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19.août.201819.8.2018
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DisinfoGate (3/10) : Nicolas Vanderbiest, une certaine idée de la neutralité

3e partie du #DisinfoGate. Vous pouvez consulter la série complète ici : (1) De l’agence de gestion de crise à la réservation de chambres d’hôtels : l’étonnante galaxie DisinfoLab / Saper Vedere, (2) Les puissants partenaires de DisinfoLab – et leurs effets…, (3) Nicolas Vanderbiest, une certaine idée de la neutralité, (4) DisinfoLab dans le […]
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3e partie du #DisinfoGate. Vous pouvez consulter la série complète ici :

Nous allons aujourd’hui nous intéresser au comportement durant la présidentielle de Nicolas Vanderbiest, un des cofondateurs du DisinfoLab et son « chercheur » officiel. Précisons qu’au-delà, évidemment, de nos divergences incontestables, nous n’avons aucune animosité à son encontre ; dans nos analyses, nous sommes uniquement portés par une volonté d’informer, et d’alerter sur des éléments qui nous semblent hautement problématiques, comme c’est le cas ici.

Sommaire de ce billet :

  1. Un chercheur bien peu intéressé par les élections importantes
  2. Un « chercheur apolitique » – qui n’aime pas du tout Le Pen
  3. Un « chercheur apolitique » – qui n’aime pas trop Fillon non plus
  4. Un « chercheur apolitique » – qui ne déteste pas trop Macron
  5. L’incroyable acharnement sur Filteris
  6. L’histoire d’Emmanuel Cahuzac
  7. Et toujours ce comportement policier…
  8. Déjà, la qualité Vanderbiest…
  9. Conclusion

I. Un chercheur bien peu intéressé par les élections importantes

Voici comment Nicolas Vanderbiest a traité le Brexit sur Twitter, jusqu’au jour du vote (23 juin 2016) ; cela ira vite, il n’a fait que 3 tweets et n’a a priori tweeté aucun travail de sa part (Source : résultat de la recherche Twitter) :

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Il faut dire qu’il s’est plutôt occupé de l’Euro 2016 de football (Belgique-Irlande le 18 juin par exemple) :

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Mention spéciale à celui-ci :

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Il s’est aussi occupé d’autres sujets annexes en juin :

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Ceci étant, comme le 8 juin, le site Castorama.fr s’est fait pirater son moteur de recherche, qui s’est retrouvé infesté de suggestions humoristiques :

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… Nicolas Vanderbiest a effectué une analyse des comptes Twitter qui ont parlé de ce sujet, grâce à son accès au logiciel Visibrain :

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En revanche, il n’a donc réalisé aucune analyse de la campagne du Brexit…

Il faudra attendre un an et demi après l’élection pour que Nicolas Vanderbiest publie un graphe sur le sujet, dont vous apprécierez le thème :

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Il a aussi réalisé un parallèle un « appel à données » :

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Il a été à peine plus mobilisé sur la campagne américaine de 2016, avec une grosse dizaine de tweets entre septembre et l’élection de Trump en novembre.

Il a quand même réalisé UNE analyse :

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Et une seconde sur le Débat Trump/Hillary du 26 septembre (où on voit qu’il a récupéré en quelques heures… 15 millions de tweets !) :

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Rappelons « qu’analyse » est un bien grand mot, Visibrain sortant quasiment ces données automatiquement…

Ce manque d’intérêt reste étonnant, car Nicolas Vanderbiest trouve encore le temps le 8 septembre 2016 de faire des analyses fouillées sur les tweets traitant… de l’émission de Ruquier On N’est Pas Couché…

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Ainsi, ni le Brexit ni la campagne américaine n’auront véritablement intéressé cet étudiant belge. Mais en revanche, il aura montré une incroyable activité sur la Présidentielle française de 2017 – dont on voit pourtant mal l’enjeu réel pour lui. Il posta durant cette période des dizaines de tweets par jour, menant même certaines croisades…

II. Un « chercheur apolitique » – qui n’aime pas du tout Le Pen

Voici une sélection de quelques tweets représentatifs du biais politique de Nicolas Vanderbiest, ce qui pose problème lorsque l’on se revendique « chercheur » et que l’on travaille sur les élections :

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Et même :

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Donc pas de politique – sauf bien entendu si c’est pour taper sur le candidat d’un tiers des électeurs français (rappelons que le monsieur est belge et vit en Belgique). D’ailleurs :

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On observe que la bonne résolution précédente a duré au moins quelques minutes…

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Mais :

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Bref :

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On note aussi cet intéressant échange :

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On note ici la vision convergente du Directeur de Disinfo, Alexandre Alaphilippe, avec celle de Nicolas Vanderbiest.

Ce qu’il assume bien :

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Poke Les Gauchos

 

On note enfin que, finalement, il ne semblait pas spécialement atterré par la présence de Marine Le Pen au 2e tour – qui arrangeait bien Macron :

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III. Un « chercheur apolitique » – qui n’aime pas trop Fillon non plus

« Anti-fn » donc, mais pas que. On sent très bien à la lecture de ses tweets que Fillon n’est pas trop sa tasse de thé non plus :

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« Kill Me Now » ?

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On ne sait pas pourquoi ce choix, mais ceci arrive comme un cheveu sur la soupe :

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Après le premier tour :

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Il n’aime pas trop Boutin non plus, au passage :

Poke Christine Boutin

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« LOL » ?

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Et dans l’entre-deux-tours :

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Ainsi, l’animosité de M. Vanderbiest envers certains candidats semble motiver son appétit pour le travail (ce qui constitue un sérieux problème lorsque l’on se revendique « chercheur »)

IV. Un « chercheur apolitique » – qui ne déteste pas trop Macron

A contrario, l’hostilité envers Macron est… limitée :

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Eh oui, AUCUN autre candidat n’a été l’objet de rumeurs…

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Ou un petit biais de sélection peut-être ?

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Ah, nous n’avions pas la même timeline apparemment, c’est étrange…

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Grandiose : petit souci, les outils statistiques s’obstinent à inclure bon nombre de journalistes/médias dans la communauté des militants Macron…

Reconnaissons cependant que N. Vanderbiest n’a pas soutenu Macron publiquement plus fortement que ces exemples. Mais il a régulièrement dénigré Le Pen et Fillon, ainsi que leur communautés…

Ce qui, de nouveau, pose un sérieux problème quand on se revendique « chercheur ».

V. L’incroyable acharnement sur Filteris

Filteris est une petite société canadienne créée en 2002, « spécialisée dans l’analyse d’images, la surveillance, la gestion et la sécurisation de l’identité numérique des entreprises, institutions ou personnalités ». Elle comprend une dizaine d’associés dans divers domaines (dont principalement l’informatique ; plusieurs sont titulaires de Doctorats) et une trentaine de consultants dans divers domaines intervenant sur des dossiers spécifiques.

Depuis une dizaine d’années, cette société spécialisée dans l’analyse des données sur la Toile réalise, lors de certaines élections, des études permettant de mesurer « le buzz et la sentimentalité associés à chaque candidat » sur Internet, avec un algorithme qu’ils ont développé qui mesure les « perceptions, avis et opinions » positives et négatives « librement exprimés sur le Web et les réseaux sociaux ». Elle se contente donc d’analyser Twitter, Facebook (quand les publications sont publiques), les forums, les blogs, ainsi que les commentaires publiés sous les articles des sites d’information, sans réaliser de sondages auprès de personnes physiques. C’est de la simple analyse de données publiques. Cependant, selon Filteris, ce « poids politique » sur le web et les réseaux sociaux serait fortement corrélé aux résultats électoraux de chacun.

Mis à part pour Le Pen, l’analyse Filteris de 2012 était très proche du résultat final :

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Bref, Filteris propose un outil complémentaire aux sondages, avec une nouvelle méthodologie. Si la société n’entretient pas de confusion avec un sondage réel, il n’y a donc aucun problème : il faudra tester ceci sur de nombreuses élections afin d’en valider la robustesse.

Précisons que nous ne sommes nullement en train de défendre cette société : nous ignorons totalement la fiabilité de ces études (l’algorithme est évidemment secret) et plus largement, nous rappelons que nous sommes pour l’interdiction des sondages politiques : le vote étant secret, l’intention de vote l’est aussi, et cet outil hautement critiquable a forcément pour effet d’impacter le vote lui-même. Ou, à tout le moins, que les scores soient annoncés non pas avec un chiffre, mais avec la place d’incertitude, et que soient publiés les résultats bruts ; ainsi, on n’aura pas « Macron 22,7 %, Le Pen 21,1 mais Macron [20-24 % ; 18 % en brut] et Le Pen [19-23 % ; 15 % en brut] par exemple.

Mais les sondeurs ayant lourdement échoué à de multiples reprises – Balladur, Jospin, Brexit, Trump… on voit mal pourquoi on ne laisserait pas une chance à cette nouvelle méthode complémentaire – à partir du moment où la société présente honnêtement son travail. Ce qu’elle a apparemment plutôt bien fait :

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Or, en 2017, les analyses de Filteris montraient souvent Fillon au deuxième tour, comme encore ici dans leur dernière vision, 2 jours avant le 1er tour :

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On note bien qu’ils parlent du « poids numérique », du « buzz » généré, issu d’une analyse « big data »

Voici donc la comparaison entre le « bruit numérique » calculé par Filteris, et le résultat final :

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Évidemment, il y a eu une forte sous-évaluation de Macron – qui disposait de peu de militants actifs comparé à d’autres. Mais pour le reste, les résultats de Filteris sont tout à fait intéressants pour des évaluations Big Data sans sondage, qui sont toujours en cours de rodage d’algorithme.

Comparons à ce sondage du Monde du 14 avril :

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Au final, c’est un peu mieux que Filteris, mais pas tellement mieux.

Le fait de présenter Fillon 4e à 3 points de Marine Le Pen, et Mélenchon 3e est un lourd échec, sachant que Fillon finira avec à peine plus d’un point d’écart. On voit là tout le problème des sondages (et à fortiri d’une présentation en chiffres et non en intervalle) : combien d’électeurs de Fillon, croyant à ce sondage auront-il décidé de voter Macron pour être sûr d’éviter un second tour Mélenchon/Le Pen ?

Rappelons aussi que ces sondages sont réalisés avec une marge d’erreur théorique de 2 points (sans doute au moins 3 à 5 points en réalité, au vu de l’imperfection des échantillons des sondages).

Ainsi, on note que Filteris a été relativement clair sur ce qu’il faisait, et que, à part l’évaluation de Macron, ses résultats apparaissent comme plutôt honorables. Comme on ne connait évidemment pas leur algorithme, on ne peut savoir si c’est parce que leur méthode marche, mais reste à roder, si c’est du hasard ou s’ils ont rentré des chiffres qui leur plaisaient. C’est seulement au fil du temps et de la confrontation avec la réalité qu’on pourra l’apprécier.

Ensuite, il est vrai que les soutiens de Fillon se sont rués sur les résultats Filteris, qu’ils ont souvent présenté comme un sondage ou une prévision fiable – mais un sondage n’est pas non plus une prévision fiable. C’est de bonne guerre, c’était une des rares qui leur donnait de l’espoir – espoir tout à fait normal sachant que Fillon n’a perdu à la fin que d’à peine un gros point.

Nous vous laissons donc apprécier, après cette longue introduction, le comportement de Nicolas Vanderbiest en croisade contre les « charlatans » (note : si vous manquez de temps, vous pouvez simplement survoler les échanges, c’est édifiant) :

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Ce qui finit par faire réagir Filteris :

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Mais l’intérêt scientifique n’est pas la priorité de M. Vanderbiest :

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Le tout finissant par l’accusation délirante de… « complotisme » ! (bienvenue au club, Filteris !)

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Vous pouvez en effet lire le fameux thread (fil de discussion) dont parle Vanderbiest, il est ici (archivé ici, ici et ), pour voir à quel point l’accusation est hors de propos. Finalement, le seul argument avancé par Nicolas Vanderbiest est que ce sont des charlatans qui utilisent en partie Twitter dans leurs analyses, et que Twitter n’est pas représentatif de la population. C’est vrai, mais cela n’empêche nullement un algorithme d’en redresser ces résultats pour coller à la population générale ; ce qui est probablement ce qu’ils font, sinon, à l’évidence, sans quoi leurs résultats seraient vraiment très très éloignés de la réalité.

Et le gros souci dans l’attitude de Vanderbiest est qu’il se permet un tel acharnement alors qu’il ne connait en rien la méthodologie de Filteris :

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La « méthodologie » serait du vent – mais hélas, il ne la connait pas…

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Il est à noter qu’ils sont du genre vraiment très calme chez Filteris, car, malgré ce genre de propos :

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#DevoirDeService_À_LaSociété #Fake_Communiqués_de_Presse

… ils continuent à dialoguer posément, en essayant de s’expliquer :

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Pour juger, en effet, de l’obsession de M. Vanderbiest, voici un extrait de ses tweets sur Filteris :

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Comme quoi, Filteris lui aura semblé bien plus important que le Brexit et l’élection de Trump

Bien entendu, il en rajoutera une couche au soir du 1er tour :

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Les journalistes qui n’ont pas applaudi Macron ?

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« Les sondages » : 30 ans de succès continus feront toujours la différence

…faisant comme si l’élimination de Fillon pouvait scientifiquement être prédite, ce qui est totalement faux statistiquement parlant au vu du mouchoir de poche dans lequel se trouvaient les 4 premiers candidats…

Mais dès lors, et de façon très étonnante, la presse s’est déchainée contre Filteris après le premier tour, et a systématiquement donné la parole à Nicolas Vanderbiest qui a ainsi pu déverser sa bile sur eux, et essayer de décrédibiliser une méthode scientifique en rodage – lire Le Monde, Libération une fois, Libération deux fois, Les Échos, Le Point, Numérama, Ina Global, etc. :

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On comprend cependant mieux la prudence avec laquelle la presse a traité cette affaire DisinfoLab, au vu de la publicité faite par eux à M. Vanderbiest…

Pour conclure cette partie, on notera que les spécialistes de Filteris ont fini par se rendre compte de l’imposture scientifique de leur interlocuteur (qui n’est qu’un étudiant, en thèse de communication depuis 5 ans, enseignant en média training… source image) :

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#OuPas :

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« Filteris est juste une énorme masse de merde »

Le plus extraordinaire est que chez Filteris, ils ont bien vu que Nicolas Vanderbiest semblait mentir sur son profil Twitter, usurpant la qualité de titulaire d’un PhD (= doctorat), qu’il n’a jamais eu :

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et alertant l’Université de Louvain :

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Celle-ci n’a pas réagi, car le 7 août 2018, il y avait toujours ceci sur son profil, désormais étoffé :

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Au 2 septembre, le profil a enfin été nettoyé, redonnant à M. Vanderbiest son juste rôle : blogueur (oubliant de préciser son rôle central dans la galaxie Saper Vedere / DisinfoLab) :

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Voici donc les méthodes du cofondateur de DisinfoLab, censé lutter contre la Désinformation…

VI. L’histoire d’Emmanuel Cahuzac

Dans l’étude DisinfoLab d’août 2018 figure ceci, à propos des « désinformations partagées » durant la présidentielle (source) :

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On note au passage que si les 5 premières ont bien été identifiées par Checknews (Blanchissement, Mayotte, Loyers, Rolex, Arabie), il n’en est a priori pas de même pour les 4 dernières :

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L’histoire de la dernière, « Macron Cahuzac », est intéressante. En fait, tout part d’un billet sur un blog Médiapart, posté le 14 avril 2017 et intitulé : Emmanuel Macron, un nouveau Cahuzac ? (archive)

C’est en fait un court billet d’opinion, qui n’apporte aucun fait, et pose quelque sous-entendus – disons que c’est une petite crapulerie (hélas) assez fréquente en politique. En voici quelques extraits qui résument la vision développée :

À quelques jours de l’élection, alors même que les équipes d’En Marche sentent poindre le risque d’une mauvaise surprise, les journalistes continuent leur exercice ambigu de storytelling du phénomène Macron. Là où Fillon subit un lynchage permanent, aucun nuage ne saurait venir gâcher le ciel bleu sous lequel évolue Emmanuel Macron. Et pourtant l’amoncellement d’affaires, de sa déclaration de patrimoine suspecte, à ses relations troubles avec la banque Rothschild, en passant par le cabinet noir piloté par François Hollande pour servir son fils spirituel, devrait concourir à assombrir l’avenir de l’ancien ministre de l’Économie. Présenté comme l’enfant prodigue de la France et de Hollande, Emmanuel Macron ne marcherait-il pas dans les pas d’un autre socialiste, tout aussi sulfureux, Jérôme Cahuzac ?

Alors certes, comparaison n’est pas raison, et loin de nous l’idée d’établir des analogies et des corrélations qui pourraient s’avérer problématiques. Néanmoins, et n’en déplaise à Emmanuel Macron et à ses soutiens, les faits sont têtus. Le parcours de Macron ne va pas sans susciter quelques interrogations : par quels moyens un individu, inconnu il y a quelques mois, peut-il se retrouver à une telle position ? […] Autant de personnages complexes, qui ont alternativement joué un rôle considérable dans l’ascension de Macron aux plus hautes marches de la république. Autant de personnages auxquels Macron est dévoué, et forcément redevable. […]

À partir de là, plus aucun doute ne peut subsister. Macron est un acteur de théâtre, doté d’un talent au demeurant questionnable, comme l’ont montré ses piètres performances dans les différents débats de la présidentielle. En coulisse, une nuée d’individus, plus ou moins recommandables, lui écrit son rôle, rédige ses répliques, le met en scène, et construit le décor. Dans notre démocratie, le phénomène Macron est une première. Il a de quoi choquer et révolter celles et ceux attachés à une certaine idée de la vérité et de l’éthique en politique.

La double-face de Macron est saisissante. Emmanuel Hollande ne le décrit qu’à moitié. Il y a chez lui une duplicité qui peut tout autant faire penser à Jérôme Cahuzac. Qui voudrait d’un Emmanuel Cahuzac à la tête de la France ?

Bref, l’article se demande si Macron ne serait pas de la trempe d’un Cahuzac – et on se demande donc si c’est une allusion à un compte à l’étranger ou plus simplement, vu le ton de l’article, à un caractère plein de duplicité.

Mais comme 75 faux comptes Twitter ont été créés la veille pour diffuser le lien vers ce message, Nicolas Vanderbiest en fait une très longue étude – qui ne conclut pas à grand-chose, à part qu’il y a eu une opération avec des faux comptes (source).

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Rappelons qu’il n’est nul besoin d’un grand talent à M. Vanderbiest pour réaliser cette étude (il n’y a qu’à la lire pour être édifié par la forme d’ailleurs). Il a tout simplement un accès quasi illimité à la base Twitter, via Visibrain (dans des conditions auxquelles nous nous intéresserons bientôt #Poke_Visibrain). De là, il est simple de remonter la diffusion du tweet, et d’avoir toutes les informations sur les comptes…

Mais ce qui est intéressant est de voir comment cette petite manœuvre minable à la base, est vendue par Nicolas Vanderbiest comme une énorme « opération de déstabilisation » d’Emmanuel Macron (si on est « déstabilisé » par ça, il vaut mieux songer à un autre métier…) :

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Le tout étant rapidement relayé par des journalistes qui interviewent complaisamment Vanderbiest – sans jamais se demander dans quelles conditions il a accès à ces données.

D’ailleurs le billet n’est tellement pas scandaleux que Médiapart n’a pu le supprimer, car il ne violait pas la charte du site ni la loi (source) :

Mais on voit bien que toute personne qui aura diffusé ce texte non diffamatoire (et ridicule) sera désormais considérée par Nicolas Vanderbiest comme « désinformateur » dans ses prochaines études…

VII. Et toujours ce comportement policier…

On retrouve au passage toujours cette mentalité vanderbiestienne de ficher :

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Ci-dessus, ce sont 6000 profils identifiés comme gros retweeteurs de RT (Russia Today, sic.)…

Ci-dessous, ce sont tous les comptes qui ont publié un #SortonsMacron qui sont récupérés, stockés, analysés et classés pour la plupart en « fachosphère » (sic.), graphiques à l’appui :

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Ici les personnes qui ont propagé 3 rumeurs – attention la police veille :

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Ici, il repère les 1000 comptes qui ont le plus soutenu Fillon (sic.) et analyse ceux qu’ils disent via leurs hashtags :

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Ici, il regarde ceux qui ont propagé le plus de rumeurs :

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et les corrèle à ceux qui sont les plus actifs à propager Russia Today (mais dommage, on aurait aimé savoir combien propageaient aussi Le Monde et BFM, au cas où ce soient des comptes qui relayent simplement tout et n’importe quoi).

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Bref, encore un bel exemple d’individu ayant raté sa vocation de policier.

VIII. Déjà, la qualité Vanderbiest…

Le 6 mai 2017, Nicolas Vanderbiest parle des « Russophiles » ayant diffusé les Macronleaks :

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Et là, nous avons la surprise de trouver notre compte Twitter dans cette liste, dont on comprend aujourd’hui que c’est une extraction Visibrain des comptes Twitter (avec les Biographies) :

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N’ayant pas creusé le sujet, nous pensions à l’époque que cela ne recensait que des comptes de gros sites, pas de personnes

Puis Nicolas Vanderbiest, n’en restant pas là, tweete sans raison ceci :

Tweet de qualité, retweeté par Gary Machado (photo n°3) – merci à lui

Comme nous ne le connaissions pas, et qu’à l’époque nous pensions donc avoir affaire à un PhD chercheur universitaire, j’avais protesté et commencé à dialoguer calmement en message privé :

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Je lui ai évidemment demandé en premier lieu à quels complots j’étais censé adhérer – ce qui a causé un évident malaise, car il n’en savait rien de prime abord.

Je garde évidemment secret le détail de notre long échange, mais en résumé, il en ressortait que j’étais cité car : 1/ j’étais passé plusieurs fois sur RT (sic.) 2/ que j’avais été mentionné par des pro-russes (re.sic.)

Mais comme le fond de la diffamation portait sur le complotisme, que M. Vanderbiest m’a diffamé une première fois en 2017 et plusieurs fois le mois dernier, je me permets de publier simplement ce très bref extrait, afin de participer à la manifestation de la Vérité, où il s’expliquait suite à mon insistance sur les raisons de sa grave accusation :

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Mon travail sur le patrimoine de Macron était ainsi la principale raison de son avis – étrange. Comme je précisais que c’était à la base un travail remarquable du Canard enchainé, il répliqua ceci :

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Ok, donc « Anti-Macron + RT + sapir », mon compte était bon, direction la case complotisme…

Nicolas Vanderbiest a donc fait sienne la devise de bon nombre de jeunes journalistes actuels : « Contacter la personne et l’interroger avant de la diffamer, c’est tellement XXe siècle »…

Mais on se rend ici compte d’un point qui ne nous avait pas alerté à l’époque :

« Justement l’article du Canard datait énormément et les spécialistes du domaine disaient que ca ne tenaient pas la route. »

C’est proprement délirant : l’article du Canard avait environ 9 mois, et, moi qui ai suivi de près cette histoire, je n’ai pas souvenir d’avoir entendu le moindre spécialiste dire que les questions que j’avais soulevées ne tenaient pas la route… Monsieur Vanderbiest sortait ici des éléments de langage qui étaient quasiment ceux de l’équipe de campagne de Macron – qui étaient les seuls à tenir ce genre de propos. Un citoyen lambda, même ayant creusé le sujet, ne peut sérieusement avancer de tels arguments au vu des sources qu’il pourrait trouver, même critiques…

Ceci étant, je pensais à la fin l’avoir convaincu, et qu’il était de bonne foi, car il supprima son tweet et présenta des excuses :

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Bref, comme on dit « Excuses acceptées ! ». Mais hélas :

« L’erreur est humaine. Persévérer dans l’erreur est diabolique » (source)

Conclusion

Nous avons montré dans cette partie que le « chercheur de la petite ONG belge », qui avait délaissé la campagne du Brexit et de la Présidentielle américaine de 2016, s’était très fortement investi sur la Présidentielle française. Sans qu’on comprenne bien pourquoi – quel était donc l’enjeu réel pour un étranger ?

Et qu’il l’avait fait dans une posture « anti-FN » revendiquée, mais également avec un clair tropisme anti-Fillon – l’acharnement sur Filteris en étant une bonne illustration.

On voit donc que tout ceci ne peut qu’induire un biais dans ses analyses ; la position de militant n’est pas compatible avec une qualité de chercheur travaillant sur les élections.

Mais nous verrons dans le prochain billet qu’il ne s’est pas contenté de simples écarts à la neutralité – et qu’il a fait nettement pire…

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Commentaire recommandé

Guadet // 03.09.2018 à 08h19

Bravo pour ce travail. Malheureusement, il y a beaucoup de Vanderbiest bien en cour aujourd’hui, et peu de personnes pour dévoiler leur imposture. En tout cas, nous avons maintenant la preuve qu’il y a bien un écosystème Macronophile qui manipule les Français.

37 réactions et commentaires

  • Guadet // 03.09.2018 à 08h19

    Bravo pour ce travail. Malheureusement, il y a beaucoup de Vanderbiest bien en cour aujourd’hui, et peu de personnes pour dévoiler leur imposture. En tout cas, nous avons maintenant la preuve qu’il y a bien un écosystème Macronophile qui manipule les Français.

      +55

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    • CHLéO // 03.09.2018 à 10h24

      Écosystème, comme vous y allez… je dirais plutôt un marigot pour rester polie.

      Faire partie de « l’écosystème russophile » (mon Dieu, en ont-ils de l’imagination !) est un honneur, et je revendique haut et fort cette participation et cet honneur.

      Quant à Nico, il serait bien inspiré de prendre des cours d’orthographe et de grammaire ; l’UCL n’est pas exigeante, semble-t-il, sur ce point pour ses « doctorants » ou soi-disant tels.

        +32

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      • Vladimir K // 04.09.2018 à 18h20

        Je suis dans une situation compliquée : je suis russophile (j’aime le pays, le contact avec les russes, la culture…) et je suis américanophile (j’aime y aller, j’ai un bon contact avec les américains, j’aime le pays…) alors je suis quoi ? Un agent double ?

        c’est même encore plus compliqué : j’aime les finlandais, les scandinaves, les anglais qui ne font pas de la politique, les belges, les italiens et bien d’autres…

          +6

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        • CHLéO // 05.09.2018 à 14h10

          Moi aussi, j’aime tous ceux que vous énumérez… mais je déteste la mentalité des « élites » américaines qui consiste à écraser tout ce qui se trouve sur leur chemin. L’URSS s’est effondrée, ce qui a engendré de terribles malheurs pour la population : les Russes ont-ils ont attaqué d’autres pays pour se refaire une santé ? Non. Et rien que pour ça la Russie mérite mon respect, de même que son Président.

          Et non, vous n’êtes certainement pas un agent double, mais simplement un humain parmi d’autres, tout comme moi.

          J’espère que j’ai dissipé vos doutes ?

          Cordialement.

            +5

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  • Lysbeth Levy // 03.09.2018 à 08h24

    Là vous l’avez bien descendu le petit « Nicolas » …D’autre part ces « journalistes » chercheurs » « universitaires » ont toujours les mêmes caractéristiques : anti-FN (ça booste ce parti épouvantail ) antifasciste, démocrate (Sic) contre la « fachosphère » la « complosphère »; la défense de la Vérité « vraie ». Alors qu’ils sont en lien avec des officines atlantistes pour en effet faire dans la diffamation, et la chasse aux sorcières. Son alter ego Antonin Gregoire (Antoine Gregoire sur facebook) se dit antifasciste, quasi prolétaire, pourtant il a fait l’école de guerre du King Collège Army comme Eliot Higgins ! : https://antoningregoire.wordpress.com/about/ Le pire est qu’il s’est fait prendre dans le filet de son compère Nicolas Vanderbiest en tant que « matricule 31705 » ! . Comment fait on pour prétendre être journaliste indépendant, anti-FN ou antifasciste et travailler pour Atlantic Council ? Ils sont tous « antifa »(pour la classe ouvrière, antispécistes) mais chassent surtout les personnalités indépendantes, voir dissidentes, de la société civile, et non le « vrai fascisme » d’état ou européen ! Il y a de quoi se poser des questions légitimes.

      +46

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    • Brian64 // 04.09.2018 à 06h18

      Ils ne chassent même pas le vrai nazisme et antisémitisme ukrainien, et c’est à celà que l’on voit qu’ils sont des imposteurs.

        +9

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      • JLR72 // 04.09.2018 à 18h08

        Tout à fait Brian!
        L’imposture. Depuis le début de cette affaire c’est l’impression que me donne ces individus qui utilisent et profitent de la médiocrité de notre système médiatique et de la prédominance du sentiment anti-russe des chanceleries occidentales pour gagner en influence (le financement de leur organisation nous en apprend finalement beaucoup). Au final, ils apportent très peu de réflexion d’analyse (visiblement, comprendre pourquoi le leave l’a emporté et pourquoi Trump a été élu ne fait pas partie de leur curiosité très sélective) mais sont anti-russe et anti-facho, c’est le plus important.

        Cela me fait penser à Gluksmann (sujet d’un billet récent), filmé en entretien avec Saakachvili sur la stratégie à adopter face à l’opposition.
        Gluksmann déclare: « les negociations que l’on propose offre une porte de sortie à l’opposition (face saving ?), c’est bien. Maintenant, je ne sais pas comment ils vont réagir, heu tu vas voir… »
        On appelle cela un conseiller en stratégie politique?
        Non en fait c’est simplement le fils Glucksmann, dont la qualité principale est de s’opposer bec et ongles à la Russie de Poutine.

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  • MarcDacier // 03.09.2018 à 08h36

    « Si qqn a des data Brexit je me ferais un plaisir de vous montrer ou les Russes ont tapé… »
    Y a pas a dire, voilà une rigueur scientifique et non partisane où je ne m’y connais pas !

    A montrer dans les écoles de journalisme et d’information !!!

      +30

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    • raloul // 03.09.2018 à 10h57

      Bonjour !

      C’est la méthode scientifique au XXème siècle. On désigne les coupables puis on cherche les preuves qui confirment le jugement a priori. On n’arrête pas le progrès…

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  • vlois // 03.09.2018 à 09h20

    Je tire une confirmation de l’acharnement qu’il a contre Filteris (en tant qu’agent marqué de l’équipe de campagne dont Macron est le portefaix) qui met Fillon au 2ème tour face à MLP : C’est comme l’a souligné Olivier, ils confirment par les faits et gestes que les prévisions et sondages orientent le vote. Le scrutin est donc non sincère.
    Alors pourquoi « jouer » avec des tricheurs, puisque nous perdons à chaque fois, à chaque élection ? Illusion réconfortante d’un narratif peu en phase avec la réalité effective plus brutale d’un monde qui court à sa propre perte ?

      +9

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    • Alfred // 03.09.2018 à 20h26

      « Simplement « : Trichons mieux.
      (Et surtout faisons semblant de leur laisser le choix des armes et gardon celle du vote… parceque s’ils sappercoivent que ça ne marchera plus (pas comme avec Trump) ils en choisiront d’autres des armes: l’internement, le chaos et l’assassinat. Nous ne sommes pas prêts pour cela.)

        +6

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  • Dizalch // 03.09.2018 à 09h53

    En somme, nous avons un mégalo (qui se prend pour un PhD, alors que pas encore diplômé), qui se prétend « A-politique », alors qu’il est Eurobéat, Russophobe et surtout Macronphile (et oui, il a beau déclaré qu’il est une girouette politique, il descend aussi bien la droite, que la gauche, le FN, etc. mais « pas Macron »…). Le tout saupoudré de diffamation envers ceux qui ne pensent pas comme lui… Et, cerise sur le gâteau, il utilise un accès aux datas de Twitter… et est, malgré tous ces faits, relayé par nos MSM… voir, pris comme « référence »… #ChartedeMunich
    Et certains se demandent encore pourquoi ils sont aussi peu crédibles?… bref…

      +21

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  • RGT // 03.09.2018 à 10h12

    Cette « novella » belge est d’une qualité remarquable et contient tous les ingrédients nécessaires pour garantir un « audimat » exceptionnel. Le scénariste est réellement doué et sait manier à la perfection le suspense pour tenir les auditeurs en haleine afin de ne pas manquer le prochain épisode.

    Oups !! Ce n’est pas une novella, c’est de la télé-réalité et ça se passe dans le monde réel.

    On se rend compte que bien souvent la réalité dépasse la fiction, même dans les cas les plus glauques.

    Merci à Olivier Berruyer de nous avoir prouvé que la « médiasphère » grouille d’imposteurs disposés aux pires turpitudes pour assurer leur avenir glorieux (et rémunérateur).

    Manque de chance, ils ont été démasqués et risquent de se retrouver grillés pour avoir poussé le bouchon un peu trop loin.

    Espérons que les ponts de la Senne soient aussi accueillants que ceux de la Seine pour qu’ils puissent terminer leur doctorat en SDFerie dans des conditions optimales.
    Lorsque leur duperie sera dévoilée par la justice (et relayée par les médias, ce qui n’est pas gagné) ils n’auront plus d’autre alternative professionnelle.

    Petit résumé par Roland Gori concernant ce type d’individus lors de conférences universitaires (titulaire d’un VRAI doctorat et AUSSI professeur agrégé en médecine => Bac + 10++) :

    https://www.youtube.com/watch?v=2FEtiA18lZU
    https://www.youtube.com/watch?v=k-jXhXF2tDU
    https://www.youtube.com/watch?v=Xi0SVEwcdeg

    Il est farouchement antilibéral mais de plus il nous fait bénéficier d’explications réfléchies (scientifiques, philosophiques, médicales et sociales) sur les raisons qui le poussent à le combattre.

    Un très grand humaniste.
    Je vous conseille vivement de lire ses ouvrages, et si vous êtes fainéants vous pouvez toujours chercher sur le WEB les nombreuses conférences universitaires.

    Autre avantage : Bien qu’il soit un très grand penseur il ne se gargarise pas de termes alambiqués et s’exprime de manière très compréhensible avec des mots simples, concis et accessibles à tous.
    Splendide.
    Exemple (parmi tant d’autres) : https://www.youtube.com/watch?v=EvsKxr-UpsM

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    • Marie // 03.09.2018 à 18h20

      Ce genre d’individu a peu à craindre de la Justice et se refera une virginité chez Détective ou Closer, en attendant l’avènement d’une nouvelle Radio-Paris.
      Là est véritablement sa vocation et non à la maison poulaga qui n’en demanderait pas tant.
      Merci à Olivier pour ce travail remarquable et confondant.

        +11

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  • un citoyen // 03.09.2018 à 10h13

    Ce qui est étonnant c’est ce mélange des causes avec les effets. C’est comme accuser un magasin de « facho » si un rniste y allait faire ses courses (si le rniste soit-disant « facho » fait ses courses dans ce magasin, cela signifie bien évidemment que ce magasin est facho …).

    Les raisons des lectures sur les sites russophones ne sont pas étudiées non plus par N.Vanderbiest. Je vais prendre un exemple concret par cette tribune de la ministre chargée des affaires européennes N.Loiseau dans Les Echos : https://www.lesechos.fr/idees-debats/cercle/0302178176039-france-insoumise-le-parti-nationaliste-qui-ne-dit-pas-son-nom-2201334.php
    Dans cet article N.Loiseau fait le rapprochement de JL Mélenchon avec des partis nationalistes comme le RN et le parti de M.Salvini avec un raisonnement que je trouve très discutable pour donner ensuite des bienfaits qu’apporte l’UE.
    Problème : Quelles que soient les convictions, si on souhaite exercer son sens critique sur sa tribune et l’afficher publiquement, il faudrait s’abonner dans Les Echos. Et même en le faisant, le commentaire ne serait vu que par les abonnés. A moins de le faire dans un autre journal qui relaierait cette tribune. C’est le cas de PublicSénat mais les commentaires n’y sont pas prévus. Et les seuls médias que j’ai vu (à moins que j’ai insuffisamment cherché) où les lecteurs peuvent s’exprimer sont Yahoo et RT-France.
    C’est un exemple auquel il ne convient pas de généraliser, mais force est de constater que sur celui-là, et outre la possibilité de créer soi-même un site alternatif, les réactionnaires ne peuvent être que sur yahoo et RT-France, et donc facilement « cataloguables » sur une même communauté.

      +4

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    • un citoyen // 03.09.2018 à 14h51

      Hmm… j’ai mélangé deux choses dans le premier paragraphe, étant plutôt concentré sur ce que je voulais exprimer dans le second.
      Le mélange des causes avec les effets est plutôt lié à la croyance que certaines communautés essaieraient d’influer sur un tout sans s’interroger si ces dernières réagissent simplement par les actions d’autres communautés ou par d’autres choses qui ne peuvent légitimement pas être laissées sous silence. Qui influence qui et/ou qui provoque qui ?
      L’exemple du magasin et du RN-iste est -parallèlement- plus lié à Filteris dont les conclusions ont fait que F.Fillon était légèrement en avance vis à vis de JL Mélenchon et E.Macron, et qui a suscité le rejet de N.Vanderbiest. Mais comme ce dernier n’a pas accusé que Filteris serait pro-Fillon, je crains que cet exemple tombe à l’eau. (je m’arrête là)

        +1

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  • Prosper // 03.09.2018 à 10h40

    Dans le genre « factchecking » et « fakenews », la citation « Errare humanum est, perseverare diabolicum » n’est pas de Sénèque, qui n’en avait rien à fiche du diable qui n’existait pas encore (pour lui en tout cas). Mais c’est un détail, d’autant qu’il ne viendra plus se plaindre (https://fr.wikipedia.org/wiki/Errare_humanum_est,_perseverare_diabolicum).

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    • lvzor // 04.09.2018 à 09h49

      Wikipedia pris en flagrant délit d’erreur :
      « Errare humanum est », comme tout élève de 6ème classique le sait, ne signifie pas « l’erreur est humaine » mais « il est humain de se tromper (d’errer, en français classique) ».

        +0

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  • christian gedeon // 03.09.2018 à 11h14

    Cher Olivier…ce n’est pas pour dire,mais vous devenez de plus en plus obsessionnel suir ce sujet des fake news et de la manipulation médiatique..et très absents sur des sujets pourtant essentiels…au hasard la pénétration islamiste en Afrique de plus en plus australe…pourtant sujet important. Des centaines de milliers d’africains de cette région vivent maintenant avec massacres au quotidien et terreur islamiste…Jusque dans la région des grands lacs,au mozambique,et maintenant à la frontière sud africaine…des centaines de morts ignorées tous les jours…

      +2

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    • Fabrice // 03.09.2018 à 18h44

      Christian Olivier développe des thématiques pour rester cohérents et pas partir dans tous les sens il a développé des sujets sur plusieurs semaines comme les événements en Ukraine, en Syrie, mais aussi sur les banque si le sujet vous intéresse son analyse sur ebolah lors de la pandémie en Afrique de l’ouest.

      Certes il est aidé par ses lecteurs mais il ne peut faire le travail d’ un grand média à lui seul, je pense que c’est à eux de faire ce travail avec les moyens à leur disposition ? je suis sûr qu’Olivier étudierait tout travail que vous avez effectué pour le proposer à notre lecture.

        +12

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    • Perret // 04.09.2018 à 08h50

      Tout à fait vrai et à mettre en corrélation avec les ressources minières de la région des grands lacs et au-delà, et les différentes projets de pipe-lines. Curieusement, l’islamisme croît à proportion qu’il y a tuyauterie en projet ou en réalisation.

        +1

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  • Vincent P. // 03.09.2018 à 11h20

    Nicolas Vanderbiest, à l’instar de bien d’autres, ferait bien de s’appliquer au développement (personnel) d’un outil d’analyse redoutablement efficace lorsqu’on l’utilise avec humilité et honnêteté (deux qualités dont il ne manque pas ) :
    L’introspection !
    Je lui souhaite le succès dans cette tâche bien ingrate !

      +3

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  • Fritz // 03.09.2018 à 11h47

    Vous passez sur RT ? Vous êtes complotiste.
    Vous citez un article du Canard enchaîné ? Complotiste.
    Vous sortez des informations gênantes sur Emmanuel Macron ? Complotiste.

    Vous affirmez une ingérence des Russes pour faciliter le Brexit et la victoire de Trump ?
    Bravo ! Bravissimo !! Vous luttez contre le complotisme.

      +30

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    • Vladimir K // 04.09.2018 à 18h05

      Nicolas Vanderbiest regarde RT (il y a vu Olivier) ; il est sans doute complotiste

        +0

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  • zx8118 // 03.09.2018 à 12h49

    Merci pour cette série qui vaut bien les américaines. Autant de croustillant chez cet « homme belge au travail » que chez les « femmes américaines à la maison ».
    Controler les controleurs est indispensable pour contrer les manipulations.

    Les sondages sont aussi un vrai problème, leur annonce de résultats mais aussi leurs méthodes. Et leur appartenance. Tout comme la presse les instituts intéressent les grosses fortunes. Existe-t-il un état des lieux ? Qui appartient à qui ?
    Par exemple :
    https://www.nouvelobs.com/medias/medias-pouvoirs/20080710.OBS2328/le-groupe-bollore-acquiert-la-totalite-de-l-institut-de-sondage-csa.html

    Les instituts de sondage influencent sur les élections tout comme les médias et semblent aux mains des mêmes intérêts. Ceux de l’argent. Est- normal en démocratie ?

      +9

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  • Fabrice // 03.09.2018 à 13h07

    Si je comprends bien c’est cet individu Olivier qui vous avait énervé lors du post sur le capital de Macron ce qui vous avait incité à poursuivre vos investigations.

    Je me rappelle votre réaction qui m’avait intrigué franchement, je serais Macron je le remercierais de vous avoir ainsi incité à pousser plus loin, quand on a des amis comme ça on a plus besoin d’ennemis car il vous en créée sans que vous n’ayez rien à faire ??.

      +4

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  • Le Minotaure // 03.09.2018 à 15h21

    « Je ne suis fan d’aucun homme politique… ni d’aucun parti. Je suis une véritable girouette. »

    Je ne vois pas en quoi être une « girouette » est un gage d’impartialité ou d’indépendance. Je crois que je préfère quelqu’un qui se définit comme un militant plutôt qu’une girouette. On aurait au moins l’espoir d’une certaine cohérence.

      +9

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  • Paul Atreide // 03.09.2018 à 18h18

    Descartes disait qu’il fallait douter de tout non? Le scepticisme doit être une seconde nature chez les gens, on parle bien d’un scepticisme modérer qui ne se met pas à douter d’évidence, à la manière du gars que l’on voit se noyer si on doit sur qu’il se noie vraiment ou s’il y a vraiment noyade.

    Bon bref pour Nicolas Vendeur de bête, (vendorbeast) il nous ponds des image 3d illisible qui sont censé représenté un phénomène concernant les amateurs de russe. après je suis sur qu’il y a aussi des vendeur de bête en russie comme en chine ou ailleurs,.

    En Chine par exemple, le film la Grande muraille, avait fait un tel flop et avait été tellement critiqué, que le gouvernement avait engagé des « journalistes » chargé de critiquer ceux qui critiquaient le film.
    Bon on peut trouver cela navrant, mais mine de rien c’est toujours mieux que d’arrêter ceux qui ont critiquer et de les mettre en tôle, y a donc du progrès quelque part.

      +2

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    • Yanka // 04.09.2018 à 01h25

      Descartes n’offrait pas là une posture, mais une méthode critique systématique pour appréhender la réalité, les phénomènes. Et ce, conformément au scepticisme philosophique des Pyrrhon et consorts. « Sceptique » vient d’un mot grec signifiant « examiner de près ». Olivier Berruyer est un vrai sceptique (au sens de la méthode empirique et phénoménologique, hein) ; Vanderbiest est juste une sorte de hippie, moitié cowboy, moitié boyscout, très satisfait de lui-même (on devine pourquoi il « vote » Macron : il a le même type d’arrogance, c’est un type en train de réussir qui jette au nez des lépreux ses fiches de paie, croyant avec ça impressionner le péquin de base : « Môôssieu VdB ! »). Comme Belge et francophone, je suis un peu triste pour l’UCL…

        +2

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  • Kallas // 03.09.2018 à 19h23

    Magnifique travail ! Bravo.
    Il est bon de rappeler à tous (enfants parents amis) que ce que vous mettez sur internet y reste.

      +5

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  • Jiojio // 03.09.2018 à 20h24

    Olivier vous dites
    « nous n’avons aucune animosité à son encontre »
    Pourtant comme vous le mentionnez ce triste sire Vanderblabla lui en a à revendre de l’animosité, envers les candidats autres que Macron. Mais aussi envers vous et tous ceux qui sont contre ses sponsors et qu’il discredite avec les arguments Godwin habituels des post progressistes (complotiste, pro russe, ..).
    Toute comme la violence est légitime pour se défendre, l’animosité l’est dans le cas d’individus au fort pouvoir de nuisance et qui l’exercent, afin de ne pas rater sa cible. Cessons d’être des bisounours et assumons. Merci pour votre détermination.

      +5

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  • Veloute // 03.09.2018 à 21h21

    … la cartographie estampillée « hillaryclinton » au milieu d’un coeur : c’esc’est beau, mais que c’est fin. Du subliminal lent.

      +2

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    • Louis // 04.09.2018 à 08h48

      Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais pour être lisibles, ces nuages colorés devraient être projetés en 4×3 pour être lisibles. Mais c’est certyain, ça doit impressionner le crédule, et puis c’est « 3D », donc le top du top de la modernité. Il y a 20 ou 30 ans, les humoristes (en ce temps-là, ils étaient de valeur) se moquaient de la mention « vu à la télé ». Aujourd’hui, ces machins bariolés valent à peu près la même chose…

        +1

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  • Julien // 04.09.2018 à 02h28

    Olivier, dites tout de suite que vous avez des actions chez Filteris ! On le sait bien, elle est toujours horrible la vérité vraie !

    Moi je suis étonné de voir à quel point les gens sont capables de garder leur calme face à ce genre d’individus (cf. provocations sur tweeter).
    [modéré]

      +3

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  • Andy // 04.09.2018 à 09h29

    Definition de ESBROUFFEUR:

    Subst., fam.
    Personne qui cherche à en imposer à autrui par ses manières et ses propos fanfarons, qui fait de l’esbrouf(f)e*. Swann, avec son ostentation, avec sa manière de crier sur les toits ses moindres relations, était un vulgaire esbrouffeur (Proust, J. filles en fleurs,1918, p. 431):
    1. Il y a de l’esbroufeur dans cet audacieux, mais un esbroufeur myope, qui n’a pas d’antennes, qui se fie trop à notre bêtise. Mauriac, Journal 1,1934, p. 203.

    SOURCE: http://www.cnrtl.fr/definition/esbrouffeur

      +3

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  • Le Joker // 04.09.2018 à 21h05

    Il faut se méfier de ce qui vient de Louvain. Je vous rappelle qu’il utilisent le mais (de monsieur Bayer?) dans la fabrication de leur bière.

      +1

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    • Yanka // 04.09.2018 à 23h44

      L’UCL est à Louvain-la-Neuve (Ottignies), en Brabant wallon, ville créée de toutes pièces. L’université originelle est la KUL, à Louvain (Leuven), en Brabant flamand (la province du Brabant a été scindée linguistiquement) — Leuven qui est le siège d’une célèbre brasserie.

        +0

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