Les Crises Les Crises
21.avril.202021.4.2020 // Les Crises

Qui est immunisé contre le Coronavirus ?

Merci 94
J'envoie

Source : The New York Times, Marc Lipsitch

Sur cette question, de grandes décisions sont en train d’être prises, et c’est ainsi que cela doit être, mais on se base sur bien peu d’éléments.

Mr Lipsitch est épidémiologiste et spécialiste des maladies infectieuses.

Santi Palacios/Associated Press

Parmi les nombreuses incertitudes qui demeurent concernant le Covid-19, il y a celle concernant la manière dont le sytème immunitaire humain répond à l’infection, et ce que cela signifie en ce qui concerne la propagation de la maladie. L’immunité après une infection peut aller d’une immunité pemanente à une immunité pratiquement inexistante. A ce jour, cependant, seules les premières esquisses de données sont disponibles sur l’immunité contre le SRAS-CoV2, le coronavirus responsable du Covid19.

Que peuvent faire les scientifiques, et les décideurs qui s’appuient sur la science pour éclairer les politiques, dans une telle situation ? La meilleure approche consiste à construire un modèle conceptuel – un ensemble d’hypothèses sur la manière dont l’immunité pourrait fonctionner – sur la base des connaissances actuelles du système immunitaire et des informations sur les virus apparentés, puis à identifier comment chaque aspect de ce modèle pourrait être erroné, comment on le saurait et quelles en seraient les implications. Ensuite, les scientifiques doivent s’efforcer d’améliorer cette compréhension par l’observation et l’expérimentation.

Le scénario idéal – une fois infectée, une personne est complètement immunisée à vie – est correct pour un certain nombre d’infections. Le médecin danois Peter Panum l’a bien compris pour la rougeole lorsqu’il a visité les îles Féroé (entre l’Écosse et l’Islande) lors d’une épidémie en 1846 et a constaté que les résidents de plus de 65 ans qui étaient vivants lors d’une précédente épidémie en 1781 étaient protégés. Ce constat saisissant a contribué à la naissance des domaines de l’immunologie et de l’épidémiologie – et depuis lors, comme dans de nombreuses autres disciplines, la communauté scientifique a appris que les choses sont souvent plus compliquées.

Un exemple de « plus compliqué » est l’immunité aux coronavirus, un vaste groupe de virus qui passent parfois de l’hôte animal à l’homme : le SRAS-CoV-2 est la troisième grande épidémie de coronavirus à toucher l’homme ces derniers temps, après l’épidémie de SRAS de 2002-3 et l’épidémie de MERS qui a débuté en 2012.

Une grande partie de notre compréhension concernant l’immunité aux coronavirus ne résulte pas du SRAS ou du MERS, qui ont infecté un nombre relativement réduit de personnes, mais des coronavirus qui se propagent chaque année et provoquent des infections respiratoires allant du simple rhume à la pneumonie. Dans deux études distinctes, les chercheurs ont infecté des volontaires humains avec un coronavirus saisonnier et, environ un an plus tard, leur ont inoculé le même virus ou un virus similaire pour observer s’ils avaient acquis une immunité.

Dans la première étude, les chercheurs ont sélectionné 18 volontaires qui ont développé un rhume après avoir été inoculés – ou « challengés », comme on dit – avec une souche de coronavirus en 1977 ou 1978. Six des sujets ont été ré-inoculés un an plus tard avec la même souche, et aucun n’a été infecté, probablement grâce à la protection acquise par leur réponse immunitaire à la première infection. Les 12 autres volontaires ont été exposés à une souche de coronavirus légèrement différente un an plus tard, et leur protection contre celle-ci n’a été que partielle.

Dans une autre étude publiée en 1990, 15 volontaires ont été inoculés avec un coronavirus ; 10 ont été infectés. Quatorze sont revenus pour une autre inoculation avec la même souche un an plus tard : ils présentaient des symptômes moins graves et leur organisme a produit moins de virus qu’après la première inoculation, en particulier celui de ceux qui avaient montré une forte réponse immunitaire la première fois.

Aucune expérience de ce type n’a été menée pour étudier l’immunité au SRAS et au MERS. Mais les mesures des anticorps dans le sang des personnes qui ont survécu à ces infections suggèrent que ces défenses persistent pendant un certain temps : deux ans pour le SRAS, selon une étude, et presque trois ans pour le MERS, selon une autre. Cependant, la capacité de neutralisation de ces anticorps – une mesure de leur capacité à inhiber la réplication du virus – était déjà en déclin pendant les périodes d’étude.

Ces études constituent la base d’une estimation éclairée de ce qui pourrait arriver aux patients atteints de Covid-19. Après avoir été infectés par le SRAS-CoV-2, la plupart des individus auront une réponse immunitaire, pour certains elle sera plus efficace que pour d’autres. On peut supposer que cette réponse offrira une certaine protection à moyen terme – au moins un an – et que son efficacité pourrait alors diminuer.

D’autres éléments viennent étayer ce modèle. Une récente étude revue par des pairs et menée par une équipe de l’université Erasmus, aux Pays-Bas, a publié les données de 12 patients montrant qu’ils avaient développé des anticorps après avoir été infectés par le SRAS-CoV-2. Tant plusieurs de mes collègues et étudiants que moi-même avons analysé statistiquement des milliers de cas de coronavirus saisonniers aux États-Unis et utilisé un modèle mathématique pour en déduire que l’immunité sur un an environ est probable pour les deux coronavirus saisonniers les plus étroitement liés au SRAS-CoV-2 – une indication peut-être de la façon dont l’immunité au SRAS-CoV-2 elle-même pourrait également se comporter.

S’il est vrai que l’infection crée une immunité chez la plupart ou la totalité des individus et que la protection dure un an ou plus, alors l’infection d’un nombre croissant de personnes dans une population donnée entraînera l’accumulation d’une immunité dite collective. Comme de plus en plus de personnes finissent par être immunisées contre le virus, un individu infecté a de moins en moins de chances d’entrer en contact avec une personne susceptible d’être infectée. Au bout du compte, l’immunité collective devient suffisamment généralisée pour qu’une personne infectée en infecte en moyenne moins d’une autre ; à ce moment-là, le nombre de cas commence à diminuer. Si l’immunité collective est suffisamment généralisée, même en l’absence de mesures destinées à ralentir la transmission, le virus sera contenu – au moins jusqu’à ce que l’immunité diminue ou qu’un nombre suffisant de nouvelles personnes susceptibles d’être infectées viennent au monde.

Pour l’instant, les cas de Covid-19 ont été sous-estimés en raison du nombre limité de tests effectués – peut-être par un facteur de 10 dans certains endroits, comme en Italie à la fin du mois dernier. Si le sous-dénombrement se situe également autour de ce niveau dans d’autres pays, alors une majorité de la population dans une grande partie (sinon la totalité) du monde est encore susceptible d’être infectée, et l’immunité de masse est un phénomène mineur à l’heure actuelle. La lutte à long terme contre le virus dépend de l’immunisation d’une majorité de personnes, par l’infection et la guérison ou par la vaccination – l’importance de cette majorité dépend d’autres paramètres de l’infection qui restent inconnus.

L’une des inquiétudes concerne la possibilité de réinfection. Les Centres de contrôle et de prévention des maladies de Corée du Sud ont récemment signalé que 91 patients qui avaient été infectés par le SRAS-CoV-2 et dont les tests de dépistage du virus étaient négatifs se sont révélés positifs par la suite. Si certains de ces cas étaient effectivement des réinfections, cela jetterait un sérieux doute sur la solidité de l’immunité que les patients avaient développée.

Une autre possibilité, que de nombreux scientifiques estiment plus probable, est que ces patients aient eu un test faussement négatif au milieu d’une infection en cours, ou que l’infection se soit temporairement résorbée puis soit réapparue. Le Centre de contrôle des maladies de Corée du Sud s’efforce maintenant d’évaluer le bien-fondé de toutes ces explications. Comme pour d’autres maladies pour lesquelles il peut être difficile de distinguer une nouvelle infection d’une nouvelle poussée d’une ancienne infection – comme la tuberculose – le problème pourrait être résolu en comparant la séquence du génome viral de la première et de la deuxième période d’infection.

Pour l’instant, il est raisonnable de supposer que seule une minorité de la population mondiale est immunisée contre le SRAS-CoV-2, même dans les régions durement touchées. Comment ce tableau provisoire pourrait-il évoluer avec l’arrivée de meilleures données ? Les premiers indices indiquent que la situation pourrait évoluer dans un sens comme dans l’autre.

Il est possible que le nombre de cas de Covid-19 soit beaucoup plus élevé que celui qui a été signalé, même en tenant compte du nombre limité de tests effectués. Une étude récente (pas encore examinée par des pairs) suggère que plutôt que, disons, 10 fois le nombre de cas détectés, les États-Unis pourraient en réalité avoir plus de 100, voire 1 000 fois le nombre officiel. Cette estimation est une inférence indirecte à partir de corrélations statistiques. Dans les situations d’urgence, ces évaluations indirectes peuvent constituer une preuve précoce d’une découverte importante – ou des coups de chance statistiques. Mais si celle-ci est correcte, alors l’immunité de groupe au SRAS-CoV-2 pourrait se développer plus rapidement que ne le suggèrent les chiffres couramment rapportés.

Par ailleurs, une autre étude récente (qui n’a pas non plus encore été examinée par des pairs) suggère que tous les cas d’infection ne contribuent pas nécessairement à l’immunité collective. Sur 175 patients chinois présentant des symptômes légers de Covid-19, 70 % ont développé de fortes réponses anticorps, mais environ 25 % ont développé une réponse faible et environ 5 % n’ont développé aucune réponse détectable. En d’autres termes, une maladie bénigne n’entraîne pas toujours une protection. De même, il sera important d’étudier les réponses immunitaires des personnes atteintes de cas asymptomatiques d’infection par le SRAS-CoV-2 afin de déterminer si les symptômes, et leur gravité, permettent de prédire si une personne en sera immunisée.

L’équilibre entre ces incertitudes deviendra plus clair lorsque davantage d’enquêtes sérologiques, ou de tests sanguins à la recherche d’anticorps, seront effectués sur un grand nombre de personnes. De telles études commencent et devraient bientôt donner des résultats. Bien sûr, tout dépendra de la sensibilité et de la spécificité des différents tests : dans quelle mesure ces derniers repèrent-ils les anticorps du SRAS-CoV-2 lorsqu’ils sont présents et peuvent-ils éviter les signaux parasites des anticorps des virus apparentés.

Il sera encore plus difficile de comprendre ce que signifie une réponse immunitaire pour le risque de réinfection d’un individu et sa contagiosité pour les autres. D’après les expériences menées par des volontaires sur les coronavirus saisonniers et les études sur la persistance des anticorps contre le SRAS et le MERS, on peut s’attendre à ce qu’une forte réponse immunitaire contre le SRAS-CoV-2 protège complètement contre la réinfection et qu’une réponse plus faible protège contre une infection grave, tout en ralentissant la propagation du virus.

Mais concevoir des études épidémiologiques valables pour comprendre tout cela n’est pas facile – de nombreux scientifiques, dont plusieurs équipes dont je fais partie, travaillent sur la question en ce moment. L’une des difficultés est que les personnes ayant déjà été infectées peuvent différer des personnes qui n’ont pas encore été infectées de bien d’autres façons, ce qui pourrait modifier leur risque d’infection futur. L’analyse du rôle de l’exposition antérieure par rapport à d’autres facteurs de risque est un exemple du problème classique que les épidémiologistes appellent « confusion » – et il est rendu encore plus difficile aujourd’hui par l’évolution rapide des conditions de la pandémie de SRAS-CoV-2 qui est toujours en cours de propagation.

Et pourtant, il est extrêmement important de maîtriser rapidement cette question : non seulement pour estimer l’étendue de l’immunité de groupe, mais aussi pour déterminer si certaines personnes peuvent réintégrer la société en toute sécurité, sans être infectées à nouveau ou servir de vecteur, et transmettre le virus à d’autres. L’élément central de cet effort consistera à déterminer la durée de la protection.

Avec le temps, d’autres aspects relatifs à l’immunité deviendront également plus clairs. Les preuves expérimentales et statistiques suggèrent que l’infection par un coronavirus peut offrir un certain degré d’immunité contre des coronavirus distincts mais apparentés. La question de savoir si certaines personnes sont plus ou moins exposées au risque d’infection par le SRAS-CoV-2 en raison d’antécédents d’exposition à des coronavirus est posée.

Et puis il y a la question de l’emballement du système immunitaire : par divers mécanismes, l’immunité à un coronavirus peut, dans certains cas, exacerber une infection plutôt que de la prévenir ou de l’atténuer. Ce phénomène gênant est surtout connu dans un autre groupe de virus, les flavivirus, et peut expliquer pourquoi l’administration d’un vaccin contre la dengue, une infection à flavivirus, peut parfois aggraver la maladie.

De tels mécanismes sont encore à l’étude pour les coronavirus, mais la crainte qu’ils puissent être en jeu est l’un des obstacles qui ont ralenti le développement de vaccins expérimentaux contre le SRAS et le MERS. La protection contre l’emballement de la réaction immunitaire sera également l’un des plus grands défis que devront relever les scientifiques qui tentent de mettre au point des vaccins contre le Covid-19. La bonne nouvelle est que la recherche sur le SRAS et le MERS a commencé à clarifier le fonctionnement de l’emballement, en suggérant des moyens de le contourner, et une palette extraordinaire de travaux est en cours pour trouver un vaccin contre le Covid-19, en utilisant de multiples approches.

Il faut davantage de données scientifiques sur presque tous les aspects de ce nouveau virus, mais dans cette pandémie, comme dans les précédentes, des décisions lourdes de conséquences doivent être prises avant de disposer de données définitives. Face à cette urgence, la méthode scientifique traditionnelle – formuler des hypothèses éclairées et les tester par des expériences et une épidémiologie minutieuse – est hyper-accélérée. Compte tenu de l’attention du public, ces travaux sont exposés de manière inhabituelle. Dans ces circonstances difficiles, je ne peux qu’espérer que cet article paraîtra très bientôt dépassé – dans la mesure où l’on découvre rapidement beaucoup plus de choses sur le coronavirus que ce que l’on sait actuellement.

Marc Lipsitch (@mlipsitch) est professeur dans les départements d’épidémiologie et d’immunologie et de maladies infectieuses de l’école de santé publique T.H. Chan de Harvard, où il dirige également le Centre pour la gestion des maladies transmissibles.

Nous vous proposons cet article afin d'élargir votre champ de réflexion. Cela ne signifie pas forcément que nous approuvions la vision développée ici. Dans tous les cas, notre responsabilité s'arrête aux propos que nous reportons ici. [Lire plus]Nous ne sommes nullement engagés par les propos que l'auteur aurait pu tenir par ailleurs - et encore moins par ceux qu'il pourrait tenir dans le futur. Merci cependant de nous signaler par le formulaire de contact toute information concernant l'auteur qui pourrait nuire à sa réputation. 

30 réactions et commentaires

  • François Lacoste // 21.04.2020 à 08h20

    C’est littéralement passionnant ce que raconte ce Monsieur Lipsitch, les étudiants de Harvard ont bien de la chance.
    Et le prix du pétrole titube (de forage)…
    Et pendant ce temps la terre, imperturbable, poursuit sa circumnavigation solaire.

    https://www.latribune.fr/economie/international/petrole-le-prix-du-baril-negatif-en-raison-du-mecanisme-du-marche-a-terme-845683.html

      +14

    Alerter
  • TZYACK // 21.04.2020 à 08h43

    L’immunité acquise doit certainement dépendre de l’importance des charges virales ou bactériennes reçues et de celle des défenses immunitaires naturelles de chacun, qui ont beaucoup diminué par l’abus des médicaments et en particulier d’antibiotiques.

      +10

    Alerter
  • jules Vallés // 21.04.2020 à 11h44

    Excellent article, qui a le mérite de remettre les idées en place..Pour résumer, il y a d’innombrables incertitudes, liées à l’ignorance dont même les  »experts » reconnaissent l’importance! Alors tirer des conclusions, affirmer péremptoirement des certitudes sur telle ou telle étude (randomisée, ou pas), sur telle ou telle méthode de soins, sur tel ou tel »expert », le tout basé sur des connaissances lacunaires, ou pire des convictions d’ordre quasi mystique, paraît carrément spécieux !

    « Les convictions sont des ennemies de la vérité, bien pires que les mensonges  » Friedrich Nietzsche

      +16

    Alerter
    • StephV // 21.04.2020 à 13h08

      C’est tout à fait faux, il suffirait de prendre un peu de chloroquine tous les jours et ce serait la fin de partie pour le Covid, c’est un immense Professeur avec un encore plus immense P majuscule qui le dit alors vous êtes prié de le croire.

        +4

      Alerter
      • Arno // 21.04.2020 à 16h04

        Excusez moi, cher StephV, mais n’étant qu’un vil incroyant, je concède mon impiété et mes doutes m’amènent à poser quelques questions impies : Pourquoi y-a-t-il encore des malades du Covid-19 à Marseille, alors qu’On nous avait promis, à nous foules électrisées par tant de charisme, une fin de partie qui finalement tarde quand même un peu ?
        Et pourquoi l’immense majorité des scientifiques mondiaux n’a pas remis sa démission suite à la révélation de leur incompétence notoire ?

          +6

        Alerter
        • Séraphim // 23.04.2020 à 12h26

          Vous avez vu une seule fois un seul scientifique « donner sa démission »? Si un ministre ça obéit ou ça ferme sa geule, un scientifique ça désobéit et ça continue de l’ouvrir. Buzyn n’a pas démissioné par aveu d’incompétence, tant politique que scientifique en l’occurrence, mais par attrait pour une herbe plus verte ailleurs et par couardise. Si vous croyez que les scientifiques se rendent à l’évidence de la vérité (espoir nourri par les promoteurs de l’Evidence Based Medicine -pour une fois les faux amis de la traduction se retrouvent-), il faut urgemment commencer à étudier l’histoire des sciences. Les savants se rendaient difficilement aux vérités démontrées, les scientifiques, qui sont aux savants ce que les poulets en batterie sont aux aigles, encore moins!
          Le grand chirurgien Velpeau, inventeur de la bande du même nom, disait que l’abolition de la douleur en chirurgie était une chimère, et que douleur et scalpel étaient indissociables.
          Pierre Pachet, célèbre professeur de physiologie commentait les découvertes de son temps « Les théories de Pasteur sur les germes sont de ridicules fictions ».
          L’inénarrable Lord Kelvin disait que « les rayons X sont une farce », Dyonisus Lardner était convaincu en 1830 que les voyageurs d’un train ne pourraient pas respirer à cause de la vitesse asphyxiante
          Etc…etc. Même Einstein en 1932 affirmait que « il n’y a pas le moindre signe que l’énergie atomique puisse être obtenue, cela voudrait dire que les atomes sont sécables à merci »

            +0

          Alerter
      • panpan // 21.04.2020 à 21h57

        Et pourquoi pas l’artémisinine ? (https://fr.wikipedia.org/wiki/Art%C3%A9misinine)

        Tu Youyou, lauréate du prix Nobel de physiologie ou médecine pour ses travaux de recherche contre le paludisme en 2015 : https://fr.wikipedia.org/wiki/Tu_Youyou

        Enquête des Docteurs Eric Ménat et Vincent Reliquet :
        https://www.docteurreliquet.fr/wp-content/uploads/2020/02/armoise-et-palu-sce.pdf

          +0

        Alerter
  • Cyd // 21.04.2020 à 12h23

    Pour l’instant, les cas de Covid-19 ont été sous-estimés en raison du nombre limité de tests effectués – peut-être par un facteur de 10 dans certains endroits, comme en Italie à la fin du mois dernier

    Pourtant des sondages sérologiques en France montrerait qu’au mieux 10-15% de la population des régions les plus touchés aurait été contaminé. En tout cas suffisamment contaminé pour déclencher une réponse immunitaire détectable

      +1

    Alerter
    • Rots // 21.04.2020 à 15h37

      5,7% de la population (étude HAS en pré publi du 20/04).
      Mortalité 0.53 % (> 8% chez les 80+), 2.5% des positifs ont eu besoin d’une hospitalisation.
      C’est pas beaucoup pour le nombre d’infectés.

      Pour arriver au 60% (calcul simpliste), il faudrait 250 000 morts.

      Pour la sérologie, on est en train de s’y casser les dents dessus..en écho avec l’article: immunité fluctuante, tests sur le marché qui ne remplissent pas les conditions de perf nécessaires (de mémoire, sensiblité > 95%, specificité > 98%), cinétique d’apparition des anticorps encore floue..

        +3

      Alerter
      • Arno // 21.04.2020 à 16h08

        Juste une petite précision: 5,7% ça sera au 11 mai en prolongeant les courbes actuelles; et on aura probablement encore quelques milliers de morts en 3 semaines, donc mortalité plus proche de 1%.

          +2

        Alerter
        • Phil // 21.04.2020 à 20h04

          Il n’y a pas de service de réanimation dans cet hôpital, normal que le tôt de mortalité soit bas.

            +0

          Alerter
        • Narm // 22.04.2020 à 01h19

          peu de possibilité d’arriver à 1% , à partir du moment où tout le monde mettra des masques

            +0

          Alerter
  • bizmarco // 21.04.2020 à 12h27

    Bonjour Pierre,

    Je vous conseille de lire les articles de la Revue de Presse. Il y est fait un état des lieux plus large des conséquences du COVID 19 tant au niveau économique, financier, technologique que géopolitique et autres points de vue divers et variés.

    N’hésitez pas à y collaborer si vous avez des articles intéressants à proposer à la communauté.

    Merci.

      +4

    Alerter
  • chimiste // 21.04.2020 à 12h59

    Ce sont les contrats Futures de Mai qui sont tombés à -37$ hier (à échéance aujourd’hui je crois). Ces contrats stipulent que leur propriétaire doit prendre livraison de la marchandise à échéance, ce qui arrive en fait très rarement, les contrats étant repassés sur les contrats suivants (Juin). Le pétrôle étant normalement vendu physiquement par d’autres biais (les futures sont déjà des produits dérivés). D’autre part le lieu de livraison est fixé sur le contrat (par exemple les contrats NYMEX WTI délivrent à Cushing, Oklahoma). Les capacités de stockage étant saturées du fait de la faible demande, personne ne souhaite (ne peut) prendre réception du pétrôle, ce qui revient à payer des coûts importants pour que les barils restent quelques part dans la chaîne de transport, donc de manière équivalente à payer pour se débarasser du contrat, i.e. un prix négatif.
    Je ne suis moi-même pas spécialiste, une explication plus détaillée, parmi beaucoup d’autres, peut-être trouvée ici: https://www.zerohedge.com/markets/here-full-explanation-behind-oils-unprecedented-negative-price

      +6

    Alerter
    • Narm // 22.04.2020 à 01h15

      sans compter qu’ils venaient d’augmenter le prix de location des tankers, ça va donner un sacré mic-mac tout ça

        +0

      Alerter
  • eric // 21.04.2020 à 13h55

    Question: on reproche au professeur Didier Raoult la légèreté de ses études. 24 patients. 80 puis maintenant 1000, pas de double aveugle, etc….

    Mais ici je note des tests à l’époque qui ont été fait sur…. 18 patients. Pas de double aveugle, rien.

    Peut-on en conclure que ces études qui n’étaient pas faite en « temps de guerre » comme aujourd’hui sont crédibles et parfaitement conduites?

    Juste une question car c’est très bien de pointer les failles des uns mais là faire des conclusions avec si peu de monde, 18 patients, un autre test avec… 14. Bon. Ok.

      +12

    Alerter
  • Arno // 21.04.2020 à 15h56

    Vous trouvez que O.B. et son équipe n’ont pas assez de travail avec cette crise ? Si on veut être sérieux sur ce sujet si prépondérant et essentiel, on doit s’y consacrer totalement, ses évolutions médicales, sociales, voire économiques étant en perpétuelle évolution. Et puis nous parler du prix du baril, franchement ! Il n’y a aucun sujet qui soit suffisamment brulant actuellement (même le pétrole ;-)) méritant de s’y attarder plus de 5 minutes par jour. En plus ces histoires de prix négatifs, sans blague, ça ne prouve qu’une chose, c’est que l’économie et la finance sont totalement déconnectées de la réalité. Franchement: si j’achète un baril, vous croyez vraiment qu’on va me le donner gratis avec 37 dollars en prime ?

      +0

    Alerter
    • Séraphim // 22.04.2020 à 17h19

      Oui tout à fait, parceque pour ce prix vous êtes supposé fournir un service, celui du stockage; ce n’est pas un prix de vente et hop, le baril est à vous. Quant à savoir s’il y a d’autres sujets importants que les sujets rabâchés par NYT, Nouvel Obs ou Les Echos, je veux mon n’veu! Comme le sujet majeur de la comparaison des choix opérés, sujet philosophique du choix entre la vie et le commerce (même Comte-Sponville et Cohen l’abordent, c’est dire!), ou sujet économique de la comparaison des valeurs, on pourrait dire des valeurs ajoutées à la société par tel acteur au repos, contre tel acteur en activité. Ou bien de réelles enquêtes sur le retour à l’économie après la quarantaine, est-ce possible, comment, sur combien de temps, avec quelles projections. Y’a des actuaires qui font ça de façon intéressante. Par charité soudaine, bien que je sois contre les liens et les références, je laisse à votre sagacité la découverte d’une actuaire de talent Gail Tverberg, qui a le mérite de penser par elle-même:
      https://ourfiniteworld.com/2020/03/31/economies-wont-be-able-to-recover-after-shutdowns/

        +1

      Alerter
  • olivier77 // 21.04.2020 à 16h31

    Quand on voit que depuis des mois des obèses qui meurent par paquet et qu’on est infoutu de faire une analyse statisque corrélant le surpoids, la prise médicamenteuse, les conditions de santé préalables (insuffisances de tous types) avant admission.
    Qu’en est-il des gens qui étaient sous traitement hydroxychloro, taux de morbidité, complications ?
    Quand on ne veut pas chercher, normal de ne pas trouver grand chose.
    On parle constamment des miracles de l’IA, alors donnons lui des données factuelles si on veut y comprendre quelque chose.

      +3

    Alerter
    • Bernard Samson // 21.04.2020 à 16h54

      Il y aussi d’énormes différences de taux de contamination, d’hospitalisation, de décès, selon les régions. Pas seulement explicables – semble-t-il – par des différences de densités de population.
      Il doit bien y avoir des raisons. Perso, comme j’habite dans une région très peu touchée, j’aimerais bien que ce soit exploré.

        +4

      Alerter
  • Logique // 21.04.2020 à 16h42

    Le jour où le prix de l’essence sera négatif à la pompe, ça se saura.

    Le prix négatif est la conséquence de la spéculation. Bien fait pour les spéculateurs qui y sont de leur poche.

      +0

    Alerter
  • Brigitte // 21.04.2020 à 18h31

    Article très clair et un bel exemple de vulgarisation scientifique. On voit bien que la recherche demande du temps et des données à analyser. Par contre, quand il s’agit de prendre des décisions en cas de crise sanitaire, ce sont les politiques, aidés d’experts accessoirement, qui doivent le faire. Et pour ça, il faut avant tout que la nation soit en bonne santé politique, économique et sociale. La France est un cas d’école du contraire.

      +1

    Alerter
  • thecis // 21.04.2020 à 19h27

    Une solution alternative que beaucoup n’ont pas : avoir des enfants en bas âge. En effet, que ce soit la crèche ou la maternelle, comme ces lieux sociaux sont des foyers d’infections, ça booste les défenses immunitaires 🙂
    *Troll on* c’est mieux que l’homéopathie *Troll off*
    De notre côté, on a eu une perte de goût et d’odorat avec une obstruction nasale, sans doute quelques troubles cardiaques mineurs.

      +0

    Alerter
    • catherine // 21.04.2020 à 23h46

      Qui n’a jamais connu une baisse de l’odorat suite à la congestion des fosses nasales ? (rhinite)

      Qui ignore que le goût dépend de l’odorat à 95 % ? (bouchez vous le nez en mangeant pour vous en convaincre).

      Les papilles gustatives quant à elles détectent salé, sucré, acide, amer etc.

        +1

      Alerter
  • Myrkur34 // 21.04.2020 à 20h26

    https://www.alternativesante.fr/coronavirus/covid-19-la-piste-du-microbiote-vers-un-nouveau-paradigme

    Hypothèse de l’article: le covid 19 infecte la bactérie prevotella entraînant une sur réaction inflammatoire.(pour faire court) d’où la prédominance des personnes obèses en réanimation car leur microbiote est appauvri. Et la non contamination des enfants car cette bactérie est très peu présente à leur age dans leur intestin.

      +2

    Alerter
  • lupo // 22.04.2020 à 00h26

    Il faudrait 50 à 70 % de personnes immunisées pour lever les mesures de confinement, or l »immunité collective en France n »est que de 6% … voir l’article de la TSR https://www.rts.ch/info/sciences-tech/11265703-l-immunite-collective-contre-le-coronavirus-semble-loin-d-etre-atteinte.html

      +0

    Alerter
  • Narm // 22.04.2020 à 01h24

    toute satisfaction devrait tomber très vite si celà se vérifie :

    https://www.ouest-france.fr/provence-alpes-cote-dazur/var/coronavirus-dans-le-var-trois-fonctionnaires-toujours-porteurs-du-covid-19-plusieurs-semaines-apres-6810843

    « Plusieurs fonctionnaires du Var ont été testés positifs au Covid-19, il y a plusieurs semaines. Mais après une longue période de confinement, ils sont trois à toujours être porteurs du virus.

    L’un d’eux l’avait contracté il y a six semaines. »

      +0

    Alerter
  • Afficher tous les commentaires

Les commentaires sont fermés.

Et recevez nos publications