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17.avril.202117.4.2021 // Les Crises

Vietnam : un pays divisé – Épisode 01 – Arte

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Source : Arte

Ken Burns et Lynn Novick (« The War ») font revivre le traumatique Vietnam de l’intérieur. Une plongée sanglante au cœur de la tragédie qui a façonné la fin du XXe siècle.

Premier volet : Indochine, la fin (1858-1961). Au terme d’une guerre longue et brutale, les révolutionnaires indépendantistes du Viêt-minh, menés par Hô Chi Minh, mettent fin à près d’un siècle de domination coloniale française.

Les accords de Genève, signés après la chute de Diên Biên Phu en 1954, divisent le pays en deux. Au nord, le Viêt-minh communiste, soutenu par la Chine et l’URSS, veut réunifier le pays. Au Viêtnam du Sud, pris dans la logique d’une guerre froide qui s’intensifie, les États-Unis apportent leur soutien au régime autocratique du président Diêm.

Début 1961, la ligne dure prônée par Lê Duân, premier secrétaire du Viêt-minh, encourage la guérilla menée dans les zones rurales du Sud par le « Viêt-cong » – surnom donné par leurs ennemis au bras armé du FNL, fondé par les indépendantistes du Sud.

La mère des guerres modernes

Ken Burns et Lynn Novick font revivre de manière inédite la guerre du Viêtnam au plus près de ceux qui l’ont vécue, Vietnamiens et Américains, dans une fresque documentaire digne d’Apocalypse Now ou de Voyage au bout de l’enfer.

En neuf épisodes, les réalisateurs retracent ces trente années de soulèvements et de destructions, qui firent plus de trois millions de morts, à travers les récits intimes de près d’une centaine de témoins. Simple militaire ou dirigeant politique, journaliste ou activiste, déserteur, diplomate ou sœur d’un soldat défunt, tous ont fait, observé ou subi cette tragédie aux dimensions épiques, mère de toutes les guerres modernes.

Au fil d’une narration où le rythme s’accélère d’épisode en épisode, une foule d’archives inédites, fruit de dix ans de recherches, associée à de célèbres photos, des films amateurs ou des enregistrements sonores dévoilant les coulisses de la Maison-Blanche, racontent l’histoire de la fin du colonialisme, de la montée en puissance de la guerre froide et de la victoire d’un peuple de paysans contre la machine de guerre la plus dévastatrice au monde. Ou l’histoire d’un conflit qui a divisé l’Amérique et l’opinion mondiale pour toujours.

Vietnam

Série documentaire de Ken Burns et Lynn Novick (Etats-Unis, 2017, 55mn) Disponible jusqu’au 28/07/2021

Source : Arte, 26-03-2021

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Commentaire recommandé

Myrkur34 // 17.04.2021 à 13h12

Purée, c’était si compliqué que cela de faire un accord avec Ho chi Minh en 1946 (après 4 ans d’occupation nazie ! ) et de se retirer sur la pointe des pieds de toute l’Indochine Française en espérant sur l’avenir lointain ?
Le type a fait une partie de ses classes en France et a été plus nationaliste et sincère (au début avec les américains) que communiste.
En fait les politiciens français de l’époque (comme souvent aujourd’hui d’ailleurs) n’ont songé qu’à eux et aux intérêts immédiats de leurs petits copains affairistes. (caoutchouc, étain, riz et le fameux trafic de piastre).

6 réactions et commentaires

  • LibEgaFra // 17.04.2021 à 07h05

    Kennedy avait donné l’instruction de commencer le retrait des troupes. Johnson dès sa prise de pouvoir a annulé cet ordre.

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  • Myrkur34 // 17.04.2021 à 13h12

    Purée, c’était si compliqué que cela de faire un accord avec Ho chi Minh en 1946 (après 4 ans d’occupation nazie ! ) et de se retirer sur la pointe des pieds de toute l’Indochine Française en espérant sur l’avenir lointain ?
    Le type a fait une partie de ses classes en France et a été plus nationaliste et sincère (au début avec les américains) que communiste.
    En fait les politiciens français de l’époque (comme souvent aujourd’hui d’ailleurs) n’ont songé qu’à eux et aux intérêts immédiats de leurs petits copains affairistes. (caoutchouc, étain, riz et le fameux trafic de piastre).

      +11

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    • Luzul // 17.04.2021 à 17h44

      Oui c’était compliqué surtout après quatre ans de COLLABORATION avec les nazis.
      Respect au peuple vietnamien.

        +5

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    • daniel // 19.04.2021 à 21h00

      Un accord avec Ho Chi Minh était préférable. Mais était-il possible? Leclerc, Sainteny et Salan ont essayé au niveau local. Echec.
      Les raisons: L’Oncle Ho n’était pas seul. Giap avait une dent terrible et justifiée contre nous, français. Nous avions tué sa femme et nous l’avons humilié quand il était prof d’histoire. Mais, principalement, Ho était un stalinien, pur et dur, et un nationaliste convaincu ayant mis son engagement au service de la libération de son pays. Le mélange est toujours explosif. Vis à vis des français, toute déclaration ou engagement solennel était subordonné à l’objectif ultime: doc lap (indépendance)
      Et toute la direction Viet était de la même eau. Les tiraillements internes opposaient pro-russes et pro-chinois, la fin du colonialisme, jamais.
      Il aurait fallu (facile à dire…) changer nos attitudes face aux Vietnamiens des années avant le clash.
      Il n’empêche que l’armée n’a jamais manqué de supplétifs loyaux et combatifs. Un indice, certes faible, mais significatif.

      La vidéo ne parle pas assez de la période 1944-1946: pendant cette courte période,sur cette malheureuse Indochine, se sont succédés vichystes enragés et résistants, japonais et chinois chacun avec leurs poulains, américains activement pro-Viet-Minh, anglais, nos seuls alliés et français de France pleins d’idées inadaptées. Un imbroglio dont Roosevelt porte une responsabilité écrasante.

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  • antonniob // 17.04.2021 à 18h00

    « La mère des guerres modernes » … c’est aussi faux que prétentieux ….

      +0

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    • Saïd Herta // 21.04.2021 à 13h56

      C’est pas forcement faux si on se demande pas comment on fait la guerre mais plutôt pourquoi on fait la guerre.
      C’est une des première guerre menée contre une idéologie et sans véritables objectifs territoriaux, ce qui était plutôt l’apanage des guerres civiles avant ce conflit. Dans les relations entre états c’est aussi, avec la révolution Soviétique, un des seuls exemple connu à l’époque d’engagement d’un pays tiers dans ce qui est à la base une guerre coloniale devenue guerre civile.
      C’est très précurseur aussi dans le sens où les USA se sont arrogés un droit d’ingérence en créant un casus belli (incident du golfe du Tonkin) pour obtenir une résolution du congrès et en piratant l’ONU au passage grâce au traité de Manille (SEATO).
      On y retrouve beaucoup de caractéristiques de pas mal de conflits plus actuel comme les opérations en Syrie ou en Afghanistan et le conflit balkanique de 1995.
      Donc vous avez raison sur la forme : on a pas inventé le carpet bombing (1940) , les Zippos Raids (..avant l’écriture) , l’utilisation militaire à outrance de la chimie (1914) ou la cavalerie héliportée (1954-62) lors de ce conflit. Par contre, aller taper sur le trou du cul du monde à 20 000Km parce qu’il a pas la même idéologie, même les religieux n’avaient pas osé (sont plus casanier les religieux…). C’est d’ailleurs ce qui a finit par entraîner la fin de la bavure , l’opinion publique ne comprenant pas ou trouvant illégitimes les raisons du conflit.

        +1

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