Les Crises Les Crises
31.mars.202031.3.2020 // Les Crises

Municipales et coronavirus: la colère monte dans le personnel politique

Merci 512
J'envoie

Source : Pauline Graulle et Manuel Jardinaud, pour Mediapart, le 28/03/2020.

Le nombre d’élus locaux et de militants atteints par le Covid-19 explose. D’aucuns font le parallèle entre le maintien du premier tour, le 15 mars dernier, et l’affaire du sang contaminé.

Difficile de s’y retrouver dans le vertige des nombres et des lieux. Toute cette semaine, les journaux locaux ont tenté de remonter, au compte-gouttes, les noms des élus, militants politiques ou assesseurs atteints par le coronavirus qui ont participé au premier tour des municipales. Des dizaines, pour l’instant. Des centaines, peut-être, bientôt.

Plus la maladie gagne du terrain, plus ils sont nombreux, dans le monde politique, à redouter les effets sanitaires du vote du 15 mars. Un scrutin qui, malgré l’abstention record, a déplacé 20 millions d’électeurs qui se sont pressés dans les isoloirs, dans des conditions d’hygiène parfois douteuses. De quoi augurer un scandale sanitaire que personne, ou presque, n’avait vu venir ?

Depuis ce fameux dimanche, la revue de presse des contaminés du premier tour s’allonge de jours en jours. Le 24 mars, La Voix du Nord titre sur « Le maire et une adjointe d’Anzin-Saint-Aubin en confinement ». Le 25 mars, Le Progrès rapporte « une vague de cas de Covid-19 après la tenue du premier tour » à Bron, à Villeurbanne ou à Lyon. Le 26 mars, l’AFP recense sept élus positifs de Coudekerque-Branche (Nord). Des malades ont aussi été identifiés à Angers ou à Saint-Fons (au moins huit cas sur la liste de Chafia Zehmoul, qui pourrait porter plainte pour « blessures involontaires » contre Édouard Philippe). Mais encore à Marseille, en Corse, à Paris ou à Saint-Ouen – Mediapart s’en est fait l’écho ici.

Paule Beaujour et Brahim Fellah, conseillers municipaux à Drancy (93), décédés du Covid-19. © DR

Vendredi 27 mars, la nouvelle est tombée, tragique, dans Le Parisien : à Drancy, deux conseillers municipaux, Paule Beaujour et Brahim Fellah, sont décédés du Covid-19. Non loin de là, les maires de trois villes ont été hospitalisés : François Asensi, maire Front de gauche de Tremblay-en-France, Stéphane Blanchet, maire divers gauche de Sevran, et Hervé Chevreau, maire divers droite d’Épinay-sur-Seine. « François et Stéphane reprennent des forces », assure Clémentine Autain, la députée La France insoumise (LFI) du coin, qui affirme n’avoir pas encore eu d’échos d’autres cas dans les villes de sa circonscription.

Pourtant, dans ce même département de Seine-Saint-Denis, le nombre des contaminés explose. À Bondy, « ça commence à être vraiment très dur », indique Sergio Coronado, tête de liste, soutenu par LFI. « Rien que dans ma liste, trois personnes ont été touchées, dont un cas sévère, aujourd’hui en réanimation, avec complications cardiaques. » « On est encore loin de tout savoir ! Il y a évidemment beaucoup plus de malades qu’on ne le dit aujourd’hui », ajoute un militant de Saint-Denis, qui pointe le fait que, dans sa ville, un bureau de vote a été installé au beau milieu d’une résidence pour personnes âgées.

À Melun (Seine-et-Marne), là aussi, c’est panique à bord. L’Insoumise Bénédicte Monville enrage contre le maire sortant, Louis Vogel (centre-droit), qui a annoncé, sur Facebook, le 26 mars, être sorti « d’une convalescence de plusieurs jours » après avoir contracté le coronavirus. « Qui a-t-il contaminé entre-temps ? Il n’a prévenu personne quand il l’a su ! », s’émeut la tête de liste insoumise de « Bien vivre à Melun », qui s’étonne qu’à sa connaissance, personne n’ait été mis au courant de sa maladie après le diagnostic. D’autant que l’équipe de l’édile n’a pas lésiné pour inciter le 3e âge à aller voter. Un « pitch » a été transmis aux militants pour aller convaincre 2 700 personnes répertoriées dans un fichier. Il s’achevait ainsi : « Ne laissez pas un virus décider pour vous, votez Louis Vogel ! »

Un message Twitter. © DR

Partout, la colère monte. Parfois, contre des élus locaux qui ont joué au poker électoral avec le principe de précaution. Mais surtout contre un gouvernement qui a décidé de maintenir, coûte que coûte, le premier tour des municipales.

Un pouvoir qui, pour l’instant, prend bien garde à ne pas ouvrir la boîte de pandore de ce maudit premier tour. Dès le lendemain du scrutin, Sibeth N’Diaye, porte-parole, affirmait ainsi, sur France Inter, que le gouvernement n’avait « absolument pas [regretté] d’avoir organisé [ce] moment démocratique qui s’est bien passé ». Elle ajoutait que la décision de maintenir le scrutin s’était « toujours » faite avec « l’approbation » du comité scientifique. Un comité qui a pourtant répété, dans un avis rendu le 12 mars, que « que cette décision [de maintenir ou non le premier tour], éminemment politique, ne pouvait lui incomber ».

Depuis lors, Fabien Desage, maître de conférences en science politique à Lille, fulmine. Coauteur d’une tribune incendiaire dans Libération (il s’était aussi exprimé dans Mediapart ici, la veille du premier tour), il n’hésite plus à comparer le premier tour des municipales à l’affaire du sang contaminé : « S’il s’avérait qu’une partie des décideurs politiques avaient connaissance des risques de contamination depuis plusieurs jours, et ont maintenu le 1er tour des élections municipales en dépit de ces risques connus et des appels de plus en plus pressants à la “distanciation sociale” de médecins, avouez que la similitude serait troublante, estime-t-il dans une interview au journal Mediacités. Certains seront fondés à se demander s’ils n’ont pas été contaminés en votant ou en participant au dépouillement, dans des conditions sanitaires qui étaient forcément très variables d’un bureau de vote à un autre. »

En attendant, la majorité est bien décidée à se couvrir, continuant d’invoquer à la fois le soutien du comité scientifique, mais aussi celui des autres organisations politiques. « Si le 1er tour a eu lieu, c’est parce que les scientifiques ont considéré qu’il pouvait se tenir, martèle ainsi Yael Braun-Pivet, la présidente La République en marche de la commission des lois à l’Assemblée. Par ailleurs, une décision d’annuler, à quelques jours du scrutin, ne pouvait se faire que si chaque camp politique était d’accord. Sinon, ce serait passé pour un coup de force. »

Le premier tour maintenu : la faute des oppositions ? « Mensonge ! », accuse Olivier Faure, le premier secrétaire du Parti socialiste, dont trois salariés sont atteints des symptômes du Covid-19. Comme les autres responsables de partis, reçus trois jours avant le premier tour à Matignon, le député de Seine-et-Marne certifie qu’Édouard Philippe n’a jamais demandé l’avis de l’opposition sur le report (ou non) de l’élection : « Ils essaient de nous faire porter le chapeau, mais on n’a jamais été consultés sur ce sujet. Par ailleurs, on aurait été mal placés pour donner notre feu vert, vu qu’on n’avait pas les informations dont le pouvoir dispose ». Pour le patron du PS, même Gérard Larcher, le président du Sénat pointé du doigt pour avoir voulu maintenir les élections, ne serait pas à blâmer…

Entre le manque de visibilité et les envies légitime d’achever la campagne harassante des municipales, finalement, peu ont dénoncé haut et fort la tenue du scrutin. La moitié des présidents de région, de droite comme de gauche (l’autonomiste corse Gilles Simeoni, la socialiste d’Occitanie Carole Delga, les présidents des Régions Île-de-France et Hauts-de-France, Valérie Pécresse et Xavier Bertrand, de Les Républicains), ont certes exhorté à ne pas se rendre aux urnes. Mais pour le reste, pas de grands cris d’alarme.

Le premier ministre Édouard Philippe à l’Élysée, le 25 mars. © Crédit Francois Mori / POOL / AFP

Y compris à La France insoumise, pourtant toujours prête à croiser le fer avec la Macronie, Jean-Luc Mélenchon a appelé, tard dans la nuit du 14 mars, à se rendre à l’isoloir. Sur un post sur Facebook intitulé « Puisque le vote à lieu, votez ! », il écrivait : « Il me paraît à cet instant que les demandes d’annulation pourraient être de nature à créer par elles-mêmes un désordre inutile. » « Si le bureau de vote ne pouvait ouvrir, faute d’assesseurs, si le dépouillement ne pouvait se faire, on imagine les rassemblements, impatiences et autres qui en résulteraient », justifiait celui qui a voté par procuration à Marseille.

« On a envoyé les gens au casse-pipe », s’énerve aujourd’hui Bénédicte Monville, qui souligne qu’elle était parmi les rares, sur la boucle Telegram de LFI, à réclamer une prise de position publique du mouvement contre l’organisation du premier tour. « Il y a eu des débats, mais Jean-Luc Mélenchon, entre autres, craignait que Macron ne soit obligé d’utiliser l’article 16 [celui donnant les pleins pouvoirs au président de la République – ndlr] pour repousser le scrutin. Pour le coup, je pense qu’il aurait pu le faire sans recourir à cet article, et qu’on aurait dû dire clairement qu’on ne voulait pas de ce premier tour qu’on savait dangereux d’un point de vue sanitaire et problématique d’un point de vue démocratique », ajoute-t-elle. « Le problème était complexe, on ne peut pas avoir une lecture manichéenne », tempère l’eurodéputée LFI Manon Aubry.

Même sentiment d’impuissance chez les Verts : « Oui, on regrette ce scrutin, il n’aurait jamais dû se tenir, reconnaît l’eurodéputé écologiste David Cormand. Mais c’est toujours plus facile à dire après coup. » « L’organisation du scrutin a été chaotique, abonde David Belliard, tête de liste Europe Écologie-Les Verts à Paris, où l’on recense plusieurs cas de contamination, dont la tête de liste dans le XVIIe arrondissement. Le gouvernement a appelé à la fois à se déplacer (pour voter) et à la fois à ne pas se déplacer (pour se confiner) : c’était ubuesque ! Après, oui, sans doute, on aurait dû dire publiquement qu’on ne le sentait pas, mais on n’avait pas toutes les informations, et la donne n’a fondamentalement changé que le samedi soir, quand Philippe a appelé au confinement général. »

Au Parti communiste, Sébastien Jumel, député de Seine-Maritime, département dans lequel le maire de la commune d’Eu est aujourd’hui sous respirateur à l’hôpital de Dieppe, juge avec le recul que la campagne fut « surréaliste ». « Sur les municipales, on a eu ce débat [au sein du parti], sur le fait qu’il fallait ou non maintenir le premier tour. Avec les informations que nous avions, on pensait qu’il pouvait se tenir », reconnaît celui qui, la dernière semaine, a enchaîné quatre meetings alors qu’il sortait de trois semaines ininterrompues dans le chaudron de l’Assemblée nationale, identifiée depuis comme un « cluster » – l’élu assure avoir demandé à être testé pour être certain ne pas être un risque pour la population, ce qui lui a été refusé car il ne présentait aucun symptôme.

Contacté par Mediapart, le député UDI (centre) de Seine-Saint-Denis Jean-Christophe Lagarde, continue, lui, de relativiser le rôle de catalyseur des élections : « Il y avait plus de risque à aller ce jour-là chez son boulanger qu’au bureau de vote ! » Il s’interroge en revanche sur la succession erratique des décisions gouvernementales. « Fallait-il annuler le scrutin ? La question est plutôt : que savait l’exécutif exactement ? »

Une mission d’information doit d’ores et déjà se mettre en place au Palais-Bourbon. Certains, dans l’opposition, souhaitent qu’elle se transforme en commission d’enquête avec des pouvoirs étendus. Auquel cas, la question sera sans nul doute au programme.

Nous vous proposons cet article afin d'élargir votre champ de réflexion. Cela ne signifie pas forcément que nous approuvions la vision développée ici. Dans tous les cas, notre responsabilité s'arrête aux propos que nous reportons ici. [Lire plus]Nous ne sommes nullement engagés par les propos que l'auteur aurait pu tenir par ailleurs - et encore moins par ceux qu'il pourrait tenir dans le futur. Merci cependant de nous signaler par le formulaire de contact toute information concernant l'auteur qui pourrait nuire à sa réputation. 

Commentaire recommandé

sergeat // 31.03.2020 à 10h28

« comparaison avec le sang contaminé » c’est mille fois pire:renvoyons Jupiter,le père de la nation et son équipe devant les tribunaux,brûlons le drapeau européen comme les italiens,faisons la démondialisation,reprenons notre indépendance,nationalisons notre économie pour la remettre sur pieds…..,reprenons le droit de créer notre propre monnaie,de soigner notre peuple……

41 réactions et commentaires

  • LaurentL // 31.03.2020 à 10h16

    Bon, il faut essayer de relativiser et ce d’une manière positive . Et puis se dire qu’après tout pour le moment tout va mal.

      +7

    Alerter
    • Alligator427 // 31.03.2020 à 13h29

      Tout finit toujours par s’arranger, même mal.
      Et puis de toutes les manières, celui qui doit partir finit toujours par s’en aller.

      Encore ?

        +1

      Alerter
      • tepavac // 31.03.2020 à 20h10

        J’avoue ne pas comprendre ces deux premiers commentaires complètement décalés par rapport à l’information fournie.
        nous sommes face et tributaire d’une totale irresponsabilité de « nos » dirigeants, qui pour des raisons électorales, n’ont pas hésité un instant, au mépris de la santé public, à promouvoir un rassemblement de population en pleine épidémie d’un virus mortel.

        Je ne parle pas des nombreux maires et assesseurs qui ne pouvais contrevenir à la loi et aux sanctions attenantes, mais bien de ces soit disant responsables politiques, chefs de groupe, Ministres, et Président en premier, qui aujourd’hui se réfugient derrière la pitoyable excuse, »personne ne savait ».

        Nous n’avons pas le droit d’accepter cela, pas pour nous, pas pour nos proches, pas pour nos enfants. Ne pas réagir aussi férocement, qu’ils le font eux, contre ceux qui manifestent, serait une indignité collective.

          +4

        Alerter
  • jules Vallés // 31.03.2020 à 10h21

    Actuellement confiné en Espagne, j’avais incité ma mère (par téléphone) ,93 ans, a ne pas aller voter…Mais pour cette génération, le vote est comme une communion d’ordre religieux, et bien sûr elle ne m’a pas écouté ! Depuis je vis dans la crainte d’une mauvaise nouvelle, d’autant plus que son assistante ménagère ne bénéficie d’aucunes instructions, ni matériels adaptés lors de ses visites…
    Il va falloir que les «  »responsables » » rendent des comptes! L’incompétence (à minima) ne justifiera jamais l’impunité…
    Quoi que nous connaissions des «  »responsables » » mais pas coupables dont au moins un a encore pris une part active dans cette funeste décision !!

      +26

    Alerter
    • Cornelius // 31.03.2020 à 11h48

      Tout à fait, je l’évoquais dans un commentaire sur un autre fil. On est là dans l’ordre du quasi-religieux.

      Que certains viennent maintenant pleurer sur lait renversé me laisse songeur.

      Il n’est pas nécessaire d’avoir fait de longues études pour comprendre le caractère criminel de toute cette mascarade.

      Voter est déjà une mascarade, mais voter dans le contexte que l’on sait se passe de commentaire.

        +15

      Alerter
  • sergeat // 31.03.2020 à 10h28

    « comparaison avec le sang contaminé » c’est mille fois pire:renvoyons Jupiter,le père de la nation et son équipe devant les tribunaux,brûlons le drapeau européen comme les italiens,faisons la démondialisation,reprenons notre indépendance,nationalisons notre économie pour la remettre sur pieds…..,reprenons le droit de créer notre propre monnaie,de soigner notre peuple……

      +68

    Alerter
  • John // 31.03.2020 à 10h29

    Le Tweet de « Debodard Alain » est hallucinant.
    Comment peut-on atteindre un tel niveau de dé-responsabilisation?
    Si je comprends bien même, c’est un aveu, il savait qu’il était infecté et il est tout de même allé voter et mettre la vie d’autrui en danger…

      +6

    Alerter
    • Narm // 31.03.2020 à 15h37

      mais non, il a un tweet du 27, il s’est comme d’autres, rendu compte après (sûrement quand il a développé les symptômes)

        +3

      Alerter
    • Humain // 31.03.2020 à 20h31

      @John: Pas sur, il l’a peut-être su après non ? Du moins c’est ce que je comprends: il était infecté au moment du vote mais ne le savait pas.

        +3

      Alerter
  • Fritz // 31.03.2020 à 10h30

    Par définition, les politiciens fréquentent la population, multiplient les contacts, serrent les mains, etc. Quand la pandémie sera passée, il faudra établir la proportion des contaminés et décédés :
    1) dans la population totale
    2) chez les votants du 15 mars
    3) chez les élus.

    Aux dernières nouvelles, le député Chassaigne se porte bien mais il reste confiné chez lui à Clermont-Ferrand.
    http://www.lcp.fr/actualites/paroles-de-deputes-confines-andre-chassaigne

      +9

    Alerter
  • Santerre // 31.03.2020 à 10h32

    Info très « interessante » l’armée se deploierait à partir de demain dans les grandes villes du sud… de la France.
    https://www.objectifgard.com/2020/03/31/coronavirus-larmee-en-renfort-a-nimes-et-dans-les-grandes-villes-du-sud/

      +2

    Alerter
    • sergeat // 31.03.2020 à 10h45

      D’après OPEX une quarantaine de précaution est organisé dans le Sud de la France pour les militaires qui vont en action au Mali,pour ne pas contaminer cette force.Pour info déjà 2 porte-avions US sont à l’arrêt (covid 19)
      D’ailleurs on en parle peu mais nos gars combattent toujours,les islamistes profitant du covid pour attaquer un peu partout en Afrique.

        +10

      Alerter
  • Basile // 31.03.2020 à 10h36

    ça ne risque pas d’arriver à Cuba. Et en même temps, ils sont capables d’envoyer des médecins en Italie.
    Allez comprendre

    D’ailleurs Fidel l’a dit : « vous êtes le pays qui a le plus d’élections, et ça ne sert à rien ».
    mais chut. Nous on a des valeurs

      +16

    Alerter
    • LibEgaFra // 31.03.2020 à 14h39

      Ouais c’est quand même bizarre ça, que nos démocratiiiiiiiiieeeeeeeeeeeees ne soient capables que d’envoyer des nuls au pouvoir, voyons… USA, RU, UE, France… Ils ne doivent même pas passer un test de QI!

      Bon, je sors…

        +4

      Alerter
  • Nasir // 31.03.2020 à 11h10

    Je ne supporte plus ce discours du « on en savait rien à ce moment là » ! Ce sont des gens qui justifient a posteriori leur aveuglement en étendant leur déficience à l’ensemble des gens. Olivier, parmi beaucoup d’autre, est là pour leur rappeler le contraire.

    On savait que la caste médiatico-politique prenait les gens pour des imbéciles, on sait maintenant pourquoi : il sont incapables d’imaginer que de modestes anonymes puisse être ne serait-ce qu’un peu moins limités que leur pauvre personne.

      +17

    Alerter
  • LA ROQUE // 31.03.2020 à 11h30

    Et que dire de Christophe Barbier, fidèle chien de garde du gouvernement qui disait qu’il fallait aller voter, que cela ne présenter pas de danger.
    Et non seulement sa trombine continue de passer tous les jours en donnant des leçons mais aucun mea culpa bien entendu.
    Quel mépris ont ces personnes envers le peuple,ils n’hésitent même plus de les mettre en danger.
    Albert Jacquard avait bien raison lorsqu’il disait que notre système sélectionner les gens les plus dangereux.

      +38

    Alerter
    • sergeat // 31.03.2020 à 11h58

      Le pire que j’ai entendu de Barbier de mémoire « Macron est intelligent d’imposer la CSG aux retraités,car beaucoup seront morts lors des prochaines élections » .

        +11

      Alerter
    • sergeat // 31.03.2020 à 12h54

      Réponse de Raoult à Cohn Bendit pour « qu’il ferme sa gueule »sur twitter:Merci à Cohn Bendit,grand scientifique,pour son soutien et sa prise de décision.En matière d’efficacité,l’hydroxychloroquine fait aussi des miracles sur les connards.Votre ordonnance est prête.

        +27

      Alerter
  • Tchoo // 31.03.2020 à 11h36

    Les membres du gouvernement savait. On ne décrète pas là fermeture des écoles sans savoir.
    On ne déclaré pas le confinement général sans savoir.
    J’étais chez des amis le samedi . Cé n’est que tard le soir que nous avons dû le confinement déclaré par Philippe. A partir de ce moment là il n’était plus question d’aller voter

      +17

    Alerter
  • Suzanne // 31.03.2020 à 12h03

    Pour ma part, je suis, oui, furieuse contre le gouvernement qui se retranche derrière les scientifiques alors que les vraies décisions, concernant le risque quel qu’il soit, lui appartiennent.
    Et en passant, la commune qui a installé son bureau de vote dans un établissement pour personnes âgées, chapeau, ils ont le pompon.
    Mais sinon, je pense qu’il ne faut en vouloir à personne ! Et ne récriminer contre aucune personne qui n’avait pas de pouvoir général décisionnaire, les gens ordinaires. On a fait comme on pouvait dans ces circonstances, on a pris des décisions avec ce qu’on savait (très peu) et quelquefois on a pris la mauvaise décision, tragiquement.
    C’est le côté exponentiel de la courbe qui nous a troublés, je pense, on est très peu compétents pour assimiler ce genre d’évolution.
    Moi, sincèrement (qui suis une votante régulière, même si je râle aussi régulièrement contre le système actuel), je ne savais pas quoi faire, et c’est le post-alerte d’Olivier qui m’a décidée à m’abstenir.
    Cela rend modeste.

      +9

    Alerter
    • LA ROQUE // 31.03.2020 à 13h25

      Ce gouvernement, Macron en premier ,ne cesse de fuir ses responsabilités depuis qu’il est en place en mentant :
      -stock de masques inexistants alors que soit disant il y en avait.
      -d’après macron les masques devaient être livrés à tout le monde jeudi dernier…
      -Nunez a nié le fait qu’il y ait une pénurie de masques ,je ne parle même pas de la porte parole par ce que là c’est lunaire !
      -nous avons un système de santé solide.
      -c’est le personnel de santé qui apporte le Covid 19 dans les hôpitaux.
      -il n’y a pas de violences policières.
      -les gilets jaunes attaquent un hôpital.
      etc….et…etc…
      Si après cela les Français ne reprenne pas leur destin en mains il n’y a plus rien à espérer car il ne s’agit plus ici de différences de visions politiques politiciennes mais d’intégrités et de vies humaines !

        +17

      Alerter
    • Macarel // 31.03.2020 à 13h25

      Si l’on peut trouver des excuses pour les gens du commun, il n’y a aucune excuse pour les gens au pouvoir.

      Si les moutons s’égarent c’est qu’ils sont menés par de mauvais bergers, et comme le mouton est grégaire…

      Car les bergers savaient que le loup était déjà là !

        +10

      Alerter
    • Renard // 31.03.2020 à 15h14

      Il faut réagir !
      Il faut condamner lourdement ces scientifiques criminels qui ont si mal conseillé notre gentil Président et son fidèle gouvernement.
      Pas de pitié ; même si certains de ces lâches individus prétendaient qu’ils n’ont jamais conseillé de tenir ces élections, voire pire, qu’ils auraient conseillé l’inverse !
      Comme ces hommes politiques qui aujourd’hui se défaussent de leurs responsabilités. Au gnouf !
      C’est à ce prix que l’indispensable unité nationale pourra être assurée pour mener d’un même front la guerre au Virus.
      Non mais !

        +2

      Alerter
  • Florent // 31.03.2020 à 12h08

    Fallait pas être Cassandre pour prévoir ça effectivement.

    Non seulement c’est favoriser des contacts rapprochés (même en respectant les consignes) entre les gens, mais surtout ce qui me dérange le plus c’est que ça favorise des mélanges de population inhabituels.

    Par exemple, je travaille la journée et fais mes courses le soir après le boulot, ce qui fait que je suis très peu en contact avec, par exemple, les personnes âgées, qui font leurs courses la journée, qui ne prennent pas le métro à l’heure de pointe, ce genre de truc.

    Aller voter, qui est quelque chose finalement d’exceptionnel dans la vie courante, c’est rajouter des circuits de contamination qui n’existent pas « au quotidien ».

      +9

    Alerter
  • Michel // 31.03.2020 à 12h26

    « Si le 1er tour a eu lieu, c’est parce que les scientifiques ont considéré qu’il pouvait se tenir, martèle ainsi Yael Braun-Pivet ».
    Quelle lâcheté, ici comme ailleurs LREM n’assume pas ses responsabilités.
    Et demain vont-il nous dire que les travailleurs « réquisitionnés » qui tomberont malades, le seront car ils auront souhaité ardemment travaillé, ou diront-ils que c’est la faute des petits patrons qui ont manqué de discernement?
    Mesurent t’ils seulement la colère qui gronde dans le pays?

      +7

    Alerter
    • Jean-François91 // 31.03.2020 à 14h59

      « Si le 1er tour a eu lieu, c’est parce que les scientifiques ont considéré qu’il pouvait se tenir, martèle ainsi Yael Braun-Pivet ».
      Ce n’est pas l’avis de la communauté scientifique mondiale :
      «[…] Début février, on doit se rendre à l’évidence : les spécialistes ne peuvent exclure le scénario de la pandémie, voire semblent penser que ce scénario est le plus probable des deux (l’autre étant la réussite du confinement). Le 25 février , il est désormais établi que la pandémie l’a emporté. Le 2 mars, l’analyse du rapport de la visite de l’OMS montre deux choses : il est possible d’arrêter la course folle du virus ; la manière de le faire est de procéder à des pistages massifs et ultra-rapides, avec traçage et isolement immédiat des contacts des personnes positives.

      Soulignons au passage que dès le 11 février, les lecteurs de Science sont alertés sur la possible pénurie de tests biologiques de dépistage. Le rapport de l’OMS du 28 février confirme qu’il existe d’autres techniques, à allier ou à substituer aux tests biologiques de dépistage en fonction des circonstances : la prise régulière des températures, l’examen des poumons par scanner.[…]»
      https://laviedesidees.fr/Savoir-et-prevoir.html

        +3

      Alerter
    • serge // 31.03.2020 à 16h50

      Yael Braun-Pivet, c’est bien celle qui a tout essayé pour enterrer la commission Benalla , et qui s’est bien exprimée sur les gilets jaunes, les grévistes, le grand débat national, le 49-3?

        +7

      Alerter
    • Cornelius // 31.03.2020 à 17h44

      Lâcheté : qualité indispensable et quasiment suffisante pour mener une belle carrière politique dans notre beau pays.

        +5

      Alerter
  • Macarel // 31.03.2020 à 13h06

    LREM c’est devenu en 3 ans à peine : La Régression Et la Mort !

    Si après ça, les français en redemande en 2022, c’est qu’il n’y a plus d’espoir…

    Espérons que les forces de vie sauront prendre le dessus, et que ni LREM, ni le RN ne seront au second

    tour de 2022.

      +11

    Alerter
    • LibEgaFra // 31.03.2020 à 14h46

      Macron a été élu. Posez-vous la question pourquoi il a obtenu une majorité parlementaire, alors que sans SA majorité, il ne peut RIEN faire. Qu’un mouvement qui fait même pas un quart de l’électorat obtienne les pleins pouvoirs, cela signifie que les Français sont des veaux et que la mentalité du chef, du sauveur, du roi est toujours et encore présente. La démocratie, ce n’est pas ça!

        +9

      Alerter
      • Florent // 31.03.2020 à 16h28

        C’est paradoxal votre commentaire puisque vous accusez les français d’être des veaux tout en indiquant que seuls 25 % de l’électorat vote LAREM.

        Non le problème c’est bien sûr le mode de scrutin des législatives. Il y a 2 ou 3 députés FN par exemple quand on sait que Marine Le Pen était au 2nd tour. Je l’abhorre elle et son parti, mais on ne peut pas vraiment accuser les français là-dessus, à mon avis.

          +4

        Alerter
      • Cornelius // 31.03.2020 à 17h57

        N’accablez pas excessivement le peuple français.

        Rappelons quand même le contexte exceptionnel de la présidentielle de 2017 :
        – instauration du principe des primaires pour désigner les candidats des deux principaux « partis de gouvernement », principe en tous points contraire à l’esprit de nos institutions ainsi qu’à nos mœurs politiques
        – l’émergence d’un candidat Rahel, sorti de nulle part ou presque, propulsé par l’aristocratie stato-financière
        – effondrement du candidat LR qui avait à priori partie gagnée, effondrement largement facilité par le zèle de l’appareil médiatico-judiciaire
        – la logique des institutions de la Vème République, depuis la réduction de la durée du mandat présidentiel et l’inversion du calendrier électoral : n’importe quel âne portant l’étiquette présidentielle est élu dans la foulée de son gourou
        – le fait majoritaire qui permet de dégager des majorités assises sur une base électorale très étroite

        L’élection de 2017 fut un moment de vérité et de dévoilement. Le pauvre électeur lambda n’avait que ses yeux pour pleurer. Appelez cela un hold-up, un coup d’Etat médiatico-judiciaire. Peu importe.

          +6

        Alerter
        • Beatrix // 02.04.2020 à 01h00

          Vous avez énuméré les conditions qui ont permis l’avènement de Jupiter sur terre, elles sont dignes d’un manuel de manipulation de la CIA pour une « Regime Change » en France.
          De Suisse, on observait et on commentait: Une star médiatique pour président et une cohorte de dangereux amateurs pour ministres… Mais en Suisse, on n’est pas différents. C’est notre système politique de la démocratie semi-directe qui sert un peu de garde-fous, cette démocratie minimale est bien décriée par l’UE qui voudrait que nos dirigeant la brade contre les décideurs tout puissants de la Commission Européenne.

          En Suisse aussi, on a pratiqué jusqu’à aujourd’hui la parcimonie des tests, ceux-ci étaient réservés aux cas graves- autant dire aux mourants – pour se dire qu’ils sont bien morts à cause du Covid-19. On confine tout le monde malade ou pas, du moment qu’ils n’ont pas l’air trop malades. Il n’est donc pas étonnant qu’il y ait eu contamination explosive.
          Tous nos gouvernements sont soit incapables, soit coupables, Ils savaient tous et sont tous complices. Ces pandémies vont se répéter en aidant un peu la nature, les milliards vont pleuvoir comme une charité… Mais il faudra quand même rendre quelque chose en retour de ce bon geste.
          L’après crise nous le dira et il faudra qu’ils rendent des comptes.

            +0

          Alerter
  • Denis // 31.03.2020 à 13h31

    Si cette saine colère pouvait amener à ce qu’il y ait changement de paradigme,
    ce serait extraordinaire!

    Restons positifs!
    Mais l’histoire récente nous apprend qu’après le pire d’une époque, il y a le pire de l’époque qui suit. Au nom des droits de l’Homme entre autre.
    D’ailleurs on ne voit plus le pourfendeur à la blanche liquette!
    Où sont nos premiers de cordée? Les premiers de corvée,on les voit au taf.
    Tout n’est pas perdu, on a encore notre baratineur en chef, qui nous montre la voie!

    Restons positifs!
    Des Gaulois réfractaires refusent de crever les bras ballants.
    Un certain Raoult, propose quelque chose de prometteur. Bon à prendre!

    Restons positifs!
    Prenons la barre que l’on n’aurait jamais due confier à des corrompus égocentriques.

    Ben, on a du boulot pour un moment! 🙂

      +5

    Alerter
  • Casimir Ioulianov // 31.03.2020 à 14h09

    Donc on est d’accord , il y a eut faute.
    Sauf que personne n’est responsable, ce qui est encore pire qu’avec le sang contaminé dont le rendu de « justice » avait été :  » responsables mais non coupables ». Là ; personne ne veut être responsable. Et comme c’est la faute à pas de chance , toutes les conneries qui ont été faites c’est aussi la faute à pas de chance c’est ça ?
    Sortir sans son Ausweiß ça peut vous emmener en prison , mais contaminer un pays ça peut pas ?
    Pas d’accord. Il va falloir changer , assumer et payer le prix.
    Vous aimez le confinement mesdames messieurs les ministres ? Vous en reprendrez bien donc un peu …

      +7

    Alerter
  • Sylv // 31.03.2020 à 15h19

    La responsabilité du gouvernement est clairement engagé…à nos yeux.
    Mais aujourd’hui le sens des responsabilités hautes n’est plus de mise et depuis plusieurs décennies.
    Rappelez vous… tous ces hauts dirigeants d’entreprises qui mettent des sociétés en vrac et qui pourtant partent avec des sommes d’argent indécentes. Ni responsable, ni coupable.
    Rappelez vous…ces entreprises qui licencient pour une question de bourse. Plus de responsabilités sociales.
    etc
    Mais une question me taraude. Quel sens eut ce maintien des élections si les partis de Gauche s’étaient INSOUMIS ?!!!

      +3

    Alerter
  • Emile // 31.03.2020 à 16h38

    Pas d’inquiétude, il y aura une commission d’enquête. Elle sera dirigée par Richard Ferrand….
    Il y a un moment où on se demande comment certains sondeurs trouvent encore des « opinion favorables » à l’exécutif.

      +7

    Alerter
  • Phil // 31.03.2020 à 20h15

    On parle de cas, le biais de confirmation peut changer la vision.
    Il faut regarder si le taux d’infection des assesseurs est plus élévé que celui de la population ensuite on en cause en partant sur de bonnes bases.
    Cela dit ce premier tour était d’une stupidité incroyable qui a certainement amplifier l’épidémie.

      +0

    Alerter
  • TTdO // 01.04.2020 à 00h10

    Devant l’inconscience des politiques de tout niveau j’ai démissionné de mon poste d’assesseur et appelé à ne pas voter. Nous avons été quelques uns ou unes mais peu suivis si ce est par les électeurs.
    Cette passivité générale des politiques est proprement effarante.

      +3

    Alerter
  • Cyd // 01.04.2020 à 05h46

    Y a t’il eu une étude épidémiologique sérieuse aec randomisation », «groupe de contrôle » etc

    Quel est la taille de l’échantillon Et comment a t’on assure le suivi

    Quelle est la valeur scientifique d’un article de presse ?

    Je vais volontairement le parallèle avec les articles critiquant le docteur Raoult et je ne m’étonne pas qu’une information confortant la ligne éditoriale soit reprise sans précaution
    C’est humain

      +1

    Alerter
  • yanlafleur // 02.04.2020 à 03h40

    Je ne suis pas d’accord : Valérie Pécresse et Xavier Bertrand ont dit de ne pas allez voter la veille au soir des élections alors…ça ne compte pas. Les autres, je ne sais pas, mais j’ai rien entendu pour ma part alors que j’étais à l’affût depuis le Lundi matin (ou j’ai assisté au 1er Krach comme je le sentais venir)
    Moi, j’ai tout vu, et depuis le Lundi du Krach, toute personne normale en responsabilité aurait dû savoir comme moi, parce-que moi, je ne suis rien…alors…on ne me fera pas croire que « bien malin celui qui… » C’est bien le problème : ya que des crétins !

      +0

    Alerter
  • Afficher tous les commentaires

Les commentaires sont fermés.

Et recevez nos publications