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10.mai.202010.5.2020 // Les Crises

Ils ne lâcheront rien – par Frédéric Lordon

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Source Le Monde diplomatique, Frédéric Lordon

Comme tout ce qu’il y a à dire sur la situation économique présente, et ses éventuelles issues, tiendrait difficilement en un seul texte, l’idée d’une sorte de (mini) série a semblé une possibilité, depuis la formulation de quelques hypothèses simples jusqu’à l’esquisse de voies de sortie, en passant par des essais de clarification du «problème» comme il se pose (ou comme on pourrait le poser).

Partout de salutaires appels, des tribunes, des textes : après devra être différent, nous ne retournerons pas à la normale, il faut ne pas redémarrer comme avant. C’est bien. L’ennui peut-être, c’est qu’on ne trouve pas la première analyse des conditions concrètes dans lesquelles ce « il faut » aura à se mouvoir. Disons-le tout de suite, elles sont adverses. En fait même : hostiles.

Les Castors Juniors de 2022

Des pour qui le problème n’existe même pas comme une possibilité d’inconvénient, ce sont les gens de partis « de gauche », excités comme poux dans la paille fraîche à l’idée de 2022, collés à Skype ou à Zoom pour un grand « brainstorming » sympa. Objectif : « le retour de la gauche (dont-les-idées-triomphent) ». « Les gars et les filles, voilà ce qu’on va faire : on va faire un chouette remue-méninge, tiens un Festival des idées où on se retrouvera tous, après on aura un programme, on trouvera un candidat, on sera tous unis autour de lui, du coup on va gagner les élections, et après, le monde, il sera plus comme avant ». Une vraie farandole — ils sont trop mignons.

Sans surprise tous les organes du réformisme-démocratique poussent déjà à la roue avec le fol espoir de refaire un tas présentable avec les débris du PS, de liquider comme en 2017 la possibilité Mélenchon parce que, ça va sans dire, la gauche ne peut pas être europhobe et souverainiste, peut-être même donner la seconde chance qu’il mérite à Benoît Hamon, un ticket avec Yannick Jadot pour une belle alternative écologiste et solidaire, ou Julien Bayou, tiens, qui est jeune, ce serait formidable — une femme ce serait très bien aussi mais Sandra Regol est embêtée car « le mot “gauche” continue de [la] gêner » (c’est compréhensible). S’il le faut on ira chercher Christiane Taubira dont l’humanisme et le don de poésie ramèneront d’un coup l’union des gauches plurielles et le capitalisme à la raison.

Cinquante ans plus tard, sans que rien n’ait été arrêté, rien réfléchi, et que tout soit pire

Cul des ronces, sorti on n’est pas — dirait Yoda.

Une tribune bien dans cet esprit (positif) rappelle ce précédent de « L’an 01 », qui déjà en 1971 voyait le grand dérèglement, se proposait de tout arrêter pour tout réfléchir à nouveau. Et, déplorent les signataires cinquante ans plus tard, sans que rien n’ait été arrêté, rien réfléchi, et que tout soit pire. La question qui normalement devrait les étreindre s’ensuit pourtant logiquement : par quel miracle quoi que ce soit devrait-il changer d’ici cinquante nouvelles années ? (ici, on ne sait pas pourquoi, on pense irrésistiblement à « l’Europe sociale et démocratique »).

Or la réponse est très simple : parce qu’il y a « du monde » en face. Certes, un tout petit monde, mais très resserré, très coordonné, et très déterminé — à ne rien changer du tout. Le délié du doigt fourré avec lequel les patrons de Total, de la BNP et de tant d’autres ont envoyé le gouvernement se faire voir chez Plumeau à propos des dividendes de l’année gagnerait, par exemple, être pris en considération — s’il étonne encore quiconque. Voilà ce que ces gens se permettent au cœur de l’épidémie. On imagine « après ».

On aura sans doute — on a déjà — l’occasion de rire beaucoup avec les « contreparties » des aides d’État qui ne manqueront pas de tomber, et bien épaisses. La condition de non-fricotage dans les paradis fiscaux, bien sûr c’était pour rire — elle a d’ailleurs vécu ce que vivent les amendements, l’espace d’un matin. Celle de correction environnementale minimale a dû susciter une hilarité plus grande si c’était possible — et puis quoi encore ?

Tout le monde se la raconte en technicolor avec la démondialisation et la relocalisation des chaînes de valeur. Mais c’est une fable pour enfants en bas âge

Cependant, tout bien considéré, Roux de Bézieux, lui, n’est pas de ceux qui ne veulent rien changer : par exemple les 35 heures et les congés payés, il est très partisan du changement, « et que ça saute ! » Tout le monde se la raconte en technicolor avec la démondialisation et la relocalisation des chaînes de valeur. Mais c’est une fable pour enfants en bas âge. Que le gouvernement décide pour l’avenir de s’épargner les humiliations d’aujourd’hui et rapatrie masques, respirateurs plus quelques médicaments, sans doute. Que les entreprises pèsent le risque géopolitique (elles le faisaient déjà) ou, maintenant, géosanitaire là où elles ont leurs billes de sous-traitance, probablement aussi. Mais s’imaginer que le capital sous pouvoir actionnarial renoncera à des coûts salariaux de 100 $ / mois au Vietnam (la Chine, c’est devenu i-na-bor-dable !), et bientôt de 20 $ en Afrique qui piaffe à la porte de la mondialisation, c’est se raconter des histoires en couleurs. Le comble étant bien sûr de se figurer que les nullités criminelles au pouvoir pourraient manifester la moindre velléité de faire changer quoi ce soit. Macron jure qu’il va « se réinventer », ça doit bien être la troisième fois, et célèbre aussitôt sa réinvention en passant un costume trois pièces de banquier et des boutons de manchette nacrés pour nous raconter sa fête « des travailleurs et des travailleuses ».

Ceux qui s’imaginent qu’« après, tout sera différent » doivent croire très fort aux pouvoirs de la fée Clochette. Parce que les tendances spontanément à l’œuvre nous avertissent plutôt que, sauf action de déraillement organisé, « après » sera pareil en pire.

« Soit un gouvernement de gauche… »

Mais déraillement qui ? ou déraillement quoi ? Le ticket Hamon-Jadot joue au petit train, il ne faudra pas leur en demander davantage. Christiane Taubira nous fera une ou deux strophes, ça ne suffira pas non plus. Quand la réalité est décevante, il y a toujours le recours de s’échapper dans l’imagination. D’un côté, c’est un peu infantile, de l’autre ça fait des expériences de pensée intéressantes. Soit, donc, l’hypothèse de la sortie électorale, et puis celle d’un gouvernement de gauche miraculeusement élu un peu décidé, c’est-à-dire avec des projets ferroviaires sérieux, entendre : même pas seulement faire dérailler, mais poser les aiguillages autrement. Question : que se passe-t-il ?

Vous vous accrochez à votre code du travail, à votre SMIC et à votre protection sociale ? Chaque fois que vous résisterez, nous vous briserons un peu plus

Réponse : il se passe une vérification. La vérification d’une certaine impossibilité. L’impossibilité, c’est celle opposée par le capital qui, en quarante ans, a tellement conquis, tellement pris l’habitude d’exiger et d’obtenir, tellement régné sans partage, et surtout installé si profondément les structures de son règne –- la financiarisation, le libre-échange, les délocalisations –- qu’il n’existe pas pour lui la moindre raison sérieuse d’abandonner quoi que ce soit. Et en effet : quand on a si méthodiquement installé les conditions de son emprise, par quelle sorte de miracle humaniste renoncerait-on à l’exercer ? Tant la concurrence instituée à l’échelle internationale par l’OMC et l’UE que le primat de la valeur actionnariale imposé dans les marchés de titres déréglementés déterminent les courses successives vers l’Europe centrale, la Chine, le Vietnam, l’Afrique. Les délocalisations ne sont que l’exercice de ces possibilités, la satisfaction joyeuse des impératifs institués de la compétitivité et de la rentabilité. Et aussi la sanction exemplaire des corps sociaux qui refusent de s’ajuster autant qu’il le faudrait. Vous vous accrochez à votre code du travail, à votre SMIC et à votre protection sociale ? Chaque fois que vous résisterez, nous vous briserons un peu plus. Puisque, par les latitudes de mouvement que nous nous sommes aménagées, nous en avons les moyens.

Le capital qui s’est créé une telle position, et qui s’y est bien installé, ne cessant d’ailleurs de s’efforcer pour l’élargir davantage, ne laissera pas défaire ses acquis sociaux à lui. Il ne voit plus l’intérêt de transacter — pour cette simple et bonne raison que le pouvoir qu’il a conquis l’autorise à ne plus le faire. On transacte quand on n’a pas tous les moyens d’imposer unilatéralement sa volonté — mais quand on les a ? Or il les a. De là que tout ce qui pourrait ressembler à une négociation réelle, à un compromis sérieux, c’est-à-dire portant sur des questions autres que d’ajustements secondaires, ait complètement disparu du paysage social, disparition d’ailleurs entérinée par le vocabulaire Potemkine des gouvernements-relais, qui ne connaît plus que les « concertations », voire les « consultations ». Après quatre décennies de « progrès » ininterrompu, on n’obtiendra plus rien du capital.

L’espace « intermédiaire » du compromis négocié était le lieu de la social-démocratie et de toutes ses institutions. Cet espace fermé par les conquêtes stratégiques du capital, ironiquement impulsées par la social-démocratie même, à qui l’on doit aussi bien la financiarisation, la concurrence européenne et le libre-échange international, il s’ensuit que syndicats réformistes et partis socialistes en peau de lapin sont logiquement tombés dans le trou qu’ils avaient si bien creusé. Sur la scène de l’histoire, il n’y a plus de place pour les acteurs qui s’étaient donné pour mission « d’obtenir quelque chose du capital » après qu’ils l’aient armé des moyens de ne plus rien lâcher. Alors ils disparaissent. Seul un effet de persistance rétinienne, ou d’inertie façon bip-bip le coyote, peut faire croire qu’ils existent encore — mais ne restent en réalité que des bâtiments, vides de tout contenu politique. Et encore : Solférino a bien mis la clé sous la porte. On ne parlera pas de la CFDT, antenne factice du syndicat patronal. Mais Montreuil ? Combat perdu après combat perdu, la CGT n’en finit pas de revérifier l’évanouissement de sa position de syndicalisme revendicatif au niveau macrosocial (au niveau des entreprises, évidemment c’est autre chose) quand il n’y a plus rien à obtenir — et de n’en tirer aucune leçon.

Ce que valent les mandats de la « démocratie »

Là-dessus, voici donc notre gouvernement de gauche, par hypothèse « déterminé », qui s’avance. Il a reçu l’onction des urnes, posé un programme clair : protectionnisme, règlementation environnementale contraignante, relèvement des impôts, annulation des baisses de charges, redressement des services publics, nationalisations, reprise en main des orientations du crédit. Mais surtout, à l’inverse du Festival des idées qui se récrie d’effroi à l’idée de porter la main aux traités européens — horreur du repli et de la frilosité —, lui, fait la précédente analyse (c’est dans l’hypothèse de notre expérience de pensée), et se donne, précisément, pour projet de refaire les structures, puisque le pouvoir inexpugnable du capital doit tout à leur configuration d’à-présent. Refaire les structures, c’est rouvrir l’espace intermédiaire, celui dans lequel le salariat, à armes un peu moins inégales, peut espérer mener des combats qui ne soient pas totalement sans espoir. Et le corps électoral, dans sa majorité, a dit oui à tout ça. Notre gouvernement a mandat.

Alors il va découvrir ce que valent vraiment les mandats de la « démocratie ». Car au moment où il arrive au pouvoir, les structures qu’il a pour projet de transformer, sont là. Or ces structures déterminent deux sortes de moyens à l’usage du capital : les moyens, en temps ordinaires, de ne rien céder de substantiel au salariat ; et les moyens de rang supérieur de mettre en échec toutes les tentatives de transformer les structures. En somme, la structure générale de la mondialisation néolibérale peut travailler à la fois à ses opérations ordinaires de discipline salariale et à son auto-défense.

Quand marché pas content, lui toujours faire ainsi : il vend les titres de la dette souveraine, fait baisser ses cours, donc monter ses taux d’intérêt

En fait le gouvernement-de-gauche-déter n’aura même pas à attendre de prendre ses fonctions pour s’en apercevoir. Dans la structure générale qu’il se propose de combattre, il y a une force de représailles préemptives foudroyante, c’est la finance. Car le gouvernement déter-tout-ça, la finance l’aura vu venir de loin. Du moment où l’hypothèse de son succès électoral commencera à prendre consistance, elle sortira les armes. Une seule en fait, mais décisive : le taux d’intérêt. Quand marché pas content, lui toujours faire ainsi : il vend les titres de la dette souveraine, fait baisser ses cours, donc monter ses taux d’intérêt. Mais cette fois, ce sera en tempête. C’est qu’un gouvernement qui s’en prend aux structures de la financiarisation, s’en prend aux moyens par lesquels les marchés disciplinent les gouvernements — c’est-à-dire les tiennent à des politiques publiques parfaitement respectueuses de leurs intérêts de créanciers : pas d’inflation (pour ne pas dévaloriser les patrimoines), pas de déficit (pour ne pas laisser croître une dette sur laquelle il pourrait y avoir défaut), déréglementation du travail et concurrence commerciale pour imposer les exigences de la rentabilité.

Bref, s’en prendre aux structures de la finance, c’est s’en prendre aux structures du pouvoir de la finance. Énorme surprise : la finance ne laissera pas faire. Sa réponse sera à la mesure de la menace anticipée. Si celle-ci est sérieuse, celle-là sera furieuse. Des ventes massives de la dette souveraine peuvent entraîner les taux d’intérêt très (très) haut. Mais alors tout le reste de la politique économique de notre gouvernement est défait… avant même d’avoir pu être mis en œuvre : la charge de la dette s’élève dans de telles proportions qu’au mieux elle évince les autres dépenses publiques et prive la politique budgétaire de toute marge de manœuvre, au pire elle amène en un clin d’oeil l’État au seuil du défaut. La politique « progressiste-déter » est annihilée sans avoir seulement eu le temps de voir le jour.

Il faut alors imaginer le concert médiatique, l’égout de l’information continue en plein débordement, la noria des fulminants. Pour fixer les idées, on se souviendra qu’en 1983, la presse s’était mise en auto-ébullition avec la « faillite du gouvernement socialo-communiste » pour 3,2 % de déficit budgétaire — on voit d’ici le massacre. Le pire étant dans cette affaire que la finance dispose de ce diabolique pouvoir de se donner raison à elle-même puisque, créant les conditions de la mise en échec, elle… met en échec, et donne alors à qui veut tous les motifs de triompher : « c’est un échec ! ». En l’occurrence le seul échec véritable est celui de n’avoir pas su plaire aux marchés. Mais cet échec-là n’a rien à voir avec les propriétés objectives de la politique économique en question — comme on le voit logiquement à ceci qu’elles n’auront même pas eu le temps de produire leur premier effet avant d’être emportées par la furie spéculative.

Il ne faudra pas trop compter sur BFM, France 2 et France Inter pour apercevoir ce genre de subtilité : « on vous l’avait bien dit ». Et il le faudra d’autant moins qu’ici la haine médiatique de classes, dont on a déjà assez vu quel libre cours elle pouvait se donner pendant les « gilets jaunes », ne se sentira plus aucune limite : un gouvernement porté par le populo, attaché à la défense de ses intérêts à lui davantage qu’à ceux des ruisseleurs, tournant si ostensiblement le dos aux prescriptions des répétiteurs autorisés, ne peut être par soi qu’une infamie, et le plus vite on en finira avec lui, le mieux.

Pendant ce temps, l’UE aux cent coups, admonestations en tous sens : la Commission fait des communiqués, la BCE menace de ne plus racheter la dette française (et, par-là, de parfaire les conditions d’adversité déjà créées par les marchés), les exhortations allemandes, les sarcasmes de The Economist, Le Monde préoccupé à sa « une » qu’on pourrait faire le choix du repli national. Ce ne sera même plus une campagne : ce sera un tapis de bombes. Médias privés, médias publics — car ici il faut envisager un concept étendu de la presse du capital. Par exemple, de même que la CFDT relève d’un concept étendu de patronat, il n’est pas besoin à la presse du capital étendue d’être formellement la propriété du capital pour tenir le discours du capital — Léa Salamé et Nicolas Demorand font ça admirablement sur France Inter tous les matins, ils ne seront pas les derniers à glapir à « la banqueroute ». Or, si l’économie commence avec les anticipations des agents économiques, c’est peu dire qu’il y aura comme un « climat ».

« Retenez-moi ou mon talent et moi nous quittons l’URSS »

Là-dessus, le patronat (formel) apportera sa petite contribution à lui. D’abord bien sûr, forte participation au manège à tocards sur tous les plateaux télévisuels, concerto de lamentations, comédie du désespoir et des cheveux arrachés, « retenez-moi ou mon talent et moi nous quittons l’URSS », départs effectifs, et bruyamment médiatisés, compteur en temps réel sur BFM des sorties de capitaux et des « cerveaux » (sans rires enregistrés). Ensuite, plus discrètement, mais plus décisivement, mise en panne de l’investissement et de l’embauche, c’est-à-dire grève de la croissance et de l’emploi. Où l’on pourra — sauf dans les médias — mesurer vraiment ce que c’est que la prise d’otages de la société entière par le capital : ou bien mes conditions ou bien je vous mets tout en rideau. Disons donc les choses comme elles sont (seront) : sabotage ouvert pour briser aussi vite que possible un gouvernement considéré (à raison…) comme un ennemi de classe.

Et notre bon gouvernement, rendu en ce point où il est invité par toutes les forces du capital à se rouler son « mandat démocratique » en cône, qu’est-ce qu’il lui reste comme possibilités ? Eh bien deux, et deux seulement. S’affaler — comme fit Tsipras dans une situation comparable. Ou bien passer la seconde.

Rapatrions l’expérience de pensée dans un réel possible et reformulons le problème d’une autre manière : à la lumière des hypothèses qu’on peut former sur la situation présente. Si la pandémie présente, ses causes et ses suites, ne laissent maintenant plus d’autre choix que d’être anticapitaliste, entre s’affaler et s’avancer laquelle des deux voies choisissons-nous ?

À suivre

Source Le Monde diplomatique, Frédéric Lordon

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Commentaire recommandé

Gévaudan // 10.05.2020 à 08h35

Il est intéressant de télescoper ce (brillant) exercice de pessimisme de la raison avec l’analyse d’un authentique libéral (authentique en ce qu’il revendique la sanction de la faillite pour les faillis du capitalisme, et pas … la mutualisation de leurs pertes !).
Bruno Bertez, il s’agit de lui, titre son éditorial d’hier: « Le mythe du jour d’après, pour pouvoir continuer comme avant ».
https://brunobertez.com/2020/05/09/editorial-le-mythe-du-jour-dapres-pour-pouvoir-continuer-comme-avant/

Extrait, qui nous renvoie irrésistiblement au trio Hamon-Jadot-Taubira pointé par Frédéric Lordon :
« La gauche, comme souvent, ce sera la meilleure défense de l’ordre ou plutôt du des(ordre) établi. Une gauche bidon, qui comme le Rassemblement National, fourvoie les peuples dans les impasses de l’espoir imbécile, constitue la meilleure alliée du Très Grand Capital. La gauche cornaque, encadre et conduit les gens vers nulle part. Aucune gauche n’a réussi a concilier production et répartition, n’a réussi à concilier Nomenklatura dirigeante et démocratie. »

67 réactions et commentaires

  • Sophie // 10.05.2020 à 07h21

    Après les ÉU, les manifestations anticonfinement ont lieu en Europe : Belgique, Suisse, Allemagne.
    https://www.lesoir.be/299833/article/2020-05-09/belgique-suisse-allemagne-plusieurs-manifestations-anti-confinement-ont-eu-lieu

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  • Mona Redmoor // 10.05.2020 à 07h42

    Pas trop Lordon d’habitude, là il a le mérite de présenter les choses, d’éviter un nouveau faux départ en fanfare fleur au fusil qui mène à la boucherie sans os écolo-socialo illusion de comptoir. Le Bis-trop répété du grand Soir avorté, comme y a 40 (ans).
    Donc oublions les élections; le vote en cette République qui n’a jamais été démocratique. Un cran encore avant – Lordon s’illusionne encore sur ce processus, et dit que c’est la suite qui est pipée grâce à la mainmise de la Finance qui peut tout faire capoter. Non! Déjà le processus électoral est pipé. Et la France post1789 n’a jamais été démocratique. Les candidats sont tout sauf candides et blancs comme neige. Hobereaux de campagnes, technocrates d’aujourd’hui, même pour les verseaux, versants, versions écolo-jabots à la Morale-D’Arleux et autres verts luisants.
    Le tout petit début de relèvement de l’Homme, de l’Humain – car aujourd’hui tel est l’enjeu dans un mécanisme devenu global et stratosphérique avec un Musk-Tesla qui colonise tranquillement le Ciel, nous satellise, nous raille avec nanomacrosurveillance télé intra et tout le toutim amazonien du nécromancien Baise-Os – c’est l’humain en son lieu et ses liens, dans la main qui sert celle de son voisin. Pas un repli ! Pas les plis de l’ouverture globale qui n’en est rien, sinon un repli d’autisme auto-érotisme.
    De nouveau faire commerce d’homme à homme, sans système, sur ce simple principe de considérer plus l’autre comme l’étoile de sa vie que les étoiles du firmament mondialiste.
    Lâcher l’idée de trouver LA Solution finale. LA souveraineté est à reconquérir à l’échelle humaine et concentriquement au communal, régional, national. Reconquérir une autonomie individuelle dans son quotidien avec l’autre qui est là. Une société du lent et du petit. Du génie paysan et de l’artisan.
    Et Mme Bugault qui va au cœur de ce que Lordon évoque avec candeur https://www.youtube.com/watch?v=aXwd-iLhmPY&feature=youtu.be

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    • Mona Redmoor // 10.05.2020 à 11h27

      « ils » n’ont rien à lâcher ! Ils tiennent le navire, la hune et les cales, les vivres et les fonds, la machinerie et l’artillerie, la milice et le poste de commandement; ils sont les producteurs, les vendeurs, les (mauvais)payeurs mais les payeurs tout de même; ils tiennent les partis directement ou par leurs parties, les représentants de ces partis sont leurs meilleurs VRP, ils tiennent la Culture et la com, avec monstration libertaire pour mieux faire taire.
      RIP, 6ième n’y feront rien. De l’individu, lent et à son échelle, du communal, du régional, au national ces derniers cercles au service des plus petits cercles et non l’inverse comme aujourd’hui.
      C’est à nous individus lambda à lâcher, à s’embarquer chacun avec un bout de leur rafiot qu’ils ont réquisitionné par le Droit qu’ils ont forgé pour ce faire, et comme sur une chaloupe lors d’un naufrage il faudra tenir fermement la hache, celle oui qui sert à couper les mains de ceux qui veulent monter à bord quand l’esquif risque de chavirer. Et il faudra en faire usage quand « ils » tenteront de reprendre la main! H – sans cela, il ne se passera rien !

        +15

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    • panpan // 10.05.2020 à 15h06

      Youssef Hindi, dans un long et intéressant entretien le 18 avril 2020 (Strategika – « Coronavirus : accélérateur historique »)
      Selon des notes confidentielles (datées du 7, 8 et 9 avril) sur le « suivi de l’impact du Covid-19 » que le journal Le Parisien a pu consulter (http://www.leparisien.fr/faits-divers/coronavirus-les-services-de-renseignements-craignent-l-embrasement-apres-le-confinement-11-04-2020-8298150.php ), le service central du renseignement territorial (SCRT) redoute une radicalisation de la contestation sociale à l’issue du confinement. Les agents du SCRT analysent ainsi les informations en leur possession : « Le jour d’après est un thème fortement mobilisateur des mouvances contestataires. Le confinement ne permet plus à la gronde populaire de s’exprimer, mais la colère ne faiblit pas et la gestion de crise, très critiquée, nourrit la contestation. »
      Si la neutralisation voire la manipulation de ces groupuscules (« Gilets jaunes radicalisés » et « cheminots irréductibles », … ; groupuscules « d’extrême gauche » et de « l’ultra droite ») n’a jamais constitué un défi ou une difficulté pour les services de renseignement, le danger pour le pouvoir viendrait d’une massification de la révolte.
      …/…

        +2

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      • panpan // 10.05.2020 à 15h06

        « Neutraliser un peuple entier voulant sortir du confinement pour empêcher sa réduction en esclavage est une autre paire de manches que de s’occuper de quelques groupes marginaux et résiduels. L’État policier peut s’illustrer dans la répression de dizaines de milliers de Gilets jaunes, mais dans le contexte actuel, il est inexistant, il lui est impossible de maîtriser l’ensemble de la population. En clair, les 67 millions de personnes qui sont assignées à résidence, ne le sont pas par contrainte, mais parce qu’elles y ont consenti. Pour combien de temps encore ? S’il venait à l’esprit des Français, collectivement, de braver le confinement, ils s’apercevraient que nous sommes face à un État policier virtuel, un État policier sans policier. La police n’étant omniprésente qu’à la télévision.

        Par conséquent, en essayant de soumettre la société, les dirigeants sont peut-être bien en train de fabriquer involontairement un Golem incontrôlable, fait de la fusion des colères, et qui se retournerait contre eux. Ils provoqueraient alors un flash totalitaire inversé qui ferait s’abattre sur ces élites dirigeantes un terrifiant courroux.

        https://strategika.fr/2020/04/18/coronavirus-accelerateur-historique-entretien-avec-youssef-hindi/

          +4

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  • calal // 10.05.2020 à 08h15

    il faut faire barrage a TINA pour qu’a l’occasion de la prochaine crise quelqu’elle soit, ce ne soit pas un vendu a TINA qui prenne les decisions:

    -crise de 2007-2008:sarko etait au pouvoir,dette du pays qui bondit,occasion de serrer la bride aux banques en difficultes perdue
    -coronavirus actuel: macron au pouvoir,occasion de remettre de l’ordre dans les hopitaux et big pharma perdue,plus une occasion de calmer les banques et certaines grandes entreprises de perdue egalement.

    il faut faire barrage a TINA.

      +12

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    • RGT // 12.05.2020 à 10h42

      Pour faire barrage à TINA il ne faut surtout pas compter sur la « gôôôche », ses obsèques en comité restreint on été faites en 1983 par le représentant due la « Sainte Parole » François Mitterrand.

      Et pour être certain qu’il ne soit pas possible de déterrer la moindre relique le cadavre a été incinéré et ses cendres dispersées sur la planète entière.

      Si vous voulez être réellement défendus, quittez vos « partis », vos « syndicats partenaires sociaux » et contentez-vous d’adhérer à un syndicat seulement financé par les cotisations de ses adhérents et dont les représentants son obligés par leur statut d’écouter les revendications de la base.

      Si vous voulez des noms, contentez-vous seulement de chercher les syndicats les plus « hooliganisés » par le gouvernement et ses chiens de garde.

      Important : Ne vous fiez pas non plus à la « peste noire » cégétiste qui est par décret présidentiel désignée comme « adversaire officiel » et qui profite de cette manne pour vivre grassement de cette « position », comme un certain parti « d’opposition ».

      De toutes façons, avec la professionnalisation à outrance de la politique et la financiarisation des partis qui n’ont plus d’adhérents et dont les « mentors » ont des besoins financiers de plus en plus importants pour parvenir à faire entendre leurs arguments monotones qui feraient pâlir d’envie un vendeur d’électroménager de Darty, le seul moyen pour « survivre » (plus ou moins bien en fonction du discours commercial) consiste à ne surtout pas choquer les « généreux mécènes ».

      Après « gôche » / « droate », « centre » puis « ni l’un ni l’autre » il faut avouer qu’il n’existe plus de terme crédible pour définir une idéologie politique qui serait au service de la majorité de la population.

      Et en ces temps de corruption généralisée dans laquelle toute conscience « libre » (qui n’est pas surveillée 24/24 par ceux qu’elle est censée représenter), devant l’incertitude de l’avenir pense en premier lieu à préserver si ce n’est sa carrière, au moins son propre avenir même s’il faut en venir à trahir les « valeurs » défendues par le message public.

        +0

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  • Gévaudan // 10.05.2020 à 08h35

    Il est intéressant de télescoper ce (brillant) exercice de pessimisme de la raison avec l’analyse d’un authentique libéral (authentique en ce qu’il revendique la sanction de la faillite pour les faillis du capitalisme, et pas … la mutualisation de leurs pertes !).
    Bruno Bertez, il s’agit de lui, titre son éditorial d’hier: « Le mythe du jour d’après, pour pouvoir continuer comme avant ».
    https://brunobertez.com/2020/05/09/editorial-le-mythe-du-jour-dapres-pour-pouvoir-continuer-comme-avant/

    Extrait, qui nous renvoie irrésistiblement au trio Hamon-Jadot-Taubira pointé par Frédéric Lordon :
    « La gauche, comme souvent, ce sera la meilleure défense de l’ordre ou plutôt du des(ordre) établi. Une gauche bidon, qui comme le Rassemblement National, fourvoie les peuples dans les impasses de l’espoir imbécile, constitue la meilleure alliée du Très Grand Capital. La gauche cornaque, encadre et conduit les gens vers nulle part. Aucune gauche n’a réussi a concilier production et répartition, n’a réussi à concilier Nomenklatura dirigeante et démocratie. »

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    • Gévaudan // 10.05.2020 à 09h10

      Je crois utile de préciser la pensée de Bertez sur les faillites, car elle revient aux fondamentaux, en rupture totale avec la perversion inventée les années 80 avec la complicité de la social-démocratie: « privatisation des bénéfices, mutualisation des pertes ».

      Bruno Bertez, éditorial du 6 mai :  »Vive les faillites, la mort sociale des propriétaires des entreprises inefficaces, c’est la vie. »
       »Le capitalisme sans les faillites, c’est la religion sans l’enfer. Les faillites sont vitales pour que le système ne devienne pas pervers. Le serpent ne survit que de sa mue; sans faillite sans sanctions pour les mauvais capitalistes le système ne peut que pourrir et c’est ce qui se passe; les politiques de crédit gratuit et de  création de fausse monnaie ont pour fonction d’empêcher les faillites et de faire léviter les zombies.
      Quand un salarié échoue, il perd son emploi.
      Quand un capitaliste échoue il perd le droit de prélever sur le travail vivant des autres.
      Vive les faillites, la mort du capital inefficace c’est la vie.
      Les règles du jeu doivent être symétriques. »

        +20

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      • Laurent // 10.05.2020 à 11h31

        « Le capitalisme sans les faillites, c’est la religion sans l’enfer … »
        Tout ça m’a l’air très grandiloquent et excessif.
        La faillite c’est aussi l’opportunité d’apprendre et de s’améliorer. Combien d’entrepreneurs ont eu besoin de s’y reprendre à plusieurs reprises pour maîtrise leur métier ?
        Certains disent même « Ta première entreprise t’es sur de la planter, mais c’est comme ça que tu apprends le métier. »

        Donc oui à la faillite et aussi pour son côté pédagogique.

        PS : Ceci étant je ne dis pas que la liquidation judiciaire n’a aucun défaut.

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        • Gévaudan // 10.05.2020 à 14h21

          Bertez cible ici le grand capital. Celui qui est particulièrement doué pour faire chanter les États : « si vous ne mettez pas au pot (en subventions indirectes, en infrastructures spécifiques, en commandes privilégiées etc) nous licencions tant de personnes… » Grand capital qui, de fait, régente la plupart des grandes orientations des gouvernements otages de la planète.

          C’est la conclusion de Bertez en forme de morale qui est importante : sans symétrie des règles, le capitalisme devient un jeu totalement pervers. Ce qu’il est devenu.

            +5

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      • Cornelius // 11.05.2020 à 09h59

        C’est toujours drôle de lire les propos des « vrais libéraux » qui vous parlent d’un système idéal, mais qui pourtant n’a jamais existé nulle part. C’est quand même bizarre qu’un système si bien adapté à la nature humaine véritable ne soit visible nulle part. Il y a là un mystère que je ne m’explique pas.

        A moins que le « libéralisme » ne soit au fond qu’un idéologie comme tant d’autres…..

          +3

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        • RGT // 12.05.2020 à 11h01

          Le libéralisme réel et « naturel » pourrait avoir des vertus importantes s’il était à l’abri de la perversion et de la corruption de personnes qui ne souhaitent absolument pas qu’il survienne.

          Celui qui a amassé un stock de richesses incommensurable fera tout pour ne pas le perdre et le transmettre à sa descendance et sera donc prêt à faire du « mécénat » auprès des législateurs pour que sa situation ne change jamais, même s’il commet les pires erreurs et se tire lui-même une balle dans le pied.

          Le seul problème réel du libéralisme, c’est simplement qu’au départ les dés sont pipés et qu’il est totalement impossible de ce fait que le « bouzin » parvienne à l’équilibre pensé par ses fondateurs.

          Et comme ceux « qui sont plus égaux que les autres » bénéficient d’une « protection sociale illimitée » ils peuvent se permettre de faire des paris très risqués sans ne jamais devoir en assumer les conséquences mais en récupérant la mise en cas de succès (pile je gagne, face tu perds).

          Un VRAI libéral, Charles Gave, est en guerre permanente contre ce « libéralisme d’opérette » et même si l’on n’est pas d’accord avec son opinion (qu’il revendique sans masque) il faut quand même admettre que son analyse de la perversion du système actuel est d’une pertinence incontournable.

          Dans toute société humaine les plus puissants tentent toujours d’accroître leur pouvoir par le contrôle des lois qui seront en leur unique intérêt pour les « sauver » s’ils font des erreurs, mais surtout pour éviter que des concurrents plus malins et mieux adaptés ne risquent de leur « voler » leurs places.

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  • wuwei // 10.05.2020 à 08h37

    Dans la liste (déjà bien longue) des tocards de « gauche » il ne faudrait pas oublier Raphaël Glucksman, qui dans l’optique de la farce électorale présidentielle promène son vague à l’âme d’eurolâtre apeuré.
    Membre du Cercle de l’Oratoire groupuscule d’atlantistes forcenés et ex-conseiller du président Géorgien Saakachvili (homme de paille Etats -Unien), il est devenu de gauche. Enfin celle version Soléfrino. Ainsi Monsieur Léa Salamé a toutes les capacités pour devenir un autre Macron.

      +50

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  • jules Vallés // 10.05.2020 à 08h52

    À suivre
    Nous est indiqué à la fin de l’article
    Au vu de la teneur de l’article, il n’y a aucune alternative, ou nous serons écrasés, ou nous les écraserons, ces nous identifiés comme ennemis de classe exploiteurs/exploités….Donc il faut se préparer à la violence, être vaincus ou être vainqueurs, comme il y a 75 ans. Maintenant plus de place pour l’angélisme, comme l’a martialement annoncé notre roitelet, nous sommes en guerre

      +24

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    • Cornelius // 11.05.2020 à 10h43

      Avant d’envisager des solutions non conventionnelles, avez-vous pensé à écrire au maire de votre commune et au député de votre circonscription ? (voire même à votre sénateur)

      « La démocratie, c’est simple comme un coup de fil. »

        +1

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      • RGT // 12.05.2020 à 11h25

        Si vous habitez autre chose qu’un village de 30 habitants et que vous parvenez à joindre votre maire « bobo-écolo » je vous tire mon chapeau.

        Nous vivons dans une société basée sur le jacobinisme à tous les échelons et cette structure aux strates imperméables est très efficace pour éviter « d’importuner » les « élites » par des questions « stupides » pouvant émaner d’abrutis qui n’ont « rien compris » à la « grandeur des idées » du « Divin Élu ».

        Vous ne parviendrez même pas à lui faire parvenir un message par pigeon voyageur, son bureau étant équipé d’une DCA efficace destinée à éviter ce genre d’inconvénient.

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  • Fritz // 10.05.2020 à 08h54

    Nous sommes le 10 mai… Que s’est-il passé il y a 39 ans, déjà ? Une ère nouvelle devait commencer ?

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    • Gévaudan // 10.05.2020 à 09h15

      Oh, j’avais oublié ! Merci de ce rappel ! Le 10 mai 1981, le jour mémorable où, enfin, « le soleil a succédé à l’ombre ».

        +5

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      • Fritz // 10.05.2020 à 09h17

        Et comme disait Hégésippe Simon, le Grand Ancêtre, le Précurseur (de Jack Lang) :
        « Les ténèbres s’évanouissent, quand le soleil se lève ».

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      • RGT // 12.05.2020 à 11h38

        Vous n’avez pas honte de retourner le couteau dans la plaie ?

        Le 10 mai 1981, j’ai commis, en opposition avec mes convictions profondes, la plus grande imbécilité de toute ma vie en allant voter pour « des jours meilleurs »…

        Je ne recommencerai plus.

        Et quand j’entends tous les « grands civiques » me rabâcher que ferai mieux de me taire et que je commence par voter pour « changer », je leur réponds seulement qu’entre la peste et le choléra la meilleure solution consiste à s’abstenir.
        Et que si les élections pouvaient changer quoi que ce soit elles seraient interdites depuis bien longtemps.

        Churchill disait : « Les français sont des lions dirigés par des ânes ».
        De Gaulle disait : « Les français sont des veaux ».

        Pour résumer, « Les français sont des veaux dirigés par des ânes ».

        Le seul « intérêt » pour les veaux de voter, c’est de choisir l’âne qui les mettra à mort dans l’abattoir.

        Ils n’ont pas le droit de voter pour leur propre survie.

          +3

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  • LS // 10.05.2020 à 09h14

    Dommage qu’on ne puisse pas faire des « +1 » sur les posts proposés. .==> suggestion !

    Pas grand chose à retirer à mon sens. Du très bon Lordon.

    J’en viens presque à attendre avec impatience l’effondrement, l’apathie généralisée ne laisse-t’elle vraiment pas d’autre solution ?

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  • christophe // 10.05.2020 à 09h32

    Je propose une grande méditation planétaire pour visualiser, ressentir et instaurer « le moment potemkine ». Ce moment de rébellion, qui implique l’émergence d’une masse critique, est expliqué par Lordon sur ce lien : » Les affects de la sédition » https://youtu.be/S9-NOuhH6xk.

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  • SL // 10.05.2020 à 09h36

    Merci de nous contraindre à revenir à la réalité de l’adversité.
    Je crois tellement plus en cette cruelle, mais saine, désillusion comme point de départ, plutôt qu’au déluge de rêveries infantiles sur la transition quasi indolore et spontanée vers « le monde d’après », ça va de soit, plus vert et plus fraternel. L’enfer est pavé de bons sentiments. Bref, merci de moins nous faire rêver que Gaël Giraud.
    Par contre, partant de ce point de départ, une franche question relative à votre conclusion. « Ou bien passer la seconde ». Très concrètement, c’est à dire? Vraiment, j’aimerais comprendre ce point décisif.

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    • Suzanne // 10.05.2020 à 20h39

      Oui, je suis d’accord avec vous, mais par rapport au rêve, on est bien embêtés, en fait, il n’y aura pas de vrai changement sans rêve ni espoir.
      Et ce que je constate actuellement, avec par exemple Emmanuel Todd, Frédéric Lordon, Gaël Giraud et Jean-Marc Jancovici, quatre pointures sérieuses, c’est que certains d’entre eux, les moins « ingénieurs », Lordon et Todd, émettent des critiques virulentes et sans pardon (que j’approuve, d’ailleurs), alors que les deux autres tentent désespérément de « faire » et de pousser n’importe quel gouvernement à « faire », en étant prêts à conseiller ces gouvernements. Je ne sais pas quel est le bon chemin.

        +2

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    • Philippe, le Belge // 11.05.2020 à 21h31

      Si Lordon est bien le Marxiste qu’il dit être, il n’y a pas 10 voies: instaurer la dictature du prolétariat, autrement dit la domination des travailleur sur les capitalistes, en s’inspirant, sans obligatoirement les copier, des exemples historiques ayant existé ou existant toujours, tout en en évitant les erreurs et les dérives éventuelles et en tenant compte des conditions objectives et subjectives de l’endroit et du moment! Rien que ça…

        +1

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  • BrunO // 10.05.2020 à 09h43

    Lordon fait l’hypothèse dans son « expérience de pensée » qu’un parti réformiste puisse être issu des urnes. Ça me parait peu crédible, n’importe quelle personne politique animée de la réelle volonté de servir le peuple tombera avant, pour harcèlement, cadeaux reçus, emploi fictif d’assistant parlementaire, fausses factures, dessins racistes à la maternelle etc… Les exemples ne manquent pas, et il ne s’agissait que de gens qui prétendaient vouloir un tout petit peu changer le système.

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  • zozefine // 10.05.2020 à 09h57

    lire lordon est toujours une épreuve de survie : c’est tellement effroyablement juste, brillant et pessimiste qu’on a du mal à en sortir moralement. et c’est lui qui décrit de la manière la plus aigue ce « capital », ce « marché » qui me fait invariablement penser à HAL dans 2001 odyssée de l’espace : un système ouvert, qu’on a laissé devenir ultra puissant, qui s’est complètement autonomisé, qui arrive à absorber n’importe quel intrant, et qui travaille à sa survie avec l’acharnement du requin, à la vitesse que lui permet l’internet. « Quand marché pas content, lui toujours faire ainsi : il vend les titres de la dette souveraine, fait baisser ses cours, donc monter ses taux d’intérêt » : dans ce système ouvert, il y a cette clef de fonctionnement, ça marche toujours et au crépuscule de ma vie, je ne vois absolument aucun moyen d’aller contre. enfin si, parano pour parano, entre autres détruire ce qui est devenu l’outil interne ultra fonctionnel de ce système, l’internet ! je me rappelle pas très bien comment ça se passe dans 2001…

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  • pseudo // 10.05.2020 à 10h09

    pour ceux qui doutent encore …..

    10 mai 2020, 9h00

    https://www.lefigaro.fr/societes/musk-se-met-en-colere-sur-twitter-et-menace-de-quitter-la-californie-20200510

    Selon lui, les autorités locales l’empêchent de reprendre la production de ses voitures électriques, pour cause de pandémie.

    Musk se met en colère sur Twitter et menace de quitter la Californie

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    • koui // 10.05.2020 à 10h41

      Il n’a qu’à aller les construire sur Mars.

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      • L’illustre inconnu // 10.05.2020 à 17h22

        « Remercions » les politicards pour leur politique bulldozer et incompétente. En effet elle incitera les entrepreneurs même les plus récalcitrants à robotiser un maximum les industries…

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  • lon // 10.05.2020 à 10h29

    Hamon , Jadot, Taubira, n’oublions pas Glücksmann , je frémis à l’idée qu’il puisse n’y avoir que peut-être 5% de chances qu’ils arrivent au pouvoir .
    Du très grand Lordon , j’adore son  » castors juniors 2022  » et son analogie avec « l’an 01″ , opuscule libertaire où on pouvait admirer le gauchiste reconverti paysan lire un livre en bordure de champs pendant que la récolte se faisait toute seule …
    Ce  » on arrête tout et on réfléchit » ressurgit actuellement , suffit de voir les colonnes de Le Monde encombrées d’intervenants plus de bonne volonté les uns que les autres .
    Le sentiment d’impuissance politique doit être particulièrement aigu , bien que nié par la gôche, pour qu’on s’agrippe à une pandémie comme facteur de changement social .

      +8

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  • Mona Redmoor // 10.05.2020 à 10h31

    Demi-Deuil que celui de Lordon – de la plateforme difforme d’une gauche de gouvernement – il milite pour une Sixième ! quand le deuil intégral à faire pour voir autrement c’est de faire son deuil du mode électoral tout court; ça se fera par le bas, par le petit, par le lent, par le micro, la main dans la main, sans distanciation sociale justement, dans le présentiel comme le diktat virtuel le désigne puisqu’il faut se rappeler à l’ordre du réel ! Ce n’est pas à ceux en haut comme les Musk&co à lâcher, ni à leurs agents comme McRon, c’est à nous chacun formant peuple de lâcher ! Les miettes qu’ils nous laissent et ne se cessent d’émietter devant nos esprits ébahis, euheuhant bras ballants un vague nan! 6ième, RIP n’y changeront rien tout comme el vert-nid des écologauchos de la Pampa-lune anticorrida mais déjà lobbies de corridors.

      +8

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  • François // 10.05.2020 à 11h02

    Ne pas faire comme avant ? Vous y croyez venant d’un article du monde?🤔

    La première étape serait de revenir a un capitalisme normal.

    Par exemple, je ne subventionnerai pas les journaux avec l’argent public et interdirait les actionnaires étrangers, une trop forte concentration d’actionnaires.

    Pensez vous que c’est possible ?😊

    Il y a trop de conflit d’intérêt pour que les choses se passent ainsi…

    DONC DÉFENDEZ VOS DROITS JE ME SUIS INSCRIT A UNE ACTION COLLECTIVE JURIDIQUE POUR LE DROIT D’ÊTRE SOIGNÉ

    Allez voir leur site noublionsrien.

    S’informer c’est bien passons à l’action c’est mieux

      +7

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    • Anfer // 10.05.2020 à 11h58

      Il n y a pas de « capitalisme pas normal », le but, le seul, l’unique, c’est de gagner de l’argent.
      Et dès qu’on parle d’autre chose que de gagner de l’argent, on glisse dangereusement vers le socialisme.

      La crise est consubstantiel au capitalisme, vu qu’il passe son temps à scier la branche (l’état) sur laquelle il est assis.

        +4

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      • François // 10.05.2020 à 15h50

        Le capitalisme normal est de gagner de l’argent en suivant des règles dont l’état et sa structure administrative organisent ET jugent en cas de litiges.

        L’entreprise investi dans ce cadre, il prend les bénéfices et les pertes.

        Depuis 2008, les grandes entreprises prennent les bénéfices et le peuple les pertes. Nous sommes dans une économie socialiste digne de l’époque de l’URSS.

        En Europe, nous avons presque la même structure administrative de L’URSS dont le président n’est pas élu, les lois ne sont pas discuté et vote comme dans les parlements nationaux d’antan.

        Nous connaissons la suite de l’histoire de L’URSS…

        Pour approfondir, lisez les écrits de Charles Gaves.

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        • Anfer // 11.05.2020 à 18h20

          Ça a toujours été comme ça, le baratin sur la concurrence, la morale conservatrice protestante, c’est juste pour donner un enrobage de plausibilité.

          La rente est toujours préférable, moins risqué, plus rémunératrice.
          L’idéal du capitalisme, c’est le rentier oisif.

          Laissz le système sans organisation par l’état de la concurrence (donc artificiel), et vous aurez monopole, cartel et entente des prix.
          Il en a toujours été, en en sera toujours ainsi.

          L’URSS, c’est un système qui malgré la seconde guerre mondiale, 25 millions de morts, les régions les plus riches, peuplée et industrialisés dévastés, en plus de devoir tout reconstruire, mais aussi reconstruire à ses frais l’Europe de l’Est, à réussi 12 ans après 1945 à envoyer le premier satellite artificiel de l’histoire. Et à tenir 40 ans en utilisant 1/4 de ses capacités en dépenses militaires.
          Et sans l’URSS, pas de trouille des capitalistes, pas de 30 glorieuses, ça aurait été le même libéralisme qu’on nous inflige depuis les 30 piteuses.

          Donc pour moi l’URSS, ce n’est pas le repoussoir de certains.
          Si au moins L’EU pouvait envoyer des missions spatiale sur Vénus comme l’URSS…

            +3

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      • barbe // 10.05.2020 à 16h02

        Anfer
        J’aime beaucoup vos commentaires.
        Quand vous dites : Il n y a pas de « capitalisme pas normal », le but, le seul, l’unique, c’est de gagner de l’argent ; cela m’évoque un point que je propose à votre sagacité : l’argent est créé à partir de rien ; tout le monde commence à le reconnaître, même ceux qui disent : mais rassurez vous il y a des règles prudentielles…
        J’en viens à la suite : puisque l’argent peut être créé ex nihilo et sans limite, et passer outre la vraie limite (la nécessité de trouver un sujet qui va accepter la dette, dans l’espoir spéculatif de réaliser une bonne opération plus tard), on est amené à se dire que le but n’est pas de gagner de l’argent, mais de conserver le pouvoir, qui aujourd’hui ne repose que dans la capacité des élus de nous endetter, de nous enchaîner.

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        • Anfer // 11.05.2020 à 17h52

          Bonjour, merci.

          En fait par gagner de l’argent, j’aurais dû dire « avoir la possibilité de posséder des biens et des services sans limitation » (vous pouvez appeler ça le pouvoir).
          Les libéraux devraient avoir raison en théorie, désirer l’argent pour lui même est idiot.
          Mais la réalité n’est pas comme ça, l’incertitude permanente de ce système économique rend la possession de liquidités plus désirable que l’épargne.

          La monnaie n’a de la valeur que quand une majorité de gens acceptent qu’elle en a une.
          C’est pour cela que des plumes, coquillages, cailloux, fèves de cacao ont pu servir de monnaie.

          Si comme certains le pensent, on ferait mieux de revenir à une monnaie de métal précieux, on se retrouverait dans la situation absurde ou la capacité à produire dépendrait de la quantité de métal pouvant être extraite.

          Donc faire apparaître de la monnaie magique en échange d’une dette peut paraître surréaliste, mais finalement ce n’est pas stupide comparé à l’étalon or.
          Ce qu’il faudrait, c’est que la « dette » d’investissement réel, infrastructures, transports, énergie, santé, recherche fondamentale, etc… soit annulée régulièrement.

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    • Dominique65 // 10.05.2020 à 14h12

      « Ne pas faire comme avant ? Vous y croyez venant d’un article du monde? »
      A propos du Monde : Il y a-t-il quelque journaliste qui essaie de comprendre pourquoi la fondation des Gates a offert l’an dernier plus de deux millions de dollars à ce journal ?

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    • Micmac // 10.05.2020 à 15h24

      Le Monde Diplomatique n’a plus rien à voir avec Le Monde depuis bien longtemps. Mais alors rien du tout. Les ponts ont été coupé il y a 30 ans au moins.

      Je suis surpris de devoir le préciser…

        +4

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  • Gilles // 10.05.2020 à 11h24

    Je commence à lire ce billet. Mais déjà un éclat de rire …..rien que pour ça, il faut lire Lordon:
    Je ne résiste pas ……..
    « Cul des ronces, sorti on n’est pas — dirait Yoda »

      +4

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    • jp // 10.05.2020 à 12h55

      me suis amusé à retrouver les références culturelles dans le texte, c’est très varié. J’en ai trouvé 5

        +2

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      • Suzanne // 10.05.2020 à 21h00

        Oui, il est sublime ! (J’en vois plus : Yoda, castors juniors, farandole, se faire voir chez Plumeau, technicolor, fée Clochette, bip-bip le coyote, noria, populo, quand marché pas content lui toujours faire ainsi.)

          +1

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  • Emile // 10.05.2020 à 11h29

    Tous ceux qui commencent à penser à 2022 semblent buter sur deux écueils:

    – L’élection présidentielle ne se fait pas sur des idées mais sur une personnalité. La très large majorité des électeurs ne lisent pas les programmes (il suffit de voir le nombre de gilets jaunes qui ont voté Macron et sont surpris du résultat). Les gens se focalisent sur l’impression que leur fait le candidat.
    Concevoir un super programme de rassemblement, c’est joli mais ça n’ira pas loin s’il n’y a pas quelqu’un pour l’incarner.

    – Le filtre des médias est capital. Il y a des gens brillants qui publient des discours emprunts de bon sens mais qui n’atteindront jamais les oreilles des électeurs (notamment les abstentionnistes). Seuls les gens qui se documentent en entendront parler.

    Macron l’a bien compris à la dernière élection: Un playmobil qui présente bien et tient un discours vide (ni de droite ni de gauche, mais de gauche et pas de gauche, le tout « en même temps ») où chacun peut trouver ce qu’il veut et un battage incroyable des médias (le surdoué, le philosophe,…). Voilà comment on gagne. C’est du marketing, pas de la réflexion.

    Pour gagner, il faut avant tout trouver une personne qui soit bien perçue par une large partie de l’opinion et qui arrive à atteindre les oreilles des gens. Vu que les médias torpilleront quiconque n’est pas issu du sérail, il faut quelqu’un qui puisse passer au dessus, une personnalité déjà connue du publique (pas forcément politique). Une candidature à la Coluche en somme.

      +9

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    • Mona Redmoor // 10.05.2020 à 11h39

      Le père Noël pendant que vous y êtes à croire encore à ce mode télectoral !

        +6

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  • Santerre // 10.05.2020 à 12h23

    Évidemment ils ne lâcheront rien. Tous les précédents historiques de renoncements volontaires à des privilèges ont mal fini.
    Je puis vous garantir que s’ils avaient connu la suite, aucun des gogos de la nuit du 4 août 89 n’iraient renoncé à quoi que ce soit. Ils auraient fait corps autour du roi et se seraient battu contre la révolution jusqu’au bout.
    Idem pour les aristos Russes qui se sont crus vachement éclairés de finasser avec Kerensky.
    Idem pour les pieds noirs qui avaient décidé de rester après le 19 mars en croyant à la parole du FLN et de de Gaulle de respecter leurs biens, leurs personnes et de les protéger.
    Idem pour les blancs en Afrique du Sud qui ont cru à l’aimable plaisanterie d’un pardon collectif.
    Expropriés, assassinés, ostracisés, et c’est encore pire pour les blancs pauvres.
    Idem pour les Russes qui ont naïvement renoncé à tous les privilèges de l’URSS et qui se sont vu traités comme des vaincus par un occident triomphant sans vergogne et dépecés à l’encan.
    Il n’y a aucun précèdent historique où une classe basant son existence sur la force et renonçant à celle ci, s’en soit sortie indemne. Volontaire ou pas, c’est perçu comme une défaite et l’histoire est cruelle avec les vaincus.
    Nos oligarques ne lâcheront rien. Leurs larbins politico-intello-mediatico-economiques ne lâcheront rien Pas plus que les Israéliens ne lâcheront leur pression sur les Palestiniens. Ils préféreront se battre jusqu’au dernier. Pas plus que les USA ne renonceront à leur emprise sur leurs vassaux. Tous connaissent l’histoire

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  • Bientôt 78 ans // 10.05.2020 à 12h57

    La France n’a jamais été autant que maintenant si richement celle des privilèges.

    Demain, elle sera plus que jamais la France du capital, asservie à l’Empire.

    Paralysée, France du confinement et du « ce qu’IL FAUT penser de… », si bavard!

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  • JFG // 10.05.2020 à 13h59

    Curieux paradoxe, la fin du communisme annonce la mort de la « démocratie ». Il fallait que l’herbe soit plus verte à l’Ouest, que les lumières brillent plus à Berlin Ouest que de l’autre coté du Mur. De gré ou de force, nos 35 heures, nos 5 semaines de congés payés, nos RTT, notre Smic…… vont disparaitre pour servir de plantureux dividendes à nos actionnaires. Après l’état d’urgence terroriste, l’état d’urgence sanitaire, nous connaitrons demain l’état d’urgence « gilets jaunes »….ou autre.
    Pourquoi ne pas envoyer l’ONU aux poubelles de l’Histoire, rejoindre la SDN et la remplacer par une assemblée des deux cent plus riches milliardaires avec inscrit au fronton de leur siège: « les bénéfices passent avant les hommes » (Jan Timmer). Nous saurions qui sont nos Maitres.

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    • Souverainiste // 10.05.2020 à 16h13

      L’URSS servait d’épouvantail à nos dirigeants. Ils se sentaient obligés de lâcher un peu de lest socialement pour éviter une révolution sur le mode de celle de 1917. Le rouge PCF forçait le PS à ne pas trop mettre d’eau dans son vin pour éviter de se faire déborder. Aujourd’hui les épouvantails ont disparu, et les masques sont tombés. Un gouvernement Jadot-Taubira-Glucksmann et qui sait qui d’autre encore ne fera même pas semblant de vouloir réformer quoi que ce soit, à part « mon ennemi c’est la finance », Hollande n’a pas fait semblant.

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  • Vincent P. // 10.05.2020 à 13h59

    Vu la violence qu’on nous inflige, sur tous les plans, je ne comprends pas ce que pose comme problème le fait que la seule porte de sortie passe par l’expression de la violence.

    Ce que j’entends de ce que dit fort justement Lordon, c’est que si l’on persiste dans la naïveté ou la pseudo-morale, on va se la faire mettre à la Grecque, et que le seul effet à terme sera que nous serons encore plus soumis, encore plus abattus, encore plus impuissants.
    Ce que cette crise révèle d’incompétences et de lâchetés monstrueuses génère une colère parfaitement légitime.
    Il faut qu’elle s’exprime, il est nécessaire de laisser la peur changer de camp.
    Sinon, c’est nous qui serons saignés. Est-ce que nos salauds respectent les règles? Pourquoi le ferions-nous ?

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    • Helene // 10.05.2020 à 14h24

      Parce que nous avons le souvenir encore vif de l’écrasement de la Commune ? Et qu’entre se faire rouler électoralement ou se faire égorger comme des pourceaux, nous sentons bien qu’il faudrait trouver une troisième voie et que nous ne la trouvons pas ?

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  • TZYACK // 10.05.2020 à 15h50

    Il y a actuellement une opportunité unique et historique pour les salariés des entreprises privées qui sont ou seront en faillite – à cause des conséquences de cette pandémie – de pouvoir en racheter, à moindre prix, leurs actifs pour en devenir des cogestionnaires importants – ainsi que l’avait souhaité de Gaule -, évitant ainsi des licenciements massifs, inutiles et coûteux pour les Etats.

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    • Souverainiste // 10.05.2020 à 16h15

      les règles sur la liquidation judiciaire sont là pour les en empêcher.

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    • ouvrierpcf // 10.05.2020 à 20h15

      on ne peut pas racheter un titre une action d’une usine fermée liquidée Essayez de racheter une action MOULINEX ou MANUFRANCE voire ALSTOM Un salarié licencié ne peut rien racheté pas me sa conscience son inaction pendant que l’entreprise ‘et ses actionnaires ) elle engrangeait les bénéfices Un salarié licencié est un perdant un looser un salarié syndiqué licencié lui peut avec ses camardes réfléchir se réorganisé et faire grandir un mouvement un parti Mais si il revêt un gilet jaune et défile il risque de perdre un oeil un bras ou 135 euros Unir les salariés les retraités pour sortir de lUE de lEURO déjà sera bien

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  • LN26 // 10.05.2020 à 19h21

    Faire sécession ! A part ça, la répression dans la violence, la misère, etc. Faire sécession implique une autre monnaie, de ne plus payer ses impôts (mais avec le prélèvement à la source, c’est complexe), de pouvoir produire et échanger entre sécessionnistes les biens de première nécessité… Tout ça paraît très compliqué, voire impossible. Sinon, la résignation ! Pas possible non plus. Donc j’attends avec curiosité de découvrir ce que Fédéric Lordon nomme « passer la seconde ».

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  • Coquelicot // 10.05.2020 à 20h54

    Certes Frédéric Lordon a raison, ils nous tiennent, MAIS en voulant « faire redémarrer l’économie » comme ils disent, à tous prix et en premier lieu au prix de la santé des gens (des prolos surtout) ne nous démontrent-ils pas que sans les petites mains du capital, ils ne sont RIEN. Si ceux du CAC 40, du MEDEF, des médias (mais pas que) déploient autant d’énergie pour renvoyer au turbin les salariés et pas seulement les ouvriers, c’est bien que ce qu’ils craignent le plus – pour leurs profits – c’est que ceux qui les engraissent ne bossent pas, pour quelle que raison que ce soit, pandémie ou … grève. Colosse aux pieds d’argile en quelque sorte !
    Le savons-nous que nous aussi on les tient ? En sommes-nous conscients ?

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    • Suzanne // 10.05.2020 à 21h06

      Oui ! Si deux mois d’arrêt nous ont mis dans une telle situation, que ferait une grève générale? Le problème, c’est qu’on ne fait pas le plan d’urgence quand on est dans l’urgence, on le fait avant.

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  • Nécrophobic // 10.05.2020 à 21h13

    Merci pour cette magnifique démonstration qu’il faut changer le cadre, c’est à dire sortir de l’UE (vous savez cette prétendue « Union Européenne » qui impose la sauvagerie néolibéral), sans quoi rien ne sera possible, pour partir sur de nouvelles bases, notamment RIC en toutes matières etc…

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  • Muriel // 11.05.2020 à 11h08

    Brillant , documenté , eclairant,
    Mais Oui j ai hâte de savoir c est quoi « passer la seconde « 

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    • Anfer // 11.05.2020 à 21h42

      Avec ceux qui nous gouvernent, ça sera passer la seconde en marche arrière…

      L’objectif des libéraux, revenir au 19ème siècle, la « belle époque » (pour ceux qui ont les moyens).

      C’est pourquoi les conservateurs et les libéraux s’entendent si bien entre réactionnaires.

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  • RV // 11.05.2020 à 21h50

    Lordon est en retard d’une guerre, il nous rejoue ici le scénario union de la gauche de 81.

    Cette crise sanitaire a vu le retour en force des Etats qui ont pu contre toute attente arrêter l’économie dont on nous rabâche que c’est elle qui a le vrai pouvoir. Les menottes passées aux poignets des politiques sont en plastique.

    Il est mortifère d’accréditer l’idée que le politique ne peut rien contre le marché. Je fais le pari qu’une France Insoumise aura tiré les leçons de 83. Il n’aura manqué que 600 000 voix pour accéder au second tour lors des dernières présidentielles.

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    • Jérôme // 12.05.2020 à 00h23

      Lordon a largement raison et vous êtes dans la situation de la personne qui chute d’un avion, sans parachute, et se dit : jusqu’ici tout va bien ! »

      Oui, l’économie a été arrêtée et c’est un choc catastrophique tel qu’on n’en avait pas connu depuis la 2ème guerre mondiale. Baisse du PIB de 15% prévue cette année par les économistes sérieux. Vous croyez que c’était drôle ou agréable, les conditions de vie à l’époque ? Non, c’était un cataclysme, avec des tickets de rationnement jusqu’en 1950, en France.

      Là où Lordon a tort, c’est en faisant de la finance un être conscient machiavélique. La hausse des taux d’intérêts, ce n’est pas un complot malveillant de « la Finance ». Ce sont juste des gens, parmi lesquels des très riches et des pas riches (y compris mémé qui place ses 20.000 euros d’économies dans des obligations allemandes ou qui achète de l’or physique), qui mettent leurs sousous à l’abri quand on leur annonce qu’on va les plumer.

      C’est pas joli joli, mais c’est aussi humain que des grévistes qui bloquent les transports pour obtenir le maintien de leurs acquis sociaux.

      Le capital n’est fort que grâce à la surabondance du travail. La baisse tendancielle des taux de profit, accentuée, exacerbe en outre les pressions qu’il exerce sur le travail et les salaires.

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      • RV // 12.05.2020 à 18h15

        Je ne vois aucune contradiction entre le fait de constater que le ralentissement de l’économie aura des conséquences désastreuses pour la majorité laborieuse et le fait de prendre date que cet arrêt est le résultat de décisions prises par des politiques alors que la doxa ambiante leur déni tout réel pouvoir.
        Où voyez vous dans mes propos que je me réjouisse de ces conséquences ?
        Ce qui doit nous faire réfléchir est bien cette rupture que met en évidence la réponse à cette crise sanitaire.
        Le voile est déchiré, c’est bien le politique qui tient les rênes du pouvoir.
        Si le concept de « finance machiavélique » vous gêne remplacez le par un terme galvaudé, le « système ».
        Le système est régit par des lois et les lois, fussent-elles économiques, sont faites par des politiques. Il convient donc de changer les lois du systèmes et ce sont bien les politiques qui le feront pourvu qu’on les porte au pouvoir.
        La doxa ne jurait que par la globalisation et voilà que la relocalisation revient à l’ordre du jour dans le discours médiatique. etc. etc.

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  • Josué // 12.05.2020 à 20h10

    Merci pour l’article même s’il est désespérant…
    Je suis très curieux de connaître maintenant la suite, et en quoi consiste de « passer la seconde «  et « d’avancer » au lieu de s’affaler .
    Quelle est la voie préconisée pour qu’un gouvernement de gauche n’explose pas en vol face à la puissance du capitalisme financier?
    Une autre réponse était-elle possible en 1983 et si oui laquelle?
    Merci

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