Les Crises Les Crises
4.juin.20144.6.2014
Article LesCrises

Comprendre l’Ukraine en 25 cartes et graphiques

Dans ces temps de n’importe quoi, petit retour à des faits… Synthèse de la partie 1 de notre étude. La source n’est pas en pdf, pour que vous puissiez facilement récupérer les graphiques si besoin 🙂  
Merci 151
J'envoie

Dans ces temps de n’importe quoi, petit retour à des faits… Synthèse de la partie 1 de notre étude.

La source n’est pas en pdf, pour que vous puissiez facilement récupérer les graphiques si besoin 🙂

 

34 réactions et commentaires

  • jonathan fayard // 09.05.2014 à 21h20

    Tous ces graphs me renvoient à un des éléments fondamentaux qui font que j’accorde plus de crédit à votre blog et à ses contributeurs qu’aux médias français.

    Je plaide coupable, j’aime la science, la cohérence, ce qui est vérifiable et je me suis orienté dans une voie qui respecte ces principes.
    J’estime que lorsqu’on aborde un discours orienter vers l’intégralité de la population, on se doit d’adopter une démarche matérialiste, en amenant des faits quantifiables et mesurables.

    Et force est de constater que la presse, notamment française, est terriblement accrochée à une démarche littéraire, pleine d’affect et d’idéologie.
    J’ai vu cela, encore ce soir à arrêt sur image où des employés de groupes privés de presse ont déballé leurs « j’ai le sentiment que » où leurs « moi j’ai vu cela », sans s’appuyer sur des chiffres, des études, des photos, des vidéos, bref des faits.
    Je rappelle que si on se basait juste sur « ses impressions perso » alors le soleil tournerait autour de la terre et nous vivrions des vies parallèles chaque nuit.

    En tout cas, merci encore pour votre travail et penser à dormir un peu, c’est bon pour l’équilibre émotionnel et la mémoire.

      +3

    Alerter
    • jules // 09.05.2014 à 22h47

      Ah ! parce que amener des « faits quantifiables et mesurables », c’est forcément une démarche dépourvue de toute idéologie ? Heureux de l’apprendre !

      Et le matérialisme, c’est quoi ? Une vérité absolue vendue clef sur porte ?

      Et LA cohérence ?… UNE cohérence possible (toujours en voie de reconstruction par ailleurs), d’accord ; mais LA cohérence…

      Et la fameuse démarche scientifique, elle n’est conditionnée par rien ? La science est exclusivement et irrévocablement désintéressée ? Jamais un scientifique n’a été, d’une façon ou d’une autre, au service d’un État, d’un lobby, d’une quelconque puissance économique ou financière ?

      Je respecte la démarche scientifique, elle est à sa place dans une société digne de ce nom ; mais à l’instar de beaucoup de scientifiques éminents, vous ne m’empêcherez pas d’accorder quelquefois plus de crédit au poète ou au philosophe qu’aux logiciens purs et durs. Mon petit doigt, lui, sait pourquoi. 🙂

        +0

      Alerter
      • R.C. // 10.05.2014 à 00h19

        « Ah ! parce que amener des « faits quantifiables et mesurables », c’est forcément une démarche dépourvue de toute idéologie ? Heureux de l’apprendre ! »

        Eh bien, justement, si l’on s’en tient aux faits stricts, jamais Jonathan n’a prononcé une telle équivalence !

        En revanche, il a mis en parallèle deux types de démarches.

        Bien sûr que l’on peu tordre la réalité au service d’une idéologie. C’est d’ailleurs ce que font une partie de tous ces pro-Maïdan.

        Les autres, tels cet incroyable Tourchinov se contentent d’inventer purement et simplement en attribuant aux autres (ses ennemis) les comportements que lui-même et ses complices ont commis sans complexe.

        Des affirmations portant sur des faits quantifiables et mesurables peuvent être discutées, argumentées, réfutés. Des liens de causalité peuvent être établis ou invalidés à partir de ces faits. On peut progresser sur des consensus lorsqu’on a des points de référence factuels, objectifs, mesurables.

        En revanche, comment aboutir au moindre accord lorsque chacun prétend énoncer des vérités sur la base de ses impressions subjectives ou de son état glandulaire du moment ?

        Si un philosophe est un poète, cela peut ajouter à son charme et à son attrait. Si en revanche ce n’est pas un logicien, il y a de fortes chances que ce ne soit qu’un idéologue, au sens le plus désagréable du terme.

        En outre, de nombreux poètes et parmi les meilleurs sont de vrais logiciens (essayez de respecter une métrique sans logique où de produire des effets sans maîtriser la logique d’une langue…). Tout près de nous, de nombreux membres de l’Oulipo sont de vrais poètes et des logiciens hors-pairs (un Pérec était un matheux plutôt balaize).

        Lorsque Berruyer démolit les cuistreries et les infamies médiatiques, que fait-il ? En reste-il à des impressions, à des affects à des visions poétiques ? Non, il rassemble des faits et applique des raisonnements logiques à ces faits (après avoir déjà vérifié que les faits énoncés étaient réels !).

        Ne nous rappelle-t-il pas ci-contre que « les faits sont têtus » ?…

          +3

        Alerter
      • jonathan fayard // 10.05.2014 à 00h55

        On ne parle pas d’absolu ici. Il y a toujours un certain niveau de subjectivité et il y a toujours une limite au doute. Même le cogito de Descartes se base sur un outil: le langage et sa manifestation en langue française.

        Mais prenons un exemple: la théorie de l’évolution. Oui elle comporte des trous, mais de là à la jeter et à embrasser le créationnisme ou le dessein intelligent…
        Et bien c’est cela le choix à opérer quant à nos raisonnements communs. Aborder les choses de manières matérialistes ou partir dans des élucubrations subjectives. Raisonner c’est se fonder sur des hypothèses, des faits mesurables, quantifiables et reproductibles.
        Cela signifie que l’on soit blanc/noir, riche/pauvre, de culture française/thaïlandaise de sensibilité libérale/libertaire etc etc, quand on adopte une démarche rationnelle on arrive plus surement à des constats, à des résultats similaires et à ce qu’on pourrait appeler: « la vérité ».

        Oui il y a des interprétations, oui des scientifiques et des personnes se prétendant rationnelles se trompent parfois et se contredisent. Mais en suivant cette démarche on s’efforce d’appuyer ses prises de positions par des faits que TOUS peuvent aller vérifier et qui SE MANIFESTENT DANS LE RÉEL.

        Quand on fonde ses propos et ses prises de positions sur des ressentis purs, on arrive vite à des :
        les arabes sont des voleurs, les patrons sont méchants, les femmes savent pas conduire, Poutine c’est un fasciste, les américains défendent la liberté dans le monde et j’en passe.

        Et franchement, en ce moment ce dont on crève ce n’est pas l’excès de doute ou de démarche rationnelle, mais plus probablement d’extrapolation d’exemples accidentels, d’excès de pathos et de pensées magiques (la sainte croissance, la république représentative sacrée, l’euro sanctifié etc.)

        PS: l’économie n’est pas encore vraiment une science, donc c’est vrai que si on pense science en pensant économiste j’avoue qu’on peut avoir une mauvaise image de la démarche…

        PS bis: je viens de voir qu’on avait déjà réagi donc voilà, tout ce que je viens de dire n’est juste qu’une précision.

          +1

        Alerter
        • RichardB // 07.09.2014 à 09h17

          Jean Guitton a dit ; « Penser, c’est discerner l’excessif et le partiel d’avec le juste,le complet et le sûr. »

            +0

          Alerter
  • steph // 09.05.2014 à 21h34

    Slide 7 : Quelle est la définition d’une « personne ukrainienne » ?

      +0

    Alerter
    • Surya // 09.05.2014 à 22h48

      Nationality was registered according to the respondents’ word without written confirmation, the nationality of juveniles was defined by their parents. When it was difficult to define the nationality of a child, because the parents were of different nationalities, the preference was given to the nationality of the mother.

      http://2001.ukrcensus.gov.ua/eng/results/nationality_population/nationality_1/

        +0

      Alerter
  • PL // 09.05.2014 à 21h40

    Monsieur Berruyer, merci de prendre le temps de mettre en ligne tout ce travail.

    Je n’ai pas encore pu lire tous les documents que vous présentez, ni les commentaires qui vont avec bien sûr. Parmi mes lectures, je suis tombé deci-delà sur quelles erreurs, mais rien qui ne remet en cause le sens général du discours, selon mon opinion.

    Sur la carte des élections de 1994, reproduite ici, vous avez fait néanmoins une petite boulette. Les candidats Kravchouk et Kouchma sont inversés. Kravchouk est le candidat historique de l’ouest ukrainien, c’est lui qui a géré la transition au capitalisme et l’indépendance. C’est lui qui a lançé l’ukrainisation forcée du pays. Kouchma est connu pour ne parler que le russe, ce qui lui valait de nombreux problèmes. Il avait promis de rendre le russe co-langue officielle, promesse oubliée une fois élu.

    Je profite de l’occasion pour vous suggérer de mettre en ligne, peut-être dans la partie L’ukraine et la politique, les résultats de l’élection présidentielle de 1999. En effet elle est riche d’enseignements, et il y a comme un « spectre » dans votre présentation, c’est le rôle et l’influence du parti communiste ukrainien depuis 1991. On pense ce qu’on veut de ces idées, mais il est utile d’en parler. Il fut interdit pendant trois ans, mais ensuite légalisé à nouveau par Kouchma. Son importance est capitale: il est très influent à l’est et au centre, et sert de repoussoir à l’ouest. Les gens de Lviv sont farouchement anti-communistes.

    Si vous regardez les résultats des présidentielles 1999, le parti communiste fait presque 40% face à Kouchma. Beaucoup de soupçons de fraudes aussi envers le pouvoir en place, sur cette élection. Chose extraordinaire : tous les gens de Lviv avaient voté pour Kouchma, alors qu’ils avaient voté tous contre lui cinq ans plus tôt! Kouchma avait fait campagne pour l’ukrainisation et surtout contre le parti communiste. Lui qui ne parlait pas l’ukrainien!

    Beaucoup de russophones ont pensé qu’ils ne gagneraient pas d’élections dans ces conditions, et c’est à partir de là que le parti des régions s’est imposé dans le public russophone, mais le parti communiste reste malgré tout bien présent derrière. Au dernières législatives de 2012, dont le mode de scrutin lui est défavorable (à cause du vote utile), il a obtenu:
    2% à Lviv
    7% à Kiev
    20% à Donetsk, Kharkov, Dniepopetrovsk, Odessa, Kherson, Zaporojie
    25% à Lougansk
    30% à Sebastopol

    On comprend mieux, ainsi, les drapeaux rouges dans les manifestations. On comprend mieux, aussi, que ce qui s’est passé à Odessa fait partie d’un plan extérieur à la ville, car dans cette ville le parti Svoboda ne fait que 3%, et la ville est largement ancrée dans le camp du « fédéralisme ». C’est une ville cosmopolite et tolérante.

    Dernière chose: c’est le seul parti de gauche dans l’environnement politique de l’ukraine, tous les autres partis sont des partis de droite à extrème droite. Le monopole de la « question nationale » dans le débat politique du pays, a empéché l’existence d’un parti type parti socialiste.

      +2

    Alerter
  • jjmomo1 // 09.05.2014 à 21h57

    Merci ! J’aime aussi beaucoup « le dessous des cartes » de JC Victor par ailleurs et cette synthèse sur l’Ukraine mais aussi vos livres ont été très clairs et pédagogiques dans un esprit comparable. Ils constituent une référence appréciable de décryptage média.
    Continuez ainsi sans tomber dans le piège de la perte de temps qu’implique par exemple un accrochage avec Mme Fourest qui a maintes fois démontré son aptitude à se discréditer toute seule par négligence professionnelle. Dans certains métiers plus exigeants elle serait probablement déjà grillée. L’actualité est prioritaire à mon sens et l’éparpillement peut nuire à la clarté de l’esprit et brouiller votre action de collecte objective de faits, la seule dont vous pouvez vous prévaloir dans la « médiocratisation » ambiante de nos média frileux. Tous les contributeurs forment une communauté que je remercie pour la passion avec laquelle ils entretiennent un espace de liberté précieux !

      +0

    Alerter
  • rototo // 09.05.2014 à 22h04

    tiens en parlant d’oblasts, vous avez vu ça ?
    https://www.youtube.com/watch?v=fJmhgNhFtx4

    Il a l’air sympa le gouverneur du coin… je trouve pas d’odartchenko au fatherland party par contre (j’ai googlé avec Batkivshchyna), surement un problème d’orthographe…

    traduction allemande en dessous a faire vérifier évidemment, mais dans le genre délirant… en gros « hitler voulait liberer la population de l’oppression communiste », pour un discours du 9 mai où l’on est censé commemorer la memoire des dizaines de millions de russes qui ont payé la lutte contre les nazis de leur vie, c’est gratiné…

      +0

    Alerter
    • Laurent // 09.05.2014 à 23h28

        +0

      Alerter
    • rototo // 10.05.2014 à 01h00

      ah j’aimerai bien etre plus précis mais je n’ai fait qu’utiliser google translate sur la traduction allemande sous la vidéo , là il vous faudrait un traducteur ukrainien pour confirmation

      allemand ->anglais pour eviter la bouillie anglo-saxon vers latin :

      «  »Liebe Freunde, heute am Tag des Sieges erinnern wir uns an die Ereignisse, die während des Vaterlandskrieges stattgefunden haben. Wir erinnern uns daran, wie Menschen gegen Aggressoren gekämpft haben, welche Länder besetzen wollten. Diese Aggressoren haben ihre Besatzung nicht nur mit dem Wunsch begründet, die fremden Territorien zu okkupieren und Menschen zu Sklaven zu machen. Sie haben das auch unter dem Leitbild gemacht, dass sie Menschen befreien würden, die auf den Territorien leben, die Hitler vorhätte zu besetzen. Wenn Sie sich mit der Geschichte beschäftigen, und im Fernsehen gibt es viele Filme zu diesem Thema… Er [Hitler] hatte in erster Linie das Ziel, Menschen von der kommunistischen Unterdrückung und vom Tyrann Stalin zu befreien.

      ———-

       » Dear friends, today on Victory Day we remember the events that have taken place during the Homeland War. We remember how people have fought against aggressors , which countries would occupy . These aggressors have their crew not only with the desire justified to occupy foreign territories and to make people slaves . did you do that under the guiding principle that they would liberate people living on the territories that Hitler was planning to occupy . If you deal with the history, and on television , there are many films on the subject … He [ Hitler ] had to free the target , people from communist oppression and the tyrant Stalin in the first place.

      ( People shouting shame shame ! )

      le passage qui fache arrive un poil avant la premiere minute a vue de nez, j’entends « commiounist » ^^ et les sifflets et la mama avec son petit drapeau rouge arrivent quelques secondes plus tard. Reste à savoir s’il a vraiment utilisé hitler pour sa « demonstration » ou si le traducteur allemand a mechamment déliré…

        +0

      Alerter
      • CDV // 10.05.2014 à 21h19

        De ce que j’ai compris en traduisant des commentaires c’est que le type dit que Hitler avait trahi ces promesses d’arracher l’Ukraine des griffes de Staline et asservi les ukrainiens, et que donc bla bla bla la paix entre ukrainiens prime avant tout, mais les cocos se sont braqués en entendant « griffes de Staline », c’est d’ailleurs pour ça que très peu interviennent, le gars n’a pas dit qu’il aime Hitler…

          +0

        Alerter
    • Hellebora // 10.05.2014 à 02h25

      Excellente vidéo à conserver et à partager je trouve, surtout si un-e Ukrainien-ne nous restituait la teneur exacte du discours.

      En ce qui me concerne, je ne saurai que traduire le dernier commentaire, celui dee Fyodor Bezymyannyj :
      « L’homme dit que Hitler a bp parlé de la « libération », et qu’au lieu de cela il a été un agresseur contre lequel les Ukrainiens se sont battus. Il compare Poutine avec Hitler. La traduction dans la description de la vidéo est tt simplement fausse. Elle dit : Il [Hitler] avait en tout premier lieu l’objectif de libérer les gens de l’oppression communiste et du tyran qu’était Staline ».
      Ce que l’orateur a vraiment dit, lui, c’est : «  Il avait en tt premier lieu la devise… »
      Il s’agit de mots employés par Hitler, de solutions, pas pour les vrais desseins.
      Le traducteur a délibérément falsifié les propos tenus.

        +0

      Alerter
    • André // 10.05.2014 à 05h41

      a partir de la deuxième minute, il dit « on nous a dit pendant longtemps que Hitler nous a attaqué parce qu’il voulait notre terre,maintenant nous savons ,il y a beaucoup de livres et de films sur le sujet, que les troupes allemandes sont venues nous libérer de la dictature bolchevique de Staline. Le discours de Bandera en 1941…

        +0

      Alerter
    • AC // 10.05.2014 à 12h12

      http://ria.ru/world/20140509/1007190377.html
      Il fait du foin en effet.
      Youri Odarchenko, gouverneur du district de Kherson depuis le 3 mars 2014.

      En substance il explique qu’Hitler, dans ses annexions territoriales, avait une rhétorique de libération des peuples qu’il envahissait, comparant par là la rhétorique actuelle du Kremlin.

      « Те агрессоры мотивировали свой захват не только и столько желанием захватить чужие территории и поработить людей, они также выдвигали лозунги про освобождение наций и народов, которые проживают на землях, которые собирался захватить Гитлер. Если вы читаете историю, сейчас очень много телепередач про это, мы видим, что он, прежде всего, выдвигал лозунг – освобождение людей от коммунистического ига, освобождение людей от тирана Сталина, освобождение от других вещей », — заявил Одарченко, чем вызвал гневные выкрики зрителей « Ганьба! » (позор).

      « Ces agresseurs motivaient leurs conquêtes pas seulement pas le désir de prendre des nouveaux territoires et d’asservir les gens, ils mettaient aussi en avant des slogans sur la libération des nations et des peuples vivant sur les terres qu’Hitler convoitait. Si vous lisez l’Histoire, il y a aujourd’hui beaucoup d’émissions télé, qui disent que son mot d’ordre était de libérer les gens du joug communiste, libérer les gens du tyran Staline, libérer d’autres choses encore. », a déclaré Odarchenko, ce qui a entraîné la colère de spectateurs et des cris de « Honte ! »

      « Это было первым мотивом для Гитлера, когда он пытался захватить территорию. Но люди объединились в своем желании защищать свою родную Украину и выступили единым фронтом, показав ему, что люди могут и будут отвоевывать свою территорию. Сегодня происходит то же самое на границах Украины », — продолжал губернатор, заглушаемый криками возмущенной толпы.

      « Ce fut la première motivation d’Hitler alors qu’il s’emparait de territoires. Mais les gens ont été unis dans leur désir de défendre leur mère patrie l’Ukraine, et ont présenté un front uni, en lui montrant qu’ils pouvaient et allaient se réapproprier leur territoire. Aujourd’hui il se passe exactement la même chose aux frontières de l’Ukraine. », a poursuivi le gouverneur, couvert par les cris de la foule indignée

      Note personnelle : la foule « indignée » c’est la partie pro-communiste. Il faut savoir que chez ces gens là allez dire que Staline était un boucher, un tyran, vous allez vous en prendre plein les oreilles. Idem dans certains villages russes.
      Maintenant évidemment l’idée d’associer la démarche d’Hitler avec la démarche de Poutine est clairement déplacée. Par contre la rhétorique d’Hitler (libération des peuples du joug communiste) est réelle et suffisamment documentée !!
      On peut bien sûr y voir un alibi bien pratique pour ses annexions ! A bon entendeur.

        +0

      Alerter
      • AC // 10.05.2014 à 16h40

        excusez-moi j’ai fait la trad du russe moi-même après vous êtes libre de douter de mes compétences !!

        c’est repris par RIA (la chaine d’info russe 24/24) et c’est même déjà dans le wikipedia de Odarchenko, paragraphe « Opinion sur Hitler »

        ru.wikipedia.org/…/Одарченко,_Юрий_Витальевич

          +0

        Alerter
  • rototo // 09.05.2014 à 22h10

    tiens, Libé vient de supprimer l’integralité des commentaires sur le fil de Mariupol, ça devient dur de prendre aussi grossierement ses lecteurs pour des cons…
    http://www.liberation.fr/monde/2014/05/09/poutine-pourrait-se-rendre-en-crimee_1013602

      +0

    Alerter
    • Kiwixar // 10.05.2014 à 07h58

      D’un autre côté il faut garder en tête que les lecteurs de Libération lisent Libération (ça situe leur niveau).

        +0

      Alerter
  • BOURDEAUX // 09.05.2014 à 23h17

    Le « C dans l’air » de ce soir vaut son pesant de cacahuètes ! je vous livre quelques bribes :
    Calvi : « les défilés militaires du 9 mai en russie font un peu penser à ceux de l’allemagne nazie »
    Grumberg : « V Poutine veut la grande russie comme Hitler voulait la grande Allemagne »
    Un historien sur le plateau : « si Poutine est dans un rapport de force en massant des troupes sur la frontière russo-ukrainienne, il faut que l’Otan en fasse de même »
    Calvi : « ben oui mais nous on n’a pas assez d’hommes… »
    Et Dessertine enchaîne, je cite : « il faut mobiliser ».
    Du lourd, du très lourd !

      +1

    Alerter
  • BOURDEAUX // 09.05.2014 à 23h40

    Je zappe un peu, et sur quoi je tombe ? Houaa ! mais c’est la grosse artillerie ce soir ! un documentaire prometteur sur LCP : « le système poutine ». Ben si après une telle soirée je ne rêve pas de nucléariser les russes, j’irai me faire analyser…bonne nuit.

      +0

    Alerter
    • DOZIER // 10.05.2014 à 00h45

      Les troubles vont aller en s’intensifiant et bientôt on relatera des opérations d’épuration ethnique/religieuse/politique (au choix).

      A ce stade, il est probable que l’on commence à voir certains leaders européens invoquer le droit d’ingérence, on imagine la suite.

      Les Russes sont coincés.
      Intervenir c’est prendre le risque d’une escalade militaire et ternir leur image.
      Ne rien faire, c’est à terme voir s’installer les bases militaires de l’OTAN aux limites de la Crimée.

      Au jeux d’échec, en compétition, le temps pour planifier le prochain coup est limité…

        +0

      Alerter
      • Kiwixar // 10.05.2014 à 08h04

        Un autre problème c’est que la junte de Kiev voudra toujours récupérer la Crimée et enchaînera les false flags à cet effet. Pour la Russie, il est peut-être moins coûteux de se débarrasser des nazis maintenant que dans 2 ans quand ils auront claqué tout le pognon occidental en armes et qu’il y aura l’otan en Ukraine. Mais il vaut mieux qu’ils agissent après les élections européennes.

          +0

        Alerter
  • Onizuka // 09.05.2014 à 23h58

    La chaine RT retrace les massacres perpétrés dans l’est par l’armée de Kiev:

    https://www.youtube.com/watch?v=am5grM7VbPg&feature=youtube_gdata_player

    https://www.youtube.com/watch?v=d2tCHypAwNk

      +0

    Alerter
  • Tugdual // 10.05.2014 à 00h09

    Merci pour ces cartes et graphiques très intéressants, notamment ceux sur le PNB par tête qui en disent long sur l’échec total de l’Ukraine. Sur la démographie, je me demande si l’émigration n’explique pas une bonne part de la baisse de la population.

      +0

    Alerter
  • LutterPourLaPaix // 10.05.2014 à 01h10

    Hors sujet mais je ne résiste pas :

    J’entends ce soir Hollande : « Si la France sort de l’Europe, elle sort de l’Histoire ».
    Tiens mais ça m’a fait penser à la phrase de son maître Obama : « la Russie du mauvais côté de l’Histoire ».
    Un ou deux mois après cette déclaration tonitruante, nous savons déjà qui est du mauvais côté de l’Histoire.
    Alors j’ai pensé que sortir du « mauvais côté de l’Histoire » cela ne pouvait pas vraiment nuire à la France surtout si ça pouvait éviter une nouvelle guerre colossale.
    En fait, Hollande voulait dire :  » si la France sort de l’Europe, je sors de l’Histoire ».
    Chouette!
    Surtout que depuis le début de son mandat il se prend pour un chef de guerre et joue aux américains avec notre armée. C’est drôle cette illusion de faire l’Histoire que confère l’Europe à un chef d’Etat médiocre. Pourtant en Europe la France obéit à Merkel et hors Europe il est le vassal des US.
    Bof!

      +0

    Alerter
  • astap66 // 10.05.2014 à 01h56

    Lu sur le site de l’obs ;
    « Le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, est attendu lundi à Kiev pour exprimer le soutien de l’Union européenne à l’Ukraine avant l’élection.

    Les enjeux sont également économiques, la Russie ayant annoncé jeudi qu’elle ne livrerait plus son gaz à l’Ukraine que sur prépaiement, en raison d’une dette gazière de 3,5 milliards de dollars dont Kiev conteste le montant.

    Cette mesure peut menacer les livraisons de gaz à l’Europe, qui importe le quart de son gaz de Russie, dont près de la moitié via l’Ukraine ».

    Pourrons-nous nous chauffer l’hiver prochain ?

      +0

    Alerter
  • Anon // 10.05.2014 à 07h20

    Les graphiques sont bien mais c’est malheureusement faux de dire que l’Ukraine n’a existé qu’à partir de 1914…

    Et en 1918 y a pas moins de 3 Ukraine.

    L’Ukraine de l’Ouest (ZUNR), le régime de Kiev (UNR) qui fait sécession avec Moscou (non pas tant pour cause de nationalisme mais surtout sur fond d’affrontement entre communistes révolutionnaires, bolcheviques et contre-révolutionnaires) et l’Ukraine de l’Est qui se révolte face à la sécession soit une multitude de petite républiques sous l’autorité du Sovnarkom (bolcheviques ET loyale à Moscou). L’UNR elle même se scinde quasi-immédiatement en deux (Hetmanat – contre-révolutionnaire / Directoire – communiste révolutionnaire).

    « L’indépendance » de Kiev dure un gros mois avant que les bolcheviques gagnent, prennent Kiev et que l’Allemagne envahisse et soutienne l’Hetmanat.

    La frontière « proclamée » vient des réclamations aberrantes de l’UNR au sommet de Versailles qui a été immédiatement balayé de la main par la France et l’Angleterre à l’époque.

    Parce qu’à aucun moment ce gouvernement n’a eu le contrôle des régions qu’ils réclamaient. Ni à l’Est ni à l’Ouest! La seule véritable zone qu’ils tenaient c’est grosso-modo l’oblast (impérial) de Podolia et des morceaux de ceux de Kherson et de Kiev…

    Et au final la seule Ukraine qui a bien existé c’est soit la ZUNR plus polonaise qu’autre chose soit ben l’Ukraine soviétique de 1922…

    C’est du détail mais c’est à mon avis essentiel de revisiter la guerre civile russe pour comprendre ce qui se passe en Ukraine.

    Toute les républiques des fédéralistes sont des entités qui ont autant existé que « l’Ukraine » fantasmé des nationalistes.

      +0

    Alerter
  • Caroline Porteu // 10.05.2014 à 08h58

    Ukraine , Syrie , Venezuela : Cherchez le gaz
    Et c’est écrit en toutes lettres dans l’un des articles du JSS News :
    Quel regard portera le monde sur le minuscule état israélien, lorsque celui-ci fera son entrée dans « la cour des grands », en tant qu’état producteur/exportateur de gaz et de pétrole ?

    Les récentes découvertes relatives aux gigantesques gisements de gaz, (ainsi qu’aux nappes de pétrole se situant en dessous du gaz), au large des côtes israéliennes, risquent d’apporter bien plus à l’état d’Israël que la dite indépendance énergétique tant convoitée.

    En effet, au-delà de cette indépendance non négligeable, tant espérée de surcroit, se trouve un autre filon à exploiter, et non des moindres, un filon politique et stratégique, véritable levier contre l’anti-israélisme.

    Dans le même ordre d’idées, on a vu de quoi était capable la Russie de Poutine lorsque, suite à un différend entre les deux partenaires en 2005, Gazprom posa un ultimatum à l’Ukraine en menaçant de lui couper le gaz, ne laissant passer que celui à destination de l’Europe. Il y a eu un nouveau différend en 2009 entre Gazprom et l’Ukraine concernant un défaut de paiement d’une partie des livraisons de 2008, à la suite de quoi Gazprom a réduit, puis stoppé net, les livraisons du gaz naturel envers ce pays. Le résultat fut que les pays membres de l’Union européenne reçurent moins de gaz naturel en provenance de Gazprom, celui-ci transitant en grande partie par l’Ukraine. Or le réseau traversant l’Ukraine est particulièrement stratégique pour l’UE, dans la mesure où le géant russe est son principal partenaire. L’UE est donc éminemment tributaire de l’approvisionnement gazier d’un partenaire fort capricieux, dont il est bon de savoir ménager les susceptibilités.

    On voit, de ce fait, à quel point les pays occidentaux sont devenus les otages politiques de ces régimes. Ils sont dépendants d’alliances stratégiques avec des états aux méthodes souvent peu reluisantes, mais qui possèdent toutes les cartes en main pour exercer sur eux des pressions à nulles autres pareilles.

    Il est donc plus que probable qu’enfin, après des décennies de chantage ininterrompu de la part des états arabo-musulmans et de leurs alliés russes ou vénézuéliens, les choses prennent une tournure toute autre. Tout au moins si les réserves israéliennes d’hydrocarbures se révèlent à la hauteur de leurs espérances. (1)

    Depuis, il s’avère que ces gisements sont encore plus prometteurs que prévus: Tamar et Leviathan, (2) gisements qui pourraient faire d’Israel le 2ème plus gros exportateur de gaz et de pétrole au monde.

    Mais pour pouvoir approvisionner l’Europe, il faut les tuyaux Ukrainiens et il faudra relier ces tuyaux, aux nouveaux gisements. La Turquie s’en charge avec la construction d’un nouveau gazoduc (3)

    L’Europe va juste changer de dépendance. Si ce n’est que dans un cas comme la France elle n’était pas totalement dépendante de la Russie pour ses approvisionnements en gaz, puisque l Algérie reste un très gros fournisseur; la France a donc tout à perdre dans ce jeu de dupes.

    Et en plus miracle, à la sortie, c’est Goldman Sachs (actionnaire de la Fed ) qui assurera la distribution puisqu’ils se placent partout en Europe sur les concessions de services publics gaziers privatisés !
    France, Espagne, Pays bas…

    Il faut également rappeler, ce que les médias actuels occultent soigneusement, qu’en 2010, l’Ukraine a bien été sauvée financièrement par la Russie avec quelques petites conditions:
    Russie/Ukraine: concession sur le gaz en échange du maintien militaire en Crimée(4)
    jusqu’en 2042 ou 2047 (5) concession assortie d’une rente et d’une baisse du prix du gaz :
    Ce délai de 2017 avait été fixé en 1997 -soit une durée de vingt ans- moyennant le versement par l’armée russe, à la ville de Sébastopol, d’une rente annuelle de 100 millions de dollars (74 millions d’euros). Désormais, les navires ruses sont assurés de pouvoir rester jusqu’en…2042, voire 2047.
    7 milliards d’économies
    En contrepartie, Kiev bénéficiera d’une ristourne sur le prix du gaz russe, qui pourra atteindre 100 dollars pour 1 000 mètres cubes. Parallèlement, le volume des achats ukrainiens augmentera de 10 milliards de mètres cubes par an. Au final, l’Ukraine devrait réaliser une économie d’environ 7 milliards de dollars en 2010 et 2011 (5,2 milliards d’euros)

    Il suffit dès lors de regarder la carte pour comprendre pourquoi les Chinois s’en mêlent aussi avec les accès à la mer noire. (6)

    Mais parler d’une agression Russe en Crimée parait un peu exagéré, si l’on regarde la réalité des faits. On pourrait plutôt parler d’une agression et d’un coup d’Etat financé pour déstabiliser l’Ukraine et les intérêts Russes qui y sont présents. Et surtout, pourrait-on juste arrêter de nous prendre pour des imbéciles.
    La géopolitique de l’énergie n’est certainement pas la seule raison à ce qui se passe en Ukraine, mais elle est sûrement un facteur essentiel des orientations voulues par les « gentils américains » pour se défendre contre les « méchants russes ».

    Une Europe indépendante, non asservie et non inféodée serait certainement la meilleure solution pour tout le monde .. Visiblement ce n’est pas le cas.
    Cela dit nous laisserons la conclusion à Monsieur Bzrezinski et en particulier ce qu’il écrivait sur l’Ukraine , pour savoir que tout ceci était parfaitement programmé. On ne peut en effet être plus clair et ceci éclaire très particulièrement les aides à des mouvements néo nazis pour cette déstabilisation Ukrainienne. Comme pour l’Irak et ses 500 000 enfants morts qui étaient pour Madame Albright : « le prix à payer » , il semble que pour l’Ukraine, le prix à payer ne soit certainement pas une avancée démocratique.

    « Sans l’Ukraine la Russie cesse d’être un empire en Eurasie … L’Ukraine constitue l’enjeu essentiel .. Si l’Occident devait choisir entre une Ukraine démocratique et une Ukraine indépendante ce sont les intérêts stratégiques et non des considérations démocratiques qui devraient déterminer notre position « (7)

      +0

    Alerter
  • Archanonyme // 10.05.2014 à 15h54

    L’europe et la russie au tout intérêt au démantèlement de l ukraine a cause des gazoduc pour l europe (cause de construction du north stream pipe et du south stream pipe cf wikipedia). Ukraine n est pas un partenaire fiable économiquement et vole du gaz a destination de l europe, ne paie pas ce gaz volé tout cela sur le dos de l europe ( http://fr.wikipedia.org/wiki/Conflits_gaziers_russo-ukrainiens ). Les grand industriel européen aimerait se rapprocher de la russie. Le seule grand problème actuellement c est l’extrême droit et le soutient actif des americains par l intermédiaire de l’otan. les grands groupe européen au bien compris qu ils avait besoin de la russie comme partenaire surtout que les ressources mondial s’épuise rapidement.

    (c’est une analyse personnel)

    référence analyse : http://enjeuxenergies.wordpress.com/2014/04/22/petrole-de-schiste-total-pourrait-sallier-avec-le-russe-lukoil-lobservateur-du-maroc-l-observateur-du-maroc/

      +0

    Alerter
  • Jacques // 10.05.2014 à 21h34

    Ce condensé des cartes incluses dans vos billets précédents sur l’Ukraine peut être utilement complété par quelques cartes publiées par J. Sapir sur son blog. En particulier, l’étude linguistique très fouillée qu’il a publié le 3 mars http://russeurope.hypotheses.org/2045 montre qu’il n’y a aucune base linguistique pour individualiser une Ukraine unie et séparée de la Russie. Dans la plus grande partie du territoire, la langue quotidienne est soit du russe, soit un mélange de russe et d’ukrainien, l’ukrainien « pur » n’étant pratiqué qu’à l’ouest. La suppression du russe comme seconde langue, une des premières décisions de la junte après la fuite de Yanoukovitch, ne pouvait que heurter une grande partie de la population.

      +0

    Alerter
  • Pierre Bourdon // 11.05.2014 à 10h09

    Vos cartes sont très explicites et très utiles pour comprendre l’Ukraine et le conflit que les gens vivent actuellement. Votre site est souvent mis en lien dans le débat actuel par des commentateurs qui s’échangent sur le site de Radio Canada.
    http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/International/2014/05/10/001-ukraine-membres-croix-rouge-detenus.shtml
    Votre contribution est très apprécié pour contrer la grosse machine du va-en-guerre.
    Bravo et merci pour votre excellent travail.
    Pierre Bourdon, Montréal, Québec

      +0

    Alerter
  • Sem // 13.08.2014 à 14h49

    Par respect au peuple ukrainien, fermez ce blog. Tellement d’absurdités pseudo- scientifiques, je n’ai jamais vu ça. L’Ukraine n’a jamais existé comme pays ? Ah bon?? Alors la France non plus.. ni d’ailleurs aucun état européen dont les frontières ont bougé constamment. Posez cette question aux polonais ou aux turcs avec lesquels l’Ukraine a été en guerre constante.

    Vous parlez de la lutte contre propagande, et votre blog c’est une propagande, un grand parti pris. Franchement, vous faites plus de mal que du bien.

      +0

    Alerter
  • Afficher tous les commentaires

Les commentaires sont fermés.

Et recevez nos publications