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9.juillet.20209.7.2020 // Les Crises

« L’OMS est 
captive, mais pas de la Chine » – par Alison Katz

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ARTE a diffusé fin juin un reportage intitulé « Chine-USA, la bataille de l’OMS » (voir ci-dessous). Si ce reportage se révèle intéressant pour ce qu’il révèle de l’histoire et de la fragilité actuelle de l’OMS (à savoir un budget inférieur à celui d’AP-HP pour gérer les grandes crises sanitaires mondiales, porte ouverte aux manipulations de ses plus grands contributeurs financiers), on ne peut s’empêcher de constater quelques biais, dont une forte tendance des auteurs à vouloir faire porter la responsabilité de la crise au seul « régime chinois« .

Ainsi, le documentaire ne revient à aucun moment sur l’absence totale de réaction des pays occidentaux suite à la décision de l’OMS de lancer, dès le 30 janvier 2020, une « Urgence de santé publique de portée internationale », alerte rarissime lancée un mois avant que la crise ne commence à prendre de l’ampleur en Occident.

Rien n’est dit par ailleurs sur la gestion catastrophique de la crise par le gouvernement des États-Unis…

On pourra enfin regretter que les auteurs aient choisi de donner aussi peu la parole à Alison Katz (ancienne haut-fonctionnaire de l’OMS) comparativement à ces grands experts indépendants que sont Emmanuel Macron et Philippe Douste-Blazy…

Pour essayer de rééquilibrer cela, nous reproduisons ci-dessous l’intéressant contrepoint d’Alison Katz publié dans le Courrier de Genève, à propos des accusations portées contre la Chine.

« L’OMS est 
captive, mais pas de la Chine »

Source : Le Courrier de Genève – 24/05/2020

Les États membres viennent d’approuver, avec l’aval de la Chine et des États-Unis, une évaluation de la réponse internationale au Covid-19 coordonnée par l’Organisation mondiale de la santé, accusée par Washington d’être inféodée à Pékin et d’avoir mal conduit la riposte. Alison Katz revient sur la question: et si, en dépit des reproches, l’OMS avait bien géré la crise ?

Heureusement pour lui, Donald Trump n’a pas lu la transcription de la conférence de presse «urgences coronavirus» organisée par l’Organisation mondiale de la Santé le 25 février à Genève; il aurait succombé à une crise d’apoplexie. A cette occasion, l’épidémiologue Bruce Aylward, de retour d’une mission internationale conjointe de l’OMS et d’experts chinois, a déclaré: «Si j’étais infecté par le Covid-19, j’aimerais être soigné en Chine.» Sur quoi sa collègue Margaret Harris, elle aussi membre de l’équipe coronavirus, a renchéri.

Provocation, diplomatie ou sincère admiration face à la réponse à la crise sanitaire apportée par la Chine? Les déclarations de ces deux hauts fonctionnaires de l’OMS peuvent donner lieu à diverses interprétations. Chacune d’elles se justifie – la provocation car au tout début de la crise la Chine a commis des fautes graves, y compris des violations des droits humains; la diplomatie car l’OMS est une organisation intergouvernementale régie par ses Etats membres; l’admiration car, malgré un mauvais départ, l’opération de confinement de l’épidémie déployée par la Chine s’est révélée d’une redoutable efficacité.

Et si l’OMS avait bien géré la crise cette fois? Les reproches pesant contre l’agence onusienne de la santé, accusée de partialité envers la Chine et de retard dans sa riposte, méritent d’être examinés, car ils ont pu décourager d’autres pays de tirer de précieux enseignements sur la base de la réponse chinoise, avec pour conséquence de se priver d’outils déjà éprouvés.

Avant de formuler une opinion sur la gestion de l’épidémie par l’OMS ou la Chine, les détracteurs, y compris des chefs d’Etat, auraient été avisés de lire le «Rapport de la mission conjointe OMS-Chine sur la maladie à coronavirus 2019 (Covid-19) des 16-24 février 2020» (téléchargement du pdf) et, pour ses détails captivants, la transcription de la conférence de presse organisée au retour de la mission (téléchargement ici).

Considérons tout d’abord la question de la partialité sous l’angle des objectifs, de la composition et de l’indépendance de la mission conjointe OMS-Chine. En termes simples, les objectifs de cette mission étaient de constater sur place l’évolution de l’épidémie et sa gestion par la Chine, de partager les connaissances et l’expérience acquises avec d’autres Etats membres.

Elle se composait de 25 experts nationaux et internationaux – 13 Chinois et 12 autres, d’Allemagne, du Japon, de Corée du Sud, du Nigeria, de Russie, de Singapour, des Etats-Unis et de l’OMS, et était dirigée par un Canadien – Bruce Aylward, conseiller principal à l’OMS. Les 25 membres ont rédigé et signé un rapport de consensus. On ne peut que supposer qu’ils l’ont fait de manière volontaire: si les Chinois formaient une majorité, il aurait été difficile de persuader 12 autres experts internationaux d’approuver un document avec lequel ils étaient en désaccord.

A relever en outre que la mission conjointe a travaillé sans l’influence du secteur privé – contrairement à bien des programmes OMS de nos jours – et mérite donc d’être bien notée en termes d’indépendance. L’OMS a peut-être été déférente envers la Chine, comme elle l’est envers tout Etat membre puissant. Mais cette information ne suffit guère pour juger de la valeur de la réponse chinoise ni de la fiabilité de ses statistiques.

Un autre grief émis à l’encontre de l’OMS concerne un retard pris dans la riposte. Une sélection d’évènements clés extraits de la «chronologie de l’action de l’OMS» permet d’en juger: le 31 décembre 2019, la Chine signale un groupe de cas de pneumonie à Wuhan au bureau OMS-Chine; le 1er janvier 2020, l’OMS se prépare pour une urgence en mettant sur pied une équipe d’appui à la gestion des incidents; le 5, l’agence publie son premier bulletin consacré au virus nouvellement identifié par la Chine, suivi, le 10, par la publication d’un ensemble complet d’orientations techniques; le 14 (deux jours après la publication de la séquence génétique du Covid-19 par la Chine), l’OMS indique la possibilité d’une transmission intra-humaine; les 22-23, l’OMS convoque un comité d’urgence; le 28, une délégation conduite par le directeur général de l’OMS rencontre les dirigeants chinois; le 30, déclaration d’une urgence de santé publique internationale, suivie, le 3 février, par la diffusion d’un plan stratégique de préparation et de riposte à l’usage des Etats dont les systèmes de santé sont fragiles.

L’évaluation de la réponse internationale à la pandémie, coordonnée par l’OMS, permettra sans doute d’identifier les retards évitables pris dans la riposte, mais la chronologie ci-dessus suggère une activité intense entreprise assez rapidement et par séquences successives logiques, comme Richard Horton, rédacteur en chef de The Lancet, l’a relevé dans un article du 25 avril, intitulé «Pourquoi le Président Trump a tort sur l’OMS». En revanche, la Chine a tardé à fournir des informations au tout début de l’épidémie. Les chercheurs chinois ont également reconnu que le verrouillage de Wuhan décrété le 23 janvier était arrivé trop tard: 5 millions de personnes avaient déjà quitté la ville.1

Tirer des 
enseignements

Lors de la conférence de presse du 25 février, Bruce Aylward a lancé un vibrant appel à reconnaître le succès de la Chine afin d’en dégager les enseignements permettant de sauver des vies dans d’autres pays: «La Chine l’a fait et nous sommes en train d’ériger les barrières contre ceux qui savent comment faire!». Les auteurs du rapport de la mission conjointe ont souligné le fait que la diminution des cas de Covid-19 était réelle: «L’approche audacieuse de la Chine pour contenir la propagation (…) a changé le cours d’une épidémie qui s’intensifie rapidement et qui est mortelle. (…) Le premier jour du travail de l’équipe préparatoire, 2478 cas nouvellement confirmés étaient signalés en Chine. Deux semaines plus tard, au dernier jour de cette mission, la Chine recensait 409 cas nouvellement confirmés.»

De nombreux pays, y compris européens, ont accepté avec reconnaissance l’aide chinoise. Il est regrettable que les grands médias aient réduit cette aide à un effort d’image, sans fournir d’information sur la manière dont la Chine avait contenu la maladie, privant d’autres pays d’une précieuse expérience.

Le constat le plus saisissant dans l’approche chinoise, et qui a des incidences importantes pour les pays pauvres aux systèmes de santé fragiles, c’est que même en l’absence de traitement ou de vaccin, la transmission du virus a pu être minimisée voire interrompue par des mesures de santé publique non pharmaceutiques. Celles-ci sont basées sur «une surveillance hyper proactive permettant la détection immédiate des cas; un diagnostic très rapide et un isolement séance tenante; un suivi rigoureux et une mise en quarantaine des contacts rapprochés; et un degré exceptionnel de compréhension et d’acceptation de ces mesures par la population».

Ce fut un travail de titan. Des mesures extrêmes de verrouillage ont été prises pour empêcher l’exportation de la maladie hors de la province d’Hubei et sa propagation dans d’autres provinces. Aylward décrit la construction d’un hôpital en une semaine, la conversion d’un stade en moins de 72 heures, augmentant de 1000 lits la capacité de Wuhan, et la réaffectation d’hôpitaux entiers à la prise en charge des patients Covid.

A Wuhan, plus de 1800 équipes d’épidémiologistes dotées d’au moins cinq personnes par équipe ont tracé des dizaines de milliers de contacts par jour. Toutes les personnes positives, y compris asymptomatiques, étaient isolées dans les institutions gouvernementales, cassant les chaînes de contamination domestique, qui constitue la voie principale de transmission du virus. Plus de 40 000 professionnels de santé venus d’autres provinces chinoises ont été déployés pour soutenir l’effort à Wuhan. En six semaines, le gouvernement a formulé et diffusé pas moins de six directives cliniques successives intégrant l’évolution de la situation et les connaissances nouvellement acquises.

Les auteurs du rapport ont exprimé la crainte que la communauté internationale n’était «pas encore prête, mentalement et matériellement, à mettre en œuvre les mesures déployées en Chine pour contenir le Covid-19».

De fait, plusieurs pays de l’OCDE s’y sont montrés réticents, alors que chaque jour comptait dans la lutte contre la propagation du virus. Il a ainsi été estimé que dans la seule ville de New York, par exemple, la mortalité aurait pu être réduite de 50 à 80% si les mesures de distanciation physique avait été déployées à large échelle une ou deux semaines plus tôt.

Alors que la fiabilité des statistiques chinoises sur l’épidémie était mise en doute dans les grands médias, Jim Naureckas, un commentateur de l’observatoire des médias étatsuniens Fair, a constaté que les revues médicales prestigieuses n’affirmaient rien de tel. Les auteurs d’un article du Lancet publié le 30 mars (téléchargement du pdf) s’interrogeaient même sur la capacité d’autres pays à faire aussi bien que la Chine, du fait qu’il leur semblait «peu probable que la plupart parviennent à un tel degré de confinement» de la maladie, et ils redoutaient «de très grandes épidémies de Covid-19 dans les semaines et mois à venir» dans le reste du monde. Le 29 mars, la revue Science relevait de son côté que la Chine avait réalisé «ce que peu de gens croyaient possible: endiguer une flambée épidémique de maladie respiratoire».

Malgré tout, à la mi-avril, les médias ont sauté sur l’annonce du bilan des morts du coronavirus revu à la hausse par la Chine, l’interprétant comme une preuve supplémentaire de sa non-transparence. Sous une pression internationale croissante, la Chine a expliqué que les 1290 décès supplémentaires signalés à Wuhan concernaient des personnes décédées à domicile ne figurant pas dans les premiers rapports officiels. Ainsi, les doubles standards ont abondé. Tandis que la Chine se voyait accusée de manipulation délibérée, le macabre et tardif décompte, à travers le monde, des décès à domicile et dans les établissements médico-sociaux – comme en France ou au Royaume-Uni – était excusé.

Une criante 
nécessité à 
soutenir L’OMS

Si Donald Trump a raison sur un point, c’est que l’OMS a en effet été «capturée». Mais pas par la Chine. Après quatre décennies de restructuration néolibérale, l’organisation a été plus ou moins privatisée. Elle a perdu le contrôle de son budget et se retrouve captive d’intérêts privés. Les politiques de santé internationale sont aujourd’hui dirigées par des Etats membres puissants, leurs sociétés transnationales, les institutions internationales financières, les fondations philanthro-capitalistes et le Forum économique mondial. Parmi ces Etats, il est indéniable que la Chine, avec un peu moins d’un cinquième de la population mondiale, une immense capacité industrielle et un pouvoir économique croissant, va jouer un rôle de plus en plus important dans le système multilatéral, y compris au sein des agences onusiennes telles que l’OMS.

Mais, tous les Etats membres, grands et petits, seront obligés d’entreprendre une évaluation honnête de leur propre gestion de l’épidémie au moment où ils l’auront ramenée sous contrôle. Une indispensable comparaison internationale des différentes stratégies devra être entreprise, dans un esprit de coopération et transparence. D’un pays à l’autre, les chiffres (Cf. données de université Johns Hopkins) révèlent des différences frappantes en termes de résultats qui exigent des explications.

On aura rarement vécu une si criante nécessité à soutenir et à bénéficier pleinement des compétences de l’Organisation mondiale de la santé. Pour le meilleur ou pour le pire, l’OMS demeure la seule autorité internationale sanitaire des peuples. Quand elle opère de manière indépendante – libre de l’influence des intérêts privés – comme ce fut le cas de la mission conjointe OMS-Chine, elle remplit une fonction essentielle. A travers cette agence onusienne, les pays peuvent partager des expériences, apprendre l’un de l’autre, se prêter mutuellement assistance et élaborer des directives sur la base des recherches les plus récentes, pour le bien commun de l’humanité, aujourd’hui et dans l’avenir.

Notes

1. Liu et al. Population movement, city closure in Wuhan and geographical expansion of the 2019-nCoV pneumonia infection in China in January 2020. Clin Infect Dis. 2020 Apr 17

*Alison Katz est membre de Solidarités et du CETIM et a été fonctionnaire internationale à l’OMS pendant vingt ans.

Chine-USA, la bataille de l’OMS – ARTE

Source : ARTE

La crise du Covid-19 est aussi celle de l’Organisation mondiale de la santé, accusée d’avoir fermé les yeux sur les responsabilités de la Chine. Le journaliste Pierre Haski enquête sur cette faillite, au coeur de la pandémie.

Née en 1948, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) serait-elle devenue un grand corps malade, fragilisé encore un peu plus, voire menacé, par la crise du Covid-19 ? Censée alerter et protéger le monde des fléaux qui le menacent, l’agence de l’ONU a échoué à gérer la pandémie, suscitant de nombreuses critiques, dont celles, tonitruantes, de Donald Trump. Le président américain reproche à l’organisme sa proximité avec la Chine. L’OMS aurait aidé Pékin à minimiser l’ampleur de l’épidémie au début de l’année, et donc retardé la prise de conscience de sa gravité. De lourdes accusations, alors que l’on déplore plus de 370 000 morts dans le monde au 31 mai 2020.

Jeux d’influences

Réagissant à la polémique dès le début de la crise sanitaire, le journaliste Pierre Haski (L’Obs, France Inter) a orchestré ces dernières semaines une enquête sur plusieurs continents en décryptant les raisons de la faillite de l’OMS et en retraçant l’histoire mouvementée de l’institution, de ses succès (l’éradication de la variole en 1967) à ses échecs (Ebola en 2015).

Il interviewe en visioconférence de nombreux intervenants (dont Ban Ki-moon, ancien secrétaire général de l’ONU ou Chen Shi-zhong, ministre de la Santé de Taïwan, remarqué pour sa bonne gestion de la crise sanitaire) et décroche un entretien exclusif avec le président Emmanuel Macron.

Né en plein confinement, son film parvient à rendre compte des luttes de pouvoir qui, en coulisse, mettent en danger l’autonomie de l’OMS, entre partenariats privés surpuissants et jeux d’influences politiques, comme ce duel dangereux entre la Chine et les États-Unis. Un regard direct sur un organisme contesté, au moment où la nécessité de coordonner l’action internationale en matière de santé publique apparaît vitale.

Source : ARTE

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Commentaire recommandé

LibEgaFra // 09.07.2020 à 07h11

La propagande occidentale a besoin d’un ennemi: haro donc sur la Chine et la Russie, surtout devant la faillite des Etats occidentaux de la gestion de l’épidémie. La Chine a été le premier Etat à détecter et à identifier le virus et à prendre les mesures qui s’imposaient alors qu’ici la faillite a été quasi totale. Ce virus était présent dès septembre en Europe et dès août aux USA. On parlait alors de pneumopathie atypique et aux USA de « grippe » ou de conséquences du vapotage.

Comme d’habitude les USA se comportent comme un Etat voyou en se retirant de l’OMS.

17 réactions et commentaires

  • LibEgaFra // 09.07.2020 à 07h11

    La propagande occidentale a besoin d’un ennemi: haro donc sur la Chine et la Russie, surtout devant la faillite des Etats occidentaux de la gestion de l’épidémie. La Chine a été le premier Etat à détecter et à identifier le virus et à prendre les mesures qui s’imposaient alors qu’ici la faillite a été quasi totale. Ce virus était présent dès septembre en Europe et dès août aux USA. On parlait alors de pneumopathie atypique et aux USA de « grippe » ou de conséquences du vapotage.

    Comme d’habitude les USA se comportent comme un Etat voyou en se retirant de l’OMS.

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  • Raphael // 09.07.2020 à 08h34

    Le 29/02 l’oms déclarait qu’il était inutile de restreindre les mouvements de personnes et donc de fermer les frontières. En même temps la fermeture de la région de Wuhan c’est peut être déroulé trop tard… aller comprendre. 15 jours plus tard toute la France était confinée, aller comprendre.
    Src: https://www.who.int/news-room/articles-detail/updated-who-recommendations-for-international-traffic-in-relation-to-covid-19-outbreak

    Le test de l’OMS n’a pas détecté de problème avec l’hydroxychloroquine mais dès l’article du Lancet, emboitant le pas de la France qui n’a rien non plus détecté après deux mois d’essai avec discovery, ils ont stoppé les tests. A par cela l’oms a parfaitement géré et a toujours était un phare dans la nuit.

      +18

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    • jules Vallés // 09.07.2020 à 08h49

      allez comprendre….
      Une double contrainte (de l’anglais double bind) est une situation dans laquelle une personne est soumise à deux contraintes ou pressions contradictoires ou incompatibles. Si la personne est ou se sent prisonnière de la situation (notamment un enfant), cela rend le problème insoluble et engendre à la fois troubles et souffrances mentales. Une double-contrainte peut se produire dans toute relation humaine comportant un rapport de domination, et particulièrement dans la communication émanant du ou des « dominants ». La forme la plus connue de double contrainte est celle de l’injonction paradoxale
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Double_contrainte
      A qui profite le crime ?

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      • Spiridon // 09.07.2020 à 09h36

        L’injonction paradoxale n’est pas réprimée. C’est un peu ennuyeux pour les enfants, qui peuvent, suite à de telles injonctions, faire des compensations psychologiques dommageables, certes. En revanche, au niveau des acteurs politiques, dirigeants d’états ou d’institutions internationales, les injonctions paradoxales multiples sont…le quotidien, le b-a ba, le milieu même de l’action. Sans injonction paradoxale résolue, l’action politique est superflue, inutile. L’AIEA doit composer avec l’Iran ET les USA simultanément, les institutions diverses liées aux armes chimiques idem. Un état quelconque, par ex, le Pakistan doit simultanément non pas satisfaire les uns et les autres, mais résoudre les intrications contradictoires des USA, de la Chine, de l’Inde, de l’Afghanistan, voire de la Corée du Nord ou de l’Iran.
        C’est justement cela, agir politiquement, rien de malsain ou de tordu là-dedans! Certes il y faut une intelligence spéciale, du talent, de l’expérience, des usages. Sans doute le point faible de Tedros

          +2

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  • freclo // 09.07.2020 à 08h53

    Comment est ce possible de ne pas aborder le rôle de la fondation Gates dans la problématique de l »OMS ? La décision des ricains permet de mesurer l’importance de Gates dans le budget de cette dernière. La France n’est elle pas aussi un état voyou en decidant de ne pas tester plus ( cf labo veterinaires ) ni en limitant les tentatives de soigner ?

      +28

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    • Nicolas // 09.07.2020 à 19h42

      Le documentaire parle du poids de Gates et de son influence néfaste… pendant presque 20 secondes. Effectivement, si le documentaire avait été un peu plus équilibré, on aurait eu quelques détails sur ce point, et un peu moins de « le régime chinois ». Mais ça n’aurait pas passé le comité de censure…

        +11

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  • Lucho // 09.07.2020 à 09h13

    J’ai fais une recherche par mot clé sur cet article avec le terme « Gates ». Résultat : 0
    Je ne vais pas prendre la peine de lire un article qui évoque les dépendances de l’OMS sans parler de la fondation Bill & Waren Buffet, 1er financement privé de l’organisme, et 1er financement tout court après le départ des US.
    Les fake news se font aussi (et surtout) par omission.

      +32

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    • Nicolas // 09.07.2020 à 19h50

      Vous confondez, l’article répond aux accusations contre la Chine.
      C’est le docu qui parle des dépendances de l’OMS, et il ‘évoque ce point, de façon quasi subliminale, mais il le fait, justement parce que c’est effectivement impensable de ne pas le faire. À condition de garder en tête les biais du docu, il reste instructif.

        +2

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  • Furet // 09.07.2020 à 09h39

    En introduction, on nous dit, à propos du documentaire : « on ne peut s’empêcher de constater quelques biais… ». En fait , ce documentaire fait partie de l’arsenal russophobe et sinophobe que les chiens de garde occidentaux (dont ARTE fait évidemment partie) utilisent, jusqu’à la nausée, pour discréditer tout ce qui ne se soumet pas à l’Empire.

      +35

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    • Nicolas // 09.07.2020 à 19h58

      Avec BHL au comité de censure, on ne verra pas de documentaire Arte élogieux sur les systèmes sanitaire et éducatif cubains expliquant que le drame des Cubains, c’est la guerre economique que Washington déchaîne sur eux depuis 60 ans ; ou montrant que les Chinois ont beaucoup de raisons d’être satisfaits de leurs dirigeants (beaucoup plus que nous au moins). Mais ces docus sont néanmoins souvent intéressants.

        +18

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  • Numa Roumestan // 09.07.2020 à 21h26

    Tout naturellement, Mme Katz proclame qu’il faut toujours plus de pouvoir centralisé : l’OMS doit dominer dans sa sphère comme le FMI et la Banque des Réglements Internationaux en finance ou l’ONU pour imposer l’agenda 2030.
    Le pouvoir global, entre les mains d’une petite mafia d’élus autoproclamés, c’est l’avenir radieux dans quelque domaine que ce soit.
    Ces hénissements sont à vomir!.

      +6

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  • didrip // 10.07.2020 à 01h04

    > En revanche, la Chine a tardé à fournir des informations au tout début de l’épidémie.

    à ce niveau ce n’est plus un euphémisme mais un mensonge.

    La chine a fait pression sur l’OMS pour qu’elle ne déclare pas la situation de pandémie (et qu’elle ne recommande pas de fermer les frontières, cf la déclaration du représentant chinois à l’OMS : https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/01/29/coronavirus-la-chine-a-impose-son-point-de-vue-au-sein-de-l-oms_6027569_3244.html

    Mais surtout la chine a nié la contamination inter-humaine pendant plusieurs semaines, jusqu’à ce que cela devienne intenable (il n’était plus possible d’expliquer les nouveaux foyers de contaminations à l’étranger avec la seule contamination animale).
    Cette information était connue puisque dès début décembre Taïwan en avait connaissance et a immédiatement fermé les frontières.

    Cessez d’inventer des complots à 2 balles, les faits sont là. La brusque augmentation du nombre de morts déclarés en chine correspond à 50.00%, ils ne s’embêtent même pas pour mentir de manière plausible.
    L’aplatissement de la courbe de contamination est aussi impressionnant qu’impossible, même si le confinement à la chinoise est très efficace, le passage en une semaine de plus de 1000 à 0 (0!!!) contaminations journalières dans plusieurs régions implique 0 contaminations intra-familiale, ce n’est pas possible.

    Je ne fais pas le procès de la chine mais il ne faut pas être naïf.

      +1

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    • iMike // 10.07.2020 à 07h15

      Le problème EST l’attitude initiale de la Chine, ET l’attitude des dirigeants Occidentaux.

        +1

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    • Furet // 11.07.2020 à 09h37

      Vos arguments sont très légers.
      Taïwan a fermé ses frontières le 19 mars 2020.
      Tous les pays ont connu, à un moment donné, des augmentations fortes du nombre de morts à cause de la mise à jour difficile du nombre de morts à domicile.
      Oui, vous faites le procès de la Chine.

        +2

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  • Julien // 10.07.2020 à 05h50

    A partir du moment où une organisation comme l’OMS tourne avec une grosse part de capitaux privés, dont certains ont de gros intérêts en pharmacologie (suivez mon regard) je n’ai strictement rien à attendre de cette organisation. donc leurs préconisations et autres psychoses à deux balles ils peuvent se les garder.

      +11

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  • BC // 11.07.2020 à 13h30

    Bonjour.
    Merci pour votre article et votre travail même si je suis un peu dubitatif.
    Si notre avenir c’est l’enfermement permanent…la surveillance de masse…et que c’est cela une bonne gestion…
    De quoi être inquiet…
    Pourquoi l’OMS ne parle pas des pays qui n’ont pas confiné et qui s’en sortent très bien ? ou qui traitent par l’Artémisia comme à Madagascar…Plutôt que saluer la mise en place de la dictature et la mise en résidence ultra-surveillée….et l’après Covid Orwellien délirant…voir le reportage d’Arte à ce sujet en Chine.
    Rappelons le don financier de la Chine à l’OMS durant la pandémie de quoi avoir de jolis articles…
    Il me semble qu’il est surtout urgent d’en finir avec ces institutions internationales sous influences antichambres de gouvernement mondial…Effrayant.

      +2

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  • 78 ans // 12.07.2020 à 12h34

    À ce jour, devant cette grande manœuvre de diversion, les multiples témoignages (textes et conférences) du Canadien Bruce Aylward, qui dirigea la mission conjointe OMS-Chine, me semblent demeurer on ne peut plus pertinents et concluants. Il ne reste plus qu’à les diffuser largement dans les médias occidentaux… ce que jusqu’à présent on s’est bien sûr abstenu de faire.

    Voilà bien là le plus révélateur dans toute cette affaire, qui ne fut ni fatalité ni tragédie. C’est que nos créatures au Pouvoir, si incompétentes et éminemment irresponsables, doivent encore taire et cacher l’étendue de cette débâcle et de cet effondrement en Occident, devant un simple virus pas si mortel, que l’on pouvait traiter et dont on pouvait guérir.

    Des poursuites pour négligence criminelle contre ces irresponsables néanmoins responsables devraient être engagées par recours collectifs massifs des citoyens en général, des victimes, de leurs parents et amis tout particulièrement. On peut et on doit exiger que le Pouvoir rende des comptes et paie le prix fort de cette trahison qui nous condamna au confinement généralisé et à la ruine économique.

      +2

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