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28.octobre.201928.10.2019 // Les Crises

Température mondiale : 2e mois de septembre le plus chaud

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Source : Global Climat, Johan Lorck, 16-10-2019

Septembre 2019 confirme la tendance chaude des derniers mois à la surface du globe. Le record mensuel a été battu dans l’hémisphère Nord.

Avec +0,90°C au-dessus de la moyenne 1951-1980, l’anomalie relevée en septembre 2019 est la 2e plus élevée des annales, d’après la NASA.

De leur côté, les données satellitaires RSS et la réanalyse ERA5 avaient annoncé un record de chaleur pour septembre. La réanalyse NCEP-NCAR tablant pour un mois de septembre à la 2e place, comme la NASA.

Depuis 1880, les 6 mois de septembre les plus chauds ont été observés ces 6 dernières années.

Ecart à la moyenne 1951-1980. D’après les chiffres de la NASA.

Pour le mois de septembre, sur les 100 dernières années, le rythme du réchauffement est de +0,095°C/décennie. Sur les 20 dernières années (depuis 1999), on note une accélération à +0,21°C/décennie. On peut voir ci-dessous la tendance de long terme au réchauffement avec un lissage sur 10 ans (courbe rouge) :

Anomalies en septembre par rapport à 1951-1980. Source : NASA GISS.

2019 toujours à la 2è place

Pour l’année en cours (janvier-septembre), 2019 se situe à +0,95°C, juste derrière le record de 2016 (+1,01°C) et devant 2017 (+0,92°C). A noter que l’on compare ici janvier-septembre 2019 à des années complètes (sur 12 mois) pour le reste de l’archive.

Cette année a été marquée par un épisode El Niño de faible intensité mais la série d’anomalies élevées se poursuit malgré la transition vers une phase ENSO neutre et un cycle solaire proche du minimum.

Ecart à la moyenne 1951-1980. D’après les chiffres de la NASA.

Les anomalies régionales

En septembre, l’anomalie observée dans l’hémisphère nord est à niveau record (+1,23°C) à la 8e place pour l’hémisphère sud. Le refroidissement observé ces derniers mois sous les Tropiques s’est stabilisé.

Par rapport au mois d’août, les anomalies ont grimpé dans l’Arctique, au contraire de l’Antarctique. Il a fait très chaud pour la saison dans le désert de Gobi et le sud-ouest des États-Unis. Les anomalies (par rapport à la moyenne 1951-1980) à certains endroits ont dépassé les +4°C. Les températures moyennes mensuelles moyennes ont atteint 20,4°C (+ 4,3°C) à Colorado Springs ; 29,7°C à Dallas (Texas) ; 25,2 ° C à Lexington, dans le Kentucky (+ 4,9°C). D’après The Weather Channel, plus de 50 villes du pays ont connu leur mois de septembre le plus chaud depuis le début des archives qui remontent à une centaine d’années.

Anomalies de température pour le mois de septembre 2019. Source : NASA GISS.

+1,15°C au-dessus de la période préindustrielle

Les chiffres publiés par la NASA sont relatifs à la période 1951-1980 mais on peut aussi calculer les anomalies par rapport aux données les plus lointaines, à savoir la période 1880-1920, une période où les émissions de gaz à effet de serre anthropiques n’avaient pas encore profondément modifié le climat.

Cela permet de comparer la situation actuelle aux objectifs que se sont fixés les Etats pour contenir le réchauffement climatique en-dessous du niveau considéré comme dangereux. Par rapport à la période 1880-1920, l’anomalie a été de +1,15°C en septembre 2019.

Lors de la COP21 de Paris, un accord a été obtenu pour contenir le réchauffement sous les 2°C, voire 1,5°C si possible.

Source : Global Climat, Johan Lorck, 16-10-2019

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Commentaire recommandé

Bouddha Vert // 28.10.2019 à 10h13

Je me lance:
Chez moi, il fait pas si chaud!
Encore un article pour justifier des taxes!
Les riches s’en sortirons mieux que les pauvres!
La NASA, le GIEC, NCEP-NCAR, tous complices pour nous empêcher de croître et multiplier
Si les pauvres ne faisaient pas tant de gosses on pourrait prendre l’avion
La technologie va nous permettre de créer des ressources à partir du vide
Les brevets pour une énergie propre sont détenus dans des coffre-forts par TOTAL et consort
Pourquoi personne n’écoute Gervais et Courtillot et les millions de scientifiques qui relativisent les corrompus du GIEC
Les climato-réalistes gardent la tête froide
On ne connait pas la météo à 3 jours, alors le climat…
On ne tient pas compte de l’activité solaire alors forcément
Les activités humaines n’ont rien à voir avec ce que l’on observe
Le GIEC ne sait toujours pas que le climat a toujours évolué, tout cela est normal
Les rapports du GIEC? Leurs graphes ne sont pas clairs
Le CO2 comme agent de l’effet de serre n’a jamais été prouvé
Comme d’habitude le monde s’adaptera, faut arrêter la parano
Ya qua planter des arbres
Les glaces de l’antarctique ne diminuent pas, tout cela c’est de la propagande
Les journalistes ne savent plus quoi inventer pour vendre du papier
Et oui, on va tous mourrir, c’est la nouvelle du siècle mais elle tournera encore demain
Rabat-joie incapables de profiter de ce qui reste
Nos enfants ferons différemment de nous, comme nous avec les nôtre
Greta est payée par une héritière de l’industrie du pétrole
Nos personnages politiques prennent encore l’avion… alors?

Alors tout va bien!

29 réactions et commentaires

  • Fabrice // 28.10.2019 à 06h30

    Un constat intéressant à mettre en rapport avec d’autres événèments plus locaux, car souvent quand les chiffres globaux favorisent la contestation les effets concrets sont plus difficilement contestables ;

    https://www.terre-net.fr/meteo-agricole/article/carte-des-departements-concernes-par-des-restrictions-de-l-usage-de-l-eau-2179-149712.html

    http://www.meteo-paris.com/actualites/secheresse-deperissement-massif-des-forets-en-france-06-aout-2019.html

    https://www.actu-environnement.com/ae/news/secheresse-juillet-2019-nappes-sols-cours-eau-pluviometrie-milieux-aquatiques-33843.php4

    Même si certains s’amusent à nier les faits à un moment il serait intéressant de passer au stade supérieur et de préparer la suite, nous attendons souvent que les dégâts nous tombent dessus à l’image du gouvernement lors de l’affaire de l’incendie du site Sévéso à Rouen mais n’est-il pas temps de prendre des mesures pour atténuer les dégâts inévitables vu que nous sommes incapables de corriger la tendance climatique ? (réserves d’eau, changement de modèle agricole ex : culture du sorgo au lieu du maïs pour nourrir les élevages, https://www.francetvinfo.fr/meteo/climat/cop21/environnement-le-mais-bientot-remplace-par-le-sorgho_1211185.html, normes de construction pour éviter la trop grande utilisation de climatisations, …https://www.ouest-france.fr/leditiondusoir/data/57705/reader/reader.html#!preferred/1/package/57705/pub/83415/page/6)

      +14

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    • charles // 28.10.2019 à 08h50
    • Maurice // 28.10.2019 à 09h41

      Il n’y a pas de climat planétaire, ou global, mais des climats.
      En Iran par exemple le climat est continental, avec de très fortes amplitudes ( en hiver il peut faire -5°C à Teheran et +20°C près du Golfe Persique).
      En été près du Golfe Persique on note régulièrement + 50°C.
      Et bien les Iraniens, ou devrais je dire les Perses, avaient adapté leurs habitations et ont par exemple inventé une clim naturelle (Bagduir).
      A Nice, ainsi que dans d’autres villes méditerranéennes les ruelles étroites et les rues en pente, favorisent également le rafraichissement des habitations.
      Dans nos villes modernes béton-verre-acier on cuit, donc on installe des clims, qui nous permettent de vivre à 20°C alors qu’il fait 40°C dehors. Mais mais mais … les lois de la thermodynamiques nous rappellent à l’ordre !
      Ces dizaines de milliers de climatiseurs participent au réchauffement (ilot de chaleur urbain).
      Donc, me direz vous ?? Et bien c’est simple, il va falloir s’adapter en modifiant nos habitations: maisons passives, végétalisation, constructions adaptées au lieu …
      Et puis essayer de trouver de vraies bonnes idées et non des non sens écologiques comme les bio carburants (Ethanol) ou les eoliennes.
      Y a du boulot quoi !

        +21

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      • Louis Robert // 28.10.2019 à 12h18

        Bonjour Maurice,

        « Et bien c’est simple, il va falloir s’adapter »?

        S’adapter, ce n’est pas simple, Maurice.

        Hécatombe, les espèces disparaissent à une vitesse vertigineuse précisément parce que dans certaines conditions, il leur est impossible de s’adapter, notamment lorsque le rythme et l’amplitude des changements s’avèrent trop rapides, comme c’est le cas maintenant. Historiquement, pour survivre, les espèces privilégiées ont mis des millénaires à s’adapter à des changements planétaires incomparablement plus lents que ceux auxquels nous assistons. En Asie de l’Ouest, les êtres humains meurent aujourd’hui de chaleurs extrêmes tout simplement parce qu’il leur est impossible de s’y adapter. Leurs pays sont peu à peu devenus littéralement invivables.

        Jancovici montre éloquemment l’ordre de grandeur des changements actuels et de leur soudaineté. On ne perd pas son temps à réfléchir sur ses propos, présentés en contexte, dans le temps long et preuves à l’appui… non plus que sur le récent ouvrage de David Wallace-Wells, « The Uninhabitable Earth: Life After Warming » (2019).

          +9

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        • Yuri G. // 29.10.2019 à 09h32

          Ce qu’on peut aussi observer, c’est que dès qu’on recrée les bonnes conditions dans nos éco-systèmes cultivés (arrêt du travail du sol, cultures associées, et couverture permanente), la faune auxiliaire et sauvage explose, et ce, quelque soit les conditions météorologiques, puisque le végétal assure un rôle de régulateur (hydrique et thermique).
          ex : une population de vers de terre revient à son optimum en 5 ans.
          Il ne faut pas oublier que la plupart des espèces ont eu à s’adapter à des changements climatiques bien plus brutaux que ce que nous vivons aujourd’hui. Leur incroyable résilience est même notre unique solution.
          Leur disparition ou raréfaction actuelle est principalement liée à notre modèle agricole et industriel, puisqu’on leur supprime le gîte et le couvert.

            +4

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          • keuta // 29.10.2019 à 13h04

            Non, les espèces n’ont jamais eu a s’adapter a des changements aussi brutaux, vu que ça n’est jamais arrivé

              +2

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            • Patrick // 29.10.2019 à 16h09

              Le changement est il vraiment brutal ?
              Les chiffres de la NASA sont ils validés ?

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            • Gilles // 29.10.2019 à 17h09

              150-200 ans pour l’anthropocene vs des centaines de milliers d’années pour les extinctions précédentes (5).

                +1

              Alerter
            • Yuri G. // 30.10.2019 à 05h59

              On estime entre 5 et 20 les extinctions de masse majeures ayant eu lieu durant les derniers 540 millions d’années. 5 uniquement depuis le Cambrien.
              On peut noter l’extinction de masse très brutale du Crétacé (66 million d’années).
              On dit même que l’extinction de masse actuelle (anthropocène) est la sixième.

              La question n’est pas de savoir si oui ou non l’homme est responsable du désastre écologique actuel. Je crois que ça ne fait de doute pour personne, mais je trouve un peu ridicule de chercher la raison dans les variations de température actuelles alors que nous avons transformé notre environnement en désert (agriculture) ou en jungles de béton (villes). Il ne faut pas chercher plus loin.

                +2

              Alerter
            • Nayte // 31.10.2019 à 13h02

              Nos rejets de CO2 et de méthane, qui produisent les variations de température, sont 1 des nombreux effets de notre civilisation sur la planète.
              Même si nous sommes le liant entre tous, le climat n’est pas le même sujet que le trou dans la couche d’ozone (c’était le grand sujet fin 90), que l’épuisement des ressources (métaux et carburants), que la diminution des surfaces habitables pour les espèces vivantes, que la pollution maritime, …
              Il me semble qu’il faut utiliser la question du climat pour ne pas seulement régler les problèmes de climat; Car si par magie nous arrivions à esquiver ce problème par je ne sais quelle prouesse, nous irons juste gaiement vers le problème suivant qui ne manquera pas d’apparaître 20 ans après.

                +2

              Alerter
    • Fabrice // 28.10.2019 à 10h28

      Le sorgho est minoritaire même s’il se répend et pendant ce temps les nappes phréatiques s’effondrent toujours.

      Cet été l’inquiétude était vive en Bourgogne, et dans la vallée du Rhône la mortalité des forêts va prendre rapidement des proportions hallucinantes les Vosges en sont à faire un adieu déchirant à leur forêt ( https://www.geo.fr/environnement/dans-les-vosges-lagonie-rougeoyante-des-sapins-mourant-de-soif-196553) et pendant ce temps l’ONF est sur le point d’être sacrifiée ( https://reporterre.net/Forets-publiques-l-Etat-reflechit-au-demantelement-de-l-ONF) je ne suis pas convaincu que l’on soit sur la bonne direction, dans les décisions qui sont prises hélas.

        +14

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    • Bouddha Vert // 28.10.2019 à 11h39

      Personne ne nie que localement, mais surtout individuellement, des mesures et des actions soient entreprises.
      Mais les actions, timidement soutenues par notre législation, sont TOTALEMENT hors d’échelle.
      Quant à affirmer que:
      « Les réserves d’eau progressent », vous parlez de l’eau de mer?
      « Les éoliennes poussent », fabriquées avec du papier recyclé (?) et quid du stockage électrique?
      30 millions de logements à rénover, à 300 000/an je vous laisse calculer!
      SI (?) le réchauffement n’est pas nié, la compréhension des mesures à entreprendre sont toujours massivement minorées, raison pour laquelle le monde continue d’émettre massivement, sans rupture de pente, les causes qui assurent l’effondrement.
      Au mieux, une écoute se met en place pour régler un problème dont la dynamique et la rémanence sont aussi comparables que le TGV et la charrette à bras.
      Rester positif d’accord, mais l’expérience en cours n’a historiquement jamais eu lieu aussi, le principe de précaution devrait raisonnablement s’appliquer à plein, ce n’est manifestement pas le cas.

        +3

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    • Yuri G. // 29.10.2019 à 09h11

      « changement de modèle agricole ex : culture du sorgo au lieu du maïs pour nourrir les élevages »

      Il faut changer de modèle agricole, on est d’accord. Je pense par contre que le problème ne vient pas d’une plante en particulier. Le Sorgho ne peut remplacer le maïs pour l’élevage car il ne contient pas les mêmes nutriments et ne permettrait pas de faire des rations équilibrées. Si on tient compte du rendement, il faudra également accroître les surfaces cultivées. (Après, sur les conséquences agronomiques de l’utilisation de maïs ensilage, c’est un autre débat.)
      Le maïs est à l’origine une plante très adaptée au climat sec (cultivé en sec en Europe depuis le 17e siècle). C’est une plante vigoureuse, productive et permettant de stocker énormément de Carbone dans les sols.
      La question des besoins en eau de cette plante est très liée à son mode de production (les apports en fertilisation minérale multiplie ses besoins hydriques par trois).
      On confond souvent culture et mode de production dans l’analyse qu’on fait de notre système agricole.

        +2

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  • Bats0 // 28.10.2019 à 08h31

    Ce qui me fait le plus flipper c’est cette accélération :
    « Pour le mois de septembre, sur les 100 dernières années, le rythme du réchauffement est de +0,095°C/décennie. Sur les 20 dernières années (depuis 1999), on note une accélération à +0,21°C/décennie ».
    @Fabrice « Même si certains s’amusent à nier les faits »; mais ils ne nient pas les faits, ce sont eux qui sont dans leur réalité, et pour preuve, maintenant ils se dénomment les climato-réalistes.
    Lorsqu’on a affaire au plus puissant lobbyiste, et que ces derniers engagent des milliards pour communiquer, même lorsqu’ils seront dans le mur, ils continueront à nier ce réchauffement climatique, surtout s’il est dû à l’espèce humaine (anthropique).
    Même nos « élites » s’y mettent : Bernard ARNAULT : « elle (Greta THUNBERG) se livre quand même à un catastrophisme absolu sur l’évolution du monde, et je trouve que cela a un côté démoralisateur pour les jeunes. Elle ne propose rien, sinon de critiquer ». Qui sont les plus réalistes, les plus responsables ? Il ose dire qu’elle ne propose rien, comme si c’était à une adolescente de 16 ans à proposer au reste du monde, comment il doit se comporter pour avoir un espoir de profiter un peu de la douceur de cette planète ???! Mais non, en fait monsieur n’a pas envie que la « cash-machine » s’arrête, avec toujours plus de croissance, et plus de confort, surtout pour les siens.
    Effectivement Fabrice, nous attendrons « que les dégâts nous tombent dessus » pour se demander quoi faire maintenant qu’il est trop tard; la nature reprendra ses droits, et le tri se fera…

      +8

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  • Louis Robert // 28.10.2019 à 09h12

    L’effondrement systémique en cours, prévu depuis plus d’un demi-siècle, va bien au-delà de la hausse spectaculaire des températures.

    Les divers dérèglements climatiques et leurs conséquences catastrophiques sur une planète qui devient peu à peu inhabitable, s’avèrent chaque jour davantage, partout dans le monde. Chaos? Non pas. Dans l’ordre des choses, continuent de dominer non pas les caprices de quelques misérables créatures qui, bien à tort, se croient d’exception, mais la physique et les mathématiques. Il ne s’agit plus de croire et d’espérer en vain, mais bien de voir, de comprendre et de savoir. Dommage… tout éloquent qu’il soit, le bavardage ne suffit plus.

    Lorsque croîtra démesurément le nombre de gens qui, sur la place publique, pleureront de concert d’avoir « tout perdu », alors seulement, s’éveillant enfin, ils sortiront de leur interminable sommeil… pour seulement conclure qu’il sera déjà bien trop tard, hélas!

    Les célébrations intempestives perpétuelles sont terminées. Il est temps de rendre compte… puis de passer à la caisse. — Oui, là, droit devant.

      +7

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  • Bouddha Vert // 28.10.2019 à 10h13

    Je me lance:
    Chez moi, il fait pas si chaud!
    Encore un article pour justifier des taxes!
    Les riches s’en sortirons mieux que les pauvres!
    La NASA, le GIEC, NCEP-NCAR, tous complices pour nous empêcher de croître et multiplier
    Si les pauvres ne faisaient pas tant de gosses on pourrait prendre l’avion
    La technologie va nous permettre de créer des ressources à partir du vide
    Les brevets pour une énergie propre sont détenus dans des coffre-forts par TOTAL et consort
    Pourquoi personne n’écoute Gervais et Courtillot et les millions de scientifiques qui relativisent les corrompus du GIEC
    Les climato-réalistes gardent la tête froide
    On ne connait pas la météo à 3 jours, alors le climat…
    On ne tient pas compte de l’activité solaire alors forcément
    Les activités humaines n’ont rien à voir avec ce que l’on observe
    Le GIEC ne sait toujours pas que le climat a toujours évolué, tout cela est normal
    Les rapports du GIEC? Leurs graphes ne sont pas clairs
    Le CO2 comme agent de l’effet de serre n’a jamais été prouvé
    Comme d’habitude le monde s’adaptera, faut arrêter la parano
    Ya qua planter des arbres
    Les glaces de l’antarctique ne diminuent pas, tout cela c’est de la propagande
    Les journalistes ne savent plus quoi inventer pour vendre du papier
    Et oui, on va tous mourrir, c’est la nouvelle du siècle mais elle tournera encore demain
    Rabat-joie incapables de profiter de ce qui reste
    Nos enfants ferons différemment de nous, comme nous avec les nôtre
    Greta est payée par une héritière de l’industrie du pétrole
    Nos personnages politiques prennent encore l’avion… alors?

    Alors tout va bien!

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    • bhhell // 28.10.2019 à 10h45

      Belle synthèse de la bêtise humaine. Mais du coup vous risquez de couper l’herbe sous le pied à beaucoup d’intervenants! C’est peu charitable.

        +13

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    • Louis Robert // 28.10.2019 à 12h41

      Je me lance aussi, Bouddha Vert: une micro lancée…

      Les pauvres auxquels vous vous en prenez, les plus vulnérables, sont ceux qui polluent le moins, et de TRÈS loin… Nous, les « riches », chacun d’entre nous, sommes ceux qui polluent le plus sur Terre. Et (petits détails), nous leur expédions, à ces pauvres, aux plus pauvres, nous les « riches », nos pires déchets en quantités hallucinantes, puis leur confions notre production la plus polluante aussi.

      Vous cherchez de véritables solutions? Vraiment? Alors mettez les « riches » hors d’état de nuire… si seulement vous l’osez. Ce sera plus « productif »… et très rapidement tout ira vraiment mieux, vous verrez.

        +15

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      • Philippe // 28.10.2019 à 18h56

        Bonjour,
        Si l’affirmation « les riches sont les plus gros pollueurs » et « les pauvres polluent peu » est exacte, il faudrait la contextualiser et ne pas oublier la démographie..
        Certes individuellement un africain ou un indien consomme bien moins qu’un européen et en conséquence a moins d’impact sur les ressources, produit moins de déchets et moins de pollution. C’est indiscutable.
        Mais par exemple 1,2 milliards d’indiens?
        Je connais un peu l’Inde, la pollution des villes y est terrible. Par exemple, à l’automne les agriculteurs de l’Uttar Pradesh nettoient leurs champs par le feu, Delhi, si le vent est défavorable, est noyée sous les fumées. En plus de la pollution automobile (le pire ce sont les bus) et de la pollution industrielle quotidienne.
        Les cours d’eau indiens sont terriblement pollués. Les sites industriels évacuent leurs fumées et leurs déchets au milieu des populations. Certains endroits au Bihar et au Jharkhand sont à ce titre de véritables enfers pour la population locale.
        Et il ne s’agit pas de sites de production occidentaux délocalisés, rares en Inde, mais de sites purement indiens.

        A l’approche des villes il est fréquent de voir des collines de déchets divers, ménagers ou autres, jamais évacués mais quotidiennement approvisionnés, se consumant en polluant l’air et les nappes phréatiques.
        Je ne décris pas tout ça pour accabler les asiatiques et dédouaner les européens ou les états-uniens.
        Mais même si nous européens devons faire notre part, j’ai peur que nos efforts soient de peu d’effet en regard des enjeux mondiaux tels qu’ils sont énoncés.

          +12

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        • Almire // 28.10.2019 à 19h28

          C’est vrai, mais il faudrait quand même relativiser en fonction de la superficie du pays. Donc, il serait intéressant de faire un classement à partir du ratio émission de gaz à effet de serre/ densité de population. Résultat probable, les pays du golfe en tête, ensuite l’Australie, les USA, le Canada, peut-être les pays Nordiques puis le reste de l’Europe. Je ne pense pas que la Chine soit dans le peloton de tête. A vérifier. De toute façon il faut rappeler que la principale source de GES est l’usage du charbon, pour l’électricité, les aciéries, les cimenteries. Les principaux exploitants sont les USA, l’Australie, la Russie, la Chine, l’Inde, le Kazakhstan, la Pologne et l’Allemagne dont chacun sait que cette dernière a préféré fermer ses centrales nucléaires que ses centrales au charbon. Quand à l’Afrique, l’Amérique du sud, l’Asie du sud-Est loin derrière.

            +3

          Alerter
          • Louis Robert // 28.10.2019 à 20h52

            Merci pour votre précieuse contribution, Almire. Elle mérite qu’on s’y arrête et de susciter une étude plus approfondie de ces données.

            Je vous prie de lire ma réponse à Bouddha Vert et d’accepter mes excuses.

              +1

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          • José // 29.10.2019 à 12h01

            Les valeurs en tonnes métriques de CO2 par habitant sont la : https://donnees.banquemondiale.org/indicateur/EN.ATM.CO2E.PC les plus récentes datent de 2014 malheureusement.

              +1

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        • Louis Robert // 28.10.2019 à 20h46

          Merci d’avoir pris le temps de répondre, Philippe. Je suis très sensible à votre délicatesse, référant aux Asiatiques.

          Je crois que vous avez entièrement raison. J’ai eu la chance et le bonheur de vivre un temps en Inde. C’est le pays qui m’a le plus profondément bouleversé, je crois, plus que je ne saurais l’exprimer, notamment pour les raisons que vous évoquez.

          Merci.

          P.S. Veuillez lire ma réponse à Bouddha Vert et accepter mes excuses.

            +2

          Alerter
      • Bouddha Vert // 28.10.2019 à 19h53

        Louis Robert bonjour, je suis infiniment désolé que vous ayez pris cette bulle à la lettre.
        Bhhell a pourtant merveilleusement résumé son ton et le but.
        Comme vous j’estime que les moins fortunés de ce monde ne sont pas pour grand chose dans les causes qui affectent notre monde.
        Mais, je suis désormais certain que les volumes de ressources accessibles avec un SMIC français sont malheureusement totalement incompatibles avec un monde résiliant.
        Je ne sais ce que vous entendez par « hors d’état de nuire » mais à bientôt 8 milliards il nous faudra TOUS diminuer notre pouvoir d’achat, et, pour retrouver un peu d’équité, le baisser d’autant plus qu’on est fortuné.
        J’espère que le nombre de pouces levés n’est pas le fruit du même quiproquo…

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        • Louis Robert // 28.10.2019 à 20h33

          Suite à un éveil soudain, inespéré, je venais vous offrir toutes mes excuses, Bouddha Vert, et je trouve votre réponse admirablement modérée, courtoise même, dont je vous suis très reconnaissant. Veuillez me pardonner cette bêtise humiliante que je vous avoue difficile à assumer. Croyez bien que je regrette profondément cette méprise de ma part. De toute évidence, le sujet dont il est question me trouble plus que je n’en avais conscience. Je n’oublierai pas la leçon que me donnent les faits sur mon manque de recul jusqu’à ne plus percevoir l’ironie on ne peut plus évidente.

          Quant au sujet qui nous occupe, je partage ce que vous venez d’en écrire.

          Je conclus en exprimant mes regrets à Philippe et à Almire de les avoir désorientés comme je l’ai fait, sur le sens de vos propos.

          En tout respect,

          LR

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          • Almire // 29.10.2019 à 12h03

            C’est bien de savoir reconnaître ses erreurs et puis cela change tellement des invectives habituelles ! Il faut bien admettre aussi que ce sujet est tellement lourd de conséquences que Bouddha vert a certainement raison de l’aborder sous l’angle de l’ironie. L’humour noir permet d’échapper à l’accusation de rabat-joie, d’empêcheur de consommer en toute quiétude. En tout état de cause la réalité s’imposera au bout de cette course de l’humanité pour la captation de l’énergie. Alors autant en rigoler, même jaune. Salutations.

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        • Spipou // 01.11.2019 à 00h41

          Ce qui est plus complexe avec le nucléaire, ce sont les études épidémiologiques, que les gouvernements du monde entier ont empêchées depuis le début de cette industrie, mais quelques chercheurs indépendants comme Alice Stewart ou Youri Bandajevsky et son épouse Galina Bandajevskaya, en passant par John Goffman ou l’Université de Caroline du Nord, sont parvenus avec bien des difficultés – y compris l’emprisonnement – à en réaliser sur des territoires restreints, et les résultats sont plus qu’effrayants.

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  • Madudu // 28.10.2019 à 10h47

    30 ans c’est la durée habituelle sur laquelle on fait des moyennes climatiques.

    Il est cocasse que cela ne vous suffise pas, alors que vous comparez ces moyennes sur 30 ans à la météo de chez vous ce matin.

    Au fait, vous savez distinguer météo et climat ?

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    • Louis Robert // 28.10.2019 à 13h02

      Jancovici (et pas seulement) a proposé depuis des années, encore et encore, plein de mesures urgentes, réalistes et radicales… à court, moyen et long terme. C’est la volonté politique qui manque, ces éternels privilégiés refusant de lâcher le gros morceau.

      Cela étant, ces problèmes mondiaux, planétaires, exigent une mobilisation universelle obligatoire, permanente, comme en temps de guerre totale, mondiale, planétaire, afin de mettre urgemment en place des mesures telles celles préconisées par Jancovici et ses semblables. À défaut de quoi… nous connaissons tous la suite qui présentement nous saute agressivement au visage.

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