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24.avril.202024.4.2020 // Les Crises

Luxfer : cette nationalisation dont le gouvernement ne veut pas

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Source : Mediapart

Le gouvernement est-il prêt à aider à la consolidation d’un quasi-monopole mondial au nom du droit de propriété ? Ou à nationaliser au nom de la sécurité sanitaire ? La nationalisation ou non de Luxfer devient un test de la politique industrielle du gouvernement.

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Luxfer. Ce nom est en train de devenir un test pour le gouvernement. Cela aurait dû être pourtant un dossier industriel comme il en traite des centaines chaque année. Une histoire de liquidation industrielle dans l’indifférence générale, selon un schéma éprouvé depuis plus de deux décennies : une fermeture totale malgré les protestations des salariés, « un plan social » négocié avec le ministère du travail un peu plus généreux que ce que prévoit la loi, de vagues promesses de compensation et de réindustrialisation qui n’aboutissent jamais. Et puis une nouvelle casse qui finit par être oubliée, sauf pour les salariés.

Et c’était bien ce scénario-là qu’avait arrêté Luxfer Holdings, une société britannique spécialisée dans les matériaux à haute valeur ajoutée quand elle a annoncé sa décision de fermer son usine de Gerzat (Puy-deDôme) fin 2018. Mais la crise du Covid-19 a tout fait dérailler. Brusquement l’opinion publique et le gouvernement, semble-t-il, ont mesuré notre degré de vulnérabilité et de dépendance par rapport aux équipements et approvisionnements médicaux.

Or l’usine de Gerzat est la seule en France à fabriquer des bouteilles d’oxygène en aluminium, des produits à haute valeur ajoutée capables de supporter des gaz à très haute pression. Des bouteilles
indispensables aux pompiers, aux secours d’urgence, et pour toutes les hospitalisations à domicile. Des produits encore plus indispensables dans cette période de pandémie, où de nombreux malades, en dehors des salles de réanimation, ont besoin à domicile d’assistance respiratoire, d’oxygénation, donc de matériels ambulatoires et de bouteilles.

Alors que depuis le 20 janvier les salariés de Gerzat ont entamé une occupation de l’usine, suspendue pour raison de confinement, les appels à la nationalisation de l’entreprise se multiplient. Les élus communistes, à commencer par le sénateur communiste André Chassaigne, élu du Puy-de-Dôme, ont très vite attiré l’attention sur l’avenir de l’usine de Gerzat, en demandant sa nationalisation. Dès la fin mars, le conseil départemental de Puy-de-Dôme a adressé une lettre au ministre des finances, Bruno Le Maire, pour lui demander l’intervention de l’État, les collectivités locales se disant prêtes à participer à une solution temporaire, « le temps de monter un projet industriel ». « Mais je n’ai eu aucune réponse à ma lettre. Bercy répond que le ministère de la santé lui dit que nous avons des stocks suffisants. Quand on voit la pénurie de médicaments qui sévit, même avant le Covid-19, sur certains produits cancéreux, quand on nous parle de pénurie maintenant sur le curare, qu’on va peutêtre même manquer de Valium, cela interroge. Il n’y a aucune réflexion sur le long terme. Tout est dans une approche court-termiste », réagit la député PS, Christine Pirès-Beaune, signataire de la lettre demandant l’intervention de l’État.

À la suite des collectivités locales, La France insoumise et le RN ont demandé la nationalisation de Luxfer. Le 14 avril, le PS a déposé à son tour un projet de loi pour demander la prise de contrôle publique du fabricant de bouteilles d’oxygène ainsi que celle du laboratoire Famar, dernier fabricant français de chloroquine. Lors de la discussion sur la troisième révision de la loi de finances, le 17 avril, plusieurs députés de l’opposition, à commencer par Éric Coquerel (LFI) et Valérie Rabault (PS), ont remis le cas Luxfer dans la discussion et demandé la nationalisation de l’entreprise.

Toutes ces propositions ont été balayées d’un revers de la main. Le gouvernement se dit prêt à des « nationalisations temporaires » – encore conviendrait-il de nuancer ce terme, car il semble qu’il soit prêt surtout à apporter des fonds sans contrepartie ni écologique ni prise de participations, comme ce fut le cas pour les banques en 2008 – pour aider des groupes en difficulté. Mais dans son esprit, il s’agit d’aider Air France, Renault, Vallourec, Airbus, mais en aucun cas Luxfer. Le gouvernement n’a pour l’instant pas l’intention de changer son logiciel: même au nom d’impératifs sanitaires, il ne s’imagine pas interférer dans des intérêts privés et forcer la main à un groupe, qui a décidé la fermeture de son usine française pour des raisons uniquement financières.

Avec 200 000 bouteilles, le risque de pénurie n’existe pas, selon la secrétaire d’État auprès du ministre des finances, Agnès Pannier-Runacher, lors de la discussion parlementaire de vendredi. S’il en manquait, des bouteilles d’acier pourraient tout à fait remplacer des bouteilles en aluminium, ce qui illustre sa totale méconnaissance du sujet. Avant d’ajouter : « Est-ce que cette entreprise [Luxfer – ndlr] est stratégique ? Je ne le crois pas puisque nous avons un fournisseur britannique. »

Mais qu’est-ce qui est stratégique pour ce gouvernement et cette haute administration qui regardent se dilapider l’industrie, des pans entiers de savoir-faire, des secteurs de la recherche et du développement, de brevets, sans broncher ?

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Il suffirait de peu, de la volonté du gouvernement, pour faire redémarrer Luxfer, à en croire les personnes qui se sont penchées sur le dossier. « Les machines sont sur place, en état de fonctionner. Après le plan de redémarrage, un délai de neuf semaines suffit pour faire repartir l’usine, le temps d’assurer les approvisionnements de matières premières. Il ne serait certainement pas possible de reprendre les 136 salariés. Mais cela pourrait commencer avec 50 et 70 personnes, ce qui permettrait de fabriquer environ 500 bouteilles par jour », dit Christine Pirès-Beaune. Elle assure qu’un industriel serait intéressé par la reprise de l’activité.

« Notre priorité, aujourd’hui, est de produire davantage en France. Et de produire davantage en Europe. Le jour d’après ne ressemblera pas au jour d’avant. Nous devons rebâtir notre souveraineté nationale et européenne », a déclaré Emmanuel Macron dans son allocution du 31 mars. Le gouvernement est-il prêt à traduire ces engagements en acte, et à forcer, s’il le faut par la nationalisation, Luxfer à céder l’usine de Gerzat afin d’assurer le maintien de l’usine et d’assurer l’approvisionnement des bouteilles d’oxygène en France ? Ou préfère-t’il aider à consolider un monopole mondial, au nom du droit de propriété, au détriment de notre sécurité d’approvisionnement ?

Source : Mediapart

 

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roby // 24.04.2020 à 10h08

‘ »Starve the Beast  » vous connaissez ? La meilleure façon de montrer que les nationalisations ne fonctionnent pas c’est de les saboter. C’est aussi de nationaliser les pertes pour ensuite privatiser les gains (Airbus au Luxembourg ). Les grandes entreprises d’état privatisées n’ont pas été perdues pour tout le monde…et dites vous que si elles ont été achetées c’est qu’elles valaient quelque chose…

52 réactions et commentaires

  • patrick // 24.04.2020 à 09h05

    Famar est un groupe grec en grande difficulté, il cherche à revendre ses 12 usines, celle de Lyon est en redressement , rien n’empêche qu’elle soit rachetée par un autre groupe de sous-traitance , si la fabrication de chloroquine intéresse quelqu’un.
    Luxfer : à voir , si un industriel est prêt à reprendre l’usine laissons le faire, sinon c’est que cette usine ne présente pas vraiment d’intérêt.
    Si c’est un manque de compétitivité , il faut se demander pourquoi.

    La nationalisation n’a jamais rien arrangé , une fois nationalisée cette usine sera incapable de fabriquer des produits corrects.

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    • Fritz // 24.04.2020 à 09h27

      Dans une situation d’urgence sanitaire, on ne se demande pas si une usine est « compétitive », c’est-à-dire si elle est capable d’engraisser des patrons et des actionnaires.
      On la remet sur pied, en la nationalisant s’il le faut, et on lui permet de produire, fût-ce dans un cadre militaire comme en 1914-18. Ça s’appelle : l’économie mobilisée, une expression de Jacques Sapir.

      Concernant votre dernière allégation : le TGV français a été produit dans le cadre d’une société nationalisée en 1937, la SNCF. C’est même le président Pompidou qui a tranché en faveur du TGV électrique contre le TGV à gaz, le 5 mars 1974.
      Source : Alain Frerejean, C’était Georges Pompidou, Fayard, 2011.

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      • patrick // 24.04.2020 à 11h54

        Ce n’est pas la SNCF qui a fabriqué le TGV.
        D’autres pays ont également fabriqué des trains à grandes vitesse , sans l’aide de la SNCF.

        Après presque 40 ans de développement on ne peut que constater les dérives du système puisque l’état en est même à commander des TGV dont la SNCF ne sait plus que faire.

        J’utilise rarement le train , ça me gène quand même un peu de savoir que mon billet est en grande partie subventionné par le smicard du fond de la cambrousse qui peine à joindre les deux bouts ( principe de fonctionnement de la SNCF )

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        • Anfer // 24.04.2020 à 18h39

          Le problème du TGV, c’est le manque d’investissement due aux purges et saignée des bons docteurs du libéralisme.

          Le train est un formidable multiplicateur de développement pour un pays, concept que les libéraux sont incapables de comprendre.

          Ils sont obsédés par le prix à court terme, qui pour eux est l’alpha et l’omega.
          Pour eux, ce qui ne dégage pas de profit immédiat est une dépense, et une dépense c’est horrible, affreux, infâme.
          D’où les fatwa régulières contre la « dépense publique » (aussi appelé Satan).

          En réalité, les « dépenses » des uns, sont les revenus des autres.
          D’où la formule de Kaleck (Un véritable economiste): profit = investissement.

          Il faut de l’investissement tout le temps, sans arrêt, sinon ça se pète la gueule.

          Le jour où un libéral aura compris ça, (n’importe quel chef d’entreprise le sait pourtant, qu’avant de gagner de l’argent, il faut en depenser), alors il aura déjà fait un pas énorme pour comprendre comment marche une économie.
          Mais du coup il ne sera plus un libéral…

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      • panpan // 24.04.2020 à 19h38

        La direction de Luxfer a décidé de fermer définitivement l’usine et de licencier tous les effectifs malgré des bénéfices en augmentation de 55%. La raison ? User de sa position de monopole et créer des retards d’approvisionnement pour forcer les clients à prendre des produits de plus basse qualité et d’augmenter ses prix de 12%.
        La direction du groupe Luxfer a tenté par 3 fois de détruire l’outil industriel pour empêcher tout redémarrage et ce sont les ex-salariés qui ont empêchés cette destruction.

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    • Océan de sagesse // 24.04.2020 à 09h34

      tien un troll payé par l europe !
      Seule la nationalisation est intelligente !La nationalisation détériore donc les machines ?Fallait l oser celle la !

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      • Patrick // 24.04.2020 à 09h54

        je me souviens avec émotion des trucs et machins nationalisés !!
        Renault et sa réputation de qualité et d’innovation , de gestion de ses stock , de sa gestion commerciale :-))
        Bull , ah Bull !! les ordinateurs Bull !!!
        Thomson géré par l’état … Le Crédit Lyonnais !!!
        Alors merci , mais les nationalisations c’est non .

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        • Reminof // 24.04.2020 à 10h06

          La société BULL était menacé d’un rachat de la part des américains via General Electric. Sa nationalisation vient surtout d’une manoeuvre pour entraver une OPA hostile. Mais surtout, vous oubliez les exemples du nucléaire civil et militaire, du TGV ou encore du procédés technique de la télévision (SECAM) en couleur qui sont directement issus du dirigisme de l’Etat qui vout fait tant peur!

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          • patrick // 24.04.2020 à 10h47

            Bull ?
            Oui je connais bien pour avoir bosser sur leur gamme de matériel dans les années 80.
            Matos en dessous de la moyenne du marché , marché public protégé pour assurer des débouchés sans avoir à faire trop d’efforts et on s’en fiche puisque c’est le contribuable qui paie…
            Nucléaire : programme militaire ayant besoin du secteur public pour avoir du combustible .., cas à part . On se retrouve avec un parc nucléaire qui fonctionne pas mal mais était-ce la bonne solution ? le débat est en cours.
            TGV : politique du tout TGV qui est en train de tuer la SNCF ( un point positif), et maintenant qu’est-ce qu’on en fait.

            Sur les 40 dernières années j’ai surtout vu des échecs payés par le contribuable.

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        • roby // 24.04.2020 à 10h08

          ‘ »Starve the Beast  » vous connaissez ? La meilleure façon de montrer que les nationalisations ne fonctionnent pas c’est de les saboter. C’est aussi de nationaliser les pertes pour ensuite privatiser les gains (Airbus au Luxembourg ). Les grandes entreprises d’état privatisées n’ont pas été perdues pour tout le monde…et dites vous que si elles ont été achetées c’est qu’elles valaient quelque chose…

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          • patrick // 24.04.2020 à 10h50

            Saboter ? Nationaliser c’est saboter.
            Les entreprises ne valent plus grand chose à la fin donc le rachat ne coûte pas trop cher. Par contre il faut investir pour rattraper la concurrence.
            L’autre problème peut venir du personnel , embauché et entraîné pendant des années à vivoter dans un environnement protégé.
            Vieille blague soviétique ; » ils font semblant de nous payer et nous faisons semblant de travailler « 

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            • Fritz // 24.04.2020 à 11h07

              Puisque « nationaliser c’est saboter », je vous suggère de ne plus voyager en TGV, produit saboté d’une société de type soviétique, et qui fait semblant de rouler à grande vitesse ; et aussi de ne plus vous brancher sur le courant produit par les centrales hydrauliques et nucléaires, mais seulement sur des éoliennes privées.
              Votre cohérence est à ce prix.

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            • Anfer // 24.04.2020 à 11h42

              La concurrence n’existe que pars qu’un état l’impose, sinon c’est l’entente de prix et le monopole qui est la situation normale.
              Le but c’est le profit, et pour ça, la rente est le meilleur système.

              Le libéralisme à besoin de cet état qu’il conspue sans cesse pour exister, c’est amusant…

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            • patrick // 24.04.2020 à 11h50

              Le libéralisme d,isons les citoyens a, clairement besoin que l’état exerce ses missions dites régaliennes ( police, justice , sécurité ) sous le contrôle des citoyens.
              Le problème actuel c’est que l’état obèse s’occupe de tout et de n’importe quoi et de moins en moins souvent dans l’intérêt des citoyens.

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            • Narm // 24.04.2020 à 20h58

              l’état ne s’occupe en fait de RIEN dans les faits

              la preuve, les masques

              comme dirait quelqu’un, ils passent leur temps à lire la presse et certains, à se prendre en photo à N’IMPORTE quelle occasion.

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        • panpan // 24.04.2020 à 19h44

          A propos de la nationalisation de Renault…
          http://historiographie.info/renault.html

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          • Patrick // 24.04.2020 à 20h36

            Le problème ne vient pas de la cause de la nationalisation mais des résultats qui en ont découlé..

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            • red2 // 25.04.2020 à 11h40

              Oui et ? Renault est un des plus grands groupes automobiles du monde. C’est depuis la privatisation qu’il ferme une à une ses usines françaises. Les différentes concurrences déloyales de la mondialisation néolibérale ne sont pas liées à la privatisation ou nationalisation d’un groupe… (PS: je préfère vivre dans un pays qui respecte les normes écologiques, sociales et fiscales)

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    • Véro // 24.04.2020 à 11h02

      Et pourtant même aux USA il peut arriver qu’on nationalise.
      https://www.lepoint.fr/automobile/l-etat-americain-sort-du-capital-de-general-motors-10-12-2013-1767067_646.php

      Et pour Famar, un article intéressant http://www.geopolintel.fr/article2216.html

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    • Michel LEMOINE // 24.04.2020 à 11h34

      Pourquoi ?
      Est-ce la nationalisation qui rend idiot ou n’est-ce pas le fanatisme néo libéral qui aurait les mêmes effets que la masturbation ?

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      • Patrick // 24.04.2020 à 14h45

        La nationalisation rend clairement stupide les organisations qu’elles frappent.
        Et c’est normal puisque ces entreprises n’étant plus obligées d’être performantes ( marchés captifs, subventions … ) , elles coûtent de plus en plus cher aux contribuables sans avoir l’obligation de leur rendre le service attendu.

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        • RV // 24.04.2020 à 21h49

          @ Patrick // 24.04.2020 à 14h45
          Quel récit feriez vous de l’entreprise anglaise, British Rail ?
          L’exception qui confirme les règles de la « loi du marché » ?
          On peut sans coup férir y voir la performance actionnariale aux dépends de l’outil de production et de la sécurité.

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          Alerter
    • Gildas // 24.04.2020 à 16h33

      Il ne s’agit pas a proprement parler d’un manque de compétitivité au sens strict du terme, il s’agit d’organiser la pénurie pour spéculer. En gros, une vision a long terme… sur le dos des peuples.

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      Alerter
    • Recits d’Yves // 25.04.2020 à 10h29

      C’est fou quand même. Nous vivons en ce moment précisément le résultat d’un néo-libéralisme sans frontières et sans limites et il y a encore des néo-libéraux comme vous qui nous expliquent avec audace, il me faut le souligner, que ce serait pour notre bien?

      Chapeau bas mais nous sommes dans une démocratie et si les gouvernants ne veulent plus de l’avis du peuple pour choisir la destiné de notre Nation, il m’est avis que cela ne durera pas très longtemps surtout lorsque vous expliquerez aux familles endeuillés que les économies budgétaires sont bon pour l'(votre) économie.

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  • Cordialement // 24.04.2020 à 09h36

    Exactement! L’économie mobilisée c’est l’économie gérée par son gouvernement; acceptée et comprise comme Ne pouvant PAS être sans défaut efforts ni contrepartie par les cohortes de béni oui oui qui se vautrent depuis si longtemps dans un luxe et un confort très loin de ce que vive la très grande majorité des hommes de cette planète.
    Personne n’est coupable puisque tout le monde est irresponsable, nous mourrons donc ainsi: comme des idiots.

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  • RB83 // 24.04.2020 à 10h00

    « S’il en manquait, des bouteilles d’acier pourraient tout à fait remplacer des bouteilles en aluminium, ce qui illustre sa totale méconnaissance du sujet »
    Que la secrétaire d’Etat en question ne soit pas très maligne, j’en conviens volontiers. Encore faut-il en savoir plus que celle dont on fustige l’ignorance…
    Pour le faire quotidiennement, l’oxygène se stocke aussi bien dans des bouteilles acier que des bouteilles aluminium.

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    • Berrio // 24.04.2020 à 10h23

      C’est pas pour stocker l’oxygène. C’est pour le porter. Plus c’est léger dans votre dos mieux c’est pour intervenir, aider secourir. Aluminium 7060. Pas acier.
      Toi comprendre la différence et l’intérêt (non financier, humain ; toi comprendre ?) ?

        +13

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      • RB83 // 24.04.2020 à 11h12

        Je vois qu’on a de grands spécialistes ici. A toutes fins utiles, sachez qu’une bouteille acier 12 litres acier long pèse entre 12 et 14 kg et qu’une S80 aluminium (11.1 litres) pèse 14 kg.
        L’aluminium est plus lourd à contenance égale…
        Si on veut vraiment faire léger en supportant des hautes pressions (300 bars typiquement), on peut utiliser de bouteilles avec âme métal et fibre de carbone. Ce que font les pompiers avec leur équipement ARI (appareil respiratoire isolants).
        ça y en plus clair missié ?

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      • panpan // 24.04.2020 à 19h58

        C’était l’un des fleurons de la métallurgie française. Une usine créée pendant la Guerre pour la fabrication d’obus, et qui s’était reconvertie dans la fabrication de bouteilles d’oxygène. La toute dernière usine de l’Union européenne à produire, notamment, les bouteilles d’oxygène portatives, en aluminium ultra léger, à destination des hôpitaux ou des pompiers.
        La moitié l’activité consistait à faire des bouteilles pour les pompiers et l’autre moitié pour les hôpitaux.

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    • bdb30 // 24.04.2020 à 10h28

      et le poids? des pompiers ou infirmiers qui se coltinent des bouteilles en acier, imagine!!! Les bouteilles de Luxfer sont plus légères!

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      • Narm // 24.04.2020 à 10h39

        mais aussi les « anciens » qui se déplacent avec leur bouteille 😉

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  • Castigat // 24.04.2020 à 10h02

    Tu m’étonnes que le gouvernement ne veut pas nationaliser il y a les tables de la loi libérales les enfreindre c’est risquer l’enfer (hein ? quoi ? on y est déjà ?).
    Il y d’autres péchés mortels comme rétablir l’ISF ou lutter contre la fraude fiscale.

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  • Castigat // 24.04.2020 à 10h07

    Et ben patrick il y aurait de ces phénomènes surnaturels, des produits conformes en loi du marché deviendraient tout à coup inutilisables après nationalisation. Wahou il s’en passe de ces choses par les temps confinés qui courent.
    Tellement efficace le privé tellement sûr demandez aux habitants de Rouen.

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    • Narm // 24.04.2020 à 10h45

      La guerre public/privé

      un bon exemple, Alstom……

      Indépendance énergétique / alimentaire
      Après, ils savent parfois très bien gérer quand ils veulent. Surtout en profiter.
      Certains ne voient que le côté entrepreneuriale
      Aujourd’hui, il n’y a que l’individualisme qui compte.

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    • patrick // 24.04.2020 à 10h53

      Rien ne dit qu’après nationalisation les bouteilles seraient toujours produites et conformes aux lois du marché.
      L’expérience me fait plutôt dire l’inverse 🙂

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      • tachyon // 24.04.2020 à 14h53

        « … conformes aux lois du marché…. »
        C’est qui le marché ? (LE MARCHE en MAJUSCULES ?)🙂
        C’est quoi les lois du marché ? (les LOIS en MAJUSCULE comme les tables de la ?)🙂

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      • RV // 24.04.2020 à 22h01

        Tant que la notion de service public est respectée et constitue en quelque sorte l’âme de l’entreprise elle reste étonnamment performante, mais dès que, depuis les années 80, la « gouvernance » lui est imposée par des politiques délibérées de dégradation de l’outil dans le but de la disqualifier aux yeux de ses « usagers » immédiatement requalifiés en « clients », alors là, oui, elle périclite.
        Inoculer la rage à son chien pour justifier son exécution telle est la politique suivie depuis bientôt 40 ans par les serviteurs du capital financiarisé.

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      • JEAN DUCHENE // 25.04.2020 à 06h13

        vos lois du marché démontrent actuellement leur totale faillite. L’Etat, que vous dénoncez, vient au secours des entreprises privées. Sans la béquille étatique, en laissant faire les lois du marché, le capitalisme s’effondre. Pour ou contre la nationalisation ressort d’une idéologie simpliste. Je constate que l’Etat nationalise les pertes, remet à flot les entreprises et les cède ensuite au secteur privé. Voilà à quoi servent les nationalisations.

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  • Jean-Pierre RAYMOND // 24.04.2020 à 10h42

    L’Europe interdit dans ces textes toute forme de nationalisation, l’ultralibéralisme est la règle à Bruxelles, le gouvernement Macron suis la règle, la seule solution possible faire un prêt et encore sous certaines contraintes .

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    • Karim Wilmotte // 24.04.2020 à 14h01

      L’UE permet de déroger aux traités quand la sécurité nationale ou l’ordre public sont menacés.

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      • Fritz // 24.04.2020 à 14h18

        Formidable. Je propose donc de déroger aux traités de Maastricht et de Lisbonne.

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        • Cornelius // 24.04.2020 à 16h20

          Et moi, je propose une sortie de l’UE et de l’euro. Propre, net, clair, définitif. On n’ergote plus, on ne tourne plus autour du pot, on arrête d’essayer de rafistoler pour le Nième fois un édifice pourri et vermoulu, qui va de toute façon s’écrouler.

          Le nœud gordien se tranche d’un coup de sabre net. Ni plus, ni moins.

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  • Narm // 24.04.2020 à 10h47

    et de toutes façons, si le monopole vient d’ailleurs, ça sera forcement plus cher
    Ramenons ça à la fabrique des médicaments et on pourrait se faire des miliards

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  • Casimir Ioulianov // 24.04.2020 à 13h28

    C’est pas grave , ça va finir comme pour les masques avec le personnel médical qui va se fournir à ses frais au rayon plongée chez décathlon … économie économies !

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  • tchoo // 24.04.2020 à 17h40

    Le gouvernement actuel ne vaut pas nationaliser LUXFER par pur idéologie: parce que l’usine ne ferme pas parce qu’elle n’est pas rentable mais parce que ses actionnaires préfère privilégiér d’autres production qui coute moins cher à produire et leur rapporte beaucoup plus quitte a ce que le produit soit de moins bonne qualité.
    La financiarisation de tout est le mal d’aujourd’hui avec cette croyance incroyable que la main du marché est juste et efficace quand le seul rôle qu’on lui demande c’est des dividendes incompatibles avec la production industrielle.
    Et elle a de beaux jours devant elle avec, des pretres tel que Patrick qui voudrait nous persuadé de sa bienfaisance.
    Et en parlant de la SNCF, j’ai connu cette entreprise avec un syndicat CGT hyperpuissant où quasiment aucun train n’avait de retard, depuis l’histoire avance, l’entreprise évolue vers la privatisation et les trains vont bientot reculer eux

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  • serge // 24.04.2020 à 18h40

    Il ne me semble pas que l’Etat s’est préoccupé de boites aussi utiles (stratégiques) telles que Saint-Gobain, Pechiney, Alcatel, Usinor, Sacilor, Thomson, Lafarge, Alstom, Latécoère, Technip, Nexter, bientôt Airbus, Dassault, notre force nucléaire… C’est quand même une constante de ces 40 dernières années. Nous devons finir comme gardiens de musée, c’est tout. What else?

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  • Ernesto // 24.04.2020 à 19h53

    Il y a nationalisations et nationalisations: celles de 1981, sous gouvernement à majorité socialiste (mais les hypothétiques de 2020 seraient du pareil au même voire pire – sans contrepartie ni prise de participation), ont été « étatiques », sans changer d’un iota les critères de gestion toujours soumis aux mêmes lois du marché: concurrence, compétitivité, profit. Aucune avancée concrète pour briser le monopole patronal de gestion. On a simplement remplacé de grands patrons du privé par de grands patrons salariés de l’Etat (ce sont souvent les mêmes, pantouflage oblige), issus des mêmes écoles, formatés dans les mêmes moules idéologiques, soumis aux mêmes logiques et dogmes économiques. Les travailleurs, eux, sont toujours interdits d’intervenir dans ce qui les concerne directement: la bonne marche de l’entreprise pour décider des meilleures mesures à même de maximiser les services rendus à l’usager tout en permettant de bonnes conditions de travail, d’emploi, de salaire. La quadrature du cercle? Non la démocratie économique et sociale au service de l’efficacité.

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