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8.juillet.20218.7.2021 // Les Crises

Macron, Zemmour : Ils sont en guerre contre l’État de droit – Le Stagirite

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Source : Le Media – Le Stagirite – On sort les Dossiers

Démocratie et Etat de droit sont dans un bateau, on jette l’Etat de droit à l’eau. Que reste-t-il ? Pour Eric Zemmour c’est simple, il reste la démocratie. Et nous voilà libérés de cet Etat de droit qui nous empêche de mettre en prison préventivement des fichés S, puisque que ce sont de potentiels terroristes, ou bien il faut reconduire les immigrés à la frontière, puisque que ce sont de potentiels délinquants. Mais qu’est-ce qu’une démocratie sans l’état de droit ?

Tandis que Zemmour fustige des institutions constitutives de l’État de droit telles le Conseil d’État ou le Conseil constitutionnel, qu’il accuse d’être pétries d’idéologie et de trahir les français, les défenseurs de l’état de droit comme l’avocat Francois Sureau voient en elles au contraire un rempart important contre les dérives de l’État.

Qu’est-ce que l’état de droit ? Pour Zemmour c’est le contrôle des juges sur les décisions politiques, qui dégénère selon lui en un « gouvernement des juges ». D’abord, c’est faux, puisque l’activité des hautes cours comme le Conseil constitutionnel n’est pas une libre créativité absolue, mais une application de la Constitution – application qui comprend certes une dimension interprétative. (Et, pour la justice en général, la France aurait plutôt le problème inverse, avec un parquet lié à l’exécutif, que l’on peut souponner d’influencer des procédures en cours ou de nommer des juges aux ordres.)

Mais c’est surtout une vision beaucoup trop restrictive. L’état de droit désigne une réalité beaucoup plus large : la situation dans laquelle le pouvoir de l’Etat est limité par le droit, pour éviter l’arbitraire. Autrement dit, ce n’est pas parce que vous êtes majoritaire au Parlement et au gouvernement que vous pouvez faire tout ce que vous voulez. Il y a une partie du droit, comme la Constitution, qui s’impose à l’Etat lui-même. Par exemple, le principe de séparation des pouvoirs est inscrit dans la Constitution, et s’impose au gouvernement quelle que soit sa couleur ou majorité politique.

De même, les Droits de l’Homme inscrits dans la Constitution interdisent au gouvernement ou à la majorité politique de violer certains droits fondamentaux des individus. Macron et ses députés, par exemple, ne peuvent pas décider de rendre la torture légale. L’Etat de droit c’est aussi un certain nombre de libertés (d’association, de réunion, d’expression, de manifestation, liberté de la presse), et les instances qui contrôlent leur respect, comme le Défenseur des droits. Zemmour semble dire que les juges de l’Etat de droit lèsent le peuple.

Mais, avec la bonne définition, on voit bien que le rôle de l’Etat de droit est de protéger le citoyen contre les abus de pouvoir de l’Etat. Zemmour se moque-t-il des abus de pouvoir ? Non : il dit que la meilleure garantie contre les abus de pouvoir reste que le pouvoir soit exercé par des gens élus démocratiquement. Il ne défend pas la dictature, mais dit seulement que l’Etat de droit constitue un obstacle à l’action des représentants du peuple. Il défend donc l’idée que l’essence de la démocratie est l’élection ; l’état de droit n’est pas essentiel, voire vient entraver la démocratie. Voilà qui ressemble beaucoup au concept de « démocratie illibérale » forgé par le politiste indo-américain Fareed Zakaria.

Ce concept est de plus en plus utilisé pour nommer des régimes tels la Hongrie, la Turquie, ou les Philippines qui, tout en respectant les cadres formels de la démocratie élective, sont marqués par toutes sortes d’atteintes à l’état de droit : remise en cause de la division des pouvoirs, tendance de l’exécutif à s’affranchir de tout contrôle, répression de l’opposition mais aussi inégalité de traitement des citoyens, atteintes graves au pluralisme médiatique et autres organisations de la société civile.

L’intérêt de la notion de « démocratie illibérale » est qu’elle permet de nommer des dérives autoritaires y compris dans nos propres régimes démocratiques, évitant la fausse alternative qu’on nous rétorque toujours lorsqu’on les critique : « Allez en dictature ! ». On peut très bien être élu démocratiquement mais avoir une pratique du pouvoir qui met à mal l’état de droit sans pour autant être une tyrannie.

Source : Le Media – Le Stagirite – On sort les Dossiers – 22-06-2021

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Fabrice // 08.07.2021 à 08h13

Le problème de nos gouvernements c’est que nos politiciens ne sont pas contrôlés par les citoyens, le conseil constitutionnel devrait être composé de citoyens tirés au sort pour une courte période et être le seul à juger en plus de la constitutionnalité, le fonctionnement des élus mais aussi la nomination des juges, tout en étant une cour pour juger les élus, les juges et membres de l’administration ayant fauté mais bon ce serait donner un trop grand pouvoir aux citoyens or nos politiques et hauts membres de l’administration ne sauraient le permettre.

51 réactions et commentaires

  • gracques // 08.07.2021 à 07h31

    Pfuuu, article très très superficiel , et sur la notion d’Etat de droit qui ignore l’état du droit et sa production…. peut on être en démocratie sans sécurité sociale ou équivalent par exemple? Libertés reelles et Liberté formelle sont des notions qui ne disent plus rien à personne ?
    Et tout aussi superficiel dans la notion de démocratie Illebérable assimilé à un pouvoir dont on ne conteste pas l’élection mais simplement l’absence de garde fou…. une vision digne d’un bourgeois anglais du milieu du XIX siècle.

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    • Fox 23 // 08.07.2021 à 12h47

      Bien sur qu’il est superficiel l’article, on connait les attaches entre le Média et Mélenchon pour retrouver la fable de LaFontaine sur la paille et la poutre.
      Qu’en ont’ils fait de la démocratie lorsqu’ils étaient aux manettes ? Ce brouillon donne une idée de la hauteur de vues de la prochaine campagne présidentielle .

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      • Cyrano 78 // 08.07.2021 à 13h12

        1 Le Média lui ne cache pas ses liens politiques, il refuse de tricher à la différence de nos ennemies: la presse subventionnée.
        2 Merci de nous rappeler la période ou LFI a été au pouvoir. Ah oui, des gents du RN nous racontent que Macron est un gauchiste !!! Donc tout est possible…
        3 Si vous aviez un soupons de bon sens, vous auriez remarqué que le personnel de l’oligarchie s’est fait rouler dans la farine par Zemmour et Alliance en manifestant CONTRE la séparation des pouvoirs. Zemmour a mis fin à une certaine hypocrisie. LFI a construit la riposte et le personnel de l’oligarchie (Jadot, Faure, ce pauvre Roussel, LREM, Valls & CO, la presse) nous en veut à mort de cela.
        Certains n’hésitent plus dire « Plutôt MLP que JLM » dans la bonne tradition de l’oligarchie française.
        Vous n’aimez pas LFI, cela m’indiffère mais dans la période merci de dire si vous êtes contre NOUS parce que d’accord pour que les flics aient un droit de regard sur les jugements comme dans toute bonne dictature…
        C’est une bataille du moment !! Il semblerait que nos adversaires reculent là-dessus; pour le moment. Et s’ils reculent, navré pour vous mais ce n’est de toute évidence pas grâce a vous ou à force de taper sur un clavier….

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        • Christian Gedeon // 08.07.2021 à 17h26

          La question est de savoir qui est ce «nous » que vous employez. Le JLM ancien modèle ou le JLM nouveau bariolé d’indigenisme forcené et de communautarisme militant? Avec une touche de post guevarisme mâtiné de madurisme? A t on affaire à un parti politique ou à un mouvement folklorique?

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          • utopiste // 09.07.2021 à 13h26

            Ce nous, ça peut aussi être vous. Il n’y a pas de barrière à l’entrée et tout est discuté, même le poids des réseaux « sociaux » et des idées reçues rend parfois les discutions difficiles.

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      • Cyrano 78 // 08.07.2021 à 13h24

        Ah au fait la paille et la poutre ce n’est pas ce bon la Fontaine:
        c’est Jésus dans l’évangile.
        Rendons à César, ce qui est à César.
        Toujours le même….

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        • Havoc // 11.07.2021 à 09h10

          La Paille et La Poutre, la Cigale et la Fourmi, Coquillage et Crustacé… il en a écrit, ce bon La Fontaine !

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  • gracques // 08.07.2021 à 07h36

    Allez lire l’article suivant plutôt.
    Pas besoin d’en rajouter .

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  • Yann // 08.07.2021 à 07h38

    J’aimerais bien connaître le processus intellectuel aboutissant à la conclusion que ce type de photomontage rend service au message de fond. (i.e. Macron et zemmour avec les petites flammes dans les yeux)
    Pour info, TVLibertés en sort un tous les jours pour son journal, BFMTV non. (Quoi quoi puisse en penser par ailleurs)

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  • Paul // 08.07.2021 à 08h02

    ben je résumme semmour

    l’état de droit c’est la dictature politique ?
    si l’on ne peut plus remettre en cause les politiques et que l’on ne peut plus comparer les lois à la constitution…..

    Bref, on va faire un patriot act

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  • Fabrice // 08.07.2021 à 08h13

    Le problème de nos gouvernements c’est que nos politiciens ne sont pas contrôlés par les citoyens, le conseil constitutionnel devrait être composé de citoyens tirés au sort pour une courte période et être le seul à juger en plus de la constitutionnalité, le fonctionnement des élus mais aussi la nomination des juges, tout en étant une cour pour juger les élus, les juges et membres de l’administration ayant fauté mais bon ce serait donner un trop grand pouvoir aux citoyens or nos politiques et hauts membres de l’administration ne sauraient le permettre.

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    • Arcousan09 // 08.07.2021 à 08h39

      Quel que soit le gouvernement, droite et gauche confondues, il n’est contrôlé que par la finance internationale …. Et quand un vote déplait dans ces structures supra nationales l’avis des citoyens est bafoué … Maastricht … un vote au Sénat qui a été invalidé les sénateurs s’étant trompés de bouton …. un re-vote à l’Assemblée nationale les députés s’étant trompés … etc, ce ne sont pas les exemples qui manquent … ces tristes personnages étant censés « représenter » le peuple
      Etonnez vous après d’avoir 66% d’abstention ….

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    • Cyrano 78 // 08.07.2021 à 13h17

      J’ai le même déaccord avec vous qu’avec les GJ qui limitent tout au RIC.
      Je pense, je sais, qu’il faut redéfinir le fonctionnement COMPLET des institutions.
      30 % de partipations cela veut dire « Ils font de toutes façons ce qu’ils veulent » et c’est vrai…

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  • LS // 08.07.2021 à 09h06

    Désolé, mais là je vais être méchant : Article nul, dégoulinant de pathos. Et sa tentative de définir « l’état de droit », comment dire…
    « État de droit » et « démocratie », 2 concepts polysémiques, surtout pour le deuxième. Certaines de leurs acceptions radicales mais historiques sont quasi incompatibles, alors les mettre dans un même bateau ?
    L’association que l’auteur fait ne peut se comprendre que dans une démarche intellectuelle libérale (humaniste?) qui assume de refouler toujours plus loin la décision publique, du débat politique au profit de l’algorithme juridique.
    Ça se défend dans son contexte idéologique mais ce serait mieux de le dire.

      +19

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    • Cyrano 78 // 08.07.2021 à 19h22

      Article NUL sur un problème qui ne l’est pas !!
      Il a une remise en cause de la démocratie réelle au profit d’une démocratie de plus en plus formelle.
      Bref l’oligarchie veut tout vérouiller.
      Quant à Zemmour ce petit employé de Bolloré, en l’état, il est là pour faire perdre MLP au profit de Macron.
      Comme Hamon en 2017.
      Mais cela peut évoluer…

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  • RGT // 08.07.2021 à 10h13

    La démocrassie se résume désormais aux « élections »…

    Donc à l’association de malfaiteurs qui a réussi à obtenir la meilleure campagne publicitaire (les agences de pub des lessiviers sont très fortes pour nous faire prendre des vessies pour des lanternes) à l’issue de laquelle ces parasites réussiront à imposer leur propres intérêts (revenus, « sécurité de l’emploi » – les leurs uniquement, …) en se cachant derrière la « légitimité » apportée par leur élection.

    Et comme « les promesses électorales n’engagent que ceux qui les croient » est une très vielle tradition que personne ne veut abandonner car elle offre la garantie d’impunité en cas de trahison la population n’a d’autre solution que de voter pour les « pourris d’en face » (qui sont strictement les mêmes, seule la couleur du logo change) pour ensuite se retrouver encore plus malmenée par « ses » élites.

    La seule solution : Le mandat impératif dans lequel le candidat présente un programme précis dans lequel il définit scrupuleusement ce qu’il fera ET NE FERA PAS.
    Et à la moindre incartade il sera révoqué sans délai, son action annulée et bien sûr ses « droits à la retraite » totalement annulés.

    Bref, les placer simplement dans le même situation que n’importe quel gueux qui doit respecter les instructions de sa hiérarchie sous peine d’être viré sans indemnités pour faute lourde.

    Mais il ne faut pas rêver, les « institutions », même si elles comportent quelques articles protégeant la population des abus de pouvoir sont surtout faites (et écrites) par ces sinistres individus pour qu’ils soient protégés de la population.

      +33

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  • degorde // 08.07.2021 à 10h34

    Pour le Conseil d’Etat que signifie encore l’état de droit ? En 15 jours il a 1° validé la surveillance de masse en dépit des décisions de la CJUE. 2° validé le pass sanitaire manifestement contraire aux libertés fondamentales quitte à déformer le sens des conclusions des requérants.

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  • ValMag // 08.07.2021 à 10h46

    C’est marrant comment Zemmour fait paniquer les bien-pensant, qui il faut bien le reconnaître ont été les idiots utiles du grand capital ces dernières années, avec leurs combats ‘progressistes’ pendant que les classes moyennes étaient broyées par la mondialisation. Mais bien-pensant c’est devenu un métier bien subventionné : journaliste aux ordres, progressistes ‘formés’ aux US à la propagande qui va bien, manager ‘diversité dans les entreprises, etc.. Les montages diabolisant cf la photo ridicule façon ‘Papacito’, font plus de mal que de bien au propos de cet article.

      +24

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    • Anfer // 08.07.2021 à 16h16

      Zemmour et sa vieille morale conservatrice serait subversif…

      A jouer la virilité, avec son aspect, à peu près aussi crédible que Goebbles en surhomme aryen…

      Qui parle sans arrêt de sujets idiots, qui transforme des non événements comme Mr patate, en atteinte mortelle contre la civilisation occidentale…

      Qui se retrouve bien désemparé quand il voit un Chalencon faire étalage sans complexe de ses privilèges de classe, difficile d’y mettre de l’islam…

      Le roi de la diversion Zemmour, l’allié précieux de l’argent, l’outil servile de Bolloré.

        +17

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    • Cyrano 78 // 08.07.2021 à 19h28

      Zemmour fait paniquer le personnel politique de l’oligarchie car il peut prendre leurs places.
      C’est tout et c’est déjà énorme.
      Le reste les convictions, ils en ont tous autant de Valls, c’est dire !

        +5

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    • Kasper // 09.07.2021 à 01h36

      Zemmour travaille dans les medias depuis toujours, et il n’est manifestement pas au chômage.

      Ca en dit très long sur son potentiel de subversion…

        +10

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  • 78 ans +1 // 08.07.2021 à 11h51

    Cet article de circonstance devrait, par excellence, avoir pour titre: «  La chèvre et le chou… ».

      +0

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  • Christian Gedeon // 08.07.2021 à 12h27

    Les droits de l’homme dans le texte de la constitution? Ah bon? Dans le préambule. Le préambule n’est pas la Constitution. C’est pour ça qu’il s’appelle préambule. A part ça l’article est assez inintéressant. Pas étonnant que M. Z ait le vent en poupe. Tellement de gens soufflent pour lui.

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    • gracques // 10.07.2021 à 09h15

      Le préambule fait partie de la constitution , plus précisément de ce que l’on appelle le ‘bloc de constitutionalite’ incluant justement certains principes fondement des libertés individuelles…… mais aussi collectives , « à cause » de la constitution de 1946 dont certains’principes sont retenus dans’le préambule……
      Le conseil constitutionnel’actuel (et depuis longtemps en fait) fait tout pour limiter les principes juridiques collectifsacollectifs au profit des seules libertés individuelles …. voir le principe de limitation du taux maximmunitaire debl’impôt declare inscontitutionnel à 70% , Taux qui existait dans les années 60’à 80.
      Tout ça pour dire que l’État de droit est une notion utile , nécessaire même à la démocratie , mais franchement pas suffisant si l’état du droit en résultant se borne à sanctifier une démocratie bourgeoise individuelle qui fait fi des inégalités sociales et n’organisé pas des droits collectifs , droit à la santé , l’éducation et du travail.
      Que le média en soit à défendre cette notion en soit montre simplement que la gauche est sur la défensive face à des réactionnaires qui souhaitent se débarrasser des derniers gardes fous institutionnels pour imposer leur dictature.
      Au fait Je suis LFI,

        +5

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  • Savonarole // 08.07.2021 à 13h55

    « L’État de droit c’est aussi un certain nombre de libertés (d’association, de réunion, d’expression, de manifestation, liberté de la presse), et les instances qui contrôlent leur respect, comme le Défenseur des droits.  »
    OK.
    L’association… sous réserve de pas se faire dissoudre et/ou de pouvoir exercer ce droit. Le BD-S , Techno+ ..connaissez ?
    La liberté de réunion a été limitée à 6 personnes, voir moins, pendant des mois.
    La liberté d’expression de Milla contre celle de Dieudonné ? Vaste programme.
    La liberté de manifester dans les gaz toxiques interdits au combat par convention et sous les tirs tendus et mutilateurs des grenades. Meh.
    La liberté de la presse détenue par les oligarques.

    Le défenseur des droits , il a quoi comme pouvoirs encore ? Celui d’écrire des cales-meubles ? Pourquoi pas l’IGPN en défenseur du droit du quidam pendant qu’on y est ?

    Tous les prétextes ont été bons pour réduire le champ d’applications des droits fondamentaux, entre les pédophiles , les terroristes , les virus , les motards (c’est toujours de la faute du motard donc pourquoi pas), les mecs ont bouffé a tous les râteliers … les râteliers sont pas encore vides : Zemmour s’agite…et c’est même pour ça qu’il est payé par son oligarque.

      +9

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  • christian gedeon // 08.07.2021 à 16h08

    Ah…apparemment il ne fallait pas dire que « les droits de l’homme » surlesquels se basent tant de décisions pour le moins discutables du conseil constitutionnel et du conseil d’état ne figurent pas dans la constitution…et pourtant,ils ne figurent pas dans la constitution. Dans le préambule uniquement. Et le préambule ne fait pas partie de la constitution.

      +3

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    • ellilou // 08.07.2021 à 22h38

      Préambule: Partie préliminaire d’une constitution consistant en une proclamation solennelle des principes fondamentaux de l’organisation sociale ainsi que des droits et libertés des citoyens. et , je cite le site officiel du Conseil Constitutionnel « Elle comporte actuellement seize titres, cent quatre articles (dont un transitoire) et un Préambule. » Ne vous en déplaise, le préambule fait bien partie de la Constitution 🙂

        +9

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      • christian gedeon // 09.07.2021 à 10h13

        Le conseil constitutionnel est d’accord avec lui même. Et c’est bien ce que je lui reproche. Le texte que vous citez est celui du site du conseil constitutionnel. Qui a introduit,à mon humlble avis à tort,des principes très généraux dans sa jurisprudence,et dans son appréciation de ce qui fait partie ou pas de la constitution.C’est une faute juridique.Et une incroyable erreur politique.

          +3

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  • Incognitototo // 08.07.2021 à 16h14

    La démonstration est intéressante, bravo et merci.

    Juste une chose, il ne répond pas tout à fait à la question : sommes-nous encore en démocratie ? Et d’ailleurs l’avons-nous déjà été ?…

    Il y a quand même quelque chose de basique qu’il oublie. Quand un gouvernement s’attribue tous les droits de modifier des lois fondamentales, alors qu’il ne représente au mieux que 18,2 % des inscrits. Alors de base, on ne peut plus dire que nous sommes en démocratie en France, et encore moins se permettre de donner des leçons à d’autres pays. Et évidemment on ne rappellera pas comment nos propres « représentants » ont fait un putsch en 2007…

    Aussi si on s’en tient à la stricte définition du terme de « démocratie », certaines démocraties illibérales, où les dirigeants sont élus à de vraies majorités, sont en réalité bien plus « démocratiques » que nous.

    Ces problèmes proviennent surtout du fait que les constitutions sont « mal foutues ».
    Elles donnent des droits sans prendre en compte que leur universalité n’est pas acquise pour tout le monde.
    Elles donnent des droits, mais « oublient » les devoirs qui devraient en résulter et sans lesquels ses droits ne sont que de la flûte.
    Elles donnent des droits, qui ne se défendent pas eux-mêmes par des dispositifs qui permettraient de facto de rendre hors la loi tous les partis et/ou opinions antirépublicains.
    Elles donnent des droits qui ne sont pas retranscrits dans le système décisionnel démocratique, et encore moins dans celui visant à empêcher que des minorités puissent agir sur les droits fondamentaux.
    Elles donnent des droits qui sont en contradiction avec notre hiérarchie des normes qui permettent, par exemple, de signer des traités commerciaux et de les rendre supérieurs à nos droits constitutionnels : vous n’avez pas le droit d’esclavager des humains en France, mais si vous le faites dans un pays qui le permet, vous pourrez néanmoins vendre vos produits en France en toute impunité.

    Bref, c’est le bordel et nos constitutions sont bourrées de contradictions et de perversions.

    Vite une 6e République avant que tous les fachos y compris ceux qui s’ignorent (comme ceux qui sont au gouvernement en ce moment) n’aient fini leur œuvre destructrice de nos droits.

      +6

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    • LibEgaFra // 08.07.2021 à 18h20

      « il ne représente au mieux que 18,2 % des inscrits. »

      Qqn peut-il m’expliquer pourquoi il faut s’inscrire pour participer aux élections? La bureaucratie bien évidemment, mais encore? Dans n’importe quel pays la carte d’identité suffit, non?

      La France, une démocratie? Je pouffe!

        +2

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      • ellilou // 08.07.2021 à 22h41

        Dorénavant les jeunes à leur dix-huitième anniversaire sont automatiquement inscrits sur les listes électorales: dans les trois mois précédents leur seizième anniversaire, ils doivent s’inscrire en effet dans leur mairie pour leur « journée d’appel » 🙂

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      • Kasper // 09.07.2021 à 01h46

        Pour éviter que les gens votent 2 fois, au hasard? 🤦

        « Dans n’importe quel pays la carte d’identité suffit, non? »

        Ben non, aux usa il faut être inscrit aussi pour voter, comme à peu près partout (plutôt que de dire n’importe quoi, voila, c’était pas dur: https://www.usa.gov/register-to-vote). Ils n’ont pas de cartes d’électeur, mais ils ont des listes électorales, heureusement. Il n’y a que dans les pays les plus pauvre ou on vous marque à l’encre indélébile pour éviter les fraudes.

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        • VVR // 09.07.2021 à 17h03

          A noter que la carte d’électeur n’est pas indispensable en france non plus, une piece d’identité suffit.

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        • Jonn V. Doe // 09.07.2021 à 18h45

          Les USA sont un des plus mauvais exemples possible en matière de droit de vote et ça ne s’est que marginalement amélioré sous les majorités démocrates. Les manœuvres pour diminuer le vote des minorités raciales et les pauvres y sont légion : vote seulement pendant une journée de travail, déplacement des bureaux de votes dans des faubourgs éloignés sans transports en commun, nombre d’isoloirs insuffisants obligeant à une attente de l’ordre de la demi-journée, debout sans eau et dernièrement lutte contre le vote par correspondance en période de Covid. Ici à Bruxelles, le vote est obligatoire mais dans mon coin (riche, certes) la file est de l’ordre de la minute et le bureau de vote est à moins de 300 mètres de habitations des votants.

            +3

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          • Kasper // 10.07.2021 à 12h34

            Je pensais bien qu’on viendrait me casser les noix pour avoir choisi l’exemple des US…

            La récente interdiction, dans plusieurs états républicains, de distribuer de l’eau aux gens dans la queue est particulièrement ubuesque. Le pire étant que les républicains ne se cachent même pas que leur but est de favoriser l’abstention, qui va généralement de paire avec de bons scores pour eux.

            Néanmoins le fait est la, il faut s’inscrire pour y voter. Depuis j’ai vérifié dans d’autres pays, et si l’inscription est parfois automatique, elle est toujours de mise, en particulier dans les cas ou l’automatisation est difficile comme les déménagements. Donc non, « dans n’importe quel pays », se pointer avec une carte d’identité ne suffit pas.

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  • Tullius D. // 08.07.2021 à 23h19

    Fareed Zakaria est un libéral. Son concept de démocratie illibérale sous-entend qu’il n’y a pas de démocratie sans libéralisme. Navré que Le Média – ou un de ses contributeurs du moins – s’y réfère.

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    • Anfer // 09.07.2021 à 00h56

      C’est la seule vraie critique que je ferais.

      Le liberalisme n’est pas pour la démocratie, mais l’oligarchie censitaire.

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  • pucciarellialain // 09.07.2021 à 10h04

    « état de droit »? Où est-il aujourd’hui? Faire un parallèle entre Macron et Zemmour est un artifice qui, condamnant l’un, condamne l’autre. Que reste-t-il de l’état de droit dans notre pays, quand il n’y a plus de séparation des pouvoirs et que les magistrats font la pluie et le beau temps selon leur idéologie? Quand on nous menace de vaccination obligatoire et que nous avons à faire à la mise en place d’un pass sanitaire qui viole la liberté individuelle et le principe d’égalité sous un prétexte sanitaire? M. La « stagirite », où est l’état de droit? Cherchez bien, peut-être le trouverez vous!

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    • VVR // 09.07.2021 à 18h23

      Quelle grande décision de justice a ébranlé l’état ? J’ai beau cherché je ne vois aucune.

      Du coup si ils peuvent faire la pluie et le beau temps, cela leur sert surtout a condamner de plus en plus, et de plus en plus fort, ceux que leur présente la police.

      Je me souviens de la condamnation pour 3 mois ferme d’un pauvre hère uniquement sur la base du témoignage d’un inspecteur de police, témoin et victime d’un jet de pile (arme contondante terrible et malheureusement perdue), et ce malgrés quelques incohérences (probablement dues au choc).

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      • Jérôme // 10.07.2021 à 12h27

        La décision du conseil constitutionnel du 16 juillet 1971 qui étend le contrôle de constitutionnalité des lois votées par la représentation nationale (le Parlement) au préambule de la constitution et à la déclaration des droits de l’homme et du citoyen, interprétées par des juges partisans et non élus.

        Les arrêts de la cour de cassation (1975 Jacques Vabre) et du conseil d’état de 1989 à 1992 (Nicolo, Rothman’s, … etc) sur la supériorité du droit européen sur le droit français.

        L’Etat de droit, c’est devenu en partie la contestation de la volonté démocratique par les minorités via les juges.

        Soyons clair : c’est ambivalent. Quand je suis dans la minorité et que j’estime que la majorité politique (parfois très minoritaire grâce à l’abstention massive et au mode de scrutin majoritaire) adopte des lois nuisibles, je suis très content de pouvoir les faire annuler ou écarter par un juge.

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        • VVR // 10.07.2021 à 20h18

          Le Conseil constitutionnel comprend actuellement un seul magistrat, un pur hasard puisqu’il n’est même pas nécessaire d’être juriste.

          Le fait que les traités priment sur le droit national est aussi arbitraire que l’inverse. Mais dans un cas cela signale au législateur qu’il se contredit (vu qu’il a voté l’un et l’autre), dans l’autre cela bouscule les relations internationales du pays: dans quel cas le magistrat est il dans son rôle ?

          C’est au législateur/executif de lire ce qu’il signe, le comprendre et le mettre dans le contexte du droit existant, et de révoquer ou renégocier ce qu’il ne veux pas voir appliquer, pas au juge.

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        • Jérôme // 12.07.2021 à 08h23

          Peu importe que la majorité des membres du conseil constitutionnel n’aient pas été des magistrats de profession. De fait et de droit, le conseil constitutionnel exerce avec la cour de justice de l’UE la fonction d’une juridiction suprême.

          Et le problème c’est qu’on leur donne un pouvoir supérieur à la volonté de la représentation nationale, alors que la représentation nationale est supposée avoir reçu un mandat électif du Peuple pour exercer par délégation la souveraineté nationale.

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          • VVR // 12.07.2021 à 19h14

            Non, pas peu importe. Ils sont nommés par l’exécutif et le législatif, avec contrôle parlementaire. Ce n’est donc pas une bande d’infâmes gauchistes hors ce contrôle qui « font la pluie et le beau temps selon leur idéologie ».

            De plus, vu la qualité de nos législateurs, il faut bien quelqu’un pour leur signaler qu’ils ne peuvent pas faire une loi sur ce qui déjà dans la constitution, même le mode de nomination et la composition mériterait certainement d’être profondément modifié suite a l’extension de ses compétences en 2010.

            Par ailleurs, la constitution est loin d’être gravée dans le marbre, y compris l’existence du conseil constitutionnel ou même ce préambule si problématique. Si l’universalité du droit de ne pas être abattu sans procès avant de cramer dans un four a chaux est un problème pour certains, il suffit au président d’avoir les 3/5 du congrès ou de faire un référendum.

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  • Jean Bachélerie // 09.07.2021 à 11h29

    les droits de l’homme un des fondements de l’état de droit stipule article 1
    « Article premier

    Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité.
    art 22Article 22

    Toute personne, a droit à la sécurité sociale …

    Article 23

    1 a droit au travail, au libre choix de son travail, à des conditions équitables et satisfaisantes de travail et à la protection contre le chômage. ….

    Article 24

    a droit au repos et aux loisirs et à une limitation raisonnable de la durée du travail et à des congés payés périodiques.

    Article 25

    1. Toute personne a droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé, son bien-être et ceux de sa famille,
    Article 26

    1. Toute personne a droit à l’éducation…..
    A la lecture des droits de l’homme nous constatons que la mondialisation néolibérale piétine tous ces droits qui sont aussi essentiels que la liberté d’expression, de réunion, de manifester. La démocratie néolibérale est en fait illibérale socialement et en devenant autoritaire: restriction du droit de manifester, procés contre les manifestants, elle devient illibérale…

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  • Denis Monod-Broca // 10.07.2021 à 09h52

    D’où vient cette idée que Zemmour serait contre l’Etat de droit ? Sans doute est-il contre la conception qu’on a de l’Etat de droit à Bruxelles et contre la façon dont nos juges s’alignent sur les décisions de CEDH et la CEJ, mais je ne crois pas du tout qu’il soit contre l’Etat de droit.

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    • Kasper // 10.07.2021 à 12h47

      Ca vient du fait qu’il le dit à la télé à une heure de grande écoute. Il n’y a aucune ambiguïté: son problème c’est bien qu’on applique la Constitution et que les juges puissent choisir les peines et interpréter la loi. Bref, son problème c’est Montesquieu.

      De ce fait il se range lui même parmi les petits fascistes. Tout le pouvoir au Duce, voila son programme.

      En plus ce qu’il dit est faux puisque la constitution et la marge de manoeuvre des juges sont amendables par les élus. Gageons qu’une fois que ces élus auront bien dégagé tout contre pouvoirs, leur premier soucis sera de ne pas abuser de l’autorité qui leur est confiée. Zemmour se fait le fossoyeur de la démocratie, mais il est trop inculte pour s’en rendre compte.

      Comme BHL ou Finkielkraut, qu’il se trouve des gens pour voir en lui un « intellectuel » me laisse toujours interloqué.

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      • Denis Monod-Broca // 10.07.2021 à 16h11

        Tout de suite les grands mots supposés mettre fin à la discussion : ignorant, fasciste !
        Zemmour est de droite certes, il est trop radical parfois d’accord, mais il n’est ni ignorant ni fasciste. Il s’efforce de lutter contre l’idéologie mondialo-européiste qui s’oppose à toute politique française propre, et donc à la République et à la démocratie. Car la République et la démocratie supposent un peuple, un peuple souverain, un peuple souverain ayant sa propre politique.

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        • Anfer // 11.07.2021 à 11h35

          Zemmour est juste le porte flingue du milliardaire réactionnaire Bolloré.

          Il n’a rien à dire sur l’évasion fiscale de son employeur, pourtant un séparatiste apatride, qui vole les français en se soustrayant consciemment de l’impôt.

          Zemmour fait de la diversion, il utilise la vieille technique du bouc émissaire pour que les petits/exploités/dominés se battent entre eux, plutôt que de s’en prendre à ceux qui sont là cause réelle de leurs problèmes.

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  • Alain // 10.07.2021 à 19h57

    Que de confusions entre les notions, l’état de droit est uniquement le respect du droit existant, si ce droit est autoritaire, l’état de droit est autoritaire: il est possible de limiter les droits en modifiant démocratiquement la constitution! L’état de droit n’est pas protecteur en lui-même! C’est la démonstration d’une dérive elle-même autoritaire: ne respectent l’état de droit que les états qui copient notre propre droit, dans ce cas là c’est la démocratie de la rue qui compte, pas celle du parlement (pas chez nous, cfr les gilets jaunes).
    Mais personne pour dénoncer le principal danger de l’état de droit: la rédaction totalement brouillonne des textes légaux qui permet de les interpréter n’importe comment; ce qui est aussi particulièrement arbitraire pour le citoyen qui n’a plus aucune certitude sur ce qui est permis ou non

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  • Ernesto // 10.07.2021 à 23h32

    @Denis Monod-Broca:
    Quand Zemmour appelle en direct sur CNews à laisser se noyer les migrants qui tentent de traverser la Méditerranée, est-il en phase avec l’article 1er des droits de l’homme, un des fondements de l’état de droit, qui stipule: tous les humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité?

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  • petitjean // 11.07.2021 à 12h09

    Quand Sarkozy, (avec Fillon ne l’oublions pas) , a bafoué le vote des français qui, par référendum avaient dit NON à plus de 54%, au projet de constitution européenne, je n’ai pas le souvenir que le Conseil Constitutionnel se soit manifesté pour condamner la trahison du vote des français.
    Ce fut pourtant, un coup d’état contre le peuple, avec une double trahison : celle du chef de l’état et celle des parlementaires qui ont adopté ce projet lors d’un congrès

    foin d’arguties, la dictature est en marche……………

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