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3.avril.20193.4.2019 // Les Crises

Recul des Droits Humains en France : La République en Marche arrière.

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Source : Le Grand Soir, Rémy Herrera 28-02-2019

Article (écrit par l’auteur en janvier 2019) ayant servi de base à un rapport sur les violations des droits humains en France déposé par le Centre Europe – Tiers Monde de Genève (CETIM, organisation non gouvernementale dotée du statut consultatif général) au Conseil des Droits de l’Homme de l’Organisation des Nations unies pour sa quarantième session des 25 février – 22 mars 2019, point 4 de l’ordre du jour « Situations relatives aux droits de l’homme qui requièrent l’attention du Conseil ». Distribution le 15 février 2019 par le Secrétariat général conformément à la résolution 1996/31 [rapport final disponible sur le site de l’ONU sous la cote : A/HRC/40/NGO/56

1. Depuis plusieurs mois maintenant, la France est entrée dans une zone de fortes turbulences. La virulence des conflits sociaux est, de longue date, une caractéristique majeure et marquante de la vie politique de ce pays, une donnée historique d’une nation qui s’est construite, aussi et surtout, après 1789, sur la base d’une révolution de portée universelle et dont les traces – avec celles des conquis sociaux de 1936, 1945 ou 1968 –, restent encore aujourd’hui prégnantes dans la mémoire collective et dans les institutions, quels qu’aient été les tentatives pour les effacer. Voilà pourtant bientôt 40 années que la France – et avec elle les autres économies capitalistes du Nord, sans exception – se trouve enserrée dans le carcan mortifère de politiques néolibérales déprédatrices. Ces dernières ne peuvent s’interpréter autrement que comme une extraordinaire violence sociale dirigée contre le monde du travail. Leurs effets de destruction – des individus, de la société, mais encore de l’environnement – sont propagés grâce à la servilité de l’État devant les puissances de l’argent. Ils sont de surcroît aggravés par l’aliénation de la souveraineté nationale et une sujétion à l’Union européenne dont les citoyens français ont pourtant dit en 2005, par référendum, qu’ils ne voulaient pas, et qui leur est imposée par un déni de démocratie. Voilà une violence supplémentaire, à l’encontre de tout un peuple. C’est dans cette perspective singulière, et dans le contexte général d’une crise systémique du capitalisme mondialisé, que s’expliquent les ondes de soulèvement populaire qui se sont amplifiées au cours des dernières années : grèves de 1995, émeutes de banlieues de 2005-2007, manifestations des décennies 2000 et 2010… À l’heure présente, le sentiment de mal-vivre et le mécontentement sont généralisés. Commencée dès la fin du mois octobre 2018, la mobilisation des « gilets jaunes » en représente l’une des expressions, mais se heurte à la pire recrudescence de violences policières depuis la guerre d’Algérie. Face aux diverses contestations qui réclament toutes davantage de justice sociale, les autorités en place ont fait le choix de répondre par plus de répression, au point de faire régresser de façon extrêmement préoccupante les droits humains.

L’état d’urgence, point de départ de l’escalade répressive

2. Le moment de basculement vers cette escalade répressive est très clairement indentifiable : c’est l’état d’urgence, décrété sur le territoire métropolitain le 14 novembre 2015 (à la suite des attentats terroristes ayant frappé le pays la veille), puis le 18 dans les départements d’outre-mer. Il ne s’agit certainement pas ici de minorer les menaces que font peser les activités terroristes de cette extrême-droite que constitue l’islam politique – d’Al-Qaida à Daesh. Mais il convient de souligner que la politique sécuritaire adoptée depuis 2015 a simultanément été l’occasion d’obliger le peuple français à accepter de dramatiques restrictions de ses droits, allant au-delà des exigences de réaction aux seuls risques terroristes. Après avoir été renouvelé cinq fois de suite, l’état d’urgence a certes été levé le 1er novembre 2017, mais l’essentiel des dispositions exceptionnelles qu’il prévoyait a désormais acquis force de loi : perquisitions et interpellations préventives, périmètres de protection et pratique de la « nasse », assignations individuelles à résidence, contrôles aux frontières, etc., sont dorénavant autorisés dans le cadre de la « loi renforçant la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme » du 30 octobre 2017. De là, en France, un détournement inquiétant de cet imposant arsenal juridique d’exception dans le but de faire reculer les libertés publiques, spécialement les droits d’exprimer ses opinions, de se réunir librement ou de manifester pacifiquement, mais également les droits syndicaux, et jusqu’au droit à l’intégrité physique, lesquels sont tous aujourd’hui sérieusement mis en danger.

3. Celles et ceux qui ont récemment participé à des manifestations en France ont sans doute été les témoins de ce que dénoncent depuis quelques mois des organisations de défense des droits humains françaises ou internationales : nombre d’interventions des forces de l’ordre s’avèrent disproportionnées, excessivement violentes – en recourant même parfois à des armes de guerre. Sont ainsi devenus systématiques l’usage de grenades lacrymogènes et de canons à eau à haute pression contre des protestataires pacifiques ; très fréquents, des tirs tendus à hauteur d’homme de lanceurs de balles de défense (LBD et autres armes dites « à la létalité limitée »), l’utilisation de grenades assourdissantes ou de désencerclement, la pratique « de la nasse » de confinement pour empêcher de rejoindre d’autres manifestants, des interpellations aléatoires et arbitraires, des intimidations verbales, des provocations gratuites, voire des agressions physiques. Dans les rues de la capitale ont été déployés des véhicules blindés, des policiers à cheval, des brigades cynophiles… À maintes reprises, des traitements dégradants ont été infligés à des contestataires, y compris à des mineurs. Il est fréquemment arrivé que des personnes soient matraquées ou maintenues enfermées sans que le moindre acte répréhensible n’ait été commis. Du matériel de soins a été confisqué à des « médecins de rue », bénévoles suivant les cortèges et portant secours aux blessés… Autant de faits qui ont choqué les Français. Et c’est ce qui est recherché, afin que cesse leur révolte. De telles violences policières sont absolument inacceptables.

Première étape : la répression des mouvements sociaux et des syndicats

4. Depuis l’élection à la présidence de la République d’Emmanuel Macron – ex-associé-gérant de la banque d’affaires Rothschild, puis ministre de l’Économie du président François Hollande et auteur de lois éponymes imposant la flexibilisation du marché du travail –, le monde syndical s’est remobilisé. Manifestations et grèves se sont multipliées, en particulier dans les secteurs des transports publics (SNCF, Air France…), de l’énergie (gaz et électricité), de l’automobile (Peugeot, Renault), des télécommunications (Orange), de la grande distribution (Carrefour), les services de la santé (hôpitaux publics, maisons de retraites, sécurité sociale), de l’éducation (lycées, universités), de la culture (musées), de la justice (avocats, magistrats), du ramassage des ordures, et même de l’audit financier et du commissariat aux comptes. Ces divers mouvements sociaux, très suivis, ont duré tout au long du printemps 2018. L’attitude du pouvoir fut d’intensifier la répression, laquelle affecta spectaculairement les étudiants (évacuations de campus), les militants écologistes occupants des Zones à défendre (ZAD) et, avant eux, les manifestants opposés aux lois de flexibilisation du marché du travail.

5. D’évidence, cette spirale répressive touchait déjà les syndicats depuis plusieurs années. Les obstacles entravant les activités syndicales s’étaient démultipliés : discriminations salariales opérant contre des syndicalistes, licenciements abusifs de grévistes, pressions exercées à travers des menaces ou sanctions disciplinaires, restrictions de droits syndicaux ou du droit de grève, voire criminalisation de l’action syndicale (comme chez Goodyear, Continental ou Air France). En outre, de récentes réformes gouvernementales du code du travail pénalisent encore plus les mouvements sociaux : raccourcissement du délai de saisine des prud’hommes et plafonnement des indemnités prud’homales en cas de licenciement abusif, fusion des instances représentatives du personnel et réduction de leurs moyens, mécanisme de rupture conventionnelle collective contournant les plans de sauvegarde de l’emploi ou favorisant les départs de seniors, inversion de la hiérarchie des normes plaçant l’accord d’entreprise au-dessus des conventions de branches et de la loi, définition du périmètre national pour le licenciement économique facilitant le renvoi de salariés de filiales françaises (alors que la maison mère fait des bénéfices à l’échelle globale)…

Deuxième étape : la répression des « gilets jaunes »

6. Le président Macron a choisi de « ne pas changer de cap ». Au mépris des souffrances et des attentes des classes travailleuses, son gouvernement exacerbe les politiques néolibérales et, pour ce faire, s’enfonce toujours plus dans la voie de la violence sociale et de la répression policière. Le bilan est cauchemardesque, indigne d’un pays se prétendant démocratique et tolérant. Depuis le début de la mobilisation des gilets jaunes, on dénombre 11 morts accidentelles. Plus de 2 000 personnes ont été blessées. Au moins une centaine d’entre elles l’ont été très grièvement – des médecins faisant état de traumatismes qualifiés de « blessures de guerre » (arrachage de mains, éborgnement, défiguration, fractures multiples…), dues notamment à des tirs de LBD ou à des éclats de grenades. Plusieurs personnes se trouvent à ce jour dans le coma. Et que dire du choc psychologique subi par de jeunes adolescents traités comme des terroristes par la police, forcés de s’agenouiller tête baissée, mains derrière la nuque, entassés dans des fourgons, des cellules ?

7. Où va donc ce pouvoir qui marche sur son peuple et déchaîne contre lui une telle violence ? Le 1er décembre 2018, par exemple, ont été tirés 7 940 grenades lacrymogènes, 800 grenades de désencerclement et 339 grenades de type GLI-F4 (munitions explosives), 776 cartouches de LBD, mais aussi 140 000 litres d’engins lanceurs d’eau. Pour ne considérer que la période du 17 novembre 2018 au 7 janvier 2019, un décompte provisoire – et assurément non exhaustif – enregistre 6 475 interpellations et 5 339 mises en garde à vue. Sur tout le territoire national, plus d’un millier de condamnations ont été prononcées par les tribunaux. Bien que la plupart des sanctions fassent l’objet d’aménagements (tels que des travaux d’intérêt général), beaucoup sont des peines de prison. Aussi dénombre-t-on 153 mandats de dépôts (impliquant une incarcération), 519 convocations par des officiers de police judiciaire et 372 autres en audiences correctionnelles… À Paris, 249 personnes ont été jugées en comparution immédiate, 58 condamnées à des peines de prison ferme, 63 à des peines de prison avec sursis… À La Réunion, les peines de prison moyennes pour les gilets jaunes locaux sont de huit mois fermes. En date du 10 janvier 2019, quelque 200 personnes liées à ces événements restaient encore emprisonnées en France.

La légitimité des revendications populaires

8. Les revendications des gilets jaunes rejoignent, sous maints aspects, celles du monde du travail. Elles demandent l’amélioration immédiate et concrète des conditions de vie, la revalorisation du pouvoir d’achat des revenus (salaires, pensions, allocations sociales…), le renforcement des services publics, la participation directe du peuple aux décisions concernant son devenir collectif… En réclamant davantage de justice sociale et de démocratie économique et politique, ces revendications sont profondément légitimes et trouvent un large écho favorable dans la population.

9. La mère de toutes les violences, celle qui doit cesser en premier, d’urgence, et contre laquelle le peuple se trouve contraint de se défendre – comme le lui suggère la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen en préambule de la Constitution française –, c’est celle que génère l’imposition de mesures néolibérales iniques, impitoyables, antisociales et antidémocratiques ; celle qui, dans le silence des ajustements de prix des marchés capitalistes, fait mourir de froid des sans domicile fixe, pousse au suicide des agriculteurs endettés, détruit des individus et leurs familles en les privant d’emplois, en leur coupant l’électricité, en les expulsant de leur foyer ; celle qui oblige, faute de moyens, des retraités à ne plus chauffer leur habitation ou des enfants à sauter un repas ; celle qui casse toutes les solidarités, ferme les écoles, les maternités ou les hôpitaux psychiatriques, plonge dans le désespoir petits commerçants et artisans croulant sous les charges, éreinte des salariés au travail sans qu’ils parviennent à boucler leur fin de mois… La vraie violence se tient là, dans ce système extraordinairement injuste, et au fond intenable. Si tout être sensé et raisonnable s’y oppose, les violences ne se valent pas toutes pour autant : vandaliser une vitrine de banque ou de supermarché est grave, mais réparable, à peu de frais ; ne pas permettre à des honnêtes gens de vivre dignement brise des vies, par millions, et à jamais.

Rémy HERRERA
(chercheur au CNRS)

Source : Le Grand Soir, Rémy Herrera 28-02-2019

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Commentaire recommandé

Fritz // 03.04.2019 à 07h14

L’article-rapport de M. Herrera dit les choses clairement et directement. Merci de l’avoir publié, il faut maintenant le diffuser. Quelques points de détail : est-il pertinent ou même utile d’assimiler al-Qaida ou Daech à une « extrême droite » ? Pourquoi parler de « droits humains », alors que le texte fondateur de 1789 expose les droits de l’homme et du citoyen ? Enfin, peut-on dire que le monde syndical s’est « remobilisé » depuis l’élection de Macron, quand on voit les réticences des dirigeants syndicaux à rejoindre le mouvement social des Gilets jaunes ? Martinez avait même appelé à voter pour le candidat du Medef.

62 réactions et commentaires

  • Fritz // 03.04.2019 à 07h14

    L’article-rapport de M. Herrera dit les choses clairement et directement. Merci de l’avoir publié, il faut maintenant le diffuser. Quelques points de détail : est-il pertinent ou même utile d’assimiler al-Qaida ou Daech à une « extrême droite » ? Pourquoi parler de « droits humains », alors que le texte fondateur de 1789 expose les droits de l’homme et du citoyen ? Enfin, peut-on dire que le monde syndical s’est « remobilisé » depuis l’élection de Macron, quand on voit les réticences des dirigeants syndicaux à rejoindre le mouvement social des Gilets jaunes ? Martinez avait même appelé à voter pour le candidat du Medef.

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    • José // 03.04.2019 à 09h11

      Fritz : Philippe Maztinez qui vote pour le Medef, bigre je n’avais pas cette info. J’espère que vous ne m’apprendrez pas un jour que Jacques DUCLOS avait voté pour Pompidou en 69. Perso, ma boussole m’indique toujours la gauche.
      Cordialement
      José

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        • Vltava // 03.04.2019 à 17h38

          Fred 79.Le votre des électeurs n’est ni la propriété d’un syndicat ni d’un parti.
          Je connais des syndicalistes CGT qui se sont abstenus ou ont voté blanc ou voté nul.

          Pour certains il en fini aussi de suivre les consignes d’un parti pour faire barrage.

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      • Alfred // 03.04.2019 à 12h21

        L’erreur que vous faites est cachée la derrière  » Perso, ma boussole m’indique toujours la gauche. » : Vous ne sous entendez pas que Martinez n’est pas (plus) de gauche mais que c’est bien Fritz ne l’est pas (plus), comme tous les gens qui critiqueraent ce qu’est devenu la gauche (une pseudo gauche). Etre de gauche ce n’est pas adorer des totems (Duclos) ou des colifichets (l’internationalisme de salon (pas dans mon jardin), le poing levé et le drapeau rouge). Etre de gauche c’est notamment être pour la redistribution des richesses et l’égal traitement de tous. Ce n’est pas vraiment ce qu’a fait Martinez en appelant à voter pour le banquier. Si vous étes vraiment de gauche comment ne vous en êtes vous pas rendu compte? Il faut quitter les postures et revenir dans le monde réel (c’est celui où hélas les directions syndicales on choisi le banquier).

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    • norcam // 03.04.2019 à 09h41

      Selon la Déclaration universelle des droits de l’Homme (article 25), « Toute personne a droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé, son bien-être et ceux de sa famille, notamment pour l’alimentation, l’habillement, le logement, les soins médicaux ainsi que pour les services sociaux nécessaires. Toute personne a droit à l’éducation, au travail et à la sécurité sociale ».
      https://www.un.org/fr/universal-declaration-human-rights/

      Le Pacte international des droits économiques, sociaux et culturels, ratifié par la majorité des pays membres des Nations unies, stipule, quant à lui, que “Les Etats ont le droit et le devoir de formuler des politiques de développement national adéquates afin d’améliorer constamment le bien-être de la population entière et de tous les individus sur la base de leur participation active, libre et significative dans le développement et la distribution équitable des bénéfices issus de celui-ci” (Article 2).
      En interprétant les obligations de ce pacte, le comité de l’ONU des droits économiques, sociaux et culturels déclare : “Un Etat membre dans lequel un nombre important d’individus est privé des aliments essentiels, de l’attention de santé primaire, de vêtements décents et de logement de base ou d’enseignement élémentaire, n’accomplit pas ses obligations en vertu de ce Pacte”.

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    • norcam // 03.04.2019 à 09h43

      L’assemblée générale des Nations Unies souligne dans le préambule de la Déclaration sur le droit au développement adoptée par l’Assemblée générale dans sa résolution 41/128 du 4 décembre 1986 (https://www.un.org/fr/events/righttodevelopment/declaration.shtml) :
      « Préoccupée par l’existence de graves obstacles au développement, ainsi qu’à l’épanouissement complet de l’être humain et des peuples, obstacles qui sont dus notamment au déni des droits civils, politiques, économiques, sociaux et culturels, et considérant que tous les droits de l’homme et libertés fondamentales sont indivisibles et interdépendants et que, pour promouvoir le développement, il faudrait accorder une attention égale et s’intéresser d’urgence à la mise en oeuvre, à la promotion et à la protection des droits civils, politiques, économiques, sociaux et culturels et qu’en conséquence la promotion, le respect et la jouissance de certains droits de l’homme et libertés fondamentales ne sauraient justifier le déni d’autres droits de l’homme et libertés fondamentales… »

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      • norcam // 03.04.2019 à 09h44

        L’Article 8 section 1 de cette importante résolution précise :
        « Les Etats doivent prendre, sur le plan national, toutes les mesures nécessaires pour la réalisation du droit au développement et ils doivent assurer notamment l’égalité des chances de tous dans l’accès aux ressources de base, à l’éducation, aux services de santé, à l’alimentation, au logement, à l’emploi et à une répartition équitable du revenu. Des mesures efficaces doivent être prises pour assurer une participation active des femmes au processus de développement. Il faut procéder à des réformes économiques et sociales appropriées en vue d’éliminer toutes les injustices sociales.  »
        L’Article 8 section 2 précise par ailleurs :
        « Les Etats doivent encourager dans tous les domaines la participation populaire, qui est un facteur important du développement et de la pleine réalisation de tous les droits de l’homme. »

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        • Le Rouméliote // 03.04.2019 à 10h12

          J’ai « plussé » tous vos rappels aux textes onusiens et je remarque que, fort logiquement, puisqu’il s’agit d’une organisation internationale, que les obligations incombent aux États. Ceci dit, l’organisation supranationale qu’est l’union européenne, s’exonère de ces obligations malgré ses discours ronflants, au profit du « sauvetage de l’euro ». Comme c’est elle qui fixe la feuille de route des États européens, elle impose à ses serviteurs, de Tsipras à Macron, leur abandon de ces principes. Normalement, l’AG des Nations Unies devrait condamner l’union européenne pour ses manquements et avec elle, les États qui lui obéissent comme des caniches à leur mémère.

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    • anonyme // 03.04.2019 à 14h43

      Bonjour
      « Quelques points de détail : est-il pertinent ou même utile d’assimiler al-Qaida ou Daech à une “extrême droite” ? »
      oui c »st pertinent car l’un et l’autre usent d’une grande violence verbale/physique mais sont des marionnettes/créations du système.

        +5

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  • Jourdain // 03.04.2019 à 07h21

    ON dit Droits de l’homme
    je n’ai pas lu l’article e tne le lirait pas : j’ai horreur qu’on nous impose la novlangue
    féministe ! La prochaine fois je vois un tel titre
    me désabonne !

      +16

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    • Fritz // 03.04.2019 à 07h36

      Un jour, on martèlera l’inscription gravée au Panthéon : « Aux grands hommes la patrie reconnaissante »
      pour la remplacer par un texte correct : « Aux grand·e·s fe·ho·mmes la m·p·atrie reconnaissante ».

        +29

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      • Jourdain // 03.04.2019 à 08h47

        mon dieu dans quel monde on vit : honte à ces suiveurs de journalistes qui obéissent tel un enfant à une centaine de [modéré] féministes : Honte à vous le journaliste qui a écrit un tel titre ! Ideme pour ceux qui écrivent féminicide au lieu de homicide
        qui écrivent aussi écrivaine au lieu d ‘écrivain : uen fonction est neutre

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        • titine // 03.04.2019 à 10h20

          On dit droit humain dans tous les autres pays, et les anglais on remplacé « mankind » par « humankind ». Ne t’en déplaise, nous les femmes, nous vaincrons. Ce ne sera que justice après qu’une centaine de misogynes intégristes aient rayé de la langue française tout les féminins et prétendu que le masculin l’emporte sur le féminin.
          L’usage fait la loi et l’usage est de notre côté.

            +9

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          • Sara // 03.04.2019 à 11h32

            Quelle révolution intellectuelle ça sera lorsque vous ferez le rapprochement étymologique entre l’anglais « human » et le français « homme »…
            Les droits « humains » sont surtout un anglicisme, plus révélateur d’une mode et d’une paresse journalistique que d’un réel courant de pensée. Je préfère ma langue chargée d’histoire, qu’un globish dégueulasse et mal traduit.

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          • Oliv // 03.04.2019 à 11h55

            Vaincre une langue et sa grammaire, tout un programme.
            Par ailleurs, « langue » et « loi » étant des mots féminins, je vous invite à utiliser le masculin pour les qualifier. Histoire de nous prouver que TOUT les féminins ont effectivement été rayé de le langue français.
            merci

              +11

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          • JOURDAIN // 03.04.2019 à 12h45

            titine
            On est en France , c’est quoi cette façon de se Réréfer à d’autres pays ou à la médiocrité intellectuelle ? On s ‘est battu pour les Droits de l’homme, forte connotation historique, et non des droits humains.
            Non le monde change, et uNE victoire d’un jour sera la défaite de demain. Ne vous en déplaise !

              +7

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          • anonyme // 03.04.2019 à 14h48

            « L’usage imposé par une minorité ne fait pas loi, n’a pas force de loi républicaine »…

            ça c’était avant….aujourd’hui ça dépend de quelle minorité…

              +4

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        • Sophia // 03.04.2019 à 18h59

          [modéré]
          Je rappelle qu’avant de dire « féminicide », on employait déjà des termes comme « infanticide », montrant bien que « homicide » pouvait manquer de précision suivant le contexte. Précision amusante, je viens de voir sur le site du CNRTL que « infanticide » est un néologisme que l’on devrait à Rabelais, un gros multirécidiviste en la matière. Qu’auriez-vous pensé de lui à l’époque, je me demande…

          Les fonctions, également, ne sont pas nécessairement neutres: les féminins comme infirmière, enseignante, présidente, etc… existent depuis longtemps. Même si, parfois, la titulaire était en réalité la « femme de » (« préfète » désignait la femme du préfet, « présidente », pour la femme du président, etc). Sens qui, pour le coup, ne s’utilise plus du tout!. Encore sur le CNRTL, on voit que l’usage de « présidente » au sens de « femme qui préside » est attesté dès 1485, alors que le sens « femme du président » ne date que du XVIIème siècle… Amusant, non?

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    • Redrogers // 03.04.2019 à 08h34

      M. Jourdain ne se dit pas que la partie féminine de l’humanité (+ de 50% pour rappel) a peut être « horreur » de s’être vu imposer pendant des siècles (a minima…) la novlangue « masculiniste » ? Quel est le problème avec le terme « humain » ?
      Au fait, c’est qui « ON » ?

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      • Pierre Robes // 03.04.2019 à 09h05

        Dans droits humains , humains est un adjectif, il peut donc avoir des nuances et être remplacé. On peut même imaginer des droits inhumains…Homme dans droits de l’homme n’est pas un adjectif. En fait on a pris l’expression anglaise « human rights ».
        Ceci dit on aurait pu prendre « droit des êtres humains ». A vous de voir pourquoi ces manipulations….

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        • Redrogers // 03.04.2019 à 10h05

          @PierreRobes, si on suit votre logique, à savoir que les mots ont un sens (ce en quoi je suis totalement d’accord), alors les droits de « l’homme » (avec ou sans majuscule cela ne change rien au fond) signifie bien que cela s’adresse initialement à une moitié seulement de l’humanité. Je ne vois donc pas très bien le principe de ce « débat » et l’intérêt des propos assez ridicules (avis personnel) mentionnés plus haut. A moins d’avoir un problème avec l’idée de perdre une place acquise sans fondement au sein de la société ou d’attribuer à ses deux glandes présentes dans son caleçon quelques attributs particuliers, au-delà de ce pourquoi elles sont faites.
          Je n’aurai ainsi aucun problème pour accepter l’expression « droit des êtres humains ». Tout comme la notion de droits pour les non-humains (ce qui a plus de sens que « inhumain ») ne serait pas pour me déplaire. Mais c’est un autre sujet.
          « A vous de voir pourquoi ces manipulations… » Là, je vous propose de me faire gagner du temps et de m’expliquer directement car je n’ai visiblement pas été initié à ce « mystère », renforcé par cet énigmatique « … »

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          • Sara // 03.04.2019 à 11h35

            Homme en français a deux sens, par opposition à la femme, ou par opposition aux choses et aux êtres vivants. Mais il faut un peu de richesse et de souplesse intellectuelle pour s’en rendre compte.
            Avec des intégristes comme vous, il faudra bientôt limiter les mots à une seule acception, ou rajouter un numéro à leur suite pour préciser à quel sens on se réfère. Il s’agit ici des droits de l’homme1, et pas de l’homme2…

            Quand à l’adjectif humain, comme l’autre commentateur l’a précisé, il a bien un sens différent. Parlez donc anglais plutôt que de prétendre révolutionner une langue qui vous dépasse.

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            • Séraphim // 04.04.2019 à 04h17

              L’adjectif qualificatif, en français, « qualifie », précise, en en réduisant le champ, la nature ou l’aspect de l’objet nommé (une voiture rouge, un grand arbre). Les droits humains ne transforment donc pas « les droits de l’homme » en « droits de l’homme et de la femme », ils ne généralisent pas, mais réduisent au contraire la grande famille des droits (universels) en un sous-ensemble, ceux qui sont humains; par opposition à ceux qui sont inhumains, ou animaux, ou légitimes, illégitimes etc. On ne dit pas « les droits enfantins » cela ferait sourire, qualifiant ces droits d’embryonnaires, pas finis, mais « les droits de l’enfant ». Idem pour les « droits de l’animal ».Ou bien « les droits naturels », se rapportant à une sous-catégorie des droits de l’hommes, ne peuvent définir « les droits de la nature » etc. etc.
              On qualifie l’anglais de pragmatique, c’est une erreur, il est flou et moins précis que le français, moins contraignant aussi car il permet les interprétations. C’est comme ça, mais on ne peut copier-coller les tournures d’une langue dans une autre. Exit donc, dans le contexte visé, « les droits humains »!

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            • Redrogers // 04.04.2019 à 08h55

              A part des invectives puériles, je ne vois toujours pas l’argument décisif. Et votre première phrase (pour le reste de votre propos, se rapporter à « invectives puériles ». Oui, comme je suis un peu pauvre intellectuellement, je me répète) illustre merveilleusement le problème : « Homme en français a deux sens, par opposition à la femme, ou par opposition aux choses et aux êtres vivants ». Homme ou homme ? Peu importe, c’est toujours en opposition, que ce soit envers la partie féminine de l’Humanité (et dans des temps pas si reculés, voire très actuels, les noirs, les rouges, les jaunes, etc.) ou au reste du vivant, tellement bien considéré comme on peut le constater tous les jours. L’histoire a montré qu’opposer conduit toujours à vouloir exclure et dominer.
              Vouloir prendre en considération autre chose que ma petite personne, c’est être un « intégriste » ?
              Plus généralement, je suis assez stupéfait de constater au quotidien à quel point certains débats actuels sur la place accordées aux uns et aux autres dans la société (et ce dès le langage, la base) crispe certains. J’ai entendu encore récemment un collègue, bien sûr très « progressiste », se dire scandalisé par tous ces trucs « féministes » qui menacent sa place de mâle dans la société (il y avait un couplet sur les musulmans et les noirs aussi…).
              Mais bon, j’arrête là, dépassé que je suis par cette langue dont les codes ont été fixés, il y a quelques siècles, par une assemblées de mâles blancs inquiets de perdre leur place dominante.

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      • Emmanuel // 03.04.2019 à 09h39

        L’humanité, porteuse de plus de mille langues, n’a jamais eu les règles du français pour unique norme linguistique. Des règles différentes d’accord en genre existent hors du français, ce qui contredit déjà assez votre idée d’une supposée oppression masculine universelle à travers les langues.

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        • Le Rouméliote // 03.04.2019 à 10h16

          La meilleure preuve en est la différence de situation des femmes en France et en Allemagne ! Là-bas, on parle encore des « femmes corbeaux » qui osent travailler tout en étant mères de famille ! Et pourtant la grammaire allemande dispose du neutre en plus du masculin et du féminin ! Voir dans la grammaire un signe d’oppression sexiste est signe d’une ignorance profonde.

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      • anonyme // 03.04.2019 à 14h54

        « M. Jourdain ne se dit pas que la partie féminine de l’humanité (+ de 50% pour rappel) a peut être “horreur” de s’être vu imposer pendant des siècles (a minima…) »

        et vous vous êtes qui pour parler au nom de 50% de l ‘humanité ?

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    • emmanueL // 03.04.2019 à 08h34

      Votre pusillanimité vous honore… Quelle magnifique indignation ! Droits de l’homme, droits humains, quelle subtile différence, franchement vous vous trompez de combat.

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    • Pegaz // 03.04.2019 à 09h05

      @ digression

      Droit Humain
      Aspect d’une stratégie « ordinaire » du maintien de l’ordre.
      Témoignage sur son Interpellation et sa garde à vue
      https://www.youtube.com/watch?v=gNYuGQC1qjM

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      • Yannick // 03.04.2019 à 09h45

        Si ce témoignage venait de Russie, nos guignols seraient déjà en train de prendre des sanctions…

        Sinon, on peut se poser la question de savoir par qui elle a été interpellée ? Des barbouzes copains de Benalla qui ont leurs propres menottes ?

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      • Emmanuel // 03.04.2019 à 09h53

        En écoutant son témoignage je me suis dit que ces flics étaient une belle bande de bras cassés, en plus d’agir hors la loi (injures en prime, et débilités du style  » tu serais mieux chez toi à faire la vaisselle « ).
        Ces gens-là ne tarderaient pas à se reconvertir (au moins certains d’entre eux) en délinquants ou criminels professionnels en cas d’effondrement de l’Etat, comme cela s’est vu dans d’autres pays.

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      • Pegaz // 03.04.2019 à 10h08

        « Ordinaire » !!!

        Lors de l’incident de Nice, non seulement les Street Medic ont été empêché de porter secours à Mme Legay, mais quatre d’entre eux ont été placé en garde à vue durant 10h.
        Conditions de détention « ordinaire » au vue de certaine similitude avec celle de Marion.
        https://gaideclin.blogspot.com/2019/03/violences-policieres-nice-les-street.html

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      • Roger // 03.04.2019 à 11h03

        @ Pegaz
        Vous avez raison de recentrer la discussion sur ce point essentiel, comme le montre votre lien sur ce témoignage saisissant de Marion. Marion à vécu et nous donne à voir comment la Police peut mettre en oeuvre les procédés de « torture » et d’intimidation au service d’un Etat autoritaire « En Marche » vers la dictature. En visionnant cet interview je me demandais si je n’étais pas en train de regarder une séquence d’un opus de Costa-Gravas…
        NB Impression que Jourdain à été atteint d’un accès de « Trolling »…

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        • Sandrine // 03.04.2019 à 21h47

          J’ai la même impression que vous.
          Le droit et la dignité humaine sont bafoués allègrement mais on sent de la part de la police une volonté de « rester dans les clous » a minima, pour rendre les plaintes plus compliquées : les prisonnières ne sont pas laissées totalement sans nourriture (on leur donne un vague bol de riz); l’acces à l’avocat n’est pas dénié pour la totalité des interrogatoires (mais seulement deux sur trois)… etc.
          Nul doute que les policiers ont reçu des instructions à ce sujet; on ne peut pas tout mettre sur le compte du manque de professionnalisme et de moyens.

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    • titine // 03.04.2019 à 11h07

      http://www.elianeviennot.fr/Langue/DHTT-21mai.html
      Répondez donc à cela si vous en êtes capable…

        +0

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      • Sara // 03.04.2019 à 11h45

        On pourrait tout simplement dire que pour conquérir les droits dont elles étaient privées, les femmes n’ont pas eu besoin de changer le sens des mots, mais plutôt les lois.
        Beaucoup d’objections raisonnables sont faisables et faites aux idées sur votre lien, par les académiciens qui y sont injuriés, et par d’autres spécialistes. Comme beaucoup de querelles « intellectuelles », elles sont plus le signe d’une époque que la manifestation d’une quelconque vérité.
        Les notions d’histoire, de richesse, de beauté, et bien d’autres encore, ne sont pas à écarter lorsque l’on prétend changer les normes linguistiques ; il est ainsi franchement tragique que certains universitaires tentent de faire adopter ces mots monstres, « ami.e.s ». De nombreuses thèses, pour le moment surtout en sociologie, sont même écrites de cette manière. Quelle catastrophe pour ceux qui lisent vraiment.

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    • traroth // 08.04.2019 à 11h44

      La « novlangue féministe » ? Qu’est-ce que c’est ?

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  • Recits d’Yves // 03.04.2019 à 08h43

    Le fait est que même si Macron saigne, il n’y pas de réel contre-pouvoir démocratique. Une opposition politique castrée, un sénat calculateur et aucune consultation populaire.
    Macron a un boulevard quoique l’on fasse.
    A partir de là, il faut bousculer ce qui peut être bousculer. Si par exemple, le Peuple ignoré et non pas ignorant, envoi à Bruxelles des députés « populistes » foncièrement anti-UE, le message sera clair, et les conséquences nombreuses à commencer par l’affaiblissement de Macron en Europe.

      +22

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    • Macarel // 03.04.2019 à 10h24

      « foncièrement anti-UE » bien dit, car les propagandistes « européistes » assimilent UE et Europe.

      Or vouloir la fin de l’UE, c’est ne pas être anti-européen, au contraire. C’est vouloir remettre le pouvoir dans les mains des représentants des peuples, et non dans les mains des lobbies des multinationales de l’industrie et de la finance.

      Ce qui fait que les peuples, les gilets jaunes en sont le symbole éclatant, n’ont plus confiance dans leurs représentants, c’est bien parce que ces représentants obéissent à la finance globalisé, aux lobbies des multinationales et non à ceux qu’ils sont sensés représenter. Dès lors ces pantins, ne peuvent plus inspirer la confiance, et ne peuvent plus se maintenir au pouvoir que par l’utilisation de la force brutale. C’est cela l’Europe de Macron, c’est la trique pour les peuples, et les cadeaux pour le capital national et international.

      Remettre le pouvoir du côté du peuple c’est avoir des représentants qui :

      – sépareront les activités de crédit/dépôt des banques, des activités spéculatives

      – feront appliquer des lois anti-trust contre les multinationales devenues souvent plus puissantes que des Etats

      – renationaliseront tous ce qui relève des « communs » (eau, énergie, voies de communication)

      – planifieront des actions aboutissant à des économies d’énergie (isolation de l’habitat, réaménagement du territoire pour faire baisser le besoin de mobilité pour se rendre à son travail)

      La liste n’est pas exhaustive, mais c’est prendre exactement le contrepied du « macronisme », qui est un contresens historique absolu.

        +24

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    • Haricophile // 03.04.2019 à 10h30

      Populiste ou pas, a Bruxelles ces députés portent bien mal leur nom puisqu’ils ne sont pas législateurs, ils ne font qu’entériner ou pas. Ils représentent certes la seule représentation démocratique de l’ UTE (Union Technocratique Européenne), mais c’est une représentation rachitique et paralytique qui flirte en grand avec le foutage de gueule.

      Ceci étant c’est un bon commencement, parce que vu l’état de pourriture et de décomposition avancé de ce « pilier » européen : https://www.youtube.com/watch?v=SgK9rdcnQX8

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  • norcam // 03.04.2019 à 09h56

    Pour ceux qui ne l’auraient pas encore lu, je vous laisse découvrir le Manifeste contre le linguicide du français du COllectif Unitaire Républicain pour la Résistance, l’Initiative et l’Emancipation Linguistique (CO.U.R.R.I.E.L.) :
    « Dans le silence complice des grands médias, l’entreprise visant à marginaliser notre langue en tous domaines, à lui substituer l’anglo-américain de la mondialisation financière (le globish), à refouler peu à peu la « langue de la République » (art. II de la Constitution) dans l’espace « domestique », est en passe de franchir un seuil potentiellement irréversible. Ce basculement s’opère sous l’impulsion de l’oligarchie financière et sous l’égide du pouvoir politique à sa dévotion…
    Lien : http://www.frontsyndical-classe.org/2019/03/manifeste-contre-le-linguicide-du-francais.html

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  • Charles Michael // 03.04.2019 à 10h13

    ça se passe comme ça en Ripoublique

    https://youtu.be/gNYuGQC1qjM?t=627

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  • Toff de Aix // 03.04.2019 à 10h32

    En tant que manifestant contre la politique actuelle, et même contre celle du gouvernement précédent (bonnet blanc /blanc bonnet comme on dit), j’ai pu constater de visu ce que dénonce ce rapport. Et clairement, une bascule s’est opérée dès 2016,lors des manifs contre la loi El khomri. Les forces « de l’ordre » ont commencé une répétition générale de ce qui allait advenir avec les gilets jaunes, deux ans plus tard. Tirs de LBD au visage, gazages de masse préventifs, y compris sur personnes vulnérables (enfants, personnes âgées..), matraquages gratuits au visage, à la tête, menaces et provocations de la BAC dans les cortèges, arrestations arbitraires, condamnation de militants syndicaux sous prétexte fallacieux (port d’un couteau suisse dans le sac, assimilé à une intention de nuire aux policiers), sans parler de la servilité ahurissante de l’écrasante majorité des « journalistes »-nous eûmes quand même droit à un Franz Olivier Giesbert assimilant sans aucun problème la CGT à Daesh, et ne soulevant absolument aucune indignation médiatique d’aucune sorte… Aujourd’hui Luc Ferry appelle la police à tirer sur les gilets jaunes de la même manière, et là aussi, aucun scandale de nos chers « journalistes »…

    L’état « socialiste » de l’époque s’etait déjà bien saisi de tout l’arsenal qu’il avait consciencieusement préparé, suite au prétexte bien pratique des attentats. Ça s’appelle la stratégie du choc, il faut relire cet ouvrage de Naomi Klein pour se rendre compte à quel point elle avait vu juste : on profite d’un évènement brutal, inattendu, traumatique, et de l’etat de stupeur généralisé qu’il occasionne, pour faire passer des mesures qui n’auraient jamais pu l’être en temps normal…

    Nos gouvernements sont très conscients de cet état de fait, ils profitent, depuis bien longtemps, de ces opportunités, pour continuer à tenter de museler les oppositions. Pas sûr que ça fonctionne, car quand les frigos sont vides le 15 du mois…

    Et de plus, le peuple français n’est pas le peuple allemand, ou brésilien : quand il se réveille, à cause du joug de l’injustice et du ressentiment trop longtemps accumulés, ça provoque des ondes de choc dans le monde entier. Emmanuel 1er l’éborgneur, et toute sa clique de méprisants arrogants et serviles, devraient y prendre garde, ou ça finira mal, très mal… Nous ne disparaitrons pas dans la nuit sans combattre.

      +28

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    • Macarel // 03.04.2019 à 10h52

      Macron n’est notre « gouvernant » que par effraction, il l’a reconnu lui-même. Effraction du capital dans la campagne électorale de 2017. Il ne gouverne donc pas pour le peuple qui légalement l’a élu, mais pour ses sponsors capitalistes.
      C’est bien pour cela, qu’il ne peut négocier avec les contestataires de sa politique, il est prisonnier des ses sponsors.
      Sa politique, c’est celle de ceux qui lui ont donné les moyens d’être élu grâce à une propagande médiatique massive. Cette politique n’est pas négociable.
      Elle consiste à pressurer les classes moyennes ou modestes et à faire des cadeaux aux classes les plus aisées ou riches. Cette politique, n’est évidemment pas populaire, il ne peut l’appliquer qu’en réprimant de façon brutale toute contestation qui se manifeste en réaction. C’est pour cela que la fin de ce quinquennat promet d’être particulièrement chaotique. Le système politique français est dans le contexte actuel, très instable. Avec une très forte convection sociale à la base, convection qui ne peut-être contenue qu’en mettant un couvercle répressif de plus en plus lourd côté pouvoir.
      Jusqu’à quand un tel système type « cocotte minute » peut-il continuer, sans exploser ?

        +13

      Alerter
    • Suzanne // 04.04.2019 à 17h49

      Beaucoup d’émissions du Media sur la répression actuelle sont passionnantes, mais celle-ci glace littéralement le sang.
      J’ai beau être très lucide, je n’ai pas pu m’empêcher de me demander dans quel pays j’étais, après ça :
      https://www.youtube.com/watch?v=gNYuGQC1qjM

        +2

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  • norcam // 03.04.2019 à 10h43

    Le retour de Bolkestein : mainmise de la Commission européenne sur les services. Attac France, Corporate Europe Observatory
    « Alors que de nombreuses collectivités territoriales à travers l’Europe expérimentent, innovent et tentent, pour certaines d’entre elles, de desserrer l’étau néolibéral et productiviste, la commission semble vouloir réduire leurs capacités à néant. Un projet de réforme de la directive Bolkestein, en cours de négociation à Bruxelles, pourrait en effet avoir des incidences graves et fortement préjudiciables sur le processus décisionnel des assemblées régionales et des conseils municipaux dans toute l’Europe…
    https://lilianeheldkhawam.com/2019/03/28/le-retour-de-bolkestein-mainmise-de-la-commission-europeenne-sur-les-services-attac-france-corporate-europe-observatory/#more-41867

    Suite :
    https://corporateeurope.org/power-lobbies/2019/02/advance-veto-power-would-affect-huge-range-services
    https://corporateeurope.org/power-lobbies/2019/02/basis-services-directive-reform-flawed-civil-society-complains-commission

      +11

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  • Pegaz // 03.04.2019 à 13h53

    Séquence « BRUT » du matraquage d’un manifestant Gilets Jaunes à Besançon

    Suite à la réaction du Préfet du Doubs qui déclarait dans la presse que « les images sont sorties de leur contexte », nous avons décidés de rendre public la séquence « brute » sans coupures, depuis notre arrivée sur les lieux.
    (03:08 arrivée du fourgon et assaut. 03:24 coup de matraque à la tête)
    https://www.youtube.com/watch?v=IsuKQHs5tJY

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  • Rond // 03.04.2019 à 14h35

    Beau résumé des actes d’un pouvoir de type mafieux. La moitié de cette longue liste de méfaits aurait du émouvoir à minima, ou mieux, scandaliser. Rien de tout cela. C’est incompréhensible mais le caïd a toujours ses fidèles. Quelles promesses mirobolantes aurait-il pu faire que je n’ai pas entendues ?
    il a fait mieux encore, en laissant croire et rêver. Très forts l’illusionniste et ses parrains.
    Mes compatriotes sont oublieux et sensibles aux charmes des saltimbanques mais imperméables aux faits concernant nos libertés, l’état de notre pays et de l’europe ; entre autre … Pas vraiment rassurant.
    Soyons vigilants et créatifs !

      +3

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  • Jo // 03.04.2019 à 15h53

    Vraiment je commence à me poser des questions.

    Comparons l’Algérie et la France.

    Les Algériens sont déterminés, la mobilisation ne freine pas, tout au contraire. Les manifestations sont pacifiques. Pas de violence de leur part. Une démonstration de force par le nombre et par une conscience civique à toute épreuve.

    Résultat: une première victoire.

    En France, qu’avons-nous? Une mobilisation qui s’étiole, un gouvernement qui a repris la main avec un « débat » qui n’a de débat que le nom. Et des violences. Question : ces violences sont-elles instrumentalisées par le pouvoir ?

    Cela ne serait pas étonnant.

    Conclusion personnelle et provisoire : les Français ne sont pas prêts d’obtenir satisfaction. Pourquoi n’y a-t-il pas des millions de Français dans les rues, pacifiquement ?

    Mais il y a des leçons à tirer de ce qui se passe en Algérie. Ou au Royaume-Uni où deux millions de citoyens ont pu manifester dans le calme et là aussi sans violence. (Bon, ils n’ont pas obtenu satisfaction, mais c’est la manière qui est importante et a été sans doute trop tardive.)

      +5

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    • Alfred // 03.04.2019 à 20h43

      Il existe une explication très simple à vos observations : en Algérie comme au royaume Unis deux factions de l’establishment se font face et à chaque fois l’une d’elle utilise la mobilisation populaire (soit qu’elle l’ait initié soit qu’elle saisisse l’opportunité). Exactement comme la révolution française d’ailleurs.
      Ainsi en Algérie le clan Bouteflika était déjà opposé à l’armée. Le clan Bouteflika n’a pas eu les ressources de mobiliser des casseurs (que l’armée n’aurait pas laissé faire de toutes manières) et les manifestations ont été pacifiques (les masses sont plutôt pacifiques si on ne les excite pas). L’intérêt de l’armée et celui du peuple ont convergé pour l’instant (Pour le futur rien n’est moins sûr).
      En France il n’y a pas d’affrontements entre deux parties de l’élite. Le peuple est seul face à un establishment soudé malgré ses divergences de façade (tous ont en commun d’éviter l’intrusion du peuple dans la marche de leurs affaires).
      C’est pourquoi les casseurs (qui ne sont que des imbéciles instrumentalisés) ont été de sortie. On les a utilisé de façon éhontée pour décrédibiliser le mouvement populaire. Ne croyez pas que cela soit spécifique à la France. C’est à chaque fois et partout pareil (songez à l’utilisation du lumpenproletariat par Moubarak contre les manifestants place tahrir il y a quelques années).
      Ce n’est pas une question de maturité politique populaire (qui est très « sédimentée » dans une foule dans chaque pays de toutes manières), c’est une question de fracturation des élites ou pas. En France les élites font bloc et ce sera plus long…

        +11

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      • vlois // 03.04.2019 à 22h27

        Pour ajouter à cela, d’accord sur les élites mais cela n’exonère pas la responsabilité individuelle des membres des forces de l’ordre dont le zèle sur des personnes ne représentant pas un problème pour l’Etat et la République pose question.
        Ne pas oublier aussi que la France s’est fait un expertise en matière de contre-insurrection : Trinquier,Aussaresses, Galula…

          +1

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  • Fritz // 03.04.2019 à 20h48

    Je regrette que la discussion se soit focalisée sur le féminisme linguistique. C’est ma faute, je n’aurais pas dû soulever le point de détail « droits humains ». Car l’essentiel est dans ce que dit Rémy Herrera (son 9e et dernier paragraphe est saisissant de vérité), et aussi dans la vidéo du Gilet jaune agressé par un flic à Besançon.
    Merci @Pegaz.

      +6

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  • Pyrroghaster // 03.04.2019 à 21h52

    Ce texte est bon mais tellement partial ! Dès les premiers mots il se déclare contre les politiques néo libérales et perd toute prétention à l’objectivité.
    J’attends une comparaison calme et documentée de cette saison de manifestations avec des séquences comparables et les dommages causés par les forces de l’ordre.

      +0

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    • Alfred // 03.04.2019 à 22h38

      Excellent question (et je ne suis pas certain que vous ne regretterez pas de l’avoir posée). Réponse: Dans une vraie démocratie les « poll tax riots » ont fait tomber l’indétrônable « Dame de Fer » en une seule journée, deux cent mille participants, une centaine de blessés et un peu plus de 300 interpelés…
      Même « au calme », ça calme comme mise en perspective non? La durée; les effectifs ; le bilan humain; le bilan politique. C’est un autre monde. A la lumière de l’action de la grande dame il est clair que nous vivons « une sequence » à la fois sordide et pathétique.
      Du gouvernement ou du peuple un seul peut être dégagé. Combien de mutilés encore? Pour laisse le temps à combien de basses besognes (comme des votes de privatisation à deux pelés et un tondu à 6h du matin)?
      Dites nous. Au calme.

        +7

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    • Pegaz // 03.04.2019 à 22h53

      Pourquoi attendre sur les autres ?

      @youtube : gilets jaunes acte 1 – 2 – 3 – 4 – … – 18 – 19 – 20

      Paris – Toulouse – Bordeaux – Lyon – Avignon – Nice – Besançon – Valence – Marseille – Nantes – et autres …

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  • Trollman, le héros des temps modernes // 05.04.2019 à 11h58

    Je ne suis pas d’accord avec l’article. Ce que font notre glorieux Président de la république et les pacifiques forces de l’ordre est seulement le maintient de l’état de droit et de la paix sociale face à ces communistes d’extrême droite de gilets jaunes.

    Je suis fière d’avoir un Maître à la pensée complexe qui guide le peuple rétrograde vers le progrès. pour cela il faut faire de la pédagogie et quand cela ne suffit pas il faut le pousser gentiment vers le progrès, pour son propre bien. Le peuple ne comprend pas qu’il est extrêmement urgent de privatiser tout le secteur public car le privé gère toujours tout bien mieux, en réduisant les coût et proposant une marchandise ou service de qualité tout en offrant généreusement des emplois à ces personnes qui ne leurs sont même pas reconnaissantes.

      +3

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    • yves falck // 05.04.2019 à 14h22

      Pris au second degré dans le sens d’une « modeste proposition » au peuple de manger ses propres enfants pour se nourrir ce commentaire est excellent.

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      Alerter
  • Jérôme // 06.04.2019 à 09h18

    Sans aucunement nier que le néolibéralisme a fortement influencé les politiques publiques depuis 40 ans ni les problèmes de précarisation, de pauvreté et d’appauvrissement d’une partie croissante de la population, le néolibéralisme n’en est pas le principal responsable.

    Politique néolibérale, politique socialiste ou politique entre les deux, la contrainte essentielle c’est l’accroissement de la concurrence à tous les étages en raison de la diffusion des connaissances et des compétences, ainsi que du progrès technique et des gains de productivité.

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