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28.novembre.201828.11.2018 // Les Crises

Safe spaces : des étudiants qui ne supportent plus la contradiction. Par France culture

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Source : France culture, 16-11-2018

La nouvelle vague intolérante des campus nord-américains

De plus en plus d’étudiants, aux Etats-Unis, refusent l’étude de certains sujets, la lecture de certains auteurs. Ils les jugent « offensants ».

J’ai déjà abordé à plusieurs reprises le phénomène très inquiétant qui s’est répandu dans les universités d’Amérique du Nord, ces dernières années. Paradoxalement, au nom de la lutte contre les inégalités, contre les discriminations, un climat d’intolérance autrefois inimaginable s’est répandu sur les campus. Par de multiples procédures, comme les « trigger warning » (avertissement) ou la constitution de « safe spaces » (espaces sûrs), certains étudiants exigent de ne pas être exposés à des idées qu’ils risqueraient de ne pas approuver. Ils les jugent « offensantes ».

Un certain nombre d’universitaires commencent enfin à s’en inquiéter. C’est tout à leur honneur, car le fait de dénoncer publiquement certains agissements est dorénavant risqué et expose ses auteurs à des représailles. Ainsi Jonathan Haidt , psychologue et professeur d’éthique à l’Université de New York, n’a cessé de mettre en garde contre ces dérives depuis déjà quelques années. L’article qu’il a publié à ce sujet avec Grek Lukianoff dans la revue The Atlantic, a eu un énorme retentissement.

Haidt y déplorait notamment l’inflation sémantique subie, dans un certain milieu intellectuel, par l’adjectif « violent ». Une mode intellectuelle, disait-il, tend à dénoncer comme « violente » toute opinion qui dérange. Or, une opinion n’est pas violente. Mais, au nom de cette pseudo « violence », ont été commises de bien réelles et pas du tout virtuelles s agressions. Nombre de conférenciers invités dans des universités américaines, ont été interdits de parole par des groupes d’étudiants intolérants, au nom de leur droit de ne pas subir la « micro-agression » que constituerait cette présence sur le campus. Des personnalités telles que Ayaan Hirsi Ali, ou Christine Lagarde en ont été victimes. Des professeurs ont été agressés, comme Bret Weinstein, un professeur de biologie à l’Evergreen College de Washington. Il avait refusé de participer au « Jour d’absence » durant lequel les étudiants et professeurs blancs étaient priés de rester chez eux.

Trop maternés dans leur enfance, ils ne supportent pas la contradiction.

Dans la dernière lettre Phébé, Cécile Philippe rend compte du livre que Jonathan Haidt et Greg Lukianoff viennent de consacrer à ce sujet, sous le titre The Coddling of the American Mind : How the Good Intentions and Bad Ideas are setting up a Generation for Failure » ? Le maternage de l’esprit américain : comment les bonnes intentions et de mauvaises idées préparent une génération à l’échec.

Depuis 2013, écrivent ces auteurs, le climat sur les campus est devenu franchement délétère. Cela a coïncidé avec l’arrivée des premiers étudiants de la génération internet, nés entre 1995 et 2012. Habitués à ne communiquer, sur les réseaux sociaux, qu’avec des individus qui leur ressemblent,partagent leurs idées et leurs goûts, la différence, le dissensus, la contradiction les laissent désemparés.

En réalité, on a affaire à une génération de jeunes Américains qui ont été trop protégés sur le plan émotionnel durant leur enfance. Leurs parents s’étant exagéré leur fragilité, les ont maternés. Ils ne supportent tout simplement pas la contradiction. En outre, on leur a trop répété qu’ils devaient se fier à leurs impressions, protéger leur susceptibilité, préserver leur authenticité. Personne ne les a prévenus que nos jugements pouvaient être biaisés par nos émotions. Au contraire, leur éducation les a habitués à considérer que leur vérité particulière devait être respectée et jamais questionnée.

Par ailleurs, leur manichéisme ne fait que refléter l’ambiance politique américaine actuelle, terriblement polarisée depuis l’élection de Trump. « Leur monde est composé de bons et de méchants ». Le juste combat, c’est « nous » contre « eux ».

Enfin, il faut compter avec les bureaucraties universitaires, créées, au départ, pour lutter contre le racisme, le sexisme et les discriminations. Elles ont été parfois détournées de leur fonction et justifient leur existence en montant des sortes de procès contre des enseignants, coupables de péché plus ou moins imaginaires, comme cela a été illustré par un certain nombre de romans récents.

Propre à l’entre-soi des universités d’élite.

Haidt a observé que cette intolérance se manifestait tout particulièrement dans les universités d’élite, celles qui préparent au doctorat. Les étudiants y vivent en circuit fermé. Ils développent un « ordre moral » spécifique. Au contraire, dans les community colleges, ces collèges communautaires, où l’on acquiert une formation professionnelle en deux ans, et où beaucoup d’étudiants payent leurs études en ayant un job à l’extérieur, les choses se présentent différemment. D’où le conseil pratique qu’il donne : renouer avec la vieille habitude de l’année sabbatique après le bac. En parcourant le vaste monde, comme le faisaient leurs prédécesseurs des années 60 et 70, les étudiants se confronteraient à d’autres mentalités, à d’autres modes de vie. Ils en reviendraient plus tolérants, davantage aptes à supporter la contradiction.

Source : France culture, 16-11-2018

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Kiwixar // 28.11.2018 à 07h56

Trop maternés… Et ingéniérie sociale : « La féminisation de l’homme, l’infantilisation de l’homme et de la femme, l’animalisation de l’homme, de la femme et de l’enfant » (Theuric).

Et Todd : « Quand on cherche à ce que l’animal soit traité comme l’homme, c’est qu’on s’apprête à traiter les hommes comme des animaux… »

166 réactions et commentaires

  • nulnestpropheteensonpays // 28.11.2018 à 07h48

    très étrange cet article , pas précis ,non sourcé , ouais…

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    • Pierre Tavernier // 28.11.2018 à 10h30

      L’affaire Heather Heying et Brett Weinstein dans le détail (en anglais)
      https://www.washingtonexaminer.com/bonfire-of-the-academies-two-professors-on-how-leftist-intolerance-is-killing-higher-education

      James Damore, Helen Pluckrose & The Second Culture
      https://m.youtube.com/watch?v=87e1aXxruTo

        +13

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    • Guadet // 28.11.2018 à 11h09

      Présenter Christine Lagarde comme une victime fait en effet douter du reste de l’article. On aimerait bien d’autres exemples. Comme ceux qu’il critique, l’auteur de l’article ne pense pas qu’on puisse mettre en doute son opinion, puisqu’il ne s’appuie sur rien. Il est bien possible qu’il ait raison, mais ce qui serait intéressant serait qu’il donne les éléments pour le démontrer.

        +20

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      • gracques // 29.11.2018 à 06h58

        Oui bon et en même temps Lagarde n’est pas Hitler ou Pol pot . Ne pas être d,accord avec ce qu elle raconte n’autorisé pas à lui interdire la parole.

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    • TB // 28.11.2018 à 16h52

      Ça surprend les Français parce que c’est la première fois qu’on leur en parle. Mais ce n’est pas un phénomène datant de la semaine dernière.

        +8

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      • Arnaud // 28.11.2018 à 20h19

        Si les Français( une partie) voulaient être moins nombrilistes, ils s’informeraient autrement qu’en regardant un JT montrant des pots de fleurs sur des balcons quelque part au pays !
        Chez mes proches, c’est pareil. Comme la TV n’en parle pas, le problème n’existe pas. L’Ukraine et ses nazis. Même après avoir vu le dossier du site sur le sujet, non, ils ont encore des doutes.
        Incapables de sens critique.

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      • mjam // 28.11.2018 à 22h41

        yep j’ai suivi un peu ces histoires via youtube recemment et c’est clairement le délire sur les campus là-bas.

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      • Thanos // 05.12.2018 à 17h09

        Mouais… d’une part je vois pas vraiment le rapport avec l’article mais d’autre part l’histoire d’Ana semble hautement improbable : être condamné en correctionnelle avec mention au casier B2 pour un jet de café froid sur un « militant d’extrême droite » relève de l’impossible. La plainte aurait été retenue, transmise, un proc aurait juger décisif de le renvoyer devant un tribunal etc… ca ne tient pas debout. Ensuite un drh de fac qui aurait demandé un extrait de casier judiciaire (juste comme ça) après signature du contrat… Et enfin en quoi la notion d’appartenance politique de la supposée victime devrait influencer la question, à moins que l’appartenance politique constitue une circonstance atténuante à une « agression » ?

          +0

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  • Kiwixar // 28.11.2018 à 07h56

    Trop maternés… Et ingéniérie sociale : « La féminisation de l’homme, l’infantilisation de l’homme et de la femme, l’animalisation de l’homme, de la femme et de l’enfant » (Theuric).

    Et Todd : « Quand on cherche à ce que l’animal soit traité comme l’homme, c’est qu’on s’apprête à traiter les hommes comme des animaux… »

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    • Sandrine // 28.11.2018 à 08h10

      « La féminisation de l’homme »
      La journée commence bien.
      Qu’est-ce qui selon vous fait qu’un homme peut être féminisé ? En quoi est-ce possible ?

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      • Surya // 28.11.2018 à 08h50

        le taux de testostérone circulante.

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        • larmec // 28.11.2018 à 08h58

          Allez voir ce taux chez une femme enceinte, et on reparleras.

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      • Kiwixar // 28.11.2018 à 09h05

        « Qu’est-ce qui selon vous fait qu’un homme peut être féminisé ? »

        C’est une féminisation organisée (ingéniérie sociale) et aussi résultat de notre confort. Notre (courte, 150 ans) ère d’énergie gratuite et de paix relative a gommé temporairement la différenciation entre les sexes. Pas besoin d’être fort et courageux pour pousser des boutons. Le Français est devenu particulièrement lâche (par rapport à plein de pays où j’ai habité).

        Avec les troubles qui viennent (prochaines décennies) l’homme occidental devra se remasculiniser pour défendre des vies qui ont plus de valeur que la sienne (sa femme, ses gamins), protéger sa maison, effectuer des travaux physiques qu’une femme ne peut faire, être impitoyable, tuer, etc. La différenciation homme/femme sera une affaire de survie (l’efficacité sera plus importante que l’égalité homme/femme). Orlov a écrit un très bon article là-dessus, mais je ne le retrouve pas.

        Évidemment, cet article d’Orlov (et mon commentaire) sont « offensants » et je vais de ce pas me flageller avec la première trace de culpabilité quand j’en trouverai une.

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        • Tassin // 28.11.2018 à 11h49

          Vision primitiviste affirmée de manière très légère.
          Si vous vous intéressiez à l’histoire de la violence dans les sociétés humaines par exemple, vous sauriez que celle-ci ne fait que décroitre avec le temps. Et qu’elle n’a pas attendu l’ère des énergies fossiles pour commencer à baisser (ça se voit dès l’antiquité et les premières cité-états). En fait il est désormais prouvé que l’humain s’auto-sélectionne à travers les comportements pro-sociaux. Le résultat de la moindre violence continue chez les humains (en particulier les hommes) est donc le résultat d’une évolution, phénomène non-régressif, et non pas d’un hypothétique complot pour féminiser les hommes.

          Dimitri Orlov est parfois intéressant mais reste un prophète des catastrophes. De plus il me semble (à vérifier) que la théorie du retour de la violence toutes dominations confondues en cas d’effondrement est totalement contredite par sa propre expérience (l’effondrement de l’URSS). En effet je ne pense pas que le niveau de violence entre les humains et les sexes en Russie ait été supérieur dans les années 1990 que dans les décennies antérieures.

          Enfin dernière remarque, le présupposé de votre argumentaire est qu’un homme non-violent n’est plus un homme. Affirmation non seulement sexiste mais tout simplement fausse puisqu’une des spécificités de l’humain est de contraindre socialement pour que les plus faibles puissent être respectés au milieu des plus forts. En gros, plus on se montre respectueux, plus on s’humanise.

          PS : si celà vous intéresse, voici quelques graphiques qui montrent l’ampleur historique du phénomène de baisse généralisée de la violence : https://slides.ourworldindata.org/war-and-violence/#/title-slide

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          • LS // 28.11.2018 à 15h38

            En gros, je suis d’accord avec vos propos, y compris sur la baisse tendancielle à la violence et pour répondre à Florent, il vaut effectivement mieux être un homme de 20 ans en France entre 1869 et 1946 que n’importe où sur terre, il y a 10000 ans du point de vue du risque de mort violente.
            Je pense effectivement qu’il est inutile de faire appel à une « masculinité » pour dire qu’il faudra, malheureusement à l’avenir, assumer un niveau plus élevé de violence pour (sur)vivre.

            Ceci dit écrire « …En fait il est désormais prouvé que l’humain… » m’a fait rire 5 minutes.
            En matière de sciences humaines, le concept de preuve est tout relatif.

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          • kiva // 28.11.2018 à 16h27

            Il faut se méfier des affirmations péremptoires souvent popularisées par les médias. Trop de Steven Pniker et associés nuit à la compréhension historique…

            Nassim Nicholas Talebn statisticien reconnu, a totalement désarticulé cette affirmation.
            Ici le lien de l’article (un peu technique)
            https://www.academia.edu/26772813/The_Decline_of_Violent_Conflicts_What_Do_The_Data_Really_Say?auto=download

            Je vous mets une toute petite partie de la conclusion :
            « Conclusion : Is there any trend ?
            The Short answer is no
            Our data do not support the presence of any particular trend in the number of armed conflicts over time. Humanity seems to be as belligerent as always. No increase, nor decrease.[…]
            We cannot say anything about small fights with few causalties, since they do not belong to our dat set-however it is crucial that, as central property of the ft-tiledness of the process, a decline in homicide does not affect the total properties of violence and anyone’s risk of death. [..] »
            De là toute interprétation évolutionniste tombe à l’eau immédiatement.

            Pour l’effondrement de l’URSS et sa corrélation avec ou non une augmentation des violences, vous devriez vous renseignez sur l’essor de ce que l’on appelle la Mafia rouge mais il est plus simple de vous renvoyer à une page de ce même site :

            https://www.les-crises.fr/820-000-homicides-en-russie-en-25-ans/

            Assez parlant.

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            • kiva // 29.11.2018 à 00h00

              @Albert-Nord
              Si c’est pour mon orthographe, je m’en excuse platement (je ne l’ai vu que trop tard). En revanche si c’est pour le passage cité de l’article, il va falloir vous faire une raison. L’écrasante majorité des articles scientifiques sont en anglais et je n’y suis pour rien. De même, si vous avez l’esprit critique, vous ne prenez pas pour argent comptant une réponse mais vous devez aller vérifier l’information à la source. Malheureusement elle est en anglais comme la plupart de la production scientifique mondiale. Personne ne va vous mâcher le travail et traduire des dizaines de pages de la langue de Shakespeare à celle de Molière. C’est à vous de faire cet effort (qui ne demande pas d’être bilingue) pour éviter d’être à la merci des « sachants ».
              Je suis le premier à regretter cette situation mais elle est ce qu’elle est.

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              Alerter
          • Kiwixar // 28.11.2018 à 19h59

            Orlov a expliqué que l’effondrement occidental sera beaucoup plus violent que l’effondrement de l’URSS :
            – ils avaient plein d’hydrocarbures
            – ils avaient pléthores de ressources (minières)
            – leur logement n’a pas été saisi
            – les liens sociaux et d’entraide étaient très forts
            – habitude des petits lopins de terre
            – le reste du monde allait bien
            – habitués à réparer, bricoler
            – ethniquement et culturellement homogènes

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            Alerter
            • gracques // 29.11.2018 à 07h10

              Ethniquement homogène ….. l’URSS ?
              J’en parlerai’aux Biélorussie
              Aux ukrainiens
              Aux multiples caucasien
              Aux mongols
              Aux turkmènes
              Aux kazaks
              Et deux ou trois peuplades diverses en Sibérie….
              Ça et là féminisation des hommes …..
              Ça sent le réac tels qu’ils dominaient dans les années 50.

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              Alerter
            • K // 29.11.2018 à 08h17

              Je crois que Kiwixar voulait dire « éthniquement et culturellement inchangé » depuis des siècles (contrairement à l’Europe de l’Ouest).

                +6

              Alerter
            • kiva // 29.11.2018 à 12h59

              @gracques
              Oui l’URSS était ethniquement et culturellement homogène.Ce n’est pas parce qu’il y avait (et c’est toujours le cas en Russie même si moindre) plusieurs peuples dans un ensemble territorial que cela change quoi que ce soit. Globalement chacun avait sa zone d’établissement avec une centralité russe dominante et ces zones ont très peu changé à travers le temps.

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              Alerter
            • Alfred // 30.11.2018 à 09h30

              Ouf il y a du progrès on a échappé aux années 30.

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              Alerter
          • Baronrouge // 04.12.2018 à 12h37

            Très intéressant votre lien. Il se pourrait que cette courbe pour diffèrentes raisons a une tendance à repartir à la hausse. Un lien pour vérifier cela est il trouvable ?

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            Alerter
        • Florent // 28.11.2018 à 12h04

          Paix relative ces 150 dernières années … faut oser l’écrire.

            +18

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          • JT // 28.11.2018 à 16h11

            Tout à fait d’accord avec votre remarque sur la paix relative de ces 150 dernières. [modéré] Quant on pense au rituels de castration dans l’Antiquité… aux relations entre maîtres et disciples à la même période ou plus tard à la renaissance. Sans parler de l’affèterie de rigueur à la cour des rois de France… toujours la même rengaine. Et maintenant, on assimile ça à une pulsion de vie qui va nous permettre de survivre à l’effondrement. Ben, vivement qu’il arrive et que cela nous dispense de lire de telles aberrations.

              +4

            Alerter
          • UnKnown // 29.11.2018 à 11h12

            Hormis les deux conflits mondiaux, brutaux mais finalement très courts (à peu prêts 4 années de guerre totale à chaque fois), et les quelques années de guerre civiles qui ont suivi l’effondrement des Grands Empires, l’Europe est un continent qui s’est largement apaisé par rapport aux siècles précédents. Il en va globalement de même pour les USA, la Chine ou la Russie, malgré les guerres périphériques (Corée, Vietnam…).

              +1

            Alerter
            • TB // 29.11.2018 à 12h06

              Il y a eu 231 millions de morts causées directement par les guerres au XXe siècle, d’après une estimation prudente de l’université Cornell. Si cela ne vous paraît pas violent, rien ne le sera.

              Cependant vous avez raison : l’Europe est actuellement un continent apaisé. L’âge moyen élevé de la population et l’abondance d’infrastructures délicates y sont sans doute pour quelque chose. Au niveau mondial, la quasi hégémonie américaine et l’existence d’armes nucléaires dans plusieurs pays a limité les ambitions belliqueuses à grande échelle. Est-ce que cela durera indéfiniment ? Sans doute pas.

              Dans le papier de Taleb mentionné plus haut, il y a deux arguments contre l’idée d’une tendance à la réduction de la violence :
              1) On n’a pas les données historiques suffisamment complètes et assez longues dans le temps pour pouvoir faire des projections statistiques naïves comme le fait Pinker.
              2) La guerre est un phénomène d’amplitude potentiellement illimitée, dont la fréquence seule ne permet pas de prédire la violence. C’est particulièrement vrai à notre époque : on peut vivre à un niveau de paix élevé très longtemps, se croire à l’abri, et être tous réduits en cendres en une demi heure suite à une erreur d’une puissance nucléaire (on sait par les archives russes et américaines qu’on est passé tout prêt de la catastrophe plusieurs fois).

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              Alerter
        • Marie (Pan Pan) // 28.11.2018 à 14h19

          @Kiwixar,
          Concernant Orlov,
          ne serait-ce pas son excellent et « mââââlefique » Carnet du 2 février « A quoi bon les hommes »?

            +5

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          • Kiwixar // 28.11.2018 à 20h05

            Oui, c’est celui-là. Très offensant, je m’étonne qu’Orlov ne soit pas en prison pour « malpensée ».

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            • Marie (Pan Pan) // 28.11.2018 à 20h47

              Comme disait Mauriac (il me semble que c’est lui):
               » à partir d’une certaine altitude il n’ y a plus de mauvaise pensée « 

                +2

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        • Valmeysien de Bouvines // 29.11.2018 à 19h05

          Kiwixar,
          « Le Français est devenu particulièrement lâche (par rapport à plein de pays où j’ai habité) »

          Par rapport à quel pays svp ?
          Nan parce que d’une part j’entends que le Français est lâche, et d’autre part j’entends que le Français est plus prompt à la violence, l’impolitesse, la grève, la manifs etc… toutes ces choses qui requièrent une mentalité qui part plus facilement à la confrontation, qui est moins freinée par la peur, autrement appelé le courage.

          Les clichés sur les Français sont manifestement contradictoires entre eux.

            +3

          Alerter
      • jules vallés // 28.11.2018 à 10h06

        Le développement psychique de l’enfant
        3. La période œdipienne:
        http://www.marieandersen.net/articles/article2-9.html

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      • nulnestpropheteensonpays // 28.11.2018 à 12h15

        un homme pourrait être dit féminisé si il n’est plus prédateur , sauf qu’il y a des prédatrices aussi . A part ça je vois pas vraiment , faire la vaisselle , s’occuper de ses gamins , ah j’ai trouvé le jour ou on aura des seins et qu’on pourra allaiter , ou on pourra faire des enfants , mais a part ça …

          +3

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      • Sam // 28.11.2018 à 13h26

        La féminisation de l’homme, c’est une question de domination patriarcale. La femme est un objet possédé par l’homme. Le mâle alpha possède les femmes et soumet les hommes. Il les féminise.

        https://www.les-crises.fr/le-congo-dans-labime-par-ann-garrison/
        Dans cet article, il y a ce lien :
        https://www.youtube.com/watch?v=mJSl99HQYXc
        Gender against men :

        Dans une société patriarcale, rabaisser l’homme au rang de femme est un moyen de domination, de destruction sociale.

        Sous couvert de féminisme, la féminisation est le nec plus ultra du patriarcat.

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        • Jean // 28.11.2018 à 15h22

          Pour pouvoir ”rabaisser l’homme au rang de femme” il faut pouvoir considérer qu’ils ne sont pas égaux. Je pense plutôt que la domination s’exprime en dénaturant les hommes et les femmes pour leur faire oublier qui ils sont, afin de les asservir.

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          • jules vallés // 28.11.2018 à 17h55

            L’égalité masculin/féminin, homme/femme, c’est comme l’algèbre ? 1=1, 45=9×5, il faut absolument cessez de confondre les notions élémentaires, l’homme et la femme sont DIFFÉRENTS, les hommes entre eux sont DIFFÉRENTS, les femmes entre elles sont DIFFÉRENTES, même les jumeaux homozygotes sont DIFFÉRENTS génétiquement…
            Le vrai problème est dans les notions de supériorité/ infériorité (lire Alfred Adler qui conceptualisa cette notion), différent n’implique en aucuns cas d’être inférieur ou supérieur, ni d’ailleurs d’être égal…

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            • Jean // 28.11.2018 à 18h55

              Il ne faut pas tomber dans la propagande mondialiste qui essaye de faire croire que égaux veut dire semblable et qu’on ne peut pas être égaux en étant différent. Pensez-vous que liberté-egalité-fraternité ne concerne que les hommes semblables ?
              L’objectif de cette modification du langage est de promouvoir une humanité augmentée(transhumanisme), uniforme, asexuée(le sexe est culture et pas nature+culture), dénaturée et interchangeable.

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        • Geof’ // 28.11.2018 à 15h32

          @Sam,

          très juste..il y a çà aussi :

          https://www.youtube.com/watch?v=OjGk0bAwM-8

          Geof’, neo-communiste belge – budoka, bricoleur et barbu (les 3 B)

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        • Sam // 28.11.2018 à 15h38

          « Pour pouvoir ”rabaisser l’homme au rang de femme” il faut pouvoir considérer qu’ils ne sont pas égaux. »

          Oui, et ça s’appelle le patriarcat.

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          • Jean // 29.11.2018 à 01h23

            @Sam

            Il reste d’importants vestiges mais nous ne pouvons pas dire que nous vivons encore dans une société patriarcale dans laquelle le rôle des hommes et des femmes est clairement définit. L’origine sociale est de nos jours plus déterminante que le sexe pour l’accès au pouvoir alors que celui-ci revient exclusivement aux hommes dans les sociétés patriarcales. C’est pour cette raison que votre ”rabaisser l’homme au rang de femme” me semble anachronique, d’autant que la condition de la femme, dans nombre de sociétés véritablement patriarcales, ne soit pas celle d’un inférieur, même si les fonctions qui permettent d’exercer le pouvoir visible ne lui sont pas accessibles.
            Aussi l’objectif de la féminisation des hommes et de la masculinisation des femmes, facteur dont votre théorie ne tient pas compte, me semble être l’androgynat qui est compatible avec la théorie du genre qui énonce que les différences entre les hommes et les femmes sont artificielles/culturelles et que l’on peut choisir son sexe. Dans ce processus la destruction/domination n’est pas seulement sociale mais ontologique et concerne autant les hommes que les femmes.

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        • Sophia // 28.11.2018 à 17h24

          Intéressant. Je ne partage pas forcément votre analyse, mais c’est un autre débat.

          Cela dit, en quoi cela justifie-t-il d’associer les valeurs négatives au féminin? (voir le post de kiwixar plus haut où, la lâcheté des hommes est un signe de leur féminisation. Comme si la lâcheté était une caractéristique féminine!)

          Il me semble qu’il y a une confusion (voulue?) entre les oppositions force (physique)/faiblesse (physique), agressivité/absence d’agressivité, et courage/lâcheté, qui pourtant ne sont pas des caractéristiques corrélées entre elles. On peut parfaitement être physiquement faible et courageux, ou physiquement fort et pas agressif, etc…

          Ce qui me ramène à l’article:
          Ce post mentionne le livre de Haidt et Lukianoff, que j’ai lu. Ils se gardent bien, eux, de rapporter ces nouvelles mentalités à une quelconque « féminisation » des hommes. Ils interprètent plutôt ça comme l’émergence d’un nouveau système social.

          Selon les auteurs, il existe (ou existait) deux types de sociétés: les sociétés dites « d’honneur », où défendre son honneur est le plus important, et où on se fait justice soi-même à la moindre provocation (réelle ou supposée), et les sociétés dites « de dignité », où un individu se doit de rester au-dessus des provocations et où un système judiciaire (indépendant et impartial) règle les différends. Les sociétés humaines ne sont pas nécessairement à 100% d’un type ou de l’autre, il peut y avoir prédominance de l’un ou l’autre système selon le milieu social, par exemple.

          Pour les auteurs, nous voyons actuellement se développer sous nos yeux un système nouveau, où les individus manifestent une susceptibilité typique d’une société d’honneur, mais qui attendent que le système judiciaire les défende, comme dans une société de dignité.

          Pour les gens des sociétés d’honneur, comme pour ceux des sociétés de dignité, c’est une combinaison choquante.

          On remarquera en passant: pour les gens « d’honneur », la tare de ces SJW est qu’ils attendent qu’on redresse leurs torts (comme des femmes), et pour les gens « de dignité », la tare des SJW est d’être émotifs et susceptibles (comme des femmes). Les deux types de société étant également patriarcales, tout s’explique, et la boucle est bouclée, permettant de parler de « féminisation ». C’est beau.

          Je vous renvoie au livre pour une analyse plus complète.

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          Alerter
          • Sam // 29.11.2018 à 00h01

            Kiwixar l’exprime parfaitement : l’homme violent (impitoyable, tuer) doit protéger ses bibelots (femme, gamins, maison) pour survivre.
            C’est exactement ce mythe là le patriarcat.
            Alors que pour survivre il faudrait éviter d’être impitoyable et de tuer si nous voulons éviter d’être dirigés d’un bain de sang à l’autre par les plus impitoyables psychopathes d’entre nous.
            Mais pour ça il faudrait arrêter de considérer les femmes, les gamins et les maisons comme des bibelots.
            La notion de propriété est consubstantielle au patriarcat, patrilinéaire, de père en fils.
            Il vaudrait mieux se reposer sur la solidarité et le partage.
            Mais c’est pas gagné.

            Je suis bien d’accord, la dignité et l’honneur c’est des trucs de patriarcaux. Ca permet d’obtenir la gloire, cet autre truc qui fait que les hommes s’entre tuent pour devenir immortels.
            Comme Achille.
            Il aurait mieux fait d’écouter sa mère…

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          • christian gedeon // 30.11.2018 à 14h50

            Abel était une femme? Sacrée bible,elle nous aurait caché çà?

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          • Sam // 30.11.2018 à 23h29

            « Abel était une femme ? »
            Oui, c’est elle :
            https://fr.wikipedia.org/wiki/Tiamat

            Gédéon, si quelque chose nous rassemble, c’est la terreur que nous inspirons aux modérateurs…
            Je divaguais sur le patriarcat comme système de croyance, une mythologie…
            Comme le souligne l’article du jour, on ne peut plus rien dire.

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      • Yves TEROUINARD // 29.11.2018 à 07h53

        Là est la grande erreur (ou confusion).
        Il ne s’agit pas de « féminiser » l’homme (les hommes); mais que les hommes cultivent, intègrent les qualités dites « féminines ».
        Un humain est un homme ou une femme, ayant développé toutes les qualités inhérentes au genre humain.

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      • jdautz // 30.11.2018 à 17h06

        Le glyphosphate et pas mal de pesticides et autres polluants dont certains composants des plastiques ? C’est pas « possible », c’est démontré.

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    • Nerouiev // 28.11.2018 à 08h24

      « Quand on cherche …… les hommes comme des animaux » le genre de verbiage de Todd bien enrobé, invérifiable qui n’apporte rien, nous sommes des animaux avant tout.

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      • Vjan // 28.11.2018 à 09h43

        Entièrement d’accord avec vous Nerouiev et avec Redrogers plus bas, si l’on accepte aussi l’idée de Camus selon laquelle « un homme, ça s’empêche. »

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      • Max // 28.11.2018 à 11h27

        Vous êtes bien la preuve qu’on ne différencie plus les deux, donnant entièrement raison à la phrase. Vous n’êtes peut-être pas d’accord sur le jugement à en tirer (est-ce un progrès ou pas), mais vous confirmez bien les faits.

        Quant au fond, c’est à mon avis effectivement très alarmant, mais aussi bien triste, de penser que des gens ne se différencient pas essentiellement des animaux.

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        • Tassin // 28.11.2018 à 12h04

          Affirmer que l’humain est un animal est une évidence, essayez donc de prouver le contraire.
          Et toutes les espèces animales ont leurs spécificités qui les différencient des autres. Comparez donc un oiseau, un lièvre et un humain.
          Ces différences n’impliquant en rien une hiérarchie entre les espèces.

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          • herve_02 // 28.11.2018 à 12h23

            non, mais cela implique une différence de traitement.

            Ainsi étant des animaux en quoi un mariage avec un gorille serait gênant ? une sexualité avec un chien ?

            Oui nous sommes des mammifères mais sommes nous comme des oiseux ou des lièvres ?

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            Alerter
            • Tassin // 28.11.2018 à 14h28

              Bien sûr que chacun doit être traité différemment en fonction de ses besoins propres. Qui irait aujourd’hui traiter un enfant comme on traite un adulte? Différences de traitement n’impliquent pas forcément domination.

              Sur la comparaison entre respect des animaux et zoophilie ça se passe de commentaire.

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            • Sophia // 28.11.2018 à 17h33

              Vous avez souvent vu des chiens avoir des rapports sexuels avec des chats, vous?
              Et pourtant, ce sont tous deux des animaux.

              Il y a peut-être une faille dans votre logique, vous ne trouvez pas?

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            • Sandrine // 28.11.2018 à 18h24

              @Tassin, la question de la zoophilie est loin d’être incongrue. L’un des « papes » de l’animalisme (Peter Singer) la légitime ouvertement – dans la mesure où cela n’entraîne pas de souffrance pour l’animal

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              Alerter
            • herve_02 // 28.11.2018 à 19h51

              Il me semble que nous avons une partie de gênes de Néandertal donc le croisement inter-espèce n’est pas si débile. Ce n’est pas parce qu’un chien ne s’accouple pas avec un chat qu’il ne peut pas s’accoupler avec un loup.

              Mais alors, parlons de l’homme avec un(e) gorille.

              Pour Tassin, oui traiter les enfants comme les adultes ? ce serait bien. Il sont traités moins bien que des adultes.Donnez une gifle à votre femme (pour l’éduquer ? ) à votre voisin parce qu’il vous parle mal…

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              Alerter
            • Valmeysien de Bouvines // 29.11.2018 à 05h46

              « @Tassin, la question de la zoophilie est loin d’être incongrue. L’un des « papes » de l’animalisme (Peter Singer) la légitime ouvertement – dans la mesure où cela n’entraîne pas de souffrance pour l’animal »

              ?quoi?
              ……
              Bon…je veux bien vous croire. Mais pourriez-vous tout de même me donner une source ? J’ai encore de l’espoir pour l’humanité et j’aimerais le voir réduit à néant svp.

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              Alerter
            • Sandrine // 29.11.2018 à 17h03

              @Valmeysien de Bouvines,
              En réponse à votre question sur les thèses de Peter Singer
              https://www.franceculture.fr/emissions/la-grande-table-2eme-partie/affronter-les-limites-plutot-que-de-les-effacer

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              Alerter
            • jdautz // 30.11.2018 à 17h10

              « Ainsi étant des animaux en quoi un mariage avec un gorille serait gênant ? une sexualité avec un chien ? »

              Je ne vais pas faire mon savant en caractérisant votre raisonnement, mais il ne me semble pas que les carpes se marient avec des lapins, ou des chats avec des souris. Bref…

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          • Max // 28.11.2018 à 12h24

            Si vous avez une vision strictement biologique de l’être humain, il n’y a évidemment aucune différence. Mais je maintiens que c’est triste. Il y a évidemment une hiérarchie, qui a traversé des millénaires et à laquelle notre culture est étroitement liée, même si elle ne fait pas l’objet d’une démonstration en tant que telle.

            Quelques pistes cependant : une particularité de l’être humain est d’avoir besoin de la médiation d’autrui pour accomplir son être. L’abeille qui naît n’a pas besoin de faire d’études d’architecture pour savoir bâtir une ruche. Elle naît et elle a tout ce qu’il faut. L’homme, lui, a besoin qu’on lui apprenne à parler, qu’on lui enseigne une forme de morale, ne serait-ce que pour se comporter en société, sinon c’est un « sauvage », c’est-à-dire qu’il n’accomplit pas vraiment son humanité (cf. l’exemple de Victor au XIXème). Il a aussi besoin d’apprendre un métier, etc.

            Autre piste, plus phénoménologique : les paysans au contact des animaux, ou les chasseurs, ont du respect pour les animaux sans que ça les empêche de les tuer. C’est donc des criminels? Bizarrement la hiérarchie entre l’homme est l’animal est plus marquée chez les gens qui sont au contact permanent des animaux, alors que l’anti-spécisme, idée séduisante intellectuellement, se trouve plutôt dans des milieux urbains, qui ne sont pas en contact régulier avec des animaux.

            Mais j’insiste, ce sont des pistes et non une démonstration.

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            Alerter
            • Tassin // 28.11.2018 à 14h37

              « Il y a évidemment une hiérarchie, qui a traversé des millénaires et à laquelle notre culture est étroitement liée, même si elle ne fait pas l’objet d’une démonstration en tant que telle. »
              Avec une phrase comme ça vous pouvez justifier n’importe quelle oppression du moment qu’elle existe depuis longtemps. Essayez avec l’esclavage, ou les inégalités sociales, ça marche aussi.

              Ensuite il est faux de dire que les urbains sont moins au contact des animaux (surtout les antispécistes, qui constituent le gros des troupes de n’importe quel endroit dans lequel on prend soin des animaux (refuges, vétérinaires, sanctuaires…), par contre ils sont moins au contact de la mise à mort volontaire des animaux.
              Les agriculteurs et chasseurs sont ancrés dans des traditions et éventuellement aiment s’occuper des bêtes. Mais aucune trace de respect des animaux là-dedans. On ne peut pas tuer respectueusement, c’est une contradiction dans les termes.

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            • Valmeysien de Bouvines // 29.11.2018 à 05h55

              Tassin,

              Bien sûr que l’on peut tuer respectueusement. La guerre et le duel sont des arts de la mise à mort dans lesquels il peut y avoir le respect de l’adversaire.
              Toutes les mises à mort ritualisées sont ipso facto un respect, voire une sacralisation, c’est encore plus élevée, de la mort du perdant et de la gloire du vainqueur.

              C’est l’industrialisation et la machinisation de la mise à mort, sa réduction à un chiffre de production, que ce soit dans la guerre ou dans la consommation de viande, qui est vraisemblablement la cause de la perte du sacré dans la mise à mort. Là l’animal ou l’homme mis à mort sont effectivement réduit à rien, à un inconnu.

              A ce titre je dirais que la corrida par exemple est bien plus respectueuse de l’animal qu’un abattoir qui enchaîne les cadavres.

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              Alerter
            • Tassin // 29.11.2018 à 09h33

              @Valmeysien de Bouvines :
              « Toutes les mises à mort ritualisées sont ipso facto un respect, voire une sacralisation »

              Pas du tout, ça peut tout aussi bien être une humiliation et un marqueur de domination.

              De manière générale, crime et respect de la victime potentielle ne vont pas ensemble. Il suffirait pour n’importe quelle violeur de dire qu’il a commis son crime « sensuellement » pour qu’il en soit absout?

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              Alerter
          • Renard // 28.11.2018 à 12h55

            « Ces différences n’impliquant en rien une hiérarchie des espèces »

            Heu je suis désolé mais c’est aussi une évidence de dire que l’homme est la forme la plus évolué de la vie et donc oui il est au sommet de la hiérarchie des espèces.

            Pour Victor Hugo, l’homme, qui est au sommet du monde visible, doit se comporter comme en archange vis à vis des animaux car la loi de solidarité implique que le fort aide le faible.

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            Alerter
            • Sam // 28.11.2018 à 14h26

              « l’homme est la forme la plus évolué de la vie et donc oui il est au sommet de la hiérarchie des espèces ».

              Quelle bonne blague !

              Regardez un peu autour de vous. Le spectacle navrant de nos sociétés malades est la preuve absolue du contraire. L’homo qui se croyait sapiens est en train de se suicider, avec la satisfaction d’avoir été créé à l’image de dieu.

                +5

              Alerter
            • Renard // 28.11.2018 à 16h09

              « Regardez un peu autour de vous. Le spectacle navrant de nos sociétés malades est la preuve absolue du contraire. L’homo qui se croyait sapiens est en train de se suicider, avec la satisfaction d’avoir été créé à l’image de dieu. »

              Le spectacle de nos sociétés malades m’apprend effectivement l’égoïsme de l’homme, sa vacuité etc ; mais peut-on affirmer pour autant que d’autres formes de vie supérieures à lui existe ?

              Y-a t-il des loups qui se demandent si il ne faudrait pas être végétarien et cesser les violences ? Est-ce que les méduses se posent la question et proposent des solutions pour la survie de la planète ? La société des rats est-elle plus douce est mieux organisé que la nôtre ?

              La négation de la supériorité de l’homme est d’une telle stupidité qu’il est difficile d’y répondre. Le plus inquiétant c’est que c’est une opinion courante aujourd’hui, reflet de la décadence et de la perdition idéologique dans laquelle nous sommes (en occident j’entends).

                +11

              Alerter
            • Sam // 28.11.2018 à 17h21

              « Un être humain est une partie d’un tout que nous appelons : Univers. Une partie limitée dans le temps et l’espace. Il s’expérimente lui-même, ses pensées et ses émotions comme quelque chose qui est séparé du reste, une sorte d’illusion d’optique de la conscience. Cette illusion est une sorte de prison pour nous, nous restreignant à nos désirs personnels et à l’affection de quelques personnes près de nous. Notre tâche doit être de nous libérer nous-même de cette prison en étendant notre cercle de compassion pour embrasser toutes créatures vivantes et la nature entière dans sa beauté. »

              Albert Einstein

                +4

              Alerter
      • Sophia // 28.11.2018 à 17h51

        Pas d’accord avec vous.
        Je vous donne un exemple: le fait d’avoir donné, aux USA, des droits légaux aux entreprises comparables à ceux des citoyens me paraît être une nette atteinte aux droits des citoyens.

          +0

        Alerter
    • Redrogers // 28.11.2018 à 08h53

      E. Todd et le blabla, une grande histoire d’amour !
      Je trouve Levy-Strauss un peu plus consistant quand même :
      « …Le respect de l’homme par l’homme ne peut pas trouver son fondement dans certaines dignités particulières que l’humanité s’attribuerait en propre, car, alors, une fraction de l’humanité pourra toujours décider qu’elle incarne ces dignités de manière plus éminente que d’autres. Il faudrait plutôt poser au départ une sorte d’humilité principielle ; l’homme, commençant par respecter toutes les formes de vie en dehors de la sienne, se mettrait à l’abri du risque de ne pas respecter toutes les formes de vie au sein de l’humanité même »

        +23

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    • Maxhno // 28.11.2018 à 09h11

      Todd avait dit aussi que les diplômes produisait des gens cultivés certes mais produisait aussi des gens très soumis intellectuellement, cela produit des gens lourd et poussif.
      Ces derniers jours on permis de constater l’ampleur de cette déviance dans les hautes sphères de notre système, nous avons ainsi pus constater l’ampleur de la déconnexion de ces progressistes patentés qui en sortant les même ficelles que les aristocrates du siècle dernier se ridiculises tous les jours un peux plus.
      Malheureusement pour tout le monde leur manque d’humanisme scolaire les pousses irrémédiablement dans le mépris pour les gueux et il suffit de lire la prose des 30% anti-jaunes pour constater que la peste brune et de leur fait et que contrairement a ce qu’ils pense ils ont moins évolué en plusieurs générations que les gilets jaunes en quelques jours.
      Par ce que le vrais progrès commence par une vie social équilibré, il faudrait commencer par leur expliquer que c’est eux qui vivent dans l’utopie, le capital leur permet de vivre complètement hors sol dans une bulle ou l’agent est centralisé, une bulle ou la violence est exporter pour des raisons de confort.

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      • Redrogers // 28.11.2018 à 10h20

        Si E. Todd a dit que les diplômes produisent des gens cultivés, c’est une erreur de plus. Ils produisent des gens éduqués, mais pas vraiment cultivés… Ce dernier point vient, à mon avis, le plus souvent d’une démarche personnelle.

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        • Fred79 // 28.11.2018 à 11h27

          Personnellement je penserais plutôt le contraire.
          Je vois la plupart des diplômés comme des gens cultivés dont le crâne est bourré de tous les écrits de ceux qui pensent « bien » et qui pensent à leur place, plutôt qu’éduqués, si on prend « éducation » dans le sens développement des facultés intellectuelles, morales et physiques.

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        • Madudu // 28.11.2018 à 11h33

          « Éduqué » n’est pas l’équivalent de « educated », ce dernier est un faux-ami. « Educated » signifie « instruit ».

          Lorsque Todd dit « éduqué » il fait un anglicisme, comme presque tout le monde d’ailleurs, qui renvoie à l’instruction et non à l’éducation.

          Les diplômes produisent en effet des gens plus instruits, cultivés, que ceux qui n’en ont pas. D’un point de vue statistique en tous cas.

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    • Tassin // 28.11.2018 à 10h03

      Oulà, grosse confusion entre indifférenciation et égalité dans votre commentaire. Vous semblez concevoir l’égalité comme une uniformisation des individus plutôt qu’une revendication du droit à exister en tant que tel, sans discrimination envers les différences de chacun, définition socialiste du concept d’égalité. C’est une confusion typique des libéraux de gauche, c’est étonnant de la retrouver ici.

      Sur le méga-sophisme de Todd, dit avec aplomb et toute sa mauvaise foi : c’est très décevant de sa part.
      On ne voit pas pourquoi pour mieux traiter les humains il faudrait continuer à maltraiter les animaux. Dans la réalité c’est le contraire qu’on observe : quand on intègre également les animaux dans la sphère empathique de l’homme, il est globalement plus respectueux des autres humains.

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      • Kiwixar // 28.11.2018 à 11h13

        Je ne pense pas que Todd soit de mauvaise foi ici. Il essaie toujours de percevoir (avec assez de succès, c’est la raison pour laquelle je l’écoute toujours avec beaucoup d’attention) les tendances futures. Et il est assez pessimiste. Ici, son commentaire (à mon sens) rejoint son autre commentaire sur la baisse morale générale de la population.

        De ce que je comprends de son commentaire, ce qu’il craint c’est qu’on baisse le niveau de traitement des humains en appelant à mettre le niveau de traitement des animaux au même niveau que celui des humains (sous couvert de monter le niveau de traitement des animaux). C’est ce qu’on voit en Grèce avec la population martyrisée, ou avec les 20% de Français du haut qui trouvent acceptable que les 20% du bas soient dans la misère et l’indigence la plus complète.

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        • Tassin // 28.11.2018 à 11h19

          Les 2 phénomènes (population martyrisée d’un côté et revendications de droits pour les animaux) n’ont strictement rien en commun du point de vue idéologique. Au contraire d’un côté on a une revendication issue du courant historique libéral et de l’autre du courant historique socialiste. Les 2 étant en opposition sur à peu près tous les sujets.
          C’est clairement de la mauvaise foi de déclarer que les deux tendances sont liées.

          Todd pourrait dire de la même manière « les populations sont de plus en plus paupérisées, et de l’autre côté les femmes revendiquent qu’on arrêtent de les violer. Quand on s’apprête à arrêter de violer les femmes, c’est qu’on veut violer le peuple ».
          Procès d’intention, mauvaise foi et agglutination de deux sujets que rien ne lie.

          Il ne faut pas idolâtrer ses intellectuels préférés. Même les meilleurs ont leurs angles morts, chez Todd c’est l’écologie et les animaux.

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          • herve_02 // 28.11.2018 à 13h32

            Il ne faut pas non plus sectionner les luttes. Je pense que Todd regarde sur le temps long (son expertise c’est l’évolution des structures familiales) et c’est un chercheur. Il le dit lui même, ce qu’il dit et écrit ne sont pas des vérités, mais des hypothèses de recherches assises sur son observation. Il ne voit pas la même chose que vous et ne recherche pas la même chose que vous.

            Maintenant on peut tout à fait contredire ce qu’il pense et dit, il suffit de fournir une recherche sur le sujet et montrer que pas du tout. Mais affirmer « Il ne faut pas idolâtrer ses intellectuels préférés » n’en fait pas une réfutation. On saura dans 100 ans si ce qu’il dit est exact ou non. MAIS si on regarde les antispécistes (combien de gens affirment que l’humain est un animal comme un autre ?) on arrive à dire qu’on doit traiter les animaux comme les humains (ce qui veut AUSSI dire qu’on peut traiter les humains comme des animaux).

            D’ailleurs, sans vouloir lancer un autre troll, si vous amenez votre chat chez le vétérinaire, il sera parfois mieux traité que si vous amenez votre grand mère aux urgences. Et cela n’inquiète personne.

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      • Sandrine // 29.11.2018 à 19h31

        @Tassin : « la revendication du droit à exister en tant que tel (…) est la conception socialiste de l’egalité »
        Pourriez-vous préciser ? Quels sont les auteurs auquels vous faites référence et quelle est votre définition du socialisme ?

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        • Tassin // 30.11.2018 à 12h11

          J’ai une définition Michéenne du socialisme. C’est à dire l’ensemble des penseurs et auteurs anti-libéraux et libertaires qui n’avaient pas encore versé dans l’idéologie du progrès.

          La conception que je qualifie de socialiste de l’égalité se construit principalement en opposition avec l’égalité libérale, c’est à dire celle de gauche qui voit dans toute différence, y compris non-culturelle comme le sexe par exemple, une inégalité de fait ; et celle de droite pour qui l’égalité ne peut être que l’égalité des chances et se fout de l’égalité réelle. Ces 2 perceptions libérales contemporaines de l’égalité font à mon sens voler en éclat toute la conception socialiste de cette notion qui s’est construite au fil du temps, et qui veut que chacun ait droit à exister en tant que tel et pour lui-même, et à vivre une vie digne, peu importe ses différences.
          Ce qui inclut donc de facto les animaux. D’ailleurs vous trouverez de nombreux penseurs pré-marxistes (comme Jules Michelet par exemple, ou Elisée Reclus) qui ont pris des positions que l’on peut aujourd’hui qualifier d’anti-spéciste, même si le terme est plus récent.

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          • Sandrine // 02.12.2018 à 17h36

            Michelet a effectivement parlé de « nos frères les animaux » mais il avait une conception romantique et spiritualiste du monde(donc différent du socialisme marxiste, à priori – mais je ne connais pas très bien)
            Le « droit à persévérer dans son être » dont vous parlez est plutôt à mon sens d’origine utilitariste (dérivé du droit au bonheur). Socialisme et utilitarisme ont pu être associés mais ne sont pas consubstantiels.
            Connaissez-vous la position de Michéa sur l’animalisme?

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            • Tassin // 03.12.2018 à 15h40

              Le sujet est rarement évoqué dans ses ouvrages, mais les rares allusions qu’il y fait sont pleines de mauvaise foi et aisément réfutables. Dans « Notre Ennemi le Capital » par exemple il y a quelques lignes là dessus, hyper-caricaturales. Tous les grands penseurs ont leurs angles morts

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          • Sandrine // 02.12.2018 à 18h41

            De plus énoncer que chacun a le droit à une vie digne n’inclut pas forcément « de facto » les animaux.
            Pour cela il faut franchir le barrière humain/animal, il faut définir que l’homme n’a pas plus de valeur que l’animal, ce qui pour le coup me paraît contraire au socialisme. Le socialisme en effet place la société humaine comme étant le but et l’origine de toute morale (le socialisme est un humanisme).

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            • Tassin // 03.12.2018 à 15h28

              La vie d’un humain n’a pas plus de valeur que celle d’un individu d’une autre espèce, tout comme celle d’un homme n’a pas plus de valeur que celle d’une femme. Je ne vois pas où celà rentre en contradiction avec le principe du socialisme. Quant à la définition de l’humanisme, il y en a 2 : soit on en a une vision anthropocentriste, qui prône la supériorité de l’humain en toute circonstance au mépris des autres espèces. Soit on range sous le terme « humanisme » l’ensemble des valeurs de justice et d’égalité héritées des lumières, auquel cas je n’y vois rien de contradictoire avec le respect des non-humains.

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            • Sandrine // 03.12.2018 à 17h24

              Je ne vais pas vous convertir. Deux points cependant, qui sont capitaux :

              L’humanisme, c’est mettre l’homme au centre des préoccupations de l’homme (et non plus Dieu comme avant) et « faire de l’homme la mesure de toute chose ». Il ne peut en aucune façon s’agir d’une idée vague regroupant l’ « ensemble des valeurs de justice et d’égalité héritées des lumières », ensemble qui de toute façon n’est pas une catégorie claire : comme vous le faites vous-meme remarquer dans votre message plus haut, il y a différentes conceptions de l’égalité, toutes héritées des « lumières » (vous distinguez ainsi l’égalité libérale de droite, de gauche et socialiste).

              L’argumentaire animaliste classique (que vous reprenez à votre compte) qui consiste à dire il n’y a pas de différence de valeur entre un homme et une femme donc il n’y a pas de différence de valeur entre un homme et un animal est non seulement un pur sophisme ( c.a.d. un raisonnement qui parait rigoureux mais qui en réalité n’est pas valide au sens de la logique), mais surtout il s’agit d’un argumentaire particulièrement douteux du point de vue de la morale dont les animalistes se réclament (anti-racisme, anti-sexisme, respect de la différence, etc.)… Car en réalité il trace une équivalence entre la femme et l’animal !!!! Non la femme n’a pas la meme valeur qu’un chameau, c’est un humain comme les autres !!!

              On a accusé P. Singer de nazisme lorsqu’il disait que s’il fallait choisir entre sauver un animal bien portant ou humain handicapé, il préconisait de choisir de sauver l’animal bien portant. Voilà en effet où conduit la fallacieuse « miséricorde » des animalistes envers la souffrance animale.

              Il faut absolument prendre en compte, et soulager la souffrance animale, pas de débat là-dessus, je suis tout à fait d’accord. Mais pas par le moyen que préconisent les animalistes. Ce n’est pas en traçant une équivalence entre l’humain et l’animal que l’on soulagera la misère du monde. Au contraire, cela ne fera que l’aggraver. Todd a sur ce point parfaitement raison.

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      • jdautz // 30.11.2018 à 17h17

        C’est d’ailleurs pour ça qu’on trouve cette idée révolutionnaire 😉
        « Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits »

        ou encore
        « L’égalité devant la loi ou égalité en droit est le principe selon lequel tout homme doit être traité de la même façon par la loi (principe d’isonomie). Aucun individu ou groupe d’individus ne doit donc avoir de privilèges garantis par la loi. »

        … ce qui ne signifie jamais que tous les hommes doivent être des clones de « Stars War ». il suffit de « maitriser la lecture » selon les critères de l’Éducation Nationale, c’est a dire être capable de lire des phrases complètes et de les comprendre en les lisant.

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    • Olivier1973 // 28.11.2018 à 10h19

      « c’est qu’on s’apprête à traiter les hommes comme des animaux…” »

      Le gros problème est que c’est déjà fait. Tous les jours et pratiquement partout. Todd est en retard de plusieurs guerres. Et il n’a jamais travaillé dans certaines entreprises.

      Traiter mieux les animaux ne peut conduire qu’à mieux traiter les hommes. Il est trop facile d’inverser le slogan de Todd.

      L’essentiel est le respect de la vie, et il y a énormément à apprendre de l’observation de la vie animale et de certaines populations humaines qui pratiquent l’animisme.

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      • Suzanne // 28.11.2018 à 11h58

        « Et il n’a jamais travaillé dans certaines entreprises ». Saperlipopette. Contrairement à l’armée de corrompus qui nous dirigent et qui effectivement ne connaissent rien à la vraie vie (mais ils vont vite connaître, bientôt), Todd, je le rappelle est un CHERCHEUR, c’est-à-dire quelqu’un qui passe sa vie à étudier des tout petits trucs dans un très grand sujet. C’est son METIER. Je suis d’accord, les organismes de recherche se sont arrangés pour refléter en leur sein les dysfonctionnements de la société corrompue citée plus haut, mais Todd fait partie de ces gens corrects qui ont réellement travaillé, je le vois en lisant ses livres. Ils ont travaillé pour nous donner de la nourriture pour notre pensée, pour qu’ensuite on puisse avoir une idée générale de ce qui se passe. Parce que sans ça, les gens du commun comme moi n’auraient aucune idée du tableau général et des mouvements profonds des populations, parce que c’est difficile de se faire une idée quand on n’a pas le temps de souffler. Et d’ailleurs, Todd restant extérieur aux corruptions diverses s’est évidemment plutôt fait mal voir. Mais par pitié, arrêtez de vouloir supprimer tout ce qui écrit des vrais bouquins et fait de vraies réflexions dans le monde (les Lordon, Todd, Pinçon-Charlot etc), en partant de vraies données et de leur interprétation, on en a un besoin criant !

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    • bhhell // 28.11.2018 à 13h42

      C’est amusant cette pétition de principe que notre époque serait davantage sensibilisée à la cause animale, quand précisément la société industrielle exerce la pire cruauté qui soit sur les animaux. Baudrillard disait que c’est quand on éradique une chose qu’on feint alors de la défendre. Tout en éradiquant la Nature (je rappelle que le rapport entre les espèces sauvages et les espèces domestiques s’est inversé en un siècle, et que les secondes représentent désormais 98% de la vie animale) la société industrielle l’encense comme jamais.
      Ensuite, l’animalisation de l’homme n’a pas attendu les théories farfelues du genre de la fin du 20e siècle. Elle est rentrée en application dès la naissance des civilisation il y a quelques milliers d’années, avec un goût prononcé pour la domination masculine, les guerres et l’extermination. La phrase sans fard de Napoléon « une nuit de Paris réparera cela » après une bataille sanglante, résume très bien cette réalité.
      Enfin, il y a, directement lié à la civilisation, le problème de surpopulation qui est le meilleur allié de l’animalisation de l’homme, devenu surnuméraire, surtout avec l’automatisation.
      Alors pour le délire sur le retour des sociétés matriarcales ultra violentes, après un épisode glorieux (l’Histoire avec un grand H), vous repasserez.

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  • Alfred // 28.11.2018 à 08h04

    Ces gens sont biberonnées couvés et … leurs idées exportées. Ce genre de débilités débarquent en France. Pourquoi? Ce sont des armes de destruction massives des grands oligarques contre le peuple et le moyen d’éradiquer toute conscience politique de classe. Malgré leur ridicule ne pas les prendre à la légère. Ce sont des meurtriers. De pathétiques meurtriers mes des meurtriers quand même (au sens figuré pour le peuple souverain mais possiblement au sens propre à l’occasion tant ils peuvent être intransigeants).

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    • Sandrine // 28.11.2018 à 08h22

      Il s’agit d’une subversion (utilitariste) de l’idée de démocratie qui ne voit le peuple que comme une collection d’intérêts particuliers, d’individus cherchant à maximiser leur bien-être.

      Exit l’idée de bien commun
      Exit la délibération commune

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  • Sandrine // 28.11.2018 à 08h05

    Comment vous pouvez noyer le poisson comme ça, Fritz!!
    Avec un message pareil, vous agissez comme ces étudiants et vous vous montrez tels q’eux: enfermé dans vos convictions, sectaire et surtout persuadé de votre innocence fondamentale .« Qu’ils crèvent pourvu que cela ne me touche pas » en quelque sorte?

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  • Pierre Kiroul // 28.11.2018 à 08h11

    Ah ! Qu’il est agréable d’entendre la vérité de temps en temps. C’est rassurant, et cela nous rend optimistes dans un sens. Il semble qu’il y ait un réveil des intelligences et une prise de conscience au niveau supérieur. Emmanuel Todd parle magnifiquement du sujet dans la postface de son livre « Où en sommes-nous ? ».

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  • calal // 28.11.2018 à 08h24

    Oui, c’est la poursuite de la strategie du choc,l’antique « diviser pour mieux regner » rendu plus efficace par les techniques marketting et les reseaux sociaux. La classe des pas riches,les 90%,que l’on divise pour qu’elle ne puisse s’opposer aux 10% qui aspirent toute la richesse vers le haut.

    La question que je me pose est est ce que ces mouvements sont reellement significatifs, ou est ce ne sont que des « arbres » mis en avant par les medias pour cacher la foret (les problemes economiques reels)?
    Et les quantites? genre l’homophobie c’est reel ou c’est marginal? les homos c’est combien 1%,10% de la pop? les actes homophobes c’est combien par rapport aux nombres de morts par suicide par ex?
    Ex la vite fait recherche internet: femmes mortes sous coup leur mari 2013 174 mortes,23 de plus qu’en 2011.
    10 000 suicides en france en 2016.

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    • Le Gros Robert // 28.11.2018 à 10h42

      Suivant l’Insee, il y a 0,6% de couples homosexuels en France…
      https://www.insee.fr/fr/statistiques/1281436#titre-bloc-17

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    • Alfred // 28.11.2018 à 11h09

      Il ne s’agit pas que de masquer les problèmes sociaux par des problèmes sociétaux (le mariage pour tous comme combat secondaire jeté à ronger à la place de l’arrêt d’un système economique mortifère). Il s’agit aussi de segmenter la population en petites communautés incapables de communiquer entre elles ni d’arriver s’organiser. L’indémodable diviser pour mieux régner.
      Enfin on instrumentalise plus facilement les petits groupes centrés sur des problématiques réduites que des grands groupes aux courants de pensée variés.
      Si vous êtes un archimilliardaire votre intérêt est de financer et promouvoir ces petits groupes.

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      • Jean // 28.11.2018 à 14h52

        Oui mais la segmentation des dominés n’est pas le seul objectif de cette pseudo campagne pour l’égalité. Il faut déjà savoir qu’aux USA les minorités réellement opprimées n’ont tout simplement pas droit à la parole. Il s’agit donc de théâtraliser les luttes de pouvoir qui existent entre les dominants blancs et hispaniques, par exemple, pour donner l’illusion que le pays se préoccupe de la lutte contre la discrimination. Les statistiques de l’administration américaine permettent de comprendre qu’il n’en est rien, que la discrimination augmente, qu’elle concerne principalement les pauvres et davantage encore les pauvres de couleurs. Cette diversion des campagnes anti-discrimination US rempli son objectif, donner l’illusion que l’on cherche à résoudre un problème dont on envisage même pas de se préoccuper.
        Voir à ce sujet l’excellent article de WSWS : Le canular Grievance Studies révèle les charlatans postmodernes

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  • villegagnons // 28.11.2018 à 08h33

    L’intervention donne bien à réfléchir sur le fonctionnement démocratique général. On pense depuis les Grecs que la démocratie s’appuie sur la dialectique. Que les lois se font par le dialogue, que le savoir croit en croisant le fer avec les autres. Mais les jeunes ont le sentiment, avec internet, que tout est déjà réalisé, que tous les possibles sont passés, que toutes les opinions existent déjà, que tous les savoirs sont accessibles directement et donc que le débat contradictoire ne sert à rien. L’opinion d’un autre ne sera toujours qu’une partie d’une opinion qui est déjà présente dans ce possible que l’on nomme internet. Aussi, il convient de déterminer sa région, de délimiter les limites de son appartenance à des groupes. Les réseaux sociaux étant la confirmation que mon idée est la bonne, car on y trouve que des gens en accord avec soi-même.
    Il ne s’agit plus donc d’identifier un autre, mais de faire que le groupe réduise l’autre à un autre soi-même.
    La contradiction ne sert plus à rien, il faut croître ensemble et ce mouvement d’ensemble sera la preuve que mon identité est en mouvement. Ce n’est donc pas la dialectique qui crée le mouvement mais mon appartenance à un groupe qui anime mon identité dans le temps. L’autre n’existe plus, l’autre est devenu un non-être.

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  • Catalina // 28.11.2018 à 08h36

    et pendant ce temps-là en France ? où en est l’école ?
    l’auto-défense intellectuelle en bandeau et tous les jours on ne parle pratiquement que des USA, on vit donc déjà aux USA, j’y comprends plus rien….

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    • Fred79 // 28.11.2018 à 11h38

      Lorsqu’on parle des dérives sociales et sociétales aux USA, on parle aussi du futur proche de la France.

        +10

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      • Yannis // 30.11.2018 à 00h19

        Penser les choses ainsi signifie qu’on aurait abdiqué tout esprit critique. C’est certes la loi du plus fort qui a fait que le mode de vie américain s’est partout imposé, mais aussi une forme de suivisme moutonnier derrière le pays qui tire toujours les ficelles du monde occidental. C’est plus facile d’attendre la dernière mode outre-atlantique que de se remuer les méninges. Doit-on cependant rester en état de sidération face à cette formidable machine de guerre idéologique ? S’enfermer dans ce genre de fatalisme, c’est s’interdire toute porte de sortie dans un édifice qui se fissure de toute part. La pensée unique a fait tant de ravages !

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  • Génissel Samuel // 28.11.2018 à 08h38

    Il n’y a plus qu’à attendre, que faute de budget, ils acceptent le financement des espaces « surs » par Disney, Pixar et Nintendo.

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  • Dune // 28.11.2018 à 08h38

    « Ne supportent pas la contradiction » « bon ou mauvais » « interdits de paroles »…
    Il parle entre autre des féministes ? (sans les nommer)

      +6

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    • Jean // 28.11.2018 à 09h12

      Toutes les formes de discriminations possibles sont utilisées, sauf une seule : la discrimination sociale. Car les victimes auto-désignées appartiennent toutes à des classes sociales dominantes.

        +3

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      • Dune // 28.11.2018 à 10h25

        Toutes les formes je suis d’accord même si certains lobbies victimaires sont plus puissants que d’autres…
        Quant à dire que les victimes auto-désignées appartiennent toutes à des classes sociales dominantes, je ne crois pas. Le propre des lobbies victimaires est de produire un discours qui bien que délirant n’en est pas moins performatif et prescriptif et qui conduit nombre de dominés à se l’approprier…
        C’est entre autres ce qui conduit de nombreux pauvres qui travaillent à s’en prendre aux « profiteurs » de prestations sociales plutôt qu’aux vrais profiteurs.

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      • John V. Doe // 28.11.2018 à 12h16

        Euh non ! Les victimes de la discrimination sociale appartiennent toutes aux classes sociales dominées. C’est en cela qu’elles sont victimes et discriminées. Les enfants issues des classes sociales inférieures ou appartenant à des minorités visibles gagneront moins, auront plus de périodes difficiles, etc… Toutes choses qui ne sont pas liées à leurs performances propres mais bien à la façon dont ils sont vus par les classes dominantes, dont fait partie Mme Lagarde.

        Une preuve « amusante » du racisme ambiant : les préjugés/ jugements de valeurs, qui différencient les Marocains des Algériens sont inversés entre la Belgique et la France.

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        • Alfred // 28.11.2018 à 20h34

          Votre dernière phrase me laisse songeur. Quels sont ces préjugés qui différencient algérien et marocains ? (En France où en Belgique)

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          • christian gedeon // 30.11.2018 à 14h54

            Alfred,ils ne peuvent juste pas se sacquer. C’est aussi simple que çà. Que ce soit en France ou sur le continent africain.

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            • Alfred // 02.12.2018 à 22h59

              Je le sais très bien Christian (on en a vu encore des exemples récemment ici même). Mais ne comprends pas la phrase elle même. Je crois deviner qu’il parle de préjugés qu’ils subissent de la part de tiers (les Belges et le français je suppose) qui « s’inverseraient ». Comme je ne connais pas préjugé français sur les marocains par rapport aux Algériens ou l’inverse je m’interroge.

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      • Jean // 28.11.2018 à 14h03

        @Dune , @John V. Doe

        Dans le contexte de cet article, l université, la discrimination est une arme de privilégiés au service de leurs seuls intérêts. Si l on a pas compris cela, on ne pas comprendre que cette pseudo lutte pour l’égalité n’est qu’un caprice d’enfant gâté.

        ”Les grandes figures universitaires du postmodernisme et de la politique fondée sur l’identité occupent des postes bien rémunérés dans les universités, souvent avec des salaires allant de 100 000 à 300 000 dollars ou plus. En tant que couche sociale, les théoriciens de ce que le « World Socialist Web Site » qualifie de « pseudo-gauche » appartiennent aux 10 pour cent les plus riches de la société américaine. Leurs opinions politiques et philosophiques expriment leurs intérêts sociaux.
        L’obsession du « privilège », du sexe, de l’identité raciale et du genre est un mécanisme par lequel les membres et les groupes de cette couche se battent pour le revenu, le statut social et les positions de privilège en utilisant les degrés d’« oppression » les uns contre les autres dans la lutte pour les postes académiques, à mandat permanent, ou les postes au sein de conseils d’entreprise ou des organisations à but non lucratif ou l’élection à une fonction publique. La campagne #MeToo, par exemple, vise principalement à remplacer les cadres masculins et les hommes politiques par des femmes, tout en ignorant les besoins sociaux de la vaste majorité des femmes de la classe ouvrière.”

        Source : https://www.wsws.org/fr/articles/2018/10/22/grie-o22.html

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  • Rond // 28.11.2018 à 08h40

    Faut-il généraliser ? Si oui, ce n’est pas un accident. Une sorte de lassitude, d’à quoibonisme rampant ou y a-t-il une intention derrière ? – tiens, je parle comme un conspirationniste – Il est tellement plus facile de diriger des gens ignorants, instables, fragiles, et totalement soumis à leurs émotions. Tout ce qui se fait là-bas arrive un jour chez nous – ça doit être ça le ruissellement de la c… à défaut de monnaie –
    A quand l’enseignement à la carte avec la cohabitation des théories de la terre plate ou sphérique, de la création il y a 6000 ans et du « big bang », des Dieu Barbus colériques ?
    En ce qui me concerne, je considère l’augmentation des taxes, et pas que, comme une violence !
    Tenez bon !

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    • DocteurGrodois // 28.11.2018 à 11h22

      Ce phénomène ne concerne vraiment que ceux dont les parents sont assez riches pour payer leurs études et leurs dépenses sans emprunter, et les idiot.es en état de lévitation sociale. Les uns sont généralement promis à de hautes carrières dans leur milieu d’origine, et les autres trouvent au mieux un poste en université ou dans les media.

      L’optimum de cette idéologie est un monde où le 1% reflète la diversité raciale et sexuelle de la société, mais où les lignes de départ et d’arrivée restent les mêmes.

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  • Christian Gedeon // 28.11.2018 à 08h41

    C’est le retour du blasphème appliqué à toutes sortes de chapelles . Il ne faut pas s’en étonner avec l’explosion De tous les communautarismes possibles et imaginables au cours des dernières années. Chez nous aussi notamment en matière d’enseignement de l histoire le problème se pose de plus en plus. Entre autres. Retour du tribalisme. La technologie ce n’est pas la civilisation. Qu’on se le dise.

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  • Jean // 28.11.2018 à 08h52

    => Habitués à ne communiquer, sur les réseaux sociaux, qu’avec des individus qui leur ressemblent,partagent leurs idées et leurs goûts, la différence, le dissensus, la contradiction les laissent désemparés.

    Voir à ce sujet le principe de la bulle de confirmation (Filter Bubble)

    Il est possible d’y échapper en utilisant duckduckgo.com qui permet de rendre les requêtes à destination de Google anonymes.

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  • bluetonga // 28.11.2018 à 08h57

    Ces dérives existent effectivement aujourd’hui dans le monde académique américain. Elles constituent en quelque sorte une apogée de la political correctness chère aux mouvements libéraux et intellectuels américains depuis un demi-siècle, le respect de l’autre imposé à tous au travers de règles tacites ou explicites de non confrontation. Cette tendance se greffait elle même sur la tradition américaine de ne pas chercher à imposer ses opinions à autrui, ainsi que sur la valeur d’auto-affirmation (self assertion) considérée à la fois comme une nécessité et une preuve de caractère. Au delà des bons sentiments de départ, d’un souci de faciliter le vivre ensemble, c’est devenu la consécration ultime de l’individualisme américain, et à ce titre, une tendance qui s’est certainement vue amplifiée par l’émergence d’une génération internet, connectée uniquement à qui lui ressemble et abonde dans son sens.

    Pour l’anecdote, cette petite niche écologique qui occupe les safe spaces est surnommée les « snowflakes » par ceux qui les tournent en dérision : les flocons de neiges. Qui se croient si spéciaux mais ne peuvent être distingués des autres, et sont si fragiles.

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  • Sandrine // 28.11.2018 à 08h58

    Pas possible!! Le message de Fritz et le fil qui y était attaché déjà supprimé!?
    Ce site a-t-il l’ambition de devenir un «Safe Space »?
    Au secours !!!!

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    • Alfred // 28.11.2018 à 09h07

      Certains groupes sont tellement vaindicstifs que leurs réactions sont craintes par ltous les modérateurs peut être. Ce serait une illustration du sujet effectivement.

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    • LBSSO // 28.11.2018 à 09h44

      J’ai eu le temps de lire le post de @Fritz.
      J’aurais préféré avoir son avis sur cette affaire toulousaine au lieu de sa diatribe à clics sans intérêt.
      http://www.lefigaro.fr/vox/societe/2018/11/23/31003-20181123ARTFIG00339-prof-de-philo-j-ai-ete-ecarte-de-l-universite-a-cause-d-une-conference-a-la-manif-pour-tous.php

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      • Le Rouméliote // 28.11.2018 à 11h24

        En effet lorsque ce prof dit : »L’université française au contraire, et ce depuis quelques décennies, tend à devenir de plus en plus monochrome, au point que c’en est désormais inquiétant. Car l’université est le lieu par excellence de la liberté intellectuelle, de l’examen rationnel, de la recherche et du dialogue, et elle est l’institution de la transmission de la connaissance. » On est plein dans le sujet. La police de la pensée s’y exerce à tous les niveaux, tant et si bien que la doxa s’impose et qu’il est interdit de discuter rationnellement de certains sujets : ex. : le réchauffement climatique anthropique, le catastrophisme écologique du genre Anthropocène ou extinction des espèces, l’utilité des véhicules autonomes, la rationalité de la politique de Trump, la validité scientifique des gender studies, etc.
        Normalement, on devrait pouvoir débattre de tout ça sans faire l’objet immédiatement d’anathèmes, d’insultes ou/et d’accusations absurdes vous clouant au pilori, par exemple avec l’abus du terme « négationniste ».

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    • Dune // 28.11.2018 à 10h31

      Je n’ai pas vu passer le message de Fritz mais j’ai pu faire l’expérience de la diversité des modérateurs de ce site.

      Certains font une chasse totale au moindre commentaire proposant une contradiction aux dogmes féministes, d’autres les considèrent au moins comme acceptables.

      Ça dépend sur qui on tombe mais il doit bien y avoir au moins un ayatollah parmi eux…

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      • Sandrine // 28.11.2018 à 11h04

        «Chasse aux contradicteurs des dogmes du féminisme » ?!!
        Alors on doit pas lire les mêmes billets ni les mêmes commentaires… Il n’est quasiment jamais question de féminisme sur ce site (et heureusement parce que l’on en « bouffe » tellement sur d’autrès médias…) mais quand c’est le cas, les commentaires y sont généralement plutôt hostiles au dits « dogmes » (les commentaires avec le plus grand score de « plus » en tout cas) – même si c’est formulé de manière pudique ou voilée.

        Alors si vous pensez que malgré ça la modération a généralement un parti pris plutôt féministe… ça en dit long…

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        • christian gedeon // 28.11.2018 à 12h05

          Sandrine,il n’est pas question d’hostilité,en aucune manière. mais l’excès est nuisible en tout… et voir tout et n’importe quoi à travers le prisme féministe finit par être agaçant…l’homme n’est pas l’ennemi de la femme,que diable. Et je le dis ouvertement, l’équivalence est une connerie majeure. Une autre façon de lancer « la femme  » dans le combat de tous contre tous. Vous avez pensé à çà? j’ai géré des équipes commerciales dures…des stars de la vente,en quelque sorte,et qui gagnaient très bien leur vie,plus de la moitié ayant un revenu supérieur au mien.Très peu de femmes,de ma propre volonté. sauf des femmes célibataires,je le dis ouvertement,et sans me cacher. Cette vie eut été insupportable pour une femme mariée ou en couple ou etc…je l’aurais détruite,littéralement. Vous comprenez ou pas? La vraie vie,c’est çà…un putain de combat,où on peut laisser des plumes! merde alors!

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          • Sandrine // 28.11.2018 à 20h17

            Ce que vous racontez au sujet de votre équipe de commerciaux ne me choque pas. Dans le même esprit, je considère que l’arrivée en masse des femmes dans les armées professionnelles n’est pas un progrès, même si je ne peux pas m’empêcher d’éprouver une certaine fierté (bien stupide je vous l’accorde) quand je vois une femme haut gradé.

            Cependant, il n’est pas vrai que le féminisme aujourd’hui dans les pays occidentaux soit uniquement destiné à travestir avec un déguisement pseudo-moral des intérêts individuels carnassiers. Certes il est instrumentalisé au profit du maintien de l’ordre économique et social. Mais la droite réactionnaire (excusez-moi pour ce vocabulaire désuet) a beau jeu de crier au retour du puritanisme et de l’ordre moral et de revendiquer le droit d’expression… afin de dire tout le mal qu’ils pensent des femmes libérées, nouvelles sorcières 2.0 qui menacent la puissance virile et les fondements millénaires de la société (patriarcale)…
            Oui, les femmes n’ont pas à se plaindre en France lorsque l’on voit la situation dans d’autrès pays. .. Et pourtant le combat pour l’egale dignité des hommes et des femmes (et non pas l’egalité tout court, ce qui n’a pas de sens) reste encore à mener. C’est un combat qui comprend certes des luttes matérielles concrètes (égalité des salaires à travail égal par exemple) mais qui est avant tout d’ordre spirituel – et qui ne passe évidemment surtout pas par l’humiliation du partenaire (ce que fait le mouvement metoo par exemple et qui est catastrophique).
            Je considèrerais pour ma part (comme Englels) que l’on sera arrivé « au bout du voyage » lorsque plus aucun homme ne concevra comme légitime d’utiliser son argent pour s’appropier une femme et surtout quand plus aucune femme ne le tolèrera (via le mariage d’argent ou la promotion canapé où tout autre forme ; le trottoir n’est que la partie émergée de l’iceberg). Vous voyez, on est loin du compte. Je dirais même que nous vivons en ce moment une période de régression à ce niveau.

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    • Fritz // 28.11.2018 à 12h51

      Merci, Sandrine. Mon message n’était pas génial, mais s’il a permis d’alimenter la discussion (je l’ignore car je suis parti au travail), ce serait dommage de l’avoir effacé.

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    • Fritz // 28.11.2018 à 13h33

      Ce post disait à peu près : Mais qu’est-ce qu’on en a à f…. de ces inepties de SJW (Social justice warriors) ? Laissons-les crever dans leur jus, et gardons-nous de les imiter. Une élite universitaire ?
      Si leur nullité pouvait entraîner la chute finale des USA, le monde entier leur en sera reconnaissant.

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    • Sam // 03.12.2018 à 08h51

      Moi aussi j’ai été flingué plus haut par la modération.
      « Auto défense intellectuelle » et « Safe space » ne font pas bon ménage.
      Déçu.

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  • max // 28.11.2018 à 09h45

    En France c’est peut être pire, certaines opinions, même véridiques, vous mènent devant les tribunaux ainsi en est-il des Fakes News qui parachèvent les lois Pleven(s).
    Maintenant, ca va même plus loin ainsi si vous allez dans certains pays étranger comme la Corée du Nord vous pouvez vous retrouvez en prison a votre retour en France.
    En ce qui concerne les USA.
    Les grilles de lectures entre les différentes composantes des populations s’opposent de plus en plus et deviennent même antagonistes, chacune voulant être sur la plus haute marche du podium même si d’autres peuvent être meilleurs et c’est particulièrement visible dans le système universitaire qui prépare les élites politiques aux USA comme Harvard, Yale, Princeton, Colombia, Dartmouth et des d’autres pour qui l’admission sur des critères ethniques est une priorité.
    Les programmes scolaires correspondant de moins en moins a l’histoire et au vécu des populations d’un même pays, il y a donc refus d’intégrer le point de vue d’en face dans un cadre scolaire.
    Les racines communes permettant un partage commun et une vie collective disparaissent.
    On est dans une situation similaire à bien des égards en France surtout quand les politiques même au plus haut niveau entretiennent la confusion.
    Ainsi en a t‘il été quand E Macron a opposé :
    Le pariotisme au nation(nalisme).
    Quand il a rendu responsable la Russie l’Iran et l’Arabie Saoudite responsables des prix des hydrocarbures, oubliant le rôle néfaste et déterminant des USA.
    Oubliant également le rôle des taxes qui composent principalement le prix de l’Essence et du Diesel.

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  • franedrryrayts3 // 28.11.2018 à 09h45

    Vous me faites marrer.
    70% des gens soutiennent des gilets jaunes qui dont eux mêmes le seul mouvement de contestation un peu consistant
    Et quoi
    Vous n’en dites rien

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  • christian gedeon // 28.11.2018 à 10h36

    Intéressant de voir les réactions contrastées sur ce sujet. Le travail de sape porte ses fruits,et même sur les Crises,ce qui est un comble,la contradiction sur certains sujets dits sociétaux,entraîne modération ou réactions hors de propos. je pense là notamment à notre chère Sandrine qui a pris la mouche « féministe  » façon Pavlov. C’est un danger que je dénonce depuis bien longtemps que cette tendance à l’ayatollahisme qui caractérise de plus en plus nos sociétés, à travers des réactions qui mêlent hyper individualisme et communautarisme. Les meetings « racisés  » du PIR ou du Cran sont de cet acabit. Tout comme hélas,certaines réunions dites fémenistes(ce n’est pas une erreur d’orthographe) qui participent du même délire. La crise de nerfs de la sous secrétaire de je ne sais quoi à l’assemblée à propos de Mme le ou la ministre en est un exemple frappant. D’autant plus que sémantiquement,la dispute était fausse…car il eut fallu à ce moment dire Mme la Ministresse ou Mme la Jugesse,par exemple. Le ridicule de ces discussions,parfaitement illustré par l’écriture dite inclusive,montre à l’envi,le degré de déliquescence de l’intellect post XXième siècle. C’est l’équivalent des discussion byzantines sur le sexe des anges à Constantinople…on connaît la suite,Constantinople est tombée. Avis aux amateurs.

      +15

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    • Sandrine // 28.11.2018 à 12h04

      Et que dire des réponses à mon commentaire, n’est-ce pas Christian…

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      • christian gedeon // 28.11.2018 à 12h10

        Sandrine,vous avez donné des verges pour vous faire battre,en quelque sorte…il n’y pas de combat féministe pour ce qui me concerne. Il y a un combat pour l’égalité,indifférencié. Comment ne voyez vous pas à quel point le combat hyper féministe est instrumentalisé au profit d’une caste et pas des femmes? C’est un combat « de luxe  » en quelque sorte,sur papier brillant et qui évacue complètement le combat des femmes du quotidien…et que dire du silence incroyable sur les femmes des minorités…croyez moi,ce féminisme parisien bobo etc…est celui de M. Macron ,pas du peuple.

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  • Toff de Aix // 28.11.2018 à 10h44

    Une grande majorité de gens sont de véritables handicapés émotionnels. Avec l’enseignement c’est encore plus flagrant : que ça soit aux usa ou chez nous, les écoles et autres universités remplissent bien les têtes jusqu’à ras bord, mais sont incapables de montrer aux gens comment gérer émotionnellement leur vie, leurs sentiments et leurs émotions les paralysent car ils prennent le dessus lors des situations conflictuelles…

    La politisation des débats en rajoute une couche : quand vous discutez de quelque chose d’aussi tranché qu’une opinion politique, vous avez tendance a vous emporter ,car vous êtes dans le passionnel. De plus très souvent les gens s’identifient a leurs convictions. Ils « sont », littéralement, leurs convictions. Ils se constituent d’après leurs convictions : elles en deviennent croyance, et acte de foi. Or, rien n’est pire que la foi; la croyance amène les gens aux pires atrocités et déviations a cause de leur foi.

    Vous additionnez toutes ces variables (absence d’enseignement de la gestion émotionnelle des choses + contexte passionnel + croyances érigées en dogme) et vous obtenez un cocktail explosif , littéralement ce que l’on est en train de constater un peu partout…la société et les individus se crispent. C’est le royaume de l’égo, de la souffrance et du déni. C’est-à-dire la mort de la vraie démocratie (si quelqu’un a jamais su ce que voulait réellement dire ce terme).

      +11

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    • John V. Doe // 28.11.2018 à 12h24

      Désolé mais « les écoles et autres universités (…) sont incapables de montrer aux gens comment gérer émotionnellement leur vie » c’est normal ! Ce boulot est celui des parents pas des écoles et encore moins des universités. Le fait que les deux parents travaillent intensément 40 heures (+16 heures de transport)/semaines induit peut-être un déficit au niveau de l’éducation mais ce n’est l’école de faire ce travail à leur place.

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      • Catalina // 28.11.2018 à 13h50

        je me permets d’apporter un bémol, dans une certaine mesure, ben si, l’école apporte une éducation civique, « je crache pas sur mon voisin, je lui plante pas le compas dans l’oeil », ce n’est ni tout blanc ni tout noir et beaucoup d »élèves apprennent le civisme à l’école ce qui est logique et irrépressible puisque c’est là que l’élève rencontre la diversité qu’il n’a pas en famille. Donc ce n’est pas aux profs de faire l’éducation mais ils se doivent d’être garants d’un cadre civique où tous les élèves doivent se respecter, si ça ce n’est pas de l’éducation….

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        • Sandrine // 28.11.2018 à 15h04

          L’education civique et l’equilibre psychique (qui permet de gérer les émotions) ce n’est pas la même chose.
          Je rejoins @Toff sur ce point

          Le problème c’est que pour beaucoup de gens « opinion=identité » -«  si vous dites du mal de ce en quoi je crois, alors vous attaquez ce que je suis »
          Et comme cela se conjugue avec une crise générale de l’autorité, ceux qui se sentent ainsi attaqués dans leur identité peuvent facilement se croire légitimés à faire usage de la violence pour se faire entendre (pour avoir le sentiment d’exister, d’être ce qu’ils sont) ou pour empêcher qu’on dise « du mal » d’eux.

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      • Toff de Aix // 28.11.2018 à 16h00

        Bonjour, je m’attendais a ce genre de remarque je l’avoue. On va dire qu’après avoir bien analysé la situation…les parents ne peuvent pas transmettre ce que, justement (et même de votre propre aveu), ils n’ont jamais appris…hélas la grande majorité des parents est comme ses enfants dans ce domaine : elle ne sait pas…

        Du coup je pense qu’une certaine forme d’éducation civique (qui a été supprimée de pas mal de programmes) aurait pu, dans une certaine mesure, faire l’affaire.

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  • Kokoba // 28.11.2018 à 11h03

    Mouais, je suis extrèmement dubitatif quand je lis ce genre de truc.

    Par exemple, dire « une opinion n’est pas violente » est totalement faux.
    Si une personne vient expliquer à la tribune que les noirs sont naturellement destinés à être esclave, c’est très violent.
    Plus simplement, un Macron qui explique aux Français qu’ils sont des gens de rien, c’est aussi très violent.

    Il est peut-être vrai que les étudiants supportent moins la contradiction mais cela reste à démontrer. Il n’y a pas grand chose dans l’article qui le prouve.

    Est-ce que çà ne serait pas plutot les étudiants qui acceptent moins la « vérité révélée » ?
    Et les professeurs/experts/élites stupéfaits de perdre leur status d’oracle et d’avoir à argumenter leurs affirmations ?

      +7

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    • Alfred // 28.11.2018 à 13h35

      Le fond du problème c’est que ces gens si sensibles à la violence qui leur est faite sont totalement insensibles à la violence qu’ils exercent sur d’autres. Leurs raisonnements portent tous les germes du totalitarisme.
      Exemple: « Des professeurs ont été agressés, comme Bret Weinstein, un professeur de biologie à l’Evergreen College de Washington. Il avait refusé de participer au « Jour d’absence » durant lequel les étudiants et professeurs blancs étaient priés de rester chez eux. »
      Juste pour que l’inanité de ce que vous écrivez vous saute (peut être) aux yeux je le remet à coté:
      « Est-ce que çà ne serait pas plutot les étudiants qui acceptent moins la “vérité révélée” ?
      Et les professeurs/experts/élites stupéfaits de perdre leur status d’oracle et d’avoir à argumenter leurs affirmations ? »
      « Étudiants qui acceptent moins la vérité révélée » et « Agression contre une personne parce qu’elle n’a pas participé à une ségrégation raciale temporaire ». Yapad’blème? J’accepte volontiers le discours anti-élite mais y opposer de la bêtise pure comme c’est le cas ici est assez contreproductif.

        +12

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      • Kokoba // 28.11.2018 à 14h19

        C’est juste que l’article mélange un peu tout.

        Il y a actuellement des exagérations dans la société Américaine autour du politiquement correct. Le jour d’absence est un exemple évident. Ou le simple fait de ne plus pouvoir être 1 homme et 1 femme seuls dans un ascenseur ou un bureau. Et plein d’autres exemples comme çà.

        D’un autre coté, en déduire que les jeunes générations « ne supportent plus la contradiction » me semble juste de l’idéologie du niveau du café du commerce.

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      • Christian Gedeon // 01.12.2018 à 21h32

        Absolument d’accord avec vous Alfred Cette pensée (sic!) nous vient directement de la théorie de structuraliste de Foucault. Rien d’etonnant d’ailleurs que le même soit une icône de la pensee(resic!) ultraliberale et communautariste .

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    • calal // 28.11.2018 à 14h22

      Si une personne vient expliquer à la tribune que les noirs sont naturellement destinés à être esclave, c’est très violent.
      Tres violent?
      Plus violent que de fouetter un noir?
      Faut arreter le relativisme…
      La police tue des noirs aux us: oui,l’etat est dangereux pour ca que les citoyens doivent etre armes…meme les noirs les femmes les arabes et les homos…dieu a cree les etres humains et sam colt les a rendu egaux…

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  • Faites gaffe les jeunes ! // 28.11.2018 à 13h46

    Moi aussi j’ai eu 20 ans, c’était en 1964.
    Il me semble que le B-A BA de la parution d’un texte sur le Net consisterait à indiquer « QUI » parle !
    Or, au cas particulier, il s’agit de Brice Couturier… Brice Couturier !!!
    Vous connaissez ? C’est votre meilleur ami, le défenseur extrêmement talentueux de l’ordre établi !
    Alors, faites attention, sinon vous finirez par donner la parole, anonymement, à Nicolas Doze.

      +3

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  • jp // 28.11.2018 à 14h08

    je crois que je n’ai rien compris. Qu’est-ce que des idées « offensantes » ?
    J’aimerais qu’on me donne qq exemples.

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  • Fabrice // 28.11.2018 à 14h58

    Ce syndrôme n’est pas si loin en France quand on voit que le réflexe maintenant c’est de qualifier de populiste, fasciste, et autres noms d’oiseaux pour faire taire toute remise en cause des dogmes économiques, géopolitique,… Quand on voit que des propos qu’auraient pu prononcer Coluche à son époque ferait l’objet d’un procès on peut se poser des questions sur notre situation de ce côté de l’océan.

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    • Glbert Gracile // 29.11.2018 à 20h05

      Coluche était déjà très conformiste… anticommuniste… c’était déjà cette « gauche » des vedettes, mettant sur le même plan le Capital et le Travail, à coup de gros éclats de rires et au nom de l’humanisme… avec les Restaux-du-Coeur à la place de la Révolution pour les pauvres… Europe 1 a soutenu, pendant que Mitterrand faisait de l’austérité…

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  • Xavier // 28.11.2018 à 15h23

    Assez étonné que l’auteur de ce billet ne voit pas la même tendance lourde en France.
    La victimisation identitaire, car c’est à mon sens le concept, permet à la société occidentale d’éviter une remise en cause globale, chacun se sentant victime de « plus forts », ou de « dominants » souvent imaginaires, il ne peut imaginer une dominance systémique à laquelle il contribue pourtant, au pro-rata de sa participation à la société qu’il valide, qu’il légitime et à laquelle il donne mandat pour bombarder là, piller ailleurs.

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  • RGT // 28.11.2018 à 18h52

    Je me contente d’observer que nos politiciens et éditocrates ont dû faire leurs études dans des universités aux USA.

    En effet, toute contradiction entraîne chez eux une réponse exacerbée et une violence verbale sans limites.

    Oh zut, ils ont fait leurs études bien longtemps avant que ce phénomène ne soit constaté dans les campus US…

    Ne serait-ce pas les « élites » qui ont favorisé ce comportement obscène qui permet de s’enfermer dans ses propres convictions en refusant obstinément toute opinion différente ?

    Entre la « boîte à cons » et l’embrigadement généralisé (dont font partie les médias) nous sommes vraiment mal partis pour pouvoir trouver des décisions consensuelles entre tous les intérêts divergents.

    Sans doute est-ce là la cause principale du mouvement des « gilets jaunes » qui ne supportent plus les décisions unilatérales des « élites » ne supportant aucune contestation.

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    • Xavier // 28.11.2018 à 19h48

      Si, c’est nos « élites » qui sont très contentes de nous diviser durablement, seule chose durable qu’ils sachent faire 😉
      Mais inconsciemment nous y trouvons notre compte : nous ne remettons pas en cause notre confort physique général qui reste assez élevé.
      Le problème c’est, dans un monde hyper-technologisé, de trouver du sens à ce que nous faisons… ce qui produit un inconfort psychologique élevé, pas encore assez pour risquer de perdre le confort physique.
      Le point de bascule risque de venir.

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  • Leïla // 28.11.2018 à 22h38

    Est ce si différent en France ??? Les infirmières annonçaient il y a 35 ans le papy boom. Aujourd’hui nous annonçons le psy boom !!! Dommage que vous ne puissiez assurer les urgences psy ! Les jeunes sont d’une fragilité et utilisent avec une imagination débordante des  » produits « …coke amoniaquée (crack)…quelques dégâts sur les neurones. Après le GHB..le GBL. Quelques comas plus tard, les pouvoirs publiques commencent à s’y intéresser !
    Ces gamers que l’on retrouve amaigris, les jambes comme des poteaux…
    Les gamins de cité ne sont que le miroir de nos  » zélites  » cupides. Leur point commun ?
    Ils ne supportent aucune frustration et tous les moyens sont bons pour ne pas se sentir frustré…un temps !
    Qu’ils sortent de l’ENA, du MIT ou d’ailleurs, nous avons à faire à une génération de frustrés chroniques…dangereux comme un craker !

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    • Jalbert4 // 29.11.2018 à 19h59

      oui… la consommation de produits est répandue chez les étudiants… mais ça date pas d’aujourd’hui… de la coke, il y en avait déjà de mon temps… et du shit et de l’alcool à foison… chacun faisait son choix… bien sûr que certains se sont abimés… j’en connais plus d’un(e)… mais avec le recul, je me demande si ça change quelque chose… c’est pas très politiquement correct, mais la plupart de mes « amis » n’avaient pas non plus une envergure incroyable. Et ceux qui avaient des vrais projets de vie, n’ont pas attendu la fin des études pour prendre le large dans la vraie vie, car on savait déjà que les études étaient une impasse… Il y a eu comme une « sélection naturelle »… je reconnais que c’est pas politiquement correct, mais c’est un peu la vérité telle que je la vois avec le recul.

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      • Leïla // 30.11.2018 à 04h01

        Bon…je ne parlais pas que des étudiants. Une sélection naturelle…peut être ! Le désir de vivre, celui de mourir…tellement ambivalent. Cela tient à peu de chose…aujourd’hui à moins que rien.
        Quand je travaillais dans des camps de réfugiés au Soudan, je me demandais quel était le souffle de vie de ces personnes déplacées, martyrisées par la vie. Les enfants qui tombaient comme des mouches…comment peut on survivre dans de telles conditions ? L’espoir est absent, totalement absent ! Idem dans les EHPAD.
        Les études une impasse, mais la vie aussi…on ne l’apprend pas à l’école. Une impasse qu’il faut néanmoins emprunter et gérer au mieux. Réapprendre que nous ne sommes que de passage. Les Bouddhistes parlent des 4 blessures de la vie…la naissance, la maladie, la vieillesse et la mort…s’apprivoiser à la vie et à la mort permet peut être de mieux négocier les étapes… peut être mais je suis certaine que ne pas avoir en ligne de mire cette évidence de nos destins d’humains est à l’évidence une erreur et ne permet pas une transmission  » saine  » aux jeunes générations qui n’ont pas demandé nos dettes, nos passifs…Quelle envergure faut il avoir pour survivre quand on a perdu son gamin ??? Je vois ces parents désemparés…comment pourrait on juger ? J’ai fait des vacations récemment en orthopédie. Sarcome du sacrum, hemi-bassin…des parents au chevet de leur enfant, des reconstructions invraisemblables hanche, bassin…des ados souvent…eux veulent vivre tout simplement !

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        • RGT // 02.12.2018 à 00h08

          Ce que vous écrivez me fait penser à ce que disait Robert Hugonot, « inventeur » de la gériatrie moderne : « La seule chose dont on soit certain en naissant, c’est qu’on va mourir un jour ».

          J’ajouterais qu’ente ces deux moments importants, il y a notre existence et nos choix qui sont aussi déterminants.

          Soit on applique le « tout pour ma gueule » et on mène une existence nuisible pour tous les êtres vivants qui nous entourent,
          Soit on mène une vie altruiste à l’extrême et on se fait bouffer par les charognards.

          Le plus difficile est de placer le curseur au bon endroit afin de se préserver tout en faisant le maximum pour être utile aux autres.

          Hélas, personne ne nous apprend comment déplacer le curseur et on peut très vite se retrouver dans les situations extrêmes.

          Si déjà tous les humains étaient convaincus qu’ils vont devoir disparaître un jour et qu’il n’y a AUCUNE échappatoire, de nombreux problèmes seraient résolus.
          Mais avant de l’accepter, il faudrait d’abord enseigner aux humains un peu d’humilité pour qu’ils comprennent qu’ils en sont ni uniques, ni indispensables. Ils existent, c’est tout…

          Quant à savoir pourquoi et dans quel but, il n’y a aucune réponse crédible,
          Surtout pas du côté des « révélations divines » qui ne sont là que pour nous éviter de nous poser des questions qui pourraient remettre en question de nombreux « fondamentaux » de nos sociétés. En particulier la soumission à l’autorité (« divine » ou autre).

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          • Leïla // 03.12.2018 à 23h32

            Problème d’éthique…c vrai que l’on ne l’apprend pas à l’école et que nos zélites ne montrent pas l’exemple !
            Révélation divine …ou foi ? Très différent !
            Franco-sino-marocaine…juste une vision de ce qu’est être humain appartenant à un ensemble différent et indissociable…pas le choix !

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  • Anonymousse // 29.11.2018 à 06h51

    Etonnant cet article. J’aurais plutôt pensé tout le contraire. Avec Internet, la diversité d’opinion est désormais à portée de main pour chacun. Il devrait au contraire en résulter une trop grande souplesse morale de la génération Y, avec pertes de repères et une forme de repli sur soi en totale contradiction avec l’ouverture d’Internet.

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    • step // 03.12.2018 à 15h59

      typiquement non, c’est un phénomène qui s’appelle une bulle de filtrage :
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Bulle_de_filtres
      (oui wikipedia, c’est maal, mais pour introduire un concept, c’est très suffisant).
      Pour tester, vire tes cookies YouTube et regarde la page d’accueil changer… brutalement de ce que tu as l’habitude de voir en ce qu’un nouvel usager verrait.
      Chez moi, y a un retour en force du people….

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  • RGT // 29.11.2018 à 07h51

    « Avec Internet, la diversité d’opinion est désormais à portée de main pour chacun »…

    Sauf que… avec Internet, si vous cliquez sur un lien qui ne correspond pas à votre opinion, vous fermez immédiatement la fenêtre et le problème est résolu.

    Et si vous allez sur les « réseaux sociaux » on vous proposera en « tête de gondole » tous les liens qui correspondent à vos opinions « pour ne pas vous choquer et vous faire fuir ».

    Certes, Internet permet une grande diversité d’opinions mais encore faut-il réellement vouloir les connaître.
    Et visiblement, pour de simples questions « marketing » on ne va surtout pas vous présenter en premier lieu des articles qui ne correspondraient pas à vos désirs.

    Tout comme dans les supermarchés, vous avez de très nombreux articles disponibles mais ceux qui sont mis en évidence et facilement accessibles ne sont que ceux qui permettent au vendeur d’accroître ses profits.
    Par rapport aux supermarchés, la différence tient au fait que le supermarché Internet est personnalisé en fonction du chaland.
    Pas besoin de physiquement déplacer les rayons quand arrive le client, c’est virtuel.

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    • Anonymousse // 29.11.2018 à 23h24

      « Sauf que… avec Internet, si vous cliquez sur un lien qui ne correspond pas à votre opinion, vous fermez immédiatement la fenêtre et le problème est résolu. »
      Pas forcément.
      La diversité d’opinion apparaît de nos jours dans les commentaires des internautes. Vous pouvez tomber sur un article qui abonde dans votre sens et ensuite être choqué par le nombre et la pertinence des commentaires qui dénoncent cette opinion.
      Il y a également des notes sur internet pour repérer les faussaires, des sites de comparaisons … bref la remise en cause est permanente.

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  • Stereden // 29.11.2018 à 12h26

    Un petit « truc » tres révélateur.
    Quel est aujourd’hui le pourcentage d’étudiants étrangers dans les universités américaine ?
    Pendant ses études secondaires ma fille m’a longuement parlé des universités américaines… finalement elle a terminé son cursus en Allemagne apres etre passée faire un tour à Cambridge.

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  • Rolland // 29.11.2018 à 18h26

    Superbe article !
    Cela me ramène quelques jours en arrière où j’ai entamé une discussion avec une amie lesbienne sur la question de la transexualité qui ne nous a malheureusement pas mené bien loin, du fait de sa non-acceptation du questionnement sur les conséquences de la politique actuelle portée sur cette question de la transexualité.
    Le soir même par coincidance je tombe sur le dernier article du site Le Partage qui m’aide à prendre encore un peu plus de hauteur sur la question; nous en reparlons brièvement le lendemain matin mais les mêmes causes reproduisent les mêmes effets.
    J’ai donc baissé les bras ( à tort ) pour cesser de froisser sa suceptibilité passagère.
    Les temps sont durs pour l’analyse, la réflexion et la communication de celle-ci.

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  • Gilbert Gracile // 29.11.2018 à 19h50

    j’ai du mal à voir si les étudiants sont tellement plus stupides aujourd’hui qu’avant l’arrivée d’internet… franchement, c’est cosmétique… sur le fond, les étudiants sont des bataillons de conformistes destinés à occuper les échelons intermédiaires et intermédiaires-supérieurs de la bureaucratie des entreprises… Ils se distinguent plus par leur conformisme et leur « moyennitude » que par leur érudition, leur talent ou leur indépendance…

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  • Alexis // 30.11.2018 à 07h27

    On peut aussi parler du fait que les américains sont un peuple avec une certaine propension à la bigoterie. Dans ces jeunes « SJW », je vois les arrières petits enfants des hystériques de la prohibition.
    Sous couvert de « valeurs morales » (antiracisme, féminisme, droits des minorités etc…) ces jeunes sont extrêmement intolérants, censeurs et violents.
    Ils n’hésitent pas non plus à être dans la contradiction totale : antiracistes mais racialisent sans arrêt le débat, féministes pour les femmes qui sont d’accord avec eux mais pas avec les autres, pour les minorités mais sans même savoir pourquoi (un peu comme si défendre les minorités était une forme de rédemption religieuse) .
    Bref que du mauvais là dedans, de l’extrémisme , de la bigoterie et de l’intolérance qui font reculer ces causes pourtant justes au départ.

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  • maxmagnus // 30.11.2018 à 11h56

    « En réalité, on a affaire à une génération de jeunes Américains qui ont été trop protégés sur le plan émotionnel durant leur enfance. »

    Plus que un problème de maturité des étudiants, il me semble une volonté de changer, de façon violente, l’organisation sociale occidentale (abolition de la liberté d’opinion, conformisme, primauté de ce qui est « juste » sur ce qui est légal, prévalence du groupe sur l’individu ….)
    Je trouve difficile à croire que ce phénomène soit entièrement conséquence de l’action des étudiants. Quel est le rôle des professeurs, notamment dans les disciplines humanistes? Et les directions des Universités?
    Et le parti Démocrate?

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  • Pasenax // 30.11.2018 à 23h00

    Par exemple, Jean Lassalle interdit sur plusieurs sites universitaires français….

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  • Silk // 01.12.2018 à 01h51

    Encore faut-il pouvoir partir un an sur les routes et manger. Bien souvent il faut manger …

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