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13.mai.201813.5.2018 // Les Crises

[Vidéo] Entretien avec le philosophe Roberto Mangabeira Unger, ancien ministre de Lula, par Le Média

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Source : Le Média, Youtube, 07-05-2018

Entretien avec le philosophe Roberto Mangabeira Unger, ancien ministre de Lula

« Je ne suis jamais optimiste, je suis plein d’espoir » Roberto Mangabeira Unger : voilà un nom qui ne parle pas à grand monde, en Europe. Pourtant, il est l’un des philosophes les plus en vue aujourd’hui, pas seulement au Brésil, son pays natal, mais aussi aux Etats-Unis où il enseigne. Sa vie professionnelle est à l’image de nombre d’intellectuels sud-américains : engagé à gauche, il a été deux fois ministre, d’abord de Lula puis de Dilma Roussef.

De passage à Paris, il a accordé au Média un entretien exclusif, en anglais, au cours duquel il s’est efforcé de détailler sa pensée, complexe, et sa vision d’une nouvelle gauche et d’un nouveau projet pour la gauche. Pour lui, la gauche du XXIe siècle doit s’affranchir des pudeurs, des timidités de la sociale-démocratie, à l’évidence défunte aujourd’hui. Elle doit réhabiliter une vision émancipatrice de l’humanité, formuler de nouvelles formes d’organisation sociale et, surtout, un nouveau mode d’éducation des générations suivantes.

Un grand MERCI aux Socios traducteurs Antony, Monia, Estelle, Patrick, Pénélope, Clara, Charlie et Ludovic

Source : Le Média, Youtube, 07-05-2018

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Commentaire recommandé

RGT // 13.05.2018 à 11h27

C’est toujours mieux que RIEN… Je trouve votre remarque plutôt déplacée car cet homme maîtrise parfaitement la « langue de l’occupant » étant enseignant dans des universités US.

A votre place, je m’insurgerais plutôt sur le fait que les cours des universités françaises, destinées aux français et enseignés par des français, soient faits dans la langue de l’occupant.

12 réactions et commentaires

  • Philvar // 13.05.2018 à 08h29

    J’ai suivi et écouté jusqu’au bout. Que de belles paroles qui ne peuvent être acceptables que par les moins de 20 ans. Comme d’habitude avec la gauche des idées qui se mordent la queue et donc tournent en rond, auquel s’ajoute le dilemme de la poule et de l’œuf ! => Pour changer les mentalités il faut changer l’éducation des jeunes ; ok ! avec qui ? La finalité qu’il veut nous vendre est la fabrication d’un monde meilleur. Cela fait 250 ans que nous entendons cela en France. Pour quel résultat ? Le seul bon que j’ai pu remarquer est la création, à partir de rien, des hussards de Jules Ferry. Depuis, rien de bon!

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  • Patrique // 13.05.2018 à 10h25

    Appauvrissement du journalisme ; pas un journaliste dans Le Média qui parle portugais pour interviewer un brésilien ; et utilisation de l’anglais, la langue de l’occupant.

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    • RGT // 13.05.2018 à 11h27

      C’est toujours mieux que RIEN… Je trouve votre remarque plutôt déplacée car cet homme maîtrise parfaitement la « langue de l’occupant » étant enseignant dans des universités US.

      A votre place, je m’insurgerais plutôt sur le fait que les cours des universités françaises, destinées aux français et enseignés par des français, soient faits dans la langue de l’occupant.

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    • Destartine // 13.05.2018 à 11h36

      En l’occurrence, l’occupant, c’était le Portugais.

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  • lemoine001 // 13.05.2018 à 11h37

    Dès les cinq premières minutes, on constate que ce philosophe pense avec les concepts de l’idéologie dominante. Les mêmes que ceux qu’utilise en France P. Rosanvallon : les insiders / outsiders, supply side of the economy / demand side of the economy, hierarchycal / shared politic. Comme par dessus cela il semble considérer que la politique de Macron est une forme de social démocratie, il risque de ne pas sortir grand-chose de tout cela. Ce qui se confirme quand il fait de l’éducation la question centrale pour l’avenir (ce qui en soit n’est pas faux mais occulte la question du rapport de production ).Il propose de diversifier le régime de propriété. Mais qu’est-ce que cela recouvre ?

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    • Chris // 13.05.2018 à 12h48

      « Il propose de diversifier le régime de propriété. Mais qu’est-ce que cela recouvre ? »
      Un sujet récurrent et brûlant dans les pays sud-américains, où les réformes agraires ont été (et sont encore) férocement combattues par les « latifundios », grands propriétaires naturellement soutenus par les USA, héritiers et descendants des lois esclavagistes qui officièrent dès les colonisations européennes en… 1492.
      Le mouvement bolivarien est une illustration de ce combat.
      On retrouve toutes ses luttes (droit à la propriété) dans tous les pays colonisés.
      Le plus piquant, comme c’est parti, est la dépossession en cours des classes moyennes en France par le biais de la fiscalité…
      L’Histoire est un continuel balancier.

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  • Charles Xavier Durand // 14.05.2018 à 00h53

    Ce n’est pas la première fois que j’ai l’occasion de lire des commentaires négatifs à propos de l’usage de l’anglais par des gens qui ne sont nullement anglophones de naissance. Il n’est que temps ! L’idée commence à faire son chemin que, à l’instar du dollar, c’est bien l’usage de l’anglais qui nous enferme dans une logique et une idéologie étasuniennes qu’il s’agisse d’économie, de politique ou de tout autre chose. « L’anglais, langue qui nous permet de tous nous comprendre » a été un vecteur de propagande fabuleux pour nous imposer le cadre anglo-saxon de réflexion pour les peuples à asservir. L’anglais n’est pas l’espéranto et aucune langue naturelle n’est neutre. Ne plus parler anglais et ne plus utiliser le dollar transformera les Etats-Unis en nain sur la scène internationale et cela, au moment où les prétentions impériales anglo-saxonnes n’ont jamais été aussi affirmées aux dépens des intérêts des autres nations !

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  • Riboul // 14.05.2018 à 09h30

    Quelle juste vision d’une France qui se délite par ses élites qui brident toute initiative qui ne va pas dans son sens unique de concentration du profit. Les français actuels se voient comme des sous anglo-saxons eux qui ont tellement d’originalité spécifique à proposer au monde.

    Le Média propose décidément beaucoup d’entretiens intéressants.

    Au delà de la justification cachée d’une torpeur intellectuelle qui trouve fastidieuse la lecture de quelques sous-titres je ne comprend pas bien l’argument de la langue dans certains commentaires, elle n’est qu’ici qu’un outil, ce qu’est une langue à l’origine, surement pas un acte politique. C’est particulièrement caricatural à mon avis de sous-entendre qu’on ne pourrait pas organiser de résistance politique avec n’importe quelle langue.

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    • Charles // 14.05.2018 à 10h34

      Eh bien, imaginez en France qu’on doive organiser une résistance politique en parlant anglais. Qui pourrait le faire ? Une infime partie de la population, parce que les Français ne le parlent pas suffisamment bien. Ça exclut 99% du peuple.

      Les gens du monde des affaires le savent parfaitement bien : si on n’a pas le niveau, on perd le contrat, aussi bon soit-on, parce qu’on mobilise ses forces pour trouver les mots, quand le concurrent anglo-saxon se concentre uniquement sur les idées.

      Au moment où le Royaume-Uni sort de l’Europe, il serait normal et sain de porter ce sujet dans les instances européennes, quelles qu’elles soient. Au nom de quoi parler anglais, maintenant, à l’Europe ? De Malte ? Évidemment, il est question de paresse : je vois mal les fonctionnaires et les hommes politiques de l’Europe se mettre sans broncher à l’espéranto au nom de l’égalité et de la cohérence relative à la situation politique. Et pourtant !

      Une autre réflexion : savez-vous que les Coréens, s’ils veulent prononcer correctement l’anglais, doivent faire couper chirurgicalement le frein sous la langue, parce que dernier est trop court pour la bonne prononciation de certains sons anglais ? Et c’est ainsi que des petits Sud-Coréens se font mutiler pour parler une autre langue. Sympa, non ? Allez, 100€ l’opération, ça n’est pas bien cher, avec un peu de courage, on peut le faire soi-même sans anesthésie…

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      • lvzor // 14.05.2018 à 20h59

        « Au nom de quoi parler anglais, maintenant, à l’Europe ? De Malte ?  »

        La langue nationale de Malte est le maltais.
        https://fr.wikipedia.org/wiki/Malte

        Après le brexit, l’anglais n’est la langue d’aucun pays membre de l’UE.

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        • RV // 15.05.2018 à 22h33

          L’Empire impose son mode de vie et sa langue, peu importe les pays . . .

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      • Riboul // 16.05.2018 à 13h22

        Tout ce que vous dites n’a rien à voir avec un entretien avec un invité étranger. Le fait que la langue commune entre ces deux interlocuteurs soit l’anglais n’en fait pas des agents de l’impérialisme anglo saxon. Il y a surement des questions a se poser sur la mauvaise façon de parler français et l’inclusion des anglicisme, mais ça n’a strictement rien à voir avec le sujet ici. Si vous ne voulez pas entendre un discours parce qu’il est en anglais traduit par des sous titres alors que vous l’accepteriez surement si il y avait la voix d’un traducteur le soucis n’est pas politique.
        C’est complètement absurde de sous entendre que des penseurs qui ne parlent pas français n’ont pas de choses intéressantes à dire.

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