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9.février.20189.2.2018 // Les Crises

[Armes de déstabilisation massive] Fuites de données : « L’arme des lanceurs d’alerte est devenue celle des puissants »

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Je vous recommande tout particulièrement ce livre sur les fuites de données… (éditions Fayard)

Source : Le Parisien, Nelly Terrier, 11-11-2017

Qui est à l’origine des fuites massives d’information ? Un livre écrit comme un roman d’espionnage répond à cette question. Nous avons interviewé un de ses auteurs.

Dans un livre choc intitulé « Armes de déstabilisation massive » * et servi par l’actualité des « Paradise Papers », Pierre Gastineau et Philippe Vasset, spécialistes du renseignement pour le site Intelligence Online, offrent une plongée sans précédent dans le business des fuites de données : qui pirate ? Pourquoi ? Pour qui ? Ils livrent des réponses qui permettent de se repérer dans un théâtre d’ombres où se croisent services secrets et hackers mercenaires au service d’Etats ou de multinationales. Depuis 2009, au moins une quarantaine de Leaks (fuites en anglais) ont inondé la planète, créant ici et là des soubresauts.

A l’heure où de nouvelles révélations surgissent, ouvrant un débat sur l’évasion fiscale, nous avons interrogé Philippe Vasset.

Vous enquêtez sur ce que vous appelez « les armes de déstabilisation massive », plus précisément les fuites sur Internet, qui servent à mener des offensives : entre Etats rivaux, entreprises concurrentes, voire des entreprises contre des Etats. Est-ce le nouveau champ de bataille des pays et des multinationales ?

Philippe Vasset. C’est une nouvelle guerre clandestine, son principe est que rien n’y est revendiqué, on met un Etat ou une entreprise à terre, mais le lieu d’où vient le coup n’est jamais identifié. Le rapprochement qui peut être fait est celui avec la Guerre Froide : il y avait des mouvements de guérilla qui s’affrontaient à travers le monde, dont certains étaient sponsorisés par de grands Etats, de manière anonyme, et les conflits entre superpuissances se déroulaient entre guerilleros dans ces pays perdus. C’est ce schéma qu’on retrouve dans le cyberespace, les hackers et autres qui y évoluent se trouvent pris dans des logiques qui les dépassent et qui servent à régler des comptes entre Etats, entreprises, milliardaires etc.

Donnez-nous un exemple de ces guerres…

Le meilleur exemple, c’est la récente mise au ban du Qatar par toutes les monarchies du Golfe. Le feu est mis aux poudres par une supposée déclaration de l’Emir du Qatar faite sur le fil de presse de l’Agence qatarie, dans laquelle il déclare que l’Iran est un partenaire honorable et que le Hamas est le seul représentant de l’autorité palestinienne. Propos jugés scandaleux par tous les voisins du Qatar. Sauf que la déclaration est… fausse, qu’elle a été introduite par des pirates sur le fil de l’agence. Une affaire digne du Lotus Bleu ! Ce que l’on sait aujourd’hui c’est que les Émirats Arabes Unis avaient commandité et payé les pirates, et avaient ensuite pris prétexte de la « fausse déclaration » pour mettre le Qatar sous embargo et rompre les relations diplomatiques avec lui. Démasqué, ce pays a argué du fait qu’il n’avait fait que se défendre, que la boîte mail de leur ambassadeur à Washington un mois auparavant avait été piratée et ses courriers divulgués sur place publique.

Vous pointez également l’exemple d’entreprises, lesquelles grâce à des fuites déstabilisent un Etat. Mais l’inverse, des pays agissant contre des entreprises, est aussi vrai…

Oui, comme dans l’histoire Sony, qui produit un film sur la Corée du Nord et se retrouve attaquée par des hackers nord-coréens qui piratent et exposent toutes ses messageries. Rien d’illégal ne ressort des courriers volés, mais il y a beaucoup de choses gênantes (blagues de mauvais goût, détails mesquins etc) qui font les choux gras de la presse hollywoodienne pendant six mois. Le film est quand même produit, mais plusieurs cadres de Sony démissionnent, d’autres films ne se font pas etc. Le but de la Corée du Nord est atteint : dissuader ceux qui veulent s’attaquer à ses intérêts.

Donc l’arme des fuites massives, ça marche bien ?

C’est une arme très efficace, il est impossible d’y riposter. Prenez par exemple des révélations sur un service d’Etat : une fois les secrets et les savoir-faire exposés sur la place publique, c’est comme un pâtissier qui verrait la recette de son gâteau le plus fameux divulguée sur Internet : il ne peut plus rien faire. Cette arme est d’autant plus extraordinaire qu’elle ne coûte pas grand-chose. C’est au départ l’arme du faible, celle de lanceurs d’alertes, esseulés dans leur entreprise ou dans leur administration, qui ne sont pas d’accord avec ce qu’ils voient en interne et décident de le faire savoir en volant des documents qu’ils font publier. Cette technique des activistes est devenue en dix ans celle des puissants.

A ce jeu, certains pays sont meilleurs que d’autres. Pour vous, Israël, Inde et Russie sont les maîtres en ce domaine…

Israéliens et Indiens ont fait le choix de développer des filières informatiques très offensives, de former des hackers, de les intégrer dans leurs services de renseignement, puis de les laisser ensuite partir pour vendre leur savoir-faire, tout en maintenant un lien avec eux – en clair, qu’ils n’agissent jamais contre les intérêts de leur propre pays. C’est un choix d’Etat pour compenser une faiblesse stratégique. En ce qui concerne la Russie, il s’agit d’un choix tactique. La Russie a cru être attaquée via les Panama Papers, ce qui a créé une paranoïa au sommet de l’Etat. Ils ont donc décidé de faire pareil. L’avantage stratégique de ce pays, c’est qu‘il est un des très rares états au monde à avoir toujours eu une filière active de formation en manipulation d’information et propagande. Les techniques de fuites massives entrent parfaitement dans ce type d’arsenal.

Où en sont les Français, les Européens et les Américains ?

Ils sont tous visés par des fuites massives, en particulier les Américains. Rappelez-vous les premières fuites de Wikileaks avec le Sergent Manning, celles de Snowden… Eux ont réagi de manière différente : ils ont investi dans des appareils sécuritaires parfois totalement orwelliens pour tenter d’endiguer les fuites, plutôt que de s’en servir eux-mêmes comme arme. Pour l’instant, ils restent surtout sur une stratégie défensive. Il y a eu des tentatives offensives, mais plutôt via le biais de sous-traitants, et qui n’ont pas connu de vraies réussites. Ce qui est pratiqué, en revanche, et les Américains y mettent beaucoup de moyens, ce sont les contre-enquêtes pour savoir qui est à l’origine des fuites ou des attaques informatiques, ou qui les a commanditées. C’est une manière de sortir de la guerre clandestine et de porter le conflit sur un terrain plus conventionnel, où l’on peut répondre de manière proportionnée.

« DANS TOUTES CES AFFAIRES, LE MOT QUE PERSONNE NE PRONONCE JAMAIS, C’EST PIRATAGE »

On a l’impression que ces fuites sont à double détente : d’une part des informations vraies qui sont publiées, et causent un premier impact, d’autre part l’intérêt de ceux qui ont piraté ou commandité le piratage et qui en attendent un autre impact. Est-ce le cas ?

Dans toutes ces affaires de fuites, le mot que personne ne prononce jamais, c’est piratage. Nous avons fait un recensement le plus complet possible. Depuis 2005, il y a eu à peu près 40 affaires de ce type, et à l’exception des Football Leaks, personne n’a reconnu que ça venait probablement d’un piratage. Or, le processus d’acquisition des données et leur dissémination sont souvent plus significatifs que les données elles-mêmes. Le meilleur exemple, ce sont les mails dévoilés du parti démocrate américain pendant la campagne. Dans ces fuites, il n’y a pas grand-chose, en revanche un an après il y a 18 enquêtes aux Etats-Unis pour savoir qui a piraté et pourquoi, avec la supposition que ça a été fait par la Russie, avec la bienveillance, si ce n’est la complicité, de l’équipe Trump.

Que dire alors des « Paradise papers », dont on sait que toutes les informations sont vraies, mais dont on ne sait rien de ceux qui les ont fournies à la presse ?

Dans les « Paradise papers », ce qui est troublant, c’est qu’il n’y a aucune indication d’où peuvent venir les données : ont-elles été obtenues illégalement ou pas, on ne sait pas, c’est un trou noir. Le fait qu’elles aient été piratées ou fournies volontairement par quelqu’un qui est à l’intérieur, ça change quand même beaucoup les choses. Dans les « Panama Papers », il reste un flou sur cette question, le Consortium qui a publié parle de lanceur d’alerte, mais le cabinet Fonseca, lui, dit que ça a été un piratage et a porté plainte. Ce que l’on sait, c’est que dans la majorité des fuites massives, l’origine est un piratage.

Il y a donc des intérêts à ces fuites ?

Dans la très grande majorité des fuites massives, oui, il y a des intérêts derrière. Mais comme ces informations fuitées – et cela ne souffre aucune exception — portent sur des données véridiques, il est facile d’évacuer l’origine au seul profit de l’exploitation des fuites elles-mêmes, en soi déjà intéressant. Sauf que malgré tout, ces fuites ne tombent pas du ciel… C’est très difficile d’aller au-delà sans enquête précise. Mais la contradiction est problématique car tous ceux qui exploitent ces informations ne parlent pas de comment ils y ont eu accès. L’anonymat de départ qui protégeait les lanceurs d’alerte est devenu un mur derrière lequel des intérêts se cachent.

On a un peu l’impression que les lanceurs d’alerte animés par l’intérêt commun ont été remplacés par des gens moins innocents…

Oui, le glas a sonné pour les légions de hackers désintéressés qui agissaient sous l’égide de principes. Ce sont maintenant des mercenaires payés et servant toute sorte d’intérêts. Ce n’est plus le village enchanté du hacking des années 1990, c’est une place de marché sur le darknet, une plateforme d’appels d’offres.

(*) Armes de déstabilisation massive, éditions Fayard, 19 euros

Source : Le Parisien, Nelly Terrier, 11-11-2017


« Souvent, le plus important est la motivation des organisateurs de fuites »

Source : La Croix, Alain Guillemoles, Philippe Vasset, 08/11/2017

Philippe Vasset

Coauteur du livre Armes de déstabilisation massive (1)

Alors que les fuites se multiplient depuis dix ans, deux journalistes ont enquêté et montrent que désormais, les sources sont des entreprises ou des États.

De Wikileaks aux Paradise Papers, vous recensez plus d’une quarantaine de cas de fuites massives de données ces dernières années. Qui en est à l’origine ?

Philippe Vasset : Les fuites massives de données datent du milieu des années 2000. C’était au départ une « arme du pauvre », employée par des lanceurs d’alerte, pour combattre une partie plus forte.

Mais c’est devenu rapidement une méthode utilisée par des gouvernements, des milliardaires ou des entreprises privées pour faire avancer leurs intérêts, car cela s’avère très efficace. Personne ne peut résister à l’exposition publique de sa correspondance privée… La NSA, l’agence américaine chargée du renseignement électronique, a eu les mains coupées lorsque ses techniques ont été révélées.

Quinze ans de conflit entre un fonds d’investissement et le gouvernement argentin de Cristina Kirchner ont été réglés à l’amiable deux semaines après la publication des Panama Papers. Ces derniers avaient révélé que la présidente argentine avait des sociétés enregistrées par le cabinet Mossack Fonseca. Cela ne suffit pas à dire que ce fonds est responsable de la fuite, mais il en a bénéficié.

Vous remontez jusqu’aux acteurs de certaines opérations et montrez qu’il s’agit de professionnels ?

Philippe Vasset : Derrière ces fuites de données se trouvent des pirates travaillant pour quelques cabinets ayant pignon sur rue en Israël, en Russie ou en Inde. Ce ne sont pas des inconnus isolés, mais des personnes répertoriées par les appareils des États, et qui les laissent commercialiser leur savoir-faire à condition qu’ils rendent quelques services.

Tout le monde peut se faire piéger. Les pirates étudient le profil de la personne ciblée et lui envoient un mail qu’il aura envie d’ouvrir, ce qui leur permettra de pénétrer son ordinateur. Derrière ces fuites se trouvent aussi des consultants qui jouent le rôle de courtiers.

Faut-il continuer à évoquer ces fuites ?

Philippe Vasset : Oui, bien sûr, leur contenu doit être exploité. Mais la banalisation de ces piratages nous a intrigués et nous avons aussi voulu nous intéresser à la provenance de ces données. Souvent, le plus important est la motivation des organisateurs de fuites, plus que les informations révélées.

Dans l’affaire des fuites du Parti démocrate américain, les courriers exposés révèlent des propos mesquins, de petits arrangements, mais pas de preuve d’abus ou de corruption massive. En revanche, deux ans après, il y a des enquêtes au Congrès sur la façon dont la fuite a été organisée en lien avec la Russie, et cela menace la présidence Trump.

Nous ne disons absolument pas qu’il faut boycotter les fuites : nous avons simplement voulu enquêter sur le circuit par lesquels elles nous sont parvenues et les intérêts qui sont derrière. Souvent, c’est un angle mort des affaires de fuites massives.

Recueilli par Alain Guillemoles

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Commentaire recommandé

Nicolas // 09.02.2018 à 07h37

La Russie « est un des très rares états au monde à avoir toujours eu une filière active de formation en manipulation d’information et propagande. »
C’est quoi ce gag? Ce sont les USA qui sont les champions du monde, et ce depuis plus d’un siècle. Cf. D’abord l’incident du Maine utilisé pour justifier la guerre avec l’Espagne, puis la commission créée pour justifier l’entrée dans la première guerre mondiale (Creel committee). L’Allemagne nazie s’est inspiré de l’exemple américain pour la manipulation de l’information.
Plus près il y a les mensonge pour attaquer l’Irak (ms bébés prématurés, puis les ailes de destruction massive.
D’ailleurs l’exemple des courriels du Qatar est à rapprocher des fausses traduction de Kaddafi et des rivières de sang.
Bref, l’auteur a y sérieux problème de paille et de poutre… Justement parce que les pays occidentaux sont experts en manipulations de l’information.

43 réactions et commentaires

  • Fabrice // 09.02.2018 à 06h37

    Si il est clair que les fuites servent les intérêts de certains on peut comprendre que vu comment sont traités les lanceurs d’alertes (Snowden, Assange, …) l’anonymat devienne une nécessité.

    Les auteurs des textes, du fait de la volonté de nuire de certains en produisant de fausses preuves, veulent casser toutes les révélations, personnellement je pense qu’il faut faire le tri, car la meilleure manière de tuer toute révélation qui empêcherait la verité d’apparaître est bien de crier au loup pour que plus personne ne réagisse et ainsi que des situations intolérables perdurent.

    En bref pour tuer son chien il faut l’accuser d’avoir la rage.

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    • raloul // 09.02.2018 à 08h51

      Bonjour !

      Merci pour votre remarque.

      Je suis choqué par le peu de respect porté aux lanceurs d’alerte, les «pionniers».
      Je vous invite à écouter cet entretien pour vous faire une idée:
      https://francais.rt.com/magazines/la-grande-interview/47596-grande-interview-stephanie-gibaud

      Ces textes mélangent deux phénomènes, les lanceurs d’alerte et les opérations de déstabilisation et de sabotage économique. Il donne à croire que désormais toute fuite est le résultat d’une opération de puissances extérieures. Pas très pertinent et d’un complotisme stupide et mesquin.

      C’est pratique, ça permet de discréditer à bon compte les véritables héros que sont snowden, assange, etc… et en même temps de pointer du doigt les «mechants». Surtout ne pas mentionner l’espionnage économique massif des USA, pourtant avéré, qui n’est pas très «légal» non plus.

      Je ne dis pas qu’il n’y a aucune déstabilisation venant de puissances extérieures, bien au contraire. Mais il manque un distinguo fondamental.

        +14

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      • Chris // 09.02.2018 à 13h25

        Perso, j’ai tiqué sur « le meilleur exemple, ce sont les mails dévoilés du parti démocrate américain pendant la campagne.
        Dans ces fuites, il n’y a pas grand-chose ».

        C’est un mantra ou quoi ?
        Au moment où les auteurs ont écrit leur bouquin, manquaient plus de 30’000 courriels « égarés » par le brave Comey du FBI…

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  • LBSSO // 09.02.2018 à 06h42

    Silence.On pille.

    Extraits:
    « Ils sont tous visés par des fuites massives, en particulier les Américains »
     » Eux (les américains) ont réagi de manière différente : ils ont investi dans des appareils sécuritaires parfois totalement orwelliens pour tenter d’endiguer les fuites, plutôt que de s’en servir eux-mêmes comme arme ». »Ils restent surtout sur une stratégie défensive »

    Cet article passe complètement à côté de l’exploitation des données personnelles pratiquée par certains géants du Net qui ,historiquement ,sont américains.Et,ils ne sont pas les seuls.Certains parlent de  » pillage » et de « vol ».Ces fuites ne sont pas rendues visibles comme les « leaks » , elles n’en sont pas moins exploitées.Dans le commentaire suivant vous trouverez « un coup de gueule » .Celui,certes, d’un « méchant gauchiste ».

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    • LBSSO // 09.02.2018 à 06h46

      Silence rompu.Le coup de gueule.
      Extraits:
      10 mn : « Les Gafa sont en train de piller l’économie numérique européenne sans qu’aucune règle ne soit respectée.Je veux bien qu’on aille se battre sur des « pouillèmes » de charges sociales mais quand on a plus de 75% des revenus publicitaires captés par 2 entreprises [NB : la pub en ligne sur mobiles] , Google et Facebook, il commence à y avoir des problèmes autrement plus graves(…).On a ici des positions dominantes tragiques .il faut absolument des gendarmes pour agir. Ce n’est absolument pas le cas de la Commission Européenne qui est la seule compétente [NB : il précisera plus loin qu’il faut lui en donner les moyens] pour agir sur un certain nombre de ces sujets. Elle a été capable d’infliger une amende à Google sur le problème du commerce en ligne.Il a fallu attendre 7 ans pour lui imposer des remèdes correctifs. Ils ne sont pas appliqués et on est repartis pour 5 ans.C’est un problème gravissime ».
      12mn29s : « Ça s’appelle du vol en bon français ».
      13mn30s : « Cela s’appelle de la souveraineté ».
      18mn : « Quel type de libéralisme voulons-nous ? »
      24mn : « La colonie numérique américaine »
      26mn : « Ça s’appelle du vol. Je le dis avec l’espoir que Google m’attaque en diffamation ».

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      • LBSSO // 09.02.2018 à 06h47

        Le « méchant gauchiste » :
        Léonidas Kalogeropoulos est PDG de Médiation & Arguments et vice-président d’Ethic (organisation patronale française présidée par la médiatique Sophie de Menthon). C’est donc un lobbyiste et je ne suis pas dupe des raisons qui peuvent le motiver mais ne lui fais pas de procès d’intention quant à sa sincérité.
        http://bfmbusiness.bfmtv.com/mediaplayer/video/nicolas-doze-les-experts-22-0502-1032031.html

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      • calal // 09.02.2018 à 08h53

        la publicite ce n’est que de la publicite… pour moi c’est du vent. Ayant eu une formation de scientifique ,etant cartesien, la publicite glisse sur moi comme de l’eau sur un canard. J’ai eu du mal a comprendre pourquoi les publicitaires etaient autant payes. Jusqu’a ce que je puisse observer in vivo ma belle famille…
        C’est votre liberte de vous laisser influencer par la publicite et le marketting et quelque part c’est un luxe de riche.Et si les parents sont trop stupides ou laches pour eduquer leurs enfants tant pis pour eux.

          +8

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        • LBSSO // 09.02.2018 à 09h12

          Les techniques numériques utilisées par le marketing peuvent être détournées pour un contrôle de la société.Cf la vidéo sur Palantir plus bas.

            +1

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          • calal // 09.02.2018 à 09h56

            etre libre se merite et c’est le resultat d’un combat permanent contre ce ou ceux qui veulent nous asservir. On peut heriter d’un certain degre de liberte grace aux efforts de nos predecesseurs mais cet heritage peut etre dilapide.Palantir est un outil comme un autre. Je peux construire avec un marteau ou assassiner mon voisin.cela depend de moi et de mon voisin.

              +3

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            • Ellilou // 09.02.2018 à 13h24

              Thucydide : « Il faut choisir : se reposer ou être libre. »

                +6

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            • Barbier // 13.02.2018 à 17h09

              Être réellement libre à notre époque, c’est limite rejoindre la confrérie des Amish et refuser tout le progrès donc aussi les soins hospitaliers si l’on va jusqu’au bout du raisonnement. Si cette communauté est acceptée aux usa, c’est qu’elle est inoffensive voire attractive pour le tourisme local comme la fameuse marmotte du « Jour sans fin » avec la pétillante Andie MacDowell.
              Concernant Thucydide, l’histoire a quelque peu évolué depuis le 5ème siècle avant JC et votre formule lapidaire est seulement correcte à titre privé pour se monter le bourrichon car il faudrait savoir dans quel contexte Thucydide l’a prononcée.
              En toute humilité :o), je préfère le concept Carlosien (le chanteur pas le simili-révolutionnaire). » Nous avons toute la vie pour nous amuser, nous avons toute la mort pour nous reposer…. » Avec intelligence of crouse.

                +0

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        • TuYolPol // 10.02.2018 à 00h02

          Ce n’est pas le problème. Le « je » n’a aucune importance, on s’en fout. Moi je suis libre, et alors ? Moi je, moi je, moi je ne regarde pas la publicité, et alors ? Nous vivons dans un environnement tel, que je le veuille ou non, que les flux d’informations, les flux de financement, les flux de pouvoir, se nourrissent de la perversité d’un système fondé sur des techniques d’influence qui ont un effet massif, et si je crois me réjouir d’y échapper ça me fait une belle jambe. Le pouvoir est là même si je crois gambader (provisoirement) dans le petit sentier, comme un canard tout fier d’être cartésien.

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          • calal // 10.02.2018 à 08h14

            Ne suis je pas en train de prevenir et de faire mon devoir de charite envers mes freres? « je suis la voix qui hurle dans le desert »…

            Je me bats pour ma liberte,j’alerte les autres egoistement quelque part car je sais ce qu’il y a de cache derriere les mots  » pression sociale »…
            Mais je respecte la liberte des autres egalement: s’ils ne veulent pas reagir, s’ils sont satisfaits de leur sort, je m’en lave les mains.
            Permettez moi juste de rire sous cape quand les parisiens ont les pieds dans l’eau et campent dans leur voiture… et quand les cadres perdent leurs 30 derniers d’argent sur les places financieres…

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    • caliban // 09.02.2018 à 07h25

      Et c’était vous qui passiez à côté du sujet ?

      Il est question du vol et de la divulgation d’informations, pas de leur exploitation commerciale et anonymisée qui a reçu l’agrément des usagers. Là où l’internaute peut se prémunir de ce commerce légal des données personnelles (s’informer, se munir d’outils de protection, ne pas utiliser les réseaux sociaux, …), la cible de piratages n’a aucune parade. Il est à poil.

        +4

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      • LBSSO // 09.02.2018 à 08h58

        J’ai écrit: ».Ces fuites (= données personnelles)ne sont pas rendues visibles comme les “leaks” , elles n’en sont pas moins exploitées ».J’ai donc saisi le sens de l’article.Merci.

        -Et c’est justement son périmètre que je conteste.Les américains,les pauvres, sont sur « la défensive » , ne s’en servent presque jamais comme « armes » (cf l’article) mais pendant ce temps nombre de leurs entreprises nous « volent » nous « pillent » pour reprendre les termes de LK .Mais « chut » !
        -Pendant ce temps, les données sont exploitées , en douceur,à des « fins commerciales » écrivez-vous.
        Vous connaissez sans doute cette vidéo: Palantir Technologies, sa capacité d’analyse: https://www.youtube.com/watch?v=mqUInAOfBWI (14mn40) . »Nationalité » de Palantir ? https://www.lesechos.fr/09/12/2016/lesechos.fr/0211580858432_la-dgsi-signe-un-contrat-avec-palantir–une-start-up-financee-par-la-cia.htm .
        Dans un entretien paru sur Polony TV, le 9 7 2017,F Epelboin explique que « Palantir est le monsieur numérique de Trump »(à 20mn) .D’autre part Stephen Bannon a bien compris l’intérêt du ciblage psychométrique en étant au conseil d’administration d’une société américaine l’utilisant.
        Loin de moi @Caliban l’idée de sous-estimer le hacking , son évolution, ses utilisations possibles.C’est un phénomène majeur de notre époque.

          +7

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  • caliban // 09.02.2018 à 07h09

    D’un côté on peut se réjouir que les magouilleurs de tous horizons puissent être démasqués du jour au lendemain, d’un autre on peut s’inquiéter du fait que la source / le commanditaire parvienne à rester anonyme.

    Cela encourage tous les coups tordus, les cibles potentielles de ces piratages d’information ne sont pas seulement les magouilleurs. Ce peut être comme pour le cas du Qatar très dangereux, déclencher une guerre et tuer des innocents dans un scénario rappelant celui de la dépêche d’Ems.

    D’où l’importance / l’urgence de créer un statut de lanceur d’alerte afin que le Droit mette de l’ordre entre barbouzerie et alerte citoyenne.

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    • calal // 09.02.2018 à 09h08

      D’où l’importance / l’urgence de créer un statut de lanceur d’alerte afin que le Droit mette de l’ordre entre barbouzerie et alerte citoyenne.

      Je croierai en l’IA le jour ou un objet connecte me dira  » attention vous habitez pres de l’usine Untel,d’apres l’analyse des donnes de tous les utilisateurs du coin, vous avez donc 73% de chance supplementaire d’avoir une leucemie »…

        +1

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  • isidor ducasse // 09.02.2018 à 07h23

    Depuis 1915 le Canard Enchaîné est une  » fuite de données »: sous le soleil rien de nouveau.

    Par contre je lis ceci:
    « En revanche, deux ans après, il y a des enquêtes au Congrès sur la façon dont la fuite a été organisée en lien avec la Russie, et cela menace la présidence Trump. »
    Un homme honnête ou idéologiquement pas impliqué serait neutre et aurait dit toute la vérité en précisant que depuis 2 ans aucune preuve n’a été apporté au dossier a part des déclarations à l’emporte piéce.

      +38

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    • Fritz // 09.02.2018 à 08h33

      Cette petite phrase me suffit. Monsieur Vasset, je n’achèterai pas votre livre.

        +15

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    • Fritz // 09.02.2018 à 09h00

      M. Vasset se fiche du fond : « Dans ces fuites, il n’y a pas grand-chose, en revanche un an après il y a 18 enquêtes aux États-Unis pour savoir qui a piraté et pourquoi, avec la supposition que ça a été fait par la Russie, avec la bienveillance, si ce n’est la complicité, de l’équipe Trump. »

      Autrement dit : on se fiche de savoir si le Parti démocrate a une direction corrompue, et si les primaires ont été manipulées pour faire perdre Bernie Sanders ; l’important, c’est de menacer Trump et d’accuser la Russie.

      C’est bien elle la coupable, car la Russie est « un des très rares États au monde à avoir toujours eu une filière active de formation en manipulation d’information et propagande ».

      Voilà une analyse bien orientée.

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      • Ovni de Mars // 09.02.2018 à 10h04

        Pourtant je crois que la phrase de M. Vasset exprime bien une réalité, à savoir que les enquêtes présupposent que la Russie est à l’origine des fuites. En revanche, l’objet de ces suppositions ne correspond pas nécessairement à la réalité. Je dirais qu’une enquête mal orientée aura peu de chance d’aboutir à la vérité

        De plus, Vasset n’a pas à s’intéresser à la corruption de la direction du Parti Démocrate car ce n’est pas le sujet de son livre !

        De même, le « clan Trump » accuse maintenant Obama et les Démocrates d’avoir dévoyé le FBI pour enquêter sur Trump. Là aussi, le contenu des suppositions du « clan Trump » correspond ou pas à la vérité.

        Ce qui est étonne dans ces affaires ou comme avec l’affaire Kennedy, c’est que la vérité est volontairement dissimulée derrière un entrelacs gigantesque de scénarios échafaudés par tous les intervenants et qu’il y a rarement des preuves indiscutables

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      • UnKnown // 09.02.2018 à 11h42

        Si la soi disant ingérence de la Russie dans l’élection de Trump est bel et bien un délire Américain de plus, il n’est cependant pas faux de dire que la Russie à une culture de la manipulation de l’information à l’instar des USA et leurs variantes de soft powering. Cela fait même partie de leur doctrine militaire « d’attaque en profondeur du dispositif adverse »: la division au sein d’un pays ou des ses politiques est un pion utile. Néanmoins, il serait faux de croire que la défiance vis à vis de notre noblesse parisienne et de sa clique de courtisans soit orchestrée par une ferme de trolls planquée dans l’Oural: l’incompétence, les mensonges et l’hubris ont largement suffi. Bien souvent, les medias du Kremlin ne font que nous dire que le Roi est nu (tout en étant quand même un peu les vendeurs de tapis de la Rodina…)

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  • Nicolas // 09.02.2018 à 07h37

    La Russie « est un des très rares états au monde à avoir toujours eu une filière active de formation en manipulation d’information et propagande. »
    C’est quoi ce gag? Ce sont les USA qui sont les champions du monde, et ce depuis plus d’un siècle. Cf. D’abord l’incident du Maine utilisé pour justifier la guerre avec l’Espagne, puis la commission créée pour justifier l’entrée dans la première guerre mondiale (Creel committee). L’Allemagne nazie s’est inspiré de l’exemple américain pour la manipulation de l’information.
    Plus près il y a les mensonge pour attaquer l’Irak (ms bébés prématurés, puis les ailes de destruction massive.
    D’ailleurs l’exemple des courriels du Qatar est à rapprocher des fausses traduction de Kaddafi et des rivières de sang.
    Bref, l’auteur a y sérieux problème de paille et de poutre… Justement parce que les pays occidentaux sont experts en manipulations de l’information.

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    • tepavac // 09.02.2018 à 18h19

      dans la manip il n’y a pas d’expert, seulement des perdants, qui finissent par se croire « Deus ex machina ».

      Amalgamer des lanceurs d’alerte avec des spécialistes en falsifications, cela relève de la correctionnelle.
      Quand à nous « informer » qu’il y a une guerre soft entre les pays les plus développés par le biais de l’info, c’est comment dire…. ne rien dire.

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  • ALM // 09.02.2018 à 07h53

    « Pour l’instant, ils restent surtout sur une stratégie défensive. Il y a eu des tentatives offensives, mais plutôt via le biais de sous-traitants, et qui n’ont pas connu de vraies réussites. »

    Je trouve extrêmement surprenant que les Etats-Unis, compte tenu des très importants moyens de leurs agences de renseignement, ne possèdent pas leurs propre filières de hacking/fuitage.
    Est-ce qu’un lecteur du blog compétent sur ce sujet pourrait nous éclairer?

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    • Tapia // 09.02.2018 à 08h53

      Les centrifugeuses à enrichissement d’uranium de l’Iran ont été sabotées sous Bush et Obama par l’intermédiaire de virus informatiques (Stuxnet)…Difficile de dire que les US sont sur la défensive dans le domaine du piratage informatique…

      Pour répondre à Caliban, je dirais que la frontière entre le piratage et la récolte illégale de données est très ténue. Les smartphones contiennent des moyens de pompage de données non annoncées au client; à un moment des élus américains étaient espionnés au travers des clés USB achetées par eux-mêmes dans les boutiques autour de leur lieux de travail (les clés sabotées aussi contenaient des logiciels de pompage de données)…

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      • Chris // 09.02.2018 à 13h32

        De même que les GPS qui équipent nos voitures : on nous trace littéralement !

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  • Alfred // 09.02.2018 à 08h02

    C’est marrant ça, mais l’interview me donne une furieuse impression que les auteurs du livre sont borgnes (l’un de l’oeil gauche et l’autre de l’oeil droit sans doutes): du coup ils « accommodent » bien la Russie (ça fait jamais de mal) et tous les autres sauf sauf… l’éléphant au milieu de la pièce (juste devant eux). Lui n’existe pas (et d’ailleurs s’il existait il serait innocent hein). Bref une très forte impression d’être pris pour des imbéciles.
    Boring. Sad. Comme dirait Donald.

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  • calal // 09.02.2018 à 09h04

    Ces « fuites  » sont amha une des consequences de la societe de surveillance generalisee permise par les reseaux sociaux et l’utilisation massive du telephone portable 3g.
    Le probleme des espions c’est de rendre « legale » les « casseroles » qu’ils decouvrent pour pouvoir s’en servir comme moyen de pression si la cible n’obeit pas. D’ou le role des journalistes. Vous ne pouvez pas porter plainte pour corruption par ex si les documents qui prouvent cette corruption viennent d’une ecoute illegale…Le probleme etant que grosso merdo tous sont corrompus (c’est pour abuser du pouvoir qu’on devient chef,sinon on resterait a la maison regarder la tele) ,toutes les preuves de ces abus sont dans les mains des agences de securite americaines et ils laissent sortir uniquement les affaires qui les arrangent.
    Tout ce qui est numerique et relie a un moment ou a un autre a un reseau est enregistre,stocke « au cas ou ». Apres des programmes d’analyse passent tout au crible pour chercher les « pepites ».
    Me font marrer les politiques francais qui utilisent encore des ordinateurs ou des telephones portables pour communiquer…

      +5

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  • keg // 09.02.2018 à 10h11

    Il y a maintenant des réponses, concrètes, aux fuites, qui vous permettent de vivre à peu près normalement….
    Saisissant quand même de constater qu’aux deux extrémités de la vie on est sujet aux couches…. anti-fuites… Entre deux, on s’emmerde à vouloir y survivre….

    https://wp.me/p4Im0Q-2hl

      +1

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  • Lysbeth Levy // 09.02.2018 à 10h17

    Enfin, la vérité sort du puis oui et qui finance le plus les « lançeurs d’alerte  » ou whistleblower » ? C’est l’Open Society et donc Soros : https://sorosconnection.wordpress.com/2017/03/17/lanceurs-dalerte-en-france-george-soros-derriere-le-depute-yann-galut/
    Donc a prendre avec des pincettes certains « lançeurs d’alerte » au service de gens que l’on connait mal. Encore une manipulation pour sortir des infos juste pour faire marcher le commerce par d’autres moyens. Ou l’art de lancer des infos pour gêner son voisin tout en ayant les mains blanches et le coeur pur une certaine presse plus à gauche, faisant mine de défendre cette personne pour la déifier et porter son « message »…et ça marche !
    Fabriquer des « héros », et que « seulement » quelques personnes « triées sur le volet » « aie le droit » de sortir des « infos » sensibles pour faire croire en une justice qui n’en n’est pas une. Aux Usa il existe déjà une association de lançeurs d’alerte et maintenant en Europe, ça devient la mode et une forme d’intelligence économique ou plutôt guerre économique.

      +6

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  • Catalina // 09.02.2018 à 10h57

    Je serais sans doute modérée mais le fait qu’Olivier nous recommande la lecture de ce « machin », me déçois comme je l’ai rarement été et non, je ne suis pas une troll, je suis sur les Crises depuis leurs débuts….je les ais toujours soutenues et j’ai même fait plusieurs fois du bénévolat.
    Allez, je vais mettre ce billet dans la catégorie « Ironie ».

      +8

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    • Alfred // 09.02.2018 à 18h21

      Je me suis fait la même remarque. Après personne n’est parfait et le monde ne peut être tel que nous n’attendons. La grande qualité de ce blog reste quand même que des messages comme le votre puisse passer. C’est bienvenu et à ma connaissance unique.

        +5

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    • tepavac // 09.02.2018 à 18h47

      Je vous comprend, néanmoins, « les Crises » ne milite pas idéologiquement, il donne de nombreux aperçus, à nous d’en décrypter la pertinence.
      C’est ce que nous faisons, vous moi et bien d’autres.

      Connaitre le monde dans lequel nous vivons est important, croire que tout l’univers se rapporte à nos propres observations, serait une offense envers les millions d’autres regards qui nous contredisent, ou plutôt, qui bousculent nos certitudes.

      Nous pouvons être plusieurs à avoir une opinion différente sur un sujet identique, simplement parce que ce sujet est complexe, étendu, aux ramifications multiples, nous en donnons que « notre » perception ».
      La synoptique du sujet étudié échappe à notre entendement, notre « écran » est trop étroit, trop petit….

      Décrire l’un n’est pas synonyme de définition totale, mais seulement d’une partie.

      Cependant vous avez une intuition que certains içi même partagent, la position du site sur certains sujet est à caution, c’est indéniable, même si leurs sens m’échappent….

        +6

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  • Roger // 09.02.2018 à 12h05

    Et puis pendant ce temps là le Decodex essai de faire croire qu’il est utile, et la corporation des journalistes de sortir leurs armes de connerie massive: « Complotiiiisme », Venezuelaaa, Russiiiiiie, Poutiiiine, observatoire syrien des droits de l’hooooomme, dictateurs sanguinairrrres, antisémitiiiisme, moderniiiiisation, réformes structurelllllles,…
    Alors qu’effectivement les USA n’ont certainement pas eu l’idée de diffuser et développer l’internet sans avoir prévu son exploitation comme on sait…
    Cf https://www.les-crises.fr/la-creation-de-google-par-nafeez-ahmed/

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    • THMOS // 09.02.2018 à 14h49

       » L’homme nu  » Marc Dugain en poche ( avec Christophe Labé pour les explications techniques sur la plomberie ) . Pas vraiment un « complotiste canal Berruyer » le romancier et poto de la nomenklatura lib lib et russophobe de bien naissance ( dont « l’exécution » roman et scénar sur Poutine Satan) , dépeint quelques aspects des binioux américains qu’on tripote toute la journée. Lecture politiquement correcte et néanmoins instructive.

        +0

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  • Louis Robert // 09.02.2018 à 13h00

    Encore une fois, l’Empire est bien, très bien servi.

    *

    « A ce jeu, certains pays sont meilleurs que d’autres. Pour vous, Israël, Inde et Russie sont les maîtres en ce domaine…

    Où en sont les Français, les Européens et les Américains ?

    Ils sont tous visés par des fuites massives, en particulier les Américains. Rappelez-vous les premières fuites de Wikileaks avec le Sergent Manning, celles de Snowden… Eux ont réagi de manière différente : ils ont investi dans des appareils sécuritaires parfois totalement orwelliens pour tenter d’endiguer les fuites, plutôt que de s’en servir eux-mêmes comme arme. Et Pour l’instant, ils restent surtout sur une stratégie DÉFENSIVE. Il y a eu des tentatives offensives, mais plutôt via le biais de sous-traitants, et qui n’ont pas connu de vraies réussites. »

    **

    L’Empire une victime qui tente uniquement de se défendre… On croit rêver!!!

    Votre commentaire est en attente de modération.

      +5

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  • Maurice // 09.02.2018 à 14h12

    Si, d’une manière ou d’une autre, les sociétés humaines, de tous bords, ne parviennent pas à re fonctionner avec un minimum de valeurs morales et un minimum de vérité réelle et objective, il est alors tout à fait certain que c’est l’avenir même de l’espèce humaine sur cette petite terre qui sera irrémédiablement impossible.
    Il n’y a plus que qq dizaines d’années pour redresser la barre, sinon, ce sera foutu, à mon avis !

      +2

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  • Arivé Dercho // 09.02.2018 à 14h22

    A lire ces deux articles, c’est un livre d’opportuniste qui va dans le sens du vent et des media de masse.
    Aucun intérêt.

    En plus d’éclairer le chemin, les-crises.fr nous indique les souvenirs canins sur lesquels ne pas poser le pied.
    Merci.

      +4

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  • THMOS // 09.02.2018 à 14h39

     » les USA restent défensifs » !!! Le problème de ce genre d’enquêtes passionnantes c’est l’inculture relative de leurs auteurs, par ailleurs pointus mais spécialisés. En Histoire le programme de Sciences Po par exemple commence au XXème siècle… Dans un monde et une EU américanisée dans toutes ses institutions et facs, l' »environnement » géopolitique admis est totalement biaisé et pour le moins « manipulé » donc on subira ces inepties (  » la Russie est comme çà, Israél comme ci et Oncle Sam, ordinairement bien veillant comme çà « ) Le porte voix étant solidement néo con ( de Arte à BFM en passant par le Figaro Madame et Libé … ) l’ouvrage sera évoqué vers 23H30 sur une TNT d’ experts bien sûr…

      +10

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  • rolland // 09.02.2018 à 16h55

    Dans toutes ces fuites, il y en a quand même une qui fait plus que sortir du lot _ la fraude fiscale étant entendue depuis déjà pas mal d’années _ qui est celle du parti démocrate et qui a révélé ce dont nous français n’avons pas le droit d’évoquer…….le scandale qui s’il était réellement étalé sur la place publique par nos « grands médias » pourrait provoquer la colère des peuples et précipiter le système et ses dirigeants au fond du trou ou du puit, au choix !
    Même quand les peuples ont des cartes plus qu’intéressantes à jouer, et pour sauver leur vie, ils ne s’en servent pas……triste ignorance collective !

      +1

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  • Perret // 10.02.2018 à 08h36

    Sur les Panama Papers, comme d’ailleurs sur les autres affaires, une question n’est pas posée et elle est pourtant au commencement de toute analyse sérieuse : manque-t-il quelque chose ?
    Ce n’est pas parce qu’on balance des To de données que tout s’y trouve. Si les Panama Papers sont une sélection de documents, que manque-t-il ? Est-ce que ce n’est pas d’abord une opération pour couvrir de très gros utilisateurs de comptes dont on a retiré les traces et qui deviennent désormais inattaquables ?
    La question doit être posée pour chacune des 40 affaires étudiées.
    Il est possible que les auteurs aient posé la question dans leur livre et y aient répondu, je ne l’ai pas lu, seulement ces articles, mais si ce n’est pas le cas, ce livre a pour fonction de valider la mise sur le marché de sources trafiquées.
    Quelqu’un peut-il répondre ?

      +3

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