Les Crises Les Crises
25.octobre.201925.10.2019 // Les Crises

Assange derrière les barreaux

Merci 836
J'envoie

Source : Arena, Felicity Ruby, 27-09-2019

Une visite à la prison de haute sécurité de Belmarsh

Publié le 27 Septembre 2019

Je n’ai connu Julian Assange qu’en détention. Depuis neuf ans, je lui rends visite en Angleterre pour lui apporter des nouvelles d’Australie et de la solidarité. À Ellingham Hall, j’ai apporté de la musique et du chocolat, à l’ambassade de l’Équateur, j’ai apporté des chemises en flanelle, la série Rake et du sorbet Wizz Fizz [spécialités australiennes, NDT ] des feuilles d’eucalyptus, mais à la prison de Belmarsh, on ne peut rien apporter, ni un cadeau, ni un livre, ni un bout de papier. Puis je suis retournée en Australie, un pays si lointain qui l’a abandonné à presque tous les égards.

Au fil des ans, j’ai appris à ne pas demander « Comment vas tu? », parce que c’est évident qu’il est détenu, souillé, calomnié, diffamé, privé de liberté, piégé – toujours plus à l’étroit dans des couloirs toujours plus froids, plus sombres et plus humides – poursuivi et puni pour ses publications. Au fil des ans, j’ai appris à ne pas me plaindre de la pluie ou à évoquer une belle journée, car il est à l’intérieur depuis si longtemps qu’un blizzard serait une bénédiction. J’ai aussi appris qu’il n’est pas réconfortant mais cruel de parler de couchers de soleil, de kookaburras [oiseaux d’Australie NdT], de voyages en voiture ; il n’est pas utile de lui assurer que, comme moi et mon chien, il retrouvera des traces d’animaux de la jungle quand il reviendra, même si j’y pense presque tous les jours.

C’est la nature prolongée et intensifiée de son incarcération qui me frappe alors que j’attends devant la porte d’entrée de la prison en briques brunes. Au centre d’accueil d’en face, on a pris mes empreintes digitales après avoir présenté deux attestations d’adresse et mon passeport. Après avoir vidé complètement mes poches, j’ai fermé mes sacs, ne gardant que 20 £ à dépenser en chocolat et sandwiches. Malgré le système de sécurité qui suit, l’argent est confisqué à un moment donné entre pas moins de quatre portiques qui sont verrouillés derrière nous avant l’ouverture du portique suivant, un détecteur de métal, fouille de haut en bas, une inspection buccale et auriculaire. Après avoir remis nos chaussures, nous traversons un espace extérieur et sommes confrontés à la réalité de la cage: une clôture grise en treillis d’acier avec du fil barbelé acéré d’environ 4 mètres de haut tout autour. Je me dépêche de pénétrer dans le bâtiment suivant avant d’entrer dans une pièce où trente petites tables sont fixées au sol, avec une chaise en plastique bleu faisant face chacune à trois chaises en plastique vert.

Il s’assoit sur l’une des chaises en plastique bleu.

J’hésite maintenant, comme je le fais toujours, à le décrire. Cela aussi, je l’ai appris: c’est une impulsion protectrice contre la fascination morbide de certains partisans, et contre d’autres qui se délectent de ses souffrances. Son état de santé se détériorait déjà gravement lorsqu’il a quitté l’ambassade. Il confirme qu’il est toujours dans le service de santé, bien qu’il n’ait pas vu de spécialistes, ce qui est évidemment nécessaire après ce qu’il a vécu. Il explique qu’il est transporté à l’intérieur et à l’extérieur de sa cellule, où il est maintenu vingt-deux heures par jour dans le cadre de ce que l’on appelle des « déplacements contrôlés », ce qui signifie que la prison est fermée à clé et les couloirs sont dégagés. Il décrit la cour d’exercice. Il est écrit sur le mur : « Profitez des brins d’herbe sous vos pieds », mais il n’y a pas d’herbe, seulement du béton. Il n’y a rien de vert, juste des couches de treillis métallique au-dessus de sa tête, et du béton tout autour.

Après un tel isolement et une telle privation de compagnie humaine, il est bien sûr heureux de voir des amis. Il s’efforce de faire bonne figure, vient à ma rencontre, sourit à mes blagues, fait preuve de patience face à ma maladresse, hoche la tête et m’encourage à me souvenir des messages à moitié mémorisés. Je cours chercher des provisions pour qu’il puisse rencontrer un autre ami. C’est alors que je me rends compte que je n’ai pas d’argent, alors je retourne leur en demander. A mon retour, une femme dans un hijab me dit : « Il n’a rien à faire ici. Il ne devrait pas être ici. Nous savons beaucoup de choses grâce à lui. Il a beaucoup de partisans dans la communauté musulmane ». Cette déclaration et cette solidarité m’aident à me calmer après l’épreuve qui est de pénétrer dans cet endroit sinistre ; même ici, il y a de la chaleur, de l’amitié, de la gentillesse. Je suis très reconnaissante envers cette femme et je reviens avec un plateau de malbouffe et rapporte ce qu’elle vient de me dire, ce qui montre une fois de plus que beaucoup de gens parviennent à se faire une opinion, au delà de la manipulation médiatique intensive à laquelle Julian est soumis, et qu’ils font preuve d’humanité, de bon sens et d’empathie malgré tout.

Julian a droit à deux visites sociales par mois ; la dernière a eu lieu trois semaines et demie plus tôt, alors nous parlons rapidement, échangeons autant de mots, de messages et d’idées que nous le pouvons. Il n’y a jamais de silences entre nous et, carburant uniquement au café jusqu’au petit matin, nous avons souvent parlé en même temps, répondant pendant que les autres parlaient, mais le bruit dans la salle était trop fort. Julian a souvent besoin de fermer les yeux pour retrouver le fil de sa pensée, puis nous reprenons, tellement conscients de l’accélération du temps, si lent en prison, durant les visites tellement bruyantes – une trentaine d’autres prisonniers voient leurs amis et leur famille, les tout-petits essaient d’être entendus, et probablement les micros et les caméras font autant d’efforts que moi pour entendre ce qui se dit.

L’expert de l’ONU sur la torture qui lui a également rendu visite à Belmarsh a déclaré que Julian montre les effets d’une torture psychologique prolongée. Il a été soumis à une détention illimitée, et la perspective de son extradition vers les États-Unis pour un procès mis en scène, où il risquerait 175 ans de prison – une peine de mort effective – est sans aucun doute une forme de torture. Pourtant, je suis toujours frappée du nombre de fois où il ne veut pas parler de lui-même et ramène la conversation aux principes et implications globales de son affaire: « Il ne s’agit pas seulement de moi, Flick ; il s’agit de tant de gens, de tous les journalistes au Royaume-Uni. Si l’on peut me prendre, n’importe quel journaliste ou éditeur australien travaillant à Londres peut être pris pour avoir simplement fait son travail ».

Quelques semaines plus tôt, lors d’un événement des Verts à Sydney, j’ai perdu mon sang-froid lors d’une table ronde face à quelqu’un qui avait tenu les mêmes propos : « Il ne s’agit pas de Julian ; il s’agit de journalisme ». J’ai répliqué aussitôt : « Eh bien, quand est-ce que ça va être à propos de Julian aussi ? Quand il sera mort ? Quand ils l’auront tué ? Quand pensez-vous qu’il pourrait s’agir d’un éditeur australien qui se trouve dans une cage britannique puni par les États-Unis pour avoir publié la vérité sur les guerres en Irak et en Afghanistan ? ».

Il est difficile d’imaginer, même pendant neuf minutes, les choix faits au cours des neuf dernières années – les décisions soudaines, les visites à la librairie, les voyages en cars, bêcher le jardin, emballer les cadeaux – tout cela ne peut être mesuré, à moins de faire appel à sa mémoire lointaine. Cela change radicalement une conversation normale avec Julian. Rien n’est normal ; chaque étape du processus juridique et politique au cours des neuf dernières années a été anormale, et le contexte et les prétextes ont également été manipulés par une kyrielle de stratégies, dont certaines ont été révélées, pour corrompre et modifier la perception qu’il a de son affaire, de son travail et ses partisans. Cela change radicalement la conversation normale à son sujet, même avec certains de mes amis les plus attentionnés.

Je prends dans mes bras un homme beaucoup plus mince que celui que j’ai connu auparavant, et une personne différente disparaît dans le couloir quand la visite est terminée, bien que nos deux poings gauches soient levés, comme d’habitude.

Sur le chemin du retour de la visite, nous avons reçu un appel pour nous informer qu’une audience technique avait été reportée de façon inattendue au lendemain. Lors de cette « audience technique », le juge de district a exclu par anticipation la mise en liberté sous caution. Mais ce n’était pas une audience de mise en liberté sous caution, d’ailleurs les avocats de Julian n’avaient même pas eu la possibilité d’en faire la demande. Le juge l’a exclue sans entendre aucun argument ni aucun fait. Lorsque le juge lui a demandé s’il comprenait, Julian a répondu : « Pas vraiment. Je suis sûr que les avocats l’expliqueront ». Il n’a pas compris parce que c’était incompréhensiblement irrégulier, encore une fois, mais aussi parce qu’il n’a pas accès aux documents judiciaires et aux dossiers juridiques pour l’aider à préparer son affaire.

Lundi 23 septembre, Julian a purgé sa peine pour violation de la liberté sous caution et ne sera détenu par le Royaume-Uni dans le seul but que les États-Unis puissent tenter de l’extrader. Autrement dit, il aura purgé sa peine de prison pour avoir commis le crime de demander et de recevoir l’asile politique. L’Équateur a accordé l’asile parce qu’il était évident que les États-Unis avaient l’intention de le poursuivre pour ses publications. Entre autres choses, il est poursuivi pour avoir publié le nombre réel de civils qui ont été tués en Irak et en Afghanistan – des milliers de personnes qui ont été victimes de bombardements, de mutilations et de tortures. Il a également publié des informations sur des journalistes tués par les forces occidentales, dont José Couso, le journaliste espagnol tué en Irak par les troupes américaines (les Espagnols ont alors fait l’objet de pressions de la part des États-Unis pour qu’ils ne demandent pas d’enquête). C’est pourquoi ils veulent enfermer Julian : pour l’exemple, et pour qu’ils puissent continuer de le faire à l’avenir sans être inquiétés.

Julian avait donc raison depuis le début. Il a demandé l’asile à partir du scénario auquel il est actuellement confronté : l’extradition vers un procès spectaculaire aux États-Unis et une condamnation à mort effective pour avoir publié des informations d’intérêt public. La nature extrême des accusations a étouffé la haine féroce contre Julian, mais pas les déclarations sur sa « personalité pop » – une personnalité que j’apprécie et que j’aime, comme Noam Chomsky, Daniel Ellsberg, Slavoj Žižek, Patti Smith, P. J. Harvey, Scott Ludlam, Ken Loach et plusieurs autres penseurs et militants divers. Aujourd’hui, le New York Times, le Washington Post, le Wall Street Journal et le Guardian font des remarques désobligeantes sur la personnalité de Julian avant d’exprimer leur vive inquiétude face aux accusations qui pèsent contre lui, car bien sûr, comme l’a déclaré Amal Clooney, envoyée spéciale du Royaume-Uni à la Conférence mondiale pour la liberté des médias de juin dernier, ils « criminalisent les pratiques courantes du métier de journaliste ».

Enfin, les éditeurs et les journalistes du monde entier comprennent que leur destin est lié à celui de Julian, qui n’a aucun espoir d’un procès équitable aux États-Unis. Il est accusé en vertu de la Loi sur l’espionnage, une première à l’encontre d’un éditeur, où aucune défense d’intérêt public n’est permise. C’est pourquoi le juge et le ministre de l’Intérieur britanniques ne devraient pas extrader Julian Assange vers les États-Unis. Les voix s’élèvent de plus en plus à mesure que l’on se rend compte que si cette extradition est acceptée, n’importe quel journaliste d’investigation travaillant sur le domaine de la sécurité nationale au Royaume-Uni ou ailleurs dans le monde peut être arrêté, créant un terrible précédent pour tous les journalistes et éditeurs.

Aux États-Unis, le ministère de la Justice de Trump tente de contraindre Chelsea Manning et Jeremy Hammond à témoigner contre Julian dans le cadre d’un procès à huis clos devant le grand jury sans juge – une institution qui a été abolie dans tout les autres pays sauf le Libéria. Alors qu’eux aussi sont en prison indéfiniment, Manning et Hammond résistent. Où cela va-t-il s’arrêter ? Cela devra cesser quand Julian sortira de Belmarsh, puis de l’aéroport de Sydney, pour que ses yeux, endommagés par tant d’années à l’intérieur, puissent enfin s’adapter pour retrouver les sentiers des wombats et de wallabys ici à la maison. Jusque-là, nous devons continuer de lutter contre son extradition, appelant le Royaume-Uni à résister et le gouvernement australien à ramener ce citoyen et cet éditeur chez lui.

***

Les chefs d’accusations

Julian Assange fait face à 18 chefs d’accusations :

1. Complot pour violation de la loi sur l’espionnage : 10 ans

2. Violation de la loi sur l’espionnage en obtenant des dossiers de Manning sur la base navale de Guantanamo Bay (GITMO) : 10 ans

3. Violation de la loi sur l’espionnage par l’obtention de Cablegate par Manning : 10 ans

4. Violation de la loi sur l’espionnage en obtenant des journaux de la guerre d’Irak de Manning : 10 ans

5. Tenter de recevoir et d’obtenir des informations classifiées : 10 ans

6. Obtention et réception illégales de fichiers GITMO : 10 ans

7. Obtention et réception illégales de Cablegate : 10 ans

8. Obtention et réception illégales des journaux de guerre de l’Irak : 10 ans

9. Divulgation illégale par Manning des fichiers GITMO : 10 ans

10.Divulgation illégale par Manning de Cablegate : 10 years

11. Divulgation illégale par Manning des journaux de guerre d’Irak : 10 ans

12. Inciter Manning à communiquer, livrer et transmettre les fichiers GITMO : 10 ans

13. Inciter Manning à communiquer, livrer et transmettre Cablegate : 10 ans

14. Inciter Manning à communiquer, livrer et transmettre les journaux de guerre de l’Irak : 10 ans

15. ‘Publication pure’ de journaux de guerre afghans : 10 ans

16. ‘Publication pure’ des journaux de la guerre d’Irak : 10 ans

17.’Publication pure’ de Cablegate : 10 ans

18. Complot en vue d’enfreindre la Loi sur la fraude et les abus informatiques (LFAFE) : 5 ans

[Auteur Felicy Ruby : son blog : https://felicityruby.com. NdT]

Source : Arena, Felicity Ruby, 27-09-2019

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

Nous vous proposons cet article afin d'élargir votre champ de réflexion. Cela ne signifie pas forcément que nous approuvions la vision développée ici. Dans tous les cas, notre responsabilité s'arrête aux propos que nous reportons ici. [Lire plus]Nous ne sommes nullement engagés par les propos que l'auteur aurait pu tenir par ailleurs - et encore moins par ceux qu'il pourrait tenir dans le futur. Merci cependant de nous signaler par le formulaire de contact toute information concernant l'auteur qui pourrait nuire à sa réputation. 

Commentaire recommandé

Jean-Pierre Georges-Pichot // 25.10.2019 à 09h03

La haine contre les Etats-Unis d’Amérique et les pays collaborateurs européens monte dans le monde entier.

16 réactions et commentaires

  • Jean // 25.10.2019 à 06h29

    Le témoignage de Juan Branco sur les conditions de détention de Julian Assange :

    https://www.youtube.com/watch?v=w2VDY3MSENo

      +36

    Alerter
  • maredelsol // 25.10.2019 à 08h02

    un juste parmi les justes; puisse-t-il retrouver les sentiers des wombats et de wallabys…

      +44

    Alerter
  • Louis Robert // 25.10.2019 à 09h01

    Et dire qu’il s’en trouve encore pour affirmer publiquement, en insistant, que le Pouvoir ne craint aucunement cet Homme et ses Semblables!!! « Même pas peur…».

    Or l’Esprit qui anime l’Homme indomptable et ses Semblables terrorise le Pouvoir en permanence, voire au-delà de la mort, jusqu’à la démence. C’est pourquoi, de tout temps et à jamais, l’Homme Le vénère.

      +18

    Alerter
  • Jean-Pierre Georges-Pichot // 25.10.2019 à 09h03

    La haine contre les Etats-Unis d’Amérique et les pays collaborateurs européens monte dans le monde entier.

      +53

    Alerter
    • rolland // 26.10.2019 à 23h39

      Ce qui était ( qui plus est ) prévisible dès le commencement de cette tragique affaire, par toute personne de bon sens, venant des 99 ou des 1 %..

        +0

      Alerter
  • Foussignargue // 25.10.2019 à 09h05

    En complément, le compte-rendu de la dernière audience en date. honte à ceux qui se taisent !
    https://www.legrandsoir.info/assange-au-tribunal-21-octobre-2019.html

      +35

    Alerter
  • Krokodilo // 25.10.2019 à 10h20

    C’est le Soljenytsine de l’Occident, sauf que nos médias le soutiennent mille fois moins que l’autre l’a été… Plus tard télés et journaux se réveilleront, plus grande sera notre honte.

      +22

    Alerter
    • Fritz // 25.10.2019 à 12h56

      Exactement. J’apporterais une nuance : l’Occident n’a plus vraiment soutenu Soljénitsyne après que celui-ci eut mis en cause le modèle occidental, en 1978 (discours de Harvard). Et en 1982, Aleksandr Isaïevitch a envoyé une lettre de refus à Ronald Reagan (elle est citée dans le livre de Claude Durand, Agent de Soljénitsyne, Fayard, 2011, p. 261-262).

        +17

      Alerter
    • Zevengeur // 27.10.2019 à 11h38

      On sait ce que valent nos medias a la solde du regime amerloque barbare et de ses chiens ouest-europeens bien dresses et totalement soumis…

        +0

      Alerter
  • Tonton Poupou. // 25.10.2019 à 11h23

    Assange Manning et Hammond après avoir été des héros sont aujourd’hui des martyrs…….. Vous avez bien dit : « Les us !…. la plus grande démocratie du monde ?  » LOL ! ………

      +9

    Alerter
  • Fritz // 25.10.2019 à 11h44

    Quel cauchemar… TOUS les chefs d’accusation sont FAUX.
    Citoyen australien, Julian Assange ne relève pas de la Justice américaine. Il ne peut être poursuivi, arrêté, incarcéré, extradé en vertu des Lois américaines. Ou alors, c’est que l’Australie est un territoire états-unien, comme Porto Rico.

    Honte à l’Australie. Honte à la Grande-Bretagne. Honte à tous les pays vassaux de l’Oncle Sam.
    Delendum est imperium, delenda est America.

      +48

    Alerter
  • vert-de-taire // 25.10.2019 à 13h25

    Surtout ne pas parler de justice mais d’un système judiciaire aux ordres.

    On connait cela partout …

    Cela donne l’envie de pourrir la vie des membres des gouvernements qui ne soutiennent pas intensément Assange (et les autres).

    La situation de Assange est intolérable à tous points de vue.
    Elle révèle LE VRAI POUVOIR qui règne dans le monde.

    Les mots de nos gouvernants et autres membres des élites ne sont que des escroqueries, des moyens de nous faire accepter une RÉELLE soumission aux intérêts de cette élite tyrannique.

    C’est insupportable.
    insupportable

      +14

    Alerter
  • jp // 25.10.2019 à 13h36

    son procès, compte rendu d’audience
     » Cinq représentants du gouvernement américain étaient présents (initialement trois, deux autres sont arrivés au cours de l’audience), assis derrière les procureurs au tribunal. » Ce doit être ce qu’on appelle l’indépendance de la justice
    Je me demande si en ajournant sans cesse le procès, « ils » espèrent qu’il meure avant, comme ça ce sera la faute à pas de chance…

    Voir « Assange au Tribunal (21 Octobre 2019) » par Craig MURRAY sur
    https://www.legrandsoir.info/assange-au-tribunal-21-octobre-2019.html

      +4

    Alerter
  • jack_sosey // 25.10.2019 à 14h58

    Une question que je me pose depuis l’histoire entre Trump et l’Ukraine :
    Qu’est-ce qu’à obtenu l’Equateur pour abandonner Assange ?

    Assange n’est pas plus coupable aujourd’hui qu’au début de sa situation de prisonnier politique.
    Quelle pression a subis l’équateur ? Quelle récompense a obtenu l’Equateur ? Je l’ignore, et vous ?
    Biden – Ukraine; Trump – Ukraine; USA – Equateur (Quid pro Quo, Corruption ?)

      +4

    Alerter
  • Myrkur34 // 25.10.2019 à 17h21
  • Rémi // 28.10.2019 à 10h47

    Ca ne rentre pas dans les chatiments cruels et inusité?
    Il me semble qu’il y a des provisions en commopn law contre cela.
    Un juriste pourrait-il expliquer quels trucs sont utilisé pour que le système anglais s’éloigne tant des normes de l’habeas corpus?
    Parce que honnétement je ne croyais pas que ce soit possible.(Je sais je suis naif)

      +0

    Alerter
  • Afficher tous les commentaires

Les commentaires sont fermés.

Et recevez nos publications