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29.octobre.201429.10.2014 // Les Crises

[Hommage] Rémi Fraisse, et le silence de l’Etat, par Daniel Schneidermann

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Pas un mot. Pas un mot de Hollande. Pas un mot de Valls. Pas un mot de Royal. Pas un mot de Le Foll. Pas un mot de Cazeneuve. Pas un mot de Cambadélis. Pas un mot d’aucun gouvernant socialiste, après la mort de Rémi Fraisse, le jeune manifestant contre le barrage de Sivens, dans le Tarn, dont le premier rapport d’autopsie indique qu’il est mort « après une explosion », lors d’un échange de projectiles entre manifestants et gendarmes, cocktails molotov contre grenades assourdissantes. Pas un mot (ah si. On me souffle (1) que Cazeneuve a envoyé un communiqué lundi soir, peu avant minuit, soit plus de 24 heures après la nouvelle, communiqué dans lequel il « pense à la famille et aux proches » de la victime). L’expression de la révolte et de la douleur est laissée aux écolos -il fallait entendre Cécile Duflot ce mardi matin, sur France Info. Mais peut-être n’ont-plus de mots. Peut-être n’ont-ils plus de larmes. Peut-être les ont-ils toutes versées pour le PDG de Total, dont les obsèques se déroulaient lundi, en présence de Hollande et Valls.
Rémi Fraisse était botaniste bénévole à Nature Midi-Pyrénées, association affiliée à France Nature Environnement, association qui n’est pas connue pour être un repaire de boutefeux. Il venait de passer un BTS environnement. Soyons prudent : on ne sait pas d’où venait le projectile qui l’a tué. Mais on sait qu’il est mort pour ses idées. « Mourir pour des idées, c’est une chose, mais c’est quand même relativement stupide et bête. » Qui a proféré ces fortes paroles ? Le président (socialiste) du Conseil général du Tarn, Thierry Carcenac. (2) Soyons prudent : on ne connait pas la pensée profonde du président (socialiste) du Conseil général du Tarn. On ne sait pas si c’est Rémi Fraisse, que Carcenac juge « relativement stupide et bête », ou si c’est la situation elle-même.
Sur la brutalité apparemment très particulière dont font preuve les gendarmes dans l’occupation de Sivens, sur les réserves techniques émises sur le projet de barrage lui-même par un rapport d’experts du ministère de l’environnement, tout est dit, et très bien, par cet article de Mediapart (3). En gros, le projet est surdimensionné, les études ont été bâclées, mais on ne peut pas l’arrêter, maintenant que les opérations de déboisement ont commencé. Et si on l’arrête, on perd le bénéfice des subventions européennes qui doivent le financer partiellement. Toutes les informations sur le mouvement sont par ailleurs disponibles sur le blog Tant qu’il y aura des bouilles (4). Sur tous ces aspects, pas plus que sur la mort d’un jeune écolo de 21 ans, le gouvernement ne dit rien. Sur les projets pharaoniques qui transforment l’un après l’autre l’agriculture française, sur Sivens comme sur la ferme de Mille vaches (5), peut-être n’ont-ils tout simplement plus de mots.
Daniel Schneidermann – 28/10
Source : ASI

Finalement, Valls a réagi :

« Le Premier ministre Manuel Valls a également défendu son ministre de l’Intérieur en expliquant qu’il « n’accepterait pas les mises en cause, les accusations qui ont été portées en dehors de l’hémicycle », a-t-il dit à l’Assemblée, dans un silence total.

« Je n’accepterai pas la mise en cause des policiers et des gendarmes qui ont compté de nombreux blessés dans leurs rangs [et qui sont] confrontés souvent à une violence extrême », a-t-il ajouté.

« Je n’accepterai pas non plus ces violences […] Il n’y a pas de place dans notre République et dans la démocratie pour les casseurs et là aussi la justice doit passer », a lancé le Premier ministre. Il a fait appel à « la dignité » et « à la responsabilité », « à la décence et à la tempérance » par « respect » pour le jeune homme. » (Source)

Manuel Valls, une vraie vision humaniste de la vie…

P.S. d’ailleurs, c’est comme pour le MH17, pas la peine d’attendre le résultat de l’enquête, le petit jeune mort, c’était un casseur… D’ailleurs Fraisse, ça sonne pas un peu russe des fois ? Bref, attendons les résultats de l’enquête avant d’avoir un avis arrêté – la mort du manifestant étant de toutes façons inexcusable…


P.P.S. ah, tiens, au fait : « Je n’accepterai pas la mise en cause des policiers et des gendarmes – Il n’y a pas de place dans notre République et dans la démocratie pour les casseurs ».

C’est joli, mais cette règle s’applique-t-elle aussi à Kiev ?

Parce qu’il me semble qu’il y avait peu de solidarité avec l’ancien président démocratiquement élu qui s’est retrouvé avec des milliers de miliciens armés tirant sur la police…

(ceci étant dit sans lien direct avec les manifestants français, évidemment sans comparaison avec les miliciens ukrainiens. Je me demande juste comment régirait Valls face à la même chose, vu que les socialistes ont condamné l’ancien président ukrainien…)


Les proches de Rémi Fraisse témoignent : « Il n’a pas mesuré ce qui l’attendait »

Ils n’ont voulu parler qu’à Reporterre et ne s’exprimeront plus dans les médias. Anna, l’amie de Rémi Fraisse, sa soeur Chloé, et des amis proches racontent dans ce texte qui était celui qu’ils aimaient, et ce qui s’est passé le soir du 25 octobre


- Plaisance-du-Touch (Haute-Garonne), reportage

Trois jours après le drame du Testet, les proches de Rémi Fraisse ont demandé à Reporterre de transmettre ce qu’ils avaient à dire sur la mort de Rémi. Ce témoignage de son amie Anna, de sa soeur, et d’autres amis, a été publié avec leur accord plein et entier.

Dans ce texte, ils reviennent sur la personnalité du jeune homme, le déroulé des évènements du 25 octobre où il se trouvait avec son amie, et les conséquences de cette nuit funeste.

Comme ils le précisent, cet entretien sera pour eux l’unique qu’ils accepteront de livrer sur l’affaire.

« Un type bienveillant, pacifiste et un peu grande gueule »

Nous connaissions Rémi depuis le collège. C’était vraiment quelqu’un de gentil et de doux. Il était très tolérant, sincère, honnête, mais un peu grande gueule. C’est clair qu’il n’hésitait pas à dire ce qu’il pensait, et il n’était pas du genre à se laisser embarquer sans raison par n’importe qui. Un type bienveillant, très apaisant. Il était extrêmement sociable et parvenait sans peine à se faire de nombreux amis où qu’il allait.

Rémi n’avait aucune implication dans des mouvements politiques organisés, sinon ses activités de botaniste dans l’association France Nature Environnement. Il participait à la protection de la nature dans la région toulousaine. Après un BTS en gestion et protection de l’environnement, il travaillait durement comme intérimaire et avait plein de projets : un voyage en Amérique du Sud, la reprise d’une école mais surtout l’achat d’un terrain. Il souhaitait monter une exploitation de plantes médicinales, se renseignait auprès de professionnels. Il avait trouvé sa voie.

Rémi aimait la musique, jouait avec nous de la guitare, du blues, appréciait beaucoup le reggae. Il avait un jour récupéré un bout de bois mort et creusé lui-même un didgeridoo. Il aimait beaucoup faire des choses de ses mains, par lui-même.


– Renoncule à feuille d’ophioglosse : Rémi participait au groupe de protection de cette plante –

« Il est venu à Sivens presque par hasard »

Rémi est venu à Sivens le samedi 25 octobre presque par hasard. Ce n’était pas un militant, encore moins un activiste. Mais il s’intéressait à la protection de l’environnement, se sentait concerné par ce combat. Comme il connaissait d’autres personnes qui y allaient, il a voulu s’y rendre aussi pour afficher un soutien pacifique.

Je suis arrivé avec lui vers 16 heures sur place [c’est Anna qui parle], on voyait déjà au loin la fumée, l’hélicoptère, on ne s’attendait pas du tout à ça. Mais des personnes nous ont rassurés en nous disant que tous ces événements se déroulaient de l’autre côté de la zone, à deux kilomètres. L’ambiance était étrange entre la fête joyeuse, les animations et discussions près des chapiteaux et de l’autre côté au loin les affrontements, les gaz lacrymogènes qui montaient dans le ciel et les bruits d’explosion.

Nous sommes restés du côté du chapiteau, Rémi a rencontré plein de gens, chantait des chansons, les messages inscrits un peu partout nous faisaient rire, il y avait un bon esprit. C’est là dedans que nous voyions notre place. Nous sommes restés à proximité toute la soirée, à faire la fête.

Vers deux heures moins le quart, dans la nuit, des amis sont allés plus loin voir ce qui se passait. À leurs dires, ça avait l’air impressionnant, on entendait encore les explosions fortes. Rémi a voulu y aller. Le temps de faire le trajet, nous sommes arrivés sur les lieux des affrontements. Les flics tiraient en rafale. Le spectacle était très violent, l’ambiance très particulière, nous n’avions jamais vécu ça. Face à une telle scène d’incompréhension et d’injustice, Rémi ne pouvait que réagir d’une manière ou d’une autre. Il avait un peu bu dans la soirée, mais n’était pas ivre, il avait juste une bouteille de vin et des gâteaux apéritifs dans son sac à dos.

Je l’ai vu partir d’un coup en criant « Allez, faut y aller ! » Il a commencé à courir devant. Il n’avait rien pour se protéger, il n’a pas mesuré ce qui l’attendait. Les flics ont tiré en rafale, je me suis écarté pour me mettre à l’abri. Quand je me suis retournée, Rémi n’était plus là.

Ensuite, les gendarmes ont fait une sortie. On a commencé à le chercher, en allant même tout devant, sans succès. Je ne sais pas combien de temps ça a duré. J’ai crié son nom dans le champ mais il ne répondait pas. J’ai passé la nuit dehors à le chercher puis à retrouver sa voiture. C’était un cauchemar. Pendant toute cette phase, j’ai perdu mon portable, un objet précieux car il contient nos dernières photos ensemble.

J’ai dormi quelques heures et dès le lever du soleil, j’ai recommencé à le chercher sur la zone des combats. Il n’y avait plus personne sur les lieux. J’ai juste rencontré une fille qui m’a accompagnée jusqu’à l’infirmerie où il n’était pas non plus. Peu après, quelqu’un a crié « Rémi Fraisse ! », il avait retrouvé son portefeuille, perdu en début de soirée. En retrouvant les amis à la voiture, j’ai découvert qu’ils ne savaient pas non plus où il était.

À 10 heures, j’ai donné son signalement au point d’accueil. Ça a beaucoup trainé. Je suis finalement tombé sur un de ses amis qui venait d’appeler les organisateurs. Ce sont eux qui m’ont appris que son corps avait été retrouvé inerte dans la nuit par les gendarmes. J’avais cru qu’il avait été embarqué. Je n’aurais jamais pu imaginer qu’il arriverait un tel évènement.

« Nous ne souhaitons pas que sa mort soit instrumentalisée »

Tout a été beaucoup trop vite depuis sa mort. La famille a été contactée par téléphone pour l’identification. Elle n’a fait qu’une description verbale et nous avons transmis une photo d’identité qui a confirmé qu’il s’agissait bien de lui. Nous n’avons eu aucun droit en amont, on nous a dit d’attendre l’expertise légale. À ce jour, aucun proche n’a pu avoir accès au corps. Nous avons appris le résultat de l’autopsie par les médias. C’est notamment ce manque d’information qui nous a décidé à porter deux plaintes, pour « homicide volontaire » et pour « violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner », pour avoir accès au dossier.

Rémi était quelqu’un de foncièrement pacifiste. L’après-midi avant sa mort, il avait une nouvelle fois défendu cette attitude non violente dans une discussion avec des occupants de la zone.

Rémi est très vite devenu un instrument médiatique et politique. C’est à la fois désolant et révélateur d’une société qui à bien des égards marche sur la tête. Nous ne demandons pas l’arrêt du projet en son nom, mais il va de soi que ce barrage ne doit pas être construit. Il n’y a pas besoin d’être politisé pour se rendre compte qu’à Sivens se déroule une mobilisation citoyenne légitime, et la violence que certains utilisent là-bas beaucoup moins.

Nous témoignons ici afin qu’un tel drame ne se reproduise pas. Avec ce texte, nous voulons poser les choses une fois pour toute et pouvoir ensuite gérer ça entre nous aussi sereinement que possible.

Nous n’accepterons plus après la publication de cet article aucune sollicitation de la part d’aucun média. Que ceux-ci cessent le harcèlement autour de la famille et des proches, que toute la lumière soit faite sur les causes exactes de sa mort pour que nous puissions faire notre deuil en paix.

- Propos recueillis par Grégoire Souchay

NDLR : nous remercions sincèrement les personnes interrogées pour leur confiance et saluons celles et ceux qui ont permis de rendre cet entretien possible.

Source : Grégoire Souchay pour Reporterre


En savoir plus sur le projet de barrage ici

Le rapport officiel à la Ministre de l’écologie est ici (finalement publié après 2 mois de grève de la faim d’opposants…) :

« Le choix d’un barrage en travers de la vallée a été privilégié sans réelle analyse des solutions alternatives possibles. Ceci est d’autant plus regrettable que le coût d’investissement rapporté au volume stocké est élevé. […] La mission conclut à une surestimation des besoins de substitution de l’ordre de 35%.[…] Le contenu de l’étude d’impact est considéré comme très moyen […] Il existe un véritable problème de compatibilité entre le projet, tel qu’il est actuellement présenté, les règles d’intervention du FEADER, et les règles applicables en matière d’aides publiques. »

Edit : Le Nouvel Obs, en « une », toujours un journalisme de qualité (je précise que je n’ai cependant pas d’avis définitif sur ce barrage) :
=> en fait, c’est juste l’avis d’un ponte de la FDSEA… (logique, le barrage n’existe pas, si on ne le fait pas, c’est donc une catastrophe, CQFD…)

198 réactions et commentaires - Page 2

  • Ded // 29.10.2014 à 17h55

    Après les sans dents : les sans vies.
    Mais ils « sans » foutent !
    C’est pas drôles, je sais…

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  • rastignac // 29.10.2014 à 18h52

    c’est completement fou!
    un mort , des affrontements dignes de mai 68 pour non pas un barrage comme on le dit , mais un petit lac colinaire de 30 ha! seulement 30 ha !…….un petit étang qui si il existait ferait le bonheur des gens!

    on a eu moins d’histoires chez nous pour le même de 200 ha ( lac de lourenties )qui maintenant ravit tout le monde y compris les oiseaux lors de leurs migrations!

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    • Serge // 29.10.2014 à 20h52

      Vous avez raison .C’est fou je l’ai dit plus haut .Et c’est dire si nous sommes tombés bien bas !

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      • Serge // 30.10.2014 à 01h42

        Je n’avais pas d’élément de comparaison pour me rendre compte de la superficie .je viens de vérifier celle d’un étang situé pas loin de chez moi ,et que je connais bien ,pour cause que c’était notre sortie quand j’étais gamin ,on n’avait que ça pour la baignade dans le temps . il fait 110 ha ,soit 3 fois plus grand que ce projet nommé « lac » .
        C’est dire ma stupéfaction quand on parle de surdimensionné !
        Je veux bien ,mais tout ça pour ça …c’est dingue !
        Vous avez sûrement un étang près de chez vous,faites la même chose que moi .
        Comme dit @rastignac,s’il se fait,plus tard il deviendra un lieu charmant pour la promenade,une réserve d’oiseaux migrateurs,protégé par les amoureux de la nature etc …Comme mon étang :
        http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89tang_de_Ch%C3%A2tillon-en-Vendelais

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  • Archanonyme // 29.10.2014 à 20h08

    La police est surarmée en France (il y a un problème avec l’armement défensive du policier). Cet armement (grenade éblouissante, grenade défensive, flash-ball) peut donner la mort trop facilement. (Il faut que le gouvernement français prennent une décision dans ce sens, et corrige ces armements défensifs pour les rendre moins dangereux). On ne peut pas tuer impunément des gens au nom de la légitime défense (il y concrètement un problème avec vos armements défensif qui sont trop violant)

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    • fred89 // 29.10.2014 à 21h10

      Alors là, vous rêvez!
      Les pays européens sont au bord du gouffre financier et ce sont les populations qui vont trinquer. Il y aura donc de plus en plus de manifestations, de plus en plus violentes et des forces de police qui seront de plus en plus armées et de plus en plus agressives.
      Le désarmement, c’est plutôt du côté population qu’il se fait. Ils ont déjà commencé, il y a au moins 10 ans, en obligeant les chasseurs à déclarer les armes qu’ils détenaient chez eux et en mettant une législation drastique sur l’achat d’armes de chasse, mais aussi d’une simple boite de cartouches à plombs.

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  • nouche // 29.10.2014 à 20h53

    Pleurer pour un « sans dents » ?
    voyons … soyons serieux

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  • tof // 29.10.2014 à 23h12

    Que ne faut il encore la mort d’un jeune homme dans la force de l’âge porteur d’idéaux exprimés avec force conviction ou extrême naïveté pour nous rappeler que toute vie mérite d’être prise en considération. La diversité est notre richesse créatrice, le libre arbitre notre moteur, l’hypocrisie notre quotidien.Le débat peut nous permettre le compromis aux mieux des intérêts communs et après au delà de toute entente satisfaisante pour les parties …. .
    Ne perdez pas de vue jeunes gens que face à vous se dressent des hommes avec leurs vie de famille leurs identités,.
    N’oubliez pas messieurs des forces de l’ordre que face à vous se dressent de jeunes gens qui pour la plupart sont la pour exprimer une idée , qu ils n’ont ni l’équipement ni l entrainement mis à votre disposition, que nous ne sommes pas en guerre ou du moins pas encore mais si tel était le cas il appartiendrait à chacun de nous de choisir un camps selon nos convictions et pas celle de quelques politiques bien trop souvent corrompu.

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  • georges dubuis // 29.10.2014 à 23h14

    Hors sujet où hors de lui ?
    J’ai un ami dans la CRS depuis 10 ans, qui ne sort pas souvent, car il est instructeur de tir. Récemment il me déclarait se sentir comme inspecteur Harry, autant pour certains de ses collègues dans la hiérarchie que pour certains public des zones dites sensibles, il est…..torturé, il y a un sacré manque de reconnaissance des 2 côtés me dit il, et il arrive même à penser que cela est…voulu comme dirait Zemmour qui a une bonne place sur la scène médiatique et d’autres…….plus…. obscurs.
    Quand à Rémy Fresse, on peut dire qu’il n’a pas eu de chance, cela aurait pu être n’importe qui dans ce genre de guérilla d’harcèlement « pacifique », les hormones ne peuvent remplacer les neurones, çà commence à se voir et surtout à être encouragé par la propagande du n’importe quoi pour être…reconnu dans une société hyper, pas individualiste, ni égoïste, MAIS atomisée, SARL pour toutes et tous.
    PS: Ce champ de bataille, en plus petit, me rappelle celui Creys Malville où je me trouvais perdu il y a 37 ans et où j’aurais pu mourir comme Mr Michalon à ce moment là. L’ironie suprême c’est que Superphenix est mort de sa mauvaise conception, un vrai four très coûteux toujours en cours de démantèlement en 2014, mais…. c’était une expérience où j’ai découvert au moins, l’idéologie morbide et pleurnicharde des écolos, si gentils et remplis de bonnes intentions.
    http://www.ina.fr/video/CAA7701118901

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    • Spipou // 02.11.2014 à 22h12

      Et bien, on est deux ! Ca aurait pu être vous, ou moi, à la place de Vital Michalon…

      Et j’ai découvert la même chose que vous. Sauf qu’il m’a fallu du temps pour le comprendre, ce côté masochiste et mortifère de la dite « écologie », qui, comme le dit si bien Michel Houellebecq, n’a rien à voir avec la science du même nom.

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      • georges dubuis // 03.11.2014 à 00h06

        Créons un mouvement Spipou « touche pas à mon CRS », c’est beau la reconnaissance et parfois çà prend toute une vie.

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        • Spipou // 03.11.2014 à 01h57

          Ca a pris une bonne partie de ma vie, effectivement, mais à la fin des fins, j’ai fini par réaliser…

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  • Fyd // 29.10.2014 à 23h56

    Pour ma part j’estime que les politiques ont autre chose à faire que de commenter tous les fais divers car effectivement, c’est un fait divers comme la mort du PdG de Total.

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  • Sylba // 30.10.2014 à 14h40

    Je n’ai pu lire qu’aujourd’hui les commentaires sur ce sujet.
    Je serais tentée d’essayer de répondre sur de nombreux points, mais je n’en garderai qu’un seul, dont je m’étonne qu’il soit si peu présent dans la réflexion de tant d’intervenants : la nécessaire prise en compte de l’imprégnation massive par les médias et de la pénétration de la doxa sur le « développement », dont si peu semblent avoir conscience et dont tant de traces se discernent dans une grande partie des propos.
    Bien peu ont fait l’effort de se documenter vraiment et de sortir d’a priori simplistes (tels le référendum local ! comme si les collusions et le clientélisme n’étaient pas encore plus prégnants au niveau local, avec une presse encore plus dépendante des barons et acteurs économiques dominants du coin…) ; bien peu semblent mesurer à quel point nombre de nos réactions et conceptions doivent être réinterrogées, en examinant de près chaque image, chaque tournure, chaque inflexion visant à orienter notre perception et aussi ce que nous croyons savoir et le prêt-à-penser d’autant plus séduisant qu’il occulte des éléments faisant problème.
    Pensons-nous être indemnes des effets de l’enfumage massif de notre société, aux multiples canaux ? Même si des efforts tels que ceux d’Olivier nous permettent de nous dégager en partie de l’intox omniprésente, ne croyons pas trop vite pouvoir juger et agir à partir d’une information qui reste largement tronquée et tendancieuse (et pas seulement dans les médias mainstream).
    Et merci une fois encore à Olivier et à tous ceux qui concourent à ce blog de faire vivre un lieu d’appui à ce travail de déparasitage, personnel et collectif, qui s’impose à chacun de nous.

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  • RGT // 30.10.2014 à 21h41

    Messieurs Valls et Cazeneuve,

    Je souhaiterais porter à votre attention la nécessité de réaffecter ne nombreux effectifs des « forces de l’ordre » (je préférais quand on les appelait les « gardiens de la paix », mais c’était à l’époque honnie du Général De Gaulle) dans les quartiers pour garantir la sécurité des personnes.

    Certes, cette réaffectation ne permettrait plus de renflouer les caisses de l’état par le biais de procès-verbaux rémunérateurs (et donc par transfert de vos « généreux mécènes ») mais elle permettrait aux « sans dents » de pouvoir conserver celles qui leur reste sans risquer de se les faire briser dans une rixe.

    De même, les gendarmes seraient eux aussi fort utiles dans nos campagnes pour sécuriser les habitations isolées comme ils le font chaque année en se relayant pour préserver la résidence secondaire de M. Ayrault.
    S’ils peuvent le faire pour un « élu », pourquoi ne le feraient-ils pas pour de simples quidams ?

    Concernant les événements tragiques survenus au barrage de Sivens, je tiens aussi à vous rappeler qu’il ne s’agissait que d’une manifestation pacifique et que les « forces de l’ordre » – à prendre cette fois dans le sens réel de la mission qui leur est dévolue – à savoir protéger coûte que coûte les intérêts d’une oligarchie « décomplexée » dont vous êtes les garants (comme notre « cher Président » est le « garant de la nullité de la nation »).

    Au temps de la « Dictature Gaullienne » que vous fustigez si vigoureusement, il y avait eu les émeutes de « mai 68 » durant lesquelles il n’y eut que 5 morts alors que ces événements ont été bien plus longs, qu’ils ont couvert tout le territoire et qu’ils étaient surtout largement plus violents.

    Les pavés volaient bas mais les gardes mobiles avaient pour consignes strictes de ne pas faire de victimes…

    Ô tempora, Ô mores…

    Autres temps, autres moeurs.
    Vous appliquez à une manifestation « rurale » les mêmes techniques que celles utilisées dans votre pays de référence, les Divins Etats-Unis d’Amérique.

    Techniques violentes utilisées contre des manifestants eux aussi pacifiques qui campaient devant les banques lors du mouvement « Occupy Wall-street »…

    C’est étrange car il y a eu un silence aussi pesant dans nos « médias objectifs » sur ces événements que pour la mort de Rémi Fraisse.
    Il faut préciser que les militants d’Occupy Wall-Street étaient américains certes, mais surtout des « sans dents ».

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    • Horzabky // 01.11.2014 à 14h10

      « Concernant les événements tragiques survenus au barrage de Sivens, je tiens aussi à vous rappeler qu’il ne s’agissait que d’une manifestation pacifique  »

      À partir de combien de cocktails molotv (armes incendiaires, au cas où vous ne le sauriez pas) lancés sur les forces de l’ordre une manifestation devient-elle violente, pour vous ?

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  • Patrice // 30.10.2014 à 21h47

    Sivens / NDL / Référendum

    On fait un référendum sur un choix POLITIQUE! L’aéroport de Notre Dame des Landes est un « pari » politique (politique de développement), de toute façon c’est cher et long et il y aura des conflits. Donc là on DOIT faire un référendum, régional ou national pour avoir ce OUI/NON.

    Le référendum Sivens c’est un des douze projets dans l’aménagement de la gestion en eau du bassin Adour- Garonne.
    REGIONAL: êtes vous d’accord avec le principe d’un réaménagement de la gestion de l’eau sur le bassin Adour-Garonne impliquant la modification et la création de barrage retenues etc.?
    La réponse est oui bien sûr, sauf à vouloir arrêter les deux tiers des exploitations.
    REGIONAL: êtes vous d’accord pour que la région favorise la culture intensive du mais?
    La réponse est non bien sûr; et la culture du maïs a déjà beaucoup diminué dans le Tarn.

    Sivens: ???? La question est TECHNIQUE et porte sur le dimensionnement du barrage.
    On ne fait PAS de référendum local (sinon c’est « not in my backyard ») parce qu’on ne fait pas de référendum sur un problème TECHNIQUE. Parce qu’on n’y connait rien. On cherche un contre-expert crédible !!

    Comme la montré le rapport d’expertise, c’est un problème de technique de méthode d’évaluation des besoins en eau qui conditionne la solution (retenues latérales, lacs collinaires, barrage), avec une variante « plus ou moins de réserve de sécurité ou pour l’agriculture ».

    Donc il faut aux opposants une expertise technique qui puisse être crédible devant la maîtrise d’ouvrage.

    Dans une enquête d’utilité publique, les projets étant déjà définis dans les grandes lignes, on a des opposants « de principe » (référendaire) parfois des « charlots » ou des procéduriers (pour les expropriations). Donc les opposants ont AU DEPART un énorme handicap de crédibilité et passent vite pour des « emm… »

    Si on suspecte un problème lors de la DOCP/DUP/etc. il faut tout de suite monter une expertise technique alternative CREDIBLE et en exclure ceux qui peuvent passer pour des « emm.. » et ne PAS faire de propagande avant d’avoir un dossier solide. Et si on détecte un choix politique contestable, là on remonte à la case référendum. Mais pas les deux.

    Donc Sivens => contre-expertise hydrologique (et écologique) sérieuse.

    D’après ce que j’ai lu, si le point critique (évaluation besoins eau) a été soulevé par les opposants, c’est au milieu d’un mélange assez consternant de propagande et d’insultes (« Vous avez sur-évalué de 200% votre propre évaluation des besoins sur laquelle vous aviez honteusement triché en maquillant les dossiers » dans une lettre du Comité des Bouilles => pas crédible).

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  • Patrice // 31.10.2014 à 11h38

    Vous pouvez lire ici
    https://tantquilyauradesbouilles.wordpress.com/2014/02/24/lettre-ouverte-a-monsieur-carcenac/
    une lettre ouverte datée du 18 mars 2014 sur une page Publiée le 24 Février 2014 !!

    Vous pouvez lire ici
    https://tantquilyauradesbouilles.files.wordpress.com/2014/02/courrier_bouilles_cg81_23022014.pdf
    une lettre ouverte datée du 23 Février (citée par la page ci-dessus) qui contient

    L’utilité générale du barrage de Sivens a été inventée par la CACG elle-même qui a orienté la procédure administrative en jonglant avec les dossiers de façon à falsifier les données : Les besoins en irrigation ont été surévalués de 200% par rapport aux propres données de la CACG

    D’après cette seconde lettre, c’est prison pour l’un ou diffamation aggravée pour l’autre.

    Mais clairement, il n’y a pas de débat possible là. Cf. mon précédent commentaire sur la nécessité de monter une expertise CREDIBLE.

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  • Nanard13 // 31.10.2014 à 19h07

    Ma première pensée a été pour Rémi Fraisse, mais je ne peux pas m’empêcher de penser à ceux qui l’ont embarqué dans cette manifestation et qui paradent comme si rien ne s’était passé. Au contraire, tout va bien pour eux puisque le projet pourrait être abandonné à la suite de sa suspension.
    Le changement ça se vit au quotidien et c’est un peu facile de demander à l’état de ne pas laisser faire des fermes de mille vaches, si les consommateurs le demandent en achetant leurs produits.
    C’est la discussion que nous avons eu dans une Biocoop. Les laitages sont plus chers que dans un hypermarché, eh bien mangeons en moins et arrêtons de soutenir par notre consommation un système contre lequel nous nous opposons dans nos discussions de salon !

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  • fanfan // 01.11.2014 à 09h56

    MISE A JOUR

    « Territoires sans ménagement (2) – Sauvegarde de la zone humide du Testet »
    Retour sur l’histoire du projet du barrage de Sivens.

    Avec : Ben Lefetey, porte-parole du Collectif du Testet http://www.collectif-testet.org/
    Émission du 01.11.2014 – 07:05
    =
    http://www.franceculture.fr/player/reecouter?play=4928358
    =
    ——————————————————————————————————

    « Le petit livre noir des grands projets inutiles » (2013)
    Camille (est l’auteur de ce livre écrit à mille mains)
    Edition le Passager clandestin, Le Pré-Saint-Gervais (Seine-Saint-Denis)
    =
    http://lepassagerclandestin.fr/catalogue/hors-collection/le-petit-livre-noir-des-grands-projets-inutiles.html
    =
    http://fr.ulule.com/livre-utile/
    =

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  • georges dubuis // 01.11.2014 à 23h01

    Et, et que pensez vous de ce jeune homme….. »camarades » ! L’insurrection qui devrait venir, les petits gars de Tarnac, un peu moins naïf celui là..il se veut ….cohérent !
    http://www.dailymotion.com/video/x291xlr_mathieu-burnel-l-insurrection-est-arrivee-csoj-31-10-2014_tv?start=4

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    • Horzabky // 02.11.2014 à 12h20

      Cohérent ? Moi je le trouve stupide, intolérant et arrogant.

      Stupide, parce qu’il occulte complètement le fait que certains manifestants étaient venus avec des cocktails molotov. Pour lui, les responsables des violences sont uniquement les forces de l’ordre. D’ailleurs, quand il dit que les manifestants doivent « tenir en respect les forces de l’ordre », c’est un appel à la violence contre les policiers et les gendarmes : quand on tient quelqu’un en respect, c’est sous la menace d’une arme.

      Intolérant, parce qu’il ne laisse pas parler les autres invités, et qu’il fait des remarques personnelles déplacées.

      Arrogant, parce qu’il prétend parler au nom de la jeunesse. Qui l’a élu ? Qui le reconnaît comme leader ? Personne ou presque.

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      • georges dubuis // 02.11.2014 à 13h32

        Pas mal Horzabsky mais j’ai dit se veut cohérent.
        Qui l’a élu ? Bien disons, qu’il a choisi….la révolution et ses épigones et la testostérone fait le reste, en fait il parle tout seul,il l’assume, c’est un atomisé explosif, les autres sont ses « parents », les gauchistes virulents et articulés sont souvent des fils de la couche moyenne, profs avec un gros complexe de…. transmission du savoir.

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  • Spipou // 02.11.2014 à 22h04

    Je pense que tout d’abord, comme le dit si justement Olivier, « il faut être prudent ».

    Je n’ai pas suivi les évènements de Sivens, mais je peux relater une manifestation similaire, il y a des décennies, qui s’est achevée par un mort, Vital Michalon si ma mémoire ne me trahit pas.

    Sur le projet et la manifestation eux-mêmes : il s’agissait de manifester contre la construction de Super-Phénix, le premier surgénérateur nucléaire en Europe (au monde ?), refroidi au sodium fondu, donc un dossier qui, techniquement, était mille fois plus risqué que celui d’un barrage. Ceci pour le bien-fondé de la manifestation, en dehors de l’évidente politisation de la plupart des manifestants.

    Le déroulement de la manifestation : nous étions des dizaines de milliers, l’âge moyen devant être de 20 ans environ, la fleur de la paix aux lèvres… Le matin, les CRS ont fait un petit tour des campings, quelques provocations verbales de notre part, rien de bien méchant…

    Les choses ont pris un autre tour lors de la manifestation elle-même. Allant en foule compacte comme un troupeau de mouton sans but sous une pluie battante et dans une boue digne des tranchées de 14, pressés lors des flux et reflux provoqués par des mots d’ordres venus d’on ne savait où (un manifestant à côté de moi, un peu plus lucide que les autres, a hurlé à un moment : « Mais arrêtez de bouger comme ça bon sang, vous ne savez même pas qui vous crie ces ordres ! »), ça aurait pu tourner en piétinements de corps catastrophiques…

    Dans ce foutoir général, nous voyions se faufiler des types avec des grandes capes dissimulant des bâtons (de bois ou de fer) dont on voyait le bout dépasser en bas de la cape. Ils étaient nombreux, silencieux et discrets, mais on ne pouvait pas ne pas les voir, et d’une manière générale, ils semblaient se diriger vers une ligne de front que personne d’entre nous n’aurait été capable de situer. Tout ce que je savais était que notre « groupe » se trouvait au sud du Rhône, le chantier étant sur la rive nord.

    Dans l’après-midi, assoiffés et affamés (personne n’ayant pensé à emporter des provisions de bouche), nous avons vu et entendu quelques lueurs et déflagrations, probablement que ça se bagarrait devant nous… Un Foch ou un Hindenburg aurait pu mener le troupeau désorienté que nous étions à la boucherie sans difficulté…

    Le soir, pour ceux d’entre nous qui ont réussi à retrouver leur camping, leurs attaches, et un aimable conducteur pour ramener les auto-stoppeurs à la civilisation, Lyon, Grenoble ou une ville proche, nous avons appris à la radio la mort de Vital.

    D’après ce que nous avons su, Vital était un étudiant non violent qui s’était probablement pris au milieu d’une échauffourée entre CRS et ces militants armées de battes et de barres de fer, ou peut-être plus… Impossible à savoir. Mais en tout cas, il n’était pas l’un d’eux et il avait joué de malchance.

    Immédiatement parmi nous ça a été une levée d’indignations contre les violences policières. Mais nous avions tous vu ces types décidés à en découdre. Nous avions tous lu dans La Gueule Ouverte ces appels de Christian Treillard à la bataille finale contre les CRS. Nous savions tous que des groupes hyper-violents avons prévu d’accéder à la dalle de la centrale, alors juste coulée, pour la détruire. But légitime peut-être au regard du danger d’un réacteur générateur de plutonium et refroidi au sodium fondu, mais moyens illégaux, et surtout très violents. Nous avions même entendu parler, était-ce vrai, de personnes transportant des bonbonnes d’acide, nitrique ou sufurique, qu’ils entendaient déverser sur le béton de la dalle… Bien sûr, Vital ne faisait pas partie de ceux-là, et moi non plus. Mais à sa place, ça aurait pu être moi, si je m’étais trouvé au milieu de ces gens-là, au mauvais endroit et au mauvais moment.

    Je vous passe les propositions les plus diverses quand j’étais membre de mouvements antinucléaires, comme de se procurer un lance-roquette pour tirer sur l’enceinte de confinement d’une centrale (pas encore en fonctionnement, encore heureux !).

    C’est pour ça que je reste très prudent sur « les violences des gendarmes » ! J’ignore comment se sont passés les manifestations, j’avoue que je n’ai pas lu grand-chose sur ce barrage de Sivens, mais je pense qu’avant d’accuser, il faudrait savoir dans le détail ce qui s’est passé. Rémi Fraisse, qui est décrit ici comme un jeune homme pacifique, et je le crois volontiers, s’est-il lui aussi trouvé pris, au mauvais endroit et au mauvais moment, au milieu d’un groupe violent ? De mon expérience personnelle, je serais enclin à croire que c’est ce qui s’est passé…

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