l’entrée du territoire.

Enfin, dernièrement, la volonté de faire jouer un rôle de premier plan à l’UE dans la gestion de la campagne vaccinale s’est soldée par un fiasco : la lourdeur de la bureaucratie communautaire a entraîné une lenteur et des retards de plusieurs mois — si l’on compare la situation de la France et d’autres États de l’UE à celle des États-Unis, d’Israël, de la Grande-Bretagne, etc. Ce retard va coûter à la France quelques milliers de morts supplémentaires et retardera d’autant la reprise économique tant attendue.

Mais il ne saurait être question de l’admettre, autrement que du bord des lèvres : l’UE « est un peu diesel » a ainsi affirmé benoîtement le président Macron à la télévision grecque. Un euphémisme en forme de mea culpa qui ne leur est même pas adressé : voilà ce à quoi les Français auront eu droit, entre deux vrais-faux confinements…

La pandémie a donc démontré la fragilité des pays occidentaux affaiblis par des décennies de néolibéralisme et de mondialisation. Gageons qu’elle suscitera une prise de conscience synonyme de renaissance civique et politique.

Source : Eric Juillot – ELM – 16/04/2021

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Commentaire recommandé

gracques // 27.04.2021 à 07h22

Je n’aurai pas su mieux dire , et c’est un euphémisme. …..
La défiance vis à vis de l’état est la’conséquence de son incurie car il est conduit par des gens qui ne comprennent pas sa fonction et ceci provoque la fin de ce pays ,

46 réactions et commentaires

  • gracques // 27.04.2021 à 07h22

    Je n’aurai pas su mieux dire , et c’est un euphémisme. …..
    La défiance vis à vis de l’état est la’conséquence de son incurie car il est conduit par des gens qui ne comprennent pas sa fonction et ceci provoque la fin de ce pays ,

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    • herve cruchant // 28.04.2021 à 10h41

      c’est exact. l’Etat ne se gouverne pas comme une entreprise comme le prétendent les Marcheurs et autres libéraux avancés. lesquels sont fondamentalement anti-état et pro-privés dérégulateurs.

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      • Gaulois Réfractaire // 30.04.2021 à 11h21

        Bonjour,

        Vu le fait que le virus est très contagieux , vu le fait qu’il y a de nouveux variants chaque semaine , il est inévitable de rester en mode distanciel , au moins jusqu’aux vacances d’été .

        On ne peut pas permettre à un individu ( qui a raté trois fois l’ENS ) ou à sa clique d’amateurs de prendre en ôtage nos enfants , de les obliger se faire contaminer au lycée ou dans les transports en commun , pour ensuite contaminer et condamner donc à mort des membres de leurs familles .

        Les proviseur , le ministe de l’éducation et la présidence de la République doivent annoncer immédiatement que les cours vont se poursuivre en distanciel jusqu’aux vacances d’été.

        Les généraux signataires de la tribune parue dans le magazine « Valeurs Actuelles » étaient moins d’une douzaine et demie . Les parents d’élèves sont (de dizaines) de millions .

        Vive la République !
        Vive la France !

        Bonne journée !

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  • LibEgaFra // 27.04.2021 à 08h09

    « Par-delà leur différence, tous ces pays ont en effet en commun une mentalité holiste dont il faut souligner ici le rôle capital. »

    Le contraire donc d’une société individualiste où prime le non respect des autres, l’hédonisme, le divertissement, les satisfactions immédiates et tant d’autres « qualités » qui font de chacun un roi.

    A chacun selon son dû.

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    • j // 29.04.2021 à 09h51

      Le néolibéralisme n’a rien d’ « invididualiste ». Le néolibéralisme est la dictature du fric.

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    • Sophia // 30.04.2021 à 16h34

      L’individualisme, ce n’est pas forcément ce que vous dites. C’est aussi un mode de fonctionnement qui promeut l’imagination et la créativité. C’est associé à certaines idées, comme l’égalité devant la loi. C’est une qualité essentielle dans un territoire non saturé. C’est ce qui permet d’envisager l’égalité hommes-femmes, ou envers d’autres ethnies.
      C’est ce qui permet de tester, comme vous y faites allusion, d’autres façons de faire. Oui, en essayant de nouvelles choses, on peut se tromper, ou aller trop loin. Les sociétés holistes, quand on regarde leur Histoire, montrent un grande résistance au changement, qui peut avoir ses inconvénients également…

      Quand le groupe est tout, l’individu n’est rien. Pensez-y.

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  • calal // 27.04.2021 à 08h15

    j’ai quand meme l’impression d’un debat perdant-perdant pour moi:
    -soit pas de controle aux frontieres ni de pass vaccinal:je perds a cause de la mondialisation.
    -soit un controle aux frontieres:plus de mondialisation mais je perds car je me prends un pass vaccinal et une societe de surveillance genereralisee.

    Ah on me dit que je ne dois pas me plaindre car j’ai le choix entre deux dystopies differentes alors que cela pourait etre pire et que je pourrai avoir la mondialisation le pass vaccinal et la societe de surveillance generalisee…

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    • Brigitte // 27.04.2021 à 09h01

      Le contrôle aux frontières n’est pas contre la mondialisation et le pass vaccinal n’est pas contre le contrôle aux frontières…Vous maniez les clichés un peu à l’emporte pièce.
      Le mondialisme, qu’il soit libéral ou plus autoritaire n’exclu pas le contrôle des frontières. Les USA, la Chine, et maintenant le RU ne s’en privent pas. Il y a bien que l’UE qui le fait…peut-être parce que ça en arrange d’autres….d’avoir une zone de libre échange hors de chez eux, que l’on peut contrôler à distance.
      La société de surveillance généralisée se moque des frontières. Elle est faîte pour surveillée de l’intérieur.

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      • kriss34 // 29.04.2021 à 08h04

        Guere compréhensible votre argumentation et je rejoins Calal, nous aurons la peste ET le cholera.

        Sur votre derniere phrase en particulier, affirmation douteuse : une société globalisée sans frontières, est parfaitement compatible avec une surveillance permanente et c’est d’ailleurs progressivement le cas (coopération des services de renseignement, évolution du droit communautaire…)

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  • LibEgaFra // 27.04.2021 à 08h18

    « Les conflits d’intérêt entre certains de nos décideurs et l’industrie pharmaceutique, qui ont conduit à l’absurde interdiction d’un médicament et d’un traitement massaliote qui avaient fait leurs preuves.  »

    Nous y revoilà. Cet enthousiasme pour un charlatant n’a pas fini de m’étonner. Avec un minimum d’esprit critique et la lecture des contributions d’OB, nous savons que ce « traitement » d’origine chinoise (ils ont à peu près tout essayé) est aussi efficace qu’un traitement placebo, mais en plus dangereux pour le cœur. Sans parler du coût facturé là-bas.

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  • chokk // 27.04.2021 à 08h36

    Notre incapacité à répondre à une menace mondiale dont les conséquences sont pourtant visibles à moyen termes n’a fait qu’aggraver mon pessimisme vis-à-vis de la lutte face aux changements climatiques.
    A cela s’ajoute la croyance dans le vaccin, qui n’est pas sans rappeler la croyance dans la Sainte Technologie, qui évite toute remise en question, alors qu’il n’est qu’une petite composante de la solution.

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  • BrianDu64 // 27.04.2021 à 08h40

    Beaucoup des pays cités sont effectivement soit asiatiques, donc culturellement éloigné de l’Occident, soit insulaires, ce qui facilite la gestion de l’épidémie (bon je souligne quand même que les avions arrivent à franchir les mers et les océans depuis un certain bout de temps), soit les deux.
    C’est un problème si nous sommes à la recherche d’un modèle de réussite.
    Cependant, plus proche de nous, la Finlande, un pays occidental, pas insulaire, avec un âge médian similaire, et des hivers froids qui forcent au confinement accroissant ainsi les chances de contamination, ne s’en est pas mal sorti.

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    • Sandrine // 27.04.2021 à 09h12

      L’utilisation de ce terme « occident » est polémique, idéologique, politique mais très inadaptée pour décrire la réalité de ce que le monde expérimente avec la crise du Covid.
      L’Australie, la nouvelle Zélande, la Finlande peuvent-ils être considérés comme ne faisant pas partie de « l’Occident « ?
      Qu’est-ce que l’occident ? La partie américanisée du monde? Dans ce cas, des pays comme le Japon font partie de l’Occident.
      L’Occident est-il un autre nom de l’Europe occidentale ? Mais alors dans ce cas, il ne faut pas y inclure les USA

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      • Brigitte // 27.04.2021 à 09h41

        Ce terme d’Occident a été symbole de la chrétienté mais il est devenu avant tout géopolitique. Il date de la colonisation européenne. L’empire anglo-américain l’a repris à son compte et l’UE en est le dernier avatar. Les pays du commonwealth en font parti, et même Israel….
        Il n’y a guère qu’en Russie où se terme a un sens géographique, qui fait du plus grand pays du monde un pays singulier et fascinant.

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        • Sandrine // 27.04.2021 à 11h41

          Christianisme ? Ben non. La Russie est aussi chrétienne et le continent sud américain aussi.
          La notion est un archaïsme qui date de la guerre froide (et qui rappelle le tropisme amercano-centriste des articles de ce blog)

          Pour revenir au sujet du jour : la crise du Coronavirus révèle moins la faillite d’un improbable « occident » que la faillite de vieilles nations autrefois industrialisées et qui ne sont aujourd’hui plus que l’ombre d’elles-mêmes sur ce plan.
          La crise du Coronavirus marquera je pense un tournant dans l’histoire de la technologie humaine. L’Europe qui a apporté au monde la révolution managériale, la révolution capitaliste, la révolution extractiviste au cours des 500 -600 dernières années est en passe de perdre sa position de leader. La crise de Coronavirus le révèle cruellement chaque jour un peu plus.
          Pour faire une analogie, c’est un peu comme jadis lorsque l’aristocratie européenne se fit damer le pion par la bourgeoisie… et aujourd’hui l’aristocratie en est réduite à faire visiter son patrimoine et à faire commerce de son patronyme et de la gloire de ses ancêtres pour pouvoir un tant soit peu « se maintenir » ( cf : https://www.franceculture.fr/emissions/les-pieds-sur-terre/la-dure-vie-de-chateau)

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          • Brigitte // 27.04.2021 à 19h32

            « L’Europe qui a apporté au monde la révolution managériale, la révolution capitaliste, la révolution extractiviste au cours des 500 -600 dernières années est en passe de perdre sa position de leader ».
            Mais Sandrine ça fait déjà plus de 70 ans qu’elle l’a perdue…au profit des USA, les grands vainqueurs de la dernière guerre mondiale. La tentative européiste de revenir sur le devant de la scène est un échec. La crise de la covid en est bien la preuve définitive. En attendre encore quelque chose relève du suicide collectif. Les anglais l’ont bien compris car il ne faut pas croire que le Brexit était juste la volonté d’une population chauvine et déclassée. Loin s’en faut. La démocratie a ses limites….
            Le seul vaccin européen est anglo-suédois. Cherchez l’erreur…
            La société allemande BioNtech s’est vendue à Pfizer, la société franco-autrichienne Valneva s’est vendue aux anglais…bref, c’est quoi l’UE?

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      • BrianDu64 // 27.04.2021 à 11h08

        je ne fais que reprendre la terminologie utilisée par l’article…

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  • Obermeyer // 27.04.2021 à 08h53

    Il me semble que l’Inde , où les choses vont mal , est bien située en Asie . La réponse à la pandémie ne dépend donc pas d’un lieu , d’un continent , mais des décisions prises par les gouvernants , et bien sûr selon les moyens à disposition .
    Dans tous les cas c’est la honte totale pour la plupart des pays occidentaux , qui avaient les moyens et les capacités de bien mieux faire. Tester , isoler , soigner . Mais big pharma préfère vacciner …..

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    • Brigitte // 27.04.2021 à 09h20

      Oui vous avez raison, la géographie n’explique pas tout. C’est un raccourci. L’Asie, comme l’Amérique d’ailleurs, n’est pas uniforme. Il y a l’Amérique latine et anglo-saxonne. Deux mondes différents, pourtant issus du vieux continent européen….qui lui même n’est pas non plus homogène.
      En Asie, c’est encore pire. Rien de comparable entre la Russie d’Asie, l’Inde et la Chine, pour ne parler que des plus grands.
      C’est aussi et surtout l’histoire qui compte, qui fait les civilisations, la mémoire des peuples.
      L’Inde a été une grande civilisation, différente de la Chine. Pourtant les deux ont été colonisées par les anglais.

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    • chimiste // 27.04.2021 à 10h00

      Il semblerait que les différences génétiques soient un facteur important. Benton et al. ont identifié une séquence génétique en particulier, présente dans les populations européennes, américaines et indiennes, mais absente des populations est-asiatiques et africaines: Benton et al. https://www.nature.com/articles/s41586-020-2818-3 (voir Carte, Fig. 3)

      Cela n’empêche évidemment pas les mesures d’avoir aussi un effet important (Australie). Mais quand même, l’écart de mortalité n’est peut-être pas que dû à la différence entre de bonnes populations responsables et des blaireaux d’occidentaux qui feraient n’importe quoi.
      Cela reste très complexe, mais les différences ethniques sont certainement à prendre en compte. (beaucoup d’articles à lire pour les intéressés, par exemple une revue récente des mêmes auteurs: The influence of evolutionary history on human health and disease, https://www.nature.com/articles/s41576-020-00305-9).

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    • BrianDu64 // 27.04.2021 à 11h14

      « l’est asiatique, c’est à dire Japon, Chine, Corée. L’Inde est un pays d’Asie du Sud et non de l’est.

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    • sissa // 28.04.2021 à 08h29

      « big pharma » n’est pas sorti vainqueur de cette histoire,seules un petit nombre de boites(celles qui ont sorti un vaccin..) ont fait leur beurre.
      Ce qui rapporte le plus aurait été un médicament déjà en vente(comme cela pas de frais de développement) qui aurait pu être vendu par millions.
      Quant à tester, isoler, soigner, c’est bien à condition que le troisième volet soit au point, ce qui n’est pas le cas.

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  • Calvez // 27.04.2021 à 09h00

    Emmanuel Todd explique les différences de comportement entre les pays par la structure des systèmes familiaux : communautaire en Chine et au Vietnam, par exemple, nucléaire en occident en général. Mais pour lui, cette nucléarité qui a conduit au libéralisme est un gage de la réussite de l’occident. C’est l’occident qui mène la danse depuis plusieurs siècles. Todd étant un historien du temps long, faudra-t-il attendre encore quelques siècles pour voir le triomphe des « communautaires » ? RV en 2500 après l’ère commune.

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    • Orhan // 27.04.2021 à 13h05

      Passionnant historien (pas seulement), qui avait déclaré également il y a à peu près un an « On ne peut pas sacrifier les jeunes et les actifs pour sauver les vieux », belle manière de résumer ce qui ce cache derrière le « there is no alternative » appliqué au confinement.

      Lu ce matin sur le site de Ouest-France « Crise économique : pourquoi les plus de 50 ans sont-ils incités à quitter leur travail ? ». 50 ans ! Faut-il rappeler l’âge légal de départ à la retraite pour bénéficier d’une pension complète ?

      Pour sûr que nous aurons le droit, à la même cadence et avec la même rigueur, d’un suivi des plans sociaux, destructions d’emplois, dépressions, suicides, que nous avons pour les morts du Covid. Peut-être un hommage national. Peut-être le prévoir d’ici une décennie car nous n’avons pas fini de régler la note.

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  • Avunimes // 27.04.2021 à 09h37

    Éric Juillot part sur une comparaison raciale. Ils seraient holistes, nous serions individualistes… Non, nous avons des États gouvernés par une mince clique de libéraux qui ne supportent aucune contraintes pour eux-mêmes quand bien même la population serait prête à tous les sacrifices jusqu’à marcher sur Paris sans arme tous les WE quitte à perdre un œil. La France a défilé pour le RIC, (c’est à dire le minima démocratique), Paris a commandé des armes.

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  • Furet // 27.04.2021 à 10h09

    Si M. Juillot admet le chiffre de 10 morts pour Taiwan (60 fois moins peuplée que la Chine), pourquoi refuser le nombre avancé par la Chine (5000 morts) alors que les procédures utilisées sont les mêmes ? On peut même dire que Taipei a copié Pekin. Sinophobie sélective ?

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    • iMike // 27.04.2021 à 20h51

      A Taïwan, les chiffres avancés sont vérifiables et transparents, ce qui n’est pas le cas de la Chine…

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      • BrianDu64 // 28.04.2021 à 02h48

        La Chine s’en sort tout de même bien, je vis en Chine et ça fait plus d’un an qu’on a pas vu de confinement national.

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  • pseudo // 27.04.2021 à 10h26

    Je ne critiques pas à ce gouvernement d’avoir une attitude brouillonne face à cette pandémie, réagir promptement me semble plutôt être une bonne attitude.

    Je lui critique d’avoir menti, d’avoir sciemment préparé l’impréparation, d’avoir cru à des lunes face à l’évidence, d’avoir organisé une propagande médiatique d’une bêtise rarement atteinte, d’avoir oublié le principe de précaution, de se dédire sur des faits de fond, d’avoir bafoué la légitimité d’une science dont l’éminence est le débat, de persister en ayant fait le constat de l’échec annoncé, de n’avoir aucune envergure politique innovante, de me faire censurer quand je me plaint, de me coller des contraventions quand je manif, de m’éborgner quand j’exerce mes droits, de favoriser les riches et les étranger, de laisser crever mes parents, mes amis, ma famille, mes compatriotes, de mentir, mentir et encore mentir, en me répondant que c’est pour mon bien, de se faire afficher par des personnages tel benalla, tel chalençon, tel cahuzac, d’utiliser le rêve commun comme une pute utilise un vieux torchon après une passe, de ne pas appliquer les restrictions qu’ils énoncent, de dénoncer les jeunes qui se font une fête sauvage en extérieur, mais pas les vieux qui dînent sous des plafonds princiers, de creuser l’echec des politique économique et sociale des années précédente au pretexte des echec de ces memes politique, BREF, d’organiser la débâcle sous le feu nourris des critique et de s’extasier de ce qu’un français parte dans l’espace, comme si, la haut, se trouvait des réponses à nos existences ici bas.

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    • utopiste // 27.04.2021 à 15h22

      « Comme si, la haut, se trouvait des réponses à nos existences ici bas. »
      N’est-ce pas ce que nos « élites » croient faire tous les jours, en plus d’assurer LEUR place dans la grande compétition du tous contre tous ?

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  • Sylvain // 27.04.2021 à 12h57

    En tout cas si on prend les milliards du CICE et du crédit impôt recherche, qu’on y ajoute le concept de Startup Nation à la fin on obtient 100000 morts (avant les variants brésiliens indiens…) et on doit être fiers d’avoir… une usine qui fait du flaconnage de vaccins.
    En fait ailleurs je crois que dans les pays qui réussissent, ils ont vraiment restreint les libertés des gens malades et ça permet de garder de la liberté pour les autres. Et les gens venant d’ailleurs sont considérés comme s’ils étaient malades et doivent subir des quarantaines.
    Ici c’est un régime de semi-liberté pour tout le monde qui à la fin n’est bon ni pour la santé ni pour l’économie ni pour le moral. Maintenant on se retrouve soit traité de peureux si on respecte bien les gestes barrières soit d’irresponsable si on en a marre… alors qu’il y a un an en France tout le monde était plus soudé.
    Pour moi, une demi-quarantaine où on peut aller les uns chez les autres ne sert à rien. Mais une quarantaine totale pendant laquelle on ne teste pas tout le monde ne nous avance pas vraiment.
    Il y a des tests salivaires, la possibilité de tester les égouts… Faisons le en Corse, c’est une île, on peut couper avions et bateaux et en y concentrant des moyens de tests du continent, on pourra en 15 jours baisser drastiquement la circulation du virus.
    Et puis on continue département par département en concentrant à chaque fois les moyens du pays et en isolant la zone.

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  • Xavier // 27.04.2021 à 13h13

    Loin de moi l’idée de vouloir défendre la gestion calamiteuse de nos gouvernements. Mais il y aurait une autre explication.
    Les habitants de l’Asie de l’est bénéficieraient d’une immunité croisée contre la Covid-19.
    https://www.futura-sciences.com/sante/actualites/coronavirus-pays-asiatiques-sont-ils-naturellement-immunises-covid-19-84589/

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    • Brigitte // 27.04.2021 à 20h17

      Pourquoi pas mais on avait aussi invoqué la génétique des populations au début quand la Suède s’en sortait bien mieux que nous. Souvenez-vous: le fameux gène ACE1 et son polymorphisme.
      Tout ça n’est qu’hypothèse. Quant à l’immunité croisée avec les coronavirus du rhume, elle devrait aussi exister dans le reste du monde. Au jour d’aujourd’hui, on n’a d’ailleurs aucune certitude que le sars-cov2 vient d’Asie.

        +2

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      • chimiste // 27.04.2021 à 20h59

        https://www.nature.com/articles/s41586-020-2818-3
        https://www.nature.com/articles/s41576-020-00305-9, voir commentaire plus haut.
        Plus qu’une hypothèse mais une question complexe, à l’opposé des raisonnements linéaires dont on nous perclut le cerveau ces temps-ci (c’est pas pour vous que je dis ça).

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        • Brigitte // 28.04.2021 à 07h51

          Oui bien sur et c’est valable pour toute maladie. Personne n’est égal devant la maladie mais comme vous dites c’est complexe (polygénique) et la recherche de prédispositions génétiques s’avère scabreuse. Il y a aussi des cas simples bien connus de polymorphisme génétique rendant sensible à une maladie, comme l’anémie falciforme chez les africains, l’obésité chez les océaniens, etc….
          Néanderthal est accusé en ce moment dans la presse de nous avoir refilé un gène favorisant les formes graves de la covid…..
          Dans le cas d’une épidémie, les priorités ne sont pas de faire du polymorphisme génétique mais de barrer la route au virus avec des moyens logistiques et prophylactiques avérés.

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          • chimiste // 28.04.2021 à 09h06

            Je ne discute pas la pertinence de telle ou telle réaction étatique, mais de la pertinence des comparaisons qui sont faites (ici est-ouest) ; comme si la gravité d’une épidémie dans une région donnée du monde serait évidemment entièrement corrélée au comportement de la population (qu’il soit spontané ou imposé, c’est égal). Tirer des conclusions sur des modèles à deux paramètres est très facile, mais pas toujours très adéquat.

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          • chimiste // 28.04.2021 à 09h27

            Et oui il y a de nombreux cas connus de sensibilité (ou d’insensibilité) d’une population particulière à une maladie due à facteurs génétiques, c’est le sujet de la revue de Benton citée ici. La covid semble ne pas échapper à ce paramètre. Je n’ai personnellement rien vu dans la presse à ce sujet, Néandertal ou autre, mais beaucoup dans la littérature scientifique.
            « Dans le cas d’une épidémie, les priorités ne sont pas de faire du polymorphisme génétique mais de barrer la route au virus avec des moyens logistiques et prophylactiques avérés. » Certes, mais pour pouvoir évaluer et comparer l’efficacité des dits moyens logistiques et prophylactiques il faut avoir un minimum d’objectivité sur l’ensemble des paramètres influençant le résultat. Sinon on fait de la danse de la pluie, et si il ne pleut pas c’est qu’on a pas bien dansé.

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            • Brigitte // 29.04.2021 à 07h57

              Pas besoin d’aller chercher la génétique pour constater que la population n’est pas égale face au virus. Il suffit de la classer par âge…Que les chercheurs cherchent c’est normal, j’en sais quelque chose…il en ressortira toujours des connaissances nouvelles. Pendant ce temps-là, les virus circulent et s’adaptent. L’évolution des relations hôte-parasite est un domaine plus complexe qu’il n’y parait, entre échappement du virus et rattrapage du sytème immunitaire. Pour revenir au point de départ, si le système immunitaire des asiatiques connait déjà un virus cousin, rendant le sars-cov-2 moins virulent, la pandémie a rebattu les cartes et on ne devrait plus parler de covid-19 mais de covid-21 maintenant. Vu ce qu’il se passe en Inde….heureusement que les frontières sont là pour venir en aide aux défenses immunitaires….

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      • Xavier // 28.04.2021 à 10h39

        Oui bien sûr, ce ne sont que des hypothèses.
        Pour le reste, je plaide l’incompétence. Mais si des chercheurs font ces hypothèses, c’est qu’elles sont plausibles.

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    • BrianDu64 // 28.04.2021 à 02h53

      Les autorités sanitaires chinoises n’attendent pas d’avoir des dizaines de milliers de nouveaux cas quotidiens pour confiner au niveau local. Lorsqu’il y a confinement, elles obligent et non conseillent les entreprises à adopter le télétravail lorsque c’est possible.
      Les aéroports et les frontières sont fermées et lorsqu’il y a des personnes qui passent les douanes, elles font une quarantaine de 2 semaines en hôtel + 1 semaine chez elles.
      Enfin, il y a un suivi des cas contacts par les codes QR.

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  • Savonarole // 27.04.2021 à 14h23

    He beh … c’est aller les chercher fort loin les excuses au fait que les décideurs soient des tanches.
    Au début de la pandémie j’avais écris qu’on envoyait les poilus à la boucherie sans fusils ni cartouches , « allez va petit Français, va travailler dans ton supermarché et protège toi avec ta bite et ton couteau parce qu’on est trop cons pour organiser une vrai quarantaine comme les vilains tinois qui sont trop tinois et trop pas démocratiques ».
    Un an plus tard , le tinois savoure sa tsin-tao avec sa mamie au parc Mao et nous on trimballe encore des Ausweis pour aller faire chier le clébar aux bois …
    C’est la guerre qu’ils ont voulu , c’est celle qu’ils ont perdu ; tam bellum, vae victis. On attend les élections pour leur faire manger leurs dents.

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  • Luzul // 27.04.2021 à 23h51

    Cette pseudo-épidémie est une tentative de mise en friche de l’économie par le capital entré dans sa phase terminale selon le principe :
    « même un chat mort, lancé de suffisamment haut, rebondit. » La crise de 2008 se poursuit. Avec l’apparition des taux négatifs le capital acte le fait qu’il détruit la valeur d’échange ( fille dégénérée de la valeur d’usage). Le bug primordial a été débusqué il y a près de 200 ans
    par Marx. Le voile du faux de la marchandise fétiche se déchire et nous montre le vrais : le capital détruit la valeur afin de survivre encore un peu. Nous sommes passés de l’étalon or au papier magique du crédit chimérique. Or, que fait la valeur d’usage du-dit papier à votre avis? La planète ne peut pas couvrir ces milliers de milliards chimériques engagés. Et vous vous demandez : »est-ce une épidémie? Non sire, c’est une farce…Lisez tonton Marx les amis ;^)

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  • saxo // 28.04.2021 à 06h33

    De toute façon, vu le niveau de défiance envers notre classe politique, tout indiquait un fiasco.
    Le virus n’arrivera en France… Les maques ne servent à rien…. La priorité du gouvernement était la réforme des retraites. ( Article 49.3 début mars 2020 )
    Allez voter mais confinez-vous le lendemain….

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  • Rémi // 28.04.2021 à 14h15

    J’aimerais bien que l’on arrête de parler du peuple.
    Le choix du néolibéralisme fut fait par les dirigeants contre le peuple et aucun référendum ne l’a jamais validée.
    Alors je veux bien lire la PRAVDA, mais rappellez vous que les russes savaient que c’étaient des bétises.

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  • tchoo // 28.04.2021 à 20h09

    Trop facile est tellement stéréotypé de mettre sur le compte d’un théorie holistique présente ou pas le résultat de la lutte contre le covid.
    La réalité est que la population française a malgré les premières incohérencesdu gouvernement, très bien intégré et respecter les premières mesures de confinement. Mais les incohérences ont continué redoublé avec forcément des mensonges de plus en plus évident des gouvernants. Leur responsabilitéest pleine et entière eux seuls doivent en porter le poids. Tout le reste est une tentative désespérée de masquer les vrais responsabilités.

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  • aba // 03.05.2021 à 09h52

    Bof, la différence de succès ne réside pas dans l’individualisme supposé des Occidentaux versus la responsabilité citoyenne supposée des Asiatiques.
    Ce qui change, c’est la débilité des consignes des Etats occidentaux qui se sont engouffrés dans la doctrine du confinement généralisé et illimité et la gestion de l’épidémie fondée sur l’interdiction des déplacements et la fermeture des entreprises, connerie que les Etats asiatiques n’ont jamais faites.
    Les consignes des Etats asiatiques sont fondées sur la science, pas celle des Etats occidentaux.
    Par ailleurs, les Etats asiatiques développés ont beaucoup plus de lits par habitant que les Etats occidentaux qui ont saccagé leurs hôpitaux.

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