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30.décembre.201930.12.2019 // Les Crises

Notre-Dame de Paris : une accumulation de négligences

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Source : France culture, Marjolaine Kochn, 08-11-2019

Enquête | Après l’émoi autour de l’incendie, de multiples questions restent en suspens : la sécurité incendie était-elle à la hauteur de l’édifice ? Les pouvoirs publics ont-ils réagi suffisamment vite sur la question du plomb ? Ce chantier peut-il tenir la promesse d’une reconstruction en cinq ans ?

Avril 2018. Le premier chantier de Notre-Dame démarre. Il doit durer quinze ans tout au plus. Mais l’incendie du toit de la cathédrale un an plus tard rebat les cartes et met au jour plusieurs problématiques : d’abord, une série de défaillances au niveau de la sécurité du bâtiment, ensuite, une très forte présence de plomb dans l’environnement parisien.

1 – L’incendie : une protection défaillante

  • Trois employeurs différents pour trois agents de sécurité

L’organisation de la sécurité incendie à Notre-Dame de Paris était répartie entre trois acteurs. D’un côté, une société privée, Elytis ; un de ses agents est chargé de surveiller l’unité de gestion des alarmes située au PC sécurité. En cas d’alarme, il alerte un second agent qui, lui, est salarié du diocèse. Mais si l’alarme se déclenche dans les tours du parvis, c’est un troisième agent, salarié du ministère de la Culture, qui est alors chargé de procéder à une « levée de doute ». Non seulement ces trois personnes chargées de travailler ensemble ont donc trois employeurs différents, mais le contrat signé à partir de 2016 prévoit qu’il n’y ait plus qu’un agent de la société privée sur place, contre deux auparavant, comme le confirme ce communiqué de la société Elytis :

Communiqué de la société Elytis sur la sécurité incendie à Notre-Dame.

  • Une sécurité défaillante

Selon des agents d’Elytis, bien avant l’incendie, l’unité de gestion des alarmes se déclenchait souvent sans raison. « On ne parvenait pas à la réenclencher ensuite, donc l’alarme ne jouait plus son rôle,expliquent-ils. Quand on remontait les dysfonctionnements, on devait envoyer un fax à notre patron, c’est lui qui se chargeait de le transmettre au ministère de la Culture. Mais ces rapports étaient une source de tension avec notre hiérarchie, et rien ne changeait. Donc, on signalait de moins en moins les alertes. » À cela s’ajoute une mauvaise communication entre les différentes parties impliquées dans la surveillance de la cathédrale. Si des membres du ministère de la Culture et les sapeurs-pompiers se retrouvent régulièrement pour faire le point, jamais ils ne sollicitent les agents chargés de la sécurité.

  • La nuit de l’incendie

C’est dans ce contexte qu’un nouvel agent de la société Elytis prend ses fonctions quelques jours à peine avant que l’incendie ne se déclare. Lorsque l’alarme se déclenche le lundi 15 avril 2019 à 18h16, il est coincé dans le PC sécurité. Peu familier des lieux, il aurait indiqué que le départ de feu se trouvait dans les combles de la sacristie. En réalité, il est parti des combles sous la flèche : les pompiers ont donc été appelés plus d’une demi-heure après le déclenchement de la première alarme, alors que le feu s’était déjà largement propagé.

2 – Un chantier plombé

  • Un principe de précaution pas respecté

Le lendemain de l’incendie, les agents de la préfecture de Paris viennent travailler dans les bureaux en face de Notre-Dame, alors que des relevés pour mesurer les taux de plomb disséminé à cause de l’incendie ne seront opérés, pour les premiers, que le 17 avril. Selon un agent, « quinze jours après l’incendie, nous avons vu débarquer dans la cour des ouvriers en combinaison intégrale. Ils ont entièrement nettoyé l’extérieur du bâtiment mais en soulevant des poussières, ils ont provoqué des toux chez tous les agents, toute la journée. _On nous a finalement distribué des lingettes pour nettoyer nos bureaux trois semaines après l’incendie_. »

Les écoles des environs, elles, attendront l’été pour avoir droit à un grand nettoyage, voire pour certaines une réfection complète du revêtement de la cour, pour réduire la présence de poussières de plomb. Ce n’est que le 18 juillet que l’agence régionale de santé (ARS) d’Ile-de-France rend finalement publique la cartographie de la présence de poussières de plomb dans le quartier de Notre-Dame. On y découvre des taux exceptionnellement élevés, particulièrement sur le parvis : alors que la quantité n’excède généralement pas 5 000 microgrammes (µg) de poussières de plomb par mètre carré, le parvis en compte entre 540 000 et 1 300 000 µg/m², selon les relevés.

Carte des poussières extérieures de plomb autour de Notre-Dame, le 20 juin 2018 (en jaune) et après l’incendie du toit de la cathédrale (en rouge).• Crédits : Association Robin des Bois

Les multiples nettoyages n’ont toujours pas permis de faire redescendre ces taux à des seuils acceptables. C’est pour cela que le parvis est toujours fermé au public.

  • Un impact sanitaire relatif

Ces quantités exceptionnelles de poussières pouvaient laisser craindre un impact sanitaire conséquent sur les riverains. Six mois après, les taux de plombémie recensés par l’ARS correspondent cependant exactement aux moyennes nationales :

  • 89,7 % des enfants testés (sur 877) affichent un taux de plombémie inférieur à 25 microgrammes par litre de sang
  • 8,9 % se situent dans le seuil de vigilance, entre 25 et 49 microgrammes par litre de sang
  • 1,4 % des enfants dépassent les 50 microgrammes par litre de sang, seuil d’alerte à partir duquel on risque le saturnisme, et où des démarches sont entreprises pour assainir l’environnement

Le plomb, une problématique à part entière

L’incendie de Notre-Dame a confronté les autorités à un casse-tête réglementaire. Il n’existe, pour l’heure, aucune norme qui fixe un seuil de tolérance au plomb en extérieur. Pour la chercheuse Sophie Ayrault, spécialiste du plomb au laboratoire des sciences du climat et de l’environnement, c’est une question qui n’a pas été correctement traitée en France jusqu’ici. « La source principale de contamination et notamment pour les enfants, c’était la poussière intérieure dans des logements vétustes. La crainte d’une exposition forte dès le plus jeune âge a un peu mis l’éteignoir sur la question de la contamination à l’extérieur. Cet événement a au moins le mérite de soulever cette question. » L’agence régionale de santé vient de saisir l’ANSES, l’agence nationale de sécurité sanitaire, afin qu’elle fixe une norme réglementaire du plomb sur la voirie.

3 – Cinq ans pour tout reconstruire ?

  • État des lieux : pas avant 2020

Après une pause de trois semaines à cause du plomb, le chantier de Notre-Dame a repris à la fin de l’été 2019, pour sécuriser la structure. Pour l’heure, il n’est pas encore question d’entrer dans la phase de reconstruction. Un état des lieux n’est même pas possible tant que la cathédrale n’a pas fini de sécher : les quantités d’eau déversées pour éteindre le feu ont en effet contribué à fragiliser la structure et lors du séchage, certaines pierres se sont rétractées et détachées.

D’après l’un des architectes du chantier, aucune déformation n’a été remarquée au niveau des voûtes, mais un affaissement de six centimètres a été relevé. L’un des balcons est en train de se déliter, des pierres s’étant fendues. Pour éviter l’effondrement, l’ensemble a été sanglé pour tenir jusqu’aux travaux de consolidation. Enfin, des traces d’humidité perdurent au niveau du trou laissé par la flèche. A chaque nouvelle pluie, le sol se trempe à nouveau, provoquant un affaissement des joints et de la structure, de l’ordre de quelques millimètres. Il faudra attendre le démontage complet de l’actuel échafaudage, soudé sous l’effet de la chaleur, pour pouvoir reboucher ce trou au moyen d’une immense bâche appelée « parapluie ». Cette opération nécessite d’abord le montage d’un autre échafaudage autour du premier.

Selon Frédéric Létoffé, co-président du groupement des entreprises de restauration de monuments historiques, « cette phase de sécurisation devrait durer jusqu’au premier semestre 2020. C’est ensuite que l’on pourra réellement procéder à un diagnostic complet de la structure. » Une étude approfondie de l’état structurel des maçonneries permettra alors de déterminer le détail des travaux, qui commencera par la consolidation et la restauration totale de la maçonnerie en pierre, avant de poser une nouvelle charpente et la future couverture.

  • Cinq ans, est-ce tenable ?

Alors que le premier chantier, bien moins conséquent, était prévu pour durer jusque quinze ans, Emmanuel Macron a fixé un cap de cinq années pour remettre Notre-Dame sur pied. Un délai qui semble irréaliste à de nombreux experts. Rien que le séchage, la sécurisation et le diagnostic devraient prendre presque deux années. Les acteurs du bâtiment restent donc sceptiques sur la faisabilité de l’opération. « À notre niveau, rouvrir au culte dans cinq ans, cela peut être réalisable pour la partie de la nef, car il peut être rapide de réassembler de la charpente et de restaurer cette partie, précise Frédéric Létoffé. En revanche, restaurer la totalité de Notre-Dame, non. »

Rien n’interdit en effet au ministère de la Culture et au diocèse de rouvrir partiellement la cathédrale au public, afin de tenir officiellement ce délai de cinq ans, sans pour autant que tout soit terminé. C’est en tous cas la solution qui semble se dessiner.

Source : France culture, Marjolaine Kochn, 08-11-2019

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Caton77 // 30.12.2019 à 06h35

RIEN, RIEN, RIEN, MAIS RIEN dans cet article sur les VRAIES raisons matérielles. Les preuves scientifiques qui ont produit cet incendie. On se fout de la négligence ou de la mauvaise gestion de la crise. Encore une fois, L’ESSENTIEL est complètement oublié. Mais à part ça, il ne faut pas être « complotiste »!

51 réactions et commentaires

  • basile // 30.12.2019 à 06h17

    « une accumulation de négligences ». Je vois où l’on veut nous emmener.
    la vie est-elle possible (vaut-elle d’être vécue) et à coût acceptable (vu déjà le niveau des impôts), sans une certaine part de négligences. ?

      +5

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  • Caton77 // 30.12.2019 à 06h35

    RIEN, RIEN, RIEN, MAIS RIEN dans cet article sur les VRAIES raisons matérielles. Les preuves scientifiques qui ont produit cet incendie. On se fout de la négligence ou de la mauvaise gestion de la crise. Encore une fois, L’ESSENTIEL est complètement oublié. Mais à part ça, il ne faut pas être « complotiste »!

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    • Barbe // 30.12.2019 à 08h01

      Et souvenez vous de l empressement à conclure, avant tout examen digne de ce nom: c est un accident, ce n’est pas volontaire…
      Rien que ça…

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    • Marc // 30.12.2019 à 11h29

      Et rien sur la responsabilité des architectes de MH négligents ???

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    • Garibaldi2 // 30.12.2019 à 12h05

      Si vous avez des infos particulières pouvant expliquer les CAUSES de cet incendie, il faut vite nous en faire part !

        +18

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    • Tofer // 03.01.2020 à 00h02

      « RIEN, RIEN, RIEN, MAIS RIEN dans cet article sur les VRAIES raisons matérielles. Les preuves scientifiques qui ont produit cet incendie. »

      Je vous écoute avec attention. Quelles sont les VRAIES raisons ?

        +1

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  • Xavier37 // 30.12.2019 à 07h23

    L’ incendie de Notre Dame de Paris est une alerte sur l’état moral du pays. S’y conjugue, l’incompétence, le je m’enfoutisme, c’est pas moi c’est l’autre, la loi des gagne-petits,…
    L’état, les ministres, le clergé sont responsables ( mais pas coupables….).
    On a de la chance, ça aurait pu être une centrale nucléaire.

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    • Richard // 02.01.2020 à 23h29

       » une alerte sur l’état moral  »
      une alerte aussi sur l’état de notre fonction publique !!
      c’est quoi cette société Elytis
      la France n’a plus de fonctionnaires …… ! sont ils surchargés de travail à ce point !!! ?
      « c’est dans ce contexte qu’un nouvel agent de la société Elytis « 
      « Peu familier des lieux, il aurait indiqué que le départ de feu se trouvait dans les combles de la sacristie. En réalité, il est parti des combles sous la flèche »

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  • Guadet // 30.12.2019 à 07h23

    Si l’origine du feu avait été criminelle, un système de sécurité aurait dû y remédier d’autant plus facilement. C’est pourquoi la principale cause de la catastrophe est à rechercher dans la négligence. Cet article en pointe une première très importante : en 2016, sans doute pour faire des économies, l’équipe a été réduite de deux à une personne. La deuxième, encore pire, n’est pas relevée par l’article : en 2018, alors qu’on entreprend des travaux sur la charpente de l’édifice, le genre le plus dangereux à cause des multiples risques d’incendie supplémentaires, l’équipe réduite n’est aucunement renforcée, aucune mesure exceptionnelle n’est prise. L’expérience dans la restauration des Monuments historiques est pourtant rempli de cas d’incendies ravageurs causés par ce genre de travaux. Ne pas en avoir tenu compte est criminel, et cela n’était possible qu’avec un gouvernement qui se moque de l’histoire et du patrimoine national et qui place l’austérité avant tout.

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    • christian BERNARD // 30.12.2019 à 08h00

      « Si l’origine du feu avait été criminelle, un système de sécurité aurait dû y remédier… c’est pourquoi la principale cause de la catastrophe est à rechercher dans la négligence ».

      Étrange raisonnement qui dédouane par avance un éventuel incendiaire, pour faire obstacle à toute réflexion ou enquête en ce sens.
      Bien joué, mais non, ça ne marche pas à une époque où de nombreux incendies volontaires sont constatés dans les églises…

      Ah ! le « vivre-ensemble », quel feu de joie !

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      • gracques // 30.12.2019 à 08h31

        Et la revendication qui d’habitude ne manque jamais en cas d’acte du moindre déséquilibre ?
        Je pense qu il faut être un sacré taré haineux pour voir dans cette catastrophe autre chose que de la négligence …. coupable .
        Taré , haineux….. ou adepte du moins d’état à la’Trump et avec les mêmes ressorts xenophobes

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        • LibEgaFra // 30.12.2019 à 09h14

          J’ai essayé de mettre le feu à une bûche de chêne très sèche avec des allume-feu. Pas réussi.

          Alors la négligence, elle a bon dos.

          Je suis donc un taré haineux. C’est exact. Je hais les mensonges. Je ne savais pas que dans notre société, c’était devenu une tare. Va-t-on m’enfermer dans un asile psychiatrique?

          George Orwell: “The further a society drifts from truth, the more it will hate those who speak it.”

          Plus une société s’écarte de la vérité, plus elle va haïr ceux qui la disent; »

          Mark Twain: “It’s easier to fool people than to convince them that they have been fooled.”

          il est plus facile de tromper les gens que de les convaincre qu’ils ont été trompés.

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          • LibEgaFra // 30.12.2019 à 09h26

            Le beau mensonge:

            https://duckduckgo.com/?q=enflammer+une+buche+de+chene&t=ffsb&iax=videos&ia=videos&iai=-QbJAoY2TqA

            Mon expérience a été pratiquée dans un insert. Et le bûche était plus petite que celles de ND.

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            • René Fabri // 30.12.2019 à 11h39

              @LibEgaFra, vous affirmez que le bois ne brûle pas. Si il brûle.

              Un gymnase récent a brûlé près de chez moi. Le maire a dit qu’il ne comprenait pas car on lui avait dit que le bois ne brûlait pas. Ce crétin veut le reconstruire à l’identique, comme pour Notre Dame.

              Vous ne connaissez pas le bois de Notre-Dame, ni tous les revêtements qu’il pouvait avoir, y compris peut-être des isolants inflammables, du xylophène inflammable, de la lasure inflammable, de la poussière d’hydrocarbures elle-aussi inflammable, peut-être aussi du kérosène ou une autre chose déversée par malveillance. Votre expérience ne prouve rien. Alors, arrêtez de nous la ressortir sans arrêt.

              A cause de votre insistance, on va refaire une charpente en bois, et elle va brûler à nouveau. Soyez responsable.

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            • Owen // 30.12.2019 à 12h42

              On n’est sûr de rien.

              Il n’y a pas que les poutres, mais aussi les chevrons, les solives.
              Le voligeage, c’est le « parquet » de planches jointes qui supporte la couverture. Il est généralement peu épais, car les chevrons sont déjà porteurs et on n’ajoute pas de poids inutile dans un toit.
              La voltige de NDdP était en sapin.
              Aussi, il faut prendre en compte le phénomène de combustion lente, qui peut démarrer un feu avant les flammes. C’est contre-intuitif un départ de feu. Il est très difficile d’allumer directement un gros bois sec comme le vôtre et des circonstances peuvent brûler entièrement un édifice avec pratiquement rien. Une botte de foin est mal séchée et la grange brûle.

              De toute façon, on ne saura jamais, puisque l’enquête est faussée dès le début. C’est comme un arbre: quand ça commence tordu, on ne peut plus remettre droit.

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              Alerter
            • LibEgaFra // 30.12.2019 à 13h12

              « @LibEgaFra, vous affirmez que le bois ne brûle pas. Si il brûle. »

              Sans blague! Votre sophisme est désopilant. Car je présume que vous savez à quoi sert in insert, non?!

              Vous le connaissiez, vous le bois de ND? Parce qu’autrement vous nous fournissez d’autres sophismes. Il était pas ignifugé, ce bois-là?

              https://protecflam.com/comment-ignifuger-le-bois/

              Roooooooooooo…

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              Alerter
            • Subotai // 30.12.2019 à 18h02

              D’autant plus que la flèche, d’où est parti le feu, était en pin… *<:oD
              Inutile de chercher une intention là où la connerie humaine suffit à expliquer…

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            • RGT // 31.12.2019 à 12h40

              Si le bois ne brûlait pas les humains n’auraient jamais « inventé » le feu et les incendies de forêt (avec du bois VERT, donc HUMIDE) n’auraient JAMAIS lieu.

              Certes il est difficile de mettre le feu à un grosse poutre (que certains ont dans l’œil) avec un chalumeau ridicule (à peine capable de faire fondre un alliage d’étain eutectique) tout comme il est impossible d’allumer cette même poutre dans un barbecue.
              Par contre, si vous commencez par allumer de la poussière (très inflammable, qui peut même exploser dans les silos à grains par simple frottement), qui ensuite allume en cascade des particules d’une taille de plus en plus importantes vous arriverez à dégager suffisamment d’énergie et de chaleur pour allumer le tout.
              Sachant que de plus, dans le cas d’une charpente, les pièces les plus grosses sont placées en hauteur et bien ventilées, le brasier est inévitable.
              Des poussières, il devait y en avoir pas mal, accumulées depuis plusieurs siècles. Et le simple passage d’un quidam suffit alors à les soulever, rendant l’atmosphère hautement inflammable.

              Petit conseil : Pour allumer un barbecue, utilisez un chalumeau oxy-acétylène. En quelques secondes même une grosse bûche de bois vert fraîchement coupé s’enflamme en dégageant hélas une fumée intense.

              Pardonnez moi d’être « complotiste ».

              Dans le cas de l’incendie de Notre Dame, c’est surtout les négligences causées par les restrictions budgétaires qui doivent être dénoncées.

              Quand un « gouvernement » favorise les « CICE » et les exonérations fiscales au détriment du patrimoine historique on voit les résultats.

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              Alerter
        • Brigitte // 30.12.2019 à 09h31

          Gracques, je trouve presque suspect qu’aucun groupe islamiste n’ait revendiqué l’acte, même sans l’avoir commis, tellement « Notre Dame » est un trophée inestimable à mettre à son palmarès. Ceci dit on ne peut pas totalement exclure l’acte de malveillance sans être pour autant traité de taré haineux. Je vous renvoie l’insulte d’un revers croisé à deux mains.
          A la limite, peu importe l’origine réelle du départ de feu, ce qui est le plus grave, c’est effectivement l’accumulation de fautes graves. Parler de négligences est un euphémisme. Ce sont des fautes graves dont les responsables devraient avoir à répondre devant la justice, parmi d’autres.
          Nous sommes symboliquement et réellement à un stade avancé de la destruction programmée de notre pays.

            +27

          Alerter
    • Louis // 30.12.2019 à 08h02

      @Guadet Je suis désolé d’avoir à vous dire que votre première phrase est totalement illogique: quiconque déclenche un incendie criminel s’est inévitablement employé à déceler les failles d’un système de sécurité afin de le contourner et de pouvoir agir sans risques.
      Ensuite le fait que le préfet de Paris annonce le 16 avril que la piste accidentelle est privilégiée, quand l’incendie a eu lieu le 15 – donc la veille- et que personne ne pouvait encore pénétrer dans la cathédrale (sauf castaner à un endroit sûr pour une photo destinée à sa propre pub) afin de procéder à une enquête approfondie est hautement suspect.

        +40

      Alerter
      • LibEgaFra // 30.12.2019 à 09h19

        Meuuuuhhhh non! Rappelez-vous tous ces crimes dont on connaissait le « coupable » avant même toute enquête!

          +11

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  • calal // 30.12.2019 à 07h49

    Les complotistes disent qu’il y aura une grande remise a plat de l’ile saint louis et tout autour de la cathedrale avec creation de centres commerciaux et tutti quanti.
    On se donne donc 10 ans pour voir si ca arrive ou pas…les faits sont tetus ou plutot les faits seront tetus…

      +11

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    • Gigote // 30.12.2019 à 08h58

      Île Saint Louis ? Île de la Cité plutôt non ?

        +5

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      • Jerrick // 30.12.2019 à 17h39

        Bonjour
        Absolument, c’est l’Ile de la Cité. Projet parisien de longue date.
        Et quant au terme « complotiste » (@calal) pour désigner ceux qui évoquent ce projet immobilier « jackpot » de transformation entière de l’Ile de la Cité, ben non, puisqu’il y a ça :
        http://www.missioniledelacite.paris/
        Il y a même eu une expo sur le thème à la Mairie de Paris.
        Grosso modo, L’Hôtel Dieu, la Préfecture de Police et le Tribunal de Paris appartiennent à l’Etat. Des dizaines de milliers de m2. L’Etat va vendre tout ça (Vuitton, Vinci etc), tout sera transformé en hôtels de luxe, résidence de luxe, galeries commerciales (il est prévu un parvis en verre avec une galerie commerciale en dessous). Objectif : 50000€ (cinquante mille) le m2. Y’en a qui vont se gaver…
        Après avoir dit cela, s’agit-il d’un accident, d’une négligence, d’un « attentat » (et je ne parle pas d’Islam), je n’en sais rien. Je pense juste que cet incident tombe à point nommé pour le projet.
        Jerrick… le complotiste donc

          +7

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        • Subotai // 31.12.2019 à 00h08

          Génial!
          On fout le feu à Notre Dame pour y mettre des projets immobiliers.
          Chouette!
          Sauf que ça manque d’efficacité.
          D’autre part, il y a toujours toutes sortes de projets plus foireux les uns que les autres qui n’attendent que des opportunités pour se dévoiler. La connerie humaine fourni toutes sortes d’occasion de le faire.
          Pas besoin de monter un complot pour aller cramer le toit de Notre Dame; la Déglingue suffit…

            +0

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      • Jerrick // 30.12.2019 à 17h54

        Un peu plus d’infos. @les modérateurs, désolé pour les liens.
        https://insolentiae.com/ile-de-la-cite-vers-la-plus-grosse-promotion-immobiliere-grace-a-letincelle-qui-a-mis-le-feu-aux-poutres-ledito-de-charles-sannat/
        Un sacré « complotiste » celui-là aussi…

          +9

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  • Owen // 30.12.2019 à 08h20

    A 23h15, le parquet de Paris a ouvert une enquête pour « destruction involontaire par incendie » , alors que le feu a été éteint le lendemain en début de matinée. On sait déjà que l’enquête est faussée et suivra les préoccupations médiatiques et politiques, en commençant par mettre de côté l’hypothèse criminelle.

    D’ailleurs, les jours suivants, l’enquête a commencé auprès du personnel de l’entreprise qui a monté l’échafaudage autour de la flèche. On a alors appris que l’entreprise n’avait même pas été informée qu’il restait 3 cloches électriques, donc des fils qui couraient les soupentes, que le ministère de la culture n’avait pas retirées comme cela était prévu depuis des années.

    Je me souviens, dans un pays qui était encore à peu près normal, quand un drame spectaculaire ou un crime étonnant s’était produit, on entendait « Toutes les hypothèses sont ouvertes ».
    Mais ça, c’était la langue de jadis.

      +31

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    • RGT // 31.12.2019 à 13h10

      « il restait 3 cloches électriques, donc des fils qui couraient les soupentes »…

      Si ces fils étaient hors tension ils ne présentaient AUCUN risque de causer le moindre incendie.
      Juste des fils de métal « inerte » et sans danger.
      Quand les cloches ne sont pas commandées (sauf installation « artistique ») les fils qui alimentent les actionneurs dans la soupente sont hors tension.

      Par contre, s’ils étaient sous tension (pourquoi ? quand ? comment ?) il aurait été possible qu’ils présentent un danger à condition qu’un « candide » vienne les tripoter. et encore, il faudrait AUSSI connaître l’état des isolants et des gaines de protection de ces fils.

      Sachant que les normes électriques des lieux ouverts au public sont très drastiques depuis plusieurs décénnies, il me semble assez « étonnant » que des fils électriques puissent être victimes « d’inflammation spontanée ».

      Il est possible de discutailler pendant des semaines sur les causes de cet incendie, mais elles sont multiples.
      Comme je l’écrivais plus haut, les poussières sont AUSSI la cause d’inflammations et même d’explosions à cause de simples frottements liés à un courant d’air ou à des charges électrostatiques (encore l’électricité 😉 ).

      Avec de la poussière il est très facile d’allumer un feu, même en frottant deux bouts de bois (technique « préhistorique) de la tige tournée entre les mains).

      Et je ne vous parle pas des feux causés par des objets qui font « loupe » ou « miroir » et concentrent la lumière solaire entraînant aussi des départs de feu.

      Ensuite, s’il n’y a personne pour alerter dès le début, tout s’embrase.

        +2

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  • Eric83 // 30.12.2019 à 09h06

    Depuis le 15 avril 2019, quelle couverture média a été faite de la réunion d’agents du CMN qui se tenait dans la salle haute de N-D lorsque l’incendie s’est déclenché ? A ma connaissance aucune et ce n’est pas faute d’avoir sollicité la plupart de nos médias MSM ainsi que nos parlementaires.

    « Le CMN nous répond : « La fermeture du circuit des Tours de Notre Dame le lundi 15 avril à 17h30 était prévue depuis quinze jours afin d’organiser une réunion administrative avec les agents du Centre des monuments nationaux. Ces réunions sont organisées régulièrement afin d’échanger avec les personnels sur place. »  » La coïncidence peut paraître étrange, mais il n’y a rien de louche là-dedans, il arrive régulièrement qu’on ouvre ou qu’on ferme plus tôt l’accès au public, pour que nous puissions nous réunir, avec l’équipe du CMN, dans la salle haute normalement dévolue à l’accueil des groupes », poursuit notre interlocuteur. Selon lui, à 18 h 30, « tout le monde était descendu » et personne n’avait allumé de feu. »

    Cette information sur un fait avéré ne soulève-telle pas nombre de questions ? La question subsidiaire et non des moindres : pour quelle raison aucun média ne les a posées et n’en a diffusé les réponses depuis le 15 avril ?

    C’est par ces silences assourdissants et provoquant la suspicion que les médias font naître certaines théories dites com-plo-tistes.

    Pour plus de détails, ma publication sur AgoraVox le 3 mai 2019 :
    https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/incendie-de-notre-dame-pourquoi-214791

      +16

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  • christian gedeon // 30.12.2019 à 10h15

    Véritable faux article. Les feux ,et je dis bien les feux,ont pris sous la flèche? Mais comment? Pourquoi? Essayez donc d’enflammer,au chalumeau,une poutre de chêne vieux…çà ne prend pas feu comme çà,n’est ce pas? Complotisme ou pas,rien n’est clair dans cet incendie. On ne nous dirait pas tout? le pàlompb et patin couffin,tout çà c’est une nuage de…fumée.Quelqu’un,ou quelque chose a mis le feu à la, cathédrale. On est capable de détecter la cigarette qui na mis le feu à une forêt ou un immeuble,et pour Notre Dame de Paris rien? C’est une (mauvaise ) blague.

      +10

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    • Haricophile // 30.12.2019 à 12h41

      On a montré que les fameuses poutres de chêne de cette charpente était très loin d’être constituée des matériaux les plus nobles, mais surtout avec tout ce qu’on a pu trouver rapidement dans la région pour pas trop cher, eh oui, les budgets et les délais déjà…

      Ensuite dans un bazar pareil, il y a aussi des planchers et plein de bric-à-brac, de poussières, de guano etc qui permettent de démarrer un feu autrement facilement.

      Dans le cas d’un incendie électrique par une installation défectueuse ça chauffe à très haute température, il y a pas mal d’entrepots industriels et magasins qui disparaissent chaque année pour cette cause.

      Une grosse pièce de bois ne s’enflamme pas si facilement, mais une fois parti ça se propage sûrement s’il y a la masse critique. Or l’incendie a été pris en compte très anormalement tardivement.

      Concernant les faits mal déterminés, le rasoir d’Ockham est généralement la bonne méthode : L’explication la plus simple est a envisager avant d’envisager des choses plus compliquées.

      Deux maximes qui résument mon opinion concernant cet incendie :
      – Il ne faut pas invoquer trop vite la malveillance quand la stupidité suffit a tout expliquer.
      – Dans tout système parfait, il y a toujours des imbéciles pour se croire plus fort que les preuves scientifiques (les imbéciles étant en l’occurence très généralement des gens drogués à l’argent et au pouvoir).
      Bref, l’hypothèse islamiste arrive dans mes hypothèses au même niveau que «Trump est un extra-terrestre».

        +10

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    • Narm // 30.12.2019 à 13h30

      venant de vous ça me semble surprenant Christian, auriez vous été contaminé « complotiste » ?
      entièrement d’accord avec vous; l’interview d’un ancien architecte de la cathédrale
      https://youtu.be/-i3ftb_u_O8

      « Il faut une vraie charge calorifique au départ pour lancer un tel sinistre. Le chêne est un bois particulièrement résistan »

        +1

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  • ScorpionBleu // 30.12.2019 à 12h21

    Cet article est étonnant.
    Tout est suspect dans cet incendie. S’exprimer ainsi fait déjà de vous un complotiste.Pourtant que de questions sans réponses, que de faits et de détails interpellants.
    Comment les vieilles et énormes poutres de chêne ont-elles été enflammées ? Combien est troublant le Préfet qui se précipite dès le lendemain de l’incendie pour clamer publiquement « C’est accidentel » ! alors qu’aucune enquête n’a été faite? Propos également du gouvernement qui coupe court à toute autre hypothèse.
    Pourtant les atteintes aux églises et cimetières chrétiens ont presque triplé en 10 ans.
    Quant à l’Eglise Catholique, à la différence des responsables de lieux de cultes juifs ou musulmans, elle choisit de ne pas faire de vagues, question intéressante aussi.

      +9

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  • Denis // 30.12.2019 à 13h54

    Moui!
    J’aime bien regarder les bûches qui brûlent dans mon feu à bois!
    J’ai aimé regarder brûler cet édifice moyenâgeux.
    Bien sûr c’est plus ou moins choquant, mais le devenir de toute
    construction est la destruction d’une manière ou d’une autre.
    Ce qui est intéressant dans ce cas, c’est la gestion des problèmes.
    Pas de prévention car trop coûteuse. Le plomb ça pollue ( grande nouvelle)
    l’eau ça mouille. Je veux que dans cinq ans… Blablabla…
    L’atterrissage risque d’être brutal, pour cette petite affaire comme pour
    d’autres encore plus dramatiques. Heureusement les premiers de cordées connaissent le bon chemin!!!
    On n’a pas fini d’étudier la bêtise humaine, faut se dépêcher: il nous reste peu de temps avant le collapsus final!

    Tain! Pas joyeux pour une fin d’année! :-))

      +2

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  • fox23 // 30.12.2019 à 14h19

    L’avantage d’une culture essentiellement technique est d’avoir des « antennes » particulièrement affûtées dans les domaines connus.
    Donc, effectivement, de sérieuses lacunes et de superbes mensonges dans le rapport et les babillages des médias, entre autres sur les possibilités de démarrage du feu sur des poutres de chêne archi-sec de cette taille, surtout causé par un « court-circuit » électrique !!!
    Il est normal que les non-spécialistes y croient… et que ceux qui connaissent soient réduits au silence médiatique.

      +3

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  • Valentin // 30.12.2019 à 14h34

    Complet silence radio, en général, sur la ou les causes de cet incendie. C’est pourtant la principale question. Pas un mot sur l’enquête qui devrait être en cours. On vous dit que c’est un accident, tout de suite pendant que Notre Dame brûle, et vous êtes priés de le croire. Est ce que, par hasard, le gouvernement ne nous prendrait pas, une fois de plus, pour des crétins?

      +8

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  • rouille // 30.12.2019 à 15h05

    Le front de carbonisation avance de 0.6mm à 2.5mm dans le bois suivant son essence. Une section de charpente de 40cm en chêne de 800 ans dure comme de l’acier mettra donc 6 heures pour se consumer à cœur. Le bois s’allume à 300°, ce qui représente un apport de chaleur énorme pour incendier la charpente entière et aussi vite. La chaleur maximale d’un feu de bois de couleur rouge-jaune est de 1000° et le plomb se vaporise à 1749°. Le plomb qui s’est retrouvé dans les quartiers voisins a donc été vaporisé. Quelle est la source de chaleur qui a vaporisé la plomb.

      +20

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    • R // 31.12.2019 à 13h43

      « chêne de 800 ans dure comme de l’acier » … Si le chêne était dur comme l’acier les hommes l’auraient utilisé au lieu de s’embêter à aller creuser dans les mines et à mettre en place des techniques complexes alors qu’il suffisait simplement de couper des branches…
      « Le bois s’allume à 300°, ce qui représente un apport de chaleur énorme … »
      Si vous essayez d’allumer directement une grosse bûche dans votre barbecue ou votre poêle à bois je vous souhaite bonne chance.
      Si par contre vous commencez par allumer des poussières, puis des brindilles, puis des morceaux de plus en plus gros ça démarre tout seul, la chaleur du foyer montant très vite bien au delà de la température nécessaire à la combustion des plus grosses pièces.
      Et oui, quand ça commence à brûler, ça dégage BEAUCOUP de chaleur, ce qui facilite encore plus la propagation de l’incendie (regardez les incendies de forêts).

      Quant au plomb : Température de fusion : 327,46 °C…
      Au delà il « coule comme de la flotte » (c’est pour ça qu’il est facile à fondre et qu’il faut être très méticuleux quand on veut le souder, on se retrouve vite avec une flaque de plomb fondu sur les orteils).
      La température d’ébullition est certes de 1 749 °C, mais son énergie de vaporisation est de 179,5 kJ·mol-1, ce qui fait qu’il se vaporise (pas instantannément, mais quand-même) si on jette un morceau de plomb dans un feu de bois.

        +4

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    • RGT // 31.12.2019 à 14h04

      « chêne de 800 ans dure comme de l’acier » … Si le chêne était dur comme l’acier les hommes l’auraient utilisé au lieu de s’embêter à aller creuser dans les mines et à mettre en place des techniques complexes alors qu’il suffisait simplement de couper des branches…
      « Le bois s’allume à 300°, ce qui représente un apport de chaleur énorme … »
      Si vous essayez d’allumer directement une grosse bûche dans votre barbecue ou votre poêle à bois je vous souhaite bonne chance.
      Si par contre vous commencez par allumer des poussières, puis des brindilles, puis des morceaux de plus en plus gros ça démarre tout seul, la chaleur du foyer montant très vite bien au delà de la température nécessaire à la combustion des plus grosses pièces.
      Et oui, quand ça commence à brûler, ça dégage BEAUCOUP de chaleur, ce qui facilite encore plus la propagation de l’incendie (regardez les incendies de forêts).

      Quant au plomb : Température de fusion : 327,46 °C…

      Au delà il « coule comme de la flotte » (c’est pour ça qu’il est facile à fondre et qu’il faut être très méticuleux quand on veut le souder, on se retrouve vite avec une flaque de plomb fondu sur les orteils).
      La température d’ébullition est certes de 1 749 °C, mais son énergie de vaporisation est de 179,5 kJ·mol-1, ce qui fait qu’il se vaporise (pas instantanément, mais quand-même) si on jette un morceau de plomb dans un feu de bois.

      Et comme tout composé chimique, le plomb s’évapore (se sublime s’il est à l’état solide) dès que sa température dépasse d’un chouilla 0K (le « zéro absolu »).

      Même le tungstène, composé le plus « chaud » (T° fusion = 3 422 °C, T° ébullition = 5 555 °C) se sublime spontanément et on ne peut RIEN faire.

      Par contre, l’évaporation (phase liquide => gazeuse s’accélère quand on s’approche de la température d’ébullition qui est la température MAXIMALE à laquelle le composé peut être présent sous forme liquide.

      Donc, à température ambiante, le plomb (et l’acier, le tungstène et tout autre composé, même le verre) se retrouve « vaporisé » dans l’atmosphère, mais beaucoup moins vite qu’à plus haute température.

      La meilleure preuve : Le déclassement du « grand K » (kilogramme étalon) qui a perdu de la masse par évaporation et qui est désormais remplacé par une mesure basée sur la constante de Planck.

      D’ailleurs, s’il fallait attendre la température d’ébullition pour qu’un composé se vaporise il n’y aurait ni nuages ni brouillard sur cette planète, la température d’ébullition de l’eau étant de 100°C.
      Même ses icebergs et la banquise se subliment, mais très lentement, simplement par les chocs causés par les molécules d’air qui viennent heurter la glace et qui arrachent des molécules d’eau, même à -60°C.

      Cordialement.

        +7

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  • jean xana // 30.12.2019 à 21h33

    Il ne faut pas tout mélanger.
    Bien sûr, ces idiots de politiciens ont fait des déclarations stupides, parce que pour eux le problème principal est la réaction des populations (l’incendie ils s’en tapent). Comme pour Tchernobyl.

    De là à inventer un incendie volontaire… C’est purement et sinplement stupide tant qu’on ne SAIT pas ce qui c’est passé.
    Les « MacGuiver » qui se figurent qu’ils peuvent simuler une inflammation de structure feraient mieux de venir faire un tour dans une structure semblable aux charpentes de Notre-Dame. Ils verraient facilement que dans ce labyrinthe de poutres il n’y a pas que du chêne épais, il existe aussi énormément de bois mince et couvert de poussière : Les lattes sur lesquelles reposent les ardoises ou les tuiles. Et c’est très sec, puisque à l’abri depuis des siècles, et plein de poussière. Bien sûr il est difficile de faire prendre feu à une grosse poutre de chêne, mais si on laisse tomber une étincelle sur la poussière et les fines lattes, on a toutes chances de mettre le feu. Si ce feu n’est pas détecté très vite, alors il peut atteindre très vite une température assez élevée pour enflammer les poutres. ca arrive fréquemment, même dans des pays sans djihadistes.
    Ceci ne veut pas dire qu’il n’y a PAS EU d’incendie criminel : Mais cela signifie qu’un incendie accidentel était parfaitement possible, surtout vu la négligence des responsables. Donc il faut attendre la fin de l’enquête, même si celle-ci a beaucoup de chances de n’aboutir à rien, grâce à la précipitation de nos politiciens.

      +4

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  • Dauphin // 30.12.2019 à 21h33

    Nul besoin de chercher du complot quelque part.
    Le sujet est identique dans quasiment toutes les cathédrales.
    Par exemple Amiens a des soucis électriques réguliers en dépit de travaux réceptionnés il y a peu. Alarme incendie défectueuse et donnant de fausses indications. Plans de repérage alarme inexistant sur place et illisible et mal documenté. Registre de sécurité non tenu à jour et absent du local SSI. Une colonne sèche sur 3 est partiellement inachevée. Issues de secours condamnées. Plan des emplacement des extincteurs inexistant.
    Les pompiers ne sont là qu’en conseil et ils constatent.
    La république est incapable de maintenir en état des bâtiments qu’elle a accaparée puisqu’elle s’est séparée aussi des moyens fonciers qui lui permettait de trouver les subsides.
    Le sujet sera étouffé et vous continuerez à voir le patrimoine se dégrader.
    Il y a des personnes de bonne volonté, mais les moyens financiers ne sont pas en face.

      +5

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    • Owen // 31.12.2019 à 01h20

      Étonnant que cet édifice ait traversé 850 ans sans encombre, avec un toit pouvant flamber, semble-t-il, pour un rien. Alors que les moyens matériels, électroniques, numériques, procéduraux et simplement humains, depuis ces dernières décennies, ont failli à la réduction de ce risque.

      Les églises étaient toujours ouvertes, encore dans les années 70, pour pouvoir librement visiter ou faire sa prière.
      La grande pauvreté est arrivée dans les années 80, avec les SDF et les punks à chiens. Les portes ont fermé une à une en dehors des heures de célébrations, pour limiter les dégradations et les débuts de rapines.
      Puis les incendies sont venues, par hostilité contre le pays, de la part d’immigrés mal assimilés, la différence religieuse aggravant l’animosité, puis de la mouvance d’extrême gauche ( des tags « A » et messages de types antifas sur des murs d’églises).

      Le renforcement sécuritaire ne lutte pas contre la baisse de capacité des habitants (ou de certains d’eux), à la cohésion commune, qui était séculaire.
      Et les moyens techniques de sécurité tiennent mal sans le sens des responsabilités de chacun à sa fonction.

        +1

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      • Dauphin // 31.12.2019 à 07h49

        L’inquiétude du ministère de la culture est que les cierges puissent mettre le feu aux pierres et aux ferrures. Le QI est très élevé.
        La pauvreté a toujours existé et naturellement gravite autour d’édifices religieux des personnes en difficulté. Auriez-vous les années 50 avec l’abbé Pierre ? Et que vous le croyez ou non ces personnes aux portes sont les meilleurs gardiens des édifices.
        C’est eux qui vous préviennent des entrées de personne qui peuvent être à problème.
        Incendies et profanations viennent du développement de la haine instillé progressivement dans le pays.

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    • Louis 56 // 01.01.2020 à 10h20

      Les moyens, les moyens, les moyens souvent cette excuses ne sont qu’un paravent à l’absence de volonté ou une absence d’organisation adapté. Quand les autorités ne sont spécialistes de rien et bien les sorcières apparaissent comme disait Michelet.

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  • clauzip12 // 31.12.2019 à 00h47

    La restauration de ce monument exigera un cout de 900millions€ je pense.
    Pour information,la dotation du ministère de la culture pour l’année et pour toute la France est 300millions€.
    Compte tenu de l’importance en nombre du patrimoine national il y a une évaluation des besoins minimum induisant à l’inconscience et à l’incompétence.
    il est vrai que le choix des cadeaux fiscaux a été fait !
    Par ailleurs les actions sur le patrimoine ont effet dans le temps mais aussi immédiat sur le tourisme.
    Le choix a été fait!

      +0

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    • Dauphin // 31.12.2019 à 08h00

      Pour le moment, la phase est à la consolidation et à la préservation de l’édifice, non ?
      L’état des lieux est encore à achever. La précipitation républicaine à briller ne sied pas à la classe de ce genre de réalisation. Macron ne sera même pas une goutte d’eau dans l’histoire de cette Cathédrale.

        +0

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  • Louis 56 // 01.01.2020 à 10h16

    Responsable en chef: le ministre de la culture, son premier job est bien de protéger le (gros) patrimoine en particulier en période des travaux… et pas à faire des ronds de jambe et à distribuer des médailles… Ce monsieur fait-il des inspections dans les endroits sensibles, organise t-il la sécurité des chantiers en relation avec les spécialistes (pompiers, agents de protections en nombre et formés…)… Ne me dites pas que ce n’est pas son problème.

      +1

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  • Tofer // 02.01.2020 à 23h56

    Merci RGT !!! Tes commentaires sont très peu aimés malheureusement…
    Beaucoup qui doutent d’une simple négligence… et s’imaginent déjà le pire…
    Des gens ont voulu allumer un feu pour un simple barbecue, ça n’a pas pris, et ils en font toute une théorie…
    Avant d’avancer vos théories farfelues, renseignez-vous !
    Un barbecue, on met le feu à des petites brindilles, pas à des poutres en bois.
    Vous êtes ridicule.

      +2

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  • Perret // 03.01.2020 à 11h07

    Avec retard, quelques infos sur ce qui a pu déclencher le feu (l’hypothèse d’un attentat étant faible faute de la moindre revendication et, surtout, au fait que le départ de feu à la base de la flèche correspond à l’endroit où les travaux entraînaient le maximum de risque).

    Ce sont les points chauds consécutifs à la découpe du métal qui peuvent déclencher la pyrolyse, or le retrait des 15 statues (sur 16) de la base de la flèche a eu lieu en un seul jour, le 11 avril et le passage de la pyrolyse au feu peut prendre plusieurs jours.

    https://www.paris.catholique.fr/restauration-de-notre-dame-de.html

    En outre, la couleur jaune s’explique par le plomb, rien que 250 tonnes pour la flèche sans compter le reste de la couverture.
    Il suffit de se référer au bombardement de Reims en 1914 pour savoir ce que cela donne :

    https://www.reims.fr/culture-patrimoine/archives-municipales-et-communautaires/guerre-1914-1918/5-l-incendie-de-la-cathedrale-de-reims-19-septembre-1914-7633.html

    L’effet du plomb fondu sur le bois est facile à admettre. Inutile de parler magnésium ou phosphore qui ne produisent pas la même couleur. Il y avait de l’ordre de 400 tonnes de plomb au total, qui fond à 327°, plus que ce qui est nécessaire pour une fantastique flambée.

      +0

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  • Perret // 03.01.2020 à 11h08

    Reste à savoir pourquoi la communication se focalise sur le jour de l’incendie pour exclure toute possibilité de point chaud et par conséquent d’effet de pyrolyse. On ne parle que de la société qui a monté l’échafaudage et dont tout le personnel a fait de la GAV mais pas du groupe Mériguet qui a déposé les statues. Le capital de cette remarquable société serait-il compromettant ? Il s’agit d’une recapitalisation menée par l’Institut de Développement Industriel
    https://www.marketscreener.com/IDI-5352/pdf/716610/IDI_Registration-document.pdf
    Il semble, selon les pompiers, que le feu ne soit parti d’aucun des points de meulage correspondant aux statues, mais on ne le savait pas au moment de l’incendie. Mériguet, c’est une danseuse merveilleuse du CAC 40. On peut imaginer la panique devant les écrans au moment de l’incendie. La course au groupe du CAC 40 qui ferait la plus grosse promesse de don vient probablement de là !

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