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26.septembre.201926.9.2019 // Les Crises

[BREAKING] Impeachment : transcription de la conversation Trump / Zelensky

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Nous vous proposons la traduction à chaud de la conversation entre Donald Trump et le Président ukrainien, survenue il y a deux mois, et que la Maison-Blanche vient de déclassifier (elle a été publiée il y a 3 heures).

Trump a bien suggéré à ce dernier d’enquêter sur Joe Biden, l’ancien Vice-Président d’Obama (très impliqué sur la crise de 2014 en Ukraine), et un des candidats à l’investiture démocrate pour l’élection de 2020.

Il ne fait cependant aucun « chantage » ni aucune pression sur le président ukrainien.

A contrario, on peut imaginer que Trump va probablement dire qu’il est assez normal qu’il se renseigne si des doutes entourent un possible candidat à la Présidence américaine, et qu’il voit mal où est le problème de demander une enquête à un pays ami – où est le mal si Biden est innocent ? Nous verrons.

Restons également prudents, il y a trois passages manquants dans la version publiée, dont un dans le passage crucial concerné (ils sont en rouge comme ceci : […]). Voir ici.

Ouvrir une procédure d’impeachment pour ceci semble assez étonnant (mais peut-être y a-t-il d’autres informations que nous ne connaissons pas), d’autant que cela a conduit à la publication de cet échange, qui va mettre en difficulté Trump et Zelensky auprès de Macron et Merkel, va ridiculiser encore plus la Présidence américaine, va montrer aux autres pays qu’on ne peut pas parler en confiance au Président américain et ceci doit surement ravir Poutine… OB

P.S. : le document original est ici.

Transcription de la conversation Trump / Zelensky du 25 juillet 2019

Source : Reuters, 25/09/2019

(Reuters) – Le Ministère de la Justice des États-Unis a publié mercredi à la Maison-Blanche le résumé suivant d’une conversation téléphonique de 30 minutes du 25 juillet entre le président américain Donald Trump et le président ukrainien Volodymyr Zelenskiy.

Il est basé sur des notes prises dans la salle de situation de la Maison-Blanche […].

Le Président [Trump] : Félicitations pour cette grande victoire. Nous avons tous regardé depuis les États-Unis et vous avez fait un travail formidable. Vous êtes arrivé de façon inattendue, vous êtes quelqu’un à qui on ne donnait pas beaucoup de chances, et vous avez fini par gagner facilement. C’est une réalisation fantastique. Félicitations.

Président Zelensky : Vous avez tout à fait raison, Monsieur le Président. Nous avons gagné haut la main et nous avons travaillé dur pour cela. Nous avons beaucoup travaillé, mais j’aimerais vous avouer que j’ai eu l’occasion d’apprendre de vous. Nous avons utilisé bon nombre de vos compétences et de vos connaissances et nous avons pu nous en servir comme modèle pour nos élections et, oui, il est vrai que ces élections étaient uniques. Nous nous trouvions dans une situation unique qui nous a permis d’obtenir un succès unique. Je peux vous dire ceci : la première fois, vous m’avez appelé pour me féliciter lorsque j’ai remporté mon élection présidentielle, et la deuxième fois, vous m’appelez maintenant lorsque mon parti a remporté les élections législatives. Je pense que je devrais me présenter plus souvent pour que vous puissiez m’appeler plus souvent et que nous puissions parler plus souvent au téléphone.

Le Président : (rires) C’est une bonne idée. Je pense que votre pays en est très heureux.

Président Zelensky : Eh bien oui, pour vous dire la vérité, nous essayons de travailler dur parce que nous voulions drainer le marais ici dans notre pays. Nous avons fait venir beaucoup de nouvelles personnes. Pas les anciens politiciens, pas les politiciens typiques, parce que nous voulons un nouveau format et un nouveau type de gouvernement. Vous êtes un grand professeur pour nous et en cela.

Le Président : C’est très gentil à vous de dire ça. Je dirai que nous faisons beaucoup pour l’Ukraine. Nous consacrons beaucoup d’efforts et de temps. Beaucoup plus que ce que font les pays européens, et ils devraient vous aider plus qu’ils ne le font. L’Allemagne ne fait presque rien pour vous. Tout ce qu’ils font, c’est parler et je pense que c’est quelque chose que vous devriez vraiment leur demander. Quand je parlais à Angela Merkel, elle parle de l’Ukraine, mais elle ne fait rien. Beaucoup de pays européens sont dans la même situation, alors je pense que c’est quelque chose que vous voulez examiner, mais les États-Unis ont été très bons avec l’Ukraine. Je ne dirais pas que c’est nécessairement réciproque parce qu’il se passe des choses qui ne sont pas bonnes, mais les États-Unis ont été très très bons avec l’Ukraine.

Président Zelensky : Oui, vous avez tout à fait raison. Non seulement 100 p. 100, mais en fait 100 p. 100, et je peux vous dire ce qui suit : j’ai parlé à Angela Merkel et je l’ai rencontrée. J’ai également rencontré Macron et je lui ai dit qu’ils ne font pas tout ce qu’ils devraient faire en ce qui concerne les sanctions. Ils n’appliquent pas les sanctions. Ils ne travaillent pas autant qu’ils le devraient pour l’Ukraine. Il s’avère que même si, logiquement, l’Union européenne devrait être notre principal partenaire, techniquement, les États-Unis sont tout autant un partenaire plus important que l’Union européenne et je vous en suis très reconnaissant, car les États-Unis font beaucoup pour l’Ukraine. Bien plus que l’Union européenne, surtout lorsqu’il s’agit de sanctions contre la Fédération de Russie. Je tiens également à vous remercier pour votre grand soutien dans le domaine de la défense. Nous sommes prêts à continuer à coopérer pour les prochaines étapes, en particulier nous sommes presque prêts à acheter d’autres [lance-missiles antichar] Javelin aux États-Unis à des fins de défense.

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Lance-missiles antichar portable FGM-148 Javelin (voir sur Wikipedia)

Le Président : J’aimerais que vous nous rendiez un service parce que notre pays a traversé beaucoup de choses et que l’Ukraine en sait beaucoup à ce sujet. J’aimerais que vous découvriez ce qui s’est passé avec toute cette situation avec l’Ukraine, ils disent Crowdstrike […] Je suppose que vous avez une de vos riches citoyens […] Le serveur, ils disent que l’Ukraine l’a. [NdT : voir plus bas] Il s’est passé beaucoup de choses, toute la situation. Je pense que vous vous entourez des mêmes personnes. J’aimerais que le procureur général vous appelle, vous ou les vôtres, et j’aimerais que vous alliez au fond des choses. Comme vous l’avez vu hier, toute cette absurdité s’est terminée par une très mauvaise performance, celle d’un homme nommé Robert Mueller, une performance incompétente, mais on dit que beaucoup de choses ont commencé en Ukraine. Quoi que vous puissiez faire, il est très important que vous le fassiez si c’est possible.

Président Zelensky : Oui, c’est très important pour moi et pour tout ce que vous venez de mentionner. Pour moi, en tant que président, c’est très important et nous sommes ouverts à toute coopération future. Nous sommes prêts à ouvrir une nouvelle page sur la coopération dans les relations entre les États-Unis et l’Ukraine. À cette fin, je viens de rappeler notre ambassadeur des États-Unis et il sera remplacé par un ambassadeur très compétent et très expérimenté qui travaillera fort pour s’assurer que nos deux pays se rapprochent. J’aimerais aussi et j’espère qu’il aura votre confiance et qu’il aura des relations personnelles avec vous pour que nous puissions coopérer encore plus. Je vous dirai personnellement qu’un de mes assistants s’est entretenu avec M. Giuliani tout récemment et nous espérons beaucoup que M. Giuliani pourra se rendre en Ukraine et que nous nous rencontrerons dès son arrivée en Ukraine. Je voulais juste vous assurer une fois de plus que vous n’avez personne d’autre que des amis autour de nous. Je veillerai à m’entourer des personnes les plus compétentes et expérimentées. Je voulais aussi vous dire que nous sommes amis. Nous sommes de grands amis et vous, Monsieur le Président, avez des amis dans notre pays afin que nous puissions poursuivre notre partenariat stratégique. J’ai également l’intention de m’entourer de gens formidables en plus de cette enquête, je vous garantis, en tant que président de l’Ukraine, que toutes les enquêtes seront menées ouvertement et franchement. Ça, je peux vous l’assurer.

Le Président : C’est bien parce que j’ai entendu dire que vous aviez un procureur qui était très bon et qu’il a été démis, et c’est vraiment injuste. Beaucoup de gens parlent de cela, de la façon dont ils ont fait taire votre très bon procureur et de la façon dont vous avez fait intervenir de très mauvaises personnes. M. Giuliani est un homme très respecté. C’était le maire de New York, un grand maire, et j’aimerais qu’il vous appelle. Je lui demanderai de vous appeler avec le procureur général. Rudy sait très bien ce qui se passe et c’est un type très compétent. Si vous pouviez lui parler, ce serait génial. L’ancienne ambassadrice aux États-Unis, la femme, était une mauvaise et les gens avec qui elle traitait en Ukraine étaient des mauvais, alors je tiens à vous le faire savoir. Par ailleurs, on parle beaucoup du fils de Biden et du fait que Biden ait arrêté l’enquête, et beaucoup de gens veulent en savoir plus sur le sujet, alors tout ce que vous pouvez faire avec le Procureur général serait formidable. Biden se vantait partout d’avoir arrêté les poursuites, donc si vous pouviez examiner ceci. […] Cela me semble horrible.

Président Zelensky : Je voulais vous parler du procureur. Tout d’abord, je comprends et je connais la situation. Étant donné que nous avons obtenu la majorité absolue au Parlement, le prochain procureur général sera à 100% mon personnage, mon candidat, qui sera approuvé par le Parlement et prendra ses fonctions en tant que nouveau procureur en septembre. Il ou elle se penchera sur la situation, en particulier sur l’entreprise que vous avez mentionnée dans ce numéro. La question de l’enquête sur l’affaire est en fait de rétablir l’honnêteté afin que nous nous en occupions et que nous travaillions à l’enquête sur l’affaire. En plus de cela, je vous demanderais si vous avez des informations supplémentaires que vous pouvez nous fournir, il serait très utile pour l’enquête de vous assurer que nous administrons la justice dans notre pays. En ce qui concerne l’ambassadrice d’Ukraine aux États-Unis, pour autant que je me rappelle son nom était Ivanovich. C’était formidable que vous soyez la première personne à m’avoir dit qu’elle était une mauvaise ambassadrice parce que je suis entièrement d’accord avec vous. Son attitude envers moi était loin d’être meilleure, car elle admirait le président précédent et elle était de son côté. Elle ne m’accepterait pas assez bien en tant que nouveau président.

Le Président : Eh bien, elle va passer par certaines choses. Je vais demander à M. Giuliani de vous appeler et je vais également demander au procureur général Barr d’appeler et nous irons au fond des choses. Je suis sûr que tu trouveras une solution. J’ai entendu dire que le procureur a été très maltraité et qu’il a été un procureur très juste, alors bonne chance pour tout. Votre économie va s’améliorer de plus en plus, je le prédis. Vous avez beaucoup d’atouts. C’est un grand pays. J’ai beaucoup d’amis ukrainiens, leur peuple incroyable.

Président Zelensky : J’aimerais vous dire que j’ai aussi beaucoup d’amis ukrainiens qui vivent aux États-Unis. En fait, la dernière fois que j’ai voyagé aux États-Unis, je suis resté à New York près de Central Park et je suis resté à la Trump Tower. Je vais leur parler et j’espère les revoir à l’avenir. Je tenais également à vous remercier de votre invitation à visiter les États-Unis, en particulier Washington DC. D’autre part, je veux aussi vous assurer que nous serons très sérieux dans cette affaire et que nous travaillerons sur l’enquête. En ce qui concerne l’économie, le potentiel de nos deux pays est considérable et l’un des enjeux très importants pour l’Ukraine est l’indépendance énergétique. Je pense que nous pouvons connaître beaucoup de succès et coopérer avec les États-Unis en matière d’indépendance énergétique. Nous travaillons déjà sur la coopération. Nous achetons du pétrole américain, mais j’ai bon espoir pour une prochaine réunion. Nous aurons plus de temps et plus d’occasions de discuter de ces possibilités et d’apprendre à mieux nous connaître. Je tiens à vous remercier pour votre soutien.

Le Président : Bien. Eh bien, merci beaucoup et j’apprécie cela. Je vais dire à Rudy et au procureur général Barr d’appeler. Je vous remercie. Si vous voulez venir à la Maison-Blanche, n’hésitez pas à appeler. Donnez-nous une date et on s’arrangera. J’ai hâte de vous voir.

Président Zelensky : Je vous remercie beaucoup. Je serais très heureux de venir vous rencontrer personnellement et de mieux vous connaître. J’attends avec impatience notre réunion et je voudrais également vous inviter à visiter l’Ukraine et à venir dans la ville de Kiev qui est une belle ville. Nous avons un beau pays qui vous accueillera. D’un autre côté, je crois que le 1er septembre, nous serons en Pologne et que nous pourrons nous y rencontrer, je l’espère. Après cela, il pourrait être une très bonne idée pour vous de voyager en Ukraine. Nous pouvons soit prendre mon avion et aller en Ukraine, soit prendre votre avion, qui est probablement bien meilleur que le mien.

Le Président : Ok, on peut arranger ça. J’ai hâte de vous voir à Washington et peut-être même en Pologne, car je pense que nous y serons à ce moment-là.

Président Zelensky : Merci beaucoup, Monsieur le Président.

Source : Reuters, 25/09/2019

Traduit par l’équipe du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.


Pourquoi Trump a demandé au président ukrainien d’examiner CrowdStrike

Jonathan Ernst | Reuters (source : News-24.fr)

Le président Donald Trump a demandé au dirigeant ukrainien d’examiner la société américaine qui avait aidé le Comité national démocrate à enquêter sur un piratage informatique en 2016, un résumé récemment publié à la Maison Blanche et présentant des émissions téléphoniques.

« J’aimerais bien que vous nous rendiez service parce que notre pays a beaucoup souffert et que l’Ukraine en sait beaucoup », a demandé Trump au président ukrainien Volodymyr Zelensky, selon les notes de l’appel qui ont été publiées mercredi après-midi. La présidente Nancy Pelosi, D-Calif., A réclamé une enquête de destitution du président. « J’aimerais que vous sachiez ce qui s’est passé avec toute cette situation en Ukraine, disent-ils Crowdstrike [sic] … Je suppose que vous avez l’un de vos riches gens … Le serveur, ils disent que l’Ukraine l’a. »

CrowdStrike est un éditeur de logiciels de sécurité basé aux États-Unis, entré en bourse en juin et doté d’une capitalisation boursière de 13,9 milliards de dollars. Le titre était en baisse de près de 2% mercredi après la publication du résumé.

Trump semble faire référence au rôle de CrowdStrike dans les enquêtes sur la violation de 2016 des serveurs du Comité national démocrate. Des informations provenant de ces serveurs ont ensuite été divulguées à la presse, révélant des discussions confidentielles entre les membres du personnel de la campagne 2016 d’Hillary Clinton et d’autres informations. Le ministère américain de la Justice a finalement inculpé 12 officiers des services de renseignement russes coupables de piratage des serveurs pour ingérence dans l’élection présidentielle.

Trump a déjà suggéré que la DNC aurait dû confier les serveurs de messagerie au FBI au lieu de mener une enquête sur CrowdStrike, ce qui impliquait que le manque de coopération devait jeter le doute sur les conclusions selon lesquelles les Russes l’avaient aidé à remporter les élections. En fait, les enquêtes privées sur ce type de piratage informatique ne sont pas rares, selon Axios. Dans l’appel téléphonique, Trump semble faire référence à l’idée que le serveur est stocké en Ukraine. Auparavant, Trump avait déclaré à AP News qu’il « avait entendu » que CrowdStrike était « détenu par un ukrainien très riche », bien que le dépôt en bourse de la société indique que les principaux actionnaires sont des donateurs américains de capital-risque, notamment Warburg Pincus, Accel et Alphabet CapitalG.

« En ce qui concerne notre enquête sur le piratage de la DNC en 2016, nous avons fourni toutes les preuves et analyses médico-légales au FBI », a déclaré un porte-parole de CrowdStrike dans un communiqué. « Comme nous l’avons dit précédemment, nous maintenons nos constatations et nos conclusions qui ont été pleinement approuvées par la communauté du renseignement américain. »

À propos de Joe Biden et de son fils Hunter

Nous vous avons déjà présenté sur ce site les polémiques entourant le fils de Joe Biden, Hunter Biden (lire sur Wikipedia en anglais) :

Un ami de Wall Street ? Vérifiez. Clinton avait un problème avec Goldman Sachs ; Biden a un problème avec MBNA. Basé dans son État natal du Delaware, le géant des cartes de crédit MBNA était son plus gros donateur lorsqu’il a siégé au Sénat. En 2005, M. Biden a pesé de tout son poids en faveur d’un projet de loi sur la faillite, signé par le président George W. Bush, qui protégeait honteusement les sociétés émettrices de cartes de crédit au détriment des emprunteurs.

National Review a plus tard surnommé Biden « le sénateur de MBNA ». Le fils du sénateur de l’époque, Hunter, est même allé travailler pour l’entreprise pendant que son père faisait adopter le projet de loi sur la faillite. Il y a un mot pour ça, non ? Trumpien. (source : Mehdi Hasan, publié le 25/04/2019)

ou

Préoccupé par la corruption incessante, le vice-président Joe Biden, qui a un intérêt personnel en Ukraine, a donné des conférences au Parlement ukrainien sur la nécessité de mettre fin au copinage.

Mais Biden a eu son propre problème de copinage en Ukraine parce que, trois mois après le renversement du gouvernement de Yanoukovitch, la plus grande entreprise privée de gaz en Ukraine, Burisma Holdings, a nommé son fils, Hunter Biden, à son conseil d’administration. (source : Robert Parry, 2/11/2016)

ou

Ce qui nous amène à Washington et en particulier au président Donald Trump et à son adversaire potentiel en 2020, l’ancien vice-président Joseph Biden. Le gouvernement de Kiev, désormais incarné par Zelensky, dépend fortement des milliards de dollars d’aide du Fonds Monétaire International, que Washington contrôle largement. L’ancien président Barack Obama et Biden, sa « cheville ouvrière » pour l’Ukraine, ont utilisé ce levier financier pour exercer une influence semi-coloniale sur Porochenko, aggravant en général la situation, y compris la guerre civile ukrainienne naissante. Leur espoir était, bien sûr, de rompre les liens séculaires de l’Ukraine avec la Russie et même de l’amener éventuellement dans la sphère d’influence de l’OTAN contrôlée par les Etats-Unis. […]

Notre espoir devrait être que Trump rompe avec cette politique bipartite de longue date, comme il l’a fait avec la politique envers la Corée du Nord, et place carrément l’Amérique du côté de la paix en Ukraine (Pour l’instant, Zelensky a mis de côté la prétendue irréversible « réunification » de Moscou avec la Crimée, comme Washington devrait le faire). […]

Biden, cependant, a un problème particulier et une obligation particulière. En tant qu’exécutant, et vraisemblablement architecte, de la politique désastreuse d’Obama en Ukraine, et actuellement principal candidat démocrate à la présidence, Biden devrait être interrogé sur sa vision passée et présente au sujet de l’Ukraine. Les « débats » en cours, dont on fait grand tapage, sont l’occasion de lui poser la question – ainsi qu’à d’autres candidats. Les débats présidentiels sont censés susciter et clarifier l’opinion des candidats sur la politique intérieure et étrangère. Et parmi ces dernières, peu, s’il tant est qu’il y en ait, sont plus importantes que l’Ukraine, qui reste l’épicentre de cette nouvelle et encore plus dangereuse guerre froide. (source: Stephen Cohen, 20/09/2019)

L’ingérence de Biden en Ukraine

Après son départ, Biden avait avoué s’être ingéré en Ukraine, en particulier pour faire démettre le procureur général :

La réaction du Président Ukrainien Zelensky

NEW YORK (Reuters) – Le président ukrainien Volodymyr Zelenskiy a déclaré mercredi qu’il n’avait pas été poussé par le président américain Donald Trump à enquêter sur un rival politique, l’ancien vice-président Joe Biden, et ne veut pas être impliqué dans les élections américaines.

« Je ne veux pas être impliqué dans les élections démocratiques ouvertes de l’État américain « , a-t-il dit. « Nous avons eu un bon coup de fil, c’était normal, nous avons parlé de beaucoup de choses… Je pense, et vous l’avez lu, que personne n’a fait pression sur moi. »

Source : Reuters, 25/09/2019

Commentaire recommandé

Vercoquin // 26.09.2019 à 01h30

L’opposition (à Trump) et les médias MSM n’ont eu de cesse d’essayer d’abattre Trump depuis son élection.
C’est ça la démocratie à l’américaine.
Le président élu ne leur plait pas donc il faut tout faire pour le virer. Ils rêvent de lui dire: « You’re fired ».

La russophobie (néo-Maccarthysme) a tenté de faire le travail mais le rapport Mueller a sapé les efforts des MSM.
Alors on cherche autre chose, une discussion entre deux chefs d’états. On creuse, on creuse.

Le plus désespérant c’est les journaleux français qui suivent le mouvement. Alors que la Russie était un partenaire commercial et diplomatique tout à fait acceptable, elle est devenue l’ennemi mortel. C’est débile.
Ces journaleux français veulent être américains, et saboter toutes les tentatives de rapprochement avec la Russie.
Ils traitent de complotistes tous ceux qui parlent aux russes.
Filhon, Marine Le Pen et d’autres.
On a même vu dans certains journaux « Une honte pour la France » à l’encontre de Macron invitant Poutine à Brégançon.

37 réactions et commentaires

  • JT // 25.09.2019 à 22h17

    La retranscription comporte des ellipses :

    https://www.bostonglobe.com/metro/2019/09/25/there-are-only-three-ellipses-transcript-released-white-house-one-comes-crucial-point/ciUnwHScJ8pt9fLZNKAYrN/story.html

    Il se peut qu’il y ait d’autres passages compromettants connus de Pelosi.

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    • tepavac // 26.09.2019 à 17h11

      Il n’y a rien de plus, ayant suivi l’affaire, la seule chose qui est reproché et qui ne manque pas de piquant de la part du parti des looser, c’est d’invoquer la demande du président des États Unis auprès d’un tiers étrangers pour une affaire mettant en cause un rival politique.
      Le supposé « impechment » tirerait sa légitimité d’une demande d’ingérence étrangères dans la sécurité des états unis. ..

      ce qui prête à sourire lorsque nous remėmorons les épisodes burlesques par le biais d’une société d’espionnage Anglaise contre Trump et initié par le clan adverse. …

      Bref, encore et toujours le même comportement dont la seule justification sociale et politique est celui des prédateurs. Aucune proposition à portée sociale hormis la rengaine de la théorie du genre, aucune dimension économique porteuse d’agrément hormis les interminables attaques contre des entreprises qui ne font pas parties du gang, surtout les nôtres. …

        +9

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  • MDacier // 25.09.2019 à 23h52

    le plus compromettant dans cette information c’est le trafic d’influence – assumé – de Biden du temps où il était vice-président

      +25

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  • Vercoquin // 26.09.2019 à 01h30

    L’opposition (à Trump) et les médias MSM n’ont eu de cesse d’essayer d’abattre Trump depuis son élection.
    C’est ça la démocratie à l’américaine.
    Le président élu ne leur plait pas donc il faut tout faire pour le virer. Ils rêvent de lui dire: « You’re fired ».

    La russophobie (néo-Maccarthysme) a tenté de faire le travail mais le rapport Mueller a sapé les efforts des MSM.
    Alors on cherche autre chose, une discussion entre deux chefs d’états. On creuse, on creuse.

    Le plus désespérant c’est les journaleux français qui suivent le mouvement. Alors que la Russie était un partenaire commercial et diplomatique tout à fait acceptable, elle est devenue l’ennemi mortel. C’est débile.
    Ces journaleux français veulent être américains, et saboter toutes les tentatives de rapprochement avec la Russie.
    Ils traitent de complotistes tous ceux qui parlent aux russes.
    Filhon, Marine Le Pen et d’autres.
    On a même vu dans certains journaux « Une honte pour la France » à l’encontre de Macron invitant Poutine à Brégançon.

      +47

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    • Vercoquin // 27.09.2019 à 02h16

      Je ne juge pas, je constate c’est tout.
      Que j’aime ou que je n’aime pas Trump, ce n’est pas la question.
      Je ne suis ni pour ni contre, je ne suis pas électeur dans ce pays.
      Qu’il soit président d’un grand pays ou d’un petit pays, il a été élu démocratiquement.
      Point.

        +5

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    • Jean D // 27.09.2019 à 03h23

      « il a été élu démocratiquement. »

      C’est un oxymore.

      L’élection ce n’est pas la démocratie, c’est même l’exact inverse. Ce paradoxe tient à la confusion pluriséculaire entre deux termes : vote et élection. Voter c’est décider, élire c’est se choisir un représentant qui va décider à la place du citoyen. Dès lors, le peuple (demos) perd son pouvoir (cratos).

      Cela vaut pour tous les régimes qui se prétendent « démocratiques ». Des facteurs aggravant peuvent exister, comme celui d’élire un représentant non pas pour ce qu’il propose mais parce qu’il s’agit de s’opposer à l’élection de son rival.

      Peut-on dire de Macron qu’il a été « élu démocratiquement » en 2017 alors que même une chèvre aurait réuni plus de suffrages que Mme Lepen ? C’est avec cette logique qu’aux Etats-Unis ils ont élu un bourrin.

      Et si Clinton n’avait pas triché face à Sanders, le bourrin serait rentré à l’écurie. En résumé, on fait où on nous dit de faire, l’élection est un piège à cons comme disait un collabo notoire.

        +3

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  • Politicoboy // 26.09.2019 à 03h20

    Bonjour OB et les lecteurs de ce blog. D’habitude je lis avec intérêt les articles publiés ici, mais là je dois dire que je suis dubitatif devant les « doutes » émis en introduction.

    1) Rappelons qu’il ne s’agit pas d’un verbatim ni d’une retranscription fidèle, mais d’un « memorundum » compilé à partir des notes écrites des conseillers présents, comme détaillés en première page. La version publiée a été relue par des sénateurs républicains et les équipes de la maison blanche avant diffusion, donc il est normal que le contenu puisse ouvrir la porte à une interprétation qui bénéficie Trump, c’est le but de sa publication par la maison blanche !

    2) la procédure a été lancée AVANT cette publication, sur la base des aveux de Trump lui-même (et de son avocat Rudy Giuliani) et CONTRE l’avis de Pelosi qui a cédé aux pressions de l’aile gauche du parti, et des électeurs démocrates et militants surtout ! Lire le récit publié par The Intercept ici pour les motivations de Pelosi : https://theintercept.com/2019/09/24/impeachment-inquiry-donald-trump-nancy-pelosi/

    3) les ellipses manquantes sont, selon la note de première page, imputables aux problèmes techniques des outils de communication. Plus vraisemblablement, ils ont été omis par les équipes de Trump soit pour leur caractère banal, soit parce qu’ils étaient trop accablants.

    4) Au passage, on voit que Trump implique le garde des Sceaux (selon The Intercept, un grave pb constitutionnel en soit), et l’avocat de Trump Rudy Giuliani (qui n’a aucun rôle officiel lui permettant de conduire des affaires impliquant le gvt américain).

      +8

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    • Bruno Kord // 26.09.2019 à 08h53

      Cher Lonesomecowboy (je me permets de reprendre le pseudo que vous utilisez sur Mediapart), ce que vous appelez des »doutes » n’est que l’exposé du sujet. Trump a t’il seulement demandé une enquête sur la possibilité que le fils de Joe Biden ait commis des delits en Ukraine, protégé par le pouvoir de son père ? Ou Trump cherche t’il à exercer un chantage en vue d’obtenir une accusation du fils Biden ?
      D’autre part l’article de OB ne dit nulle part que la retranscription de la conversation a eu lieu avant la demande d impeachment

        +4

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  • Politicoboy // 26.09.2019 à 03h24

    A propos de Biden, le site d’investigation The Intercept a débunké la théorie ayant poussé Trump a demandé une investigation. Pourtant, on fait difficilement plus anti-Biden que The Intercept. Lire ici : https://theintercept.com/2019/09/25/i-wrote-about-the-bidens-and-ukraine-years-ago-then-the-right-wing-spin-machine-turned-the-story-upside-down/
    Enfin, la question soulevé par Trump a propos de Crowdstrike tire ses origines d’une théorie réfuté (entre autres) par le procueure Mueller (celui qui a lavé Trump de tout soupcon de collusion avec la Russie). Lire ici : https://www.vox.com/2019/9/25/20883373/trump-crowdstrike-ukraine-call-explained

      +4

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    • Catalina // 26.09.2019 à 06h36

      Politicoboy

      « par le procueure Mueller (celui qui a lavé Trump de tout soupcon de collusion avec la Russie). »
      Excusez moi du peu mais dire que Mueller est celui qui a lavé Trump de tout soupçon est comment dire, une manipulation.
      Mueller n’avait rien, que de chi dans son rapport CONTRE Trump, il n’a absolument pas lavé Trump de tout soupçon, il est reparti comme on dit « la queue entre les jambes » après avoir pendant plus de deux ans affirmé cette collusion sans AUCUNE PREUVE !!
      Décidément réécrire l’histoire est denveu une maladie ! ( voir : le parlement européen, etc..)
      PS: Mueller n’était pas procureur mais conseiller spécial.

      « Le rapport Mueller sur le Russiagate n’est qu’un montage politicien. »
      https://consortiumnews.com/2019/03/13/vips-muellers-forensics-free-findings/

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      • amnesix // 26.09.2019 à 12h03

        «Mueller also found 10 instances in which Trump had committed the criminal offense of obstruction of justice by his personal efforts to derail the Mueller investigation. Mueller did not seek an indictment of Trump for behavior that would have gotten any other person in America indicted because Mueller knew that his boss, Attorney General William Barr, who needed to sign off on such an indictment, would not do so.»

        Source : fox news (https://www.foxnews.com/opinion/judge-andrew-napolitano-brazen-acts-of-corruption)

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    • lon // 26.09.2019 à 09h14

      L’article du Intercept ne prouve rien , si ce n’est des affirmations gratuites du journaliste qui dédouane obligeamment Biden père de toute pression pour détourner l’enquête sur la firme du fifils . Le dit rejeton peint comme le boulet de la famille, c’est tellement plus facile .
      Les démocrates américains viennent de prouver une nouvelle fois qu’ils sont la classe politique la plus bête du monde : en initiant une procédure de destitution suite à l’affaire ukrainienne, ils démontrent à l’électeur américain moyen déjà plus que méfiant envers ses élites qu’ils sont prêts à tout pour couvrir Joe Biden . L’issue ne fait aucun doute : Trump réellu triomphalement en 2020 .

        +11

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  • Séraphim // 26.09.2019 à 05h15

    On ne voit pas vraiment le problème. Nancy Pelosi et les démocrates en sont à leur douzième tentative de promotion d’un « impeachment ». Pour saboter le travail de Trump et surtout pour cacher leurs propres turpitudes, dont l’alliance Clinton/Uranium One en premier chef. Cette dernière affaire est la plus ridicule et la plus vouée à l’échec. Elle ne protégera pas Biden Senior dont la nullité s’étale au grand jour d’elle-même. Avec ou sans concussion de Biden Junior payé 50000$/mois pour « administrer » une société dans un pays où il ne comprend rien, Biden senior est cuit, laminé. Ce n’est pas en bondissant sur le cheval du réchauffement climatique qu’il se refera une virginité.
    Enfin affirmer que « la publication de cet échange…va mettre en difficulté Trump et Zelensky auprès de Macron et Merkel » c’est donner bien de l’importance à ces deux ramasseurs de balles que sont Macron et Merkel sur le terrain de jeu de l’Ukraine, de la Russie et du monde!

      +13

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  • K // 26.09.2019 à 05h39

    Evidemment que cette tentative de destitution n’est qu’une opération de com puisque les démocrates sont minoritaires au sénat. Et de toutes façons la procédure de destitution est longue (plus d’un an) donc même si la procédure devait arriver à son terme, Trump pourait quand même gagner les élections !

    Olivier Berruyer fait remarquer qu’il n’y a pas eu de chantage de Trump vis à vis du président ukrainien. Certes, mais Trump encourage tout de même très explicitement l’executif ukrainien à rouvrir l’enquete, ce qui revient à peu près au même compte tenu du rapport de force entre les 2 pays.

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    • roseceslamort // 26.09.2019 à 15h23

      qui doit etre à blamer ? celui qui demander d’enterrer une enquete ou celui qui demande que l’enquete reprenne et la justice suive son cours ? Et venant de gens qui parlent d’obstruction à la justice tous les jours depuis la publication du rapport Mueller, c’est l’hopital qui se moque de la charité…

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  • anatole27 // 26.09.2019 à 06h13

    Mon hypothèse est que cet empeachment est dirigé contre Biden et pas contre Trump,
    les candidats démocrates ont trouvé une bonne façon de se débarrasser de l’ancien VP
    qui sera forcément éclabousser par les enquètes… bien joué .

    On notera que seul Tulsi Gabbard a osé s’opposer à la procédure. Ils avaient trouvé le moyen de l’évincer
    du deuxième débat , on apprend cette semaine qu’elle est qualifiée pour le troisième débat

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    • Catalina // 26.09.2019 à 06h55

      Ce qui montre bien la grande démocratie que sont les USA !!!
      Les multinationales (de l’armement, de la pharmacie, de l’agro-alimentaire OGM, principalement), ne représentent pas du tout le peuple américain, mais ce sont elles qui décident de qui sera président sauf pour Trump qui avait les moyens de les envoyer dans les cordes.
      Un peu comme chez nous où un type est élu avec une minorité de voix mais porté par l’argent des trusts en coulisses.

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    • Je me marre // 26.09.2019 à 07h18

      On avait compris que Tulsi Gabbard n’est pas la candidate des néocons et autres va-t-en-guerre.

      Merci au passage de rappeler que les élections US ne sont pas démocratiques, mais ploutocratiques.

      Je me marre…

        +22

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    • François Marquet // 26.09.2019 à 09h59

      Trump s’en sortira, qu’on le veuille ou non. Il n’est pas illégitime pour lui de demander une enquête sur Biden qui a tout de même utilisé sa fonction officielle au gouvernement US pour supprimer une enquête visant son fils, en menaçant un président étranger, il s’en est même vanté. C’est un crime sérieux.
      D’autre part la procédure d’impeachment est trop longue pour se conclure avant l’élection présidentielle.
      Je ne vois pas comment les démocrates pourraient sauver Biden. Ni comment ils pourraient éviter les enquêtes sur la fondation Clinton ou sur la collusion agences de renseignement/équipe Obama qui suivront après une réélection probable de Trump.
      Et si ces affaires ne sortent pas, c’est qu’il y aura eu négociation!

        +9

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      • amnesix // 26.09.2019 à 12h58

        J’hallucine. «Il n’est pas illégitime pour lui de demander une enquête sur Biden qui a tout de même utilisé sa fonction officielle au gouvernement US pour supprimer une enquête visant son fils, en menaçant un président étranger, il s’en est même vanté. C’est un crime sérieux.»

        Pas illégitime, pour le *président* des états-unis de demander personnellement à un pays étranger d’enquêter sur un de ses concurrents ?

        En effet, pas illégitime : le mot est «illégal».

        Mais qu’est-ce qui se passe ici ? On passe ses désirs pour des réalités, dans le pays de l’ «espace d’autodéfense intellectuelle» ? Passer d’illégal à pas illégitime ?

        Et même si Biden n’était pas un concurrent : est-ce qu’il raisonnable de croire que le président des états-unis n’a que ça à faire ?

        Mais Biden *est* un concurrent. Ce qui fait que cet appel téléphone est illégal. C’est même un crime. C’est l’un des trois crimes qui peuvent déclencher un «impeachment».

        Qu’on le veuille ou non.

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        • tepavac // 26.09.2019 à 17h36

          Vous parlez de choses qui n’ont plus cours.
          notre Constitution tire sa légitimité des principes fondamentaux de la Déclaration et pourtant en nous faisant entrer dans l’actuelle construction européenne l’un des Droits les plus fondamentaux, celui des Citoyens à été balayé du paysage politique.
          Dans ce contexte de guerre informationnelle, vos arguments ont autant de poids que le souffle qui les propulsent…
          Enfin cessez de faire de l’ingérence dans les élections d’un pays qui n’est peut être pas le votre. (C’est une boutade, ce que vous énoncé est correcte mais dans un autre monde…)

            +3

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    • François Marquet // 26.09.2019 à 10h11

      Bernie trop vieux, Biden out, Kamala Harris mise devant ses contradictions par… Tulsi Gabbard, à mesure des défections ou disqualifications côté démocrates les chances de Tulsi augmentent, mais il est vrai qu’elle partait de zéro!

        +5

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  • anatole27 // 26.09.2019 à 06h20

    On remarquera avec un certain plaisir que le monde se rapproche des méthodes journalistiques de OB
    ie : la mise en gras …

    https://www.lemonde.fr/international/article/2019/09/26/l-integralite-du-compte-rendu-de-la-conversation-telephonique-entre-donald-trump-et-le-president-ukrainien_6013061_3210.html

    « Pour mettre en valeur certaines phrases ou paragraphes particulièrement importants, nous leur avons apposé du gras »

    Allez encore un petit effort les gars , le surlignage en jaune c’est ce qui se fait de mieux … 🙂

      +11

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  • Max47 // 26.09.2019 à 07h44

    La première chose qui me frappe, c’est l’incroyable médiocrité de cette conversation. C’est curieux, personne ne semble soulever ce point là. Ainsi donc, deux chefs d’Etat n’auraient rien de plus fin et de plus intelligent à se dire ?
    Et la deuxième chose marquante, c’est le caractère évident de la pression exercée par Trump sur Zelenski au sujet de l’affaire Biden. C’est tellement flagrant qu’il n’y a même pas à argumenter là dessus. Zelenski, qui se comporte comme une carpette face à Trump, ne peut pas ne pas avoir compris très clairement ce qui lui était demandé.

      +6

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    • lon // 26.09.2019 à 10h20

      Non les chefs d’Etat n’ont rien de plus fin et de plus intelligent à se dire , précisément parce qu’ils sont des chefs d’Etat . Les vrais échanges se font à des niveaux subalternes , loin des oreilles médiatiques .

        +6

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  • Jérôme // 26.09.2019 à 08h30

    La pourriture et le dévoiement des institutions et de la vie politique américaine atteignent un niveau phénoménal, même si cela faisait longtemps qu’elles se roulaient dans la fange. Désormais, elles mettent la fange en bouche pour la recracher sur l’adversaire.

    La présidence Obama, largement composée de clintoniens, a fait bien pire précisément lors de la précédente élection présidentielle. Elle a monté la soi-disant affaire russe en externalisant le boulot aux services secrets britanniques (affaire Steele) pour le faire remonter au FBI, à la CIA, et à tous les neocons du parti unique à 2 têtes qui est le parti de l’impérialisme guerrier.

    Ils ont mis sous surveillance Trump et des plus proches conseillers pour les faire tomber dès après l’élection et avant la prise de pouvoir. Et maintenant elle organise des fuites. Bref ils ont fait 100 fois pire que le Watergate.

    Et ils attaquent sur ce qui constitue certes un abus de pouvoir mais concernant des faits avérés de corruption.

      +13

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  • Eric83 // 26.09.2019 à 08h56

    Le Deep State a échoué avec la fable du « Russiagate ».
    Trump a viré Bolton et refuse une guerre avec l’Iran.
    Le Deep State double la mise avec « l’ukrainogate » et lance une tentative de destitution, une tentative de coup d’Etat.
    Trump a déclaré à l’ONU que l’avenir n’appartient pas aux mondialistes mais aux patriotes, le message est cette fois-ci on ne peut plus clair.

    https://www.zerohedge.com/markets/coup-has-begun-empire-strikes-back-everywhere

    Trump a-t-il demandé au gouvernement chinois d’enquêter sur les « affaires » surprenantes du fils Biden en Chine ?
    https://www.zerohedge.com/political/rudy-drops-new-bombs-slams-obama-cabinet-pattern-corruption-claims-china-bought-biden

      +5

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  • RV // 26.09.2019 à 09h25

    Un autre son de cloche.
    https://www.pauljorion.com/blog/2019/09/25/25-9-19-impeachment-live/
    …/… Les esprits chagrins affirmaient hier que la procédure de destitution n’avait aucune chance d’aboutir en raison de la majorité Républicaine au Sénat. Mais dans la soirée d’hier encore, le Sénat, dans un vote unanime, Républicains et Démocrates confondus, a réclamé la communication du rapport du lanceur d’alertes. La procédure de destitution de Richard Nixon n’avait pu aboutir qu’en raison de tels revirements. Nixon choisit de démissionner lorsque l’aboutissement probable de l’impeachment ne faisait plus aucun doute. …/…
    …/… L’article suggère que Pelosi prend ses décisions en fonction de ce qu’elle apprend en provenance des professionnels du renseignement plutôt que de ce que vous et moi pouvons savoir de ce qui se passe sur la scène politique. Le fait qu’elle ait avancé hier soir sa reine au beau milieu de l’échiquier s’expliquerait donc par certaines informations auxquelles elle a eu accès, et que vous et moi, simples mortels, en sommes réduits à supputer… …/…

      +1

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    • RV // 26.09.2019 à 09h25

      …/… Ses motivations sont celles que j’ai mentionnées tout au long : 1° pressurer l’adversaire en fonction du rapport de force est ce que fait l’homme d’affaire avisé – qu’il soit le dirigeant d’une puissance étrangère n’a aucune importance : le principe est d’application générale, 2° « Ce n’est pas moi qui ai commencé ! » : c’est Joe Biden qui le premier s’est mêlé de politique ukrainienne, moi je ne fais que me défendre ! La victime c’est moi. c.q.f.d. : il se croit dans son bon droit et n’a du coup rien à cacher. …/…

        +0

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      • lon // 26.09.2019 à 10h58

        il faudra un jour rendre hommage à un site comme Les Crises qui permet des référencements à des blogs comme celui de P Jorion …allez donc poster un lien vers Les Crises chez Jorion, vous verrez où il aboutit .

          +5

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    • lon // 26.09.2019 à 10h14

      C’est pas la première fois que Jorion évoque les fameuses  » informations venant des professionnels du renseignement  » , il nous en a rabattu les oreilles avec l’épisode Mueller , n’importe quelle hypothèse plus ou moins fumeuse est bonne pour une position anti-Trump jusqu’à l’obsession . Le même qui nie tout soupçon d’existence d’un  » Deep State » , fantasme de complotistes forcément égarés en est réduit à  » supputer  » à longueur de blog .

        +6

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  • François Marquet // 26.09.2019 à 09h34

    Non cela ne va pas « ravir Poutine »
    On ne peut rien négocier avec un président américain réduit à l’impuissance.

      +4

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    • HerrHesser // 27.09.2019 à 08h44

      On ne peut rien négocier avec un Président US, qu’il soit en difficulté ou non.

      L’empire impose, il ne négocie pas.

        +2

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  • Jean D // 26.09.2019 à 09h35

    Même plus besoin d’Assange pour se mettre dedans
    Les révélations fuitent en direct du bureau ovale,
    Et la post-verité en guise de paravant
    Trump qui twwet « même pas mal »
    A toutes les chances d’être le prochain président

    En accord avec cet éminent philosophe breton, il n’y a qu’une chose à attendre des américains, c’est qu’ils meurent : https://www.youtube.com/watch?v=nSQFvT6EPyo

      +4

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  • René Fabri // 26.09.2019 à 11h17

    Des missiles Javelin en plus grand nombre sont réclamés par Zelinski. Il précise que ce serait pour la défense, mais ces missiles portables ont été utilisés dans le passé pour des attaques, notamment en juin 2015 contre la ville de Shirokino. Ils se caractérisent par une forte élévation verticale. Ils peuvent donc être lancés, en ville, depuis les cours des immeubles civils. C’est inquiétant pour le Donbass très urbanisé.

    Par ailleurs, pour infos, les actions contre les deux républiques du Donbass se sont intensifiées récemment, par exemple, hier aux abords de Lougansk, par les « patriotes » d’Oleg Kotenko. Près de Donetsk, Erwan Castel a sauté sur une mine.

      +2

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  • Fritz // 26.09.2019 à 11h58

    Si mes souvenirs sont bons (avril 2014), la guerre du Donbass avait commencé par la visite incognito à Kiev de Brennan, chef de la CIA : mais l’offensive du régime de Kiev avait tourné court. Elle a été relancée une semaine plus tard par la visite à Kiev de Joe Biden en personne, le vice-président états-unien.

    C’est cela qui devrait importer. Mais quand le doigt montre la lune…
    Je suis mille fois d’accord avec @Vercoquin sur la nullité effarante des journaleux français. Est-ce qu’ils le font exprès ? Veulent-ils battre un record mondial de bêtise ? Hélas, je les crois sincères et inconscients.

    [P.S.] Merci aux crises pour ce papier important ; mais en français, on dit URGENT, on ne dit pas BREAKING.
    Et on ne dit pas IMPEACHMENT (j’ai un empêchement ?), mais DESTITUTION.

      +17

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  • Owen // 26.09.2019 à 12h31

    En effet. Le but réel est de pourrir la vie de Trump. D’une part pour l’empêcher de gouverner et laisser l’état profond à ses habitudes militaro-industrielles. D’autre part pour les démocrates (en fait les néoconservateurs) de détruire sa popularité et gagner les prochaines élections présidentielles.

      +4

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