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1916 : la bataille de Verdun, symbole de la guerre

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Source : Christophe Barbier, pour L’Express, le 13 janvier 2016.

Bataille de Verdun: Français et Allemands se disputent quelques kilomètres, entre février et novembre 1916, au prix de 750000 tués ou blessés environ.

Bataille de Verdun: Français et Allemands se disputent quelques kilomètres, entre février et novembre 1916, au prix de 750000 tués ou blessés environ.

Si la bataille de la Somme fut aussi importante et plus meurtrière, c’est le combat livré pour défendre Verdun qui entre dans l’Histoire, jusqu’à devenir la métaphore même de la guerre. Ces trois cents jours d’enfer dominent le mitan d’un premier conflit mondial dont L’Express poursuit le récit.

La bataille de Verdun aurait pu s’appeler la bataille de Belfort. Et les noms de Douaumont, de Vaux ou du bois des Caures être remplacés, dans la mémoire nationale, par ceux de Cravanche, Châtenois-les-Forges et du mont Salbert. En effet, le commandement allemand hésite longuement, à la fin de 1915, entre ces deux cibles qui possèdent la même caractéristique: pour des raisons symboliques (la rive droite de la Meuse à Verdun, la résistance de Denfert-Rochereau à Belfort) autant que tactiques, la France ne peut se permettre de les perdre. Dans son fameux mémorandum de Noël, remis au Kaiser, Erich von Falkenhayn, le généralissime allemand, ne cite ni l’un ni l’autre, mais évoque ces « objectifs pour la conservation desquels le commandement français est obligé d’employer jusqu’à son dernier homme ». Formulée ex post par un militaire cherchant à minorer son échec, et fort contestée depuis, la thèse demeure intéressante: à Verdun, il s’agit de « saigner la France », d’ouvrir sur son flanc une plaie béante par laquelle tant de vies s’écouleront que la reddition tricolore sera inévitable. Au grand quartier général de Chantilly, Joseph Joffre ne croit pas à cette stratégie, persuadé que Verdun est une diversion avant une attaque majeure ailleurs, et déterminé à ne pas se distraire de son ambition principale pour 1916: l’offensive franco-britannique majeure prévue dans la Somme au début de l’été.

En dix mois, 70 des 95 divisions françaises sont envoyées sur le front de Verdunvia la route, partant de Bar-le-Duc, qui sera baptisée "Voie sacrée" par Maurice Barrès.

En dix mois, 70 des 95 divisions françaises sont envoyées sur le front de Verdunvia la route, partant de Bar-le-Duc, qui sera baptisée « Voie sacrée » par Maurice Barrès.

Il lui faut pourtant vite reconnaître, dès que les canons écrabouillent sous les obus les alentours de Verdun, le 21 février, qu’il va se jouer là un épisode majeur du conflit. Verdun, c’est « la guerre dans la guerre », comme le dit Paul Valéry. Verdun, c’est aussi la « métaphore de la guerre », selon l’expression de Jean-Yves Le Naour, auteur d’une indispensable somme consacrée à 14-18 (1). Verdun, c’est encore le modèle de l' »hyperbataille », concept forgé par un autre historien, François Cochet, et qui mêle l’ampleur matérielle d’une attaque à ses ravages humains. Verdun, c’est enfin la mémoire collective, française d’abord, puis universelle après l’apparition, main dans la main sur le site, en septembre 1984, de François Mitterrand et de Helmut Kohl. Verdun, vu depuis 2016, résume 14-18; vu depuis 1916, Verdun résume l’enfer.

Dix mois de combats à Verdun, moins de vingt-quatre heures à Austerlitz

François Cochet le note dans La Grande Guerre (Perrin): 11824 référencements sont consacrés à Verdun dans le fonds bibliographique Gallica… Suprématie frappée du sceau du symbole, et néanmoins injuste, car la bataille de la Somme, la même année, est tout aussi importante et plus meurtrière. Verdun, c’est un front d’à peine 20 kilomètres, mais sur ces arpents, six obus tombent pour chaque mètre carré de terre entre février et décembre – sanglant labourage. A ce roulement meurtrier s’oppose la rotation des effectifs, qui en dix mois fait passer par ces lignes 70 divisions sur les 95 de l’armée française, afin d’y engager des troupes toujours fraîches, grâce à la fameuse « noria » de camions qui emprunte la « Voie sacrée » célébrée ensuite par Maurice Barrès. La première caractéristique d’une hyperbataille est sa durée: dix mois pour Verdun, la moitié pour la Somme, quand Austerlitz ou Waterloo se conclurent en moins de vingt-quatre heures. La seule hyperbataille courte en 1916 est celle du Jutland, parce qu’elle est navale: 103 bâtiments allemands commandés par l’amiral Scheer affrontent, le 31 mai, les 151 unités de la flotte britannique de l’amiral Jellicoe. Mais la brièveté n’empêche pas la violence (2551 tués côté Reich, 6094 côté Royaume-Uni) et crée l’incertitude, car on ne sait pas vraiment qui sort vainqueur de ce choc. L’hyperbataille, c’est d’abord une affaire de matériel: le jour du déclenchement de Verdun, les Allemands ont amassé 3 millions d’obus face à leur cible – contre 15000 en stock dans les lignes françaises. La France disposait en 1915 de 1100 canons sur les 25 kilomètres de front pour l’offensive de Champagne, l’Allemagne en aligne 1500 sur 10 kilomètres à Verdun. Et dans la Somme, les Alliés mettent en batterie, du 24 au 28 juin, un canon tous les 18 mètres, pour jeter en quatre jours 2 millions d’obus sur les troupes du Kaiser.

Verdun en ruines (photo non datée). Le 21 février, aux premières heures de la bataille, 1300 obusiers allemands pilonnent le front en vue de prendre la ville.

Verdun en ruines (photo non datée). Le 21 février, aux premières heures de la bataille, 1300 obusiers allemands pilonnent le front en vue de prendre la ville.

Mais, autant les Français n’ont guère anticipé l’attaque allemande à Verdun, autant les Allemands se préparent dans la Somme, en bâtissant les Stollen, abris de béton enfouis jusqu’à 10 mètres sous la surface, d’où ils sortent avec leurs mitrailleuses, sourds mais aptes au combat, pour faucher des tommies qui s’avancent au pas, benêts, pensant que toute vie a été effacée devant eux. L’hyperbataille, c’est la quantité de matériels, qu’illustre une fameuse « liste de courses » de Ferdinand Foch, avant la Somme, où l’on trouve 2,5 millions de grenades ou encore 3200 téléphones avec leurs 13200 kilomètres de câbles; mais c’est aussi la « qualité », c’est-à-dire l’innovation. En 1916, les airs deviennent un champ de bataille décisif: le 29 janvier, les zeppelins, volant très haut, gagnent sans encombre Paris pour y jeter des bombes; aux premiers jours de Verdun, les chasseurs allemands se relaient pour que les avions ennemis ne puissent venir repérer les batteries qui tonnent et guider la riposte d’artillerie. La France se met vite à la hauteur, avec des avions plus légers, qui volent à 162 kilomètres/heure et dont les mitrailleuses tirent entre les pales des hélices – dans la Somme, le ciel est totalement franco-britannique. Le progrès est aussi au sol, avec l’apparition côté allemand du terrifiant Flammenwerfer, un lance-flammes qui grille à 15 mètres des soldats attendant, baïonnette au canon, l’assaut de leur tranchée, et, côté britannique, le surgissement stupéfiant, le 15 septembre à l’aube, des premiers chars d’assaut. Armés de canons quand ils sont dits « mâles » et de mitrailleuses dans leur version « femelle », 36 chars de 30 tonnes chacun ont été acheminés de nuit pour créer la surprise. Elle est complète, qui amène les commentateurs à évoquer des « châteaux roulants » ou le retour des éléphants d’Hannibal. Mais les chars sont trop peu nombreux pour emporter seuls la victoire, leurs chenilles se bloquent parfois et le « marmitage » ennemi, alors, les détruit.

« Verdun, une bataille politique »

L’hyperbataille demeure donc une affaire d’hommes, tels les chasseurs du lieutenant-colonel Driant, massacrés le 21 février en défendant le bois des Caures: ils reçoivent trois obus par seconde de 7 heures à 16 heures, qui tuent 75% d’entre eux, mais les 350 survivants stoppent 10000 fantassins allemands pendant deux jours. Il y a aussi les soldats qui montent sur leur dos de quoi installer un téléphérique sur l’Isonzo, théâtre de nombreux combats entre Italiens et Austro-hongrois. Il y a enfin tous ceux qui servent de chair à canon, broyés par les obus en « défensive » ou hachés par les mitrailleuses lors des offensives.

Côté "boche", 337 000 soldats sont tués ou blessés à Verdun.

Côté « boche », 337 000 soldats sont tués ou blessés à Verdun.

Au cours du bloodiest day, le 1er juillet, les Britanniques perdent, selon les sources, entre 40000 et 60000 hommes, tués ou blessés, dont 30000 tombés en six minutes! Pour François Cochet, même si les calculs s’entrechoquent dans les grimoires comme les soldats sur le terrain, on peut estimer à 1312856 les hommes mis hors de combat dans la Somme. Quant à Verdun, les chiffres s’élèvent à près de 750000… Ces soldats ne tombent pas sans raison: des chefs les envoient se battre dans la boue. Jean-Yves Le Naour a ainsi raison d’intituler l’un de ses chapitres « Verdun, une bataille politique ». Tout au long de l’année 1916, le conflit dégénère entre la Chambre et le GQG, c’est-à-dire entre les parlementaires (mais aussi l’exécutif) et le généralissime Joffre. On le voit dès le 1er janvier, quand le président de la République, Raymond Poincaré, veut aller visiter la place de Verdun, qu’on lui dit « stratégique »: Joffre l’en dissuade. Une fois la bataille enclenchée, Poincaré se rend à six reprises, dans l’année, sur les arrières du champ de bataille. Perdre Verdun serait, dit-on à Paris, une « catastrophe parlementaire », c’est-à-dire que le gouvernement, dirigé par Aristide Briand, n’y survivrait pas – et que peut-être le régime lui-même serait mis à bas pour que les militaires commandent vraiment… Verdun, c’est donc le nouveau Valmy dans les discours, mais dans les couloirs du pouvoir, le prétexte à toutes les manigances. On joue Castelnau contre Joffre, Nivelle contre Pétain…

Tous les jours, Georges Clemenceau lâche ses coups dans son journal, L’Homme enchaîné. Le 16 juin commence le « comité secret », des séances parlementaires à huis clos, mais Briand retourne la situation et le quotidien Excelsior, à sa Une du 10 juillet, le représente foulant une peau de tigre… Néanmoins, il a compris qu’il ne pourrait durer vraiment qu’en sacrifiant Joffre. Dès le 14 février, le rapport du sénateur Charles Humbert accable l’homme de Chantilly: « Ce pays va à sa perte si on ne change pas les hommes. » Le général Gallieni, sauveur de Paris nommé ministre de la Guerre, s’use en affrontements avec Chantilly, et finit par remettre en Conseil des ministres, le 7 mars, une note accablante que nul ou presque ne veut prendre en main et dont Briand niera longtemps l’existence. Malade de la vessie – en fait, atteint d’un cancer de la prostate qui l’emporte le 27 mai -, Gallieni démissionne le 10 mars. « Moi, du moins, j’ai essayé d’être ministre de la Guerre », plaide-t-il. Et Briand réplique, cynique: « Veni, vidi, vessie… » Pendant ce temps, les poilus tombent par milliers… Ce que Gallieni ni Clemenceau n’ont décroché, le sang va l’obtenir: la tête de Joffre. Même si le fort de Douaumont est repris le 24octobre, même si la bataille de Verdun est jugée officiellement gagnée le 19 décembre, trop de vies ont été perdues pour trop peu de gains: le retour aux lignes du début de 1916 dans la Meuse, une dizaine de kilomètres de progression dans la Somme.

Dans les rangs français, Verdun a fait 362 000 victimes.

Dans les rangs français, Verdun a fait 362 000 victimes.

Le 3 décembre, Briand propose à Joffre d’être nommé maréchal de France et installé à Paris en un commandement suprême chargé de coordonner les visées du gouvernement et celles des armées. Le généralissime accepte, mais constate vite qu’on lui refuse l’état-major promis, qu’il n’a pas même de bureau au ministère et doit s’installer dans une pièce vide de l’Ecole militaire… dont il paie le chauffage! Raymond Poincaré lui remet son bâton de maréchal à la sauvette, sans cérémonie, et indique ainsi sa véritable affectation à celui qui semblait indéboulonnable un an plus tôt: la retraite…

Pourtant, 1916 aurait pu être l’année de la paix

La politique est tout aussi retorse loin de France. Même si le courageux Broussilov attaque les troupes de Vienne le 4 juin, pour fixer l’ennemi sur place avant l’offensive de la Somme, la Russie n’envoie que 50000 soldats à l’Ouest, sur les 400000 réclamés. De même, quand la Roumanie attaque la Hongrie, le 28 août, les Alliés ne tiennent aucun de leurs engagements: l’armée d’Orient n’avance pas, pas plus que les Russes, pour aider Bucarest. Quand la Bulgarie pénètre en Roumanie, la situation se retourne et les Austro-Hongrois prennent Bucarest le 6 décembre… Pourtant, 1916 aurait pu être l’année de la paix. Pas tant celle rêvée par les militants pacifistes de la conférence de Kienthal, en Suisse, où apparaissent « à titre personnel » trois députés français, que celle proposée subitement, le 12 décembre, par le chancelier allemand Bethmann-Hollweg. Las! En cette offre imprécise Français et Britanniques voient un piège: l’Allemagne veut juste reprendre son souffle après une année terrible. Même les Etats-Unis, qui ont tenté depuis plusieurs mois de faire cesser les hostilités, se résignent, conscients que la guerre sous-marine, bientôt relancée par Berlin, les contraindra à entrer en guerre dès qu’un navire américain sera frappé. Le conflit durait depuis dix-sept mois quand 1916 s’est ouverte, il va en durer encore vingt-deux quand 1916 se clôt. L’Allemagne n’a pas saigné la France à Verdun, pas plus que le « On les aura! » lancé le 10 avril, dans une note à ses troupes, par le général Pétain, n’a été vraiment couronné de succès. Le 21 novembre 1916, Aristide Briand demande le recensement de la classe 18, en vue de son appel anticipé sous les drapeaux. Le massacre continue…

(1) 1916. L’enfer, par Jean-Yves Le Naour. Perrin, 376p., 23€.



LA BATAILLE DE VERDUN : NOUVELLE VIDEO !


Ce que fut, il y a 40 ans, la bataille de Verdun. A l’occasion du 40ème anniversaire de la bataille de Verdun, rétrospective en images des assauts militaires à Verdun et à Douaumont en 1916. Commentaires sur des images d’illustration des différents sites, de la visite des lieux par les survivants du conflit et des cimetières de soldats. Extrait du discours du Président COTY lors de la cérémonie commémorative.

Première Guerre Mondiale : 1916, L’enfer de Verdun – Documentaire complet

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Commentaire recommandé

Macarel // 21.02.2016 à 07h47

Les vivants oublient les souffrances endurées par les morts. C’est à la fois nécessaire pour que la vie continue, et c’est aussi tragique, parce que les nouvelles générations retombent dans les erreurs qui furent celles de leurs aïeux.
La « Der des ders » disaient le poilus, s’ils voyaient l’état du monde aujourd’hui, à commencer par ce qui se passe en Syrie, et les risques d’élargissement du conflit à la région voir au monde.
Ils seraient sans doute désespérés d’avoir enduré tant de sacrifices et de souffrance, pour revenir à tant de souffrances et de sacrifices.
Sous cet angle là, le temps semble plus cyclique, que linéaire. L’idéologie du progrès scientifique et technique nous trompe, sur le plan éthique et moral nous tournons en rond.
C’est sans doute, ce qui menace le plus l’avenir de l’humanité sur cette Terre.
Un homme de Cro-magnon avec des bombes atomiques dans les mains, c’est nettement plus dangereux pour l’espèce, qu’un homme de cro-magnon avec une massue, ou un silex dans la main

53 réactions et commentaires

  • couci couça // 21.02.2016 à 02h48

    Bonjour ,
    Horreurs …!
    En 1916 beaucoup savent des deux cotés que la guerre ne peut être gagnée .
    Mais les gouvernements s’obstinent .
    Car il s’agit déjà d’obtenir de part et d’autre une reddition sans condition , une capitulation de l’adversaire , afin d’obtenir des « dommages de guerre ».
    Source : « l’histoire du monde » de Jean duché

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  • DUGUESCLIN // 21.02.2016 à 05h38

    Hélas, trois fois hélas, l’Europe pour la énième fois mise à feu et à sang.
    Les leçons ne sont donc jamais tirées, au moment où, à nouveau, l’Europe est artificiellement divisée, et poussée à la guerre avec la dramatique complicité des européistes.

      +12

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    • J // 21.02.2016 à 06h29

      D’une certaine façon, si, les leçons ont été tirées… à contretemps. Avant 1914 on avait cru prévenir toute guerre locale en nouant des alliances solides (si tu m’attaques, la France ou l’Allemagne ou la Russie t’attaquera…). Ca a marché un certain temps. Et puis, quand on a été au pied du mur, on a estimé, de tous les côtés, qu’il n’était pas possible de ne pas tenir ses engagements.
      En 1938, à Munich, le même problème se posait. On a décidé alors de faire l’inverse, donc s’assoir sur les engagements envers la Tchécoslovaquie. Ce n’était que reculer pour mieux sauter, et on a appris plus tard, trop tard, que le Reich n’était pas prêt, qu’il bluffait et aurait reculé si on avait été ferme… par contre, quand il a revendiqué l’année suivante Dantzig devenu depuis Gdansk, il était prêt.
      On juge toujours les décisions en fonction de ce qui a suivi, mais elles ont été prises en fonction de ce qui a précédé, forcément.

        +10

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      • istina // 22.02.2016 à 00h16

        Non Camarade,en 1939, le Reich n’était pas près,
        En se lançant dans l’invasion de la Pologne, comptant acquérir un couloir pour
        Dantzig ou mieux ? rien de surprenant avec les deux Guignols Chamberlain+Daladier,
        Hitler se trouva avec sur le Dos, la moitié de la Pologne et, pourquoi pas,
        l’Union Sovétique capable d’activer le Pacte d’assistance Franco-Soviétique de
        1935 sous l’égide de Laval et du Prince Potemkine? {{ ça ne s’invente pas }} car, en terminant l’affaire de la
        Pologne il venait de le réaliser, ses 80 Divisions bloquées en Pologne et seulement
        Cinq Divisions face aux 150 Divisions de l’armée Française et, connerie Monumentale,
        Ses Panzers étaient inférieurs aux chars Français équipés de canons de 40 m/m autrement plus efficaces ainsi que leurs blindages.
        C’est pourquoi il chargea Mussolini d’organiser une ultime conférence Internationale.

        Hitler habitué à l’esbrouffe qui fonctionnait si bien, était persuadé que Anglais et
        Français ne feraient jamais la Guerre.

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        • J // 22.02.2016 à 08h11

          Plus compliqué que ça, même pour les tanks, les Allemands n’avaient quand même pas que des légers (et les Polonais en avaient aussi de très bons). On était paralysé à l’idée de revoir les carnages inutiles de la précédente. Même sur le plan stratégique le souvenir de 14-18 jouait à plein : pendant 3 ans de guerre de position on s’était convaincu des deux côtés que le premier qui percerait gagnerait, d’où les carnages inutiles comme Verdun, la Somme, le Chemin des Dames, et d’autres dès 1915… pour finir l’Allemagne avait percé la première et avait perdu.

            +0

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  • J // 21.02.2016 à 05h54

    On peut au passage rendre hommage à ceux qui avaient prédit l’ampleur du carnage, par exemple le Pape de l’époque, Jean Jaurès, et un certain Grigori Raspoutine.

      +13

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  • Chevrier Michèle // 21.02.2016 à 07h00

    La bataille de Verdun a été terrible, il y a eu plus de pertes humaine côté Français, je suis allée à l’ossuaire, j’ai vu toutes ces croix blanches alignées, j’ai vu les trous énormes provoqués par les bombes, ce qui m’a beaucoup marquée ce sont les tranchées Allemande très proche des tranchées Française, les tranchées Allemande étaient mieux protégées.

      +5

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    • couci couça // 21.02.2016 à 09h16

      Oui,
      Souvent bétonnées et en hauteur !
      Sans parler de la supériorité allemande de l’artillerie lourde : obus qui tiraient à 3 ou 4 km.

        +2

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  • Macarel // 21.02.2016 à 07h47

    Les vivants oublient les souffrances endurées par les morts. C’est à la fois nécessaire pour que la vie continue, et c’est aussi tragique, parce que les nouvelles générations retombent dans les erreurs qui furent celles de leurs aïeux.
    La « Der des ders » disaient le poilus, s’ils voyaient l’état du monde aujourd’hui, à commencer par ce qui se passe en Syrie, et les risques d’élargissement du conflit à la région voir au monde.
    Ils seraient sans doute désespérés d’avoir enduré tant de sacrifices et de souffrance, pour revenir à tant de souffrances et de sacrifices.
    Sous cet angle là, le temps semble plus cyclique, que linéaire. L’idéologie du progrès scientifique et technique nous trompe, sur le plan éthique et moral nous tournons en rond.
    C’est sans doute, ce qui menace le plus l’avenir de l’humanité sur cette Terre.
    Un homme de Cro-magnon avec des bombes atomiques dans les mains, c’est nettement plus dangereux pour l’espèce, qu’un homme de cro-magnon avec une massue, ou un silex dans la main

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  • Macarel // 21.02.2016 à 08h00

    C’était au mois de juillet 1918. Les allemands avaient enfoncé le front de l’Aisne et les lignes formaient un saillant ayant pour sommet Château-Thierry. Les habitants des localités environnantes avaient abandonné leurs maisons sans pouvoir emporter le moindre bagage tant l’avance ennemie avait été soudaine et rapide. Parmi ces villages, ceux qui n’avaient pas été pris par les allemands furent quand même consciencieusement pillés… par les troupes françaises. La proximité de l’ennemi était peut-être une excuse ; mais c’était vraiment triste de voir des intérieurs, qui avaient été propres et coquets, dans un état de désordre indescriptible, par la faute des nôtres. Les gens avaient été surpris en train de prendre leur repas les assiettes renfermaient encore de la nourriture, les plats étaient à moitié vidés, les verres contenaient encore du vin. Les armoires béantes, laissaient couler leurs entrailles sur le parquet ; draps, rideaux, nappes, serviettes pendaient des rayons et traînaient sur le plancher ainsi que la vaisselle et les couverts. Les livres d’une riche bibliothèque gisaient dans le couloir d’une maison et jusque dans le jardin. Dans certaines caves, les « coloniaux », après avoir bu leur content, avaient défoncé les fûts dont le contenu inondait le sol. C’était de « la belle ouvrage » ! Qui incriminer ? Les allemands ? Les français ? … … La guerre !

      +13

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  • Macarel // 21.02.2016 à 08h01

    Pour remédier au ravitaillement imparfait, on mangeait son « blé en herbe » En l’occurence, c’étaient des pommes de terres, à peine grosses comme des noix, que l’on arrachait dans les champs derrière les lignes, pour faire des frites. Encore la guerre !

    Mémoires de mon grand-père paternel.

      +12

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  • Macarel // 21.02.2016 à 08h07

    Toujours en 1918

    Nous devions prendre position à deux kilomètres au nord de Cierges, mais il fallut attendre près d’une journée avant de voir revenir de leur reconnaissance les officiers, et le ravitaillement n’arrivait pas davantage. Nous trompions la faim en explorant le champ de bataille. Quel spectacle de désolation et de morts! Sur un petit plateau, dans une surface de quelques ares, près de deux cents cadavres allemands gisaient dans une tranchée, baignant dans leur sang étendu de l’eau de la pluie nocturne. La plupart étaient fort jeunes, seize ou dix-sept ans. Certains montraient un visage épouvanté ; d’autres, recroquevillés dans leurs trous, semblaient seulement endormis.
    C’étaient des ennemis, mais ce spectacle me faisait horreur et je ne pouvais me défendre d’un sentiment de pitié pour des êtres jeunes qui avaient eu une fin misérable. Ce sentiment n’était pas partagé par tous mes camarades – et ils avaient peut-être leurs raisons – puisque un peu plus loin sur la route je fus témoins d’une scène plus horrible encore : deux ou trois « individus » se livraient à une sorte de tir inédite, ayant pris pour cible un cadavre allemand qu’ils bombardaient de boules de pain, provenant d’un fourgon démoli par un obus.

    Mémoires de mon grand-père paternel.

      +19

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  • Macarel // 21.02.2016 à 08h08

    Il n’y a pas de guerre fraîche et joyeuse, la guerre c’est toujours horrible.

    Mais personne n’écouta les avertissements d’un Jaurès avant que n’éclate le conflit…

      +21

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  • Nerouev // 21.02.2016 à 08h45

    Je ne pense pas que Verdun soit le symbole de la guerre. Les guerres d’aujourd’hui, qui sont aussi des guerres, s’éloignent de Verdun en ce sens que les civils sont de plus en plus exposés et que les lois de la guerre sont le plus souvent violées. Mais le plus terrible c’est l’abandon des lois, de tout ce qui nous rend humain en laissant le champ libre à toutes les perversités des uns et des autres. Pendant la deuxième guerre mondiale où il n’y avait plus de batailles en France, le plus dur à supporter à été le climat de délation qui régnait avec la perte de ce qui nous unit librement.

      +12

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    • Michelle // 21.02.2016 à 09h37

      Cela sera toujours la même chose: Quand un pays est envahi comme en 1940, les adultes pas assez évolués psychiquement préfèrent TOUJOURS collaborer avec les plus forts donc les ennemis! C’est pourquoi, j’ai tant aimé les résistants qui devaient affronter d’abord les petits français….mais j’ai ensuite déchanté car les jeunes des STO avaient pris le maquis uniquement pour ne pas partir en Allemagne. Dans ces conditions, il était aussi difficile d’être très unis au milieu des résistants.
      Quand apprendrons nous aux enfants à évoluer psychiquement en même temps que physiquement?
      Actuellement j’en ai pour preuve les votes cyniques de nos parlementaires élus!

        +7

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      • Annouchka // 21.02.2016 à 10h23

        « Collaborer avec les plus forts donc les ennemis »
        Pourquoi les plus forts sont-ils forcément les ennemis?
        D’autre part : Le régime de Vichy était le gouvernement légal de la France reconnu par de nombreux pays étrangers. De Gaulle était présenté comme un traitre travaillant pour le compte d’une puissance étrangère (l’Angleterre). Même chose pour les résistants communistes vis à vis de l’URSS.. Certains collaborationnistes étaient persuadés en toute bonne foi qu’une Europe allemande était une bonne chose pour le peuple français…
        Est-ce que tous ces gens étaient des « adultes pas assez évolués psychiquement » comme vous dites…. Je dirais pour ma part que la plupart manquaient certainement de conscience politique et d’indépendance d’esprit pour oser s’opposer au pouvoir établi . Il fallait aussi avoir du courage physique, ne pas craindre de causer la ruine et le malheur de sa famille (en cas de capture)
        Vous l’auriez fait, vous?
        Quand à votre diatribe sur les réfractaires du STO… C’est pas très sympa pour ces jeunes qui ont souffert le froid et la faim dans les maquis!

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        • Michelle // 21.02.2016 à 13h32

          Oui je respecte profondément les jeunes des ST0 qui ont souffert du froid de la faim et du reste mais comme vous le dîtes vous-même , pour être un vrai résistant il fallait d’abord s’intéresser à la chose politique et ne pas approuver sans condition le régime de Vichy; donc vous m’approuvez!
          Peu à peu les gens qui s’intéressaient aux nouvelles en pensant le contraire de la propagande commençaient à changer d’opinion.
          Mais lorsque fin mai je crois, lorsque fut assassiné Herriot celui qui « parlait si bien à la radio allemande », la foule parisienne lui rendit hommage en compagnie de Pétain.

          Maintenant oui en souvenir des résistants du Mont-Valérien j’ai été capable de dire NON à ma hiérarchie et seule!. cela m’a valu de « soins » psychiatriques!! ce que ma famille ne m’a jamais pardonné!
          Donc je redis que nos parlementaires actuels ne votent que comme des enfants non évolués…Ils disent qu’ils ne sont pas d’accord mais ne démissionnent jamais ou presque et votent oui comme un seul homme. C’est honteux de la part de tous ces bons élèves scolaires!

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          • jeanarcy // 21.02.2016 à 20h46

            il faut lire : Philippe ENRIOT (et non Herriot, qui fut maire de Lyon, décédé en 1957)

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  • Nicolas // 21.02.2016 à 08h46

    J’ai eu l’occasion de découvrir un livre récemment sur la guerre 14-18 de Jacques R. Pauwels, « 14-18, la grande guerre des classes »
    Elle donne un angle d’approche un peu différent d’habitude avec la peur des élites de la montée de la démocratie (la guerre, c bien pour couper court à la démocratie) et la volonté impérialiste de certains pays de rebattre les cartes au niveau des la répartition des richesses du monde (Afrique, Amérique du Sud, Moyen-Orient et Asie)

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    • Lysbeth Lévy // 21.02.2016 à 20h58

      Merci, Jacques R. Pauwels a aussi écrit sur la der des der (bis !) « le mythe de la bonne guerre » et là encore les peuples ne valent que pour faire de la chair à canon, personne ne devrait aller à la guerre surtout « si elle ne sert qu’UNE seule classe » : celles des possédants, des marchants d’armes, des élites !

      Comme le dit si bien Kissinger le « grand boucher » des années Nixon, « les soldats sont des idiots et ne servent que de pions dans nos intérêts politiques »…sur celui de la guerre des classes un petit apperçu pour les crisiens qui ne connaissent pas . : https://blogs.mediapart.fr/jean-pierre-anselme/blog/101114/1914-1918-les-vraies-raisons-de-la-boucherie.

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  • Fox 23 // 21.02.2016 à 09h15

    On peut multiplier les textes et les témoignages sur cette guerre, les exemples sont si nombreux !
    Par contre, et c’est quelque peu occulté dans les esprits par la « victoire » de novembre 1918, que dire, une fois de plus de l’impréparation française ?
    Nos chefs militaires, incapables de recueillir et analyser les renseignements sur la puissance de feu de l’ennemi.
    Nos chefs militaires si nuls qu’au bout d’un mois de combat, un second 1870 ou un pré 1940, à votre choix était sur le point de se révéler. Les quelques escadrilles sensées protéger la capitale n’étaient-elles pas nommées « escadrille du camp retranché de Paris » ?
    Camp retranché n’a jamais été un signe de maîtrise de la situation !
    Tout au long de cette guerre, seul le sacrifice de 28% de notre jeunesse (de 18 à 28 ans) permettra à nos sabreurs de sauver la face, eux pour qui ces soldats étaient tout sauf des êtres humains.

    Comme ils n’avaient rien compris, ils recommencèrent en 1940…

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  • Ardèchoix // 21.02.2016 à 09h17

    Le journal de vie d’un poilu qui parle de son quotidien sur les différents fronts . Une référence,.
    De mémoire, à la gare de narbonne des hommes essayaient de monter dans le train avant même d’avoir reçu leur ordre de mobilisation , pour ne pas rater la victoire qui s’annonçait rapide.
    http://crid1418.org/espace_scientifique/ouvrages/barthas.htm

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  • vlois // 21.02.2016 à 09h17

    Une du peu de cas que la folie des politiciens et idéologues de la 3ème République sans la moindre considération de l’homme. Le général Nivelle se serait exclamé à propos de sa désastreuse offensive sur le Chemin des Dames : « ce que j’en ai consommé de Bretons ! ».

    Il faut comprendre ensuite la haine de la République chez certains anciens combattants revenus qui y ont perdu leurs camarades, leurs illusions forgées par l’Ecole de la République qui les a amené à l’abattoir et leurs croyances autant du côté allemands que français. Pour reprendre ce qui a été dit par Régis Debray l’imbécile religion du progrès. Progrès qui a enclenchée l’élimination industrielle de toute forme de vie, gaz de combats, artilleries lourdes qui faisait sans doute fantasmer l’Etat-Major et les politiciens sur la certitude de gagner.

    Tout cela pour finir colonie américaine sous contrôle du lieutenant allemand.

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    • Annouchka // 21.02.2016 à 10h04

      « Ce que j’en ai consommé de Bretons »
      Effrayante phrase! Etonnant que personne n’evoque l’idee de crime contre l’humanité à propos de la guerre 14-18.

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  • LBSSO // 21.02.2016 à 09h23

    Oui Mme la Ministre de l’Education ,je suis pour compliquer l’orthographe !

    A l’heure où « la terre recrache encore des corps à Verdun »,où les canons tonnent en Syrie et ailleurs, nos corps sont assujettis aux canons esthétiques du moment.
    Canons destructeurs de vie ,canons de la beauté ?

    Le « canon d’artillerie » vient de l’italien « canne » (deux  » N « ), un tube.
    L’expression « canon de beauté  » vient du du grec  » kanôn, » (un seul « N ») ,une unité de mesure (comme une planche de bois) qui devient une règle servant à édifier un modèle ( Polyclète, sculpteur)

    Mme la Ministre,mon arrière grand-père a perdu son bras droit à Verdun,un frère à Reims.Je crois même si je ne me l’avoue pas que ce que j’ai vu de ces champs de bataille m’a marqué à jamais.

    Alors si vous pouviez faire en sorte que les canons de la beauté gardent un seul « N » et que les bouches à feu double le « N », cannons avec deux haines.
    Un dernier argument qui vous convaincra, j’en suis certain.les anglo-saxons font la différence:
    ils ne mélangent pas the canons of beauty avec the cannon fodder,la chair à canon.

    Merci

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  • Sébastien // 21.02.2016 à 10h19

    Je trouve dommage -non- j’en ai marre, de voir qu’on ressasse des horreurs dans le seul but de jouer sur l’émotionnel.
    J’ai toujours été surpris par l’absence totale d’esprit critique dans ce genre de description, sauf celui qui permet, une fois de plus, de développer un sentiment de culpabilité envers une partie ou l’ensemble du pays. Etrange méthodologie… A croire que si guerre il y eu, c’est limite de notre faute.
    Une guerre totalement inutile et artificielle. L’horreur moderne et progressiste dans toute son horreur. Ce n’est jamais dit bien sûr. Il a fallu disposé des moyens et de technologies inédites pour l’époque. Qui s’est généreusement proposé de les fournir?
    Quant à l’assassinat de l’archiduc François-Ferdinand comme déclencheur de « l’Apocalypse », je n’y ai jamais cru depuis qu’on me l’a enseigné quelque part au CE2 ou CM2. Je me sentais même bête. Je ne voyais pas le rapport. Ce sont des éléments qui font que tout au long de votre vie, vous avez le sentiment de passer à côté de certaines choses. Mais si vous persévérez, et avec la grâce d’internet, vous finissez un jour par découvrir la face cachée de l’Histoire officielle.

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    • vlois // 21.02.2016 à 20h50

      vous voulez parler entre autres d’intérêts pétroliers et financiers contrariés notamment français et anglais : https://fr.wikipedia.org/wiki/Chemin_de_fer_Berlin-Bagdad
      On sait à quel point l’empire britannique est nerveux dès qu’on s’approche du proche-Orient (cela s’est vu lors des guerres contre la Russie et le Grand Jeu) : ça continue.

        +1

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  • amideg // 21.02.2016 à 13h23

    Un héros qui n’a tué personne
    Jean Conrad, le père de ma tante Madeleine. Alsacien, mineur dans les mines de potasse, il devait être mobilisé dans l’armée allemande. Il a déserté et a vécu avec trois amis au fin fond de la forêt de la Hardt, pendant plus de quatre années, sans jamais en sortir, sans jamais être découvert…

    http://amideg.com/madeleineenmaria/index.html

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  • rototo // 21.02.2016 à 13h29

    en parlant de Verdun, joffrin vient encore de péter une diurite dans un de ses éditos fumeux. Le final vaut son pesant de cacahuetes dans le genre escroquerie orwellienne…

    « Le souverainisme est criminel. Il faut le rappeler inlassablement : l’union du continent est notre seule parade contre la violence constitutive des sociétés et des nations. C’est la seule manière de témoigner aux combattants de Verdun le respect qui leur est dû. »

    http://bit.ly/1SZqorw

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  • gilles // 21.02.2016 à 15h14

    En parcourant les commentaires qui mentionnent à plusieurs reprises le fait que les leçons du passé ne sont pas retenues et que les mêmes causes produisent les mêmes effets, la réponse est malheureusement assez simple!
    Sebastien est le seul à mentionner que la cause du déclenchement de l’apocalypse est l’assassinat de l’archiduc Françoi-Joseph, et Sébastien, vous avez raison de ne pas y croire!
    La vrai raison est parfaitement expliquée par Pierre Hillard dans son livre sur les origines du mondialisme: https://www.youtube.com/watch?v=tTAqpBxngj8
    regardez cette vidéo, à défaut de livre son livre et vous aurez tout compris.
    Le plus intéressant, c’est qu’aujourd’hui rien n’a changé!
    Bachar El Assad est devenu l’homme à abattre le jour où il a décidé d’accorder le passage du pipe line à l’Iran, contre le projet NABUCO du Qatar et de l’Arabie.
    La guerre de Syrie aujourd’hui n’est que la continuité de la guerre du contrôle du gaz et du pétrole.
    Rien de neuf sous le soleil:
    allez voir la dernière émission d’un oeil sur la planète:
    https://www.youtube.com/watch?v=Kh8FnLJFTMA
    tout y est bien expliqué
    CONCLUSION: c’est l’ignorance dans laquelle les élites gardent les peuples qui explique que les peuples se laissent à chaque fois manipulés par leurs élites à des fins hégémoniques, donnant l’impression que les peuples ne retiennent pas les leçons de l’histoire.

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  • gilles // 21.02.2016 à 15h27

    J’ajoute juste, comme disait Rockefeller que si les peuples savaient la vérité, il y aurait avant peu une révolution…
    Il ne faut donc pas désespérer: la clé, c’est juste la connaissance de l’histoire.
    Il n’est donc pas surprenant que l’Histoire soit de moins en moins enseignée, car celui qui connaît l’Histoire devient difficilement manipulable.
    Mon conseil à tous est donc simple: apprenez, apprenez, et apprenez encore l’Histoire si vous voulez rester maïtre de votre destin et ne pas vous faire manipuler par ceux qui savent!

      +13

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  • Michelle // 21.02.2016 à 15h32

    j’ai étudié la guerre de 14-18 toute seule pour comprendre mon grand-père lui sorti idem mais qui ne voulait jamais en parler!
    Plus tard la SDN la société des nations justement avec Briand qui avait reçu un prix Nobel de la paix ne voulait absolument pas faire la guerre en 38-39 contre Hitler et ses annexions alors que celui-ci n’était pas encore prêt avec tous ses nouveaux chars.

    Alors en 1940 ce fut la bataille de France une bataille où soi-disant tous les français furent des lâches… C’est faux, archi-faux Ce sont les généraux français vieux et issus de 14 qui furent des incapables, pas les français qui essayaient de se défendre à mains nues ou presque contre les chars de Gudérian voir Sedan, les forts de l’est, les bataillons de Saumur et De Gaulle prisonnier dans le Nord!

    Pourquoi continuer à lire Joffrin??

      +10

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    • Macarel // 21.02.2016 à 20h57

      Dès 1919 les allemands voulaient leur revanche…

      Pour preuve, cet extrait des mémoires de mon grand père paternel, alors qu’il faisait parti des troupes d’occupation françaises dans la région de Francfort.

      J’eus l’occasion de discuter avec des étudiants qui parlaient français. Ils ne cachaient pas leur espoir d’une revanche prochaine. « L’Allemagne n’a pas été battue, disaient-ils, et, ici, nous sommes tous soldats…! Il ne me fut pas possible de pénétrer le fond de leur pensée.
      Le 27 juin 1919, chacun faisait ses pronostics sur la paix ; « Les Allemands ne signeront pas, disions nous aux Fritz -ils signeront, ya, ya! » répondaient-ils. En effet, ils ne voulaient pas voir la guerre se réveiller sur leur sol.

        +2

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  • theuric // 21.02.2016 à 16h21

    Se pose, dans certains commentaire, l’origine d’un événement.
    Pour l’analyser il faut faire état de la pensée complexe, soit de prendre en compte l’ensemble des causes qui a généré cet événement.
    Ainsi, qu’est-ce qui fait qu’une balle atteint sa cible?
    Est-ce le percuteur qui vient frapper l’amorce, la poudre détenue dans la cartouche, le tireur qui a visé puis tiré, le producteur de l’arme, celui de la cartouche, le fait que le tireur soit là juste à cet instant pour divers raisons ou d’autres causes encore plus nombreuses…?
    La pensée complexe ne s’entendant pas de vouloir tout comprendre des origines d’un événement mais de comprendre que les raisons de cet événement sont multiples et, pour certaines, inconnues.
    Ne prendre en considération qu’un seul fait pour comprendre les origines de la 1ère guerre mondiale, comme l’attentat de Sarajevo, les tensions politiques en Europe, la crainte en la monté de la démocratie en Europe, la monté en puissance de la bourgeoisie européenne ne peut qu’être que naturellement limité.

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  • jpc // 21.02.2016 à 17h31

    Philippe Grasset dans son livre « les âmes de Verdun ». http://www.dedefensa.org/article/verdun-ou-la-repetition-generale cite Paul Valéry «nous voyons maintenant que l’abîme de l’histoire est assez grand pour tout le monde.».
    Et puis:
     » Aujourd’hui, nous subissons des attaques et des agressions dont la substance, au fond, est semblable à celles que subirent les soldats de Verdun. Comme eux, nous sommes menacés des plus terribles destinées, et leur sacrifice nous en avertit jusqu’au bout de leur martyre. Comme eux, nous regardons au fond des yeux le monstre qui pèse sur nous, cette mécanique terrible qui brise les structures de notre monde et de notre civilisation. Aujourd’hui, nous savons que la tempête de ferraille qui écrase le champ de la bataille a quelque chose de commun avec cette tempête de désordre qui écrase notre époque, la violence du fer et du feu passant du champ de la bataille au champ de l’univers. (…) Vous comprenez alors que, dans cette bataille, dans ces terribles trois cents jours, l’ouragan de mitraille et de feu avait échappé aux hommes; comme la folie vous prive de votre conscience de soi en lui donnant le loisir terrible de s’échapper de vous; et, aussitôt réalisée cette vision de Verdun, de même aujourd’hui nous éprouvons cette sensation des événements et de leur folie qui semblent nous échapper, qui nous échappent pour soumettre notre destin à un Dieu de la machine, à un Dieu usurpateur que nous avons nous-mêmes machiné.» (…)

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  • vincent // 21.02.2016 à 17h36

    Dans son exposé sur la première guerre mondiale, Henri Guillemin détaille très bien les actions de la France dans le but de Déclencher la Guerre, il cite notamment Clémenceau dont le soucis était pour lui que l’histoire retienne que les déclencheur de la guerre étaient les allemands et les autrichiens.

    L’assassinat de Sarajevo a été commis par deux espions russes, après enquête l’autriche Hongrie à démontrer que la Serbie n’était pas responsable, elle ne l’a donc pas attaqué, cependant la Russie, poussée par la France il faut le dire, prend prétexte d’éventuelles sanctions pour entrer en guerre et défendre la Serbie. On connait la suite. Et malgré l’enquête innocentant Bachar el Assad, la France estime qu’une ligne rouge a été franchi et qu’elle doit donc agir contre le gouvernement Syriens. Même procédé que pour l’autriche Hongrie, alors que les volonté sont sincère il y a quand même de la mauvaise volonté de la part de la France pour mener au conflit tout cela dans son propre intérêt.

      +4

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    • vincent // 21.02.2016 à 17h36

      Le résultat fut que l’Autriche Hongrie, empire de 6 siècle quand même, a été divisé et a connu plus de guerre en 50 ans que les deux siècles derniers. Que cet empire ne fut pas exempt de reproche et ne soit pas parfait est une chose, mais sa destruction a totalement rendu la région instable et privé certains peuples d’accès à la mer alors qu’avant ils y avaient accès; Et tout cela au profit de qui ? De la France qui a eu la chance de ne pas voir son territoire morcelé alors qu’elle l’a fait pour les autres. J’ai une connaissance qui a fait un voyage à vélo, Paris Istanbul en passant par l’Europe de l’Est, il logeait chez l’habitant, et les peuples de ces régions ont un amère souvenir de la patrie des droits de l’homme. On est responsable de terrible maux du 20ème siècle, et comme d’habitude on en est fier. Les responsable de cette hécatombe 14 18, c’est nous.

        +2

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      • theuric // 21.02.2016 à 17h55

        C’est bien ce que je disais!
        Ne se pencher que sur une seule cause d’un événement ne peut qu’être que réducteur.
        Mais peut-être est-ce l’époque qui veut cela, notre nature d’être, ou bien ces deux à la fois.
        C’est tout de même étrange, tous les autres pays vont de toute force rejeter sur les autres la responsabilité d’une catastrophe, sauf en Allemagne pour la deuxième guerre mondiale il est vrai, avec quelques raisons.
        Mais en France c’est le contraire.
        Pas grand monde, en revanche, va se pencher sur les mécanismes, toujours complexes, qui firent que les événements eurent lieu, ce n’est pas dans l’air du temps.

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        • vincent // 21.02.2016 à 18h37

          D’un autre côté cette folie de la première guerre mondiale a eu des bénéfices pour les autres peuples du monde opprimés par la France et l’Angleterre, La Chine alors à genoux, qui 14 ans plus tôt se prenait une rouste de la part de cette Europe entière et unis.
          « C’est tout de même une image étonnante que cette coalition européenne faite d’italien d’anglais, d’autrichien, de hongrois, de Français, commandé par Allemand pour mettre un terme à la révolte Boxer » a dit quelqu’un dont le nom m’échappe.

          Les guerre mondiales ont permit une émancipation partielles peuples colonisés, la Chine a pu respirer et faire son histoire grâce à ces deux conflits, et elle a repris sa suzeraineté, pas sur que sans ces conflits que cela aurait pu être aussi rapide.

          Alors c’est vrai que personnellement je ne regarde plus trop ce conflit, comme un malheur pour la France, mais comme l’exemple de la folie occidentale qui se mène toute seule vers sa propre destruction,mais il faut croire que malgré ces deux grands conflits, ce n’est pas assez pour notre partie du monde, pour faire une totale remise en question de notre mode de pensée;

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      • Homère d’Allore // 21.02.2016 à 23h48

        Il est vrai que la France a commis de nombreux massacres.

        Toutefois, la responsabilité de la Première Guerre mondiale est plutôt à chercher auprès de L’Etat-Major allemand.

        Lire à ce sujet « Le dernier été de L’Europe » de Fromkin.

        Princip espion russe ? Sources svp ?

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    • Wilmotte Karim // 21.02.2016 à 19h57

      « L’assassinat de Sarajevo a été commis par deux espions russes »

      Source?

       » l’Autriche Hongrie à démontrer que la Serbie n’était pas responsable, elle ne l’a donc pas attaqué »
      (vous)

      « Les Serbes […] déclarent accepter tous les termes de l’ultimatum, hormis celui réclamant que des enquêteurs autrichiens se rendent dans le pays38. À la suite de cela, l’Autriche rompt ses relations diplomatiques avec la Serbie, et ordonne le lendemain, une mobilisation partielle contre ce pays pour le 28, jour où, sur le refus d’approuver son ultimatum lancé cinq jours plus tôt, elle lui déclare la guerre. »
      Wikipédia

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      • vincent // 21.02.2016 à 22h01

        Henri Guillemin

        Il faut aussi se méfier de wikipédia

        https://www.youtube.com/watch?v=72PtZve-Yvc

        A partir de la minute à la 14ème minute

        A la minute 17 il dit clairement que l’émissaire secret de l’autriche hongrie envoyé pour mener enquête sur la participation à l’attentat du gouvernement Serbe rapporte que la Serbie n’a pas participé à l’attentat. Et 3 minute plus tôt il fait le lien entre les deux assassin et les services secrets russes
        Guillemin n’est pas parfait mais il est très bien documenté dans son exposé.

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        • vincent // 21.02.2016 à 22h15

          Après il y a bien eu erreur de la part de l’autriche en Insistant sur la Serbie, néanmoins, comme dit Guillemin il y avait des négociation pour résoudre le problème, mais le partie de la guerre en russie, stimulé par la France finit par obtenir l’ordre du Tsar pour la mobilisation général.

          En somme même s’il y avait menace sur la Serbie, le feu pouvait s’éteindre autrement, c’est la mauvaise volonté française et le parti de la guerre russe qui ont tout déclenché. Je me suis trompé aussi, c’est Poincarré qu’il cite concernant les responsabilité du déclenchement de la guerre et non Clémenceau, autant pour moi.

          Toujours est il que ce genre de mécanique a encore cour dans notre diplomatie.

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          • Wilmotte Karim // 21.02.2016 à 22h55

            C’est l’Autriche-Hongrie qui a déclaré la guerre à la Serbie, avec le soutien actif de l’Allemagne. Il était évident que céder ne pouvait qu’entrainer de nouvelle revendication (ce qui fut confirmé dans les années 30).

            Quand l’Archiduc est mort (cfr JC Defraigne), les hauts cercles Austro-Hongrois étaient heureux (divergeance de vue avec lui). Mais ils ont utilisés ce cassus-belli en sachant parfaitement les risques qu’ils prenaient. La Serbie avait accepté TOUTES les exigences Austro-Hongroises sauf UNE (l’enquête menée par les Austro-Hongrois).

            Mais si celui qui joue avec des allumettes dans une pièce remplie de baril de poudre est un criminel, ceux qui ont entreposés les barils (Allemagne, Royaume-Unis, France*) le sont aussi. Reste que ceux qui ont déclenché la guerre ne sont pas les Russes.

            *l’Europe : avenir des peuples ou présent des élites ? | Formation Attac Bruxelles 2 (JC Defraigne)
            https://www.youtube.com/watch?v=6W6VcmGV2bU
            (première partie d’une formation 3 * 2h30)

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            • vincent // 22.02.2016 à 10h40

              https://www.youtube.com/watch?v=72PtZve-Yvc

              Pour moi les responsabilité incombe à plusieurs et pas qu’à L’autriche, Les Russes et les Français ont appliqué une politique qui a favorisé le déclenchement du conflit, ils ont attendu le faux pas pour pouvoir se déverser sur l’autriche hongrie. Aujourd’hui encore c’est ce genre d’action qui légitime les attaques sur la Libye et la Syrie, si personne n’avait dit stop à la France, que serait la Syrie aujourd’hui? La France a travaillé ouvertement à la destruction de l’autriche hongrie comme elle l’a fait ouvertement à l’égard de la Syrie.

              Si les Russes avaient menée une politique de négociation comme ils font aujourd’hui, à l’égard de la Serbie, il est sur que le conflit n’aurait pas éclaté de ce côté là en tout cas. Et d’un autre côté je comprend les action de l’autriche sans pour autant les légitimé, tout comme Bachar El Assad aurait dût mieux tenir son gouvernement lors des répressions, l’autriche aurait dut faire montre de plus de patience à l’égard de la Serbie. Mais avec un empereur mourrant et un descendant assassiné, on peut comprendre qu’ils aient été nerveux.

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            • J // 22.02.2016 à 11h03

              L’échange crucial, tragique, semble avoir été entre le Tsar (=César) et le Kaiser (=César), qui étaient un peu parents, se connaissaient et s’appréciaient, ont tous les deux eu des moments de bon sens et de bonne volonté… mais pas en même temps. Pour finir Guillaume a sommé Nicolas d’arrêter instantanément la mobilisation, ce qui n’était pratiquement pas possible, et chacun a conclu que l’autre voulait la guerre de toute façon.

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  • Fred // 21.02.2016 à 22h48

    http://www.dailymotion.com/video/xflz1d_14-18-le-bruit-et-la-fureur-1_webcam
    14-18 le bruit et la fureur
    à voir absolument !

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  • HELLEBORA // 21.02.2016 à 23h21

    En complément du travail de Jean-Yves Le Naour, historien de la Grande Guerre, ce qui en est dit + une vidéo de 30 mn sur Herodote.net
    « L’auteur (..) prend le parti de raconter la guerre à travers le prisme des états-majors, des gouvernants et de l’opinion publique. De manière claire, sobre et efficace, il nous raconte de quelle façon stupéfiante furent conduites les opérations militaires. (..) C’est Dallas à tous les étages !
    Nous découvrons ce qu’ont coûté de sang inutilement versé l’entêtement et l’ambition des chefs d’état-major, qu’il s’agisse de Joffre, côté français, ou de Falkenhayn, côté allemand… Nous découvrons aussi comment est né le mythe de « Pétain, vainqueur de Verdun » (..) Jean-Yves Le Naour n’est pas avare non plus de récits autour de la paranoïa qui s’empare des esprits à la veille de la guerre, tant chez les citoyens ordinaires que chez les gouvernants.(..) Et de cette peur non maîtrisée va surgir le premier conflit mondial. Dix millions de morts et la ruine du plus riche continent qui soit. »
    http://www.herodote.net/1916-bibliographie-566.php#video

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  • anne jordan // 21.02.2016 à 23h28

    dans une émission de la semaine passée sur Verdun , le commentaire mentionnait que le Kaiser , après ces 330 jours de combat , avait proposé un armistice à la France qui n’a pas répondu . quelqu’un peut il confirmer ou compléter ?

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  • Bamboo // 22.02.2016 à 19h52

    Apocalypse Verdun, comme nombre de documentaires sur la première guerre mondiale et la « seconde guerre de trente ans » (1914-1945), occulte le contexte de la guerre ce qui se reflète parfaitement dans la plupart des commentaires. En ce sens, parler de sacrifice, d’héröisme est une insulte aux victimes des combats. Ils meurent une seconde fois de la dissimulation des motifs de cette guerre : capitalisme assoiffé de matières premières et de marchés protégés et donc colonialisme, partage de l’Afrique, compétition pour l’Asie ; compétition des impérialismes donc ; crainte des mouvements révolutionnaires (travailleurs saignés à blanc par le capitalisme du XIXème siècle réclamant leur part) ; alliance depuis la révolution de 1848 de la bourgeoisie avec l’aristocratie ; reddition des socialistes réformistes pensant le capitalisme réformable ce qu’il n’est en aucun cas en l’absence de mobilisation des travailleurs, mobilisations à la base de tous les acquis, directement ou indirectement par la peur qu’elles suscitèrent chez les dirigeants… Un autre regard sur les événements se trouve dans « La grande guerre des classes » de Pauwels. Deux entretiens que l’on peut facilement trouver sur le net (mots clés Pauwels, grande guerre des classes) apportent les éclaircissements que les historiens documentaristes officiels prennent soin de ne jamais ou presque évoquer. Les deux entretiens de Pauwels pourraient avantageusement compléter l’historiographie ordinaire de la première guerre mondiale.

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  • JLM18 // 22.02.2016 à 21h15

    Sans dégager la France de ses responsabilités, le conflit doit beaucoup au pangermanisme et à l’agressivité du kaiser qui brusquement, à partir de 1905/1906, fait monter la pression. En France au contraire l’influence des nationalistes recule à la suite de l’affaire Dreyfus et de l’épuration républicaine dans les rangs de l’armée à partir de 1900.

    Il est vrai aussi que les allemands devaient tenir compte de à la constitution de l’entente cordiale, brusque revirement de la diplomatie Britannique devenu inquiète du réarmement allemand notamment naval et la construction de navires à la pointe de la technologie.

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  • Barbier // 23.02.2016 à 20h09

    Je lis et relis souvent « La main coupée » de Blaise Cendrars…

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