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5.mars.20195.3.2019 // Les Crises

Marcel Gauchet, historien : «Macron a échoué sur tout», par Joëlle Meskens

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Source : Le Soir, Joëlle Meskens, 25-12-2018

 

De notre envoyée permanente

Marcel Gauchet est historien et philosophe français, rédacteur en chef de la revue Le Débat. Pour lui, la crise des gilets jaunes reflète une énorme déception après l’élection d’Emmanuel Macron.

Le gouvernement a cédé aux gilets jaunes. La crise est finie ?

Je crains que les mesures prises ne soient que des pansements. Beaucoup ont parlé d’une colère. Mais c’est surtout une demande à l’égard du pouvoir qui s’est exprimée. Les gilets jaunes ont dit : « Améliorez notre sort. » Mais comment fait-on ? On peut augmenter les salaires, mais au-delà ? Qu’en est-il de la division internationale du travail ? Du déclassement ? De ce point de vue, il n’y a aucune issue. L’incompréhension s’est installée entre des parties entières de la société qui ne parlent plus le même langage. Ce n’est plus une fracture sociale mais une fracture morale.

Vous êtes inquiet ?

Oui, sur la capacité de la France à trouver une réponse politique. Il n’y a plus de consensus possible. Le gouvernement d’Emmanuel Macron est durablement affecté. Mais il n’y a pas d’alternative possible. On est dans l’impasse. Le pays est devenu ingouvernable.

Voilà déjà trente ans que vous étudiez les fractures françaises. Pourquoi est-ce aujourd’hui que cela explose ?

Au départ, il y a une cause : la projection des fractures globales liées à la mondialisation sur le territoire. Des régions entières, frappées par la désindustrialisation, sont sinistrées. Tout cela s’est aggravé depuis trente ans. Macron a été élu à cause de la décomposition du système politique déjà engendrée par ce phénomène profond. Il a donné une expression au phénomène du discrédit des partis politiques. Mais la déception est énorme.

Quelle en est la cause ?

Macron s’est fait élire en promettant d’écouter la société. Mais il a fait exactement le contraire ! Macron a seulement pensé qu’il avait un déficit de crédibilité, alors il a voulu « faire » président. Mais il fallait en même temps continuer une politique plus délibérative, tournée vers l’écoute des mécontentements et des frustrations.

Il a fait des choses…

Ce gouvernement a légiféré à une vitesse folle. Mais à l’arrivée, les gens se sont dit : cela n’a rien à voir avec ce que l’on attendait. Le gouvernement est dans les contradictions permanentes. Les réformes s’entrechoquent, mais aussi se contredisent. C’est une politique incompréhensible. Et les technocrates ne sont pas capables de l’expliquer.

Les Français n’attendent-ils pas trop du président ? Macron lui-même avait dit en campagne qu’il fallait une sorte de roi…

Mais il s’est trompé sur ce que l’on attendait d’un roi. Un roi, ce n’est pas un manager, pas un patron de start-up qui secoue ses employés pour qu’ils travaillent dix-huit heures par jour pour que les Français, par effet d’entraînement, deviennent tous milliardaires ! Dans la tradition française, un roi, c’est un arbitre. Quelqu’un qui est là pour contraindre les gouvernants à écouter les gouvernés. Quand les gens accusent Macron d’être le président des riches, ils lui reprochent surtout de ne pas être l’arbitre entre les riches et les pauvres.

La claque qu’il a reçue peut lui donner la sagesse qui lui a manqué

dans l’exercice du pouvoir ?

Elle pourrait. Elle devrait. Il faut qu’il fasse à l’égard de lui-même la disruption qu’il voulait faire pour les autres. Ce n’est pas exclu, il est jeune, plastique, pas enfermé dans des routines de pouvoir. C’est ça qu’il faudrait : un appel à Macron pour changer.

Est-ce que ce n’est pas pour lui

l’opportunité de faire les réformes

de gauche qu’il avait promises

après un début de mandat à droite ?

Il n’en a pas les moyens ! L’idée qu’en un an et demi, on peut réformer la France et ensuite redistribuer les fruits de la croissance, c’est du roman rose. Les problèmes de ce pays sont si profonds qu’ils ne peuvent pas être résolus si vite. Vous ne réformez pas l’économie, les institutions, l’école, l’hôpital en si peu de temps ! Sa promesse était démesurée. Le vrai problème de fond, c’est le cadre étroit dans lequel il inscrit son action. Sarkozy, Hollande et Macron ont tous mené une politique de l’offre, constituée autour de l’adhésion au cadre européen. Mais le projet de changer l’Europe tout en redonnant à l’économie française son dynamisme et sa compétitivité perdue, c’est une folie. Tant que l’on est dans ce schéma, toutes les politiques françaises sont vouées à l’échec.

Pourquoi ?

Parce que l’euro est surévalué par rapport aux capacités productives. Alors l’appareil productif s’enfonce inexorablement. Un abîme sépare l’économie française de l’économie allemande et même de l’économie du Nord de l’Italie. Le pari économique est intenable. Et l’idée d’une refondation de l’Europe dans un sens qui plairait aux Français est aussi une fiction. Personne n’en veut. Macron a échoué sur tout. Le premier échec date de l’été 2017, avec la négociation sur le travail détaché. Si Macron avait réussi à arracher aux Européens une réforme significative, il aurait marqué un point décisif. Mais il n’a obtenu que des micro-aménagements qui n’entreront en vigueur qu’en 2022.

En laissant filer le déficit,

Macron a perdu ce qu’il lui restait

de crédit en Europe ?

Macron a eu un succès d’estime, mais pas de capacité d’entraînement. Mais paradoxalement sa faiblesse pourra peut-être faire bouger les choses. Le fait que la France fasse peur aux Européens peut être une meilleure arme que sa bonne volonté. Car qu’arriverait-il s’il y avait un risque de Frexit ? Qu’est-ce qu’il resterait de l’Europe ? Si les autres Européens ont soudain très peur de ce qui se passe en France, peut-être que Macron obtiendra des concessions. Les autres Européens n’ont pas plus envie que nous d’un scénario à l’italienne, avec une alliance Mélenchon-Le Pen. Il n’est pas exclu que l’Europe évolue sous la pression d’un danger.

Le danger populiste est réel

en France ?

Il y a une impasse française. Je ne vois pas de gouvernement dans le système politique classique qui puisse assumer. C’est la conclusion un peu triste et désespérée à laquelle j’arrive. Mais les populistes ne peuvent pas gouverner non plus. Les gens ne sont pas fous. Ils votent pour Marine Le Pen mais ils ne croient pas qu’elle puisse gouverner. C’est une force de contestation, pas d’alternative. Comme Mélenchon.

Les gilets jaunes demandent

un renouveau démocratique,

notamment via le référendum

d’initiative citoyenne…

Cette demande est compréhensible. C’est le mouvement d’individualisation de la société qui conduit à une demande démocratique exacerbée. Chacun veut se faire entendre pour son compte. Mais c’est une demande à laquelle il est très difficile de répondre parce que c’est une demande d’écoute individuelle. Il y aurait autant de référendums possibles que de citoyens.

Une démocratie plus directe, ce serait un danger ? Le système suisse est-il forcément mauvais ?

Non. Le système helvétique, le plus ancien, repose sur une tradition particulière. C’est un pays fédéral. Comme beaucoup de choses sont décidées par les cantons, il y a un besoin de cadre national. En France, ce ne serait pas un instrument adapté à la tradition politique. Les perdants n’admettent jamais leur défaite. Regardez ce qui s’est passé avec le référendum de 2005 sur la Constitution européenne. Dans une démocratie, je considère qu’il y a deux Constitutions : la Constitution écrite et la Constitution non écrite, qui repose sur l’intelligence et la sagesse des gouvernants. Ce n’est pas au peuple de dire ce qu’il veut quand il a désigné des gouvernants. C’est aux gouvernants de comprendre les attentes des gouvernés et d’en tenir compte pour les traiter politiquement. Un gouvernement décide, mais il doit organiser la discussion dans la société.

Le grand débat national, à partir de janvier, sera-t-il cette opportunité ?

J’ai des craintes car d’abord c’est une concession. On dit aux gilets jaunes, vous n’êtes pas contents, alors on va vous donner un débat. Mais ça va être le défouloir. Normalement, le gouvernement fait des propositions qui sont discutées au parlement. Mais dans ce parlement, on ne discute de rien.

Il y a quand même un motif d’espoir dans cette crise ?

J’en ai un petit. Macron a réussi parce qu’il a proposé une issue à quelque chose qui était une vraie fatigue de la société française devant ses propres blocages. Tout le monde en avait marre des réformes impossibles. On peut penser que ça va être un réveil sur la nécessité pour les Français d’un diagnostic lucide sur leur situation réelle. Qu’ils voient enfin tout ce qui ne va pas.

Source : Le Soir, Joëlle Meskens, 25-12-2018

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Kokoba // 05.03.2019 à 08h42

La différence, c’est que Poutine est nationaliste.
On peut penser ce qu’on veut de lui mais on ne peut pas nier qu’il aime son pays et qu’il défend les interets de la Russie et du peuple Russe.

Mais en France, etre nationaliste est devenu un gros mot.
Et Macron travaille au contraire à détruire l’etat Français pour y substituer la structure technocratique Européenne.
Il faut être fou pour croire que Macron va défendre les interets de la France.
Macron est un manager, la notion d’etat n’a pas de sens pour lui.

141 réactions et commentaires

  • Patrick // 05.03.2019 à 07h27

    M. Gauchet n’évoque pas l’hypothèse selon laquelle Macron a juste été créé de toute pièce par une oligarchie qui voulait juste plus de pouvoir et de fric. La volonté de Macron n’a jamais été d’écouter le peuple de France ou de travailler pour lui.

    Mais c’est vrai qu’il a échoué dans toutes ses réformes et qu’l risque de prendre une grosse claque aux élections européennes. Si les autres peuples européens mettent aussi une claque à l’Europe , Macron aura définitivement échoué sur tout , il sera inutile à l’oligarchie. Que va-t-il devenir ?

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    • Urko // 05.03.2019 à 08h18

      Poutine aussi était une créature de l’oligarchie russe, autrement plus radicale dans les moyens qu’elle emploie. Une fois élu, il s’est retourné contre elle, quitte à en envoyer certains membres en prison ou en exil. C’est le destin de la majorité des créatures de devenir ingrates envers leur créateur.

        +9

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      • Kokoba // 05.03.2019 à 08h42

        La différence, c’est que Poutine est nationaliste.
        On peut penser ce qu’on veut de lui mais on ne peut pas nier qu’il aime son pays et qu’il défend les interets de la Russie et du peuple Russe.

        Mais en France, etre nationaliste est devenu un gros mot.
        Et Macron travaille au contraire à détruire l’etat Français pour y substituer la structure technocratique Européenne.
        Il faut être fou pour croire que Macron va défendre les interets de la France.
        Macron est un manager, la notion d’etat n’a pas de sens pour lui.

          +153

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        • Glbert Gracile // 06.03.2019 à 18h48

          Poutine vient de « réformer » les retraites des russes, plongeant les vieux dans la misère… il serait peut-être temps d’arrêter de fantasmer… Orban pareil, il vient de « réformer » le marché du travail… Pas de miracles

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        • Dmitry // 07.03.2019 à 09h03

          Poutine loue les terres russes aux chinois pour 70 ans, avec la population russe qui y habite. Selon la loi № 623874-6, concernant « les territoires du développement accéléré ». Quelques liens:

          http://pravo.gov.ru/proxy/ips/?docbody=&firstDoc=1&lastDoc=1&nd=102365301
          http://publication.pravo.gov.ru/Document/View/0001201412290024?index=0&rangeSize=1
          http://sozd.parliament.gov.ru/bill/623874-6

          Personnellement, je préfère avoir des pires ennemis contre un ami « nationaliste » Poutine.

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        • Vltava // 09.03.2019 à 14h43

          Kokoba.Je crains que vous fassiez comme beaucoup d’autres une confusion entre souverainiste et nationaliste.Vladimir Putin est avant tout un patriote et souverainiste.Souvenez-vous ce que déclarait le Général de Gaulle: »Le patriotisme, c’est aimer son pays. Le nationalisme, c’est détester celui des autres. « ..En revanche pour donner un exemple ,de nationalistes purs et durs ce sont le parti Secteur droit,les néonazis unkrainiens au service de Kiev.-

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      • Patrick // 05.03.2019 à 08h56

        La créature des oligarques c’est Medvedev, Poutine est l’homme mis en avant par le FSB.
        Vues toutes les magouilles de l’ere Eltsine, Poutine a des armoires de dossiers sur les oligarques

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        • moshedayan // 05.03.2019 à 10h26

          Patrick et Kokoba vous avez raison tous les deux. J’ignore tous les détails sur Medvedev, je sais seulement qu’il est vu comme un « mou » par beaucoup de Russes mais dont il faut parfois se méfier. Sur Poutine, il y a quand même un élément qu’on ignore : les oligarques russes ne sont pas tous pourris. Certains sont aussi patriotes, dont certains fortement liés au secteur de l’industrie lourde et militaire. Dans les années 1995-2000, voir l’effondrement de leur pays était insupportable : ceux-là ont soutenu Poutine, en s’opposant aussi à d’autres qui eux s’enrichissaient en vendant les richesses nationales à l’Occident. N’oubliez pas non plus tous les parlementaires qui s’étaient vus assiégés et tirés dessus à la « Beli Dom » sous l’ordre de Yeltsine ! Cet épisode sanglant de 1993 laissa des traces : des morts (centaines au moins) et opposition (clandestine). La revanche était à prendre. Le démantèlement administratif de « l’Institut Yeltsine » sera le point final de cette période trouble.

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          • Kilsan Aïtous // 05.03.2019 à 13h25

            Il se peut aussi que Poutine soit une erreur de casting. Ils pensaient qu’il était un médiocre plié à leurs idées, et puis il s’est révélé…

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            • Chris // 05.03.2019 à 21h35

              Ce sont les Occidentaux et plus particulièrement les Américains qui pensaient que Poutine était un médiocre parce qu’il ne roulait pas des mécaniques; or, ils sont dû déchanter.

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    • Serge F. // 05.03.2019 à 09h22

      Je doute que Macron se prenne une claque aux élections européennes (dans un océan d’abstention) car les Français se méfient des partis dits populistes qu’ils considèrent comme extrémistes. Je rejoins par contre Marcel Gauchet quand il dit que le RN est « une force de contestation, pas d’alternative comme Mélenchon ». A une nuance près : le RN séduit pour son programme de rejet de l’immigration et nationaliste. Les solutions simples (pour lutter contre le chômage) sont souvent les plus séduisantes, même quand elles sont irréalistes.

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      • Glbert Gracile // 06.03.2019 à 18h51

        21 millions de français ont voté Macron en 2017 (pas moi)… je pense que les analyses très à la mode et séduisantes sur « la France périphérique », sont simplificatrices et n’expliquent pas la complexité de la situation. Il n’y a pas 21 millions de « geeks bobo hyper connectés travaillant dans la finance internationale et les médias dans le centre de Paris »…

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        • nico // 08.03.2019 à 14h51

          Il s’agit des chiffres au second tour et ce chiffre n’a pas de sens car une grande majorité à voté contre Le Pen, donc « le moins pire » et absolument par adhésion pour Macron ! Donc le vrai chiffre à prendre, si l’on veut vraiment savoir qui a voté Macron par adhésion c’est le chiffre du premier tour soit 8,7 millions ce qui est déjà beaucoup plus compatible avec le nombre de “geeks bobo hyper connectés travaillant dans la finance internationale et les médias dans le centre de Paris”. La carte situation géographique des votes est elles aussi très éloquente avec un votre très majoritaire des centres des grandes villes…

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    • Emmanuel // 05.03.2019 à 10h21

      « c’est vrai qu’il a échoué dans toutes ses réformes… » toutes les réformes annoncées ont pourtant été mises en oeuvre (?)
      « il risque de prendre une grosse claque aux élections européennes » et alors ? expliquez moi en quoi cela empêchera le gouvernement de continuer son petit bonhomme de chemin.

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      • Patrick // 05.03.2019 à 12h34

        Une des tâches assignées à Macron est de fondre complètement la France dans l’UE , en sacrifiant toute forme de souveraineté.
        Si les peuples européens refusent cette forme d’UE , Macron sera définitivement inutile à l’oligarchie qui se demandera certainement si ça vaut le coup de le laisser aller au bout de son mandat.

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        • Catalina // 05.03.2019 à 14h29

          Une autre de ses taches est de tout offrir à ses amis des multinationales, le droit du citoyen avec qui est petit à petit remplacé par le droit du marché à la main invisible ( sick) ! tout privatiser, il y a un moment que les calculs de ce profit sont faits.
          Sécu, école, hôpitaux, etc, etc… et je dirai m^me plus, c’est là son unique « vision »
          L’ue est le faux nez des multinationales, d’ailleurs, personne n’est élu !! mais chosit parmi les meilleurs serviteurs du marché, junker, Barroso, ETC….Ce sont les lobbies qui dictent sa « politique » à l’ue, 3 lobbistes pour un pseudo député européen….

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    • yapluka // 05.03.2019 à 11h58

      tous les « grands dirigeants de ce monde » sont des anciens ou des proches des services secrets : Merkel et la Stasi, parle russe – Poutine et le FSB, parle allemand – Obama et la CIA par son père – Sarkozy et la CIA par son beau père (300 personnes avaient fait le voyage à Washington dès novembre 2007) – Hussein / Moubarack / Assad Hafeez père par les services secrets de l’armée de l’air irakienne/égyptienne/syrienne, tous les 3 étaient des pilotes de chasse – John McCain était lui aussi un ancien pilote de F4 au Vietnam, donc forcément proche des services secrets de l’USAF – donc a contrario ceux qui ne sont pas monté « de l’intérieur » sont montés « de l’extérieur », ce qui est le cas de ce banquier « Macron » aux ordres de ceux qui l’ont financé à commencer par Goldman Sachs rencontrés à Londres par Macron bien avant l’annonce de sa candidature. Nous sommes désormais dans une France « sous influence » clairement états-unienne depuis Sarkozy. Résultat : désindustrialisation et affaires financières et industrielles à répétition avec les anglo-saxons, toujours dans le sens perdant pour la France (sauf pour des « intermédiaires véreux » comme Macron qui ne sait que transvaser l’argent d’une poche dans une autre en ramassant au passage (Alstom etc.). En face, 150 millions de russes qui rêvent de vivre à l’européenne ont la route barrée par les USA, France en tête qui subit leur diktat, alors que Merkel construit son Nordstream II.

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      • Catalina // 05.03.2019 à 14h34

        Détrompez-vous, une majorité de Russes n’ont pas du tout envie de vivre à l’Européenne, enfin pas selon l’exemple de l’ue car ils ont eu l’URSS et pour beaucoup, l’ue est la jumelle de l’ex-URSS sans les avantages. Les jeunes sont dangereusement influencés par les usa et soumis à une manipulation télévisuelle, series et films d’olivoud , et mes amis Russes craignent que cette jeunesse américanisée ne détruisent leurs bases spirituelle et politique. Beaucoup de Russes admirent les Gilets jaunes, pour eux, c’est la souveraineté qui est défendue.

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        • Fredmos // 06.03.2019 à 12h59

          Aucun russe ne critique plus durement son pays qu‘un autre russe! C’est un sport national. Bien entendu gare à vous si vous êtes étranger et osez critiquer! Perso, je trouve cela bien sympathique et très français. Quant à la jeunesse russe, ils sont individualistes et très critiqués par leurs aînés. Mais c’est partout pareil! Le président Poutine veut laisser une marque dans l’histoire de son pays. Ce n’est pas comme nos présidents qui n’ont aucune dimension historique. Le président russe sait que les russes et l’histoire le jugeront sur ses actes. D’où l’importance de l’histoire!!! Or on voit bien comment elle est réécrite en France. Qui parle honnêtement de juin 1940? De l’Algérie? Bouche cousue. Mon voisin etait général des parachutistes en Afghanistan professeur d’histoire et directeur d’une école de cadets. La classe! Pas beaucoup de généraux comme ça chez nous?

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          • Glbert Gracile // 06.03.2019 à 18h58

            « Qui parle honnêtement de juin 1940? De l’Algérie? » … depuis la défaite militaire de juin 1940, la France ne fait plus parti du club des grandes puissances autonomes. On lui a fait des concessions d’honorabilité par stratégie géopolitique. Mais c’est tout. Les français se sont fondus dans le double storrytelling, la fable gaulliste d’une part et le marketing infantilisant de la guerre froide. C’est très gentil tout cela, c’est agréble et sucré, mais ça ne correspond en rien à la réalité. La France est sur une courbe historique descendante depuis au moins 1918, et selon les historiens sa phase « super-puissance » se situe entre Louis XIV et Napoléon. Notre culture est grande, et notre mémoire aussi… mais nous ne sommes plus le peuple de nos ancètres, et le monde a considérablement changé. Nous sommes un peu comme les Turcs rêvant encore de l’Emopire Ottoman et de la prise de Vienne.

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            • tepavac // 07.03.2019 à 03h14

              Bonjour Gilbert !
              « depuis la défaite militaire de juin 1940, la France ne fait plus parti du club des grandes puissances autonomes. »

              Vous évoquez là une stratégie d’alliances déguisées, et dont nous connaissons le résultat, 60.000.000 de personnes passées de vie à trépas. Quand aux survivants, ils ont dû trimer dure pour payer les dettes de cette aventure et la reconstruction de leur niveau de vie.

              D’ailleurs puisque vous en parlez, sachez qu’au sortir de la guerre, le pays avait un endettement de 200% du PIB. En 1969, à la démission du Général de Gaulle, la France avait remboursé toutes ses dettes et gagnait désormais 0,02% de richesse par an.
              Ce qu’il y a de remarquable, c’est que pendant ce temps il ont aussi à financer un systeme de protection sociale, la gratuité des soins, de l’éducation, de nous construire une industrie de pointe et même ils ont eût de quoi se lancer dans le spatiale.

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    • DdQPL // 05.03.2019 à 19h25

      Ne vous inquiétez pas pour lui, on lui paiera sa retraite et il trouvera bien un éditeur pour lui écrire ses mémoires et surtout des gens pour les lire dont sûrement « quelques » GJ. Eh oui, l’eau continue de couler; selon sue vous serez ….

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    • Robert // 06.03.2019 à 07h29

      @ Patrick : Macron sera remplacé et retournera dans la banque. Pas de problème.

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    • NICOLE DE NICOMAQUE // 06.03.2019 à 19h06

      Il faut pour commencer peut-être par ne plus employer le dictionnaire lexical de l’orthodoxie médiacratique. L’Union Européenne est une entité politique & économique à domination idéologique néolibérale, ce n’est pas  » L’ EUROPE « . Le rapt du terme est une manière de bannir du continent européen plusieurs pays, à dessein. Ne participons pas à l’annexion de la totalité du continent européen par la dite  » Union Européenne « . L’Union Européenne = L’Union Européenne, rien de plus, rien de moins. L’Europe, c’est autre chose.

        +6

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      • tepavac // 07.03.2019 à 03h19

        Vous avez raison, l’Union Européenne est seulement un parti politique, ce n’est pas l’Europe, et encore moins représentatif des populations Européennes.
        L’Europe politique se fera, mais sans eux.

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  • phychi // 05.03.2019 à 07h49

    A partir du moment ou ce monsieur a évoqué une alliance LePen – Melanchon, il n’est absolument plus credible !
    Et oser dire que la France Insoumise est juste en contestation, c’est avouer qu’il n’a jamais lu le programme de l’avenir en commun, et donc que ce commentateur politique est au niveau d’Apathie et des autres : zéro crédibilité.

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    • Serge F. // 05.03.2019 à 08h57

      Marcel Gauchet n’a pas bien compris la Révolution française et le rôle de Robespierre. Sa vision est partisane.

      « Le message de l’ouvrage [de Marcel Gauchet] peut donc se résumer en : Français, souvenez-vous que la souveraineté populaire, c’est la Terreur ! »

      https://www.en-attendant-nadeau.fr/2019/01/26/comment-etre-robespierriste-gauchet/

      Cet article est sans intérêt.

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      • bhhell // 05.03.2019 à 11h36

        Il a très bien compris au contraire et c’est pour ça qu’il prépare un contre feu sanitaire teinté de panique. Il fait partie de cette mouvance « anti totalitaire » de la fin des années 70 qui a produit des pointures telles que Finkielkraut et BHL. Des vigiles toujours prêts à débusquer la tyrannie partout sauf dans le capital, un angle mort utile pour développer des théories fumeuses.

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        • Serge F. // 05.03.2019 à 12h54

          « Gauchet est un tocquevillien, il incarne un néoconservatisme à la française. » Christine Fauré, sociologue, auteure de « Les néoconservateurs à la française » (2015)

          https://www.liberation.fr/debats/2016/03/23/l-insaisissable-monsieur-gauchet_1441543

          « On retrouve dans de telles analyses les grands thèmes de la pensée néoconservatrice américaine. Comme le montre Serge Audier, l’analyse de l’individualisme contemporain par Manent et Gauchet, caractérisée par son pessimisme extrême, reprend les conclusions d’une certaine sociologie américaine – celle d’un Daniel Bell ou d’un Christopher Lasch, auteur de La Culture du Narcissisme – qui a nourri la charge anti-libérale des «neocons». Pierre Manent se réfère fréquemment à leur maître à penser, le philosophe Leo Strauss, qui mettait en garde contre le caractère relativiste et donc nihiliste des Lumières et de la modernité. »

          http://www.slate.fr/story/10871/les-neoconservateurs-francais-nont-pas-disparu

          « Gauchet se fait le porte-voix d’un individualisme néolibéral -rejoignant l’économisme triomphant depuis le début du XIXe siècle- pour le parer d’une philosophie… du marché : « La séduction vraie de la perspective du marché et de l’abandon des intérêts des acteurs à leur libre jeu, tient à ce qu’elle apparaît comme le seul moyen d’une prise efficace de la société sur elle-même (…) Le marché, la concurrence et l’ajustement spontané restent les seuls canaux par lesquels introduire une lisibilité de systèmes, débloquer les immobilismes et conduire le changement » (Gauchet cité p. 45). »

          https://revolution-francaise.net/2015/12/22/636-les-neoconservateurs-a-la-francaise

            +14

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    • Pon // 05.03.2019 à 08h59

      Pourquoi une alliance Lepen-Mélenchon n’est « absolument pas crédible » ?

        +7

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      • Pierre C // 05.03.2019 à 09h28

        Parce que c’est un avis personnel d’une personne qui lit des articles sur ce site.

        D’autres pourraient soutenir l’inverse.

        Par certains aspects, les personnes qui soutiennent le RN et la FI sont les mêmes. La principale fracture selon moi, c’est la position envers l’immigration.

        Qui vivra verra 🙂

          +18

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      • Kokoba // 05.03.2019 à 10h05

        Une alliance LePen-Melenchon est assez difficile à imaginer.

        D’abord, il y a l’historique de Mélenchon qui a toujours détesté et combattu le Front National.

        Ensuite, cette alliance ne pourrait se faire que pour un objectif commun important et simple comme « sortir de l’Euro et de l’UE ». Mais je ne vois pas le RN et LFI etre d’accord sur cet objectif.
        Et je ne vois aucun autre objectif commun possible.

        Et une alliance RN/LFI juste pour conquerir le pouvoir semble impensable ne serait-ce que pour le probleme du chef. Il n’y a qu’1 président et je ne vois pas LePen ou Melenchon ceder la place.

          +7

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      • Kiwixar // 05.03.2019 à 10h54

        « Pourquoi une alliance Lepen-Mélenchon n’est “absolument pas crédible” ? »

        Parce que :
        1) Melenchon passe presque plus de temps en invectives contre le FN/RN (qui n’a jamais été au pouvoir) que contre les partis qui se sont succédés au gouvernement en menant la même politique anti-sociale.
        2) le FN/RN risquerait d’arriver au pouvoir, ce qu’ils ne veulent surtout pas

          +23

        Alerter
      • Louis St.O // 05.03.2019 à 16h46

        Je ne comprends pas que des personnes qui suivent ce site qui est d’une Haute qualité ne fasse pas la différence entre Le Pen et Mélenchon (avec un E). Je leur fait remarquer que pas un seul des amendements de la France Insoumise n’a été voter par RN (même pas le RIC) et je vous fait remarquer que le RN a voter pour la suppression de l’ISF. Mais pas que… vous remarquerez que RN vote en UE toujours avec la droite (je crois même contre la suppression de glyphosate). Si vous n’avez jamais lu les programmes de RN et l’avenir en commun (FI) il est encore temps. D’autre part Et pour ceux qui ne savent pas c’est seulement les Médias et les néo-libéraux qui croient qu’à l’Assemblée Nationale les gens sont positionnés dans une salle en forme de cercle et donc que les gens de la gauche radicale (FI) et de l’extrême droite (RN) serait assis à coté l’un de l’autre. Non cet un hémicycle et donc ils sont complètement à l’opposé.

          +21

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        • Garibaldi2 // 06.03.2019 à 03h01

          Vous êtes en plein délire mon cher, J-L Mélenchon a voté CONTRE le TCE (traité de Lisbonne) qui a été soumis à référendum en 2005, et il a refusé de siéger au congrès convoqué par Sarkozy en 2007 pour approuver ce traité directement par la voie parlementaire :

           »Demain sera le triste anniversaire de l’entrée en vigueur du Traité de Lisbonne. C’est l’anniversaire du coup de force de Nicolas Sarkozy soutenu par la majorité du PS, du PRG et des Verts, pour imposer au peuple ce qu’il avait refusé par son vote au référendum Constitutionnel de 2005. » J-L Mélenchon

          http://europe.jean-luc-melenchon.fr/2011/11/30/traite-de-lisbonne-le-2eme-anniversaire-dune-forfaiture-qui-coute-cher/

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      • riton // 08.03.2019 à 10h31

        Pourquoi une alliance Lepen-Mélenchon n’est “absolument pas crédible” ?

        Parce qu’entre l’idéologie ultralibérale de Macron et le fascisme du RN, il n’y a que l’épaisseur d’une feuille à cigarette.

          +1

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    • DUGUESCLIN // 05.03.2019 à 09h14

      Pour ma part je ne me pose plus la question de savoir pour qui voter. Mais je sais « contre lesquels il faut voter » pour enrayer leur système par lequel il conserve le pouvoir.
      Macron a quand même réussi à faire que bon nombre de français ne marchent plus dans le clivage artificiel du « moi ou le chaos ». Les gilets jaunes refusent toute attache aux partis politiques et leurs faux clivages.
      Unis contre la domination des pouvoirs de l’argent, qui ont pris en otage la démocratie, imposent au peuple une vie dont il ne veut pas voilà qui dépasse les faux clivages. Voilà ce qui fait peur aux adeptes de la gouvernance mondiale.

        +32

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      • Louis St.O // 05.03.2019 à 17h00

        Et surtout ne pas faire le jeu de l’abstention, qui arrangerai bien Macron, parce que chez eux personne ne va s’abstenir et si nous ne votons pas contre il va faire un carton.
        On pourra toujours dire que l’abstention .. ;na na na, mais les faits seront là.
        Macron aura gagné il ne nous restera plus qu’a fermer notre G…

          +20

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        • tepavac // 05.03.2019 à 18h18

          Vous avez raison, cela finira comme a la fin de cette vidéo, avec l’humour en moins.

          https://www.youtube.com/watch?v=SyB8VPufB-s

            +2

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        • Jean-Paul B. // 06.03.2019 à 13h55

          Tout à fait d’accord pour voter aux européennes bien que le parlement européen n’ait aucun pouvoir. Je vais utiliser cette élections inutiles comme un sondage sur Macron.
          C’est pourquoi j’incite autour de moi à voter pour la liste qui aura le plus de chance d’empêcher Macron d’arriver en tête.
          Je précise que je ne regarderai ni le programme,ni la qualité des candidats de cette liste,ni leur passé,ni leurs votes à Paris ou à Strasbourg mais UNIQUEMENT ses chances d’arriver devant Macron en Mai prochain.
          Je dis donc clairement que je ne m’interdirais surtout pas de choisir pour la première fois le bulletin RN (même si ce parti est à des années lumières de mes idées!),si j’ai le sentiment que seule cette liste est en capacité d’empêcher Macron d’arriver en tête aux élections européennes!!!
          C’est l’objectif à atteindre en mai pour rabaisser le caquet de ce petit arrogant et de ses clones de LREM.

            +7

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    • Sandrine // 05.03.2019 à 10h34

      Comme le RN donc, finalement…

      Sauf que Melanchon n’est pas pour le neo-liberalisme débridé. Je n’en dirais pas autant du RN.

        +7

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  • Binou // 05.03.2019 à 07h53

    « Dans une démocratie, je considère qu’il y a deux Constitutions : la Constitution écrite et la Constitution non écrite, qui repose sur l’intelligence et la sagesse des gouvernants. Ce n’est pas au peuple de dire ce qu’il veut quand il a désigné des gouvernants. »
    Et quand la constitution écrite est rédigée par les gouvernants, où sont les gouvernés au final?
    Et quand les gouvernants n’ont ni sagesse ni intelligence, on fait comment ?
    La constitution doit être un texte craint par les pouvoirs. Qui les encadre et leur donne leurs limites. Et elle ne doit surtout pas être modifiée par ces mêmes pouvoirs, sinon ça n’a plus de sens…
    Ce n’est pas du tout la situation actuelle en France.
    Mon avis est que le peuple est plus sage dans son ensemble que quelques gouvernants arrives où ils sont par des moyens douteux.

      +61

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    • Patrick // 05.03.2019 à 08h08

      La constitution a été faite sur mesure pour un gars comme de Gaulle. Et même si ce n’était pas ma tasse de thé , c’ était quelqu’un de profondément honnête et qui voulait vraiment travailler pour son pays.
      Quand il a été mis en minorité ( 49% quand même !! certains en rêvent ) il a choisi de partir, c’était la partie non écrite de la constitution.
      Alors forcément quand on se retrouve avec Sarkosy, Hollande ,Macron et toute la bande , la constitution ne fonctionne plus.

        +58

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      • Binou // 05.03.2019 à 08h17

        C’est vrai. Et la constitution a été validée par le peuple, tout ça tout ça. Ok.
        Mais les temps où celle ci a été instaurée étaient après guerre. Il fallait reconstruire un pays, et le temps n’était pas à la rédaction d’une constitution digne de ce nom. Du coup on a une constitution correspondant à l’homme du moment, imparfait mais qui avait prouvé sa valeur.
        Ce que je veux dire, c’est que le texte qui nous sert de constitution n’est pas une copie stitution car elle ne permet pas au peuple gouverné d’établir un contre pouvoir face à nos gouvernants.

          +7

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        • yann // 05.03.2019 à 10h26

          La 5eme république c’est 1958, le pays était déjà reconstruit. Elle est arrivée avec l’échec du pouvoir de la 4eme qui a montré son incapacité à gérer la crise algérienne. C’est en ce sens d’ailleurs que la situation actuelle est un peu similaire. Le pays est bloqué pour des raisons différentes de l’époque.

          Avec la 4eme république le pouvoir était moins centralisé autour d’un homme, mais le pays était souvent ingouvernable car comme en Italie aucun partie ne pouvait vraiment gouverner sans une large majorité. S’en suivait une succession inlassable de dirigeants trop rapide pour changer quoique ce soit.

          Avec la 5eme nous avons un pouvoir beaucoup plus stable, la preuve Macron dirige le pays avec pourtant un score ridiculement bas au premier tour des présidentielles. Le hic c’est qu’il n’est pas du tout à la hauteur de sa tache, pas plus que tous ceux qui l’ont précédé depuis Pompidou. Le problème de la 5eme c’est qu’elle favorise les pires hommes qui puisse y avoir pour diriger un pays. Le système électoral française sélectionne des gens qui sont très forts pour accéder au pouvoir, mais beaucoup moins pour l’exercer. Ce système favorise même la corruption, le revoie d’ascenseur et le clientélisme. La crise de la France c’est avant tout une crise de sélection des élites, ce ne sont pas les meilleurs qui accèdent au pouvoir c’est même l’inverse. Le général De Gaulle voulait mettre fin au régime des partis, il l’a considérablement aggravé à long terme. Comme quoi même le meilleur des hommes peut se tromper.

            +17

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          • Binou // 05.03.2019 à 12h57

            Je vous remercie pour cette correction. Je m’excuse pour le mélange des genres entre les deux constitutions.
            Mais l’autre problème commun entre la 4 et 5, et je reste sur ma conclusion, est qu’une constitution devrait nous (citoyens) protéger des pouvoirs qu’elle instaure. Et les gouvernants ne devriez pas être en mesure de la modifier unilatéralement, comme tout bon contrat.

            En se remettant à des élites sans contrôle le risque de ce que vous exposez est inévitable.

              +4

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            • cedivan // 05.03.2019 à 16h12

              Pour la cinquième, la protection, c’est censé être le bi camérisme. D’où la volonté de Macron de supprimer le Sénat….

                +2

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            • tepavac // 05.03.2019 à 18h50

              Votre discours est inaudible à bien des esprits Binou, vous parlez du schéma de l’organisation sociale Française, en évoquant les articulations entre les trois pouvoirs, celui de la population dans son ensemble et du contrat social qui uni cette composition, composition sommes toute pas très difficile à comprendre.
              Et pourtant, comme à chaque fois sur ce sujet, les réponses ne correspondent pas au problème évoqué et bien réel, celui de la séparation des pouvoirs, celui des fonctions attribuées aux représentants élus et surtout les différences fondamentales entre la Déclaration et la Constitution.

              Les réponses passent par des points de vues, certes informatifs, mais pas du tout en réponse à ce que vous évoquez avec simplicité et clarté.

              Je ne sais pas pourquoi les « autres » ne voient pas ce système d’organisation sociale dans son ensemble, c’est quelques chose de troublant pour moi autan que pour vous apparemment.

              Mais nous pouvons peut-être nous mêmes développer le sujet soit ici même, soit en collaboration d’un billet sur le site et de le partager avec les les lecteurs/commentateurs, afin de le rendre plus évident. enfin si cela est permit.
              Cordialement

                +3

              Alerter
          • LBSSO // 05.03.2019 à 20h10

            @yann
            De Gaulle était pour un Etat fort, Etat qu’il avait tendance à résumer à l’exécutif. Aussi, l’opposition a souvent vu en lui un dictateur.Pour ne pas l’être, il fallait les partis politiques, malgré tout. En 58 , De Gaulle forme un gouvernement avec leur aide (Pinay, Mollet,..). Stratégie gagnant/gagnant: le général n’apparaît pas comme un dictateur et les partis restent proactifs.L’honneur des uns et des autres est sauf.

            La Ve république est née de cette ambiguïté,

              +4

            Alerter
        • Catalina // 05.03.2019 à 15h01

          Macron nous jette sans cesse à la figure ainsi que ses affidés la Constitution acceptée par réferendum, le souci c’est qu’elle a été amendée plusieurs fois sans la plupart du temps demander l’avis du peuple. 24 fois en fait, (Norme suprême du système juridique français, elle a été modifiée à vingt-quatre reprises depuis sa publication par le pouvoir constituant, soit par le Parlement réuni en Congrès, soit directement par le peuple à travers l’expression du référendum.  » https://www.legifrance.gouv.fr/Droit-francais/Constitution

          il y a un article qui montre bien la complicité du gouvernement avec Macron car il a la possibilité de le destituer, il me semble que l’affaire benalla entre bien dans ce cadre.
          https://www.conseil-constitutionnel.fr/les-revisions-constitutionnelles/revisions-constitutionnelles-de-fevrier-2007
           » Art. 68. – Le Président de la République ne peut être destitué qu’en cas de manquement à ses devoirs manifestement incompatible avec l’exercice de son mandat. La destitution est prononcée par le Parlement constitué en Haute Cour.
          « La proposition de réunion de la Haute Cour adoptée par une des assemblées du Parlement est aussitôt transmise à l’autre qui se prononce dans les quinze jours.
          « La Haute Cour est présidée par le président de l’Assemblée nationale. Elle statue dans un délai d’un mois, à bulletins secrets, sur la destitution. …. »

            +7

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          • tepavac // 05.03.2019 à 19h11

            Catalina, la Constitution peut être réaménagée autan de fois que nécessaire par les deux assemblées, dès l’instant que les législateurs respectent le cadre de « La Déclaration », qui elle ne peut être changée que par le peuple.

            Or, comme vous le soulignez, il est patent que le cadre n’est plus respecté depuis au moins le traité de Lisbonne, qui d’office nous enleva la souveraineté politique, économique et militaire, pour les confier à des tiers non élus et non représentatifs des intérêts de la population.

            Ni nos représentants élus, ni mous même, ne contrôlons plus la situation. Les discours politiques montrent bien le capharnaüm et le désaroie qui règne actuellement en maître.

              +6

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    • Genuflex // 05.03.2019 à 08h15

      Oui, j’ai bondi aussi en lisant ce passage.
      Finalement, ce n’est pas faux, dans la réalité de la « démocratie représentative ». Et il me semble vraisemblable que cela reflète la vision des choses des électeurs de Macron.

        +6

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    • Fritz // 05.03.2019 à 08h15

      « Ce n’est pas au peuple de dire ce qu’il veut quand il a désigné des gouvernants » : M. Gauchet, vous êtes un anti-démocrate, point final.

        +65

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      • Chris // 05.03.2019 à 09h12

        Perso, j’ai tiqué sur son appréciation de la démocratie directe suisse : un point de vue purement jacobin qui altère profondément la manière de gouverner un état qui se prétend « moderne », c-à-d. du XXI siècle.
        La prédominance et l’autosatisfaction des « élites » parisiennes dans tous les domaines est non seulement contre-productif mais écoeurant : on ne connait pas ça en Suisse ni en Allemagne.
        Le gouvernement de la France a figure de têtard.
        Avec pareille vision, pas étonnant que des territoires entiers se soient désindustrialisés à toute vitesse, malgré l’instauration des régions qui normalement auraient dû jouer le rôle d’un Land allemand ou Canton suisse, mais qui n’ont été qu’une couche administrative supplémentaire improductive dans leur fonctionnement car pas responsable comme un vrai gouvernement, exclus la politique étrangère, chasse gardée d’un système fédéral.
        Tant que la France ne décentralise pas vraiment, elle n’a aucune chance d’évoluer pour se relever économiquement : elle va à la casse n’ayant plus de colonies pour la soutenir.

          +13

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        • Chris // 05.03.2019 à 09h17

          Je pense que De Gaulle avait compris cette nécessité; il avait même ajouté la « participation » dans les entreprises (qui n’est rien d’autre que l’introduction du système rhénan qui contribua à relever l’économie allemande !), pour créer par tous les moyens un maillage économique solide.
          Pour l’avoir vécu, je peux vous assurer que les élus d’un canton ne permettraient jamais que la Berne fédérale brade une industrie implantée sur leur territoire (je pense à Alstom et autres), qui plus est, stratégique ! Ce serait un casus belli impensable.
          Macron pense que se cacher dans jupes de l’UE/OTAN va le sauver lui et sa caste oligarchique et petite bourgeoise de parvenus. C’est certainement vrai pour eux, mais la France partira en lambeaux… comme la Grèce, en moins tonitruant !

            +26

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        • Quintus // 05.03.2019 à 10h54

          Sans vouloir devenir un État fédéral, la France peut, à l’instar de l’Italie ou de l’Espagne qui sont des États unitaires (et non fédéraux comme l’Allemagne ou la Suisse), une bien plus grande autonomie fiscale à ses régions et ses collectivités territoriales. C’est indispensable pour mener à bien la transition vers une économie plus sobre.

          De plus, le pays est doté d’un excellent réseau pour transporter un grand nombre de personnes entre la plupart de ses métropoles : on critique souvent le TGV mais c’est un outil extraordinaire pour déconcentrer de nombreuses institutions nationales, et par là même mieux séparer les pouvoirs et éviter la constitution d’une oligarchie trop puissante.

          Cette déconcentration et l’instauration de davantage de subsidiarité dans la loi et la perception des impôts est le seul moyen de restaurer de la cohésion dans un pays en pleine dislocation morale, et qui pourrait bientôt se disloquer tout court.

            +3

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      • Pierre C // 05.03.2019 à 09h35

        Complètement d’accord avec vous.

        Cependant, il a donné un argument (à peu près le seul intéressant du texte) qui pourrait aller dans le sens d’une représentation plutôt qu’une démocratie directe : « C’est le mouvement d’individualisation de la société qui conduit à une demande démocratique exacerbée. Chacun veut se faire entendre pour son compte. Mais c’est une demande à laquelle il est très difficile de répondre parce que c’est une demande d’écoute individuelle. Il y aurait autant de référendums possibles que de citoyens.

        Cela m’amène à une réflexion sur l’échelle : démocratie directe excellente en petit groupe, mais incapable pour 60 millions de personnes. La représentation se transforme naturellement en aristocratie/ploutocratie/oligarchie. Le système de fédération ou d’union pourrait il permettre une démocratie à grande échelle ? (Vraie question)

          +1

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        • Mathieu // 05.03.2019 à 09h47

          Sur l’individualisation de la société, le documentaire « the century of the self » d’Adam Curtis: https://youtu.be/8Tt9hRY7Uk8

          Celui ci retrace comment se phénomène a été distillé, plus ou moins subtilement, dans les esprits au cours du 20ème siècle.

            +5

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        • Binou // 05.03.2019 à 17h22

          Je cherche sincèrement pourquoi une démocratie « semi-directe » (on ne voterait pas toutes les lois, mais on peut intervenir sur les éléments importants, signature de traités, modification de constitution, annulation d’une loi semblant inappropriée…) n’est pas possible à 60 millions.
          Il y a un système à réfléchir, mettre en place et optimiser bien sûr. On pourrait être consulté tous les 3 ou 4 mois, sur 3 ou 4 sujets différents.
          Qu’est ce qui empêcherait cela?
          Pourquoi les citoyens pouvant juger et voter un programme complet pour 5 ans ne seraient pas aptent à se positionner sur une loi unique?…

            +5

          Alerter
        • Recits d’Yves // 06.03.2019 à 14h02

          J’ai eu le même réflexe que vous sur cet aspect puis j’ai réfléchit. Le RIC n’est pas fait remplacer la représentation nationale mais pour la compléter en créant un garde fou contre la tentation plus ou moins volontaire de désengager ( après qu’ils aient été déconnectés d’elle et ce qui est en train de se produire) les citoyens de la République d’abord puis enfin de la Nation pour entrer dans le fédéralisme européen gouverné par une armée de tyran « progressistes » dont le but sera de construire un monde néo-féodale qui se partagerait les pouvoirs (et ses recettes). Après l’Histoire, comme le disait le regretté Philippe Murray, sera réécrite pour légitimer à l’infini toutes les décisions anti-sociales à venir.

            +1

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  • Kesse // 05.03.2019 à 08h01

    M Gauchet dit : « Les gens ne sont pas fous. Ils votent pour Marine Le Pen mais ils ne croient pas qu’elle puisse gouverner. C’est une force de contestation, pas d’alternative. Comme Mélenchon. » Sans plus d’explications.

    La disqualification des deux principaux opposants n’est pas sérieuse. Elle est même preuve de légèreté et de cynisme.

    Le mec fait le constat simple que les partis traditionnels sont disqualifiés et que Macron a fait que des conneries … Et sa solution (la seule qui existe, bien sûr), c’est que Macron change !?!?!? Il se foutrait pas un peu de la gueule du monde par hasard ? Il cherche une place d’éditorialiste ou quoi ?

      +63

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    • Pierre C // 05.03.2019 à 09h37

      « Bonjour, je vote Le Pen et je pense que son parti peut gouverner la France. »
      « Bonjour, je vote Mélenchon et je pense que son parti peut gouverner la France. »

      2 personnes suffisent à disqualifier ce mec, qui se permet de parler pour les gens sans préciser un petit mais indispensable « à mon avis,… ». Je déteste les gens qui parlent en mon nom sans me demander quoi dire.

        +11

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  • Ou pas // 05.03.2019 à 08h02

    Macron a échoué sur tout. Ok.
    Macron capable de changer ? Lol.

    Une constitution non écrite qui repose sur « l’intelligence et la sagesse des gouvernants » ? Lol.

    Est-ce plus naïf de penser que les citoyens capables de voter pour une élection le sont aussi pour des RIC ou de continuer à croire à l’homme providentiel ?
    Macron n’a-t-il pas été vendu avec cet emballage et en même temps, ou le temps d’après pour certains, démontré le grotesque de cette vente ?
    « Voir ce qui ne va pas » n’est-ce pas aussi, ou d’abord, voir l’imposture de cette Constitution non écrite ?

      +26

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    • Catalina // 05.03.2019 à 15h14

      C’est fou ça, ils paient des millions pour se faire élire par des gens assez intelligents pour les choisir mais quand ces mêmes gens assez intelligents pour les choisir ne sont pas d’accord, ces gens assez intelligents deviennent par un coup de baguette médiatique des abrutis qui ne comprennent rien !
      EUH ??????

        +9

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  • Milsabord // 05.03.2019 à 08h08

    Complètement à côté de la plaque.
    Aujourd’hui il y a deux catégories de citoyens : les réveillés et les encore endormis. Entre les deux : l’imposture pseudo-démocratique. Pour les premiers, derrière Macron il y a Rothschild point barre. M Gauchet parle en assistant du marchand de sable.

      +44

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    • Caliban // 05.03.2019 à 11h02

      Yep, M. Gauchet
      • fait le constat d’une impasse
      • mais affirme en même temps qu’il n’y a pas d’alternative politique ou économique
      • et que c’est finalement (voir sa conclusion) aux citoyens de faire un effort de compréhension

      C’est à la fois décevant qu’une personne payée pour penser arrive à ce genre de réflexions. Et même inquiétant car cette indigence intellectuelle est typique d’un extrême-centre qui :
      • tout en se parant des atours de la modération
      • nous précipite tout droit dans le mur (pas 1 mot sur le défi du dérèglement climatique !)

      Est-ce si compliqué de constater que tout simplement nos représentants sont incompétents à servir le Bien commun ?

        +17

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  • calal // 05.03.2019 à 08h08

    Les autres Européens n’ont pas plus envie que nous d’un scénario à l’italienne, avec une alliance Mélenchon-Le Pen. Il n’est pas exclu que l’Europe évolue sous la pression d’un danger.

    ben oui,il faut montrer qu’on a « des dents » sinon on obtient rien…le respect ca s’impose quand il y a concurrence pour les ressources.Il n’y a qu’un danger pour les europeistes, c’est le nombre de voix fait par lfi ou le rn et la menace d’une prise de pouvoir si bruxelles exagere les contraintes sur la france.

      +5

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  • François Lacoste // 05.03.2019 à 08h09

     » Ce n’est pas au peuple de dire ce qu’il veut quand il a désigné des gouvernants.  »
     » Dans la tradition française, un roi, c’est un arbitre. » (Voir Louis XVI!!!)
    Ce peuple puérile par nature en appelant à son « Roy » paternel et forcément bon à son l’égard.
    (Ne voir aucun mépris dans ces affirmations.)

    « …avec une alliance Mélenchon-Le Pen. » (il lit trop le Monde!)

    C’est ainsi que cette personne nous explique que tous dois changer pour que rien ne change.
    On est heureux pour lui de constater qu’il prend conscience de la désindustrialisation, et probablement du poids du chômage aussi, sur le moral du peuple. Encore un peu de temps et il découvrira les conséquences de la robotisation des processus de production matériels et intellectuels sur le niveau de l’emploi.
    Le temps fera certainement de ce philosophe un remarquable analyste des désordres sociaux provoqué par les bouleversements climatiques et les pénuries énergétiques.

    Concluons comme lui que si E. Macron n’était pas E. Macron le pays serait gouverné d’une autre manière.

      +21

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  • batby // 05.03.2019 à 08h09

    Il parait que cela fait 30 ans qu’il étudie la société française et à lire le résultat de sa pensée il a perdu son temps car à part enfoncer des portes ouvertes il n’y a pas grand chose dans cet entretien et aller jusqu’à évoquer une alliance Le Pen Mélenchon montre la pauvreté de l’analyse.
    Décidément ce Marcel Gauchet est historien et philosophe français, rédacteur en chef de la revue Le Débat ? ah bon à mes yeux c’est avant tout un usurpateur car ni historien ni philosophe ou alors du niveau d’un BHL.

      +47

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    • Roger // 05.03.2019 à 15h53

      Je confirme, j’ai fait, la même année que lui, un certificat de sociologie à l’université de Caen. Si Cl.Lefort, responsable de cet enseignement semblait l’apprécier, moi je n’ai jamais rien compris à ses exposés d’étudiant…je n’avais sans doute pas le niveau!
      Mais il me semble qu’il a surtout fait une « carrière » d’intellectuel opportuniste, plus que de la véritable création.
      Ça n’engage que moi!

        +4

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  • Denis Monod-Broca // 05.03.2019 à 08h16

    Marcel Gauchet a raison, nous nageons en pleine incohérence. Et ce n’est pas fini.
    Dans son papier sur la « Renaissance européenne », à paraître aujourd’hui, déjà disponible hier sur le point.fr, Emmanuel Macron souhaite la création d’une « agence européenne de protection des démocraties » !?!… On se pince, on se demande si on a bien lu, on relit, on se re-pince, si ! c’est bien ce qui est écrit, en toutes lettres : agence européenne de protection des démocraties. Si on comprend bien, l’idée est qu’une officine a-démocratique puisse juger, et donc éventuellement condamner, les décisions prises démocratiquement par les peuples de l’union. Si l’on voulait crier à la face du monde que les peuples d’Europe ne devraient plus avoir voix au chapitre, que la démocratie ne devrait plus avoir droit de cité en Europe, on ne s’y prendrait pas autrement. Juncker l’avait dit déjà « il ne saurait y avoir de choix démocratique face aux traités européens ». Macron le confirme, de façon à la fois plus radicale et plus hypocrite : il se drape dans sa défense pour mieux réduire la démocratie à néant. Au nom de l’Europe bien sûr : haro sur les peuples, ces pelés, ces galeux, d’où nous vient tout le mal.
    L’URSS avait inventé les « démocraties populaires » qui n’avaient de démocratie que le nom, l’UE va-t-elle inventer les « démocraties a-populaires », protégées des peuples et qui n’auront, elles aussi, de démocratie que le nom ?

      +44

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    • Jp // 05.03.2019 à 08h52

      Cela fait belle lurette que les peuples n’ont plus leur mot à dire. On l’a vu avec le référundum de 2005.
      « Le peuple vote contre le gouvernement. Il faut dissoudre le peuple. » Brecht

        +16

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      • Denis Monod-Broca // 05.03.2019 à 09h34

        Certes, certes… Cette obstination à nier la démocratie tout en se réclamant d’elle reste tout de même étrange…

          +4

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        • tepavac // 05.03.2019 à 19h50

          Ce qui est étrange c’est d’accepter une explication farfelue qui veut justifier un acte répréhensible ou immorale.

          Mais je peux vous assurer, que dans les cités, les jeunes comprennent très bien le langage de notre monde, ils savent reconnaitre les « principes de la mise à l’amende » , vulgairement appelé racket, extorsion de fond, assujettissement et que l’on camoufle derrière un discours fleuri de grands mots humanistes et bienveillants.

          Les Gilets jaunes aussi l’on compris et ils agissent.

          80% de la population l’ont aussi compris, mais ils ont des obligations plus pressantes, vie de couple, enfants à élever, travail, et eux attendent une réponse à tous leur problèmes, ils n’ont simplement pas le temps pour se pencher totalement sur de tels sujets sociétaux.

            +4

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        • micon // 06.03.2019 à 21h37

          tactique politiquarde(pouah!) : ça permet d’occuper le temps de cerveau disponible des crétins(du genre des non-millionnaires qui ont votés Micron à la dernière votation), ils ne faudrait pas que les moutons se reéveillent et se mettent à bouger, ça compliquerait la tonte!

            +0

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  • Guadet // 05.03.2019 à 08h19

    « il n’y a pas d’alternative possible »
    Je ne vois pas la différence avec le discours dominant.

      +19

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  • Alfred // 05.03.2019 à 08h22

    Quel est l’intérêt de faire raisonner encore la parole d’un Mr Gauchet dont l’absence de crédibilité s’est construite pièce par pièce et couche par couche (à l’image de celle d’un BHL) jusqu’à devenir inébranlable. Comme un Juppé cet homme est discrédité par toute son œuvre. Rien que dans ce texte on pourrait allonger les oublis, les amalgames les contrevérités et les vœux pieux comme des perles.
    Le seul intérêt de ce texte est de le voir énoncer que l’Euro est surévalué pour la France. Yo Marcel. C’est drôlement bien vu dis donc. Quel finesse.
    Pour le reste écouter Gauchet c’est écouter une variante de Macron. Du sirop néfaste.

      +48

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    • Fritz // 05.03.2019 à 08h31

      Raisonner ? Papy Marcel résonne comme une cloche.
      Allez, qui va lui dire : « bois ta tisane et va faire dodo » ?

        +12

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    • Caliban // 05.03.2019 à 11h23

      @Fritz

      Il eut été une façon moins méprisante de se moquer des propos de M. Gauchet. Car personne n’est à l’abri de devenir un vieux cochon de bourgeois (https://www.youtube.com/watch?v=dCHi5apc1lQ) 😉

      Sans faire de la psychologie de bazar, la peur de la mort qui approche doit naturellement inciter les personnes d’un certain âge au conservatisme et à la nostalgie d’un âge d’or révolu.

        +1

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  • D’Aubrac // 05.03.2019 à 08h30

     » Et l’idée d’une refondation de l’Europe…est aussi une fiction. Personne n’en veut « … dit fort justement M. Gaucher.

    Ce qui n’empêche pas Macron de continuer de prêcher, de haranguer, de bla-blater sur cette refondation. Hier encore, avec beaucoup de suffisance, à l’adresse des italiens !

    Sans le savoir sans doute, il est imprégné de l’idéologie des Shadoks :  » Il vaut mieux pomper d’arrache-pied -même s’il ne se passe rien- que de risquer qu’il se passe quelque chose de pire en ne pompant pas ».

      +12

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  • Olivier // 05.03.2019 à 08h31

    Le sieur Gauchet en entretien avec le minarque pestilentiel sur le site officiel de LREM. Toujours intéressant de savoir d’où parle une personne pour soupeser la valeur de son propos…
    https://en-marche.fr/articles/medias/marcel-gauchet-entretien

      +15

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  • Bérengère // 05.03.2019 à 08h39

     »Ce n’est pas au peuple de dire ce qu’il veut quand il a désigné des gouvernants. C’est aux gouvernants de comprendre les attentes des gouvernés et d’en tenir compte pour les traiter politiquement. »
    Je suis totalement d’accord et c’est la grosse erreur de Macron qui a laissé pourrir la situation depuis fin novembre. Il ne fallait pas attendre les  »revendications » des premiers gilets jaunes ! Ce n’est pas au peuple de dire ce qu’il faut faire. Devant la manifestation du ras-le-bol, le gouvernement aurait dû écouter et proposer. Depuis quand le patient dicte-t-il l’ordonnance au médecin ?
    C’est son rôle, c’est pour cela que Macron a été élu. Par défaut, certes, mais aussi parce qu’il était considéré comme le moins pire et donc paradoxalement le plus apte à gérer le pays…

      +3

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    • azuki // 05.03.2019 à 09h29

      C’est surtout qu’un mandat n’est pas une durée, on n’élit pas un Président pour être un dictateur en herbe durant 5 ans, il a un mandat, le même type que celui d’un agent immobilier par exemple. Malheureusement si l’agent immobilier veut vendre votre maison moitié prix sans même vous reverser le prix de la vente, ou la détruire en y faisant une rave-party pour ses amis vous avez des recours, et s’il ne donne manifestement pas satisfaction vous pouvez le virer a tout moment, le Président non, il peut même impunément et sans risque de poursuite devant les tribunaux donner l’ordre de blesser gravement des citoyens pour leur faire peur, ce qui est une forme de terrorisme, et c’est un des élément essentiel de cette tromperie qui nous a fait croire si longtemps qu’on vivait en démocratie.

        +33

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    • tepavac // 05.03.2019 à 20h45

      Votre point de vue est admissible Bérengère, mais à la seule condition que chacune des parties respectes « ses » obligations contractuelles, ce qui n’est manifestement plus le cas de nos représentants depuis un certain temps.
      Lorsqu’une partie rompt unilatéralement un contrat et sans crier gare, c’est à dire de façon sournoise sans prévenir l’autre partie, alors le contrat perd de sa valeur et nul n’est plus soumit à ses obligations.

      Si nous étions dans un vrai état de Droit, ces personnes seraient traduites en justice pour escroquerie en bande organisée, mais nous ne le sommes pas, alors ils agissent en toutes impunité, en toute insouciance et avec en prime quelques insultes envers ceux qui leur ont fait confiance en leur confiant leur destin.

      Ce qui est étrange dans vos propos, c’est que vous émettiez l’opinion issue du règne animal, loi du plus apte, alors que nous sommes sensés agir selon les hauts critères de la civilisation que sont le cadre Républicain et les principes de la Démocratie.

      Il faut se décider, ne pas rester au milieu du gué, vous devez choisir sur quels principes vous voulez vivre, selon l’esprit des lois ou selon l’ordre que l’existence nous impose!

      Comprenez bien, c’est deux modes d’organisation sociale sont d’une architecture et d’un principe de fonctionnement, qui les rend naturellement antagonistes entre elles.

      Dans le premier cas, nous nous adaptons à notre environnement par sujétion, dans le second, nous adaptons l’environnement à nos convictions.

        +3

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    • micon // 06.03.2019 à 21h42

      « C’est son rôle, c’est pour cela que Macron a été élu. » on sait pourquoi il a été élu quand on sait comment: une campagne de propagande inouie, pas un jour sans qu’un (parfois plusieurs) journal du gouvernement,ceux qui sont entretenus par les aides à la presse et la publicité des amis, ne sorte un article élogieux ou favorable à Mr Micron. Tout ça pour arriver à une élection pire que minable en % du nombre d’électeurs…Micron, le candidat des puissances d’argent.
      On sait qui l’a élu ou fait élire, on sait donc pourquoi il a été élu: faire éborgner les contestataires, le bradage du pays ne saurait être contesté!

        +0

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  • Bèbert le Fou // 05.03.2019 à 08h44

    Il ne faut pas négliger la masse de ceux qui se satisfont de la situation telle qu’elle est. L’immense majorité des cadres et plus généralement de ceux à qui la mondialisation réussit vote pour le système libéral, ie Macron en ce moment (hier Sarkozy et Hollande).
    Ça ne fait pas une majorité mais on s’en approche. Car bon sang de bonsoir, il faut bien expliquer pourquoi des gugus comme Macron arrivent au pouvoir ! Même si l’on fait des calculs d’apothicaire pour expliquer qu’il était minoritaire dans le pays, il n’en reste pas moins qu’une majorité a voté pour lui. Et c’est bien ça le problème ! Un tas d’autres gens s’agrègent aux cadres et aux gagnants de lal mondialisation (aux dominants dominés en quelque sorte) pour faire sortir des Sarko, des Hollande et des Macrons, Je vous fous mon billet qu’il va virer en tête aux européennes. (j’aimerais tant avoir tort). Il y a certes des raisons « non-politiques » à la victoire de Macron (matraquage de la presse, enrôlement de la Justice pour discréditer ses adversaires) mais je pense quand même que sans la couardise des Français, Macron ne serait pas élu.

      +17

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    • Kokoba // 05.03.2019 à 09h08

      Le propagande, çà marche.

      Ceux qui sont réellement bénéficiaires du système Européen sont une toute, toute petite minorité (même pas les 1%, mais plutot du genre 0,1%)
      Et pourtant cette petite poignée réussit à controler et à convaincre une grande partie de la population.

      Tant que l’opposition n’aura pas compris qu’elle doit s’organiser et acquerir au moins 1 media puissant capable de délivrer une parole différente, il ne se passera pas grand chose.

        +8

      Alerter
      • Jean-Do // 06.03.2019 à 09h38

        Nous avons un média puissant : internet et c’est pour ça que nos « dirigeants » veulent à tout prix le censurer mais vu l’allergie des Français à la censure, elle le fait en se cachant derrière « le marché », c’est à dire ceux qui veulent que rien ne change dans la société.

          +2

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  • Kiwixar // 05.03.2019 à 09h02

    « C’est le mouvement d’individualisation de la société qui conduit à une demande démocratique exacerbée. »

    Mais non. Internet est une révolution de l’information de même ampleur que l’invention de l’imprimerie. Internet permet une information alternative aux médias oligarchiques, internet permet au peuple d’accéder à des points de vue remettant en cause l’arnaque de la « démocratie représentative ».

    Finies les neuneuseries style « la démocratie c’est voter » ou « l’UE c’est la paix ». Les bobos continuent à s’arc-boutter sur leurs illusions, mais ils trouvent enfin de la contradiction systématique de la part d’une partie de la population qui a ouvert les yeux, grandit.

    La demande démocratique actuelle (exemple RIC) n’est pas exacerbée. Elle est naissante, elle n’existait pas du tout il y a quelques années parce qu’on croyait être en démocratie en veautant tous les 5 ans. Le référendum de 2005 a été une grande claque de réveil, et les pensées alternatives (Etienne Ch*uard, Ass*lineau, Sapir, les-crises) se diffusent. Un éveil.

    (Note : l’effacement auto de messages par mot-clés est à revoir)

      +23

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    • Pierre C // 05.03.2019 à 09h47

      Bonjour,
      Je suis d’accord avec vous… Sauf pour votre première phrase. J’ai le sentiment que la société est effectivement ultra individuelle. Et une des conséquences est pour moi que :
      – chacun veut avoir la parole (normal)
      – chacun veut donner son avis et argumenter (normal)
      – la plupart veulent avoir raison et que leur proposition passr quand bien même beaucoup y sont opposés (pas normal…ou normal ? C’est la critique de la démocratie finalement, 51 idiots gagnent face à 49 intelligents)

      Donc pour moi :
      – la demande du RIC est signe d’un réveil des gens
      – l’exigence de l’application de chaque demande individuelle est le signe de la société de consommation

        +2

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  • azuki // 05.03.2019 à 09h17

    Encore un discours d’intellectuel. Il n’y a pas de plus en plus de gens «frustrés» mais de plus en plus de gens DANS LA MERDE !

    Il accuse Macron de penser qu’il ne s’agit que de ressenti et de communication, mais il tient le même genre de discours : On n’est pas dans un reality-show, Les conséquence des actes de la Mafia mondialisée au pouvoir a des conséquences extrêmement matérielles et concrètes sur la vie des vrai gens, des gens biologiques et non pas des variables d’ajustement des données statistiques.

      +26

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    • Kiwixar // 05.03.2019 à 10h26

      Oui, bien d’accord. Frustré, c’est quand tu as de quoi bouffer jusqu’au 35 du mois mais que ton livret-A rapporte moins que l’inflation.

      Dans la merde, c’est quand tu as de quoi bouffer jusqu’au 25. Gilet Jaune, c’est quand tu as de quoi bouffer jusqu’au 15.

        +10

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  • Rond // 05.03.2019 à 09h40

    Doucereux, le garçon. Notre « président » n’est vraiment pas gentil, c’est pas bien, et d’autres fadaises …
    Monsieur Gauchet a sorti son fleuret moucheté en guimauve.
    Bof.

      +9

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  • Toff de Aix // 05.03.2019 à 09h45

    Bonne analyse, mais assez partielle quand même. Elle occulte le fait principal : macron à été placé là par une caste, pour sécuriser leurs intérêts. Pas pour gouverner équitablement les français, non… . Et oui, on ne peut être que très inquiet sur l’avenir de ce pays… Même à très court terme.

    Car macron à dit qu’il n’infléchira pas sa politique d’ un iota. Il reste volontairement sourd aux demandes (légitimes) des gilets jaunes. Il est en campagne électorale permanente, sept heures par jour en manches de chemise, faisant le show sur un « grand débat » prévu pour lui et son parti, uniquement.

    De l’autre côté, les gilets jaunes, malgré les violences policières, le matraquage médiatique et judiciaire, tiennent bon. Il faut dire que l’effet des mesurettes de décembre est déjà estompé, et n’a rien résolu au problème des frigos, toujours désespérément vides dès le quinze du mois… Je prédis que les gilets jaunes ne lâcheront donc pas, on peut même supposer une intensification du mouvement avec l’arrivée des beaux jours. Sans parler de l’état de la police en général, qui commence à bien tirer la langue. Je n’aimerais pas être crs en mai/juin en France, je vous le garantis.

    Donc,si on met bout à bout tout cela, qu’en ressort-il ? Pas d’issue politique, des pans entiers de la société remontés comme une horloge, et une situation destinée à s’enliser…

    Je suis donc très étonné qu’il n’y ait pas déjà eu résurgence de groupes type « action directe », à mon avis c’est ce que nous risquons si ça continue comme cela : une radicalisation. Ou macron cède, en dissolvant l’assemblée nationale par exemple (et il refusera de le faire jusqu’au bout), ou ça va vite devenir invivable dans ce pays. Car une radicalisation des gilets jaunes en appellera une autre, celle du gouvernement qui n’hésitera pas à aller de plus en plus loin dans sa fuite en avant, c’est sûr. J’ai sincèrement peur pour mon pays.

      +24

    Alerter
    • Pierre C // 05.03.2019 à 09h54

      [mode fiction ON]
      Ou alors, pour sauver le monde de la pollution et du CO2, le plan des dirigeants est de faire monter les tensions, provoquer des guêtres civiles pour installer légitimement des dictatures, pour obliger la population à réduire son train de vie et tuer la mondialisation (sauf pour les dirigeants). Ce qui est beau, c’est que le système féodal va renaître, et que nous pourrons devenir, nous les gueux les plus doués et chanceux, forgerons ou chevaliers sans terre ! Nous aurons de nouveau les histoires de princes et princesses pour nous faire rêver entre deux prières à la mosquée ! Et tout cela dans une nature requinquée !
      Allez, ça a l’air super ! 🙂
      [Mode fiction OFF]

      (Bouh le méchant complotiste…)

        +7

      Alerter
    • Kokoba // 05.03.2019 à 10h19

      Si les gilets jaunes echouent à obtenir le moindre changement de politique (ce qui est probable), il ne restera en effet plus beaucoup de possibilités.

      Les Français ont essayé la droite avec Sarkozy, sa politique ne leur a pas plu
      Ils ont essayé la gauche avec Hollande, ils ont eu la même chose
      Ils ont essayé le centre avec Macron, même politique en pire
      Ils ont essayé les grèves, aucun changement
      Ils ont essayé les manifestations, rien non plus
      Ils essayent l’occupation de l’espace public avec les Gilets Jaunes, çà ne donne pas grand chose

      L’histoire nous apprend que l’étape d’après (si il y en a une), c’est effectivement la radicalisation et les actions violentes. Et le gouvernement a déjà préparé les lois contre ce qui sera appelé du terrorisme.
      Oui, l’avenir peut être très sombre.

        +15

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      • Larousse // 05.03.2019 à 18h36

        @Kokoba L’avenir, ???
        je dirais le présent est déjà sombre quand on voit ceci
        https://www.youtube.com/watch?v=Bc_diOv459Q
        un policier s’en prenant à un handicapé gilet jaune. !!!
        inimaginable la gratuité de ce geste cruel…
        Une enquête est promise… Pas un seul instant je crois que le policier sera identifié et sanctionné sévèrement.
        Encore moins le président de la République et son ministre de l’Intérieur seront auditionnés ou « mis en examen » pour leur stratégie de pourrissement et de répression.
        Donc la France est déjà dans le précipice. 25 % soutiennent encore ce président, ils sont à l’image de Raffarin, politicien hypocrite qui inventa le « jour de solidarité pour les vieux » sans rien changer pour améliorer la Santé publique, le financement des EHPAD et le statut des « aidants » y compris fiscalement … C’est ça la France depuis très longtemps…
        Si votre Révolution intervient, malheureusement au point où en sont les choses, les violences seront à un niveau élevé.

          +10

        Alerter
    • Alfred // 05.03.2019 à 18h47

      « Action directe » (de préférence d’extrême droite mais de la gauche ou vegan ça fera l’affaire) c’est tout ce dont rêvent les oligarques pour serrer la vis totalitaire. Mais pour que cela se produise il faut des roubignoles (et c’est plutôt rare) ET des cerveaux (c’est moins rare). Le hic c’est que ceux qui ont des cerveaux ont des cerveaux justement et qu’il n’y a personne dans le paysage d’assez con pour faire ça. Je suis rassuré de ce point de vue par l’intelligence populaire. Les seuls capables de passer à l’acte sont des débiles sans compréhension historique. Il n’en ressortirait rien de plus que les attentats islamistes.
      On a tout a craindre du pouvoir (et notamment du retour des jihadistes (refusé par le royaume Unis, l’allemagne, l’Autriche, l’Italie.. mais accepté par la France.. ). Mais rien à craindre d’action directe 2.0
      Au pire un retour de flamme après moultes engorgements suite au retour des jihadistes (Lestrem droite tout ça).

        +3

      Alerter
      • tepavac // 05.03.2019 à 22h24

        On ne peut qu’être d’accord avec votre raisonnement, néanmoins il manquent quelques facteurs dans l’énoncé du problème.
        Rien à craindre d’action directe 2.0, c’est vrai, mais c’est un outil dépassé depuis longtemps, aujourd’hui nous avons les protégés des casques blancs et eux n’aurons aucun scrupules a ce genre d’action.
        La bienveillance de certains politiques et médias envers les « rapatriés » du terrorisme moyen oriental est un cheval de Troie.

          +2

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    • tepavac // 05.03.2019 à 21h13

       » Je n’aimerais pas être crs en mai/juin en France, je vous le garantis.  »

      C’est une infos toute fraîche qui risque de déraper dans les débats publiques;

      Extrait;

      « Confession intime avec la BAC de Nantes (18h30)

       » Moi je m’en fous … avec ce que j’engrange …
      ça ne me dérange pas… Je peux en faire plein…
      4 000 Euros le mois c’est bon !  »
      https://www.facebook.com/SKBZ68MEDIAS/videos/309434253095185

      Heureusement il reste encore le « pare-feu » ci-dessous, mais pour combien de temps…

      https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F12219

      extrait;
      « Vous pouvez venir travailler en cours de carrière, par voie de détachement, dans la fonction publique française :

      si vous avez la qualité de fonctionnaire dans un autre pays européen,
      ou si vous occupez (ou avez occupé) un emploi dans une administration, un organisme ou un établissement d’un autre pays européen dont les missions sont comparables à celles des administrations, des collectivités territoriales et des établissements publics français où exercent les fonctionnaires.

      Vous avez accès aux corps, cadres d’emplois et emplois de la fonction publique qui correspondent aux fonctions que vous avez précédemment occupées, « à l’exception des emplois dits de souveraineté. »

      Parce que évidemment, avec un tel salaire pour taper sur autrui, ça attire bien des engouements pour postuler au nouvel ordre Européen.

        +4

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  • charles // 05.03.2019 à 09h49

    muè. je suis pas tout à fait certain de la sélection de cet article qui réduit l’offre politique française à lepen/macron, qui sous tend que le problème est uniquement francofrançais en pointant du doigt les règles europeennes, que les gilet jaune sont une individualisation de l’acte politique, le clou du spectacle étant cette phrase,

    > Ce n’est pas au peuple de dire ce qu’il veut quand il a désigné des gouvernants. C’est aux gouvernants de comprendre les attentes des gouvernés et d’en tenir compte pour les traiter politiquement. Un gouvernement décide, mais il doit organiser la discussion dans la société.

    depuis quand la télépathie (de masse) existe t’elle ?

    OK l’article casse du macron, mais c’est fait dans un tel « ambage » d’un conformisme ancien qu’il en est ridicule malgré tout.
    C’est tout de même hilarant de lire cette personne prétendre que la demande du RIC qui nécessiterait à minima 1M de signature ne soit que l’expression des besoins individuels des concitoyens pour ensuite nous imposer, sans « ambage » que gouverner c’est deviner, c’est refuser que les uns déposent sur le lieu public leurs tracas , voir leur défis pour certaines situations, au motif que se serait de l’individualisation de l’acte politique.

    ça c’est comme le confusionnisme,

    ça ne passera pas!

    > On peut penser que ça va être un réveil sur la nécessité pour les Français d’un diagnostic lucide sur leur situation réelle. Qu’ils voient enfin tout ce qui ne va pas.

    J’aurais bien aimé entendre son diagnostic, lucide.

      +2

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  • jmk011 // 05.03.2019 à 09h52

    Je suis assez déçu par cet article car M. Gauchet se trompe sur de nombreux points. Ainsi quand il prétend que, « dans la tradition française », un président (il parle de roi mais ça revient au même dans sa bouche) est là pour contraindre les gouvernants à écouter les gouvernés. Or, dans la tradition de la 5e République, le président-roi fait ce qu’il veut dès qu’il a été élu. Et cela, Macron l’a bien compris.
    De même quand il s’attaque à ce qu’il appelle les populistes, confondant Le Pen et Mélenchon, dont il ne connaît visiblement pas le programme. Il oublie également Dupont Aignan dont les propos sont très proches de ceux de la FI, au moins quant à la politique à mener vis à vis de l’Europe.
    Donc article nul et sans interêt.

      +11

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    • Jean-Do // 06.03.2019 à 09h31

      Pour être déçu, il aurait fallu d’abord espérer quelque chose de M. Gauchet 😀 Déjà le fait qu’il soit publié dans Le Soir qui est une publication pro-gouvernementale depuis toujours, y compris pendant la guerre, en dit long sur son positionnement politique.

        +4

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  • Patapon // 05.03.2019 à 09h58

    Je suis très ennuyé par son affirmation que la demande de démocratie est liée à l’individualisation et qu’il y a autant de référendum possibles que de citoyens. La repolitisation, le débat, les assemblées, l’éminence de demandes comme « zéro sdf », les réflexions sur l’écologie, sur la justice, cela évoque au contraire le renouveau du collectif. Il y a surtout une demande de renouveau de confiance dans une gouvernance, sachant que l’édifice est complexe et le cadre contraint, au moins peut-on espérer fixer un cadre constitutionnel de confiance à partir duquel reconstruire.
    Sans cette confiance, l’idée démocratique s’étiolera de diverses manières, inexorablement.

      +5

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  • tchoo // 05.03.2019 à 10h09

    Ce n’est pas au peuple de dire ce qu’il veut quand il a désigné des gouvernants. C’est aux gouvernants de comprendre les attentes des gouvernés et d’en tenir compte pour les traiter politiquement.
    Toute la pensée du bonhomme est là et à partir de là plus grand chose à en tirer.
    Le ou les hommes providentiels ne peuvent conduisent qu’aux excès de pouvoir.

      +5

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  • Ardéchoix // 05.03.2019 à 10h49

    Emmanuel Macron publie une tribune parue dans les 24 langues utilisées en Europe, alors qu’il n’arrive toujours pas à parler au peuple de France, c’est vrai que les Français sont illettrés. 😉

      +21

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    • Chris // 05.03.2019 à 11h56

      C’est qu’il y a péril en la demeure… UE.
      Les Français sont connus pour être des coupeurs de têtes royales, de même que les Brits.
      Le Brexit advient déjà mu par l’imprudence d’un David Cameron, un autre gars en lévitation élitiste du mondialisme.
      Et si le reste du poulailler européiste s’y mettait aussi ?!
      Tandis que Macron éborgnait, manchotait et grand-débattait à tout va, Salvini rendait visite aux dirigeants conservateurs et populistes en vue de constituer une grande alliance avant les élections au Parlement européen. Fallait bien que Macron trouve une parade pour communiquer son auguste message d’une UE first, mais de loin (journaux); sauf la sexagénaire Merkel, il a réussi à humilier tous les autres ! (*)
      La droite européiste parle d’exclure le hongrois Orban, lequel a bien compris ce qu’était le Politburo bruxellois :
      https://www.lematin.ch/monde/droite-europeenne-exclure-orban/story/20945340
      « Nous pouvons discuter de la question de savoir si la démocratie doit être libérale, illibérale ou chrétienne, mais le peuple ne peut pas être écarté de sa formule. Si nous négligeons la volonté des citoyens européens, nous ne construirions pas l’Union européenne mais un empire et nous reviendrions à ce que nous étions il y a 30 ans, lorsque nous nous sommes révoltés contre l’obligation d’agir conformément aux instructions du siège de cet empire ».
      (*) je mettrais ma main au feu que Salvini l’a envoyé se faire foutre lors de leur dernier contact tél., même si le communiqué commun parlait d’apaisement.

        +4

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    • moshedayan // 05.03.2019 à 12h23

      Votre président a une ambition et une prétention démesurées. Voir un historien en vue (au langage parfait mais un peu creux peut-être) espérer qu’il rebondisse est aussi affligeant.
      Si les peuples européens doivent avoir un souhait, c’est que votre Président échoue dans toutes ses entreprises, parce qu’il agit comme un « oiseau funeste » « de mauvaise augure » . Son regard est noir et agressif trop souvent. Votre président ne fait que brandir des menaces. Ses idées : créer des agences de sécurité européennes (internet, frontières…), sa menace non voilée contre la Russie me font souhaiter qu’il échoue « sur toute la ligne » et le plus rapidement possible.
      La Slovaquie n’a nul besoin de prendre une partie de la charge néo-coloniale de la France sur les migrants… pas plus qu’elle n’a intérêt à écouter les sirènes de votre ministre des A. E et de votre ambassade qui s’agitent en ce moment pour saboter l’envie de la Slovaquie d’en finir avec les sanctions contre la Russie et s’entendre avec Poutine (et la Hongrie et la Serbie) sur une partie d’un nouveau gazoduc russo-azerbaïjanais.

        +12

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  • Macarel // 05.03.2019 à 11h08

    Le 26 Mai votez FREXIT !

    Non pour sortir de l’Europe, car par la géographie, l’histoire, la culture nous seront toujours européens.

    Mais pour sortir de l’UE, qui est une construction supranationale non démocratique : un carcan des peuples.

    Une construction aux mains de banquiers, de financiers, de lobbies industriels, qui n’ont que faire de la démocratie, mais tout à faire des profits qu’ils peuvent tirer de l’exploitation toujours plus intense des populations qui sont enfermées dans ce carcan.
    Les capitalistes ont toujours fait la guerre aux peuples, soit en attisant les passions nationalistes, comme antan :

    « La guerre, un massacre de gens qui ne se connaissent pas, au profit de gens qui se connaissent mais ne se massacrent pas. »

    Paul Valéry

    Soit, en constituant un espace supra-national régit de manière tyrannique, comme aujourd’hui celui que l’on dénomme Union Européenne. Espace où l’on viole régulièrement la volonté populaire, y compris actuellement en France par l’utilisation de la force brute.

    « L’abdication d’une démocratie peut prendre deux formes, soit le recours à une dictature interne par la remise de tous les pouvoirs à un homme providentiel, soit la délégation de ces pouvoirs à une autorité extérieure, laquelle, au nom de la technique, exercera en réalité la puissance politique, car au nom d’une saine économie on en vient aisément à dicter une politique monétaire, budgétaire, sociale, finalement « une politique », au sens le plus large du mot, nationale et internationale. »

    Pierre Mendes-France

      +20

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    • Alfred // 05.03.2019 à 21h35

      Pour que votre vote ne vous dois pas volé il faut aussi songer à remplir le rôle d’assesseur….
      (Croyez vous que l’équipe en place aurait des problèmes éthiques avec le tripatouillage de voix? Moi pas)

        +5

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      • micon // 06.03.2019 à 21h51

        n’est ce pas ce gouvernement qui envisage les machines à voter? Vous savez les machines qui ont fait tant de bien aux USA, en Floride notamment. Machine à voter = machine à truquer.
        LEs élections peuvent, parfois, poser des problèmes, ils y ont réfléchi….

          +1

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  • Altau // 05.03.2019 à 11h33

    Je ne comprends pas comment un type d’une telle notoriété peut dire de telles pauvretés intellectuelles. Certes, on lui a sûrement demandé de répondre en 3 secondes à une question qui aurait mérité 1 heure de développement, mais ses réflexions convergent tellement vers du néant qu’on finit par se demander si nous ne sommes pas arrivés, dans cette période, à une débâcle intellectuelle achevée.

    Le fond de l’affaire, c’est que disparaît complètement du débat public les termes fondamentaux sur lesquels il faut se baser sous peine de se fourvoyer : les conflits de classes. En restant sur des considérations « il n’a pas compris », « il se trompe », « il va trop vite », on est sûr d’être à côté de la plaque, de noyer le poisson. La question de base est que Macron et sa bande sont les exécutants de la grande bourgeoisie et n’a jamais eu comme objectif de travailler à l’amélioration de la situation des humbles dont il ignore tout. En dehors de cela, on peut discuter à l’infini, on ne sortira jamais de cette crise totale qu’on vit depuis des décennies.

      +22

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  • Koui // 05.03.2019 à 11h40

    Il n’y a pas de débats politique dans la France LREM.
    La quasi totalité des élites sont d’accord sur les problèmes comme sur les solutions.
    Les contestataires ont été écartés depuis longtemps des postes à responsabilité dans le privé comme dans l’administration publique, dans le secteur académique comme dans les médias.
    Ce qui a changé, c’est que l’expression politique des élites n’est plus basée sur l’alternance UMPS mais sur un parti unique, LREM.
    Le résultat est effectivement que l’opposition RN ou LFI n’a aucune crédibilité pour exercer le pourvoir car ils ne représentent que des gens éloignés des réalités du pouvoir. Chacune de leurs déclarations est vue comme intolérable : irréaliste au mieux, complotiste toujours, antisémite dans ses intentions sous-jacentes. Nos dirigeants doivent sans cesse se retenir pour ne pas tout simplement interdire LFI et RN.
    Il me semble qu’on est entré dans un système qui peut évoluer vers une forme de totalitarisme ou bien imploser du fait de la contradiction flagrante entre le libéralisme idéologique de LREM et la tyrannie qu’impose le maintien du pouvoir de la classe dominante.

      +6

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  • Génissel Samuel // 05.03.2019 à 11h40

    Qu’il s’entoure de bons conseillers, pas ceux qui cherchent des titres ou ce cachent derrière (comme des diplômes), qu’il s’oublie, qu’il délègue (je crois qu’il a un premier ministre), qu’il responsabilise les hauts-fonctionnaires (surtout ceux qui sont fiers du nombre de leurs fenêtres à Bercy), qu’il ce joue et des-joue les appareils (medef, ordre des médecins, FNSEA, Académie, CNRS et compagnie), mais pour tout cela il faut de la maitrise (laissons le tact aux anglais) et de l’envie et un besoin de vérités.

      +0

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  • Serge F. // 05.03.2019 à 13h39

    « C’est ça qu’il faudrait : un appel à Macron pour changer. »

    Gauchet espère sans doute que Macron va nous refaire le coup de Sarkozy avec son “j’ai changé… j’ai appris” :

    https://www.20minutes.fr/politique/1689983-20150918-video-change-sempiternelles-metamorphoses-nicolas-sarkozy

    Il espère comme Bernard Tapie en somme :

    https://twitter.com/ulyssepariser/status/1102346925238571008

      +2

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    • NICOLE DE NICOMAQUE // 06.03.2019 à 15h30

      On se pince lorsqu’on lit effectivement cette naïveté offerte la bouche en cul-de-poule de la part d’un philosophe de renom :  » C’est ça qu’il faudrait : un appel à Macron pour changer « . C’est d’un ridicule consommé. Soit M.Gaucher fait semblant d’être naïf pour des raisons que je ne connais pas soit c’est désarmant. A croire que le dit philosophe ne s’informe pas sur le programme de destruction des libertés sociales et démocratiques colporté par les sicaires de Milton Friedmann. De qui se moque t-il ? Nous prend-il lui aussi comme Macron pour des ploucs ignares et stupides ? C’est dingue quand même ce mépris de classe sans compter cette rêverie proprement hallucinante sur le fantasme d’un  » ROI « . Ne sommes-nous pas en République ? Qu’est-ce que c’est que ces ridicules historiettes sur la monarchie en France au XXI ° siècle ? M.Gauchet pose mal décidément les problèmes. Personne ne demande à M.Macron de changer – la bonne blague ! – mais mon petit doigt me dit que beaucoup de françaises et de français veulent TOUT changer et pour commencer,il va bien falloir d’ici trois ans changer de président de la république avant de changer de république elle-même dans la foulée : passer enfin à une VI ° république, une république horizontalisée, plus parlementaire, plus représentative du peuple français réel et plus délibérative, avec bien évidemment le Référendum d’Initiative Citoyenne comme cela existe déjà au Quebec, en Suisse, aux USA et dans des dizaines d’autres pays. M.Gauchet se réveille soudain en sonnant l’alarme ? Qu’il se rendorme, ça vaudra mieux.

        +2

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  • fafax // 05.03.2019 à 13h58

    Mélenchon ne serait pas une force alternative : Ben voyons.
    C’est le seul à avoir un programme complet, qui tient la route, avec un plan réfléchi et organisé dont on pourrait discuter. Mais non : cet auguste monsieur préfère pour évoquer une alliance dangereuse JLM/Le Pen, sans bien sûr aucun argument sérieux, hypothèse grotesque pour n’importe qui d’autre que Aphatie, Elkrief…
    J’ai arrêté de lire bien avant la fin.
    [modéré]

      +12

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  • De Vos Alain // 05.03.2019 à 14h48

    Le texte « Pour une renaissance européenne » démontre qu’ Emmanuel Macron n’a aucune « plasticité ».

      +2

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    • NICOLE DE NICOMAQUE // 06.03.2019 à 15h59

      M.Macron n’a aucune plasticité mais dans la panique il a le nez creux à parler de  » Renaissance européenne « . Qui de façon consciente n’en voudrait pas de cette  » Renaissance  » là ? Mais une fois passé l’effet de surprise, il est bien évident que l’annonce de  » La Lettre à l’Union Européenne  » écrite par Macron et matraquée pendant plusieurs jours par toutes les télévisions et les radios réunies en un chœur charitable ne sont là que pour renforcer le brouillard de la guerre. Car la question maintenant pour M.Macron est celle-ci : comment – tandis que le mouvement des Gilets Jaunes se maintient très honorablement dans l’esprit et le cœur du peuple français – enfumer le gogo pour qu’il vote encore pour moi ? Une fois les éborgnés, les mutilés et les tabassés retirés du lot, combien en restera t-il encore pour croire à l’esthétique « Pompier » du président Macron et à ses facéties ? La Renaissance européenne passera par les peuples européens, par chaque citoyenne et chaque citoyen et non pas par les momies qui goûtent trop au pouvoir et qui méprisent trop le commun des mortels en s’imaginant qu’ils sont irremplaçables. Du balai ! Hop ! Dans deux mois, aux élections européennes, écrivons nous-mêmes « notre lettre à Macron  » , votons !

        +2

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  • Catalina // 05.03.2019 à 15h41

    Passé inaperçu : pas relayé par les chiens de garde, c’est sûr !!!
    Démocratie.Un RIC à l’italienne va voir le jour

    ¨Proposé par B. Rivière,

    « La chambre des députés transalpine a approuvé un projet de loi qui ressemble fort au référendum d’initiative citoyenne (RIC) réclamé par les “gilets jaunes”. Cette réforme impose au Parlement d’approuver les propositions émanant des citoyens, à défaut de quoi un référendum doit être organisé. »
    https://www.courrierinternational.com/revue-de-presse/democratie-un-ric-litalienne-va-voir-le-jour

      +6

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    • tepavac // 05.03.2019 à 21h37

      Merci pour l’info.
      En effet, ça risque de ruer dur dans les brancards des partis politiques Européiste, et d’ouvrir la voie au centre extrême, alliance des deux extrêmes.

        +1

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  • inement // 05.03.2019 à 17h01

     » Il y a quand même un motif d’espoir dans cette crise ?  »
    Le seul que je vois ne réside que dans l’éventuelle possibilité que les français grossissent le mouvement jusqu’à ce qu’il soit capable de renverser le pouvoir afin de changer radicalement de paradigme.
    L’économie après tant d’années, de décennies et de siècles, doit être mise au service des peuples, la finance, elle, est à éradiquer !

      +8

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  • petitjean // 05.03.2019 à 17h14

    Mais pourquoi l’auteur ne dit-il pas les choses clairement ? Tout de même, il ne peut pas l’ignorer ? Ou alors il fait semblant !
    Macron (ex conseiller et ministre de Hollande) a été sélectionné en coulisse par l’oligarchie mondialiste, puis a été vendu au peuple à coup de matraquages médiatiques.
    Macron poursuit tout simplement la politique de ses prédécesseurs, sauf que lui il accélère.
    La mort des états nations et de leurs identités est programmée depuis longtemps et Macron fait tout simplement le boulot, et il le fait bien ! Tout le reste c’est de la com pour enfumer le populo
    Et c’est d’autant plus facile que la majorité du peuple est désarmé intellectuellement par des décennies de propagande et de terrorisme intellectuel. Et à l’approche des élections européennes ça va encore s’intensifier. C’est d’ailleurs commencé !…

      +18

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  • Jm // 05.03.2019 à 18h09

    Marcel Gauchet fidèle à lui-même dans cet interview : que des Lapalissades, rien donc de bien original dans son constat.
    Eh oui, la France est devenue ingouvernable mais ce n’est pas spécifique à notre pays, c’est un état quasiment généralisé.
    Les anciennes recettes ( libérales! ) sont devenues inopérantes et n’en déplaise à Monsieur Gauchet, il va falloir inventer un nouveau champ des possibles.

      +9

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  • NeoD // 05.03.2019 à 19h06

    La macronie est entrain de faire eclater la Veme république. l’Esprit de la constitution, qui faisait confiance à la retenue des dirigeants, est pietinée. Le pouvoir exploite donc au maximum ce que lui permet la « partie écrite » de la constitution, ils en depassent même les limites par moments. Ceci à tous les niveaux, de la repression des GJ au bombardement de la Syrie.
    Les macronistes ont presenté comme un argument en faveur de Macron sa volonté de tourner le dos à la vieille façon de faire la politique. En fait il n’en a jeté de l’ancienne politique que la retenue et la sagesse revelant à tous ce qu’est réellement cette république et ce qu’elle permet aux oligarchies.

      +7

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  • Louis Robert // 05.03.2019 à 19h38

    « Macron a échoué sur tout »?

    Presque, mais pas tout à fait…. Il lui reste maintenant à achever son œuvre: dégager, ou poursuivre sans « changer de cap », comme il dit vouloir faire et sans doute il fera. Dans un cas comme dans l’autre, oui, il aura échoué sur tout.

    La France en lambeaux, on pourra alors affirmer avec justesse qu’en effet, Macron (et les siens!) ont vraiment échoué, lamentablement, sur tout.

    À suivre.

      +2

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  • Albert // 05.03.2019 à 20h39

    Macron, macron, macron…. qu’est ce qui aurait été différent avec fillon/Juppé/sarko ou lemaire? Ou la réélection de hollande?

    Oui l’alliance fn/lfi est une éventualité, la seule capable de battre le large camp centriste.

    On aurait pu voir emerger un groupe souverainiste, une alliance de ce que fut Chevènement, seguin, et quelques autres…. il semble que cette mayonnaise ne prenne pas (aux niveau des urnes), je ne comprends pas pourquoi

      +1

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    • Catalina // 06.03.2019 à 00h17

      peut-être que le plafond de verre en verre blindé est une explication ?
      Seul le fric permet d’être élu et d’ailleurs, c’est une constante, c’est celui qui en a le plus, qui en emprunte le plus, qui renverra le mieux l’ascenseur à ceux qui le financent qui est soi disant « élu ». Voter ? quelle bonne blague, ça a marché et j’espère que ça nemarchera plus.
      Ceux qui votent sont complices du blindage du plafond de verre et en plus, ils se permettent de critiquer vertement ceux qui ne veulent plus participer à la mascarade !!!
      arf !!! les Européennes ????? depuis quand le parlement européen travaille pour les peuples, faudrait m’expliquer ….

        +1

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      • micon // 06.03.2019 à 21h57

        « depuis quand le parlement européen travaille pour les peuples »: jamais, il na pas cette vocation, c’est simplement un alibi. Les Kommissaires €uropéens ont le pouvoir.
        Cependant, en rejettant les candidat des banques, en faisant monter des gens qui les emm..ent, on peut contribuer à faire patiner leur machinerie anti-sociale. Parce que ça leur montre que le peuple n’est plus dupe, oui même le peuple abruti au BFMTV-Libération-Le Point.

          +1

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    • Jean-Do // 06.03.2019 à 09h24

      Non, l’alliance FN/FI ne prend pas. Heureusement car elle totalement contre-nature. On n’allie pas le défenseur des plus pauvres avec la dirigeante de fascisme français, même camouflé sous un manteau de respectabilité. Le FN est l’arme de réserve du capital contre les travailleurs, c’est consubstantiel pour lui. Il se drape dans un manteau populiste mais dès son arrivée au pouvoir les « longs couteaux » entreront en action.

      Malgré toutes ses faiblesses, la France INSOUMISE est d’abord cela : insoumise et donc critique et donc indomptable. C’est son nom, son adn, sa raison d’être. Et c’est totalement insoluble dans le fascisme même celui au petit pied de « l’occupant » à l’Élysée.

        +3

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  • kasper // 05.03.2019 à 23h45

    Ce qui est intéressant, c’est de voir un intellectuel du centre bien dans le « cercle de la raison » (quelqu’un qui a l’air de penser que Macron a pu représenter un espoir de changement ne fréquente clairement pas grand monde en dehors des 18% d’électeurs Macron du premier tour) commencer a évoquer la surévaluation de l’euro et l’échec total de Macron.

    Ca me rappelle la video qui m’avait fait découvrir Lordon, ou il expliquait a @SI comment, quand le « cercle de la raison » est déboussolé et incapable d’accoucher d’idées nouvelles pour faire face aux crises, il va chercher les idées des penseurs hétérodoxes et les fait siennes, comme s’il venait d’inventer l’eau chaude, et en prend le crédit.

    On assiste peut être a ça: la normalisation de la critique de l’euro façon Sapir et son acceptation/recuperation par les gens « raisonnables ». Ca serait un signe des temps.

      +5

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  • Catalina // 06.03.2019 à 00h11

    Ce gouverne-ment responsable d’une véritable boucherie n’a plus aucune légitimité :
    http://lucien-pons.over-blog.com/2019/03/les-nouvelles-gueules-cassees.la-video-a-voir-sur-les-2000-gilets-gravement-blesses.html
    « A priori, il n’y a pas là de casseurs chez les blessés que vous verrez dans cette vidéo. Et il semble que très peu de blessés soient poursuivis par la justice et que les autorités policières ont pour le moins énormément de mal à prouver un lien évident entre « casseur » et « blessés ». Si les blessés ne sont pas des casseurs alors cela pose question. Une sacrée question. Une question qu’il ne faut pas éluder aussi dérangeante soit-elle.

    Les blessés ne sont pas d’horribles fascistes de l’ultra-droite ou de l’ultra-gauche.

    Ils pourraient tout simplement être vous, moi, eux. »
    Charles Sanat,

    https://insolentiae.com/les-nouvelles-gueules-cassees-la-video-a-voir-sur-les-2000-gilets-gravement-blesses-ledito-de-charles-sannat/

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  • NICOLE DE NICOMAQUE // 06.03.2019 à 00h14

    M.Gauchet dit :  » Ce gouvernement a légiféré à une vitesse folle. Mais à l’arrivée, les gens se sont dit : cela n’a rien à voir avec ce que l’on attendait. Le gouvernement est dans les contradictions permanentes. Les réformes s’entrechoquent, mais aussi se contredisent. C’est une politique incompréhensible. Et les technocrates ne sont pas capables de l’expliquer « .

    Il semblerait plutôt que les technocrates savent parfaitement ce qu’ils font et n’ont évidemment pas besoin de l’expliquer puisqu’ils sont là pour appliquer ouvertement mais sans en faire la publicité l’agenda néolibéral des Grandes Orientations des Politiques Economiques (GOPE) décidées sans l’aval des peuples européens et validée obscurément par la Commission Européenne. Il est bien étrange qu’un philosophe comme M.Gauchet fasse semblant de ne pas être au courant ou n’imagine même pas pouvoir l’être. La fiche Wikipedia lui est ici destinée, il peut s’informer : GOPE : https://fr.wikipedia.org/wiki/Grandes_orientations_des_politiques_%C3%A9conomiques

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  • Denis // 06.03.2019 à 09h51

    Raisonnement faussé dès le départ!

    En effet, parler de démocratie alors que nous n’avons jamais
    connu un système démocratique: oligarchie correspond mieux.
    Je conseille à ce monsieur d’aller dans la rue et de rencontrer
    un sdf, pour lui dire qu’il a la chance de vivre dans une démocratie!
    Fin de la démonstration!

    Les français sont mécontents, c’est tout à fait compréhensible.
    C’est la base du système marchand: toujours créer du désir inassouvi.

    Quant à dire que le président a échoué, c’est un peu présomptueux,
    car sa mission avance malgré quelques couacs!
    Encore trois ans (minimum) et la (le) casse sera effective.
    Malheur aux vaincus(les pauvres) dont un bon nombre a voté
    pour lui.

    Avec du recul, c’est presque de l’humour ( très noir) 🙂

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    • micon // 06.03.2019 à 22h02

      « Malheur aux vaincus(les pauvres) dont un bon nombre a voté
      pour lui. » MORTS AUX COCUS!
      LE Micron, on savait bien d’où il venait, et donc où il irait, les « pauvres » qui ont voté pour lui sont surtout de pauvres c.ns, et la sélection naturelle s’applique, les plus cons dérouillent. Le malheur c’est pour les autres, ceux qui ont compris d’emblée quel est le duce qui se présentait aux suffrages, qui l’ont fuit, électoralement parlant, et qui vont dérouiller aussi!

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  • Catalina // 06.03.2019 à 10h56

    « Malheur aux vaincus(les pauvres) dont un bon nombre a voté
    pour lui. »
    Avez-vous des précisions concernant ce vote des « pauvres » pour macreux ? parce que je suis dubitative.

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  • Krystyna Hawrot // 06.03.2019 à 23h46

    Je suis allée récemment en Allemagne rhénane, à Cologne ou j’ai participé en tant qu’observatrice au Congrès de die Linke. Ce qui m’a frappé c’est le délabrement de cette région pourtant historiquement si riche: les services publics délabrés, la saleté des rues, (sic!) les bus ayant 30 ans, les trains annulés et désorganisés, et enfin, les mendiants, les SDF… Les camarades de die Linke ont confirmé que l »état des services de santé et de leur personnel est alarmant aussi. Et la gauche est autant dans les choux que la gauche francaise… Discours lénifiants sur l’Europe, bureaucrates imbus d’eux meme et de leur bilan au pouvoir au parti, des jeunes très radicaux et en colère mais exclus du pouvoir… Die Linke a réussi le tour de force de parler de l’Europe sans évoquer une seule fois le soulèvement des Gilets Jaunes en France! Dans la salle, des gens étaient au courant mais personne ne les écoutait… Il n’y a pas que les Français qui vont mal les Allemands aussi!

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  • bob // 07.03.2019 à 10h29

    le problème des élites françaises dont macron fait parti c’est qu’elles détestent profondément la france ( pour preuve à chaque fois que macron part en visite à l’étranger, c’est pour dire du mal de la france ou des français). On se demnde pourquoi elles veulent la gouverner d’ailleurs. ces élites pourraient se contenter de s’expatrier vu qu’elles sont « citoyen du monde » comme elles disent. mais non, faut qu’elles restent pour nous contraindre, coûte que coûte.

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  • Nanker // 10.03.2019 à 18h08

    « Christine Fauré, sociologue, auteure de « Les néoconservateurs à la française » (2015) »

    Vous devriez vous interroger sur le fait que l’on colle cette étiquette sur le front de certains. Ne serait-ce pas pour les délégitimer et les ostraciser car ils ont le toupet de ne pas penser « comme il faut » cad de ne pas être dans la ligne Libé/Le Monde/France Cul « vive l’Europe!! ».

    De même pensez au livre de Daniel Lindberg « Le rappel à l’ordre », dont l’ambition était de distribuer bons et mauvais point aux intellectuels français. Le but était de sanctionner et d’évacuer du débat public ceux pensant « mal ».
    A lire la 4ème de couverture de la nouvelle édition (« publié il y a quatorze ans, cet essai avait révélé l’émergence, alors diffuse, d’une culture « néo-réactionnaire » dans le paysage intellectuel français. Cette réédition montre à quel point Daniel Lindenberg avait vu juste. Depuis, la parole s’est libérée, les analyses se sont décomplexées ») on sent que Lindberg a (fort heureusement) perdu la partie.
    http://www.seuil.com/ouvrage/le-rappel-a-l-ordre-nouvelle-edition-daniel-lindenberg/9782021312140

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  • Trollman, le héros des temps modernes // 13.03.2019 à 09h18

    Je pense qu’il faut placer notre confiance dans monsieur le Président Macron et lui laisser le temps de mener à bien TOUTES ces réformes qui, ensemble, feront de la France un pays puissant. Un pays dans lequel les citoyens courageux et amoureux de l’effort, pourront travailler 16h par jour s’il le souhaite, bénévolement. Dans lequel les braves citoyens seront protégés par de valeureuses forces de l’ordre de tous ces contestataires rouges/bruns. Un pays dans lequel, enfin, les secteurs stratégiques (aviation, production énergétique, santé, éducation et militaire) seront confiés dans leur totalité au secteur privé, bien plus compétant et sage que la collectivité pour gérer des biens d’intérêt général. Bref : un pays du progrès.
    Croyez en lui, mes bien chères sœurs et bien chers frères, car il est notre sauveur. Le fils unique de l’économie revenu sur Terre sous forme humaine pour nous guider vers le progrès.

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