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23.mars.201823.3.2018
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No News : Le Monde tronque une information capitale de l’affaire Skripal

Nous vous proposons dans ce billet une parfaite illustration du rôle non neutre des grands médias dans la fabrication de l’opinion publique, relai indispensable du pouvoir politique. Nous vous avons proposé dans ce billet des interviews de grands spécialistes du poison dit « Novitchok ». La première est particulièrement importante : c’est celle du professeur Léonid Rink, […]
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Nous vous proposons dans ce billet une parfaite illustration du rôle non neutre des grands médias dans la fabrication de l’opinion publique, relai indispensable du pouvoir politique.

Nous vous avons proposé dans ce billet des interviews de grands spécialistes du poison dit « Novitchok ». La première est particulièrement importante : c’est celle du professeur Léonid Rink, réalisée par l’agence RIA. Nous vous recommandons de la lire, car nous allons analyser la façon dont le journal Le Monde en a rendu compte. Nous vous la remettons ici, si vous ne l’aviez pas lue.

I. Interview de Léonid Rink par RIA

Titre : « Les Britanniques ont pu empoisonner Skripal » – Interview de RIA Novosti avec le professeur Léonid Rink

Source : RIA Novosti, Léonid Rink, 20 mars 2018

Les autorités britanniques affirment qu’une arme chimique a été utilisée contre l’ex-agent du GRU (Direction Générale du Renseignement, service de renseignement militaire de Russie, NdT) Sergey Skripal et sa fille, et accusent directement la Russie. Le professeur Léonid Rink, docteur en chimie, faisait partie du groupe de concepteurs du système d’agents toxiques qui reçut, en Occident, le nom de “Novitchok” (“Petit nouveau” en russe). Dans une interview exclusive pour RIA Novosti le professeur Rink explique pourquoi il est absurde de parler de formule du “Novitchok”, comment cette technologie est devenue accessible et ouverte à tous et pourquoi Londres refuse de fournir à Moscou des échantillons de “l’affaire Skripal”.

— Étiez-vous impliqué dans la conception de ce que les autorités britanniques nomment le “Novitchok” ?

— Oui. Cela a servi de base à ma thèse de doctorat. Je travaillais alors à Chikhany (ville proche de la frontière ouest du Kazakhstan, NdT) dans une antenne du GosNIIOKHT (Institut d’Etat de recherche scientifique en chimie organique et technologie qui s’occupait du développement de l’armement chimique à l’ère soviétique, NDLR) en tant que chercheur principal et chef de laboratoire.

En tout, j’ai travaillé là-bas 27 ans, jusqu’au début des années 90. Plus tard, je me suis occupé uniquement de projets biochimiques civils. Le projet “Novitchok” a mobilisé un groupe conséquent de spécialistes en technologie, toxicologie, biochimie, à Chikhany et à Moscou. Il fallait synthétiser un prototype, ensuite satisfaire une dizaine de milliers de conditions, afin que le dispositif soit efficace et fiable pour tout type d’utilisation. Et en fin de compte, nous avons obtenu de très bons résultats.

D’ailleurs, en Union Soviétique et en Russie, il n’existait pas de programme de conception d’arme chimique qui s’appelait “Novitchok” [NdR : « Nouveau venu »]. Des programmes de développement de munitions chimiques existaient bien, mais pas sous ce nom. Dès qu’un programme s’achevait, on le passait aux militaires qui lui donnaient un nom. Ce nom pouvait être n’importe lequel.

Entre autres, il y avait un registre avec le terme “Novitchok“. Il comprenait divers systèmes de combat utilisant des formules et des mécanismes d’action différents, répertoriés par des numéros, par exemple: “Novitchok-1“, “Novitchok-2“, “Novitchok-3“. C’est-à-dire qu’il n’existait pas de substance distincte dénommée “Novitchok“. Comme il n’existait pas de projet de conception portant ce nom. C’est plutôt un système de codification et d’enregistrement. Il est absurde de parler de formule du “Novitchok” et de projet dénommé ainsi.

— Les médias occidentaux désignent le chimiste Vil Marzayanov, qui a immigré aux États-Unis, comme le concepteur de cette arme. A-t-il participé à sa mise au point ?

— Non, et, d’ailleurs, lui même l’écrit en toute honnêteté. Il était juste chromatographiste (chimiste qui s’occupe de la séparation et de l’analyse de différents mélanges – NDLR). Il n’avait même rien à voir avec les travaux analytiques dans ce domaine. Mais il dirigeait le service de lutte contre les services de renseignements techniques étrangers, il protégeait nos études, et c’est pour cela qu’il avait tous les accès. Il ne participait pas aux discussions sur les systèmes en projet, et n’avait rien à voir avec leur conception. Malgré tout, dans la mesure où les scientifiques parlent de tout entre eux, il était au courant.

Mirzayanov était le directeur scientifique de certains de nos chromatographistes à Chikhany, c’est pourquoi il venait parfois chez nous à la maison, nous faisions du ski ensemble et nous nous sommes liés d’amitié. Qu’on l’ait laissé sortir du pays et qu’il ait alors commencé à divulguer les secrets qu’il connaissait, c’est la faute de ceux qui l’ont laissé partir.

— Le gouvernement britannique accuse la Russie…

La Russie n’a aucun mobile, c’est évident. D’une part, monsieur Skripal a été littéralement “essoré” par les deux parties, c’est-à-dire qu’il a livré aux Russes tous ses contacts anglais, et aux Anglais tout ce qu’il savait en URSS. Il ne présentait aucun intérêt pour Moscou. D’autre part, c’est un moment vraiment très malvenu pour la Russie. À quelques jours des élections, et peu avant le Championnat du monde de football.

De plus, étant donné que tous les acteurs de cet incident sont encore en vie, il est difficile de croire que les Russes sont impliqués : une telle incompétence de la part des prétendus agents est tout simplement risible et inacceptable. Et, le plus important, même le plus incompétent des agents russes n’ira pas utiliser le seul poison d’origine russe avec un nom russe, de surcroit. Il y a plein d’autres produits bien plus adaptés pour ça. Tirer sur un homme inutile avec une fusée surpuissante, et en plus le rater, c’est le summum de la bêtise.

— Le journal The Telegraph, se référant à des sources dans les services secrets britanniques écrit que les affaires de la fille de Skripal auraient été empoisonnées déjà à Moscou.

— C’est absolument n’importe quoi ! Ce que l’on écrit sur le transport de l’échantillon dans la valise de la fille est une ânerie totale, car dans ce cas, elle ne serait même pas arrivée jusqu’à Londres.

— C’est-à-dire que l’effet est immédiat ?

— Oui, il ne s’agit pas d’un produit à action cumulative, c’est un poison ordinaire.

— Est-il possible d’identifier de quel produit il s’agit ?

— Bien sûr, tout peut être identifié. Et il est absolument certain que ce genre de spécialistes existe en Grande-Bretagne. Ce sont justement eux, selon moi, qui auraient pu traiter les affaires de Skripal et de sa fille.
Ou bien certaines choses au cimetière. Naturellement, on devait savoir là-bas que ces jours-ci Skripal irait au cimetière. Cela aurait facilement pu être fait par les Britanniques eux-mêmes.

— Ont-ils accès à cette technologie ?

— Évidemment. Elle est facilement accessible à des professionnels ! Pour n’importe quel pays qui possède des armes de destruction massive, pour la Grande-Bretagne, les États-Unis, la Chine et tous les pays développés qui ont un minimum de “chimie”, créer une telle arme ne pose aucun problème ! Pourquoi les Britanniques ne donnent-ils pas un échantillon à Moscou ? Parce que malgré tous les efforts des spécialistes, la technologie sera toujours un peu différente. C’est une sorte de “signature”. On verra tout de suite qu’il ne s’agit pas de technologie russe. Certes, les taux de concentration des composants peuvent être extrêmement faibles et les composants légers, qui sont nombreux, se sont probablement déjà volatilisés. Ils ne pouvaient pas connaître toutes les finesses du système, la teneur de nombreux composants.

Cela même Vil Mirzayanov ne pouvait pas le savoir. C’est pour cela qu’un échantillon de Salisbury – c’est comme une empreinte digitale pour un criminaliste. On peut tout de suite dire que ça n’a pas été “cuisiné” en Russie.

— Pourquoi les Britanniques ne donnent-ils pas un échantillon à Moscou ? Parce que malgré tous les efforts des spécialistes, la technologie sera toujours un peu différente.

— C’est une sorte de “signature”. On verra tout de suite qu’il ne s’agit pas de technologie russe. Certes, les taux de concentration des composants peuvent être extrêmement faibles et les composants légers, qui sont nombreux, se sont probablement déjà volatilisés. Ils ne pouvaient pas connaître toutes les finesses du système, la teneur de nombreux composants. Cela même Vil Mirzayanov ne pouvait pas le savoir. C’est pour cela qu’un échantillon de Salisbury – c’est comme une empreinte digitale pour un criminaliste. On peut tout de suite dire que ça n’a pas été “cuisiné” en Russie.

Pour le moment, tout le monde est en vie. Cela veut dire que soit ce n’est pas notre système, soit il a été mal préparé ou sa mise en application bâclée. Ou alors, les Anglais ont utilisé un antidote juste après l’empoisonnement, mais pour cela, il fallait savoir exactement avec quoi on empoisonne.

— Cette technologie est-elle à la portée d’une grosse société chimique privée ?

Bien sûr, n’importe quelle société pharmaceutique ou chimique est capable de le faire dans ses laboratoires. Mais reproduire la formulation exacte, il y a peu de chances que quelqu’un y arrive.

—De quelle façon a-t-elle cessé d’être secrète ?

— Et bien, c’est grâce aux efforts de Vil Sultanovich (Mirzayanov, NdR) ! Il a rendu publiques toutes les formules. Il y a aussi quelques personnes, connaissant cette technologie, qui ont quitté la Russie dans les années 90. J’en connais cinq. Ces autorisations de sortie du territoire, comment dire, nous ont pas mal interpelés dans notre institut.

— Si cette technologie est maintenant publique, pourquoi Londres a-t-il eu besoin d’affirmer publiquement qu’il s’agit précisément du “Novitchok” ?

— Parce qu’à lui seul, ce nom mène à la Russie, plus exactement à l’URSS. Pour un spécialiste, l’implication de Moscou sur cette base est absurde, mais cela peut avoir un impact sur l’habitant occidental moyen, et c’est le but.

Source : RIA Novosti, Léonid Rink, 20 mars 2018

II. La présentation de cette interview par Isabelle Mandreau, du journal Le Monde

On peut prendre avec plus ou moins de recul les déclarations de Léonid Rink, faire preuve en somme d’un doute raisonnable, mais il est clair que cet homme est très compétent, et on ne peut qu’admettre que son interview est très claire. Ainsi, nous retiendrons les éléments suivants :

  1. il reconnait qu’il existait bien un programme militaire qui a créé des armes chimiques très dangereuses ;
  2. le nom « Novitchok » ne veut pas dire grand-chose ;
  3. les formules sont désormais publiques ;
  4. n’importe quel grand État voire grande entreprise chimique privée peut en produire ;
  5. on ne peut accuser la Russie en se basant simplement sur la composition du produit ;
  6. des analyses de la Russie permettraient d’apporter des pièces (évidemment à discuter) au débat, car ce produit dispose d’une sorte d’empreinte digitale.

Voici le compte rendu qu’en fait Isabelle Mandreau, correspondante du journal Le Monde en Russie, que vous pouvez lire ici.

Le Monde : « En Russie, des témoignages accablants sur le programme « Novitchok » »

Malgré les démentis des autorités de Moscou, l’existence de l’agent innervant est corroborée par des scientifiques qui ont travaillé à sa conception.

De quoi Novitchok est-il le nom ? De rien, assurent les autorités russes, qui démentent avec constance l’existence même d’un agent innervant Novitchok (« petit nouveau » en russe), suspecté d’être à l’origine de l’empoisonnement de Sergueï Skripal, l’espion retrouvé inanimé le 4 mars avec sa fille Ioulia à Salisbury, en Angleterre. « Je peux dire avec certitude qu’aucun programme de développement d’agents chimiques Novitchok n’a jamais existé, ni en URSS ni en Russie », proclamait le 15 mars Sergueï Riabkov, le vice-ministre des affaires étrangères. « Jamais ni du temps de l’URSS ni du temps de la Russie », répétait deux jours plus tard sa porte-parole, Maria Zakharova.

Un scientifique a apporté, mardi 20 mars, un élément de réponse. « Novitchok n’est pas une substance chimique, c’est tout un système d’armes chimiques, affirme Leonid Rink, cité par l’agence Ria Novosti. Le système adopté en URSS s’appelait Novitchok-5, ajoute-t-il. Sans ce chiffre, ce nom n’était pas utilisé. » Moscou a-t-il joué sur cette subtilité ? Il ne fait pourtant guère de doute qu’un tel programme a bien existé dans l’ex-URSS.

Chargé de recherche et chef de laboratoire, Leonid Rink a travaillé vingt-sept ans à Chikhany, dans la région méridionale de Saratov, dans une filiale de l’Institut national de recherche scientifique de chimie organique qui développait, à l’époque soviétique, des armes chimiques. Et il déclare : « Un très grand groupe de spécialistes travaillait sur Novitchok à Chikhany et Moscou. Des techniciens, des toxicologues, des chimistes… Il était nécessaire de synthétiser un échantillon et de suivre ensuite dix mille règles pour que le système soit efficace et durable via tous les moyens d’utilisation. Et finalement, nous avons obtenu de très bons résultats. »

Les confidences de Leonid Rink à l’agence s’achèvent ainsi : « Pour l’instant, tout le monde est vivant [au Royaume-Uni, Sergueï Skipal et sa fille sont toujours hospitalités dans un état critique], donc soit ce n’est pas du Novitchok, soit il a été mal fait. »

Quelques instants plus tard, peut-être effrayée par l’écho qu’a suscité cet entretien recueilli par ses soins, l’agence Ria a modifié son contenu en précisant que le scientifique faisait « partie d’un groupe de créateurs d’un système nommé par l’Occident “Novitchok” ». Dans la foulée, l’agence a publié sur son site Internet un autre article, basé sur des sources anonymes, intitulé : « En Russie, et en URSS, il n’y avait pas de programme Novitchok ».

[Fin de la partie relatant l’interview de Léonid Rink ; suivent quelques éléments tirés de l’interview de Vil Mirzaïanov, qui indique toutefois : A l’époque soviétique, « nous n’existions pas, nous étions en dehors du cadre légal » »]

Source de l’extrait : Le Monde, 20/03/2018

III. Analyse

On constate donc que Le Monde a choisi sciemment, mais sans avoir à user du moindre mensonge, de ne pas rapporter tous les éléments qui contredisaient la narrative gouvernementale, à savoir que la formule est publique, et à la portée des grands pays voire même des grandes sociétés privées. Et que pour Rink, le scénario avancé ne semble pas tenir debout, comme en témoigne sa métaphore « Tirer sur un homme inutile avec une fusée surpuissante, et en plus le rater, c’est le summum de la bêtise ».

On jugera de plus le ton et l’orientation de l’article, sans nuance, à charge contre Moscou.

De tout ceci, le lecteur du Monde n’en saura rien, aucun autre article n’en ayant parlé :

Faute de temps et de bras, nous n’avons pas enquêté sur les déclarations de Moscou démentant l’existence de ce programme d’armes chimiques, critiquées par la journaliste (vous pouvez cependant enquêter et en discuter en commentaire, ce serait très utile).

Mais il est fort probable que Moscou affabule aussi de son côté, notamment en jouant sur les mots. On parle ici d’un ancien programme militaire stratégique Top Secret, et réalisé en plus « en dehors du cadre légal » ; et Le Monde voudrait que La Russie avoue tout et donne tous les détails, à cause de l’empoisonnement à l’étranger d’un de ses anciens espions ? Mais imagine-t-on la presse russe attendre que le gouvernement anglais livre de nombreux secrets militaires, car un traitre anglais aurait été empoisonné à Moscou ?

On notera que, comme Le Monde, Le Parisien ne parle pas de ces éléments importants.

C’est d’autant plus intéressant que l’AFP et d’autres journaux, sans être pour autant absolument complets, n’avaient au moins pas escamoté l’ensemble de ces faits essentiels, comme ici Le Figaro :

« M. Rink affirme toutefois ne pas croire que la Russie soit derrière l’empoisonnement de Sergueï Skripal. Selon le chimiste, la technologie du « Novitchok » est accessible « pour n’importe quel État développé » ou grande compagnie pharmaceutique. « Développer une telle arme ne présente aucun problème », affirme-t-il. »

ou Europe 1, qui donne encore plus de détails :

« Un grand groupe de spécialistes développait le Novitchok à Moscou et à Chikhany : des techniciens, des toxicologues, des biochimistes. (…) Nous sommes parvenus à un très bon résultat », raconte cependant Leonid Rink. Ce dernier affirme toutefois ne pas croire que la Russie soit derrière l’empoisonnement de Sergueï Skripal, hospitalisé dans un état critique, car elle sait que l’utilisation même du « Novitchok » permettrait de remonter jusqu’à elle. « Tirer sur un individu qui ne présente pas d’intérêt avec un missile d’un tel calibre et ne pas parvenir malgré tout à le toucher, c’est le summum de la stupidité », estime-t-il. Selon le chimiste, la technologie du « Novitchok » est accessible « pour n’importe quel État développé » ou grande compagnie pharmaceutique. « Développer une telle arme ne présente aucun problème », affirme-t-il.

On a en gros les mêmes mots sur L’Obs et le Huffington Post ; 7sur7.be a sans doute repris la dépêche AFP telle quelle :

« Un grand groupe de spécialistes développait le Novitchok à Moscou et à Chikhany: des techniciens, des toxicologues, des biochimistes. (…) Nous sommes parvenus à un très bon résultat », raconte cependant Leonid Rink à Ria-Novosti.

Selon lui, ce système était nommé pendant la période soviétique « Novitchok-5 ». « Cette appellation n’était jamais utilisée sans le chiffre qui lui était accolé », précise-t-il.

Une technologie accessible à « n’importe quel État développé »
M. Rink affirme toutefois ne pas croire que la Russie soit derrière l’empoisonnement de Sergueï Skripal, hospitalisé dans un état critique, car elle sait que l’utilisation même du « Novitchok » permettrait de remonter jusqu’à elle. « Tirer sur un individu qui ne présente pas d’intérêt avec un missile d’un tel calibre et ne pas parvenir malgré tout à le toucher, c’est le summum de la stupidité », estime-t-il.

Selon le chimiste, la technologie du « Novitchok » est accessible « pour n’importe quel État développé » ou grande compagnie pharmaceutique. « Développer une telle arme ne présente aucun problème », affirme-t-il.

Interrogé mardi par l’AFP sur cet entretien publié dans une agence d’État, le ministère russe des Affaires étrangères s’en est tenu à sa position: « il n’y a eu aucun programme de recherche et développement sous le nom ‘Novitchok' ».

(P.S. si un journaliste y a accès, merci de me la faire parvenir)

IV. Conclusion

On observe donc que l’AFP a produit une dépêche qui, sans être parfaite, était tout de même à peu près honnête. Le Figaro l’a caviardée en gardant des points importants, alors que le Monde en a carrément supprimé l’essentiel, de sorte à retirer tout ce qui compromettait sérieusement le discours des États britannique et français. C’est ici un exemple éloquent que la désinformation n’est pas qu’une affaire de « fake news », mais bien aussi de « no news ». C’est-à-dire que tronquer l’information, la décontextualiser et la priver de son essence peut être aussi préjudiciable qu’une affabulation en bonne et due forme.

Il s’agit bien ici d’un échantillon de propagande qui constitue une entrave importante à la compréhension de l’opinion publique d’un évènement qui pourtant revêt une grande importance.

Ceci est inexcusable.

Commentaire recommandé

pucciarelli // 23.03.2018 à 07h07

Mme Mandraud est une professionnelle de la désinformation concernant la Russie. Il était donc naturel que Le Monde s’adresse à elle pour cette basse besogne.

84 réactions et commentaires

  • pucciarelli // 23.03.2018 à 07h07

    Mme Mandraud est une professionnelle de la désinformation concernant la Russie. Il était donc naturel que Le Monde s’adresse à elle pour cette basse besogne.

      +134

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    • basile // 23.03.2018 à 07h34

      Le Monde est spécialisé. Hier, j’ai entendu un de leurs journalistes (sur Radio France comme par hasard) dire à propos de l’affaire Sarkozy, que la droite avait violé le secret de l’instruction, alors que d’habitude, elle s’insurge.

      c’est vraiment manipuler les circonstances, car d’habitude ceux qui violent le secret, c’est le camp adverse pour nuire à l’accusé. Alors que là, il s’agissait pour son camp de le soutenir.

        +7

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    • V_Parlier // 23.03.2018 à 09h33

      D’ailleurs, le qualificatif de « no-news » est trop gentil. Je parlerais plutôt, si on reste dans les anglicismes, de « biased-news » (mais ce terme n’existe probablement pas).

        +10

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      • Corbito // 23.03.2018 à 10h36

        « Propagande » est français et fonctionne très bien.

          +61

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        • Dominique // 23.03.2018 à 10h47

          Non, la propagande peut être honnête. La France à travers France24 ou la Russie à via RT font de la propagande. Les infos délivrées n’en sont pas moins honnêtes. mais il n’y a rien d’honnête lorsqu’un journaliste rédige un titre faux et trie les données qui lui conviennent pour soi-disant informer.

            +19

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          • Nicolas // 23.03.2018 à 13h25

            Non, la propagande de France24 n’est pas honnête. Ils ont notamment bidonné un reportage sur le Donbass de façon absolument scandaleuse. Et puis peux rarement regarder France24 plus de 10 minutes tellement c’est biaisé.

              +26

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            • V_Parlier // 23.03.2018 à 16h05

              Alors ça tient en deux mots: propagande mensongère (une propagande seule étant en principe partisane mais pas obligatoirement mensongère). On peut dire que le titre « témoignages accablants » de l’article traité ici est réellement un mensonge net et clair. Même pire que des « fakes-news », c’est un « fake-statement » 😀

                +18

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          • spearit // 23.03.2018 à 19h28

             » la propagande peut être honnête »

            Sérieux, manipuler honnêtement, un étrange concept !!!

              +6

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            • ledufakademy // 24.03.2018 à 01h45

              Certains découvrent le mot « propagande » …
              C’est à mourir de rire sur un blog de ce niveau.
              Bien sure qu’il y a un curseur qui s’ajuste autour du 50% , ce n’est pas nouveau.
              Vous feriez mieux de comprendre qui supervise réellement la partie … qui se joue actuellement sous vos yeux de goujons.
              Pourtant des gars comme Zbignew B … ont jalonné le parcours.
              De ce pas je retourne lire « La controverse de sion » de Douglas REED.

                +1

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            • merope // 25.03.2018 à 19h13

              Bien sur que l’on peu manipuler honnêtement (manipulé n’est pas quelque chose de péjoratif) d’ailleurs tout le monde manipule tout le monde a chaque seconde le plus souvent de façon inconsciente, même un insecte peu vous manipuler. La manipulation fait intégralement partie de la vie

                +3

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        • tepavac // 24.03.2018 à 04h00

          Propagande ne s’applique pas dans ce cas, le médias est Français pas étranger !

          C’est une falsification de l’enquête journalistique au profit d’une puissance étrangère, et à ce titre cela a une implication juridique.

          On note que les recherches et la production de gaz innervant cessent en 1993, que le poison perd ses propriétés létales en marges des 15 ans.
          Le gaz incriminé aurait donc été produit en 2003.

          – J’ajoute quelques infos, la ville de Salisbury et ses cantons sont un environnement de type « protégés ». Hormis l’une des victimes, demeure aussi le « traitant » du déffecteur russe, qui surprise, travail aussi pour une agence en prise avec l’affaire Trump/Russie.

          Une chose est cependant évidente, cette tentative d’assassinat en plein jour dans l’endroit le mieux gardé en G.B., lieu de villégiature du MI6, n’est pas sans importance.
          Les relations du traitant avec la victime l’est aussi, sachant qu’au USA on cherche toujours à découvrir qui est la source sur le « pipi trump »

            +4

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      • caliban // 24.03.2018 à 03h23

        No-news est effectivement maladroit je trouve.

        Une no-news est une information qui est tue
        • soit qu’elle n’est pas publiée
        • soit qu’elle est publiée mais camouflée dans une masse d’information.

        Une no-news est un dispositif consistant à faire silence ou à produire un bruit de fond indistinct.

        En l’occurrence, le Monde publie un article bien mis en évidence et il n’y a pas de volonté de camouflage. Il y a tromperie manifeste puisque la dépêche AFP est caviardée.

        Et si on se réfère à la Charte de Munich, il y a même faute professionnelle :

        Art. 3
        « Publier seulement les informations dont l’origine est connue ou les accompagner, si c’est nécessaire, des réserves qui s’imposent ; ne pas supprimer les informations essentielles et ne pas altérer les textes et les documents. »

          +13

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    • Dominique // 23.03.2018 à 10h53

      Il ne reste plus au Monde qu’à embaucher Marie Mandras qui affirmait il y a quelques jours sur ARTE que Poutine avait détruit l’économie russe, alors qu’elle était florissante dans les années 90 !

        +58

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    • Olposoch // 23.03.2018 à 11h20

      en même temps, avoir été promue par la dynastie lagardère, être proche des frères musulmans et contre la Russie de Poutine, c’est cohérent… elle fait le job.

        +23

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  • astap66 // 23.03.2018 à 07h18

    Eloquant.
    Mais que veulent ils au bout du compte ? La guerre contre la Russie ? Le boycott de la coupe du Monde de foot ?

      +37

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    • Fritz // 23.03.2018 à 07h26

      Ils veulent la GUERRE. S’il y a des survivants, on parlera peut-être de l’affaire Skripal comme de « notre » Gleiwitz, le Gleiwitz du bloc occidental.

      Et s’il y a des survivants, ils appliqueront la jurisprudence de Nuremberg : « Le crime contre la paix ne diffère des autres crimes de guerre que par cela qu’il les contient tous ».

      Et là, ce n’est pas un décodex qui protègera les propagandistes du Mensonge.

        +56

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      • ledufakademy // 24.03.2018 à 01h56

        … mais alors qui profitera de ce joyeux bordel ?
        Surtout qui en permettra le financement … bilatéral ?
        Les 500 Millions d’âmes finement sélectionnées par les textes des Georgia Guide Stones ?

          +1

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    • Kiwixar // 23.03.2018 à 07h43

      Ils veulent créer l’Otanie, anti-russe, anglophone, avec une seule monnaie. Un continent eurasien unifié par le rail et en paix, et les Thalassocraties ne sont rien… La promotion de la division et de la guerre sur le continent est une très très vieille stratégie anglo.

        +33

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    • TC // 23.03.2018 à 07h50

      Mais non, ils ne veulent pas la guerre (et ils savent que la Russie non plus). Il s’agit simplement de réaffirmer à l’heure de la multipolarité inévitable, que nous sommes le monde libre où il fait bon vivre et qu’ailleurs ce n’est que violence et chaos. Le message, il est là et traduit la crainte des gouvernements occidentaux de voir que les citoyens de leur pays puissent se tourner ailleurs, être curieux des autres pays, et penser qu’ailleurs il puisse être possible de vivre bien.

        +49

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    • Ricard’eau // 23.03.2018 à 08h05

      Le but ce n’est pas la guerre conventionnel , c’est d’avoir l’appui de la population pour mettre des sanctions, des coups tordus et tout ce que puisse nuir au développement de ce pays voir le détruire économiquement si possible au point de pouvoir en faire une marionnette ( tel qu’a été fait a la fin des années 80)

        +31

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    • Simon Clanice // 23.03.2018 à 08h21

      C’est la question à 10 milliards ! Quelques hypothèses de mobile du crime sont évoquées dans mon article « Affaire Skripal : Désinformation et croisade contre la Russie », publié sur les-crises, juste au-dessus ou en-dessous de celui-ci. La plupart des hypothèses ne sont d’ailleurs pas mutuellement exclusives mais au contraire potentiellement cumulatives.

        +14

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      • Brigitte // 23.03.2018 à 16h09

        je n’ai pas encore lu votre article. J’avance une autre hypothèse, politique celle-là, qui n’exclue pas celle de la guerre économique mais vient plutôt la renforcer. Il s’agit de remettre le satellite RU (UK) dans l’orbite des USA, depuis sa sortie de l’UE et faisant d’une pierre deux coups, de renforcer l’autorité de Theresa May, affaiblie par le Brexit. Cette hypothèse privilégie donc la thèse que la Russie n’est pas coupable mais même si elle l’était, l’importance diplomatique prise par cette affaire montre qu’elle sert d’autres intérêts.

          +4

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    • Ardéchoix // 23.03.2018 à 10h29

      « La guerre contre la Russie »
      Petit conseil avant de se mettre en route direction Moscou.
      « Y’ en a qu’ont essayé, ils ont eu des problèmes ! » Chevalier et Laspales
      https://www.youtube.com/watch?v=gNI9a-K1JoU

        +10

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      • Chris // 23.03.2018 à 13h30

        Et ce ne sont pas les propos du Général Hyten qui contrediront ces réalités :
        https://www.cnbc.com/2018/03/20/china-and-russia-aggressively-are-pursuing-hypersonic-weapons-general.html
        Le plus haut commandant nucléaire américain a déclaré que les Etats-Unis n’avaient pas de défenses contre les armes hypersoniques.
        « La Russie et la Chine poursuivent agressivement des capacités hypersoniques », a déclaré le général John Hyten, commandant du commandement stratégique américain.

        Ben, vu tous les missiles US pointés autour de la Russie et de la Chine, m’est avis qu’ils ont eu un réflexe compréhensible : travailler activement à supprimer cette menace !

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  • Jiojio // 23.03.2018 à 07h20

    C’est de la manipulation pure et dure, même un collégien aurait fait une restitution plus fidèle
    Dans le résumé de l’interview il est important aussi à ses yeux de noter le refus de transfert d’échantillons pour analyse
    Comme pour d’autres événements en Ukraine ou Syrie, surtout il ne faut pas d’enquête internationale, surtout pas de droit de vérification pour la Russie

      +46

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    • basile // 23.03.2018 à 07h37

      ce qui est curieux, c’est qu’à Moscou, les Russes tuent leurs opposants d’une balle de revolver anonyme, et à Londres, d’un poison russe.

        +54

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      • Chris // 23.03.2018 à 13h33

        Une curiosité très stéréotypée, en effet.
        Londres s’appuie visiblement sur ce schéma basique de l’intox… donc n’en est pas à un premier coup d’essai !

          +4

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      • spearit // 23.03.2018 à 19h36

        « les Russes tuent leurs opposants d’une balle de revolver anonyme »

        Dans vos rêves peut-être… remarque le délire est collectif vu le plussage à +37

        Il ne manque plus que « dans le dos » et la phrase est parfaite !!!

          +3

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        • Nicolas // 23.03.2018 à 19h41

          C’était (il me semble) une façon ironique de dénoncer la présentation incohérente que les médias font de la Russie.

            +24

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  • pantocrator // 23.03.2018 à 07h46

    je vais paraître odieux ..Peut-être nos faudrait-il une bonne guéguerre pour retrouver les fondamentaux : la vérité nue sur soi-même , l’horreur et la démystification …

      +5

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    • Nicolas // 23.03.2018 à 08h29

      Il ne saurait y avoir de « bonne guéguerre » entre la Russie et l’OTAN. Le premier jour de guerre ferait plus de victimes que l’ensemble de la Seconde guerre mondiale, et on sait qui gagnerait : la Chine.

        +13

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    • Jean // 23.03.2018 à 08h39

      Les guerres ne peuvent être bonnes que pour ceux qui ne les fonts pas. Pour vivre en paix il suffirait que nos lois stipulent que ceux qui veulent la guerre soient, sans exception, en première ligne.

        +42

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      • GLEB // 23.03.2018 à 09h12

        Nous en revenons toujours à la même conclusion. Les us feront la guerre à la Russie jusqu’au dernier européen.
        Les pays de l’ue frontaliers avec la Russie, Pologne, Roumanie, pays baltes, ont des bases otanesques sous commandement us. Ils se trouvent que ces pays sont juste russophobes primaires.
        Et nous (Français entre autres) sommes contraints par la constitution européenne (que nous avions rejetée en 2005), d’appartenir à l’OTAN .. Et avons un devoir de solidarité.
        Quand je vois que nous pouvons être impliqués dans une guerre nucléaire avec la Russie à cause d’un énergumène comme Johnson, pour les intérêts du Nouvel Ordre Mafieux, je trouve cela un peu flippant

          +49

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        • Jean // 23.03.2018 à 10h11

          => Nous en revenons toujours à la même conclusion. Les us feront la guerre à la Russie jusqu’au dernier européen.

          L’option de la première frappe nucléaire US n’est plus d’actualité depuis la présentation des nouvelles armes de la Russie(Cf le missile Dague). Une guerre conventionnelle reste possible mais je crois davantage à une intensification de la guerre économique et diplomatique avec pour corolaire une réduction des libertés individuelles aux US et en Europe.

          Pour info : https://francais.rt.com/economie/49020-washington-menace-sanctionner-entreprises-europeennes-participent-nord-stream-2

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          • Chris // 23.03.2018 à 13h36

            L’Allemagne devra-t-elle renoncer à Nord Stream 2 pour garder en contre-partie la détaxe de ses exportations en direction des USA ?
            Je pose cette question, car il est évident qu’en ce moment, ils sont en pleins marchandages…

              +8

            Alerter
            • Jean // 23.03.2018 à 14h25

              Ce n’est pas tellement les pays mais les multinationales qui contrôlent l UE à travers le lobbying qui ont beaucoup à perdre. A savoir le français Engie, l’autrichien OMV, les allemands Uniper et Wintershall ainsi que le néerlando-britannique Shell.
              Il est particulièrement habille des russes d avoir associé ces intérêts privés aux futurs bénéfices du projet NS2. Il est malgré tout probable que ce projet soit abandonné et que ces entreprises reçoivent une compensation financière de la part de l UE. Les citoyens européens seront ainsi deux fois floués, d abord par le renchérissement de leur facture énergétique puis par l application du principe néolibérale de mutualisation des pertes et de privatisation des profits.

                +12

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        • Jean c // 23.03.2018 à 11h18

          Si nous devions être impliqués dans un conflit nucléaire sous la bannière otanesque il faudrait en remercier sarko qui nous a fait réintégrer cette organisation de canailles sous commandement us…et dont TOUS les successeurs ont resigné le bail mortel!

            +16

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          • Fritz // 23.03.2018 à 18h54

            Sarkozy… et Chirac, qui a remis la France dans l’OTAN dès 1995.
            Les quatre derniers présidents se sont rendus coupables de haute trahison.

              +10

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      • Ardéchoix // 23.03.2018 à 10h41

        Connaissant le monde politique, je pense qu’ils feraient passer une loi pour que la première ligne soit derrière la cinquième, et tout ça par ordonnance .

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      • Dva // 23.03.2018 à 15h23

        ce que je dis toujours …et j ‘ y ajoute…ceux qui veulent la guerre …et leur famille !!!

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    • Alfred // 23.03.2018 à 10h58

      Ne vous gênez pas partez donc retrouver vos fondamentaux où cela est possible selon vous. En Syrie, en Lybie, aux Philippines, en Birmanie, au Soudan, au Mali, … où vous voulez! Cela ne tient qu’à vous. Nombreux sont ceux qui l’on fait (et certains n’étaient visiblement vraiment pas des flèches) ça doit donc vous être tout à fait possible. Qu’attendez vous?
      (par contre surtout vous garderez vos découvertes pour vous et si possible « là-bas »).
      (vous ne paraissez pas odieux mais dangereusement immature. si vous aviez la moindre idée de ce dont vous parlez vous n’en parleriez pas ainsi).

        +6

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    • Marco // 23.03.2018 à 13h05

      Je lis sur divers blogs des gens qui souhaitent plus ou mois la baston, que les Russes frappent fort et qu’on en finisse avec ça.
      Sachez d’abord, que le peuple russe est profondément attache a la paix, mémoire oblige.
      Mais, il y a une très petite minorité qui n’est pas contre la grande bagarre. Ne pas les pousser…
      Nous avons sur notre territoire français plus d’une cinquantaine de réacteurs nucléaires.
      J’imagine la catastrophe si quelques uns étaient détruits par « inadvertance ».
      Cette fois, pas de massacre a coups de pelle dans les tranchées, pendant qu’a l’arrière on va au ciné ou au café (lire « Le feu » de Barbusse), non, quelques bombinettes tirées de centaines, de milliers de kilomètres, sans voir un uniforme « ennemi », et sauve qui peut ou il pourra.
      J’espère, en rappelant Paul Valery, que les peuples sauront dégager tous les semeurs de haine et de guerre dont le but est d’effrayer le populo afin d’en tirer les bénéfices politiques et économiques.

        +12

      Alerter
      • vert-de-taire // 26.03.2018 à 14h06

        Cette configuration nucléaire de la France facilite tous les chantages d’où qu’ils viennent !

        XXXX : « si si tu vas faire comme on dit car tu le sais fort bien, l’accident bête est si vite arrivé … »

          +0

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  • Dizalch // 23.03.2018 à 08h47

    Merci OB, j’ajouterai que cette Mme Mandraud, si elle faisait son job correctement (#chartedeMunich) aurait dû tomber sur ces éléments clefs:

    – Nafeez Ahmed démontre dans son dernier papier (1), qui ont été repris par de « vrais journaux », que l’unilatéralité sur le responsable éventuel est une chimère… car, selon notamment l’OPCW (seul organisme officiel dans le domaine des agents neuros-toxiques Internationaux) confirme d’une part que la Russie s’est débarrassée de ses agents autres (1) et qu’ils n’ont trouvés lors de leurs recherches aucun programme de développement de Novichok (2);

    – En revanche l’OPCW a été mise sous pression pour confirmer que c’était la Russie (3);

    – Craig Murray (ancien ambassadeur du UK etc. confirme tous les points ci-dessus (4 et 5)
    et ajoute la liste des pays qui l’ont… et peuvent le produire…

    – Enfin, puisque l’on parle du UK, aurait-elle pu se renseigner sur les livraisons de gaz sarin du UK pendant 6 ans … (6)

    (1/2 = sources sur 2nd post)

      +19

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      • madake // 23.03.2018 à 14h09

        A noter que le lien 6 évoquant des livraisons de fluorure de sodium, comme agent de fabrication du sarin par le UK à la Syrie (l’Allemagne en livrait aussi) demande a être explicité. En effet la Syrie détenait un arsenal d’armes chimiques, aujourd’hui détruit sous le contrôle de l’ONU. Au passage 21 sites sur les 23 ont été nettoyés sous contrôle international.
        Le 2 restants étant sur territoire rebelle et daesch n’ont pas pu l’être… Mais on en parle très très peu, et on invoque pudiquement des « problèmes de sécurité » d’accès au sites.

        Mais l’important n’est pas là:

        ATTENTION!! Vous êtes déjà intoxiqués avec ce constituant du SARIN!!

        Il est en effet probable que tous les lecteurs de cet article ingèrent quotidiennement ce dangereux agent . Courez dans votre salle de bain, et regardez la composition de votre dentifrice favori. Il contient à coup sur du fluorure de sodium.
        Damned!!

        Voyez donc:

        Le fluorure de sodium fait partie des « médicaments essentiels » listés par l’Organisation mondiale de la santé (liste mise à jour en avril 2013)7.

        https://fr.wikipedia.org/wiki/Fluorure_de_sodium

          +1

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        • Pinouille // 23.03.2018 à 15h14

          J’ai du mal à suivre votre raisonnement.
          Le fait que le fluorure de sodium soit utilisé dans les dentifrices n’exclut en rien le fait qu’il sert à la fabrication du gaz sarin. D’ailleurs l’article cité indique que la GB l’a vendu à une entreprise de cosmétique syrienne.
          Que voulez-vous démontrer?

            +3

          Alerter
          • spearit // 23.03.2018 à 19h45

            Le fluor est un poison, même s’il est mis dans un dentifrice

            Renseignez-vous sur le fluor

            Et je pense que Madake veut vous démontrer ce que vous ne voulez pas voir (et donc vous ne voyez rien…)

              +1

            Alerter
            • Delespaux // 23.03.2018 à 20h38

              « Tout est poison et rien n’est sans poison; la dose seule fait que quelque chose n’est pas un poison. » Paracelse

                +2

              Alerter
            • Pinouille // 24.03.2018 à 08h10

              Ha OK.
              Je croyais que la remarque de madake sur le fait que le fluor est un poison était purement ironique (réf fake news etc…).
              Mais non.

              Du coup, je lui répond (sur le mode ironique, car Delespaux a bien évidemment raison):
              Attention, le carbone, l’oxygène et l’hydrogène sont aussi des constituants du gaz sarin. Donc quand vous buvez de l’eau, respirez, ou mangez, vous vous intoxiquez.

                +1

              Alerter
            • Pinouille // 24.03.2018 à 09h00

              « Le fluor est un poison, même s’il est mis dans un dentifrice »
              Votre affirmation indique que vous détenez une information capitale sur la santé publique, qui pourrait déstabiliser l’OMS.

              « Renseignez-vous sur le fluor »
              Vous nous feriez économiser un temps considérable en nous communiquant vos sources, plutôt que de nous laisser à notre désarroi d’ignorant.

              « …ce que vous ne voulez pas voir »
              Je ne peux pas voir ce qui ne m’est pas montré (pour ce qui est de ma volonté, vous préjugez). Or madake ne montre rien. Il affirme sans preuve. Vous faites de même et n’apportez aucune amorce de lien/démonstration. Ce faisant, vous vous placez d’autorité dans le rôle de celui qui sait, et me confinez dans le rôle de celui qui ne sait pas et qui ne veut pas savoir. Ce qui m’amène à penser que votre intérêt se situe moins dans le partage que dans la vanité (mais je préjuge un peu à mon tour).

                +1

              Alerter
            • Un_passant // 24.03.2018 à 09h21

              @Pïnouille

              La question du fluor est sans doute liée à une thématique malheureusement estampillée complotiste et pourtant authentique sur les méfaits de la fluoration de l’eau.

              La fluoration de l’eau visait a améliorer la prévention des caries, mais les bénéfices restent douteux tandis que la fluoration de l’eau semble significativement augmenter la prévalence des troubles de l’attention en plus de favoriser une baisse du QI dans les populations concernées.

              https://fr.wikipedia.org/wiki/Fluoration_de_l%27eau

                +1

              Alerter
            • Pinouille // 24.03.2018 à 10h40

              @ Un_passant

              Merci pour ces précisions, qui dénotent un état d’esprit plus serein.

                +0

              Alerter
          • madake // 25.03.2018 à 01h21

            @Pinouille
            Rien que vous n’affirmiez vous-même.
            1) La Syrie, avant 2011 disposait d’une industrie pharmaceutique avancée et couvrait à peu près 90% de ses besoins.

            http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2013/05/20/97002-20130520FILWWW00260-la-pharmaceutique-menacee-en-syrie.php

            Ne pensez-vous pas qu’il est tendancieux et trompeur, d’évoquer la vente de 2004 à 2010, par le UK, de fluorure de sodium, à la Syrie en le présentant uniquement comme composant clé de la fabrication de SARIN,
            -sans préciser qu’il est dans la liste des produits pharmaceutiques essentiels de l’OMS,
            -et consommé par presque tous ceux qui utilisent du dentifrice? L’immense majorité ignorant que c’est, entre autres, un violent neurotoxique.

            2) Vous précisez que c’est une compagnie de cosmétiques qui en était destinatrice.
            3)La Syrie disposait déjà d’un arsenal militaire chimique d’origine russe, Et curieusement jusqu’à 2012, personne n’accusait le « boucher de Damas » de gazer sa population.
            Nicolas et Bachar étaient ensemble le 14 juillet.
            A votre avis, durant cette période, de paix, et disposant déjà d’un stock de sarin russe, de quoi Bachar avait-il besoin? De sarin supplémentaire ou de dentifrice?
            Et s’il avait voulu fabriquer du sarin supplémentaire, il l’aurait fait livrer à un labo militaire ou à une boîte de cosmétiques?
            4) Le rasoir d’Ockham est toujours utile…

              +1

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          • madake // 25.03.2018 à 01h42

            Je vous laisse consulter les infos sur les différents usages du fluorure de sodium.
            Rien n’indique, dans l’article quel en était l’usage…
            Il peut ou pas avoir servi à faire du dentifrice, ou du sarin.

            Si l’on ne sait pas, pourquoi, alors ne citer qu’un seul usage?

              +1

            Alerter
            • Pinouille // 26.03.2018 à 11h29

              Vos précisions sont bienvenues.
              Du coup je vous rejoins.

                +0

              Alerter
    • ToniT // 23.03.2018 à 09h22

      Sans doute, si son métier était celui de journaliste.
      Or, depuis quelques années, force est de constater que le journalisme s’efface (s’est effacé même), pour laisser place au marketing.
      On nous a vendu (et on nous vend encore), le gentil Macron ou le Méchant Poutine comme on vendrait n’importe quoi dans une quelconque publicité (en embellissant ce qui doit ou peut l’être, tout en occultant ce qui pourrait nuire au produit). En résumé; faire prendre des vessies pour des lanternes.

      Nous ne sommes que des consommateurs après tout.

      Et pour l’histoire du poison, si on suit le même raisonnement, imaginons un résident (transfuge) en Russie ayant la double nationalité (disons Franco-Russe), que nous nommerons, au hasard, Gérard D. Celui-ci se fait sauvagement agresser sur la place rouge (je ne le lui souhaite pas bien entendu).
      L’arme du crime est un couteau Laguiole.

      Donc Laguiole => c’est commandité par la France => c’est Macron qui a commandité le coup.
      Élémentaire mon cher Watson.

      Ce qui est probablement le plus affligeant dans toute cette histoire de poison, au-delà de l’absurdité totale du raisonnement de base (et d’imaginer que ça aller fonctionner), c’est que ça semble fonctionner sur une majorité de consommateurs.

        +22

      Alerter
      • Pinouille // 23.03.2018 à 14h31

        « ça semble fonctionner sur une majorité de consommateurs. »
        C’est fort probable.
        A grande échelle, cette efficacité semble se maintenir, malgré la méfiance installée.
        Lire Les Crises fournit quelques armes défensives contre la propagande, mais est-il humainement possible d’éviter toutes les gouttes? Même les plus aguerris tomberont, sans le réaliser, dans le panneau de certains discours séduisants. Car la propagande bât son plein à droite comme à gauche, à l’ouest comme à l’est, etc… avec des technologies et des moyens toujours plus sophistiqués.

        Certains se jettent dans les bras de la propagande de l’est en fuyant celle de l’ouest…

        Il me semble que la meilleure attitude face à ce fléau consiste à cultiver le doute en toute circonstance: se méfier de ses propres certitudes et toujours être à l’écoute bienveillante de l’avis opposé.

          +3

        Alerter
    • Simon Clanice // 23.03.2018 à 13h58

      Encore mieux, tout ces éléments (et bien d’autres) de l’affaire Skripal sont disponibles en français, ici même 🙂 https://www.les-crises.fr/affaire-skripal-desinformation-et-croisade-contre-la-russie/
      (enfin sauf le cas du sarin, parce que ça nous éloigne un peu du sujet)

        +4

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  • Un_passant // 23.03.2018 à 09h10

    D’ici à ce que ça serve uniquement à alimenter le flot des accusations contre la Russie et la Syrie pour justifier n’importe quelle interventions occidentales (américaine) souhaitées par nos va-t-en-guerre…

    Ce que l’on ne dit pas, si toutes ces technologies chimiques et bactériologiques sont contraires à la Convention de Genève, tous les pays occidentaux pratiquent, ne serait-ce que pour être capable de fabriquer des antidotes.

    Ce que les gens ne voient pas non plus, c’est, dès que l’on aborde des domaines un peu poussés en sciences, les ouvrages et les auteurs de références ne sont pas si nombreux, on se retrouve vite à tourner sur deux trois auteurs, parfois un peu plus, mais guère. Ensuite, on complète avec des collectifs et des rapports d’expérience genre revues à comités de lecture. Quand à certains scientifiques russes (ou en fait polonais), ils portent peut-être un nom à consonance, mais leur passeport est américain.

      +5

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  • WASTERLAIN Serge // 23.03.2018 à 09h15

    Triste de voir que nos principaux medias ressemblent de plus en plus à « La Pravda » de l’ère soviétique, le monde (sans majuscules) en étant le chef de file !

      +21

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  • bluetonga // 23.03.2018 à 09h22

    A une question posée plus haut : non, « ils » ne veulent probablement pas la guerre, mais « ils » ne peuvent pas accepter la défaite.

    Nos maîtres du monde globalisé essuient échec sur échec depuis l’arrivée de Poutine, et tout ce qu’ils perdent sur le terrain, ils essaient de le reconquérir dans les esprit via les MSM: Tchétchènes, Pussy Riots, Géorgie, Crimée, Sotchi, MH17, Alep, Goutha… autant de Barbarossa médiatiques.

    Mais une confrontation armée serait beaucoup trop risquée, surtout depuis les révélation de Vladimir sur le nouvel arsenal russe. Certes, l’Occident s’est gaussé de ces révélations, mais en attendant, DJT projette une rencontre avec Poutine et des accords sur le contrôle de la course aux armements. Il n’agirait pas de la sorte sans l’aval du Pentagone, donc le message a porté.

    Pour l’heure, les Britanniques font ce qu’ils font le mieux : s’entêter stupidement et pourrir le jeu, en espérant des temps meilleurs. L’esprit de 40.

      +16

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    • nono j // 23.03.2018 à 13h59

      A une question posée plus haut : non, “ils” ne veulent probablement pas la guerre, mais “ils” ne peuvent pas accepter la défaite.

      Ce qui est très inquiétant en somme: nos néocons, persuadés qu’ils sont de leur supériorité et proportionnellement effrayés de leur perte progressive de pouvoirs (mise en place progressive du « petro-yuan », perte de légitimité dans le moyen orient, en Asie, perte du leadership militaire) ne risquent ils pas, par désespoir, de tenter un « tout pour le tout » champignonnesque???

        +5

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      • Un_passant // 23.03.2018 à 14h34

        Je nuancerais une petite chose : le petro-yuan. Je ne sais plus où certains craignent une brutale pénurie de pétrole dans les cinq ans. Alors sans pour autant aller jusque là, je tablerais plutôt sur un panachage agro-terres rares (dont l’Or)-yuan.

        Tout montre, même si nos médias n’en parlent jamais, que les chinois mettent le paquet pour assurer leurs approvisionnements en terres rares et en ressources agricoles. Beaucoup plus que sur le pétrole; au contraire, ils font la chasse aux véhicules de grosse cylindrée et aux vieux véhicules (d’où le fait que le marché chinois s’oriente de plus en plus vers les hybrides dans le secteur des voitures de luxe; cherchez un peu dans les actualités, ça n’est pas du tout mis en avant par nos médias mais vous serez surpris de voir à quel point l’information est présente et même assez évidente).

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        • vre // 24.03.2018 à 19h00

          sauf que l’or, chimiquement ,n’a jamais été une terre rare, mais un métal, nuance de taille, métal relativement rare (a propos, a ou il y a de l’or, il y a aussi du platine) , mais pas terre rare, ce n’est pas du tout la meme chose.

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  • déplorable21 // 23.03.2018 à 09h36

    Un exemple parfait de manipulation du langage qui montre que le fameux  » fake news  » est un fake
    à lui tout seul.
    Pendant que je noie le  » peuple  » dans la fausse alternative VRAI / FAUX, je pratique à fond
    LA VÉRITÉ TROMPEUSE. Un angliciste pourrait traduire cette formule , ça ferait plus chic !

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  • Alfred // 23.03.2018 à 11h13

    Au total cette affaire nous fait le plus grand bien car de même que les casques blancs c’est un cas d’école. Ce sont autant d’occasion pour un nombre croissant de personnes d’avoir à choisir la pilule bleue ou la rouge (« à la matrix ») et de vivre l’experience (forcément douloureuse) du voile qui se déchire, de la prise de conscience et de la mesure de l’étendue des mensonges qui nous sont infligés. Les adversaires de tous les peuples, les oligarques mondialistes perdent des plumes dans ces artifices mal montés et s’affaiblissent (tant leur force vient du conditionnement et de l’apathie du plus grand nombre). Aleluia donc!
    (Par contre un nouveau sujet d’inquiétude pour moi est le niveau d’imbécilité atteint par les valets et les laquais: David Johnson et Gavin Williamson sont proprement spectaculaires. Quel niveau de décrépitude faut il avoir atteint pour ne rien trouver de mieux quesces types aux postes de ministres des affaires étrangères et de la défense? Même en voulant choisir des nuls pour arriver à la guerre c’est trop!).

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  • Olposoch // 23.03.2018 à 11h17

    Cette journaliste de média de masse, qui a d’ailleurs un passé assez chargé, peut raconter ce qu’elle veut en se basant sur une itw en langue russe, tant qu’aucun lien vers une traduction consultable ou des captures d’écran n’est proposé au client de base.
    Quand elle affirme que:
    « quelques instants plus tard, peut-être effrayée par l’écho qu’a suscité cet entretien (…) l’agence Ria a modifié son contenu … puis… »dans la foulée, l’agence a publié sur son site Internet un autre article, basé sur des sources anonymes »…

    Bon courage au lecteur du Monde un peu exigeant sur les sources… à moins qu’il ne paye le bozo pour se rassurer et conforter ses croyances…

    Merci à OB de fournir ces liens, de proposer une traduction de l’original, d’en proposer une analyse ouverte aux commentaires, le truc qui agace très fort les tenants de la boutique de référence…
    On voit bien le problème que posent les médias russes traduits en français, ou en anglais…
    Vite une loi!

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  • Alfred // 23.03.2018 à 12h02

    Une autre « non nouvelle » est la découverte que les djihadistes de la ghouta etaient en mesure de faire leurs provocations chimiques comme des grands. Faudrait pas que ce genre d’information arrive aux yeux et aux oreilles du grand public quand même…
    https://mideastshuffle.com/2018/03/22/terrorist-capabilities-laid-bare-in-an-eastern-ghouta-chemical-lab/
    (et l’origine du matériel peut être tracée sur ce coup là… mais chuuuut. Surtout fermons très fort les yeux. On a rien vu on rien vu).

      +18

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  • Lysbeth Levy // 23.03.2018 à 12h15

    Et bien le Monde ne changera jamais, et ces fameux « experts » en « Russie », « Syrie », ou autres spécialistes tendancieux aux avis très biaisés puisqu’ils vont dans le sens politique de ceux qui le paient, on n’a pas finit par dénoncer, traquer, étudier leurs « no-news » et fake-news. Décontextualiser un texte, discours, ré-écrire l’histoire les faits, voilà une méthode bien étudiée appliquée avec « l’effet Mighty Wulitzer ». Couper le discours d’un « tyran qui tue son propre peuple » ou d’un président Poutine, afin de lui faire dire ce qu’il n ‘a jamais dit quel manque de dignité. En plus venant d’un article en anglais c’est hyper facile pour « Le Monde » de le traduire a moitié ou en partie..Bref leur décodex ne sert pas à grand chose. Le « régime français » (Macron) est un des pires pour le non respect de l’information correcte, et la mal-information..

      +11

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  • Jérôme // 23.03.2018 à 14h27

    Ce n’est pas la Russie, l’objectif final. Les faits divers font diversion mais s’il n’y en a pas assez pour faire comprendre au bon peuple que son élite la protège, il est nécessaire de créer des zones de conflit. Dans une société moderne, hypersensible, il faut jouer sur le registre de l’émotion. Il est fondamental d’entretenir un imaginaire collectif fondé sur la peur des autres.
    Alors même si l’histoire est mal ficelée, si les « journalistes » la diffuse de façon maladroite jusqu’à la rendre risible pour ceux qui ont pris conscience du subterfuge, il est fondamental pour notre élite de démentir toute manipulation. Dans 80 ans, peut-être, l’information sera déclassifiée et rendue publique mais qui sera encore là pour condamner et être condamné?

      +4

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  • PhilBee // 23.03.2018 à 14h28

    Entendez vous les prémices de ce grand fracas qui arrive ? Les éléments se mettent en place, doucement, mais irrésistiblement….

      +5

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  • Jérôme // 23.03.2018 à 15h03

    Tronquer une information, ce n’est que du mensonge par omission.
    Les journalistes français ont tué le journalisme français. Si le terme « journaliste » voulait dire quelque chose, pourquoi aurions-nous le terme de « journaliste d’investigation »?
    Peut-on se prétendre sérieusement journaliste sans investiguer?
    Peut-on vraiment exercer le métier de journaliste dans une rédaction qui subit une totale dépendance financière à la publicité et aux investissements directs des puissances d’argent?
    La notion d’éthique professionnelle peut-elle réellement s’accommoder de l’exigence de payer son loyer? Les rédactions du Figaro, Le monde, libération, etc.. ont-elles réellement les moyens financiers d’entretenir des « grands reporters » payés comme il se doit, à travers le monde, pour fournir une information qualitative?

      +9

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  • Jérôme // 23.03.2018 à 15h19

    Ceux qui travaillent dans le renseignement ou qui ont des connaissances évoluant dans ce milieu… savent très bien que l’information est créée puis envoyée à l’AFP puis au rédactions des journaux…
    Là, où c’est bon, c’est quand la presse nationale fait du copié-collé de la part de sources bien informées (forcément) qui se trouvent dans un autre pays…
    Ainsi, on peut lire le même message dans « The Wall Street Journal » aux USA, « The Australian » en Australie et « The Daily Telegraph » au Royaume-Uni.
    Avez-vous tenté l’expérience? Prenez une phrase choc (qui concerne la Russie, par exemple, ça marche bien) et faites un copié-collé dans votre moteur de recherche (celui qui traque votre surf pour améliorer votre expérience utilisateur). Vous allez retrouver le même contenu à la virgule près dans ces fameux Grands journaux français… vous savez, ceux qui se réclament de la démocratie, de la liberté, de l’éthique, du professionnalisme, de l’indépendance, blablabla.. 🙂

      +7

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  • scc // 23.03.2018 à 18h13

    “She’s a witch!
    How do you know that?
    She turned me into a newt!
    …but I feel better.”
    Bientôt ce bloc infâme anglo-saxon pourra accuser les russes de transformer des ukrainiens en tritons et tout l’occident fera corps avec lui à commencer par la presse. Et ils n’auront mêmes pas besoin de préciser: but they feel better.

      +5

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  • francois Marquet // 23.03.2018 à 19h15

    « Faute de temps et de bras, nous n’avons pas enquêté sur les déclarations de Moscou démentant l’existence de ce programme d’armes chimiques »
    Ca semble simple: cette famille de poisons a été développée et produite en Union Soviétique, La Russie affirme qu’elle n’a jamais développé ni produit ces poisons. Ils avaient la formule après la chute de l’URSS, il affirment ne pas l’avoir utilisée après. Dont acte, à preuve du contraire.
    Par contre, nos amis anglais l’ont « highly likely » produite et analysée, et le reconnaissent implicitement puisqu’ils ont pu l’identifier. Ce ne devait pas être si facile puisqu’il a fallu attendre 2017 pour que les produits de la famille Novichok soient synthétisés et analysés par des chimistes iraniens http://www.spectroscopynow.com/details/ezine/1591ca249b2/Iranian-chemists-identify-Russian-chemical-warfare-agents.html?tzcheck=1,1,1,1,1&&tzcheck=1&tzcheck=1&tzcheck=1

      +2

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  • un citoyen // 23.03.2018 à 20h31

    Les décodeurs ont admis que la neutralité et l’objectivité n’existaient pas, et le créateur du journal avait affirmé que l’objectivité n’existait pas mais que l’honnêteté existait. La recherche de l’objectivité est pourtant essentielle, bien que difficile, car elle est une responsabilité vis-à-vis des lecteurs. Mais là, c’est encore pire car où est l’une des principales valeurs qui restent, à savoir l’honnêteté, si on ne montre que les informations qui arrangent sa propre opinion ?
    A moins que le monde ait une bonne explication sur tout ça, je ne vois plus beaucoup de qualités dans ce journal. C’est triste.

      +1

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  • ToniT // 23.03.2018 à 21h56

    Je vous invite à lire le jugement de la haute court de justice (du 22 mars), qui autorise les prélèvements sanguins :

    https://www.judiciary.gov.uk/wp-content/uploads/2018/03/sshd-v-skripal-and-another-20180322.pdf

    Et en particulier le point 17 ci-dessous, qui confirme que le fameux labo anglais n’a pas identifié avec certitude le poison (et donc son origine), mais « Novichok class nerve agent or closely
    related agent »

    The Evidence
    16.
    The eviden
    ce in support of the application is contained within the applications
    themselves (in particular the Forms COP 3) and the witness statements.
    17.
    I consider the following to be the relevant
    parts of the evidence. I shall identify the
    witnesses only by their ro
    le and shall summarise the essential elements of their
    evidence.
    i)
    CC:
    Porton Down Chemical and Biological Analyst
    Blood samples from Sergei Skripal and Yulia Skripal were analysed and the
    findings indicated exposure to a nerve agent or related compound. Th
    e samples
    tested positive for the presence of a Novichok class nerve agent or closely
    related agent.

      +6

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  • Silk // 23.03.2018 à 22h28

    Bonsoir Olivier.
    Je m’interroge sur l’utilisation que vous faites du terme « no news ».
    Je suis surpris car une no news c’est quand il n’y a pas d’information. Là l’information est tronquée.
    C’est plus proche d’une fake news par omission qu’une no news qui consiste à faire un titre avec aucun élément (nouveau dans certains cas).
    Je ne suis pas sûr que le terme « no news » soit le plus approprié dans ce cas. C’est plus de la news partiale et « montée » (comme un film dont on choisi les passages qui resteront à l’ecran).
    Cordialement

      +3

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    • un citoyen // 23.03.2018 à 23h11

      « montée » : Oui, et montée avec des éléments justes. Et à partir de là, ils peuvent se défendre par le fait que ce qu’ils disent est vérifié.
      La raison de cette stratégie semble être un probable idéalisme dans laquelle ils de sont engouffrés. Possible que j’exagère… il y a en tout cas de quoi s’interroger.
      Je pense que Olivier parle de ‘No news’ lorsqu’un sujet est partiel, lorsqu’il est incomplet et qu’une partie la plus primordiale a été délibérément omise. Ce qui est le cas ici.
      Cela peut-être aussi une info qui n’apporte rien (mais qui noie le lecteur dans autre chose – volontairement ou non)

        +1

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  • Le Rouméliote // 23.03.2018 à 22h43

    Personnellement, une énième manipulation de l’information par l’Immonde, ça ne me touche pas. Ça fait dix ans que je ne lis même plus les titres de ce journal ; depuis ses « reportages » et ses « analyses » sur la crise grecque (c’est mon étalon du sérieux journalistique à moi) qui furent immondes. Ce qui m’étonne c’est que tant de gens soi-disant instruits le prennent encore pour le « quotidien de référence »… autoproclamé et qu’il n’a jamais été en réalité ! Amusez-vous à prendre pour une date ou un fait donné les analyses de « Sirius » et ce qu’en disait, par exemple le général de Gaulle : c’est à mourir de rire ! Le Monde : la boussole qui indique le sud et sur TOUS les sujets.

      +5

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  • Nanker // 24.03.2018 à 21h32

    « Isabelle Mandreau, correspondante du journal Le Monde en Russie »

    En général la formule « correspondant(e) d’un média X français en Russie » peut se traduire par « préposé(e) à la haine ordinaire contre les Russes, leurs valeurs et leur dirigeant (Poutine) ».

    On voit ça au « Monde », à « Libé », sur Arte (eux sont en phase terminale, impossible d’aller plus loin…) et sur RFI comme sur « France 24 ». Raphaël Kahane a « couvert » la réélection de Poutine d’une façon absolument sidérante. Quant à RFI (qui émet principalement vers l’Afrique) lorsqu’un habitant du continent appelle la radio pour exprimer son soutien à Poutine le journaliste lui répond « et les petits enfants de la Ghouta qui meurent sous les bombes…? ».
    http://telechargement.rfi.fr/rfi/francais/audio/magazines/r218/appels_sur_l_actualite_2_20180319.mp3

      +2

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