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11.mars.201511.3.2015 // Les Crises

Interview avec Y. Varoufakis : « Nous n’envisagerons jamais une sortie de l’euro »

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Bon, j’attends quand même la fin des courses pour me prononcer, mais enfin, pour un gars qu’on nous a vendu « spécialiste de la théorie des jeux », c’est pas malin du tout de dire ça en termes de capacité de négociation…

Si tu n’envisages absolument pas une sortie de l’euro, tu es tout nu ; fais alors ton plan d’austérité bruxelloise et nous fatigue plus, amigo…

Le ministre grec des Finances, Yanis Varoufakis, a accepté de répondre aux questions de Paris Match après une polémique à propos d’un référendum sur une éventuelle sortie de l’euro.

Paris Match. Vous avez évoqué dans la presse un référendum grec sur l’Euro. Voulez-vous que les Grecs décident eux-mêmes de sortir de la zone euro?
Yanis Varoufakis. C’est le résultat d’un travail abominable du journaliste du «Corriere della Serra». Il a assisté à une conférence que je donnais à Venise dans laquelle j’ai longuement expliqué que notre gouvernement n’envisagerait jamais de «Grexit», que nous n’en discuterons jamais. Pour nous, il est même toxique d’y penser. J’ai ensuite donné une interview à ce journaliste, qui m’a demandé à plusieurs reprises ce que notre gouvernement ferait si, à l’issue des négociations, tous nos partenaires européens rejetaient nos propositions. J’ai répondu que cela ne se produirait pas, que nous discutons avec l’Eurogroupe dans un esprit très collégial. Il a insisté. J’ai fini par dire que dans l’hypothèse improbable où il y aurait une impasse, comme nous ne sommes pas collés à nos sièges, nous pourrions démissionner, organiser une élection, un référendum sur les réformes. On en est restés là. Le titre de l’interview est devenu : « Varoufakis demande un référendum sur l’euro ». Soit l’inverse de mon propos! J’ai fait une longue déclaration pour démentir.

« LE ‘REMÈDE’ NE RÉSOUT RIEN. LA CRISE N’EN FINIT PAS »

Financièrement, où en est votre pays?
La Grèce a perdu l’accès aux marchés en 2010. Malheureusement, l’Europe et le gouvernement grec d’alors ont décidé de répondre à cette faillite en accordant à la Grèce le prêt le plus important jamais octroyé! L’arithmétique prouve que cela ne peut pas fonctionner. Je le répète depuis cinq ans. Ce «remède» ne résout rien. Voilà où nous en sommes. Voilà pourquoi la crise n’en finit pas, malgré les efforts énormes consentis par les Grecs. Ils ont subi des restrictions, des coupes dans leurs retraites, dans leurs salaires, dans les dépenses publiques… En même temps, leurs impôts ont augmenté, ceux des faibles, pas ceux des riches.

Vos pairs de l’Eurogroupe ne vous ont accordé qu’un répit de quelques semaines…
Nous voulons que tout le monde comprenne que le statu quo ne peut pas se poursuivre, ce qui occasionne parfois des tensions. Les techniciens de l’Eurogroupe à Bruxelles ont ce que j’appelle une «inertie institutionnelle» naturelle. Aucune institution n’aime changer. En défendant notre cas avec force, nous avons réussi à les faire bouger. Ce succès est bien sûr temporaire. Il faut encore définir le nouveau processus. C’est une longue route. Tout ne peut pas se résoudre en un jour.

Source : Anne-Sophie Lechevallier, pour Paris Match, le 9 mars 2015.

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Commentaire recommandé

Bruno // 11.03.2015 à 05h24

En voilà un qui se sera hollandisé en 1 mois et demi.

Et comme tous les socio-démocrates de la planète, il s’étonnera (ou fera semblant de s’étonner) dans 1 ou 2 ans d’une extrême droite à 30%…

146 réactions et commentaires

  • dupontg // 11.03.2015 à 04h46

    ils peuvent reimprimer des drachmes pour un usage interne….sans sortir de l’euro.

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    • Lucas // 11.03.2015 à 07h50

      Est-ce légal par rapport aux textes européens? Après tout il existe de nombreuses monnaies locales en Europe qui sont tolérées mais que se passerait-il si la banque centrale d’un pays s’y mettait? Y a t-il un spécialiste en droit européen dans la salle?

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      • K // 11.03.2015 à 17h11

        Evidemment que c’est illégal ! La BCE a le monopole de la monnaie dans la zone euro.
        Et les juridictions européennes condamneraient logiquement la Grèce.
        Après, la question est de savoir si la Grèce se soumettrait à la condamnation ou bien si elle l’ignorerait. Cette question n’est plus juridique mais politique…

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        • LS // 11.03.2015 à 20h58

          Vous savez, ce qui est légal, quand un état est en jeu….

          A propos, ce n’est pas la proposition de Nouvelle donne ?

          Un franc, en plus de l’Euro, qui serait obligatoire en france uniquement, d’après eux et sauf erreur, ce serait légal.
          Je n’ai pas vérifié.

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    • Alain // 12.03.2015 à 06h13

      Cela n’a aucun intérêt, c’est par rapport à l’extérieur qu’il faut dévaluer, une monnaie à usage interne ne règle aucun problème

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    • Vincent // 12.03.2015 à 11h17

      Oui, c’est tout à fait possible, et c’est en place dans beaucoup de pays qui utilisent le dollar et la monnaie nationale, comme Cuba, ou le Liban par exemple.
      L’Etat grec émet des drachmes à peu près gratuitement, paye ses fonctionnaires avec, et autorise qu’on paye les impôts avec.
      Ca ne remet pas en cause l’euro et ça diminue le chômage.

      C’est simple, mais personne n’y pense, ou ne veut y penser.

      Il n’y a rien qui l’interdit dans les textes, et pour cause : toute la monnaie bancaire qu’on utilise au quotidien (chèques, cartes) est de la monnaie privée, et non pas des euros à proprement parler.

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      • Lucas // 13.03.2015 à 10h08

        La balance commerciale grecque c’est litteralement effondrée dès son entrée dans l’euro; Il me semble que la Grèce a vécue un phénomène comparable à ce qui c’est passé en France dans les premières années Mitterand: augmentation du pouvoir d’achat des menages (par la hausse du smic en France, par l’accès à des taux d’intérêts très bas en Grèce grâce a l’euro), mais sans aucune mesure protectionniste. Résultat: toute la consommation se barre à l’étranger, et ne reste dans le pays que les dettes irremboursables.
        Je ne vois que trois solutions pour régler ce genre de problème:
        – l’austérité= on détruit toute possibilité aux grecs de consommer, donc forcément ils claquent moins à l’étranger.
        – protectionnisme marchandise= Bon courage pour mettre ça en place en Europe
        – mise en place d’un « écosystème monétaire » selon l’expression de Bernard Lietaer: Euro+monnaies nationales+monnaies locales= on encourage le rapprochement entre la production et la consommation simplement par la gestion des taux de change, meme pas besoin de frontières physiques (en plus c’est écolo)

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  • Bruno // 11.03.2015 à 05h24

    En voilà un qui se sera hollandisé en 1 mois et demi.

    Et comme tous les socio-démocrates de la planète, il s’étonnera (ou fera semblant de s’étonner) dans 1 ou 2 ans d’une extrême droite à 30%…

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    • Yves.jm // 11.03.2015 à 07h19

      On peut être contre l’€ et l’UE sans être d’extrême droite…

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      • Bigtof // 11.03.2015 à 09h05

        Ça me rappelle ça :

        Luke Skywalker : « Jamais je ne pourrais tuer mon Père…. »
        Obi Wan : « Alors, l’Empeureur a d’ores et déjà gagné.. »

        Bon, on sait qu’à la fin, Luke n’a pas tué son père et a gagné… OK.
        Mais j’imagine mal l’Empire Européen s’écrouler si la Grèce ne sort pas de l’Euro.

        En revanche, une telle déclaration peut éviter une panique des marchés permettant en attendant de préparer la sortie…

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        • Crapaud Rouge // 11.03.2015 à 22h15

          « éviter une panique des marchés » : peut-être, effectivement, ou une autre raison. En tout cas, et contrairement à ce que pense notre cher OB, la phrase « Nous n’envisagerons jamais de sortir de l’euro » n’implique nullement que Varoufakis abat ses cartes. Elle signifie que ce sera à l’Eurogroupe de virer la Grèce, et que Varoufakis entend utiliser son annonce comme moyen de pression. Mais bon, il faut bien reconnaître que la pression joue plutôt en faveur de l’Eurogroupe : si vous ne faites pas ce que l’on vous demande, on vous vire !…

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      • gracques // 11.03.2015 à 11h11

        Oui , franchement et très sincèrement , je ne demande qu’a voir…..
        Pour le moment la gauche organisée s’est tj écrasée sur ce point …. ça commence a boucher l’horizon politique .

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    • gonetoufar // 11.03.2015 à 08h44

      Il est impossible de savoir réellement ce que pense Varoufakis . Peut être souhaite -t-il simplement qu’un pays moins facilement attaquable par les marchés sur sa monnaie redevenue nationale sorte le premier ? ….Que le premier pays à le faire soit un pays qui serait moins ruiné , au PIB disons 15 fois superieur ….et dont la dette ne resterait pas en euro apres un « exit  » ? …..Un pays qui n’aurait pas un puissant parti ouvertement nazi ayant de puissantes ramifications dans l’armée et la police ? Un pays n’ayant pas connu 5 années de guerre civile et cinq autres de dictature . Un pays qui ne serve pas de base militaire stratégiquement primordiale comme en Crête et dont les U.S.ne se départiront pas volontiers ?
      Peut être Varoufakis n’a-t-il pas envie que son peuple serve une nouvelle fois de cobaye , alors qu’il sait que si ses propositions sont refusées , l’euro mourra de sa belle mort de toutes façon ?

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      • Melgib // 11.03.2015 à 19h08

        Le Guardian a publié la retranscription d’une conférence donnée par Varoufakis en 2013.
        Il considérait déjà qu’on ne pouvait agir que de l’intérieur.
        Extrait :  » Au milieu de la crise que connaît l’Europe à l’heure actuelle, j’ai pour bagage la leçon que Thatcher m’a enseignée, sur l’aptitude d’une récession de longue durée à saper les politiques progressistes. En fait, il s’agit là du déterminant majeur de ma position par rapport à la crise. C’est pourquoi j’avoue sans tristesse le péché dont certains de mes critiques de gauche m’accusent : celui de ne pas proposer de programmes politiques radicaux, qui chercheraient à exploiter la crise pour en faire l’instrument du renversement du capitalisme européen, du démantèlement de cette affreuse zone euro, et de l’affaiblissement de l’Union Européenne des cartels et des banquiers faillis ».
        Il avour ne plus entretenir l’espoir que Lénine ait pu avoir raison : « Il faut que les choses empirent, avant de s’améliorer ».
        http://echoes.over-blog.com/2015/03/yanis-varoufakis-comment-je-suis-devenu-un-marxiste-inconstant.html

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    • Julien // 11.03.2015 à 13h50

      Le FN est autant d’extrême droite que le PS est socialiste.

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      • LS // 11.03.2015 à 21h00

        De droite-extrême peut être ?

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      • Fabrice // 11.03.2015 à 21h01

        Heureusement, il nous reste l’UMP ou le FDG, nous sommes sauvés …\o/
        aporie de la misère intellectuelle d’une classe de communicants et d’entrepreneurs politiques qui ne disposent plus d’aucune autre manière de se différencier tant ils sont, pour le reste, à peu près d’accord sur tout, et ont par ailleurs collectivement renoncé à assumer le véritable pouvoir politique, c’est à dire celui d’être en mesure de proposer des choix véritables commandant la trajectoire et la destinée collective, en démettant la souveraineté nationale aux institutions européennes…
        Un petit lien vers slate.fr ?http://www.slate.fr/story/98865/le-jeu-du-fn?__scoop_post=f2a0c990-c78c-11e4-b09c-842b2b775358&__scoop_topic=1300422#__scoop_post=f2a0c990-c78c-11e4-b09c-842b2b775358&__scoop_topic=1300422

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        • RGT // 12.03.2015 à 19h18

          Les politiciens professionnels sont… Des professionnels.
          Comme tous bons commerciaux ils nous « vendent » un « produit miracle » mais c’est en fait une merde identique à celle des « pourris d’en face ».

          Une fois la « vente » terminée, ils récupèrent leur commission au passage et c’est tout. Leur intérêt d’abord.

          Ils « adhèrent » au parti qui leur offrira le meilleur plan de carrière.
          Tout comme un cadre va travailler dans l’entreprise qui lui offre les meilleures possibilités de promotions et de « bonus ».

          Il faut vraiment être bête pour croire toutes les salades qu’il nous débitent.
          Ce n’est que de la poudre aux yeux et ensuite il ne vous reste que les yeux pour pleurer.

          La meilleure preuve : Il ont tous le même cursus : ENA, HEC, French-american Foundation… A « droite » comme à « gauche ».

          Je dirais même qu’un gouvernement de « gauche » a les coudées encore plus franches pour faire passer des réformes qui auraient fait rêver Madelin…
          Si la « droite » propose une « réforme » qui viendra tondre légèrement le peuple on se retrouve avec des émeutes (dont ils n’ont RIEN À FOUTRE D’AILLEURS), et si un gouvernement de « gauche » propose des « réformes » bien plus dures, tous les syndicats sont anesthésiés et ça passe comme une lettre à la poste (même bien mieux depuis que la poste est en cours de privatisation rampante).

          J’ai arrêté de croire ces « beaux discours » en 1982, quand j’ai commencé à comprendre l’arnaque du Miterrandisme..

          Depuis je ne vote plus car ça ne SERT À RIEN !!!
          Quel que soit le résultat de l’élection (sauf dans un petit village où on peut aller « casser la gueule du maire » s’il ne tient pas ses engagements) on peut être certain qu’elle sera suivie d’une grande opération « lessive » qui ne profitera qu’aux « généreux donateurs ».

          Ce système porte un nom : Oligarchie.

          On peut bien se foutre de la gueule des politicards Ukrainiens, les nôtres ne valent pas mieux.

          Et si jamais un parti était réellement « blanc » avec des types VRAIMENT INCORRUPTIBLES, je peux vous garantir qu’il se ferait laminer vite fait par les medias qui le feraient passer pour « rouge-brun »…
          En attendant le remplacement de tous ses dirigeants par des « marchands de cravates » bien serviles pour le « système ». Et là, du coup, il deviendrait « fréquentable ».

          Confier les clés d’un pays à des professionnels des coups totdus, c’est se tirer une balle dans le pied.

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    • SD Nocontent // 11.03.2015 à 14h15

      Pour l’instant on n’a pas à être déçu on sait que la dette de la Grèce ne sera pas remboursée, mais aussi que le peuple ne supporte plus les sacrifices sans fin, à partir de ce constat c’est simple ils coulent en restant dans le bateau de l’UE ou ils quittent le navire, renégocier la dette, l’Allemagne
      dit non quel-qu’en soit la formule mais Syriza propose une idée des plus intelligente pour éviter la prise en charge d’une partie de la dette par les banques en sachant ce qui peut en découler, la demande des dommages de guerre à l’Allemagne non pas par un quelconque esprit de revanche mais pour se servir de cette somme afin de rembourser une partie de leur endettement et fonctionner comme ils le souhaitent vu qu’ils sont en excédent primaire.
      Cette solution à l’avantage de ne pas provoquer de vagues ( UE, Euros,bancaire…) mais il faut convaincre l’Allemagne Impériale d’ouvrir son gros porte monnaie, alors messieurs les présidents
      de tout les pays de cette UE, messieurs les ministres des finances etc… à l’abordage il y va de notre tranquillité économique sur ce sujet, évidemment je ne me fais pas de soucis, s’il faut faire une entorse aux traités, aux règles de fonctionnement de l’UE vous avez le savoir faire si la formule  »réparations des dommages de guerre » heurte la non sensibilité Allemande là aussi pas de problèmes pour mettre le tout dans un style alambiqué de circonstance.
      Si malgré tout l’intérêt de cette proposition laisse indifférente l’Allemagne, et pousserait Syriza à sortir de l’UE j’interpréterais cela comme un sabordage uniquement pour ses intérêts personnels et non pour une question de principe.

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    • Gaïa // 11.03.2015 à 14h38

      Pas sûr que Syriza pourra maintenir longtemps cette position en jouant sur un rapport de force avec l’UE qui peut le réduire en miettes à tout moment . Le calendrier des remboursements de la dette est serré, les échéances arrivent très bientôt et il est évident que la Grèce ne pourra rembourser ses créanciers et conduire parallèlement ses réformes. Yanis Varoufakis parle de référendum tout en précisant qu’il ne ne portera pas sur l’euro, mais sur les réformes. Pourtant les Grecs commencent à comprendre que le Grexit est inévitable. Dans un sondage réalisé fin 2014 par Gallup international , 52% des Grecs se disent favorables au retour à la monnaie nationale et 32 % veulent garder l’euro. Syriza devrait en profiter pour commencer une autre campagne et proposer dans son référendum le Grexit qui garantira les réformes sur un long terme et qui lui donnera de surcroît un mandat clair et une position de force pour restructurer la dette grecque comme il l’entend. S’il fait le choix inverse , il ne survivra pas.
      http://www.okeanews.fr/20150309-pourquoi-la-grece-evoque-t-elle-un-referendum

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    • Rémi Laffitte // 11.03.2015 à 15h35

      En tout cas ça fait peur. J’ai l’impression que Varoufakis considère que les technocrates de la Troïka sont des gens honnêtes sensibles à des raisonnements argumentés plutôt que les prêtres d’une religion féroce au service de la ploutocratie comme dirait le voisin de blog. C’est très décevant.
      Il ne reste plus qu’à espérer que Varoufakis soit un fusible Tsipras…

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      • Chris // 11.03.2015 à 18h50

        Je crois surtout que tout le monde joue au poker menteur.

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        • Crapaud Rouge // 11.03.2015 à 22h27

          Oui, une partie de poker menteur car, comme le dit Bigtof ci-dessus, Varoufakis doit être crédible pour éviter « une panique des marchés« , et crédible envers ses électeurs. Aussi se retrouve-t-il coincé entre le marteau et l’enclume.

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        • PF // 11.03.2015 à 23h10

          Je le pense aussi.

          D’un côté, on peut supposer que les autorités grecques ne veulent pas endosser la responsabilité de faire éclater a zone euro qui pourrait être liée à leur sortie. En revanche, créer les conditions pour que la zone euro pousse la Grèce à sortir, ceci serait beaucoup plus acceptable. En d’autres termes, apparaître pour des victimes, plutôt que de passer pour le bourreau.

          D’un autre côté, on peut également imaginer qu’une stratégie qui vise à gagner du temps et rassurer les partenaires européens pour préparer plus sereinement une sortie de la zone euro a du sens.

          Voilà pourquoi je ne sais encore que penser de Syriza. J’attends de voir la suite des évènements pour définitivement savoir à quoi m’en tenir.

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  • Gilles // 11.03.2015 à 05h29

    On ne sort pas des deux seules options disponibles. Ou bien les Grecs sortent de l’euro, ou bien ils se font mettre jusqu’a Lagarde.
    C’est bien sur la deuxieme solution, decidee par les Americains, qui font la loi en Europe, qui se produit. Tout cela est hautement previsible.

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    • V_Parlier // 11.03.2015 à 13h59

      Je me demande d’ailleurs quels moyens de pressions sont utilisés contre Varoufakis pour qu’il affirme vouloir rester dans une posture si incohérente. Menaces physiques? Chantage? Ou tout simplement c’est un roublard comme beaucoup d’autres?

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      • pascale // 11.03.2015 à 16h56

        Peut-être son objectif pour le moment est-il que les taux de la dette souveraine grecque ne s’envolent pas?

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  • yanis // 11.03.2015 à 05h46

    il y a une chape de plomb sur tous les pays d’europe qui se nomme les USA , et les politiques grecs

    malgrés leur extrème misère et diverses humilations en redemandent , cela présuppose l’avenir

    de ceux qui veulent sortir de l’ UE , que la sortie ne peut se faire que sans les politiques, la leçon

    nous saute au visage.

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  • Ankou // 11.03.2015 à 06h21

    Ce ne semble pas être le même qui a écrit « Le Minotaure Planétaire », ou je ne sais plus lire, ou il est très fort, ou comme tous les politiques un vrai menteur, ou ………. suite au prochain numéro

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    • Javier dl // 11.03.2015 à 07h19

      Exact, ce qu’il raconte ici est en pleine contradiction avec ses « convictions » économiques qu’il expose dans le livre…

      Peut-etre prend-il volontairement une posture extrême sur le sujet afin de pousser les élécteurs a rejeter eux-memes l’euro, et en finir une fois pour toute avec un référendum. Dans le fond c’est bien « grâce » a la fine pedagogie de Chirac et Raffarin en faveur de la constitution UE que les francais l’ont rejetée

        +9

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  • FifiBrind_acier // 11.03.2015 à 06h50

    Ce qui va sans dire, va encore mieux en le disant…
    Syriza n’est qu’une nasse pour neutraliser les mécontents afin qu’ils ne s’organisent pas pour sortir du Titanic.
    C’est le cas de tous les Partis qui nous promettent  » Une Autre Europe à la st Glinglin » depuis 35 ans.

    Morale de l’ histoire:
    Lisez bien les programmes et les professions de foi des candidats aux élections.
    Ce sont les seuls documents politiques officiels conservés aux archives nationales.
    Souvent, on n’y retrouve pas le contenu des discours dispensés entre deux élections.
    Toutes les professions de foi des Partis politiques sont sur Internet.

    Quand un Parti politique met des propositions dans son programme, on n’est jamais certain qu’il le fera, mais s’il ne met pas clairement les propositions qui vous intéressent dans son programme, pas la peine de rêvasser qu’il le fera un jour.

      +52

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    • Cédric // 12.03.2015 à 00h53

      oui le coup de « l’autre Europe » je l’ai enfin compris il y a deux ans ^^

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  • MagPie // 11.03.2015 à 07h21

    Le ministre de la défense, P. Kammenos (parti des Grecs indépendants) n’a pas le même discours que son collègue des finances – ou disons qu’il avance d’autres arguments : http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2015/03/09/20002-20150309ARTFIG00302-athenes-menace-d-envoyer-ses-immigres-a-berlin.php
    C’est une bien triste comédie, cette histoire.

      +2

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  • kriss34 // 11.03.2015 à 07h23

    L’interview de Varoufakis (Corriere) a effectivement été annotée par la rédaction du journal, sympa.
    =>«[…]Possiamo tornare alle elezioni. Convocare un referendum (sull’euro, ndr)».

    cf. http://www.corriere.it/economia/15_marzo_08/varoufakis-atene-non-chiedera-altri-prestiti-all-europa-e09010f6-c55e-11e4-a88d-7584e1199318.shtml.

    Par contre le titre (en ligne) n’est pas “Varoufakis demande un référendum sur l’euro”=>Atene non chiederà altri prestiti.

      +1

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  • Arnold99 // 11.03.2015 à 07h29

    Je vous rejoins Olivier, il faut attendre la fin de la course.

    Si l’on prends la sortie de l’Euro comme possibilité, il faut du temps à la Grèce mais aussi à l’Europe pour le faire sans trop de casse, d’où ce délai de 4 mois.

    Enfin, nous assistons aussi à la reconversion d’un universitaire en politique. L’essentiel du stage est consacré au mensonge et à la duplicité.

    Je ne doute pas que dans les mois qui viennent, pas mal d’inscriptions seront faites en France pour suivre cette formation.

    A bon entendeur….

      +9

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  • Xavier // 11.03.2015 à 07h30

    « nous n’en discuterons jamais. Pour nous, il est même toxique d’y penser. »

    Je crois que tout est dit sur les prétendus élans démocratiques de ce pantin qui a reçu son « ticket de sortie » on commence à savoir pourquoi…

    Ça va commencer à être dur d’invalider cette « théorie ». D’ici à ce qu’on apprenne qu’il a 10 casseroles au derrière, on comprendra comment tenir en laisse très courte un animal de cirque auquel on fait faire le numéro.

    Pendant ce temps là…

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  • laurent jolivet // 11.03.2015 à 07h41

    Encore des politiques grecs…..les traitres du peuple !

    oui l’euro est l »alpha et l’omega des européistes américanophiles !

    Au diable les peuples, pauvres fous

    Vive la démocratie !

      +2

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  • douarn // 11.03.2015 à 07h45

    Mais bon sang, je ne comprend pas! La N$A aurait elle des dossiers gênants sur Varoufakis et Tsipras qui les obligerait à rentrer dans les rangs? :-/
    Je commence à avoir l’impression que pour être un élu en mesure de ne pas s’essuyer les pieds sur ses promesses électorales, il faille être un hermite numérique (sans traces numériques dans les serveurs informatiques US)…. ce qui doit être bien rare de nos jours :-/

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    • Thibaud // 11.03.2015 à 08h09

      Syriza n’a rien de radical.

      Tsipras avait été très bien reçu lors de sa tournée américaine pré-élections, comme Hollande à la City après son discours du Bourget. Syriza n’a jamais écrit qu’il sortirait de l’Euro.

      Comme beaucoup j’y ai cru et je me suis fait avoir. Surtout, les grecs se sont fait avoir. À nous d’être attentifs en France pour ne pas perdre du temps à voter pour des imposteurs.

      Les partis qui ont une couverture médiatique large peuvent-ils vraiment être anti-système ?

        +20

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      • douarn // 11.03.2015 à 08h41

        Bonjour Thibaud, moi aussi j’y ai cru, la suite des évènements nous dira si le peuple aura été trompé ou pas.
        Mélenchon s’est beaucoup identifié à Tsipras. Il me semble possible que ce qui se passe en Grèce ne se retourne contre lui.

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        • FifiBrind_acier // 11.03.2015 à 10h06

          Pas uniquement Mélenchon, mais aussi le FN, car un parti nationaliste grec a permis la formation du gouvernement et aussi Dupont Aignan, se sont tous 3 pâmés conjointement…

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      • PapiJohn // 11.03.2015 à 09h21

        « À nous d’être attentifs en France pour ne pas perdre du temps à voter pour des imposteurs. »

        Ce qui limite considérablement le choix …
        au blanc …

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        • Xavier // 11.03.2015 à 17h27

          Oui et non : oui car personne n’est correct, non car si c’est le SYSTÈME que nous souhaitons remettre en cause, ce n’est qu’en allant pas voter que cela aura cette signification.

          Mon père avait imaginé il y longtemps déjà un vote obligatoire MAIS avec :
          – obligation de représenter 50% des inscrits (donc du corps électoral) pour être élu,
          – vote blanc = « je m’en fous » (je vous laisse carte blanche)
          – vote rouge = « tous pourris »
          – vote noir = « système pourri »

          Je crois que de cette manière ça irait un peu mieux, même si le tirage au sort me semble en partie répondre à pas mal de pb aussi.

          En l’absence de « vrai choix », je ne vote plus, et ils ne pourraient plus se targuer de légitimité démocratique si on était encore un peu plus à le faire…

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          • anne jordan // 11.03.2015 à 18h33

            bravo , papa de Xavier !
            Mon père , lui avait imaginé le système suivant :
            seuls ceux qui auront voté pour le gagnant paieront des impôts ..;
            je vous laisse imaginer la suite …

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      • Bigtof // 11.03.2015 à 10h58

        Les Grecs ne souhaitent pas une sortie de l’Euro !
        C’est toute la problématique de Tsipra et Varoufakis : comment dessérer l’étau sans sortir de l’Euro.
        Tout ce semblant de négociation mené par le gouvernement Syriza est peut-être le théatre qui est nécessaire pour que le peuple grec comprenne finalement qu’il n’aura d’autre choix que la sortie de l’Euro.
        Et puis, il faut du temps pour sortir de l’Euro et créer de nouvelles alliances (Chine, Russie, Brics,..) Les candidats ne manquent pas car la Grèce, par sa situation stratégique en Méditéranée a beaucoup à offrir, et les Chine et la Russie ne seraient pas contre une fermeture des bases US en Grèce…

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      • Renaud 2 // 11.03.2015 à 13h06

        Les partis qui ont une couverture médiatique large peuvent-ils vraiment être anti-système ?
        La réponse est : non.

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    • Alae // 11.03.2015 à 14h02

      À douarn, « Mais bon sang, je ne comprend pas! La N$A aurait elle des dossiers gênants sur Varoufakis et Tsipras qui les obligerait à rentrer dans les rangs? »

      Pas la peine. Le peuple grec, tout comme le peuple espagnol, souffre d’un complexe de pays longtemps tiers-mondisé à qui l’accès à l’UE et à l’euro a apporté ses galons de vrai pays moderne, « comme les autres pays d’Europe ». Je connais bien le cas de l’Espagne, pays qui a vécu sous une dictature féodale arriérée sous Franco, tout comme la Grèce sous les colonels : vous ne pouvez pas y parler d’une sortie de l’euro sans qu’on dévisage d’un air dégoûté, comme s’il vous poussait tout d’un coup des vilains boutons sur le visage.
      Pour eux, l’UE est symbolique d’un nouveau statut de pays « libre et démocratique ». Significativement, ce sont aussi les plus acharnés en termes de symboles de progressisme comme le « gender », les tribus urbaines à dressing-codes ou la consommation. En Espagne, on trouve même des cours… de prostitution. Tout est bon du moment que ça fait cool, progressiste et branché.
      Bref, tant que la Grèce ou l’Espagne s’accrocheront à leur rêve de modernitude à la noix, ils auront une marge de manœuvre réduite à zéro. Comme OFJ l’a noté dans son commentaire de 08h58, les militants grecs de Syriza, pourtant un parti de soi-disant extrême gauche, étaient à 30% pour une sortie de l’euro, ce qui nous laisse 70% CONTRE. Une majorité écrasante.

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      • douarn // 11.03.2015 à 17h03

        Merci Alae, je ne savais pas tout cela !! :-/
        J’imagine que ce vous décrivez concerne les Espagnols sous influence des souvenirs de la dictature franquiste, disons les personnes de plus de 40 ans. Peut être que je me trompe mais j’ai l’impression que les indignés espagnols, d’une moyenne d’âge peut être moins élevée, ne semblaient pas souffrir de ce travers, celui d’avoir appris à aimer la prison dans laquelle ils évoluent (1984). Je me trompe?

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        • Alae // 11.03.2015 à 17h37

          Douarn, si je peux me permettre, vous vous trompez. Dans le sillage de la fin du franquisme et de l’installation de la démocratie en Espagne, il y a eu ce qu’on a appelé « la movida », un mouvement ultra-progressiste qui mettait les bouchées doubles pour rattraper le retard espagnol. Les jeunes actuels sont les fils de cette « movida », qui a essaimé et créé quantité de nouveaux codes bobo-branchés auxquels les jeunes espagnols souscrivent par obligation sociale, esprit de groupe et détermination à être modernes à tous prix. Parallèlement, les femmes de plus de quarante ans font la queue pour se faire injecter du Botox et s’offrir des liftings… La société espagnole ressemble beaucoup au Brésil (encore un pays qui sort d’une dictature militaire, au passage). C’est tout et n’importe quoi, dans n’importe quel sens. Comme si le pays avait un gueule de bois collective.
          J’ai cru que l’Espagne et le Grèce se remettraient rapidement, mais apparemment, on se remet pas de décennies de dictature en deux jours, ou même en 40 ans.

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          • douarn // 11.03.2015 à 17h42

            Pas de problème Alae, merci pour ces infos

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          • Michel Ickx // 12.03.2015 à 19h47

            Bonjour Alae,

            Ayant vécu 35 ans en Espagne dont 6 ans sous le Franquisme, je comfirme votre analyse.

            Il ne faut pas oublier que ceux qui ont connu l’adhésion à l’Europe appartiennent majoritairement à cette génération qui est passée en très peu de temps d’une Espagne pauvre, patrie de très nombreux petits agriculteurs ayant connu la faim, au boom de la fin du franquisme et de l’entrée enEurope, avec études supérieures, plein emploi et très bonnes carrières.

            Il n’y a pas encore si longtemps, quant on leur parlait des problèmes économiques qui s’annonçaient et d’un futur pour le moins incertain, ils manifestaient d’une seule voix leur confiance absolue dan un avenir toujours meilleur.

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      • Chris // 11.03.2015 à 18h56

        En fait ce que vous décrivez de l’Espagne et de la Grèce est ce qui arriva à la Russie : après avoir mariné dans la misère noire pendant une décennie, on ne les y reprendra plus. Cette cruelle expérience de l’Occident les a vacciné pour un moment.

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  • marianne // 11.03.2015 à 08h06

    Je suis comme Olivier, attendre et voir.
    Je crois pour ma part très clair que les Grecs ( l’actuelle équipe gouvernementale ) sont déterminés à faire bouger l’Europe. En fait, à lire les commentaires qui soutiennent qu’il n’y a que deux seules voies possibles, je réalise ce que cela a de réducteur, du coté de la prise en compte des enjeux et des réalités. Accepter de penser en termes binaires, ou se penser contraint à penser en termes binaires (pardonnez les redondances) ne nous aident pas, sur des questions fondamentales comme : comment éviter les effondrements brutaux et généralement extrêmement couteux pour les populations les plus fragiles ? Comment favoriser une réflexion riche et non-manichéenne ?
    Il me semble que ces questions sont liées à la refonte de la démocratie, ou qu’on pourrait faire une analogie avec l’absence de démocratie chez nous par exemple : les choix binaires ne sont pas satisfaisants, et ne représentent pas l’opinion des citoyens.
    Et là dessus, je ne peux que comprendre l’attitude des Grecs consistant à refuser de se laisser enfermer et à se laisser priver de l’option qu’ils ont choisi et sur la base de laquelle ils ont été élus : obtenir une discussion entre Etats européens. Là dessus, ils ont marqué des points, le voile de l’unanimisme de façade s’est « desopacifié » et les Etats apparaissent plus (L’Autriche, par exemple). Est-ce que ce n’est pas déjà enfoncer un coin dans le « mur » européen ? Je crois que si. Gagner du temps, obliger à des retours au « temps long », comme l’expression commence à diffuser plus largement, nécessaire aux processus démocratiques, est un enjeu stratégique majeur. Imposer des choix binaires, la précipitation, une dictature de l’urgence perpétuelle est une façon d’empêcher de penser, et de penser la complexité.
    Ce temps long de la réflexion et de l’échange n’est-il pas justement ici un déterminant très important de notre satisfaction à venir discuter ?

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    • Crapaud Rouge // 11.03.2015 à 22h42

      « sont déterminés à faire bouger l’Europe » : ça explique bien des contradictions apparentes, mais l’on peut se demander si ce n’est pas un objectif trop ambitieux, donc voué à l’échec.

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      • Ruiz // 12.03.2015 à 02h57

        Rien n’est impossible avec une volonté politique forte. Evidemment l’immobilisme dans lequel l’Europe s’est enfermée depuis la crise de 2008 ne présage rien de bon, et il y a de nombreuses raisons à cela : la prépondérance allemande qui s’est considérablement renforcée suite à l’affaiblissement économique de ses voisins, et sa volonté de ne surtout pas être la cause d’un désastre majeur en Europe, mais aussi la fébrilité généralisée des dirigeants qui ont déjà trop à faire avec leurs pays respectifs pour proposer une alternative à l’échelle européenne. Mais le « problème grec » apporte une dimension nouvelle, en effet c’est un pays qui ne peut sortir de se situation qu’avec une remise en cause profonde de la politique européenne globale contre la crise économique. Cela donne un gouvernement déterminé à proposer de nouvelles solutions sur ce plan. On est dans situation ou les pays qui n’ont de cesse de vouloir s’adapter aux exigences européennes rencontrent un acteur politique demandent une adaptation européenne à des problématiques essentiellement nationales. Tout l’enjeu est de trouver une solution sans ouvrir la boîte de pandore. Il y a à mon avis une réelle prise de conscience par les états membres que le status quo ne peut pas perdurer, malgré ce que peut en dire la Commission. Il peut y avoir un changement en Europe, et Varoufakis l’a très bien dit : on ne trouvera pas de solution à la crise économique en Europe sans se pencher très sérieusement sur l’avenir de la Grèce. Une sortie de la Grèce de la zone euro est un non-sens, malgré les imperfections du système monétaire, et Alexis Tsipras a parfaitement compris que TOUT se jouait avec l’Allemagne. Cela dit il est clair que la tâche est rude pour changer la méthode européenne, d’autant plus que la Grèce est isolée, mais son statut de « laboratoire de la crise » donne plus de force à son message et doit faire réfléchir de nombreux gouvernements, je pense notamment à l’Espagne. Ne pas oublier que tout n’est pas perdu et que 7 ans depuis 2008 c’est très court pour changer un système politique, d’autant plus à 28 pays. Mais à mon avis l’électrochoc est bien en cours, n’en déplaise à ceux qui s’attendaient à un coup de tonnerre.

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  • Werrebrouck // 11.03.2015 à 08h07

    Ce qui se passe aujourd’hui ne doit pas trop nous étonner. On ne prend pas hélas le pouvoir en affichant une volonté de sortit de l’Euro. C’est sans doute fort dommage, mais les choses vont ainsi. L’Euro est de l’ordre de la croyance et vouloir en sortir est aussi compliqué que de promettre la laïcité dans la France chrétienne de 1750.
    Le temps présent est celui consacré à la démonstration qu’il n’y a pas d’espace de négociation possible entre l’Allemagne et ses serviteurs d’une part et la Grèce d’autre part. Cela prend du temps. Mais nous constaterons bientôt que la seule possibilité est de sortir de l’Euro. Nous pourrons dire alors merci à la Grèce qui aura initié un début de réflexion sur cette immense aliènation collective. Tout le monde y gagnera…et peut-être même l’Allemagne et ses rentiers qui compenseront le forte montée du mark par le fait que le contenu en importations des exportations allemandes est énorme.
    .http://www.lacrisedesannees2010.com/2015/03/l-allemagne-peut-remercier-la-grece.html

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    • Thibaud // 11.03.2015 à 08h15

      Mais l’Allemagne veut la fin de l’Euro. Regardez les déclarations des proches de Merkel. Ce sont les États-Unis qui lui mettent la pression. Avec aussi le souci pour l’Allemagne de ne pas paraître comme responsable de l’échec du projet.

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    • gonetoufar // 11.03.2015 à 08h56

      Enfin un commentaire en prise avec la réalité ! Construisons d’abord le consensus qui manque .

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      • Zarathousthra // 11.03.2015 à 10h27

        Comment créer un consensus quand même le parti cessé être le plus contre l’euro dit qu’il faut rester? Ils n’ont pas envie d’en sortir et ils vous le disent même, que dire du plus?

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        • gonetoufar // 11.03.2015 à 14h48

          Vous ne croyez donc pas à la démocratie ?
          Vous voudriez qu’ils futent élus sur un programe et fassent le contraire comme les autres ?
          Ne voyez vous pas la démonstration en live à laquelle ils nous font assister :  » La souverainneté populaire se meurt , il n’y a plus que les traités , tous les traités , seulement les traités !  » ………..Peut il être de meilleure pédagogie ?

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          • Zarathousthra // 11.03.2015 à 17h42

            Si personne ne dit qu’il faut sortir de l’euro alors il n’y a pas de danger qu’un consensus pour la sortie émerge…

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    • douarn // 11.03.2015 à 10h44

      Mais nous constaterons bientôt que la seule possibilité est de sortir de l’Euro. Nous pourrons dire alors merci à la Grèce
      J’espère juste qu’il ne faudra en passer par la case « chaos » pour en arriver là …

      « A vouloir étouffer les révolutions pacifiques, on rend inévitables les révolutions violentes. »
      John Fitzgerald Kennedy

        +2

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  • BA // 11.03.2015 à 08h13

    Mardi 10 mars 2015 :

    Manolis Glezos : ce que l’Allemagne n’est pas arrivée à faire par les armes, elle l’a réussi par l’euro.

    Dans un entretien accordé au journal chypriote « SIMERINI », Manolis Glezos critique le modèle de l’Europe « allemande » :

    http://www.okeanews.fr/20150310-manolis-glezos-ce-que-lallemagne-nest-pas-arrivee-faire-par-les-armes-elle-la-reussi-par-leuro

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  • Ardèchoix // 11.03.2015 à 08h24

    Pourquoi voulez vous que ce monsieur vous donne la date de sortie de l’Europe ?
    Moi perso avec des dettes non remboursables , je promet que tout sera comme avant , et hop je plante le prêteur . RESET

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    • Homère d’Allore // 11.03.2015 à 11h51

      J’espère de tout coeur que vous avez raison, Ardèchoix !

      C’est ce que j’ai pensé immédiatement lorsque j’ai lu cette déclaration.

      Rappelons nous !

      Le ministre de l’économie et des finances français des années 70 ou 80 se devait de mentir jusqu’à la dernière minute en cas de dévaluation lorsque celles-ci étaient programmées.

      On appellait cela un mensonge patriotique.

        +12

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  • maraboo // 11.03.2015 à 08h35

    Un seul parti politique français avait dénoncé la supercherie « Syriza » comme il dénonce aujourd’hui le leurre des 2 fronts (FG et FN) symétriques DONT AUCUN NE VEUT EN REALITE SORTIR DE QUOI QUE CE SOIT (ni UE, ni OTAN, ni même Euro…)
    Ce sont donc juste des « rêveurs de rêves » d’une AUTRE EUROPE…qui n’existe tout simplement pas!
    Je ne mets pas de lien car ça a l’air de ne pas être bien vu sur ce forum…
    En tous cas: GAME OVER pour le « théoricien des jeux » grec.
    Il ne suffit pas de connaître la théorie (bien apprise dans les universités américaines), il faut aussi avoir les « Cojones » pour JOUER SA PARTIE JUSQU’AU BOUT!
    Il ne vous reste plus qu’à attendre « Podemos »…Et puis après les italiens du « 5 étoiles », financés par Sykes, un banquier de la City of London… et puis après, le Sinn Feinn Irlandais peut-être…
    ET APRES (…)?
    Vous aurez compris! Enfin, espérons-le…xD!

      +18

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  • Caramba! // 11.03.2015 à 08h42

    De toute manière, si un seul peuple est pas d’accord, ils nous ont concocté leur milice:
    EUROGENDFOR

    30 octobre 2014 | Par jolemanique

    Qu’est-ce qui se cache derrière Eurogendfor et son droit d’occupation »

    http://blogs.mediapart.fr/blog/jolemanique/301014/larmee-secrete-de-lue-contre-le-peuple-eurogendfor

    Tout est prêt et bien prêt pour nous mener au sacrifice.

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    • Maria A. // 11.03.2015 à 09h07

      Merci pour le lien!!
      Cette police était déjà intervenue dans des manifestations en Grèce car il y a des témoignages de manifestants qui disaient que certains policiers qui frappaient parlaient le tchèque. Les gens n’étaient pas au courant, bien évidemment.

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    • Homère d’Allore // 11.03.2015 à 14h43

      Restons précis sur Eurogendfor.

      Il s’agit non pas d’une force de police liée aux institutions bruxelloises mais d’un corps d’élite partagé par certains pays de l’Europe du Sud. Et son implication fut essentiellement en ex Yougoslavie.

      http://www.gendarmerie.interieur.gouv.fr/Sites//Notre-Institution/Nos-missions2/Presence-dans-le-monde/Eurogendfor-la-force-de-gendarmerie-europeenne

      Aucune participation de membres d’Eurogendfor aux répressions des manifestations en Grèce, il y a deux ans n’a pu être prouvée.

      Je comprends que les affreux eurocrates puissent inspirer ce type d’extrapolations. On ne prête qu’aux riches.
      Mais, à être imprécis, on se fait vite taxer, à raison, de conspirationnisme et alors, tout le reste du discours est entaché de suspicion.

      Je me demande si ceux qui lancent ces rumeurs ne sont pas des agents provocateurs visant à affaiblir l’argumentation des eurosceptiques.

        +5

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  • coinfinger // 11.03.2015 à 08h56

    En occordant l’hypothése de sincérité à Yaroufakis ( c’est possible , ce n’est pas lui le premier ministre , savoir qu’il joue la premiére manche , à Tsypras la deuxiéme ..) , il faut en conclure qu’il est trés ambitieux .
    C’est au final l’euro qu’il veut changer , tout au moins les rapports politiques au sein de l’euro , en plus clair il veut que l’Allemagne paye . Peut étre sans que celà soit institutionnalisé , soit uniquement pour la Gréce .
    C’est concevable si l’Allemagne reste soumise à la domination US , faute d’expansion à l’ESt , ne lui rerste plus que de la redistribution au sein de l’Europe ( ou le renoncement à son industrie ) .
    Trés gros obstacle ( pas tellement la Bundesbank , elle s’est montrée capable de compromis , ici si la Gréce offre des garanties internes , c’est à dire mettre aux pas son oligargie , surement le plus dur ) , trés gros obstacle donc : les conservateurs Allemands .

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    • FifiBrind_acier // 11.03.2015 à 10h20

      Pour comprendre ce qui se passe en Allemagne, il faut remonter à la crise des années 20.

      http://www.latribune.fr/espace-abonnes/la-chronique-du-jour/20131118trib000796341/comment-
      90-ans-apres-l-hyperinflation-pese-dans-la-conscience-allemande.html

      Pour les Allemands, pas seulement pour Merkel ou la Bundesbank, la valeur du mark est comme le rôle de l’état pour les français: il joue un rôle central.

      L’Allemagne n’a accepté l’euro qu’à la condition que la BCE gère l’euro avec les mêmes règles d’orthodoxie avec lesquelles elle gérait le mark . La BCE n’en fait qu’à sa tête, ce qui est à l’origine d’une conflit majeur. Pour résumer, l’Allemagne accuse la BCE de faire baisser la valeur du mark.

      Quant à la mutualisation des dettes, on peut toujours rêver…
      L’union fait la force, à condition que tout le monde tire dans le même sens.
      Les pays européens n’ont pas les mêmes intérêts, et chacun tire de son côté.

      Le gouvernement grec n’a même pas eu le soutien de l’ Espagne, du Portugal et de l’ Irlande…

      http://www.latribune.fr/actualites/economie/union-europeenne/20150216trib8704c804d/pourquoi-l-irlande-l-espagne-et-le-portugal-sont-ils-si-durs-avec-la-grece.html

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      • coinfinger // 11.03.2015 à 17h07

        Oui je suis d’accord avec çà en gros . Mais la situation me semble , aujourd’hui , un poil plus complexe pour l’Allemagne . Le mark , je pense fut conçu à l’origine avec une hypothése , celle où le dollar parviendrait à se maintenir dignement . Depuis les années 80 ( 71 ? Nixon si l’on veut ) , c’est pour les US la fuite en avant . Du coup le mark comme les autres monnaies où la base du pays est à peu prés bien gérée , s’envole . C’est bon pour les rentiers de ces pays , mauvais pour leur base productive , d’où un jeu d’équilibriste , pour éviter une rupture sociale , et une soumission définitive à l’oligarchie US . Se libéraliser façon US pour reprendre leur cathéchisme .
        L’Euro fut jusqu’à aujourd’hui un bon compromis pour le mark et la société Allemande .
        çà atteint ses limites , d’où deux possibilités , Keynianisme , ou plan Marchall interne à l’Europe , ce qui suppose de vrais réformes dans le Sud, sociales et politiques , concrétement un encadrement de leurs oligarchies et la création au sein de leur état ; au moins d’un corps d’incorruptibles . Ne pas oubliez par exemple que le plan Marchall , s’est accompagné discrétement , par exemple en France , d’un corps dans le corps à savoir le Trésor public , controlé par les US , pour s’assurer que l’argent été dépensé pour le bien public . çà c’est beaucoup relaché depuis et a d’ailleurs complétement disparu . Ceci s’est fait entre autre par le biais du syndicat FO , affiliés au syndicat US , entre autres faits concrets .
        Hors pour le moment , y compris en Gréce , mais peut étre existe t il des clauses secrétes , je ne vois pas l’ombre d’une telle volonté , sauf dans les déclarations d’intentions .
        Le reste n’en parlons pas , ce sont les mémes qui se gavent , avant pour s’endetter , maintenant pour se désendetter . Comme la situation est ouverte , je reste en expectative . Je n’exclu donc pas à priori un kéneysianisme Allemand . Autrement tant qu’ils seront dans l’Euro ce sera kif kif le FMI , vous , vous démerder entre vous , je veux mon argent donc le plus facile , les pauvres payent .

          +0

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  • OFJ // 11.03.2015 à 08h58

    J’ai compris que le choix de ne pas faire campagne avec un projet de sortie de l’euro avait fait polémique au sein de Syriza où 30% des adhérents y sont favorables. Et certains députés de Syriza ont rappelé leur attachement à la sortie de l’euro.
    L’avenir pourrait nous réserver des surprises.

      +4

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    • Zarathousthra // 11.03.2015 à 10h37

      La campagne est terminée non? Ah mais c’est une stratégie pour sortir en 2027, je comprends…

        +0

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      • step // 11.03.2015 à 13h24

        actuellement le rapport de force anti/pro-euro dans syriza est de 45/55%. il est donc probable que d’autres avartars politiques inévitable vu qu’il n’y a pas de négociation, permettent une inversion de cet état de fait. A savoir si les dirigeants en questions surferont sur le retournement de leur opinion ou si c’est celle-ci qui provoquera scission et éclaircissement dès l’élection suivante.

          +1

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  • Jmk011 // 11.03.2015 à 09h21

    Je ne suis pas d’accord avec un certain nombre de commentateurs qui crient déjà à la trahison de Syriza. A mon avis Tsipras et son gouvernement n’avaient guère le choix en arrivant au pouvoir, ils devaient notamment tenir compte de la situation financière catastrophique de leur pays pour pouvoir bénéficier de l' »aide » internationale et maintenir ainsi leurs finances à flot. Ils devaient aussi tenir compte de l’avis même de leurs électeurs dont la majorité veut rester dans l’EU et garder l’euro…..pour le moment. Je pense qu’on y verra plus clair dans 3 mois, lorsqu’ils se seront rendu compte (et auront persuadé leur population) que cette situation est intenable et qu’alors ils pourront dire que c’est l’Allemagne qui les aura poussés hors de l’Europe. Wait and see…..

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    • FabriceM // 11.03.2015 à 10h09

      Au bout d’une semaine, Syriza était déjà dans le situation de la gauche Mitterrandienne en 83.

      C’est à dire face au mur de l’argent, et en train de déboutonner le pantalon, offerte à toutes les dégradations en échange de quelques miettes.

      Un spectacle vraiment triste, que celui d’un parti qui se renie et d’un peuple trahi, quel que soit le bord politique dans lequel on se trouve.

        +4

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      • Bardamu // 11.03.2015 à 12h21

        Sauf que 83 était l’avènement de la periode Reagan/Thatcher.
        En 2015 Syriza est la, Podemos pointe son nez.
        Je pense qu’on a tord de crier dès à présent à la capitulation. Je crois qu’on assiste à un poker menteur et il n’est pas exclu (Sapir a soulevé cette hypothèse) que le moment venu Varoufakis soit remplacé…

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  • Patrick Luder // 11.03.2015 à 09h25

    A force de vouloir et le beurre et l’argent du beurre et la laitière en plus . . .

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  • lemoine001 // 11.03.2015 à 09h36

    Le jeu semble consister non pas à sortir de l’euro (ou à menacer de le faire) mais à se faire sortir de l’euro si possible avec indemnité. Ne pas demander le divorce mais pousser le conjoint à demander le divorce et à être prêt à payer pour l’obtenir (lui laisser les dettes).

      +21

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    • Vincent // 11.03.2015 à 09h55

      C’est également ce que je pense.
      En gros le discours c’est : « Voyez comme je suis de bonne volonté. Je fais tout mon possible. Ce n’est pas de ma faute si je reste un boulet. J’aimerais tellement pas vous plombez… Mais je ne peux pas faire autrement. »
      Ceci dit je n’ai jamais pu lui faire confiance à ce clown : par sa manière d’être, il me fait penser à un mélange entre Cohn Bendit et une star de téléréalité. Tout est surjoué dans son attitude « proche des gens – pas prise de tête ».

        +2

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      • FifiBrind_acier // 11.03.2015 à 10h30

        Un pays endetté n’est pas un boulet, c’est une grosse source d’intérêts pour les prêteurs.

        Plus un pays est endetté, plus les taux d’emprunts sont élevés, pour anticiper un risque de non remboursement, ou comme disait Draghi:  » taxe de risque de conversion », si le pays sort de l’ euro.

        C’est insoluble en restant dans l’UE et l’euro.
        Plus l’économie grecque s’enfonce, plus les taux sont élevés. C’est un génocide organisé.

        En sortant par l’article 50, de l’ UE & de l’euro, la Grèce peut emprunter ailleurs, en Chine ou en Russie.

        Elle peut faire un audit de sa dette, et comme l’Argentine, « ne pas tout rembourser et pas tout de suite ».

        Ou nationaliser la Banque Centrale de Grèce et obtenir des prêts à taux 0%, un QE made in Grèce.

        C’est Michel Rocard qui a vendu la mèche.
        https://www.youtube.com/watch?v=4TB85XwzqZk&feature=youtu.be

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        • le_chtis // 11.03.2015 à 11h43

          Effectivement, un aménagement de la dette à l’argentine semble la moins pire des solutions (avec ou sans sortie de l’euro?). En effet, un effacement d’une partie de la dette et/ou un remboursement conditionnel à la croissance du pays semble une bonne solution car les créanciers ont également un intérêt direct à une bonne santé économique du pays.
          Par contre, croire que la Russie (surtout en ce moment) ou la Chine (cf. port du Pirée) viendrait « sauver » les Grecs, c’est être un peu trop optimiste à mon avis.

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          • Chris // 11.03.2015 à 19h05

            Géopolitiquement, la Grèce « pacsée » à la Chine et Russie, disons les BRICS est une bonne affaire. N’oubliez pas, ils ont pétrole et gaz et sont idéalement situés en Europe.

              +1

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        • Vincent // 11.03.2015 à 12h17

          Un pays ou un particulier endetté c’est une source de revenu pour le créancier, mais à condition que ce premier rembourse. En l’occurrence, tant qu’on restructure la dette les prêteurs continueront a avoir un revenu (qui diminue tout de même, souvent en échange d’une échéance plus longue).
          Ce que je crois comprendre (je me trompe peut-être) c’est que les pays membres de l’UE (principaux créanciers de la Grèce, même s’ils ne sont pas les seuls : http://fr.euronews.com/2015/02/03/a-qui-la-grece-doit-elle-de-l-argent/ ) sont partagés :
          – est-ce qu’on sauve le modèle politique européen, mais dans ce cas on devra annuler tout ou une partie de la dette (concrètement ils ne peuvent plus payer) ?
          – est-ce qu’on permet à la Grèce de se redresser économiquement et donc d’honorer sa dette, mais dans ce cas on devra lui permettre de sortir de l’€ et donner le mauvais exemple aux autres pays membres.
          D’où la stratégie du nouveau gouvernement grec : montrer patte blanche en disant qu’il ne souhaite pas partir de la zone euro, afin de pousser les pays membres à les foutre dehors en pensant au remboursement de la dette. Pour les foutre dehors contre leur volonté (au moins affichée), ils devront en plus donner une contrepartie.

            +4

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  • Jean-Loup CHIROL // 11.03.2015 à 09h37

    L’interview démontre quelque chose de beaucoup plus subtil que l’annonce simple que la Grèce reste dans l’euro : il répète tout de même que cela ne peut pas continuer comme ça…

    Autrmement dit : Messieurs les Européens, tirez les premiers…

      +8

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  • Esope // 11.03.2015 à 09h41

    L’adhésion à l’Euro est un contrat à durée illimitée. Pour en sortir, un pays il n’a qu’une alternative : la sortie volontaire ou l’expulsion.
    Pour le joueur acculé à un choix, qu’est-ce qui est le plus intéressant : tenter de vendre son maintien, tenter de vendre sa sortie volontaire, tenter une demande de dédommagement à une expulsion ?
    Rien n’est acquis d’avance, il faut tâter le terrain en soufflant à la fois le chaud et le froid si l’on peut dire. C’est un exercice pour lequel Varoufakis semble bien doué, bien plus professionnel que nos politiciens domestiques malgré toutes leurs gesticulations verbales à déclenchement mécanique automatique. C’est un artiste virtuose en funambulisme.
    http://www.zenon-elee.fr/2015/02/yanis-varoufakis-en-face-des-realites.html

      +4

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  • Alexandre // 11.03.2015 à 09h50

    Il me semble qu’il laisse quand même entendre qu’il pourrait démissionner, ce qui permettrait à son successeur d’ouvrir la question de la sortie de l’euro, non?

      +1

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  • Nerouiev // 11.03.2015 à 09h51

    A partir du moment où Tsipras s’est rendu aux USA (janvier ou février 2013) on ne peut que conclure que les dés de son parti étaient pipés. Je vais me faire encore plus idiot en disant que le but de cette « révolte » Syriza poursuit des objectifs inverse de façon à ce que plus aucun pays européen n’ait des envies de sortie. Et qu’on se le dise !

      +7

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  • arthur78 // 11.03.2015 à 10h02

    Snif la troika est de retour a Athenes, mais l’honneur est sauf on ne l’appelle pas Troika

    http://www.bloomberg.com/news/articles/2015-03-09/draghi-urged-greece-to-allow-officials-back-before-it-s-too-late

      +3

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  • Zarathousthra // 11.03.2015 à 10h22

    Au moins c’est clair pour ceux qui rêvaient encore d’un vrai changement avec Syrisa… J’en vois déjà qui vont dire que c’est une stratégie pour « gagner du temps », il vont faire gagner du temps aux créanciers ça c’est sur…

      +2

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    • gil // 11.03.2015 à 14h38

      Ils vont surtout faire gagner du temps à leur espoir de changement.

      Cordialement

        +1

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  • scipio // 11.03.2015 à 10h31

    Varoufakis ne joue pas.
    Si il disait qu’il sort de l’euro le problème grec n’en serait plus un pour l’Europe mais par contre resterai un problème pour les grecs dont la structure économique est très délabrée.
    Il a en fait clairement intérêt à ne pas prendre l’initiative d’une sortie de l’euro mais à faire en sorte que les autres pays européens, Allemagne en tête, complétement enférée dans leurs contradictions, qui sont aussi celles de l’euro soient amenées, du fait de leur intransigeance, à sortir les grecs de l’euro.
    Ce qui serait catastrophique politiquement pour l’Allemagne.
    Réponse dans quelques mois

      +7

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  • FL // 11.03.2015 à 10h32

    Y. Varoufakis est sur un fil, c’est sûr, quelle stratégie est la sienne? la connait-il lui même?, est-il important de la savoir? Il n’est pas dans une « guerre de position » et agît certainement en fonction des développements et des circonstances.
    Ce qui est pertinent, c’est le but qu’il souhaite atteindre. Ce but il l’a déclaré durant la campagne électorale en s’associant à Alexis Tsypras.
    Son but est de rendre un avenir viable au peuple grecque, c’est à dire le soulager d’une dette aux conséquences équivalentes à celle d’une guerre et faire payer la sortie de cette crise entre autres mais principalement par les fortunés citoyens grecques responsables de la dramatique situation du pays.
    Rien ne dit qu’il y parvienne.
    Nous verrons dans quelques mois…
    Nous pourrons alors savoir de quel bois il est fait, tout comme Alexis Tsypras.

      +2

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  • FifiBrind_acier // 11.03.2015 à 10h35

    Il existe un autre Parti en Grèce qui s’appelle l’ EPAM.
    « Le Front populaire Uni de Grèce ».

    http://www.upr.fr/av/intervention-thanasis-laskaratos-representant-front-populaire-uni-grece-epam-candidat-aux-elections-europeennes-en-grece-au-3e-congres-lupr

    Il est pour l’union sans condition des Grecs pour sortir de l’ UE & de l’ euro.
    Mais ce n’est pas lui que les médias ont choisi de médiatiser.

      +7

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    • Jmk011 // 11.03.2015 à 14h03

      Ce n’est pas lui non plus que le peuple grec a choisi, donc je le redis : wait and see…

        +5

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    • gonetoufar // 11.03.2015 à 15h00

      L’ EPAM est quasi innexistant et ne s’est même pas présenté aux élections ….

        +2

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      • FifiBrind_acier // 11.03.2015 à 18h02

        Les résultats des élections sont liés aux temps accordés par les médias aux Partis politiques.
        Particulièrement par les journaux télévisés.
        Cela se joue sur 8 ou 10% des électeurs indécis, ce qui est largement suffisant pour faire basculer les résultats.

        De plus, l’ EPAM est censurée: o heure, o minute, o seconde de temps d ‘antenne.
        Aucun parti politique ne peut émerger quand il est inconnu des électeurs.

          +4

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      • placide prcf // 12.03.2015 à 17h06

        Il y a un parti en grèce qui est pour la sortie de l’euro et qui a fait un solide résultat électoral, malgré le vote « utile » syriza : les communistes du KKE.

          +1

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  • Joanna // 11.03.2015 à 11h01

    Les Grecs il ne leur reste plus qu’une petite culotte, eh bien même ça on va leur taxer.
    Vous voulez la preuve ?

    Quand Syriza a accédé au gouvernement je me suis demandée ce que valait Alexis Tsipras.
    Et j’ai été bien surprise du résultat à tel point que j’ai pensé que la prédiction que j’avais trouvée ne tenait pas la route.
    Ma prédiction c’est quoi ? C’est tout simplement les résultats d’une recherche d’anagrammes, résultats souvent étonnants.

    Alexis Tsipras ça donne notamment « paris laxistes » et aussi « taxerais slips » …

    CQFD.

      +3

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  • Léa // 11.03.2015 à 11h03

    Jean Claude Werrebrouck a étudié les divers scénarios possibles.

    Grèce et Allemagne essayent de faire porter la responsabilité de la sortie de l’ € à l’autre.

    « – L’Allemagne peut remercier la Grèce: ce n’est pas elle qui prendra le risque d’une nouvelle explosion continentale aux effets incertains. Par contre, après avoir bénéficié pendant 14 années d’une monnaie qui répondait pleinement à ses intérêts, elle ne sera pas victime d’une réevalauation de sa monnaie nationale: le contenu en importations de ses exportations est considérable. Au delà la réévaluation viendra confortée sa très forte inclination rentière.

    Jean Claude Werrebrouck, le 6 Mars 2015. »

    http://www.lacrisedesannees2010.com/2015/03/l-allemagne-peut-remercier-la-grece.html

      +0

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  • Alae // 11.03.2015 à 11h04

    Certains on dit que le cirque des semaines passées était innécessaire et qu’Antonios Samaras serait arrivé à la même chose, mais en nous épargnant le tintamarre.
    Je ne suis pas d’accord. L’aventure Syriza a mis en lumière le fait que l’UE est UN BON GROS PIÈGE, et que celui qui souhaite y rester accepte d’être enchaîné à vie.
    Personnellement, Varoufakis a commencé à me faire peur dès l’accession de Syriza au pouvoir, quand il a déclaré « qu’il ne ferait jamais rien avec la Russie » (Je ne retrouve plus le lien, c’était sur Zerohedge). Claironner comme ça qu’on n’a pas de plan B et s’interdire d’emblée un moyen facile de prendre un ascendant sur l’UE en menaçant d’aller voir les Russes ou les Chinois, c’était soit du suicide, soit du sabotage.

      +7

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    • dupontg // 12.03.2015 à 14h08

      il me semble qu’en politique on fait rarement ce qu’on dit et on dit rarement ce qu’on fait…

        +1

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  • le_chtis // 11.03.2015 à 11h14

    Je ne pense pas que Syriza et M. Varoufakis (qui sortit du petit monde universitaire -même si ces idées sont très intéressantes- se confronte à la réalité du monde économique contemporain) ne trahissent vraiment leur engagements.
    Tout d’abord, je crois que Syriza s’est engagé à ne pas sortir de l’euro, lors de la campagne?!
    Par ailleurs, la Grèce n’est toujours pas en excédent primaire ou du moins a encore besoin d’argent (d’emprunt) pour payer ces dépenses (hors charge d’intérêt), … surtout s’ils veulent les augmenter, ses dépenses, pour casser la politique d’austérité en cours.
    Enfin, la Grèce retrouve une conjoncture économique « plus favorable », après une perte de plus de 20% de PIB.
    Alors vous voudriez que les grecs disent « bye bye euro » pour replonger dans une crise de deux ou trois ans ?! Parce que pensez que la sortie de l’euro se fera sans casse à court terme (même si cela améliore le moyen/long terme) est totalement faux, d’autant plus que les pays « encore » dans la zone euro ne faciliteront pas la vie d’une Grèce hors euro, pour montrer à tous que c’est une mauvaise solution!
    Alors même si la sortie de l’euro est une bonne solution à long terme, la Gréce et Syriza ne pourront l’envisager que si les finances publiques sont à l’équilibre (hors charge de la dette) et que si c’est une sortie programmée, sinon le peuple Grec risquerait de leur en vouloir encore plus que s’ils trahissent une bonne partie de leurs promesses électorales.
    La solution aurait été de sortir de l’euro en 2009, maintenant c’est beaucoup plus compliqué. Mais c’est facile à dire maintenant, je vous l’accorde!
    Même s’il semble ne pas y avoir de solution viable, laissons Syriza tenter le coup et ne leur reprochons pas d’être juste réaliste et pragmatique!
    Nous verrons bien …

      +4

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    • Un naïf // 11.03.2015 à 12h21

      Nous verrons bien…
      Il vous faut combien de temps encore pour comprendre ?

        +1

      Alerter
    • Zarathousthra // 11.03.2015 à 13h44

      Pourquoi voulez-vous que ça leur pose des problèmes même à court terme la sortie de l’euro?

        +2

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      • le_chtis // 11.03.2015 à 15h03

        Tout d’abord, cela conduit probablement à des réactions de « panique », et pour éviter une faillite du système bancaire, il faudra mettre en place un contrôle des capitaux, ce qui n’est pas si simple et pas sans conséquence sur l’activité économique (limitation du recours au crédit, arrêt des transactions, etc.).
        Puis sortir de l’euro, veut dire (dans la forme actuelle des traités) sortir de l’UE, donc plus de PAC, droit de douane (?), circulation de personnes (?) … (pour le tourisme cela pourrait être compliqué s’il faut un visa) … et compte tenu de la faible probabilité que les autres pays de la zone euro soient coopératifs (ils ne le sont déjà pas vraiment maintenant, lors je vous laisse imaginer ….)
        Par ailleurs, quels sont les secteurs économiques actuels qui exportent en Grèce … Agriculture et produits alimentaires (d’accord, les produits grecs seront plus compétitifs mais sans les aides de la PAC soit 2.7md€, cela risque d’être moins évident), les produits raffinés (mais comme 80% du coût provient du pétrole libellé en $ …) et le fret maritime (la encore, je ne pense pas que la part du coût liée à l’économie grecque soit si importante).
        Par contre, les importations seront directement affectées par l’augmentation des prix (essence, etc.).
        Donc, à court terme, il semble vraiment peu probable que les grecs soient ravis d’une sortie de l’euro.

          +3

        Alerter
    • gonetoufar // 11.03.2015 à 15h13

      Merci de dénnoncer le mythe  » de l’exédent primaire  » qui ne pourra qu’être que caduque une fois l’arrêt du matraquage des impositions en vigueur . C’est uniquement grace à l’imposition des plus pauvres ( les plus nombreux ) que la Grèce est arrivé à ce presque résultat ….si un des nombreux esprit brillan- qui-a-toutes-les-solutions pouvait m’expliquer comment cet exédent sera maintenu en cas de politique à peu prés sociale , je suis preneur .

        +1

      Alerter
  • georges dubuis // 11.03.2015 à 11h39

    Le dilemme de la gauche, c’est de basculer dans le patriotisme en pratique, la souveraineté ! Mélanchon est, en fait, obligé de se poser la question, c’est son chemin de Damas.
    http://syriza-fr.org/2015/03/11/reflexions-sur-syriza-endettes-mais-pas-coupables-par-slavoj-zizek/

      +1

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    • Micmac // 11.03.2015 à 15h33

      Alors ça fait un sacré bout de temps qu’il est en route…

      Mélenchon parle de souveraineté populaire et de patriotisme (de gauche) au moins depuis que le FdG a été fondé. Vous n’avez pas suivi la campagne des présidentielles?

        +0

      Alerter
  • Michel Loncin // 11.03.2015 à 12h11

    Décidément, il suffit d’être « ministre », d’avoir franchi les portes du « cénacle » de « l’Europe » (après avoir foulé le « tapi rouge ») pour « oublier » qu’auparavant, « ON » s’était dressé sur ses ergots …

      +1

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  • Un naïf // 11.03.2015 à 12h19

    A lire :

    Comment la Troïka s’est érigée en décideur financier, économique et politique de l’eurozone

    11 mars par Remi Vilain

    http://cadtm.org/Comment-la-Troika-s-est-erigee-en

      +0

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    • Chris // 11.03.2015 à 19h43

      Bref, sous tutelle américaine, le reste des pays européens étant en régime de curatelle…

        +0

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  • BA // 11.03.2015 à 12h37

    Grèce : le ministre de la Justice menace la saisie des avoirs allemands.

    Le ministre grec de la Justice Nikos Paraskevopoulos a menacé mercredi de donner son feu vert pour l’application d’une décision de la Cour suprême grecque remontant à 2000 et restée depuis lettre morte, sur la saisie des avoirs allemands en compensation des dédommagements de la guerre par les nazis.

    « A titre personnel, je crois que l’autorisation d’appliquer cette décision devrait être donnée et je suis prêt à la donner », a dit le ministre au cours d’un débat au Parlement dans la nuit de mardi à mercredi sur la réactivation d’une commission parlementaire sur les crimes de la Seconde guerre mondiale commis en Grèce par les nazis.

    En 2012, une commission parlementaire a été créée sur ce sujet mais ses travaux ont été arrêtées en décembre 2014, lors de l’annonce des élections anticipées. Un rapport de la Comptabilité nationale grecque à l’époque avait évalué le montant des réparations à 162 milliards d’euros.

    Ce total correspondrait aux réparations des infrastructures détruites (108 milliards euros en valeur actuelle, un chiffre basé sur les conclusions de la Conférence internationale de Paris en 1946) et au remboursement d’un emprunt forcé (54 milliards d’euros) contracté par la Grèce auprès du régime nazi entre 1942 et 1944.

    http://www.romandie.com/news/Grece-le-ministre-de-la-Justice-menace-la-saisie-des-avoirs-allemands_RP/573868.rom

      +7

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  • Eric // 11.03.2015 à 12h49

     » Nous n’envisagerons jamais une sortie de l’Euro « .
    Sérieux Yanis ? Quel scoop ! Mort de rire.

      +1

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  • bertgil // 11.03.2015 à 13h09

    Le gouvernement grecque a deux choix à sa disposition.Soit il reste dans l’euro est passe sous la table.Soit il quitte l’euro, remet l’ancienne monnaie en circulation,et applique son programme.

      +1

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  • step // 11.03.2015 à 13h41

    personnellement j’appelle cela, que ce soit volontaire ou pas la stratégie des « deux mains ». La main droite est aux affaires et prouve qu’il n’y a pas de négociation possible. La main gauche, déjà puissante à l’intérieur du parti critique sur l’air de « je vous l’avais dit ». L’Europe vire la grêce la main gauche reprend la main pour appliquer son programme, l’Europe soumet la grêce, syriza bascule en faveur des anti-euro, idem pour l’opinion publique grecque. Référendum sur la politique à mener, choix clair de la population, application par la main gauche.

    Meilleure cas: C’est la faute des allemands, on s’est fait virer.
    Pire cas: Vous avez fait ce choix, si on bouffe pendant 2/5 ans c’est un choix fait par vous lors d’un vote.

    Actuellement, si ils prenaient l’option sortie de l’euro, les européens leur en voudrait ET la population leur en voudrait. C’est un adversaire de trop.

      +8

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  • Olposoch // 11.03.2015 à 13h42

    On peut quand même remercier les grecs de Syriza pour essayer de faire bouger les choses dans le cadre, sans passer par la case chaos…
    Et de défier les allemands…
    http://rt.com/news/239593-germany-greece-war-reparations/
    Ce qu’aucun autre avait même commencé d’envisager.
    Rien que pour avoir tenté une alternative, faire tomber les masques des serviteurs du soviet-reich européen, prouvé aux peuples le verrouillage du système…
    Merci les grecs, et bonne (dernière) chance!

      +10

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  • obermeyer // 11.03.2015 à 13h48

    Syriza est élu pour 5 ans. Dans 5 ans ils n’auront plus l’euro depuis longtemps, et probablement que nous non plus. Attendre et voir.

      +5

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  • Alae // 11.03.2015 à 14h25

    Les hostilités gréco-allemandes viennent de reprendre. Tsipras menace de saisir des avoirs allemands si l’Allemagne refuse de payer des réparations pour les crimes de guerre de la Seconde Guerre mondiale.
    http://rt.com/news/239593-germany-greece-war-reparations/

      +6

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  • Vladimir KOMAR // 11.03.2015 à 15h21

    Le débat public en Grèce est partout ,au gouvernement, a Syriza ,au parlement,dans la rue, etc et les marchés ont compris que rien n’est joué :

    Grèce: le ministre de la Justice menace la saisie des avoirs allemands

    Athènes – Le ministre grec de la Justice Nikos Paraskevopoulos a menacé mercredi de donner son feu vert à l’application d’une décision de la Cour suprême grecque, jusqu’ici restée lettre morte, qui jugeait possible la saisie d’avoirs allemands en compensation des crimes commis par les nazis.

    A titre personnel, je crois que l’autorisation d’appliquer cette décision devrait être donnée et suis prêt à la donner, a dit le ministre au cours d’un débat au Parlement dans la nuit de mardi à mercredi sur la réactivation d’une commission parlementaire sur les crimes de la Seconde Guerre mondiale commis en Grèce par les nazis.

    Des proches des victimes de guerre des nazis revendiquent depuis vingt ans des réparations allemandes mais Berlin a toujours refusé de payer, considérant que la question des dédommagements avait été réglée par un accord bilatéral avec la Grèce datant de 1960.

    La Cour suprême grecque avait en 2000 jugé qu’il était possible de saisir des avoirs allemands à la suite d’une plainte des proches des victimes du massacre de Distomo, dans le centre de la Grèce, et sur la base d’une décision d’un tribunal grec en 1997, condamnant l’Allemagne à leur verser 28,6 millions d’euros.

    Mais à l’époque le ministre de la Justice socialiste n’avait pas autorisé l’application de ce jugement.

    A Berlin, le porte-parole de la chancelière Angela Merkel a insisté sur l’importance de se concentrer plutôt sur les questions économiques urgentes entre la Grèce et ses partenaires européens.

    Nous devrions nous concentrer sur les thèmes actuels et sur l’avenir, dont nous espérons qu’il sera bon, de nos deux pays, a souligné Steffen Seibert.

    Le porte-parole du ministre des Finances, Wolfgang Schäuble, a également ajouté que soulever ce genre de reproches tournés vers le passé ne seraient d’aucun secours dans le contexte du travail actuel que nous avons à mener avec le gouvernement grec.

    Pour Berlin, la question des réparations et des dédommagements de guerre est définitivement close, c’est notre conviction, selon M. Seibert qui a néanmoins rappelé que l’Allemagne était consciente de sa responsabilité historique pour les souffrances que le régime nazi a occasionné dans de nombreux pays d’Europe.

    Sur le fond, juristes et historiens ont à plusieurs reprises estimé qu’Athènes avait peu de chances de toucher quoi que ce soit.

    Le débat sur les réparations allemandes a ressurgi ces dernières années, l’Allemagne étant rendue responsable par de nombreux Grecs de la politique d’austérité stricte qui leur est imposée pour faire face à la crise.

    Le ministre grec a reconnu que l’affaire est juridiquement complexe et que la date d’une éventuelle autorisation pour l’application de la décision de la Cour suprême dépend des négociations sur ce sujet (entre Athènes et Berlin) et de l’avis du Parlement grec.

    Le nouveau gouvernement de gauche radicale, issue des élections du 25 janvier, a promis de rouvrir le dossier sur les réparations allemandes.

    Le nouveau gouvernement grec a pour objectif de se pencher sur le sujet avec sensibilité et responsabilité, par le dialogue et la coopération, et il attend la même chose du gouvernement allemand, pour des raisons politiques, historiques et symboliques, a lancé M. Tsipras au Parlement.

    C’est un devoir envers notre Histoire, envers les combattantes et combattants du monde entier qui ont donné leur vie pour vaincre le nazisme, a-t-il ajouté.

    La plupart des partis grecs soutiennent que l’Allemagne aurait dû rembourser à la Grèce un prêt forcé de la Banque de Grèce aux nazis et verser des indemnités de guerre pour les crimes commis en Grèce pendant la Seconde guerre mondiale.

    La revendication des réparations de guerre est un sujet national et la reconstitution de la commission parlementaire vise à sensibiliser l’opinion publique européenne et à renforcer l’argumentation grecque sur ce sujet, a indiqué la députée Syriza et présidente de la Vouli Zoé Konstantopoulou.

    En 2012, une commission parlementaire a été créée sur ce sujet mais ses travaux ont été arrêtées en décembre 2014, lors de l’annonce des élections anticipées. Un rapport de la Comptabilité nationale grecque à l’époque avait évalué le montant des réparations à 162 milliards d’euros.

    Ce total correspondrait aux réparations des infrastructures détruites (108 milliards euros en valeur actuelle, un chiffre basé sur les conclusions de la Conférence internationale de Paris en 1946) et au remboursement d’un emprunt forcé (54 milliards d’euros) effectué par la Grèce au régime nazi entre 1942 et 1944.

    http://www.romandie.com/news/Grece-le-ministre-de-la-Justice-menace-la-saisie-des-avoirs-allemands/573934.rom

      +4

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    • Alae // 11.03.2015 à 15h56

      « Seibert a néanmoins rappelé que l’Allemagne était consciente de sa responsabilité historique pour les souffrances que le régime nazi a occasionné dans de nombreux pays d’Europe. »

      Si le Grèce était réellement méchante, elle pourrait demander à l’Allemagne ce qu’elle entend par « être consciente de sa responsabilité historique » et mettre sur la table le dossier « Ukraine : la collaboration allemande (et de toute l’UE) actuelle avec des néonazis. »

        +7

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  • maraboo // 11.03.2015 à 16h22

    « Un Naîf » a écrit:
    Nous verrons bien…
    Il vous faut combien de temps encore pour comprendre ? »
    Comme le disait le camarade Lacan, il y a l’instant de voir, le « temps pour comprendre »…ET LE MOMENT DE CONCLURE.
    La grand Jacques (Sapir) a mis le temps…pour comprendre que toute sortie de l’Euro ne peut-être QUE conflictuelle!
    Va-t-il bientôt CONCLURE?
    Dans l’un de ses derniers billets (4 Mars), il écrit ceci:
    « Le scénario d’un éclatement conflictuel peut être déclenché par plusieurs événements : un échec des négociations actuellement en cours en Grèce, un changement politique en Italie (survenant après les élections régionales de ce printemps), ou un retrait des investisseurs « hors zone-Euro » survenant à la suite d’une forte inquiétude sur les pays dits « périphériques », à la suite de la victoire possible en Espagne de Podemos au début de l’automne. Notons ici que ces divers scénarii ne sont nullement exclusifs l’un de l’autre. Nous serons confrontés à une succession de crises entraînant la sortie, de proche en proche, de plusieurs pays. »

    Vous remarquerez que la Grèce ne compte plus dans son scénario que pour 1/2 ligne entre de multiples causes et évènements…
    C’est une belle « leçon de choses » pour ceux qui croient encore en la radicalité des fronts, FG ou FN…
    Il faut lire les professions de foi des impétrants (seuls documents officiels conservés aux archives nationales) pour voir CE QU’ILS PROPOSENT REELLEMENT.
    devant les « rêveurs de rêves » d’une AUTRE EUROPE impossible, PASSEZ!
    Sortie de l’UE d’abord par lart 50, réquisition de la BC par ordonnances, sortie de l’Euro pour dévaluer la monnaie dans de justes proportions avec toutes les mesures d’accompagnement explicitées ailleurs par Sapir,
    C’EST CLAIR, NET et PRECIS.
    Le reste, c’est de l’enfumage!

      +4

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  • Ataraxi // 11.03.2015 à 16h34

    Les Grecs ne lui ont pas demandé de les sortir de l’Euro. Même s’il n’y croit pas, il n’a pas d’autre choix que de tout tenter et prouver que c’est impossible d’y rester. Pour l’instant je ne vois pas de trahison. Je serais probablement moins impatient de voir la suite si j’habitais en Grèce.

      +4

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    • FifiBrind_acier // 11.03.2015 à 18h29

      Quand un Parti politique ne veut pas sortir de l’euro, c’est simple, il explique que ce serait l’apocalypse, et tout le monde le croit.

      Quand Jacques Sapir parle de la sortie de l’euro, il en explique les avantages, il planche avec Philippe Murer, et ils publient une étude:  » Les scénarri de sortie de l’euro ».
      Que vous pouvez télécharger.

      http://www.fondation-res-publica.org/etude-euro/#.VQB3huF0mUl

      Pour la France sortir de l’euro, ce serait 25% de dévaluation = 1 à 2 millions d’emplois créés sur 2 ans, 3,4% de croissance, retour à des politiques d’investissements, remise à flot des comptes sociaux etc

      Sapir à calculé que la hausse du prix des carburants (essentiellement constitué de taxes) serait de 7% à taxes constantes.

      C’est pour cela que Moscovici a traité Jacques Sapir « d’économiste d’extrême-droite ».
      Quand vous démontrez que ce ne serait pas l’apocalypse, le seul argument dont ils disposent c’est de vous disqualifier. Et surtout, ils se débrouillent pour éviter les débats contradictoires, et font « des non -débats » où se retrouvent uniquement les prêcheurs de l’apocalypse.

      Si Syriza expliquait aux Grecs ce que qu’explique Jacques Sapir, comme ils sont au moins aussi intelligents que Moscovici, et sans doute bien davantage, ils comprendraient aussi.

      Sapir qui n’a pas sa langue dans sa poche, à d’ailleurs répondu à Moscovici:
       » Ce que Sartre aurait appelé « des saloperies »
      http://russeurope.hypotheses.org/1940

        +5

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      • Serge // 12.03.2015 à 02h10

        « Quand Jacques Sapir parle de la sortie de l’euro, il en explique les avantages, il planche avec Philippe Murer, et ils publient une étude: ” Les scénarri de sortie de l’euro”. »
        ——————————————————————————————————————
        Oui et Philippe Murer est un des conseillers économiques de la Marine .Ceci contredit tout ce que vous racontez ici en boucle sur ce parti .

          +1

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  • Vladimir KOMAR // 11.03.2015 à 17h42

    Le bras de fer avant la reunion de mercredi a Bruxelles et le basculement de l’opinion grecque:

    Grèce : pourquoi Alexis Tsipras insiste sur la question des réparations allemandes

    http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/grece-pourquoi-alexis-tsipras-insiste-sur-la-questions-des-reparations-allemandes-460051.html

    Manolis Glezos :

    Les promesses préélectorales et les déclarations concernant le programme du gouvernement ne peuvent être réalisées que si le pouvoir passe entre les mains du peuple. Syriza a promis la souveraineté populaire qui, pour la Constitution actuellement en vigueur, est le fondement du régime politique, bien que tous les gouvernements au pouvoir à ce jour l’ont ignorée et méprisée. Le peuple attend, avant toute chose, du gouvernement qu’il a élu, d’appliquer la Constitution. »

    http://www.okeanews.fr/20150310-manolis-glezos-ce-que-lallemagne-nest-pas-arrivee-faire-par-les-armes-elle-la-reussi-par-leuro

    Un changement irreversible dans l’opinion grecque ,qui a souscrit a l’entrée dans l’UE à 92%

    Note de la Rédaction, en supplement a

    POURQUOI LA GRÈCE ÉVOQUE-T-ELLE UN RÉFÉRENDUM ?

    Par Romaric Godin

    Le ministre hellénique des Finances a indiqué être prêt à revenir devant les électeurs si les réformes du gouvernement ne pouvaient être lancées. La preuve que le jeu entre Athènes et les Européens reste très politique……

    A noter que dans un sondage réalisé fin 2014 par Gallup International, les Grecs se disent à 52% favorables au retour à la monnaie nationale :

    Union Européenne

    Vous sentez-vous proche de l’UE ? 10%

    Vous sentez-vous plus éloigné de l’UE ? 52%

    Pas de changement 35%

    Pas de réponse 3%

    Concernant l’Euro

    Voulez-vous garder l’Euro ? 32%

    Voulez-vous revenir à la monnaie nationale ? 52%

    Sans opnion 11%

    Pas de réponse 5%

    http://www.okeanews.fr/20150309-pourquoi-la-grece-evoque-t-elle-un-referendum

      +5

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