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21.février.201921.2.2019
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Les méthodes douteuses de Simon Blin (2/2) : Les fausses sources d’un journaliste formé à l’école BHL

Suite de notre Billet sur le journaliste de Libération Simon Blin, et sur ses méthodes douteuses. Plan de l’article : Des sources très mal sourcées Les références de Simon Blin Le cursus de Simon Blin Mes questions sans réponse Mon Droit de Réponse I. Des sources très mal sourcées Simon Blin a affirmé dans son […]
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Suite de notre Billet sur le journaliste de Libération Simon Blin, et sur ses méthodes douteuses.

Plan de l’article :

  1. Des sources très mal sourcées
  2. Les références de Simon Blin
  3. Le cursus de Simon Blin
  4. Mes questions sans réponse
  5. Mon Droit de Réponse

I. Des sources très mal sourcées

Simon Blin a affirmé dans son « article » que j’étais soi-disant « régulièrement accusé de relayer des propos conspirationnistes et non sourcés sur [mon] site » – ce qui relève du comique pour tout lecteur régulier du site Les-Crises.

Nous allons donc réaliser une petite analyse de quelques sources non citées ou mal citées par Simon Blin dans son papier. Vous remarquerez la ressemblance frappante de son texte avec plusieurs passages issus de divers blogs, dont Simon Blin s’inspire largement sans pour autant les citer correctement…

Voici quelques éloquents exemples :

1/ Simon BLIN : Début décembre, l’éditeur d’extrême gauche Eric Hazan déclare dans Mediapart à propos de l’extrême droite : « Les ennemis de mes ennemis ne sont pas vraiment des amis, mais un peu quand même. »

Philippe CORCUFF – Blog Mediapart : Apportant son soutien au mouvement des « gilets jaunes », Eric Hazan a lancé, le 7 décembre, dans un entretien donné à Mediapart : « Les ennemis de mes ennemis ne sont pas vraiment des amis, mais un peu quand même ».

2/ Simon BLIN : Cette étrange alliance des contraires est symptomatique de « l’extension du confusionnisme idéologique », selon le politologue Philippe Corcuff, qui définit la notion en « des passages rhétoriques stabilisés entre l’extrême droite et l’extrême gauche ».

Philippe CORCUFF – Blog Mediapart : un contexte politico-idéologique marqué par l’extension des domaines du confusionnisme (c’est-à-dire de zones rhétoriques banalisées établissant des passages entre thèmes de gauche, de droite et d’extrême droite)

Jusque là, la source originale était plus ou moins correctement citée… Mais ça se corse à partir d’ici :

3/ Simon BLIN : Aux dépens de la gauche radicale libertaire qui, depuis une vingtaine d’années, se fait grignoter son patrimoine idéologique par la droite. « Les néoconservateurs volent à la gauche en général et à la gauche radicale en particulier une bonne part de leurs postures et de leurs mots », analyse Corcuff. Critique des banques, de la mondialisation et des médias, reprise des mots « peuple » et « social » sont autant de rapts sémantiques grâce auxquels l’ultradroite dans son ensemble crée des zones d’« intersections confusionnistes ».

Philippe CORCUFF – Blog Mediapart : Ainsi les néoconservateurs sont en train de voler à la gauche en général et à la gauche radicale en particulier une bonne part de leurs postures et de leurs mots. Il s’agit du mot « critique » en général, mais aussi de la critique du « système », la critique du néolibéralisme, la critique des banques, la critique de la mondialisation, la critique des médias, la position de rebelle, les mots « peuple », « social », « République », « démocratie », « laïcité », etc. Ce rapt s’effectue sur fond de valorisation du « politiquement incorrect ». […] Pour cela, elle devrait retrouver de l’humilité afin de comprendre qu’elle a, pour l’instant, perdu la main et qu’elle se fait même grignoter progressivement son patrimoine par une dynamique venant de l’extrême droite.

4/ Simon BLIN : Pendant ce temps-là, que devient la gauche radicale de l’après-1995 ? Sa dénonciation du néolibéralisme s’avère trop sommaire pour en faire une ligne de conduite. Pire, comme le fait remarquer Corcuff, sa tradition critique est aujourd’hui réutilisée par les Zemmour, Soral et Le Pen, mais «déconnectée d’un horizon émancipateur».

Philippe CORCUFF – Blog Mediapart : Quand la gauche radicale a été relancée dans l’après-1995, la renaissance publique de la critique a surfé sur une mise en cause sommaire des médias, relevant souvent de la simple diabolisation, et sur une dénonciation rudimentaire du néolibéralisme, peu soucieuse au départ d’un décryptage des mécanismes structurels du capitalisme et de ses contradictions inspiré de Marx. Ce sont ces formes simplistes de la critique qui sont aujourd’hui réutilisées par les Zemmour, Soral ou Le Pen, mais déconnectées d’un horizon émancipateur […].

5/ Simon BLIN : Partout dans le monde, la droite néoconservatrice a préempté le discours critique de la gauche. Y a-t-il plus pourfendeur que Donald Trump lui-même envers l’establishment ?

Philippe CORCUFF – Blog Mediapart : Titre « Ignacio Ramonet trumpisé ? Le rapt néoconservateur sur la critique et le brouillard confusionniste à gauche »

6/ Simon BLIN : Difficile de dire où et quand a été employé pour la première fois le mot de « confusionnime ». Probablement dans des blogs antifascistes au début des années 2010 en réaction au relatif succès de Chouard après sa campagne pour le «non» au Traité constitutionnel européen (TCE). Le penseur activiste autodidacte de 62 ans est un personnage incontournable de la sphère confusionniste, ancien électeur socialiste fréquentant aujourd’hui les réseaux de la fachosphère. A ses côtés, l’économiste «hétérodoxe» Jacques Sapir, 64 ans, tente aussi de monter des passerelles idéologiques. Figure bien connue à gauche, il avait jeté un pavé dans la marre [sic] en 2015 en appelant une alliance de tous les partis anti-euro, jusqu’au Front national.

Philippe CORCUFF – Blog Mediapart : Quelques figures ont joué un rôle particulièrement significatif ces dernières années. Étienne Chouard s’est fait un nom dans les gauches critiques par ses prises de position sur son blog pour le non au Traité constitutionnel européen en 2005. Cet écho s’est prolongé dans les mouvements citoyens à travers ses interventions en faveur d’une rénovation démocratique via le recours au tirage au sort. Or, dans ses thèmes et ses relations (notamment avec Alain Soral), il participe à des passages confus entre gauche et extrême droite, et est même devenu un pilier du confusionnisme montant (3). L’économiste Jacques Sapir vient de l’extrême gauche soixante-huitarde et était encore récemment considéré comme un sympathisant du Front de gauche. Il défend depuis quelque temps une alliance entre Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen pour sortir de l’euro

7/ Simon BLIN : Dans ce genre de raisonnement, l’observation du réel n’assure plus la vérité d’une thèse. Il suffit de penser à contre-courant de ce qui est présenté comme politiquement policé pour s’opposer à «l’ordre établi». «Dans ce conformisme de l’anticonformisme, les significations sont renversées, puisque le stéréotype devient « levée des tabous », le brouillage confus des repères, « vérité »», analyse Corcuff. Au-delà de la doublette Chouard-Soral, le goût du politiquement incorrect est caractéristique de la mouvance néoconservatrice, d’Eric Zemmour à Elisabeth Lévy. Tous considèrent que l’antiracisme classique serait trop convenu et que l’esprit critique réclamerait de s’y opposer. Quitte à oublier les combats contre le racisme et l’antisémitisme.

Philippe CORCUFF – Blog Mediapart : Éric Zemmour incarne une des figures les plus visibles du pôle islamophobe et négrophobe […]. Ainsi les néoconservateurs sont en train de voler à la gauche en général et à la gauche radicale en particulier une bonne part de leurs postures et de leurs mots. […] Ce rapt s’effectue sur fond de valorisation du « politiquement incorrect ». Qu’est-ce à dire ? Á l’intérieur de ce piège rhétorique, ce n’est pas la correspondance avec l’observation rigoureuse des nuances du réel qui assure « la vérité » d’une thèse, ni son adéquation avec des critères d’émancipation, c’est uniquement le fait de prendre le contre-pied de ce qui est présenté comme « politiquement correct ». […] Dans ce conformisme de l’anticonformisme, les significations sont renversées, puisque le stéréotype devient « levée des tabous », le brouillage confus des repères, « vérité », les diktats de la transgression obligatoire, « liberté ». Par exemple, « l’antiracisme » peut être stigmatisé comme « politiquement correct » et la xénophobie prendre alors des allures « rebelles ». Dans les mains de l’extrême droite, la critique devient une machine perverse, qui détourne l’élan critique en le connectant à la xénophobie et à d’autres logiques discriminatoires (comme le sexisme et l’homophobie).

8/ Simon BLIN : il est décrit par le politologue Joël Gombin dans son livre le Front national (Eyrolles, 2016) comme l’un des «leaders d’opinion qui participent à brouiller les lignes politiques, tant sur la topographie générale du champ politique, que sur la comptabilité des thèmes tels que la critique de la démocratie représentative ou des thèses conspirationnistes voire antisémites avec un affichage progressiste». Des éléments qui dessinent les contours d’un «espace hétérogène aux marges du Front national, avec lesquelles ce parti entretient des relations ambivalentes», écrit-il.

Le Parisien (19-12-2018) : Dans son livre intitulé Le Front National, le politologue Joël Gombin estime qu’Etienne Chouard compte parmi les « leaders d’opinion qui participent à brouiller les lignes politiques, tant sur la topographie générale du champ politique, que sur la compatibilité de thèmes tels que la critique de la démocratie représentative ou des thèses conspirationnistes voire antisémites avec un affichage progressiste. Certains militants qualifient ce phénomène, pour le condamner, de confusionnisme. Ces éléments […] dessinent les contours d’un espace hétérogène aux marges du Front national, avec lesquelles ce parti entretient des relations ambivalentes », écrit-il.

 

Mais en fait, Simon Blin ne « s’inspire » pas seulement de Corcuff. On a vu qu’il s’appuie aussi dans son article sur les travaux d’ « Antoine Bevort, sociologue et blogueur attentif au sujet,« , faisant un lien vers la page d’accueil du blog en question, mais pas vers un article en particulier ; et il ne cite Bevort que très brièvement 3 fois dans l’article. Et on comprend pourquoi…

Voici l’article principal dont est tiré une partie du papier de Simon Blin (source directe) :

Le titre, comme la page d’accueil du blog montre d’ailleurs tout le « sérieux », la « neutralité » et le « professionnalisme » de l’auteur dans ses 5 derniers articles :

9/ Simon BLIN : En quelques années, le blogueur militant s’est invité dans des conférences et débats un peu partout, sur un échiquier politique allant du Front de gauche à Nouvelle Donne, dans des mouvements écolo-citoyens comme les Colibris de Pierre Rabhi ou Alternatiba, aussi bien que dans la droite souverainiste et anti-Europe comme l’UPR d’Asselineau.

Antoine BEVORT – Blog : Il anime sur ce sujet un blog qui a bénéficié d’une relative grande audience, multiplie les conférences, est (ou a été) invité partout aussi bien à gauche, du Front de gauche à Nouvelle Donne, dans des mouvements écolos-citoyens comme Les Colibris ou Alternatiba, que dans la droite extrême comme l’UPR.

Ici on souligne simplement les différences pour gagner du temps… Bevort est tellement extrémiste qu’on ne peut hélas pas le plagier entièrement sans risque, il faut modifier un peu pour éviter le procès en diffamation…

10/ Simon BLIN : Avec eux autour de la table, la place du patriarche est dévolue au philosophe et essayiste Alain de Benoist qui, depuis les années 70, théorise la «Nouvelle Droite». Ce dernier, qui jouit d’une plus grande reconnaissance intellectuelle et académique que ses partenaires de la confusion, contribue peut-être de la façon la plus invisible à flouter le paysage idéologique français à travers sa revue d’idées Eléments.

Antoine BEVORT – Blog Mediapart : Alain de Benoist joue le rôle […] chasseur de reconnaissance académique et intellectuelle. C’est le « bon » confusionniste, toujours posé qui ne s’égare pas dans des délires complotistes, mais représente un des principaux théoriciens du confusionnisme. Il sait travestir l’idéologie d’extrême droite dans des habits présentables […]. A. de Benoist appartient aux fondateurs, en 1968, du GRECE (Groupement de recherche et d’études pour la civilisation européenne), principal mouvement d’un courant généralement baptisé « Nouvelle Droite ».

Et puis c’est toujours bien de repomper directement le patron aussi :

11/ Simon BLIN : [Alain de Benoist] Homme de «valeurs de droite», qualifié d’extrême droite par d’autres mais aux «idées de gauche» pour Causeur, il estime nécessaire pour l’extrême droite de mener la bataille des idées pour se lancer à la reconquête de l’hégémonie culturelle de la gauche.

Laurent Joffin – Edito : Marion Maréchal(-Le Pen) est en principe la petite-fille de Jean-Marie Le Pen. En fait, la dernière des Le Pen serait plutôt celle d’Alain de Benoist. Dans les années 70, cet intellectuel pédagogue au savoir encyclopédique avait théorisé la nécessité pour l’extrême droite, enfermée dans ses obsessions post-pétainistes et colonialistes, de mener la bataille des idées, de se lancer à la reconquête de l’hégémonie culturelle perdue […].

12/ Simon BLIN : « Ce mouvement est une continuation d’Internet dans le monde physique », écrit Bronner dans Philosophie magazine, selon qui les gilets jaunes révèlent sur le terrain « une homologie structurelle manifeste » avec la Toile.

BRONNER – Philomag : Titre : « Gérald Bronner : Ce mouvement est une continuation d’Internet dans le monde physique » […] « De ce point de vue, le mouvement a révélé une homologie structurelle manifeste avec Internet ».

Internet/Toile : c’est toujours bien de mettre une petite touche personnelle…

13/ Simon BLIN : Au croisement des deux droites, Chouard, désormais ostracisé par les grands médias, fonctionne comme «un lobby à l’extérieur de son réseau, utilisant l’anonymat, explique Bevort. Ses fans, baptisés les « Gentils Virus », sont en mission pour diffuser sa parole, « le Message », dans les mouvements balayant le spectre politique».

ANTIFA – Site : Etienne Chouard fonctionne comme un lobby à l’extérieur de son réseau, sur Internet et dans les mouvements sociaux, en utilisant le secret, l’entrisme et la manipulation. Il baptise ses fans, autour de lui, ses « Gentils Virus » en mission pour diffuser sa parole (évangéliser), surnommée avec grandiloquence « Le Message », de façon très organisée, un peu partout et le plus souvent sous couvert d’anonymat.

Oh, mais non Simon Blin !!! Il ne faut pas recopier trop vite cet autre billet sur le blog de Bevort ! 🙂 (toujours tout en finesse et fraternité…)

On observe également que la phrase entre guillemets ne figure pas telle quelle sur le site de Bevort, ni sur Internet (source). Est-ce une interview de Bevort par Blin ? En ce cas, c’est Bevort qui aurait recopié ?

La source est : http://www.parasite.antifa-net.fr/les-confusionnistes-qui-favorisent-la-montee-du-fascisme-en-europe/

14/ Enfin, la phrase de conclusion de Simon BLIN : Dans les Origines du totalitarisme, Hannah Arendt a qualifié ce rôle trouble de «compagnonnage intellectuel» : «Les organisations de compagnons de route entourent les mouvements totalitaires d’un brouillard de normalité et de respectabilité qui trompe les adhérents sur le vrai caractère du monde extérieur, et le monde extérieur sur le vrai caractère du mouvement. »

La Phrase de conclusion d’Antoine BEVORT – Blog : Dans Les origines du totalitarisme, Hannah Arendt a bien caractérisé le rôle trouble des compagnons de route et de leurs mouvements : « Les organisations de compagnons de route entourent les mouvements totalitaires d’un brouillard de normalité et de respectabilité qui trompe les adhérents sur le vrai caractère du monde extérieur, et le monde extérieur sur le vrai caractère du mouvement. »

Là encore, un puissant apport de Simon Blin ! Merci !
« Simon Blin, on ne peut pas dire qu’on ne savait pas ! » [D’après Bevort]

II. Les références de Simon Blin

Afin de mieux comprendre le domaine de compétence de Simon Blin, observons quelques-uns de ses articles dans Libération sur la période 2016-2017 (la liste est ) :

Ah oui, une enquête de fond donc…

Non, mais le ping-pong, qui sait…

Comme les journalistes

Ou pas…

Voilà, voilà…

Bon, bref, un « sérieux » intellectuel pour la rubrique « Idées »…, totalement « compétent » pour apporter sa « fine analyse » sur les passerelles idéologiques qui s’opèrent en France suite à l’atomisation de l’échiquier politique…

P.S. le comble reste quand même son dernier papier sur… le harcèlement par la Ligue du LOL – il ose tout :

III. Le cursus de Simon Blin

Il nous a paru fair-play de dresser à notre tour un petit portrait de Simon Blin :

Source : Compte twitter @SimonBlin_

Sa formation – Licence en 2013, Master en 2016 (1 an d’expérience, ça semble suffisant pour les pages « Idées » de Libé) (source) :

Son parcours professionnel : Libé donc

Juste avant :

Ah tiens, il travaillait avec Raphaël Glucksmann ! Rôôô comme le monde est petit… Avant Re-Libé :

Un esprit taquin parlerait d’ailleurs un peu de « confusionnisme » sur le choix des employeurs…

Mais le plus intéressant a été son premier emploi en tant que journaliste : La Règle du Jeu

Rappelons qu’il s’agit du site créé et dirigé par BHL :

Où Blin a pu apporter tout son savoir footballistique :

Bref, j’imagine que, comme tout un chacun, Simon Blin s’est dit tout petit « Un jour, je serai journaliste et j’irai chez BHL apprendre les règles méthodologiques et déontologiques du métier ». #CharteDeMunich

On en a d’ailleurs vu le résultat…

Misère d’un journal créé par Jean-Paul Sartre

IV. Mes questions sans réponse

Comme il se doit, j’ai publiquement interpellé Simon Blin sur Twitter avant de rédiger cet article, pour avoir sa réaction à plusieurs questions (ici, , , , ).

Il ne m’a hélas pas répondu…

V. Mon Droit de Réponse

Je termine donc par le Droit de Réponse que j’ai envoyé ce jour à Libération, et dont j’exigerai, y compris judiciairement en référé, la publication intégrale qui est légalement de Droit, vu sa brièveté :

 

Par LRAR Paris, le 20 février 2019

Monsieur le Directeur de la publication,

Dans le cadre de l’article de M. Simon Blin intitulé « Le «confusionnisme» est-il le nouveau rouge-brun ? » et publié le 17 janvier 2019 dans votre journal, et le 16 janvier 2019, par deux fois, sur votre site Internet :

https://www.liberation.fr/debats/2019/01/16/le-confusionnisme-est-il-le-nouveau-rouge-brun_1703403

https://www.liberation.fr/debats/2019/01/16/olivier-berruyer-le-blogueur-russophile_1703409,

votre journal a mis en cause de façon erronée ma personne et mes convictions. Ceci me donne cependant l’occasion de pouvoir réagir dans votre journal pour démentir certaines fake news me concernant, ce dont je vous remercie – ne doutant pas de votre bonne foi.

Tout ceci appelle donc de ma part la réponse suivante que je vous prie de bien vouloir publier, dans votre journal et sur votre site Internet, intégralement et sans modification, conformément à l’article 13 de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse et l’article 6 IV de la loi n°2004-575 du 21 juin 2004 pour la confiance dans l’économie numérique :

« En réaction à votre article du 17 janvier « Le «confusionnisme» est-il le nouveau rouge-brun ? », qui porte atteinte à mes convictions humanistes, je souhaite apporter les précisions suivantes.

Je suis surpris que votre journaliste ait fait de moi un « portrait » sans me contacter, en recopiant quelques fake news dont j’ai démontré la fausseté il y a deux ans, et qui valent à leurs auteurs – dont votre journal – des poursuites en diffamation.

L’objet de mon site les-crises.fr est, entre autres, de lutter contre TOUS les discours de haine, TOUS les extrémismes et TOUS les complotismes. On peut donc me voir comme un « russophile » (mais faut-il être russophobe ?), tout comme un « américanophile », « sinophile » ou « rwandophile » – car j’aime TOUS les peuples. Je considère qu’un média doit concourir à l’amitié entre eux, et pas à semer la haine. Mais j’appelle tous les citoyens – y compris les Russes – à toujours demander à leur gouvernement les preuves de ses dires, car ils mentent TOUS. Étant français, je me concentre donc sur le contrôle du mien, d’autant qu’il sombre de plus en plus dans l’illibéralisme.

Aucune confusion n’est possible : je suis un homme honorable, n’ayant jamais passé de vacances avec Jean-Marie Le Pen, ni hébergé, protégé ou appartenu à aucune ligue de harceleurs sadiques, sexistes, homophobes et/ou antisémites. Je continuerai donc avec détermination mon travail pour plus de respect de la déontologie de l’information, et pour plus de fraternité dans le pays. »

Vous remerciant en conséquence de bien vouloir publier cette réponse, qui est de droit :

je vous prie de croire, Monsieur le Directeur de la publication, en l’assurance de mes salutations très distinguées.

Olivier Berruyer

Commentaire recommandé

Tardieu // 21.02.2019 à 08h00

Ce que vous ne voulez pas comprendre, c’est qu’il n’existe que deux classes sociales indépendantes, la classe des capitalistes et la classe ouvrière, et qu’à l’une et l’autre correspondent deux idéologies irrémédiablement opposées, inconciliables, l’une à la gloire du régime (capitaliste), l’autre luttant pour un changement de régime, donc pour abolir le capitalisme, et que tous ceux qui se font passer pour des gens de gauche et qui dans leurs discours témoignent leur attachement au capitalisme, sont soit hypocrites et de droite, soit baignent en pleine confusion, et quand on leur reproche, ils ne comprennent pas ce qui leur arrive et sont incapables de s’assumer, et généralement se démasquent en vouant les vertus usurpées du capitalisme.

89 réactions et commentaires

  • Binou // 21.02.2019 à 07h50

    Maintenant, la question est : quelle est la procédure pour faire retirer à un homme sa carte de presse et son statut de journaliste ?
    Recontextualisation de propos pour en changer le sens devrait déjà suffir il me semble.

      +22

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    • Henri Tanson // 21.02.2019 à 11h19

      Journaliste ? Euh, pas vraiment…
      La profession est parasitée par tout un tas de propagandistes, faiseurs d’opinion, désinformateurs ; les derniers vrais journalistes sont au chômage… ou changent de métier.
      Mais que peuvent-ils bien apprendre dans leurs écoles de journalisme, si ce n’est de respecter la Charte de Munich, que la plupart de connaissent même pas !

        +15

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      • fred // 21.02.2019 à 12h55

        Mais quel pouvoir de nuisance il leur est donné a ces gens là, c’est effrayant.

          +10

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      • Binou // 21.02.2019 à 15h46

        D’accord avec vous, et c’est bien là le problème.
        Pour faire du tri, le status de journaliste devrait pouvoir être retiré. Pour que le nom de cette profession retrouve sa place et son sens.

          +6

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        • Fritz // 21.02.2019 à 18h27

          @fred : effrayant, en effet. Comme l’a souligné Olivier dans son billet d’hier, des petits malins ont sali sa page Wikipédia en citant le papier de Simon Blin, puisque Libé fait partie des « sources admissibles ». Sans réplique possible, puisqu’il est interdit de citer le blog d’Olivier sur Wikipédia.

          @Binou : l’épuration de la profession journalistique devra être au programme de la révolution à venir. Chez les journalistes comme chez les juges, les procureurs, les policiers, il faudra faire un tri.

            +14

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      • Emmanuel Grenier // 22.02.2019 à 14h48

        Rappel : il n’existe pas de bibliothèque à l’Ecole Supérieure de Journalisme de Lille.
        Cela en dit long sur la susceptibilité à être manipulés par des jeunes journalistes qui n’ont pas appris à penser par eux-mêmes…

          +2

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  • Tardieu // 21.02.2019 à 08h00

    Ce que vous ne voulez pas comprendre, c’est qu’il n’existe que deux classes sociales indépendantes, la classe des capitalistes et la classe ouvrière, et qu’à l’une et l’autre correspondent deux idéologies irrémédiablement opposées, inconciliables, l’une à la gloire du régime (capitaliste), l’autre luttant pour un changement de régime, donc pour abolir le capitalisme, et que tous ceux qui se font passer pour des gens de gauche et qui dans leurs discours témoignent leur attachement au capitalisme, sont soit hypocrites et de droite, soit baignent en pleine confusion, et quand on leur reproche, ils ne comprennent pas ce qui leur arrive et sont incapables de s’assumer, et généralement se démasquent en vouant les vertus usurpées du capitalisme.

      +31

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    • anatole27 // 21.02.2019 à 08h56

      Pas d’accord avec vous @Tardieu , il y a deux classes : Les DOMINANTS et les DOMINES
      les DOMINANTS d’un Jour pouvant passés dans la classe DOMINES
      un échantillon de la classe DOMINES pouvant passé dans la classe DOMINANTS

        +13

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      • Bèbert le fou // 21.02.2019 à 10h55

        À propos des cadres, on parle de dominants dominés. L’expression parle d’elle même et on a souvent constaté la morgue des esclaves qui côtoient les maîtres. Bref, il me semble que les catégories évoquées par Tardieu sont pour le moins incomplètes.

          +4

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      • astap66 // 21.02.2019 à 13h42

        Allez plus loin: pourquoi les dominants dominent ?
        Parce qu’ils ont la maîtrise sur le travail, qui seul produit de la valeur
        Pourquoi ont-ils la maîtrise sur le travail ?
        Parce qu’ils maîtrisent les principaux moyens de production et d’échange et que cela leur permet de s’approprier la force de travail des salariés et des travailleurs indépendants, et donc la valeur de leur production, qui accroit encore les moyens de production et d’échange, qui…(etc, etc)
        C’est le mode de production capitaliste, quoi !
        Les petits capitalistes, peuvent ainsi passer de dominants à dominés.
        Mais l’inverse n’est pas vrai, sauf crime, banditisme, pillage, à l’image de ce qui s’est passé dans l’ex URSS

          +4

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        • Pinouille // 21.02.2019 à 14h58

          « Parce qu’ils ont la maîtrise sur le travail, qui seul produit de la valeur »
          Cela deviendra très compliqué le jour où ils pourront définitivement se passer des salariés ou des travailleurs indépendants pour réaliser le même travail (réf IA/robot).
          On s’en rapproche.
          Ce jour là, l’ex-travailleur ne pourra même plus se plaindre de la confiscation de la valeur de son travail.

            +1

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          • astap66 // 21.02.2019 à 23h52

            Les machines, c’est du travail mort.
            Elles ne produiront pas par elle même de valeur supplémentaire car les moyens de production ne peuvent jamais ajouter au produit plus de valeur qu’ils n’en possèdent eux mêmes.
            Si un capitaliste achète une machine outil entièrement automatisée pour 1 millions, et des matières premières pour 10 millions, il faudra qu’il trouve des gens, des travailleurs vivants, (certes en moins grand nombre) pour assurer le transport, la maintenance, la distribution et c’est ce travail humain là, et uniquement lui, qui sera source de plus-value.
            Mais comme le disait Marx, dans le système capitaliste, le mort chasse le vivant.
            Et donc le taux de profit a une tendance à la baisse, que combat le capital en créant des monopoles supplémentaires.
            Sur la lutte en travailleur et machine, lire :
            https://www.marxists.org/francais/marx/works/1867/Capital-I/kmcapI-15-5.htm

              +2

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            • Pinouille // 22.02.2019 à 09h41

              « c’est ce travail humain là, et uniquement lui, qui sera source de plus-value. »
              Ce sujet est très intéressant. Loin de moi l’idée de me mesurer au génie de Marx (dit sans ironie), mais je n’arrive pas à comprendre pourquoi la plus-value devrait obligatoirement être d’origine humaine. On peut imaginer un futur où les machines seront suffisamment perfectionnées et intelligentes pour se substituer entièrement à l’homme pour le travail. Ce futur serait un paradis si la richesse (ou la plus-value) générée par ces machines était partagée, ou un enfer si elle était captée par une minorité.
              Qu’une machine ou qu’un homme fabrique du pain, ce sera toujours du pain. Sa plus-value sera la même: nourrir l’homme.

                +1

              Alerter
          • astap66 // 22.02.2019 à 01h07

            En lisant le chapitre suivant, je réalise la grande clairvoyance de Marx.
            Voyez :
            « l’accroissement extraordinaire de la productivité dans les sphères de la grande industrie, accompagné comme il l’est d’une exploitation plus intense et plus extensive de la force de travail dans toutes les autres sphères de la production, permet d’employer progressivement une partie plus considérable de la classe ouvrière à des services improductifs et de reproduire notamment en proportion toujours plus grande sous le nom de classe domestique, composée de laquais, cochers, cuisinières, bonnes, etc., les anciens esclaves domestiques.(…)
            Si nous additionnons les travailleurs employés dans les fabriques textiles et le personnel des mines de charbon et de métal, (…) si nous additionnons les premiers et le personnel de toutes les usines et de toutes les manufactures de métal, nous avons un total d’1,39 millions de personnes, c’est-à-dire chaque fois un nombre plus petit que celui des esclaves domestiques modernes. Voilà le magnifique résultat de l’exploitation capitaliste des machines »

            Aujourd’hui, beaucoup de femmes qui se font licencier, dans mon département, deviennent « assistante de vie » ou ASH dans une maison de retraite ou encore aide à domicile (à temps partiel bien sûr)…

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        • Pinouille // 21.02.2019 à 16h01

          « le travail, qui seul produit de la valeur »
          Il me semble que cela vient de K Marx.
          Mais, même en reprenant ses propres définitions de la notion de valeur, c’est faux.
          Les saoudiens sont devenus ultra-riches en faisant un trou dans le sol et en vendant le pétrole qui en sort.
          J’ai fourni le même travail en faisant le même trou dans mon jardin, et ne suis pas devenu aussi riche qu’eux.
          Je pense ne pas être le premier à sortir une telle évidence.
          Que n’ai-je pas compris de sa théorie de la valeur?

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          • astap66 // 22.02.2019 à 00h31

            La théorie de la valeur est essentielle.
            A noter d’ailleurs que Smith et Ricardo avaient également compris l’adéquation entre le travail humain et la plus value, même si Marx est allé encore plus loin en démontrant que la source de cette plus-value résidait dans la valeur d’usage de la force de travail qui a la faculté de produire une valeur supplémentaire à sa valeur d’échange.
            Et la valeur d’échange de la force de travail correspond toujours à un temps de travail moyen socialement nécessaire.
            Citation:
            « L’histoire ne présente pas de spectacle plus attristant que celui de la décadence des tisserands anglais qui, après s’être traînée en longueur pendant quarante ans, s’est enfin consommée en 1838. Beaucoup de ces malheureux moururent de faim; beaucoup végétèrent longtemps avec leur famille n’ayant que vingt-cinq centimes par jour. Dans l’Inde au contraire l’importation des calicots anglais fabriqués mécaniquement amena une crise des plus spasmodiques. « Il n’y a pas d’exemple d’une misère pareille dans l’histoire du commerce » dit, dans son rapport de 1834-35, le gouverneur général; « les os des tisserands blanchissent les plaines de l’Inde. » (…). D’ailleurs les effets passagers des machines sont permanents en ce qu’elles envahissent sans cesse de nouveaux champs de production ».

            Quant à la richesse des saoudiens, c’est le résultat de la « commission » ou de la rente versée par les majors du pétrole pour avoir le droit d’exploiter « légalement » les ressources pétrolières de ce pays créé de toutes pièces après 1918, au moyen d’installations et infrastructures d’un coût gigantesques, avec l’aide des armées occidentales.

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          • Pinouille // 22.02.2019 à 09h02

            Objectivement, quelles installations et infrastructures gigantesques faut-il pour creuser un trou dans le sol et pomper le pétrole?
            Est-il si dur d’admettre que le travail nécessaire pour construire un puit de pétrole est décorrélé de la quantité de pétrole extractible? Et que la richesse des saoudiens est tout simplement due à la disproportion entre la quantité de pétrole vendue au prix du marché et le travail à fournir pour l’extraire?

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            • astap66 // 22.02.2019 à 12h09

              Il y a là l’effet de la rente foncière, qui entre en contradiction avec le profit capitaliste: D’où la lutte menée par la bourgeoisie contre la féodalité (cf Livre 3 du Capital).
              Ceci étant, cette rente est « consentie » à l’Arabie Saoudite par les Etats Unis et les puissances occidentales contre un accès garanti aux ressources pétrolières du Royaume. Accès tel qu’il n’entame pas les perspectives de profit des firmes occidentales.
              Si cet accès était remis en cause, au profit de la Chine par exemple, que se passerait-il ?
              Par ailleurs, l’effet du travail va être démultiplié par l’importance du capital utilisé : D’où la différence entre le travail du tisserand sur son métier et le travail d’un ouvrier d’une usine textile au XIXème siècle: le second produisant 100 fois, mille fois (je ne sais plus) en une heure ce que le premier produit en une journée, le temps de travail socialement nécessaire s’est déplacé et le premier est éliminé. Son travail ne peut plus générer la moindre plus-value.
              Pour produire du pétrole, il faut non seulement creuser des puits et extraire du pétrole (ce qui suppose des infrastructures importantes) mais aussi financer les armées ou groupes armés qui sécurisent l’accès à ces puits, graisser les pattes des politiciens (cf l’histoire des compagnies minières dans les conflits du Congo, de Total en Birmanie…). Seuls survivent les plus gros, qui créent des monopoles, et constituent des rentes, qui entrent en contradiction avec le mode de production capitaliste…etc, etc

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    • Fritz // 21.02.2019 à 16h53

      @ Tardieu

      Avez-vous seulement lu le travail d’Olivier Berruyer ? J’en doute fortement au vu de votre commentaire.

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  • Sandrine // 21.02.2019 à 08h20

    Qui lit vraiment les articles de ce genre de porte-flingue ?

    En revanche, il serait peut-être temps de s’attaquer au fond du problème. En quoi le « confusionnisme », c’est mal?

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    • hctaib // 21.02.2019 à 09h04

      Malheureusement ce genre d’article permet à tout à chacun de décrédibiliser l’entièreté de ce site car il est d’office traité comme conspirationniste.

      Par exemple sur le subreddit France, où il y a quand même une assez grande variété d’idée, les rares fois où ce site a été lié ou évoqué, il s’est toujours trouvé des redditeurs pour dire que vu que c’est un cospirationiste il ne faut pas avoir foi en ces idées.

      De plus à travers ces articles, cela pérennise l’assertion du fait que le journal « détient » la vérité et que le petit blogueur doit rester à sa place. Le petit monde qui détient le pouvoir, des grands dirigeants, des politiques ou encore la vaste peuplade des cadres dirigeants a encore grande foi en ces journaux qui est pour eux la source d’une information fiable et de qualité (ironiquement ils ne vont même pas remettre en compte les autres informations qui vont dans leurs sens quand bien même ils peuvent critiquer certaines autres infos d’un même journal).

      Naviguant dans ce monde, je suis navré par les croyances « évidentes » qui sont colportées par chacune de ces personnes, souvent de bonne foi. Cela est pour moi la définition même de la pensée bourgeoise. Une certaine conformité a la pensée commune de son rang social.

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      • Pinouille // 21.02.2019 à 10h57

        @hctaib
        Tout d’abord, je vous serai reconnaissant de laisser davantage de commentaires sur ce blog: votre point de vue de « naviguant dans ce monde » serait amha très éclairant pour ceux qui n’en font pas partie.

        Votre dernier paragraphe met, je pense, le doigt sur le noeud du problème. Car si, comme c’est aussi mon cas, l’on considère que les bourgeois/élites sont « aussi » de bonne foi, il est utile de déterminer les processus à l’oeuvre dans la création de représentation du monde aussi éloignée (et de plus en plus irréconciliable) de ce que vit le sans-dent au quotidien.
        Leurs croyances « évidentes » sont certainement renforcées par le fait que leur quotidien leur renvoie une certaine cohérence: la mondialisation/libéralisme/euro/etc… me sont bénéfiques, donc sont bénéfiques à tous. Et cela fait aussi écho à leur enseignement (supérieur).
        Au final, quand les MSM ne remontent pas les problèmes/difficultés de la base pour recadrer cette représentation aboutie, on assiste à la séparation de 2 mondes.
        Le mouvement des gilets jaunes a clairement mis en évidence, tout du moins durant les premières semaines, la difficulté des analystes officiels à faire correspondre cette réalité à leur représentation classique. Ce désarroi sautait aux yeux.

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      • JFT // 21.02.2019 à 11h37

        Une citation d’un grand ancien, qui dit tout : « L’idéologie dominante est celle de la classe dominante ».

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      • Sandrine // 21.02.2019 à 16h07

        Dans ce neologisme,« confusionnisme », il y a l’idée d’une intention malveillante, celle d’introduire volontairement de la confusion dans l’esprit d’un public peu averti pour obtenir une victoire politique de court terme. L’idée est voisine de celle d’« entrisme », stratégie utilisée (et théorisée) par les parti marxistes-léninistes. Le « confusionnisme » est présenté différemment, sur le registre de la lutte contre les « fausses nouvelles » et le complotisme, mais au final cela revient à dénoncer la même chose, à savoir la remise en cause d’une orthodoxie. « Confusionniste », ça sonne un peu comme le « révisionniste» des ex-pays de l’est.

        Comme Oliver Berruyer a essayé de le démontrer, l’article de Blin est impressionnant d’approximations conceptuelles, de formules creuses, voir même incorrectes sur le plan grammatical (ça commence avec le titre, »le confusionnisme est-il le nouveau rouge-brun », à cet égard particulièrement édifiant). A mon sens cela ne peut satisfaire que des lecteurs mentalement anesthésiés qui ont besoin d’être rassurés dans les certitudes sur lesquelles ils ont fondé leur vie, une sorte d’article « doudou» en quelque sorte…

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        • NICOLE DE NICOMAQUE // 22.02.2019 à 16h47

          Le mauvais journalisme est l’équivalent de la mal-bouffe. Mauvaise qualité des ingrédients, salaires indigents, temporalité écrasée, mauvaise digestion.

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    • Owen // 21.02.2019 à 10h17

      Le mot « confusionnisme » sert évidemment à cacher qu’il n’y a pas que deux modes de pensées politiques: la gauche et la droite. Pour paraphraser un slogan féministe des années 70: mon cerveau est à moi. Ou bien ce serait la même chose que de dire que vous êtes « confusionniste » car vous n’êtes ni chrétien, ni musulman: imaginez l’angoisse, il faut éradiquez la Chine, l’Inde, l’Afrique animiste, l’Amérique du Sud et Pachamama, et tous les incroyants de la planète. Un « confusionniste » est un un sale païen, mécréant, polythéiste.

      Tout et le contraire a été défendu et fait avec « la droite » et « la gauche », qui sont des notions creuses (voir Claude Michéa). La nation, concept révolutionnaire qui a renversé la monarchie serait aujourd’hui d’extrême droite: refuser la monarchie, c’est d’extrême droite ? La gauche a réussi l’exploit schizophrène d’être anti et ultra libéral, Libération est-il capable d’expliquer sa doctrine là-dessus, de lever cette lourde confusion ?

      Si on admettait que chacun a son ADN, on pourrait dire que la droite tient l’idée que pour avoir des richesses, il faut les produire et que la gauche pense que pour qu’une société soit viable, il faut un minimum de partage des richesses, de biens communs. Faut-il apprendre aux enfants la pensée hémiplégique, à séparer l’inséparable, l’économique et le social qui se nourrissent l’un par rapport à l’autre ?

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      • Pinouille // 21.02.2019 à 11h06

        @Owen
        Chapeau pour votre commentaire. Je le répète, vous vous faites trop rare sur ce blog.

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      • Philippe // 21.02.2019 à 11h41

        Bonjour,
        Je ne sais pas si les notions Droite et Gauche sont creuses, peut-être bien. Je crois qu’au moins elles sont relatives. Les idées et les partis évoluent sur le spectre politique au gré des époques et de l’apparition ou de la réapparition de nouvelles idées.
        Par exemple le Parti Radical considéré comme d’extrême-gauche fin 19ème a été repoussé vers le Centre par l’apparition du socialisme révolutionnaire puis du communisme marxiste.
        Je crois donc que Gauche et Droite sont des notions moins idéologiques que « situationnelles ». Vous l’avez pointé avec le mouvement vers la « droite » de l’idée de nation, pourtant originellement de « gauche ».
        J’observe également qu’avec la disparition du communisme et l’affadissement de la social-démocratie vers un libéralisme culturel ou sociétal, le libéralisme glisse progressivement de la droite vers la gauche d’où en fait il est issu historiquement, cela parce que repoussé par l’apparition à droite d’un courant conservateur (encore timide et pas vraiment incarné, c’est vrai).

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      • Philvar // 21.02.2019 à 15h39

        C’est pour cela qu’un pays dont les habitants, par leur travail, a réussi à atteindre un bon niveau de richesse, bascule à gauche pour – soi-disant- mieux répartir les richesses acquises entre ceux qui l’ont inventée ou produite et ceux qui, pour diverses raisons, n’ont pas pu en profiter. Malheureusement des intermédiaires astucieux se servent tellement au passage qu’il ne reste quasiment rien pour les démunis. Et ceci est vérifié dans tous les cas de figures ! Et cela est inhérent à la nature humaine.

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      • vert-de-taire // 22.02.2019 à 11h28

         »
        La droite: Pour partager des richesses il faut les produire.
        La gauche : il faut un minimum de partage des richesses, de biens communs
         »

        Certes ceci n’est pas contradictoire, produire de la richesse et la partager ..
        Il manque juste une (infime) composante à cette simplification-synthèse :
        le capitalisme et son ‘environnement’ : la propriété privée, l’accumulation libre de richesses, la préemption des richesses produites et par là l’appropriation du pouvoir de faire, d’agir, de choisir …

        un rien.

        sans parler des effets de ce pouvoir systémique devenu totalitaire …

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    • zx81 // 21.02.2019 à 11h28

      Encore faut-il définir le terme en compréhension et en extension.
      L’emploi du terme confusionnisme serait-il lui même confusionniste ?

      Selon Larousse : Confusionnisme. Fait d’entretenir la confusion dans les faits et d’empêcher l’analyse objective des faits.
      Or ces journalistes tendent à utiliser le terme pour simplement désigner une position commune sur un sujet déterminé, par exemple la critique du néo libéralisme (ou de Macron) par des bords politiques opposés.
      Cet emploi est manipulateur. Leur but n’est pas le constat ou l’analyse mais seulement de jeter l’opprobre.

      C’est un sophisme imbécile de dire qu’un objet est un autre parce qu’ils ont une propriété commune. Un citron n’est une mandarine parce qu’ils tiennent tous les deux dans la main. Vous n’êtes pas d’extrême droite parce que vous acceptez de discuter avec tout le monde ou que vous défendez la liberté d’expression. Ou même que vous partagez une opinion commune. Vous ne créez pas non plus de confusion pour autant.
      Leur emploi du terme de confusionnisme relève donc du confusionnisme : ils créent eux même ce qu’ils dénoncent.
      Comme disent les enfants : c’est celui qui dit qui l’est.

        +11

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    • raloul // 21.02.2019 à 12h21

      Bonjour !

      Merci pour l’excellente question. Ici en Suisse il arrive régulièrement que deux partis antagonistes, comme le PS (gauche) et l’UDC (droite dure), se trouvent alliés au parlement ou lors d’une campagne de votation pour défendre une position commune. C’est bien sûr uniquement sur un sujet précis, limité dans le temps et sans aucun engagement pour d’autres thèmes.

      Pourtant, il ne viendrait à personne l’idée d’un «confusionnisme» ou d’une perte de repères, ou d’un autre cataclysme intellectuel qui semble faire frissonner l’editocratie parisienne… ce sont des alliances de circonstance sur certains sujets, de la politique politicienne certes, mais qui reflètent en principe les sensibilités de la population.

      Ainsi, je ne comprends pas du tout pourquoi une vraie gauche souverainiste et une droite patriotique ne pourraient pas nouer une alliance de circonstance en France sur la sortie de l’UE ou de l’euro.
      Ni pourquoi ceci serait du «confusionnisme» ou serait défendu intellectuellement. Bien sûr, cette alliance de circonstance sur le thème de l’UE ne porte que sur ce sujet-là, et les partis concernés sont certainement d’avis diamétralement opposés sur d’autres, comme l’immigration par exemple.

      Ces «journalistes» et «intellectuels» sont-ils à ce point limités qu’ils ne parviennent pas à comprendre? Si non, à quel jeu jouent-ils? De quoi ont-ils peur pour tellement infantiliser leurs lecteurs et les prendre pour des abrutis?

        +9

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      • Philvar // 21.02.2019 à 15h52

        Ceci probablement parce que les suisses n’ont pas lu 1984 d’Orwell ou qu’il l’ont trouvé sans intérêt pour leur pays qui, en raison de ses propres difficultés historico-géographiques (vallées séparées) a nécessité de toujours privilégier le respect des autres et de leurs différences. Leur luttes contre la dureté du climat en a remis une couche !!!

          +2

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      • Pinouille // 21.02.2019 à 16h32

        « De quoi ont-ils peur pour tellement infantiliser leurs lecteurs et les prendre pour des abrutis? »
        La réponse est manifestement dans la question.
        Partant du principe que le français moyen est un abruti, il faut donc bien cadrer sa liberté démocratique: gauche classique, droite classique, mais surtout pas extrême (qu’il faut donc disqualifier moralement). Il a le droit de voter pour un représentant éclairé tous les 5 ans, mais le RIC ça fait beaucoup trop.
        Ceci dit, quand on voit la qualité des MSM (pas tous, heureusement) et de l’éducation nationale, on peut comprendre la méfiance de l’élite vis à vis de sa création/peuple.
        Il m’arrive quelques fois de regarder France info à la télé: je suis sidéré par l’infantilisation de certains discours. Je ne retrouve même pas cet état d’esprit dans ARTE Journal Junior…

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        • Pierrot de Pont // 21.02.2019 à 17h50

          Pourquoi écrire MSM et pas musulmans ? De crainte de se salir ?

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          • Pinouille // 21.02.2019 à 18h13

            MSM: MainStream Media
            En français: médias dominants/grand public

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        • Sandrine // 21.02.2019 à 18h20

          @pinouille. « Il faut bien cadrer sa liberté démocratique »: C’est le cœur du projet neo-liberal, une doctrine en réalité profondément autoritaire qui prétend adapter l’etre humain au monde que celui-ci a créé mais pour lequel il n’est pas (encore) vraiment fait.
          https://www.franceculture.fr/emissions/la-grande-table-2eme-partie/sadapter-le-nouvel-horizon-du-liberalisme

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          • Sandrine // 21.02.2019 à 18h47

            Il faut toujours garder à l’esprit que la société qui a vu naître les plus grands penseurs du neo-liberalisme (Hayek, etc.) a aussi vu grandir à la même époque des gens comme Hitler ou Eichmann. Il ne faut pas croire que tout cela est fortuit et n’a rien à voir. Au contraire, il y a des racines intellectuelles, des présupposés anthropologiques communs (même si les solutions préconisées diffèrent).
            Et à mon (humble) avis, la diabolisation obsessionnelle du nazisme par les néolibéraux contemporains (ou ceux qui les soutiennent plus ou moins directement) participe d’un retour du refoulé qui, je pense, aurait beaucoup intéressé Freud (l’épiphénomène « ligue du LOL » est d’ailleurs tout à fait emblématique de ce refoulé)

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          • Pinouille // 21.02.2019 à 21h54

            Je peux difficilement être en désaccord avec le constat de Barbara Stiegler sur la situation actuelle, puisqu’il fait écho à mon commentaire plus haut, et à l’idée que je me fais des efforts d’OB sur ce site.
            Cependant, je ne peux (pour l’instant tout du moins) partager son développement sur le fait que la situation actuelle soit la conséquence d’une orchestration de ce qu’elle appelle le néo-libéralisme tel que naissant avant guerre. Tout simplement parce qu’en allant glaner des informations sur W Lippmann et la création du néolibéralisme, j’ai abouti à ce lien:
            https://fr.wikipedia.org/wiki/Colloque_Walter_Lippmann
            Je vous recommande la lecture de cette page (et particulièrement « L’agenda du libéralisme »), qui semble contredire en tout point les affirmations de B Stiegler.
            Or, sauf démonstration contraire (réf: rationalité, pas d’idéologie), j’ai plutôt tendance à accorder plus de crédit à cette page wiki car elle résonne avec l’idée (un minimum documentée) que je me fais des aspirations des penseurs du libéralisme: oeuvrer pour le bien commun et non pas établir un régime qui n’a de démocratique que le nom et pour seul objectif d’engraisser 1% de la population au détriment des 99 autres.
            Un point m’interpelle: comment peut on extraire d’un évènement factuel et documenté deux retranscriptions opposées en tout point?
            Réponse: l’une est idéologique, l’autre non (ou moins).
            L’analogie que fait B Stiegler entre néolibéralisme et Darwinisme me semble aussi capilotractée, ce qui me laisse présager que l’idéologie se niche plutôt de son côté…

              +0

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            • Sandrine // 21.02.2019 à 22h43

              @pinouille, je vous invite à méditer cette citation de F.Hayek : il faut, dit-il
              « Détrôner la politique et instaurer une démocratie limitée qui mette hors de portée la question de la répartition des richesses «
              Et je vous conseille également de vous renseigner son rôle pendant la dictature de Pinochet.
              Si c’est ça, pour vous « œuvrer au bien commun », alors la, je pense que je vais avoir du mal à vous fournir les « démonstrations contraires » que vous réclamez. Surtout si pour vous c’est Wikipedia qui fait foi…
              Il n’y a pas de pire aveugle que celui qui ne veut pas voir.

                +3

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            • Pinouille // 22.02.2019 à 08h25

              Pouvez-vous SVP indiquer les références de cette phrase?
              Google ne m’a pas aidé…

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            • Pinouille // 22.02.2019 à 09h19

              Lien intéressant sur Hayek: https://www.puf.com/Auteur%3AFriedrich_Hayek
              Sa pensée est un chouia complexe et ne se laisse pas résumer à la phrase que vous citez (est-elle vraiment de lui?).
              Tout comme la pensée de Nietzsche ne laisse pas résumer à une aristocratie esclavagiste. Oui je sais, cette idée n’est pas de vous, mais l’analogie est pertinente: les raccourcis sont quelquefois dangereux.

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            • Sandrine // 22.02.2019 à 09h21

              Pas le temps ce matin de faire beaucoup de recherches pour satisfaire votre curiosité, sincèrement désolée. Vous trouverez une citation partielle de cette phrase à la fin de ce texte de Alain Soupiot, professeur au collège de France (et oui, encore, lui, je m’excuse, je l’aime beaucoup:)))
              http://www.metiseurope.eu/alain-supiot-quand-l-imaginaire-cybernetique-fragilise-le-droit_fr_70_art_29332.html

              Cher, Pinouille, ce n’est pas la première fois que je constate (je vous l’ai déjà dit d’ailleurs)… que vous avez vous aussi un petit coté très « autoritaire »… cette façon de se crisper sur la défense de l’ordre établi (en l’occurrence l’ordre néo-liberal), des autorités en place (wikipédia…)…

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            • Pinouille // 22.02.2019 à 11h42

              « cette façon de se crisper sur la défense de l’ordre établi (en l’occurrence l’ordre néo-liberal) »
              Je ne cherche pas à défendre quoi que ce soit. Je ne suis pas un apôtre du système actuel car je ne suis pas un apôtre. Je cherche à comprendre. Et quand quelqu’un dit blanc et que par ailleurs je lis noir, j’essaye de déterminer qui dit vrai et qui dit faux.
              Votre attitude n’est pas la même: vous postulez que le néolibéralisme est le mal (il est clair que le réel le donne à croire) et qu’il est une composante essentielle de l’ordre établi. De la sorte, vous cherchez des analyses qui le confirment. Vous en trouverez forcément. Je vous suggère plutôt d’essayer de comprendre ce qu’est le libéralisme, le néolibéralisme avant de le juger. Et dans un second temps de déterminer s’il est bel et bien mis en oeuvre dans notre société, et sous quelles formes. Personnellement, quand JE lis certains écrits sur le libéralisme, directement à la source, je ne reconnais en rien la description qu’en font certain(e)s. Cela ne m’empêche pas d’essayer d’exercer un avis critique sur celui-ci.
              Je n’ai aucun préjugé sur Hayek, qui est peut-être un salaud. Mais il faut le lire pour se faire un avis et ne pas se contenter de formules expéditives, fussent-elle exprimées par une éminente personne. Personne n’est infaillible: ni Hayek, ni Supiot, ni vous, ni même moi (c’est dire 🙂 ).

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            • Sandrine // 22.02.2019 à 13h50

              Vous avez écrit dans votre premier message :« Il est clair que la réalité le donne à croire(…) vous cherchez des analyses qui le confirme »(a propos des méfaits du neo -libéralisme)
              Je ne vois pas où est le problème?? Vous croyez donc que le réel peut s’apprehender de manière brute, sans la médiation de l’analyse humaine?
              Dans votre message de départ, vous (me) réclamiez « des réf: rationalité, pas d’ideologie ». Or, dans votre message ci-dessus vous écrivez « je lis certains écrits libéraux directement à la source » (sans aucune référence d’ailleurs). Comment pouvez-vous être sur qu’il ne s’agit pas de propagande ?!! Elle est bien bonne celle-là ! Les auteurs libéraux, eux, ne font pas de propagande, contrairement aux crypto-marxistes qui hantent les commentaires de ce site, c’est ça que vous voulez dire?

              Exercer son avis critique, ça ne veut pas dire refuser de s’engager. Je vous conseille la lecture de Simone Weil sur ce sujet (parce qu’il n’y a pas que Nietzsche dans la vie :)))

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            • Pinouille // 22.02.2019 à 18h14

              « Vous croyez donc que le réel peut s’apprehender de manière brute, sans la médiation de l’analyse humaine? »
              Certes non, mais je ne vois pas d’autre manière pour se faire une opinion sur le (néo)libéralisme… que de lire leurs productions. Se focaliser sur les critiques (pas toujours fiables manifestement) du libéralisme ne permet pas de se donner les moyens de ses opinions. Ceci vaut pour tous les autres domaines.

              « Comment pouvez-vous être sur qu’il ne s’agit pas de propagande ?!! »
              Personne n’est à l’abri de la propagande. Toutefois, lire directement les penseurs du libéralisme permet de la court-circuiter. Cela permet d’ailleurs de constater que notre système actuel a grandement trahi une bonne partie de ses principes fondateurs.

              « (sans aucune référence d’ailleurs) »
              https://fr.wikipedia.org/wiki/Lib%C3%A9ralisme#Figures_de_la_tradition_lib%C3%A9rale_par_ann%C3%A9e_de_naissance

              « Exercer son avis critique, ça ne veut pas dire refuser de s’engager. »
              S’engager ne veut pas forcément dire exercer son avis critique. 🙂

              « parce qu’il n’y a pas que Nietzsche dans la vie »
              Il prétendait pourtant le contraire 🙂
              « L’Etat est le plus froid des monstres froids. Il ment froidement ; et voici le mensonge qui s’échappe de sa bouche : “Moi l’Etat, je suis le peuple.” » – F Nietzsche

              Spéciale dédicace: « La connaissance tue l’action, pour agir il faut que les yeux se voilent d’un bandeau d’illusion.  » – F Nietzsche

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            • Sandrine // 22.02.2019 à 21h54

              @pinouille, vous n’avez à mon avis pas très bien compris ce que j’ai écrit à propos de la « médiation humaine ». Je voulais dire que tout ce que nous pensons passe par la médiation d’un cerveau humain. Il n’y a pas de « faits bruts », mais uniquement des faits vus à travers le prisme de notre pensée (c’est d’ailleurs ce que veut dire Nietzsche lorsqu’il écrit : il n’y a pas de faits, il n’y a que des interprétations)

              Quand j’ai écrit que vous ne donniez pas de référence, c’était par rapport aux textes de penseurs libéraux que vous dites avoir lu. Lesquels? C’est très vague et exclut de facto toute «prise » sur vos arguments, donc ce n’est ni très honnête ni très constructif.

              Je n’ai pas compris pourquoi vous mettiez cette citation de Nietzsche sur l’etat à la fin de votre commentaire. Quel est le rapport avec notre débat? Vous savez , pense, en outre, qu’il disait qu’il était le dernier nietzschéen car un vrai nietzschéen ne pouvait pas penser comme lui Nietzsche, mais uniquement par lui-même.

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            • Pinouille // 23.02.2019 à 00h03

              « Lesquels? »
              https://www.amazon.fr/L%C3%A9conomie-Pour-Nuls-3%C3%A8me-%C3%A9dition/dp/2754070281
              https://institutdeslibertes.org/wp-content/uploads/2013/09/Montesquieu_esprit.pdf
              https://institutdeslibertes.org/wp-content/uploads/2013/09/Smith_Theorie.pdf
              https://institutdeslibertes.org/wp-content/uploads/2013/09/Laction-humaine-Ludwig-von-Mises.pdf
              https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Grande_D%C3%A9sillusion
              https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Triomphe_de_la_cupidit%C3%A9
              http://www.attali.com/livre/la-crise-et-apres/ (bien moins intéressant que celui ci-dessus)
              Je recommande aussi les premiers billets de ce site, qui traitaient initialement uniquement d’économie.

              « C’est très vague et exclut de facto toute «prise » sur vos arguments »
              Lesquels? nous parlons bien moins du libéralisme en lui même que de la manière de l’aborder.
              Je le répète: je ne défends pas bec et ongle le libéralisme (juste une petite inclination pour sa cohérence, mais sa réponse aux inégalités ne me convainc pas). Mais il me semble judicieux pour ceux qui le critiquent qu’ils se donnent la peine de le connaître. La plupart me donne l’impression du contraire.

              « Quel est le rapport avec notre débat? »
              Aucun, mais le lien avec l’actualité et avec les préoccupations d’OB m’a sauté aux yeux.

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            • Sandrine // 23.02.2019 à 13h35

              Je n’ai pas regardé vos liens en détail – de toute façon ce n’est pas mon objectif de critiquer ou de juger vos centres d’intérêt.
              Une dernière remarque de principe si vous permettez sur cet échange : vous avez écrit plus haut que vous vouliez des références, de la rationalité, pas de l’idéologie.
              Mais, Pinouille, l’ideologie, c’est par définition un discours rationnel (idée +logos). Je comprends ce que vous recherchez : vous voulez une analyse dont le but est la « sagesse » (la sophia des Grecs qui est à la fois raison et sagesse) et vous vous défiez des discours des « sophistes » (ceux qui, à travers une rationalité trompeuse, ne cherchent qu’un triomphe de nature politique).
              Mais comme le montre bien Nietzsche (et d’autres moins célèbres), cette quête est toujours un peu illusoire, car nous sommes tous, plus ou moins, toujours dans « l’ideologie », dans la volonté de puissance. Il faut donc toujours rester ouvert et essayer de comprendre ce qui motive tous les types de discours même les plus « radicaux »… et ne pas oublier la vie non plus, c’est à dire le combat politique.

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            • Pinouille // 23.02.2019 à 14h46

              « l’ideologie, c’est par définition un discours rationnel »
              Absolument pas. Et c’est même trop souvent l’inverse. Cela me laisse penser que vous n’avez pas regardé une vidéo que j’avais recommandé il n’y a pas si longtemps: https://www.les-crises.fr/pour-mieux-saisir-la-post-verite-relire-hannah-arendt/ mon commentaire du 11.02.2019 à 17h29
              Cette vidéo est pour moi fon-da-men-tale. Elle explique le fondement de l’attitude rationnelle qui consiste à adapter ses croyances à ses connaissances.
              Je reviens sur mes affirmations précédentes: je suis en effet un apôtre. Celui de la rationalité, qui est le seul domaine qui souffre une certaine radicalité (pour le coup, je parlerais plutôt de rigueur): celle de la méthode.
              Ce n’est pas qu’important, c’est nécessaire pour rester ancré au réel. Et ce n’est pas toujours facile.
              Une idéologie, c’est une représentation du monde qui ne se soucie pas obligatoirement de sa correspondance avec le réel. Ca peut être intéressant à certains égards conceptuels, mais cela peut devenir dangereux quand on essaye de l’appliquer dans la vraie vie. Car le réel a au final toujours le dernier mot. Les idéologies irrationnelles sont certainement les choses qui ont couté le plus de vies humaines dans l’histoire de l’humanité.

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            • Sandrine // 23.02.2019 à 15h43

              L’oubli du sens originel des mots est le premier pas vers le totalitarisme, c’est l’un des enseignements les plus lumineux d’Orwel (et souligné aussi par Hannah Arendt).
              Vous réduisez le sens de « idéologie » à un seul de ces sens particuliers – curieusement celui qui vous intéresse et qui sert votre argumentation :)) … c’est pas terrible terrible de faire ce que vous reprochez aux autres…
              http://www.cnrtl.fr/lexicographie/idéologie

              Avant la lecture des classiques, il est très utile de lire le dictionnaire (et de se méfier aussi du dictionnaire publié par Wikipedia, d’ailleurs, car ce dernier réserve parfois bien des surprises)

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            • Sandrine // 23.02.2019 à 15h57

              D’autre part, Pinouille, il y a quelque chose de très contradictoire à vous prétendre « apôtre de la rationalité » tout en citant en permanence Nietzsche. Nietzsche, c’est l’apologiste du « dyonisiaque »contre l’ »apollinien »(c.a.d. la raison) justement.

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            • Sandrine // 23.02.2019 à 17h14

              Sinon par rapport à votre vidéo, il y un type d’ideologie très répandue qui découle rapidement de ce genre d’argumentation: ça s’apelle le scientisme…
              D’ailleurs en écoutant ce gars parler j’ai envie de lui demander s’il connaît l’annecdote suivante à propos de C.G. Jung. A un journaliste qui lui demandait s’il croyait en Dieu, il a répondu « non, je ne crois pas, je sais »

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            • Pinouille // 23.02.2019 à 19h12

              « L’oubli du sens originel des mots »
              « Vous réduisez le sens de « idéologie » à un seul de ces sens particuliers »
              Vous ne pouvez pas me taxer à la fois d’oublier le sens des mots et de n’utiliser que l’un d’entre eux pour le terme « idéologie »: ce n’est pas cohérent.
              Par ailleurs, j’ai justement pris soin de ne pas restreindre ce terme: relisez-moi.
              Vous avancez qu’une idéologie est par définition rationnelle. Je ne retrouve pas cette référence dans le lien que vous citez. Dois-je en conclure, en suivant votre référence, que vous faites un pas vers le totalitarisme?
              Idem pour votre raccourci entre rationalité et scientisme, qui vous amène à considérer qu’être rationnel fermerait les portes à la pensée de Nietzsche… Cela n’a tout simplement pas de sens.

              Je dois admettre être un chouia fatigué de devoir systématiquement répondre à vos asticotages qui manquent cruellement de pertinence… Cela n’a aucun intérêt, ni pour vous ni pour moi.

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            • Sandrine // 24.02.2019 à 09h10

              Ce ne sont pas des asticotages. Je suis juste scandalisée par vos manques de connaissances et par l’aplomb avec lequel, en dépit de ça, vous prétendez donner des leçons de rationalité aux autres. Le type de la vidéo est imbuvable d’etroitesse d’esprit; son ton de curé s’adressant à des enfants est totalement inapproprié et masque mal une volonté autoritaire de persuader les autres qu’il sont parfaitement debiles s’ils n’adhèrent pas à ce qu’il dit. J’espère pour vous que vous valez mieux que lui. Mais ne répondez pas si ça ne vous apporte rien.
              Ce n’est tout de même pas de ma faute si vous manquez de connaissances sur la pensée des auteurs que vous convoquez à l’appui de vos thèses!!

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            • Pinouille // 24.02.2019 à 18h16

              « Je suis juste scandalisée par vos manques de connaissances et par l’aplomb avec lequel, en dépit de ça, vous prétendez donner des leçons de rationalité aux autres. »
              Je veux bien admettre avoir des lacunes en terme de culture (qui n’en a pas?), mais vous n’avez aucun moyen d’en juger. Votre remarque m’apparaît donc, encore, pas justifiée. En tout cas pas argumentée.
              Par ailleurs, la rationalité est un principe, qui a donné naissance à une méthode (très bien expliquée dans la vidéo). Pas besoin d’avoir énormément de connaissances pour l’appliquer, la reconnaître, ou reconnaître son absence.
              Par delà la possibilité de malentendus (ça arrive), il est malhonnête de balancer une idée parce qu’elle nous vient à l’esprit et se plaindre de s’entendre dire qu’elle manque de rationalité: il faut savoir accepter ce verdict s’il est justifié. Quand cela m’arrive, j’essaye d’avoir l’honnêteté de l’admettre. Tout simplement parce que se tromper n’est pas un drame.
              Exemple (pas sur la rationalité, mais sur la compréhension): j’ai réécouté l’intervention de B Stiegler et dois admettre beaucoup plus d’objectivité que ce qui m’était apparu la première fois.
              Si vous excluez la possibilité de vous tromper, ou si vous ne donnez aucune importance à la rationalité d’un raisonnement, on peut continuer éternellement à échanger, mais ce sera stérile pour vous comme pour moi.
              Or, vous de donnez les signes de l’un et de l’autre.

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      • vert-de-taire // 22.02.2019 à 11h45

        En Suisse on respecte encore l’autre (pourquoi et pourquoi plus en France ?).
        En France le respect de l’autre est rare, la haine sert de lien au groupe.
        En Suisse le groupe se définit par ses idées, ses convictions.

        En France (et ailleurs aussi) dire comme l’autre c’est être l’autre, donc se compromettre.
        La parole n’est plus que suite de mots et non d’idées qu’ils portent.

        La dialectique a remplacé la pensée.

        Une recherche compulsive de dire sans le dire tout en le disant ? (établir les éléments de langage = recherche de tromper)
        une recherche perpétuelle de « faire croire » de manière ambiguë afin de pouvoir se rétracter, de dire vous ne m’avez pas compris,
        Bref, en France on parle pour ne rien dire, pour occuper les cerveaux.

        cela-dit je n’ai rien dit, sinon des trivialités.
        désolé.

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  • Guadet // 21.02.2019 à 08h45

    Les libéraux veulent imposer non seulement l’idée qu’ils détiennent seuls la vérité, mais aussi ce que leurs opposants doivent penser selon qu’ils sont à gauche ou à droite. Quelle bizarre condamnation : « confusionnisme » ! Cela condamne aussi l’alliance des monarchistes et de l’extrême gauche à la fin du XIXe siècle pour sauver le dimanche ou pendant l’occupation dans la résistance. Si on n’a pas, à droite des réactionnaires rassis, à gauche des bolcheviques le couteau entre les dents, le libéral est affolé et crie que ce n’est pas du jeu.

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    • Guadet // 21.02.2019 à 08h53

      Si c’était comme à l’époque de la résistance, ce serait fabuleux. Malheureusement, j’ai l’impression que Marine et Mélenchon, par exemple, jouent le rôle que le pouvoir leur assigne et ne représentent pas un vrai danger pour le système en place.

        +12

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      • Kiwixar // 21.02.2019 à 10h25

        J’aimerais bien voir Mélenchon dans le débat d’entre 2 tours de la présidentielle. Est-ce qu’il ferait exprès d’être médiocre comme MLP pour être sûr de ne pas être élu et continuer à pantoufler dans la ptite pme familiale?

        Ou bien est-il tellement bon débatteur naturellement qu’il serait quand même meilleur que Macron (ou la femme nominée par l’oligarchie pour prendre la relève), même en faisant exprès d’être mauvais?

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      • Philvar // 21.02.2019 à 15h55

        Alors que les gilets jaunes SI car ils ont faim et se battent pour survivre ! Ce n’est plus de la politique politicienne.

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  • MeuF // 21.02.2019 à 09h07

    Quelle énergie dépensée à mettre en lumière les manœuvres infâmes et permanentes de discrédit qui ne reculent devant aucune méthode -au nom du bien et du juste. Au détriment des idées et du débat. Mais est-ce un hasard? En renvoyant systématiquement toute pensée un tant soit peu nuancée, a fortiori opposée à leur pensée pré-mâchée -outre le fait que c’est fatigant- « ils font le jeu de »….de Macron! qui peut leur dire merci. Le mec, c’est juste un carriériste qui veut sa part de gâteau et de reconnaissance et qui prend -toute déontologie bue- le chemin le plus court pour cela: servir la soupe, pardon, la tambouille. Il devrait faire de la télé réalité pour réussir, c’est plus digne.

      +9

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  • Pierrot de Pont // 21.02.2019 à 09h38

    Tant qu’on n’admettra pas qu’un adversaire peut dire quelques fois des choses justes et un ami des bêtises parfois, on n’est pas prêts de pouvoir penser librement. Est-ce pour autant du confusionnisme ?

      +9

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    • Jean-Do // 21.02.2019 à 12h16

      Et tant que l’on taira, lors du débat, des éléments qui vont contre ses propres arguments, la discussion honnête n’ira jamais suffisament loin.

        +2

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  • yann // 21.02.2019 à 10h10

    Ce qu’ils appellent confusionnisme cela se nomme en français réfléchir . Quand on réfléchit on fait des hypothèses on construit des raisonnements en dehors de tout apriori idéologique. Le libéralisme et le communisme qui sont des idéologies issues de l’effondrement du christianisme ont enfermé les intellectuelles et les penseurs dans des postures malsaines qui les rendent incapables de voir le monde tel qui l’est avec ses complexités. On ne peut pas réduire la réalité au concept de droite ou gauche, de dominant-dominé, de capitaliste ou de travailleur. La réalité est plus complexe que cela.

    Si l’idéologie communiste s’est effondrée dans les années 90 avec l’URSS c’est aujourd’hui le tour de cette autre idéologie qui tient lieu de religion d’état depuis des siècles à savoir le libéralisme économique. C’est dans ce cadre que ces pseudo-penseurs aux idées étriqués parlent de confusionnisme. Comme ils sont attachés à leurs vieilleries inadaptées au monde moderne, ils s’esbroufent de voir des gens en dehors de leur cadre idéologique avoir des idées ou des concepts qui puissent appartenir à un cadre que leur idéologie leur interdit d’avoir.

    Ils devraient repenser à cette formule simple de Deng Xiaoping « Peu importe qu’un chat soit noir ou blanc pourvu qu’il attrape la souris ». Il en va de même pour les idées et les concepts. Le libéralisme a échoué tout comme le communisme. Il faut repenser librement en dehors de ce cadre où nous ne trouverons jamais de solutions à nos problèmes qu’ils soient politiques ou économiques.

      +8

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  • Kiwixar // 21.02.2019 à 10h12

    Dans les centaines de milliers d’années de l’histoire humaine, on n’a sans doute jamais eu un métier combinant aussi parfaitement la pleine incompétence et la complète malhonnêteté.

    L’ère de l’énergie quasi-gratuite (qui touche sans doute à sa fin) a permis l’extrême spécialisation des métiers, amenant une étroitesse extrême des « qualités » requises pour exercer chacun d’eux. Les historiens du futur, entourés d’humains aux compétences généralistes et aux vertus moyennes, mettront en doute la possibilité même de l’existence passée de ces j******istes français, infantiles et veules.

      +8

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    • Philvar // 21.02.2019 à 16h03

      «  » » L’ère de l’énergie quasi-gratuite «  » » qui n’en est qu’à ses débuts !
      Les spécialistes seront de plus en plus pointus, les tâches étant devenues robotisées…
      L’avenir sera à l’étude de la grammaire indienne et à l’approfondissement des idées philosophiques
      Puis à la disparition de l’espèce …. morte d’ennui !

        +1

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    • bluetonga // 21.02.2019 à 20h21

      « de ces j******istes français, infantiles et veules »
      Sévère mais ô combien juste!
      Ce qui me frappe dans la prose brouillonne – je n’ose pas dire confuse – de Blin, c’est la mentalité de petit rapporteur d’école maternelle qui s’échine à dénoncer ses camarades pour récolter des bons points. Le genre de manche-à-balle qui passe son temps à seriner le catéchisme de l’instit’ et à traquer les dissidents. Pure graine de collabo et tête à claque universelle dans n’importe quelle coin de la planète.
      Autres têtes à claques mais dans un registre plus adolescentaire, la ligue du lol. Une bande de frustrés malfaisants pratiquant le gangbang diffamatoire bien planqués à l’abri de l’anonymat d’internet ou de l’impunité conférée par la couardise collective de la profession. Dans la vie réelle, agiter une grande main devant leur grande gueule acnéique aurait probablement suffi à leur faire réintégrer leur juste place dans la chaîne alimentaire, en dessous d’une grosse pierre.
      Infantiles et veules. Tout est dit.

        +6

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  • step // 21.02.2019 à 10h14

    « Internet/Toile : c’est toujours bien de mettre une petite touche personnelle… » Et la toile ça permet de faire plus peur (ça fait penser aux araignées) . C’est donc dans le contexte d’une communication anxiogène sur les « dangers » des pensées « déviantes » qui se sont réfugiées sur internet (dans les rédactions on sait que malheureusement c’est très lisse et depuis un certains temps…) un bon mot qui va bien tétaniser la réflexion de celui qui lit l’article. De la bonne utilisation du lexique pour pousser à la roue d’une « régulation » (qui a dit censure ?) d’internet pour notre bien, bien entendu …

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  • Caliban // 21.02.2019 à 10h35

    Intéressant le parcours du « journaliste ».

    — PRÉCARITÉ

    On voit la précarité du métier avec de multiples piges. Et qui dit précarité, dit forte tendance à tout accepter … y compris le fait de ne plus pouvoir se regarder dans le miroir, à s’éloigner le plus possible de toutes matières réfléchissantes.

    — TRAJECTOIRE

    La porte d’entrée de ce journaliste dans le monde professionnel va conditionner sa trajectoire. La Règle du Jeu … par quel moyen a-t-il contacté puis convaincu l’équipe de BHL. Ce serait intéressant d’en savoir plus sur ce recrutement initial.

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    • Genuflex // 21.02.2019 à 15h49

      La précarité dans le milieu du journaliste et du photoreportage parisien, est tout bonnement sidérante (je parle en connaissance de cause).
      Les indépendants sont tellement coincés et en difficulté qu’ils ne sont même pas sortis avec un Gilet Jaune pour gueuler, de crainte d’être éjecté (des marges) du système. Personne ne s’avoue franchement appartenir à la même classe pauvre que les GJ. Comment critiquer la main qui vous donne (ou pas) à manger ? C’est un petit milieu…
      Tant que n’émerge pas un nouveau modèle économique du journalisme, je ne vois pas bien comment on pourrait être mieux informés. Mais il suffit de voir les tentatives de renouvellement (je pense à l’ebdo qui a fait plouf en ayant failli emporter la revue six mois avec lui) pour pousser un grand soupir (pas de soulagement, de lassitude).

      Cela n’excuse bien sur en rien cet article proprement inacceptable. On a une dignité dans la misère, ou pas.

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    • Caliban // 21.02.2019 à 18h04

      Merci pour votre témoignage.

      « C’est un petit milieu… »
      On a besoin « d’insiders » (désolé pour l’anglicisme) pour comprendre comment tout cela s’organise et pouvoir ainsi dépasser le cap de la simple dénonciation ad hominem, utile mais bien insuffisante.

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  • Jef // 21.02.2019 à 11h09

    Extraordinaire et passionnant travail !! J’oserais dire irréfragable ?!
    Monsieur, je vous suis et vous écoute depuis vos premiers passage chez N Doze où j’attendais vos interventions avec gourmandise.
    Jamais déçu et aujourd’hui encore moins.
    Merci d’essayer de me rendre moins bête.
    Jef

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  • olivier // 21.02.2019 à 11h15

    Encore la bande à BHL… le terme vient d’ailleurs des Rudy et autres Ornella Guyet (personnalité fort intéressante). Tous passé par le règle du jeu.
    Le business confusionniste est un moyen de défendre le néolibéralisme. C’est bon pour les affaires de BHL, le squatteur de l’Elysée. Je serais curieux de savoir quelles entreprises il possède à l’heure actuelle, et ne serait pas étonné de savoir le grand Pitrosophe faiseur de guerre, intéressé dans des affaires touchant à l’armement.

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    • NICOLE DE NICOMAQUE // 22.02.2019 à 16h33

      Dans le sérail  » BHListe « , il faut rajouter désormais le sociologue au béret noir, M.Philippe Corcuff. L’ami de Rudy Reichstadt ne cesse de s’époumoner dans le journal en ligne de Mediapart pour valider cet obscur  » confusionnisme  » ; cette nouvelle tarte à la crème idéologique des pouvoirs néolibéraux autoritaires pour ne plus parler des sujets qui fâchent. Passé du NPA au PS puis à EELV, M.Corcuff se targue d’être désormais à la CNT dans une région du Sud est. Je recommande la plus grande vigilance à destination des responsables de l’association anarchiste du Vaucluse. Partout où M.Corcuff est passé, les organisations politiques se sont effondrées. Prudence ! ……………..Lol !

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  • Bob Dinard // 21.02.2019 à 11h38

    Pour comprendre le confusionnisme professionnel exercé par de nombreux journalistes ( BHL ayant enfanté pas mal de nervis) il faut lire cet article sur la fondatrice sur site confusionnisme. Info qui a œuvré besogneusement à répendre ce concept avec des méthodes hallucinantes ( infiltration chez ACRIMED, au grand soir, usage de fausse identité…). C’est un exemple de bras armé néocons servant à diviser les opposants à la destruction des peuples.

    https://anticons.wordpress.com/2015/10/09/ornella-guyet-archetype-de-la-desinformation/

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  • Matthieu // 21.02.2019 à 12h42

    Il n’y a pas un souci d’interprétation sur la citation d’Eric Hazan ? Je me base juste sur les citations ci-dessous :

    1/ Simon BLIN : Début décembre, l’éditeur d’extrême gauche Eric Hazan déclare dans Mediapart à propos de l’extrême droite : « Les ennemis de mes ennemis ne sont pas vraiment des amis, mais un peu quand même. »

    2/ Philippe CORCUFF – Blog Mediapart : Apportant son soutien au mouvement des « gilets jaunes », Eric Hazan a lancé, le 7 décembre, dans un entretien donné à Mediapart : « Les ennemis de mes ennemis ne sont pas vraiment des amis, mais un peu quand même ».

    Donc Eric Hazan parle des gilets jaunes : « Les ennemis de mes ennemis ne sont pas vraiment des amis, mais un peu quand même. » Les gilets jaunes ne sont pas forcément les amis d’Eric Hazan, mais étant donnés qu’ils sont ennemis du gouvernement, ils le sont un peu quand même.

    A partir de là, Simon BLIN dans un parfait confusionnisme assimile le mouvement des gilets jaunes à l’extrême droite (à tort car tous les gilets jaunes ne sont pas d’extrême droite… il parait même qu’il y en a d’extrême gauche…), et par ce raccourci Eric Hazan parlerait de l’extrême droit en disant « Les ennemis de mes ennemis ne sont pas vraiment des amis, mais un peu quand même. » alors que ce n’est pas le cas!

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  • Dominique // 21.02.2019 à 16h08

    Certains médiocres qui ne peuvent pas monter par leur talent usent de méthodes non conventionnelles et cherchent à plaire au prince ;
    jamais un brillant journaliste ne se livrerait à cela, évidemment ;

    déjà : mettre 3 ans après une licence pour obtenir un master … en plus de journalisme … ça ne vole pas très haut

    l’occasion de lire ce billet délicieux ; doit-on en remercier Simon Blin ?

    Porterez-vous plainte en diffamation ?

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  • Tullius D. // 21.02.2019 à 16h11

    Il y a un concept dans la réponse de notre hôte qui me laisse perplexe, d’autant qu’il semble ne pas l’apprécier : l’illibéralisme. C’est kwassa ?
    Le libéralisme, je vois bien une doctrine qui place la liberté individuelle au-dessus de tout, que ce soit du point de vue économique, du point de vue des moeurs, etc.
    Mais l’illibéralisme ? Est-ce de l’illibéralisme que de, par exemple, placer la survie de l’espèce au-dessus de la liberté individuelle ?

    Sinon, chapeau bas pour tout ce travail, pour ce blog « déconfusionnant » et tellement utile !

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    • Kasper // 22.02.2019 à 05h29

      Vous pouvez aller voir ici: https://fr.wikipedia.org/wiki/Illibéralisme

      Je ne sais pas qui a écrit l’article, mais j’en recommandé chaudement la lecture, c’est un monument de chutzpah et on rit bien (jaune).

      Apparemment conceptuellement c’est de la bouillie, et au final on est pas plus avancé. Enfin si, j’ai compris: c’est un mot péjoratif pour désigner toutes les entorses à la démocratie qu’il serait trop exagéré, et donc voyant, d’appeler dictature. Mais seulement à l’étranger. Chez nous quand l’état de droit est foulé au pied on ne dit pas que c’est illibéral. On dit que c’est normal.

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  • Caton l’Ancien // 21.02.2019 à 16h28

    Courage Olivier, ne fléchissez pas.

    Cet article n’est pas un article isolé, il fait partie d’un feuilleton contre vous/nous, le but est qu’il existe un flot continu d’article qui vous décrive comme conspi.
    Il serait déjà injuste que vous puissiez passer pour un fou de façon momentanée mais ces prétendus journalistes empêchent que l’on puisse se dire « oh, c’est une vieille histoire » alors ils resservent le couvert régulièrement. Il s’agit d’un véritable harcèlement et d’un acharnement.
    Je me demande ce qu’il se passe dans la tête de ceux qui jouent ce jeu : est-ce qu’ils s’endorment avec la satisfaction du devoir accompli ? est-ce qu’ils sont fiers de démolir comme ça leurs opposants ? est-ce que dans 30 ans ils raconteront ça à leurs petits-enfants comme des exploits dignes de héros de l’information ?

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    • NICOLE DE NICOMAQUE // 22.02.2019 à 16h23

      Le journalisme contemporain français serait-il devenu au fil du temps et de l’argent, une énorme « Ligue du LOL » ?

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  • zeroudoudou // 21.02.2019 à 18h13

    par curiosité j’ai voulu consulter les commentaires de l’article de Libé… il n’est plus possible de commenter depuis plusieurs mois : « La décision a été annoncée par la direction, dans un mail interne adressé à l’ensemble de la rédaction ce 26 septembre. Qui explique qu’en l’état actuel, le fonctionnement des commentaires n’est pas «satisfaisant». » https://www.liberation.fr/checknews/2018/09/26/pourquoi-les-commentaires-sur-le-site-de-liberation-ont-ils-disparu_1681378

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  • Dominique65 // 22.02.2019 à 10h13

    Petite question toute bête : Lorsqu’on présente un parti comme étant de gauche alors qu’il est néolibéral, il n’y aurait pas du confusionnisme ?
    Les démocrates étasuniens, les socialistes français, les européistes, etc. ne saint-ils pas confusionnistes ?

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  • R.C. // 22.02.2019 à 10h16

    Ce n’est en rien une courbette servile.
    Je suis sincèrement admiratif devant le travail (assez colossal, parfois) de décorticage auquel se livre Olivier pour mettre en lumière les trahisons et assassinats de la vérité.

    En contraste, comment ne pourrait-on pas être écoeuré par les minableries incessantes de ces gens (dans des médias captifs des oligarchies) qui osent prétendre « informer l’opinion » et qui, ivres de leur pouvoir et de leur impunité, se prennent – en plus ! – pour des «maîtres à penser».

    Si ces plumitifs malhonnêtes s’acharnent contre Olivier, c’est bien parce que celui-ci met le doigt sur les points sensibles (les zones de pourrissement) du régime et de ses hordes de laquais.

    Les réactions enragées contre le rapport sénatorial (affaire Benalysée) sont, elles aussi, emblématiques de la haine de la vérité qui anime ce gouvernement et tous les cercles du pouvoir. En particulier au moment où gronde une très large contestation nationale qui ébranle les piliers de l’anti-démocratie…

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  • Marc Michel Bouchard // 22.02.2019 à 10h34

    S’il faut prendre au pied de la lettre: la gauche prétendue -antitotalitaire et libérale-libertaire- de Libération, on ne devrait plus considérer la diversité très forte des livres en librairies et bibliothèques notamment le domaine philosophique qui par l’histoire de la philosophie ne s’enferme pas dans la dualité strictement moderne de gauche et de droite ou tout simplement de la nécessaire diversité de la littérature mais aussi y compris surtout de par le plan théorique des essais qui suivent le noyau de la philosophie. Ici, nous trouvons dans Libération l’âge de la confusion et le principe d’une gauche vraie et dogmatique qui doit lutter contre toutes les hérésies apparaissant.

    Le propre du pluralisme selon le libéralisme classique politique qui n’est pas exactement le libéralisme économique classique beaucoup plus lourd et qui là a rendu possible Marx, Proudhon et le socialisme. C’est que le libéralisme politique malgré sa naissance conservatrice-libérale dans son angle britannique plutôt que français n’a pas d’inclination pour la création d’une nouvelle structure comme a été l’église catholique, les tribunaux d’inquisition qui ont suivis .Refuser l’histoire c’est se priver de nuancer et cela donne la gauche néolibérale en France qui a rompu avec son passé, son début sans le dire et qui ne voit plus tellement la souveraineté du peuple qui voulait dire quelque chose chez Jaurès qui intégrait souveraineté et égalité plutôt que maintenant d’en voir les signes probables du très douteux.

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  • sg // 22.02.2019 à 11h24

    Pourquoi ne faites-vous aucune mention des énormes plagiats dans votre droit de réponse ? C’est extrêmement grave et decredibilise gravement l’article de Simon Blin.

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  • NICOLE DE NICOMAQUE // 22.02.2019 à 16h17

    Merci à M.Berruyer. Soutien amical à son juste combat déontologique contre la rédaction d’un journal de plus en plus confuse. Pour mieux comprendre le naufrage du journalisme contemporain en France, il faut d’urgence lire l’excellent ouvrage du journaliste Photo-reporter, Monsieur Olivier Goujon ironiquement intitulé  » Ces Cons de Journalistes  » aux éditions Max Milo.

    Il décrit l’univers paupérisé d’un journalisme crevard où des rédactions parisiennes obsédées par le moindre coût et les économies de bouts de chandelles abandonnent souvent leurs propres correspondants « free lance » (Ubérisés) sur de violents théâtres d’opération militaires en les laissant crever pour 500 €uros. Il nait ensuite sur le sol métropolitain face à cette réalité à la fois banale et extrême un journalisme servile d’illustration de la ligne éditoriale. Les journalistes – simples petits pions sous statuts professionnels précaires d’auto-entrepreneurs et donc non salariés – écrivent des articulons à la chaine en recopiant simplement et rapidement sans même avoir le temps de broder ni de vérifier l’info, les brèves de Reuters ou de l’AFP. Un journalisme médiocre et mimétique s’étend ensuite comme un virus rendant l’univers des journaux insipide et mono-politique. Apparait peu à peu une idéologie médiatique homogène et basée sur une information au rabais. Laborieusement fabriquée par une cohorte de nouveaux petits moines copistes cooptés pour leur docilité au sein des open-spaces, toute une profession se meurt.

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  • lon // 22.02.2019 à 18h31

    Le plus confus dans toute cette histoire c’est bien Corcuff , qui ne sait même pas ce qu’est un  » néoconservateur  »

    Toute cette mayonnaise médiatique ne sert qu’à camoufler la pauvreté du débat politique dans la France de 2019 , où chacun est plus préoccupé de la pureté de son positionnement idéologique que de vrais débats .

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