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14.août.201814.8.2018
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DisinfoGate (8/10) : Comment DisinfoLab a réussi à influencer l’affaire Benalla

8e partie du #DisinfoGate. Vous pouvez consulter la série complète ici : (1) De l’agence de gestion de crise à la réservation de chambres d’hôtels : l’étonnante galaxie DisinfoLab / Saper Vedere, (2) Les puissants partenaires de DisinfoLab – et leurs effets…, (3) Nicolas Vanderbiest, une certaine idée de la neutralité, (4) DisinfoLab dans le […]
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8e partie du #DisinfoGate. Vous pouvez consulter la série complète ici :

Nous avons vu que DisinfoLab n’avait pas réussi à intéresser les journalistes avec son étude sur « l’influence russe » durant la présidentielle 2017. Voyons comment cela a marché l’année suivante pour l’affaire Benalla. Sommaire de ce billet :

  1. 23/07 : l’étude ReputatioLab sur l’affaire Benalla
  2. 27/07 : « 11 millions de tweets » – Nicolas Vanderbiest a le tournis…
  3. 30/07 : Nicolas Vanderbiest invente le « gonflage numérique » de l’affaire Benalla
  4. 30/07 : Toute la galaxie Disinfo souffle sur les braises
  5. 30/07 : La Macron-sphère s’empare du sujet
  6. « Le feu a enfin pris » – Illustration du Théorème de Pasqua
  7. Mais pourquoi Disinfo a-t-il choisi l’affaire Benalla comme sujet d’étude ?

I. 23/07 : l’étude ReputatioLab sur l’affaire Benalla

Rappelons que l’affaire Benalla démarre le 18 juillet à 20h00 avec ce remarquable article d’Ariane Chemin du Monde dévoilant le scandale :

Dès le 23 juillet, soit 5 jours à peine après les premières révélations de l’affaire, Nicolas Vanderbiest publie une première analyse sur son blog : Affaire Benalla sur les réseaux sociaux : où la résurrection des partis de l’opposition (archive). Nous avons déjà analysé la pauvreté du fond de son analyse dans ce précédent billet.

Elle comprend cependant quelques graphiques intéressants, comme celui-ci, qui parle à ce moment de 1,5 million de tweets (et retweets). , ou celui-ci, qui justifie le titre de son étude « la résurrection des partis de l’opposition » – Nicolas Vanderbiest ayant eu la surprise de constater que les partis d’opposition… s’opposaient.

Il a alors tweeté son étude le 23 juillet (à 12h15), qui a un peu buzzé, avec 62 retweets, mais l’information est restée concentrée dans la communauté de communicants qui le suit.

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À 10h38, DisinfoLab l’a retweeté :

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Et Vanderbiest l’a retweeté également le jour suivant :

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Mais comme en 2017, les médias n’ont pas accroché…

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II. 27/07 : « 11 millions de tweets » – Nicolas Vanderbiest a le tournis…

Le 27 juillet, Nicolas Vanderbiest donne des chiffres plus précis, mais erronés, parlant de « 11 millions de tweets en français » venant de 214 000 comptes :

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À l’évidence, Vanderbiest a dû vouloir écrire 4 millions (cf. le chiffre surligné dans la zone en bleu) de tweets en 11 jours, mais il s’est trompé ; il n’y a jamais eu 11 millions de tweets sur ce sujet.

D’ailleurs, on lui signale le problème, mais il passe outre et ne corrige pas :

Mais de nouveau, la presse n’est pas intéressée, et ne relaie pas…

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III. 30/07 : Nicolas Vanderbiest invente le « gonflage numérique » de l’affaire Benalla

Le 30 juillet, Vanderbiest décide de mettre les bouchées doubles et il publie les 3 tweets ci-dessous en l’espace de 3 minutes, à partir de 12h01 :

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Ainsi, Nicolas Vanderbiest :

  • invente le « gonflage numérique puissance 20 » de l’affaire Benalla sur Twitter – laissant clairement entendre qu’il y a eu une manipulation ;
  • parle de « l’écosystème russophile » (alors qu’il indique pourtant qu’il n’a généré qu’à peine 12 % des tweets [27 % de 44 %]) ;
  • illustre son tweet par un compte d’un particulier arborant le drapeau russe, qu’il jette ainsi en pâture.

Bilan : 700 et 400 retweets…

Pourtant, comme nous l’avons déjà expliqué, à aucun moment Vanderbiest ne donne les chiffres de distribution (quel pourcentage a posté le 1 % le plus actif) lors d’autres épisodes de buzz sur Twitter ; et nous estimons probable que ces chiffres (1 % des comptes ont publié 50 % des tweets) sont en fait la règle sur Twitter quel que soit le sujet qui buzze un peu. Nul besoin de faire du sensationnalisme – en tout cas, pas sans avoir prouvé le côté exceptionnel du phénomène (ce qui est difficile, vu que celui-ci est exceptionnel) :

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IV. 30/07 : Toute la galaxie Disinfo souffle sur les braises

Voici comment l’équipe de Saper Vedere a agi sur Twitter pour souffler sur les braises. Une synthèse visuelle sera donnée à la fin.

Le 1er tweet de Vanderbiest de 12h01 est ainsi retweeté par 3 membres de l’équipe :

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Son 2e tweet de 12h02 l’est par 3 membres :

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Alexandre Alaphilippe le traduisant au passage en anglais (dès 12h07) :

On note qu’au même moment (12h05) Gary Machado retweete aussi le tweet erroné de Vanderbiest (à propos des « 11 millions » de tweets), publié 3 jours avant :

Le 3e tweet de Vanderbiest, de 12h04, est retweeté par 2 membres :

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À 14h17 (H+ 2h), le DisinfoLab version française tweete :

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et est retweeté par 3 membres :

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En fait, ce tweet fait suite à celui du compte original DisinfoLab, qui à 14h10 (H+ 2h) avait aussi tweeté :

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Ce « Corrélation avec des comptes pro-russes confirmés est de 27 % » est aussi de la désinformation manifeste : il s’agit simplement de comptes qui ont retweeté Russia Today en mai 2017 – et qui ont peut-être tout autant retweeté Le Monde ou Le Figaro

Ce tweet a été retweeté par 4 membres de l’équipe :

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Et deux minutes auparavant, Alaphilippe s’était également permis ce tweet (qu’il like sans doute lui-même via le compte DisinfoLab) :

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« Un dopage numérique autour de l’Affaire Benalla vise le Président français. Plus d’investigations sont nécessaires » – ce qui est totalement faux.

La liste des personnes taguées dans le tweet par DisinfoLab, afin d’attirer leur attention, est édifiante :

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L’Atlantic Council et les russophobes de EUvsDisinfo (cf cet article précédent).

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La RTBF et encore un membre de l’Atlantic Council…

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Un autre think tank, et surtout Pieyre-Alexandre Anglade, qui est un Député LREM, en charge de la stratégie pour les Européennes...

Mais pourquoi donc cette ONG belge (Organisation NON gouvernementale) a-t-elle cherché à alerter un député de la haute hiérarchie d’En Marche ?

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L’AFP et l’IFRI, mais aussi, tout simplement : le Commissaire européen en charge de la Sécurité en Europe !

Comble de la malhonnêteté intellectuelle, le 2 août, DisinfoLab publie à nouveau un tweet dans lequel les comptes qualifiés au départ de « pro-russes » sont tout à coup devenus… « russes » !

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Enfin, toujours le 30 juillet, à 17h07 (H+ 5 h), c’est l’agence de lobbying Saper Vedere qui retweete Vanderbiest, avec cette insinuation pour le moins complotiste « Un dopage digital venant de qui ? » :

Ce soutien de Saper Vadere au travail de Vanderbiest (maintenant que la communication de Disinfo cible directement la Russie) est d’autant plus remarquable que l’agence n’a pas tweeté une seule fois en août, et que son tweet précédent datait…du 7 juin !

Après, reconnaissons-leur le mérite de la transparence : ils ne cachent pas espérer obtenir plus d’argent à l’avenir :

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« Pour le moment, seul Twitter nous finance (subvention de démarrage sans obligation attachée), mais nous cherchons à diversifier nos sources de financement (Institutions européennes / Érasmus+, fondations, gouvernements). Nous espérons que ça aide : ) « 

V. 30/07 : La Macron-sphère s’empare du sujet

Chose très étonnante : la Macronosphère s’est emparée de ce sujet très sensible en moins de 30 minutes :

À 12h27 (H+26 min), le compte Ensemble avec Macron retweete :

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À 13h32 (H+ 91 min), le compte Team Macron retweete, accusant l’extrême-droite de manipuler l’opinion publique :

À 13h44 (H+103 min), Richard Ferrand, Secrétaire général d’En Marche, retweete :

À 17h01 (H+5 heures), le gouvernement s’en mêle : le Secrétaire d’État au numérique Mounir Mahjoubi tweete :

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Un tweet qui sera également relayé deux heures plus tard par Ensemble avec Macron :

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Enfin, DisinfoLab (en contradiction, de nouveau, avec le comportement habituel d’une véritable ONG) a même osé retweeter ce tweet du député suppléant LREM Yanis Khalifa qui commentait :

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« Stratégie de déstabilisation de l’opinion européenne par les Russes inquiétante ».

Ce qui est vraiment inquiétant, c’est que des députés LREM puissent relayer aussi aisément les conclusions bidon d’une étude brouillonne, tout en préparant le vote d’une loi contre les Fake News…

VI. « Le feu a enfin pris » – Illustration du Théorème de Pasqua

Cette affaire DisinfoLab dans l’affaire Benalla s’avère en réalité être une parfaite illustration du théorème dit de Pasqua :

« Quand on est emmerdé par une affaire, il faut susciter une affaire dans l’affaire, et si nécessaire une autre affaire dans l’affaire de l’affaire, jusqu’à ce que personne n’y comprenne plus rien. » [Aphorisme attribué à Charles Pasqua, apparemment sans preuves]

Nous allons donc voir ensemble comment « l’affaire [des Russes] dans l’affaire [de gonflage numérique] dans l’affaire [Benalla] » furent tour à tour suscitées (nous avons davantage détaillé tout ceci dans ce billet)

La première journaliste a avoir œuvré au « gonflage numérique » de la manoeuvre de DisinfoLab a été Elsa Trujillo de BFM. Abonnée au compte de Vanderbiest, elle a publié son article le 1er aout à 11h00 (source), sans vérification et sans disposer d’une étude détaillée – donnant ainsi toute sa confiance à une officine et reprenant sans réserve dans son titre l’expression de « gonflage numérique ». En revanche, elle ne parle qu’incidemment de « la communauté russophile », ayant sans doute compris que ce n’était pas sérieux :

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À peine quelques heures après, le 1er aout à 18h28, l’ancien secrétaire d’État Frédéric Lefebvre, membre du parti centriste Agir, récupère l’affaire pour venir en aide au gouvernement en interpellant la commission d’enquête parlementaire (source) (source 2) :

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Pendant 3 jours, Frédéric Lefebvre a interpellé sur Twitter le Président de la Commission d’enquête Parlementaire du Sénat, Philippe Bas, pour qu’il enquête sur la « manipulation » :

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Il l’a ensuite saisi officiellement « d’une manipulation d’ampleur destinée à déstabiliser l’exécutif »:

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Le journal l’Opinion de Nicolas Beytout, proche des libéraux d’Agir, a repris ceci via sa journaliste Ivanne Trippenbach, le 3 août au matin ; il a titré « Désinformation », et avancé le concept de « russosphère » :

Dans la foulée, l’AFP sort une dépêche stupéfiante sur le sujet, indiquant que Twitter aurait été « inondé » (sic.), le tout sans vérification ni enquête, vu que, rappelons, aucune étude ni aucune donnée de Disinfo ne sont alors disponibles :

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L’information de l’AFP a alors tourné en boucle dans les médias (Libération ou Le Figaro). Ce qui a finalement permis au gouvernement de surfer sur la vague du complotisme, en jugeant « positive » la demande de Lefebvre (image) :

On note que :

  • le secrétaire d’État au Numérique, Mounir Mahjoubi, a estimé qu’il y avait « clairement eu une volonté opportuniste d’utiliser une ‘actualité chaude’ pour accélérer sa diffusion et favoriser une polarisation de l’opinion » ;
  • le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux a affirmé lors du compte-rendu du Conseil des ministres « se réjouir que toute la transparence soit faite sur la diffusion de ce type de messages« .

Le tout à partir d’une étude qui n’existe « clairement » pas

Enfin, si beaucoup de journalistes sont restés assez prudents sur ce sujet, d’autres, apparemment en mal de sensationnalisme et de complots, se sont jetés sur l’affaire :

Eh bien non, désolé, il n’y avait PAS de complot (source : ici et ) :

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Le pompon revient quand même à Disinfo qui se félicite d’une étude qui a ridiculisé la leur :

VII. Mais pourquoi Disinfo a-t-il choisi l’affaire Benalla comme sujet d’étude ?

Au vu de leurs précédentes études, et de la vision russophobe des membres de l’équipe, il est clair que si Disinfo réalisait une étude sur l’affaire Benalla, ils parleraient de la « russosphère », vu que c’est une de leurs obsessions, et que c’est également de nature à susciter l’intérêt des médias.

Mais, la question centrale est : pourquoi une structure dédiée à la Désinformation s’est-elle intéressée à « l’affaire Benalla » plutôt qu’à d’autres sujets ?

D’autant qu’elle explique qu’elle n’a pas assez de moyens financiers, son « chercheur » devant en l’espèce travailler apparemment gratuitement (« Pro Bono » – voir ici).

Étude Disinfolab du 8 août (Source)

Ce « Chercheur » indiquant d’ailleurs ne même pas avoir de temps à consacrer à ce sujet. (source).

Alors : pourquoi L’affaire Benalla ?

On parle en effet d’un sujet qui a été sorti par le journal Le Monde (et pas par Russia Today…), et qui a immédiatement « inondé » tous les grands médias. L’affaire a rebondi à de multiples reprises, et, à part quelques erreurs rapidement corrigées, il n’y a clairement eu aucune désinformation notable ou évidente sur ce sujet. On trouvera toujours quelques tweets mensongers dans une telle masse, mais qui n’auront donc servi à rien.

Pourquoi s’en occuper alors ? Voici ce qu’écrit Disinfo dans son rapport (source) :

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et Alaphilippe déclare à Arrêt sur Images (source) :

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Bref, ils auraient été « alertés » par le « volume extraordinaire » ?

Mais notons le vocabulaire employé : l’équipe ne dispose en réalité d’aucun dispositif d’« alerte »: ce sont eux-mêmes qui ont créé une requête complexe pour ressortir un certain nombre de tweets :

Quant au volume de tweets censé justifier l’étude : mais de quoi parle-t-on ?

Il y a 10 ou 20 affaires Benalla en fonction de l’aspect de l’affaire que l’on choisit (violence, usurpation de fonction, images illégales, appartement, car des Bleus, accès à l’Assemblée, passeport diplomatique, coffre-fort, perquisition, commission d’enquête). Bien évidemment, si on cumule tout sous un seul vocable, le total sera très important. Mais est-il vraiment de nature à « alerter » ?

Dans son tweet du 23 juillet, Vanderbiest annonçait 1,5 million de tweets (et retweets) en 4 jours. Comparons cette « alerte » avec d’autres sujets :

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On compte 400 000 tweets pour l’affaire SwissLeaks, dont l’impact dans l’opinion publique semble avoir été bien moindre que celui de l’affaire Benalla (beaucoup de gens ne sachant même pas de ce dont il s’agit…)

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La simple rixe Booba / Kaaris a généré 700 000 tweets en 2 jours ! Quand sortira l’étude, messieurs de Disinfo ?

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Le Burkini ? 1 million de tweets en 3 semaines…

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2 millions pour Nuit Debout..

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1 million par jour pour la Présidentielle 2017 : l’affaire Benalla n’est donc qu’à 25 % de ce chiffre…

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Le Grand débat de la Présidentielle : 1 million de tweets en 2 heures…

Bref : il saute aux yeux que le volume des affaires Benalla est tout à fait normal et prévisible, vu l’ampleur du scandale !

C’est exactement le volume quotidien de la rixe Booba / Kaaris… Et comme les affaires Benalla durent plusieurs jours, on arrive évidemment à plusieurs millions au total.

Donc : où est le problème ? Pourquoi, dans quel but, Disinfo a-t-il réalisé cette étude sur l’affaire Benalla ?

Pistes de réponses dans le prochain billet…

Entraide : nous aurions besoin d’une aide ponctuelle de quelqu’un ayant accès à la base Twitter (via Visibrain ou Brandwatch ou autre outil du même genre… Nous contacter ici, merci)

Commentaire recommandé

Le Belge // 11.09.2018 à 08h50

Bonjour Monsieur, je suis belge mais je peux vous assurer que je ne soutiens pas des gens comme Nicolas Vanderbiest. La Libre Belgique est un quotidien de droite assez conservateur et souvent dur dans ce conservatisme, (il n’existe plus de quotidien réellement de gauche en Belgique) dans un pays gouverné par une coalition de droite – extrême-droite. Je dois dire, également, que la population belge est, c’est vrai pour une partie d’elle-même, intoxiquée par la propagande euro-atlantiste (Bruxelles, notre capitale, n’est pas, que du contraire, épargnée par l’invasion des officines UE et OTAN ainsi que de leur Propagandastaffel) mais qu’une autre partie n’est pas dupe de ce sinistre manège mené au dessus de nos têtes. Nicolas Vanderbiest et toute cette clique (en ce inclus Macron et les autres) ne cherchent que le pouvoir pour le pouvoir, les privilèges et l’argent qui va avec. Cela va très mal finir, je le crains.

38 réactions et commentaires

  • Tikarol // 11.09.2018 à 07h53

    Chapeau Olivier !

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  • Wakizashi // 11.09.2018 à 07h57

    Il est édifiant d’aller voir les commentaires des articles de la presse belge sur « l’affaire Vanderbiest », par exemple les commentaires de l’article « Affaire Benalla : un chercheur Belge vivement critiqué » du journal lalibre.be. Genre de commentaire que l’on peut y trouver : Nicolas Vanderbiest est un courageux lanceur d’alerte que des méchants lanceurs de fake news veulent museler.

    En-dehors du fait qu’il doit y avoir une espèce de réflexe de soutien communautaire envers l’un de ses membres par la population d’un pays qui a un curieux sentiment de persécution vis-à-vis de la France depuis des lustres, une bonne partie des Belges me semble quand-même gravement intoxiquée par la propagande néo-conservatrice, à un point que c’en est consternant. On pleure souvent sur l’état de la France, mais la Belgique semble dans un état de déliquescence encore plus avancé… ça en dit long sur l’état du désastre.

      +19

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    • Le Belge // 11.09.2018 à 08h50

      Bonjour Monsieur, je suis belge mais je peux vous assurer que je ne soutiens pas des gens comme Nicolas Vanderbiest. La Libre Belgique est un quotidien de droite assez conservateur et souvent dur dans ce conservatisme, (il n’existe plus de quotidien réellement de gauche en Belgique) dans un pays gouverné par une coalition de droite – extrême-droite. Je dois dire, également, que la population belge est, c’est vrai pour une partie d’elle-même, intoxiquée par la propagande euro-atlantiste (Bruxelles, notre capitale, n’est pas, que du contraire, épargnée par l’invasion des officines UE et OTAN ainsi que de leur Propagandastaffel) mais qu’une autre partie n’est pas dupe de ce sinistre manège mené au dessus de nos têtes. Nicolas Vanderbiest et toute cette clique (en ce inclus Macron et les autres) ne cherchent que le pouvoir pour le pouvoir, les privilèges et l’argent qui va avec. Cela va très mal finir, je le crains.

        +48

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      • Wakizashi // 11.09.2018 à 12h41

        Bonjour à vous,

         » je suis belge »

        Je m’en doutais un peu… 🙂

        La Belgique est un cas particulier en Europe à plusieurs titres, raison pour laquelle son évolution à court terme est intéressante à suivre. Il y a d’abord évidemment la double culture (d’ailleurs je me demande quelle proportion des Flamands est favorable à l’UE par rapport aux Wallons). Ensuite il y a le fait que le Parlement européen soit à Bruxelles, ce qui fait de Bruxelles le carrefour de nombreux lobbies agissant à l’échelle européenne, sans parler du fait qu’il y a un immense port international juste à côté (Anvers), une aubaine pour le « bizness ». Et il y a une recrudescence de cellules wahhabites, ce qui est très inquiétant. Tout ça fait de la Belgique un carrefour dans l’Europe, dont l’évolution peut indiquer certaines tendances lourdes à l’échelle de l’ensemble de l’Europe, raison pour laquelle je pense que l’on devrait en parler plus souvent. Or curieusement, en France, que ce soit dans les médias mainstream ou dans la presse alternative, on ne parle quasiment jamais de la Belgique… vous avez dit bizarre ?

          +6

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        • weilan // 11.09.2018 à 13h33

          Le parlement européen, faut-il le rappeler, est à Strasbourg.
          A Bruxelles, le Berlaymont abrite la Commission Européenne autours de laquelle grenouillent des armées de lobbyistes. .

            +8

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          • Wakizashi // 11.09.2018 à 14h58

            Ah oui pardon, la Commission (c’est pire). Je me suis emmêlé les pinceaux…

              +2

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          • Fabrice // 12.09.2018 à 06h24

            Une partie des séances du parlement européen se tiennent bien à Bruxelles, il existe un gros lobbying pour que le parlement à Strasbourg soit définitivement abandonné pour Bruxelles.

            Ce qui soit dit en passant rajouterais des arguments à un Frexit, car il ne resterait plus en France d’organe européen de cette importance.

              +3

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      • Paul ux // 12.09.2018 à 07h06

        La Belgique est sous occupation militaire US.

        Le quartier général des forces US d’occupation d’Europe se trouve à Mons.
        Plusieurs dizaines de milliers de soldats, une aéroport, stock et magazines militaires, présence spéciale à Bruxelles, abri atomique, et j’en passe.
        Les ricains n’ont jamais quité l’Europe depuis l’invasion des russes … 🙂

          +7

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    • JP le p’tit belge // 11.09.2018 à 09h18

      Avez-vous suivi des stages de formation chez DesInfoLab pour en arriver à la conclusion « qu’une bonne partie des belges me semble quand-même gravement intoxiquée par la propagande néo-conservatrice, à un point que c’en est consternant ». Il semble que vous utilisez les mêmes méthodes que cette officine:
      1. on part d’un a priori: les belges sont neocons
      2. on fait une analyse très sérieuse sur un échantillon représentatif (les commentaires d’un journal à tendance catho La Libre Belgique)
      3. conclusion: la Belgique va mal
      N’oubliez pas que parmi les fidèles lecteurs d’Olivier, il y a aussi pas mal de belges qui, contrairement à ce que vous pensez, ne se sentent pas persécutés par la France. Je vous invite également à jeter un coup d’œil sur les commentaires de vos compatriotes dans les MSM français subventionnés par l’état. Il y a aussi de quoi rire … « une fois ».

        +31

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      • Wakizashi // 11.09.2018 à 12h28

        Attention, truisme : il va sans dire qu’il y a des gens formidables et des salopards partout, des gens libres d’esprit et d’autres qui gobent la propagande mainstream la bouche ouverte, que ce soit en France, en Belgique, aux Etats-Unis ou au Zimbabwe. Personnellement, il y a un beaucoup de Belges que j’apprécie beaucoup, au hasard Gunter Pauli (qui fait un travail fantastique) ou Paul Colize…

        Une fois qu’on a dit ça, peut-on énoncer des choses qui ne vont pas en Belgique, ou est-ce réservé à la France ? (Championne en la matière au passage, l’auto-flagellation est presqu’un sport national ici.)

        Sinon, je maintiens qu’il existe au minimum une rancœur tenace chez une partie des Belges à l’encontre des Français. Il suffit de voir l’exemplaire fair play avec lequel énormément de Belges (joueurs, presse et supporters) ont réagi après la défaite en demi-finale de coupe du monde pour s’en convaincre… Certes, ce n’était que du foot, mais ce sport si populaire est souvent assez bien représentatif de la société au sein de laquelle il existe.

          +3

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      • marie p // 11.09.2018 à 21h13

        Désolée,belge aussi, je pense que vous interpretez mal ;il ne dit pas que des belges se sentent persécutés par la France.c’est vous qui traduisez de cette façon.

          +1

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    • sassy2 // 11.09.2018 à 20h42

      salut Vanderbiest n’est pas belge mais de la principauté de Berlaymont.
      [modéré]

      Rossel la voix du nord, toujours aussi amusant, a publié aujourd’hui une double page sur les fake news et a cité en exemple vanderbiest etc..
      Pour l’anecdote, il faut savoir que les rotatives de rossel re fonctionnèrent moins de 2j après l’arrivée des allemands en belgique (certes pas avec la famille rossel…mais il y a une anecdote sympa qui circule…)

      bisous

        +2

      Alerter
    • Yanka // 11.09.2018 à 21h58

      Je suis Belge, Wallon et surtout Gaumais (la Gaume, partie romane de la Lorraine belge), c-à-d francophile, voire rattachiste (pour un rattachement de la Wallonie à la France, ou de la Gaume à la région Grand Est). Tout est toujours un peu compliqué en Belgique, et dire « les Belges » ou « une partie des Belges » en prétendant émettre une opinion pertinente est fort audacieux. Le néo-conservatisme « belge » me fait beaucoup rigoler. La Flandre est très à droite, la Wallonie très à gauche. Les 5 premiers partis de Wallonie dans le dernier sondage IPSOS (juin) sont :

      PS (gauche) : 23,4%
      MR (centre droit) : 20%
      Écolo (gauche de la gauche) : 13,2%
      PTB (extrême gauche marxiste-léniniste-hoxhaïste) : 12,8%
      cdH (centre gauche) : 9%

      Pas le moindre conservateur là-dedans !

      Une constante toutefois : le Belge n’est pas passionné de politique comme le Français. Pas de grands bonhommes chez nous, des gestionnaires plus ou moins qualifiés, plus ou moins chauves et bedonnants.

        +6

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      • davidG // 12.09.2018 à 09h29

        Tout comme en France la politique belge est une illusion , soyons sérieux . Les mêmes causes produisent les mêmes effets où que l’on soit .
        Le désintérêt des belges à l’endroit non pas de la chose politique mais des politiciens est indéniable .
        Le peuple ne l’oublions pas a su se passer du gouvernement pendant de nombreux mois .
        Ce qui démontre bien l’importance toute relative de  » ces gens là  » , nommés et grassement payés .

          +4

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      • Philippe, le belge // 12.09.2018 à 10h24

        C’est étrange, j’ai une autre lecture du panorama politique belge:

        PS (centre droit) : 23,4%
        MR (droite) : 20%
        Écolo (centre) : 13,2%
        PTB (gauche marxiste-léniniste-hoxhaïste. Extrême? à voir le jour où il dirigeront ) : 12,8%
        cdH (droite, comme tout bon parti de tendance démocratie chrétienne, celle-ci étant clairement au centre de l’affaire dont on parle ici) : 9%

        Ca doit être dû à ma grille de lecture marxiste ;o)

        Pour le reste je suis assez d’accord avec mes compatriotes. J’ajouterais à la liste des institutions US présentes chez nous, l’inévitable siège de l’OTAN. ce n’est quand même pas un détail! En cas de troubles sociaux trop importants, l’armée US à le droit LEGAL de prendre le pouvoir chez nous! Faut pas l’oublier!
        Je ne pense pas qu’il y ait de « rancœur tenace » envers la France et les français, juste une certaine animosité envers les francophones d’une partie des flamands qui vient essentiellement de notre histoire nationale.
        L’épisode du mondial ne représente rien qu’un coup de chaud sous l’effet de la frustration d’être éliminés alors qu’on se voyait (sans doute à juste raison ;o) déjà en finale!
        Pour le reste, le belge n’est ni plus ni moins intoxiqué que les autres européens.

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        • Yanka // 12.09.2018 à 18h20

          Vous avez une lecture un peu biaisée. Je ne vous ai pas donné mon opinion sur ces partis. Ils sont ce que j’ai dit, au moins sur le papier tant qu’ils ne gouvernent pas (le cas du PTB). Le PS est bien le Parti Socialiste, soit un parti progressiste, internationaliste. Il ne saurait donc être de droite, et le PS wallon est plus à gauche que le PS sous Hollande, mais plus à droite que le mouvement de Hamon. Le MR était à droite sous Jean Gol (PRL : Parti Réformateur Libéral). Il s’est gauchi sous Louis Michel. Et il n’y a pas si longtemps, le fiston, actuel Premier ministre, a bien parlé de son mouvement comme d’un parti du centre droit. Quant au cdH, il était encore un parti de centre droit sous la présidence de Nothomb, quand le parti s’appelait encore PSC (Parti Social Chrétien). Il est passé à gauche sous la présidence Milquet en devenant le Centre Démocrate Humaniste, ce qui a d’ailleurs provoqué le départ de Gérard Deprez chez les libéraux. Le PSC était l’allié naturel du PRL : en devenant le cdH, il a toujours préféré les coalitions avec le PS et Écolo… tout en perdant des plumes à chaque scrutin, lui qui était le parti en Wallonie, et en Belgique avec son strict homologue flamand du CVP devenu CD&V (j’ai encore connu l’époque où ces partis n’en faisait qu’un et ne gouvernaient jamais l’un sans l’autre, où le très Bruxellois et populaire Paul Vanden Boeynants était autant un CVP qu’un PSC). Si vous aviez comme moi été proche d’Écolo, vous n’en parleriez pas comme d’un parti du centre. Ce sont des gauchistes, et c’est pour ne pas l’avoir été que le regretté Jacky Morael, le seul issu de ce parti qui avait une certaine carrure politique, a été mis en minorité puis évincé, alors qu’il venait de porter le parti à un niveau stratosphérique et que Louis Michel (alors président du MR) avait qualifié de négociateur redoutable et de type bien (les gauchistes ne négocient pas, ils imposent).

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          • Yanka // 12.09.2018 à 18h35

            J’ajoute à propos du PSC (actuel cdH) qu’il ne peut avoir été un parti de droite, vu que la composante sociale était forte (le « S ») et faisait la paire avec l’identité chrétienne (le « C ») du mouvement. C’était un parti de gouvernement, non autoritaire ni libéral, mais paternaliste.

            Il y sans doute une tendance à la droitisation dans maints pays d’Europe, et en Flandre, mais en Wallonie, les partis se gauchissent. Une initiative comme le Parti Populaire (droite populiste, anti-immigrationniste et plutôt libéral, c-à-d plutôt « marioniste ») ne décolle pas vraiment, faute sans doute aussi d’un leader charismatique.

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      • Vincent // 12.09.2018 à 15h03

        Bonjour Yanka. Je lisais il y qq années un petit journal du parti RWF (Rassemblement Wallonie-France) de PH Gendebien, le fondateur. Si ce parti avait quelque echo dans la presse et les médias dans les années 2000, notamment avec plusieurs conflits linguistiques avec les flamands, depuis 2012, année où j’ai arrêté de m’y pencher, je ne sais plus si ce mouvement d’origine liégeoise je crois a encore une représentativité, voire même une existence légale. Quant à l’idée de rattachement, si j’y étais à priori plutôt favorable il y a une quinzaine d’année, j’ai l’impression que maintenant la France est dans un état de décomposition tel que je ne vois pas en quoi la Wallonie aurait à y gagner quelque chose pour le moment….
        Ah oui, pour info : je suis breton expatrié en Poitou….;)

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  • Guadet // 11.09.2018 à 08h17

    Et on croyait avoir touché le fond !
    L’histoire des fake news était une fake news et l’AFP désinforme !
    La manipulation vient de Macron et de l’UE !

    J’espère que l’affaire Disinfo lab fera beaucoup plus de bruit encore que l’affaire Benalla.

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    • Guadet // 11.09.2018 à 09h47

      J’en profite pour rappeler à Poutine qu’il ne m’a pas encore payé.

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    • V_Parlier // 11.09.2018 à 15h30

      Je pense hélas que même ceux qui ont été imbibés de la propagande de Disinfolab n’en connaissent même pas le nom et ne le connaitront jamais.

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  • DUGUESCLIN // 11.09.2018 à 08h22

    Etre, sinophile, germanophile, américanophile, russophile, anglophile etc.. c’est tout simplement être anthropophile, quand il s’agit des peuples de la terre. Est-ce donc interdit d’être russophile? Est-ce que les peuples de Russie doivent être exclus de l’anthropophilie parce qu’ils ont choisi très majoritairement un « chef d’état » qui ne plait pas à certains? Serait-ce une nouvelle forme de racisme?
    Accordez-moi messieurs les moralistes, d’être russophile et de rester francophile avant que cela ne devienne la dernière maladie condamnable.

      +37

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    • Veloute // 11.09.2018 à 22h38

      Tranquillisez-vous, ils ont trop à faire déjà pour condamner de front l’anthropophilie. Aussi, la sapent-ils par petits pans : ici, la russophilie, là la sinophilie, ailleurs (et la démission de Hulot en est le symptôme) la chlorophyllie ; plus loin, chaque jour dans nos rue, ils s’attaquent à la garéhendoublephilie (faut bien faire rentrer les sous, ma petite dame) et, depuis peu, ils y mobilisent les moyens de L’État pour lutter contre la drague de rue (aka « altérophilie » = qui aime exprimer son amour de et à l’autre lourdement).

      Anthrophiles, aidons-les à comprendre que leurs petits combats sont d’un autre âge et, à l’instar de ceux qui avaient vingt ans en 68, écrivons sur les mûrs : fête l’amour, pas le naguère.

        +3

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  • davidG // 11.09.2018 à 09h44

    Merci encore Olivier pour ce travail de fourmi que vous avez effectué .
    Espérons que la justice française existe encore ( si tant est qu’elle ai existé ) et qu’elle se penche sérieusement sur ces dérives de groupes de pression .
    Ces jeunes gens jouent à un jeu dangereux que d’autres ont pratiqué bien avant eux .
    Je me demande d’ailleurs s’ils en sont conscients .
    Dans l’histoire , la propagande et la désinformation ont elles jamais servi une noble cause …

      +11

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  • Ardéchoix // 11.09.2018 à 10h22

    Alexandre Benalla passera devant la commission d’enquête du Sénat le 19 septembre, il ne sera pas possible de lui poser des questions sur l’affaire, pour ne pas empiéter sur le travail d’enquête de la justice.
    Question
     » Bon alors Monsieur Benalla, ces vacances bien passées ? « 

      +11

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    • Catalina // 11.09.2018 à 12h13

      ah bon ?
      Mais ? j’étais persuadée que notre vide-présidentiel le nommerait pour le moins ministre !!!

        +2

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    • Piotrr // 13.09.2018 à 14h44

      Merci ENCORE à Olivier et à son équipe.
      Mais faut-il décortiquer avec autant de minutie les diarrhées tweeteuses de ce Vanderbiest ?

      Voir ça (et les tweets du Donald) me donne le tournis et me conforte dans l’idée qu’un homme politique, un journaliste ou un analyste, censé, ne devrait pas utiliser ce média ping-pong (100 mots _ 0 réflexion)
      Oui, Alexandre Marouane Benalla va passer devant la Commission d’Enquête du Sénat le 19 septembre. Commission moins susceptible de complaisances que celle de l’Assemblée.
      Vu la propension à l’agressivité de ce mal-torché, qui a par avance insulté copieusement le Président de ladite Commission, ça risque d’être du sport ! ….plus passionnant en direct qu’une finale de Coupe.
      Mais je pense que l’excité sera coaché et sa parade est par avance une réponse tout faite : « Cette question est en lien avec l’affaire soumise à la Justice. Je ne peux répondre. » Et Toc !

        +3

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  • R.C. // 11.09.2018 à 10h33

    Je suis très admiratif du travail (de salut public) d’Olivier qui arrive à extraire de la clarté à partir de l’infâme salmigondis de la vanderbisto-sphère.
    Le public n’a, sinon, aucune possibilité de faire le tri, ni d’y voir clair dans les affirmations de telles officines de désinformation.
    Mais, que font les journalistes (les journa-quoi ?) ?

      +18

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  • Olposoch // 11.09.2018 à 11h22

    Bravo à Olivier (et a son équipe) pour son décorticage minutieux (ô combien…) de la création de ce gonflage médiatique…
    De la fakenews-manipulation-influence-lobbyisme-affairisme pur jus…
    On pense à ça aussi:
    https://twitter.com/laurencedecock1/status/1038701560023461888
    On sait aussi que les bons serviteurs ne seront jamais « grillés », ni « tricards », et seront recyclés dans une autre structure/réseau quelconque financée par les contribuables ou les oligarques.
    Cela dit, aux nouveaux arrivants (« les jeunes ») qui reprochaient aux baby-boomers égoïstes d’avoir renié leurs idéaux, dilapidé les acquis du CNR et des 30 glorieuses à leur profit au mépris de toute autre considération de conservation de l’espèce, et bien…
    Vous avez les vôtres…

      +10

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  • Catalina // 11.09.2018 à 12h12

    « Il n’y a pas de chose plus dangereuse que de faire croire à un raté qu’il est intelligent ». et je pense que l’ue est devenue championne du monde dans cette catégorie, il n’y a qu’à voir la  » floraison » de ces idiots utiles, pire qu’un printemps, ils bourgeonnent partout !!! et surtout dans les rédactions !
    Bon on était prévenus, il nous a dit de penser « printemps », le petit de l’Elysée.
    ;O)

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  • un citoyen // 11.09.2018 à 14h50

    Décidément, on en apprend de plus en plus. Merci encore M.Berruyer.
    Toujours en lien avec le rapport avec la grenade en couverture dans l’épisode précédent, parmi ceux et celles qui ont retweeté le tweet de N.Vanderbiest (celui commençant par ‘En investiguant un peu plus #AffaireBenalla […]’) le 30/07, on trouve Marine Guillaume l’une des quatre auteur(e)s de ce rapport. Ce n’est pas le cas pour les trois autres.
    Sinon, sur le fil tweet de Jean-Baptiste Jeangène Vilmer (un autre auteur), on en apprend plus sur les motivations/explications -en anglais- (dont une critique, le 10/09, sur l’abondance sur RT et Spunik d’articles sur le rapport alors qu’un seul aurait suffit – ce qui est juste mais la question si ces deux journaux n’auraient pas de raisons d’être inquiétés n’est pas posée…-) ainsi qu’une rencontre avec Mme la Ministre des Armées et qui concerne ce même rapport (5/09) pour une présentation devant 600 personnes …

      +4

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  • basile // 11.09.2018 à 17h31

    Disinfo, à vouloir trop bien faire, a-t-il réussi au contraire à obtenir l’inverse, c’est à dire faire ouvrir les yeux de Macron sur ses trop bons amis qui lui veulent du bien, en le faisant mépriser la Russie ?

    Car comment interpréter la déclaration de Macron à Helsinki : « faire l’aggiornamento complet » de la relation avec la Russie pour ne pas rester sur « des erreurs ou des incompréhensions des deux dernières décennies ».

    S’est-il rendu compte qu’il est manipulé par ses soutiens, notamment par DisinfoLab, après que France Info ait démontré qu’il n’y a pas eu manipulation russe.

    en tous cas, Poutine est d’une patience que je n’ai pas. Et les Russes ont des épaules solides pour supporter ce flot permanent d’injures. Mais peut-être ont il déjà tourné casaque, sans rien dire, et regardent vers l’Orient

      +10

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  • Yanka // 11.09.2018 à 21h05

    Parmi les utilisateurs identifiés du point IV, on retrouve ainsi Alain Gerlache, noté comme RTBF (journaliste, donc), tandis que je rappelle qu’il a été le porte-parole personnel de Guy Verhofstadt quand ce dernier était Premier ministre, le même Verhofstadt (libéral flamand pur jus et eurolâtre patenté, chef de groupe à Bruxelles, épinglé par Nigel Farage pour sa très grande proximité avec les réseaux Soros) qui vient d’annoncer des listes communes avec… LREM pour les européennes de 2019 ! Un petit monde, vraiment, où tout le monde se tient par la barbichette : politiques, financiers, journalistes, tenanciers d’officines, lobbyistes embusqués, etc.

    Il faudra vraiment un jour, avant lesdites européennes, consacrer une étude à Verhofstadt, un homme des plus sympathiques qui a beaucoup changé en quittant le 16, rue de la Loi (siège belge du Premier ministre) et qui m’intrigue pour cette raison. Pour l’anecdote, et pour dire quel personnage il a été, un de ses amis intimes, l’écrivain Hugo Claus (une des plus estimables plumes de la littérature mondiale contemporaine), a choisi de « partir » (suicide assisté) le jour où Verhofstadt a quitté officiellement son poste de Premier ministre, en hommage !

    Je pense que Verhofstadt est un des deux ou trois chevaux de Troie majeurs de Soros au Parlement de l’UE, et qu’il y a des choses intéressantes à découvrir sur ce système.

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    • Taka Takata // 11.09.2018 à 22h20

      Verhofstadt a oeuvré pour la fédéralisation de la Belgique au temps où il sévissait en politique belge, j’ai donc les plus grandes difficultés à le voir comme un européen (vraiment) convaincu oeuvrant -maintenant- pour la solidarité entre tous les européens… C’est un personnage odieux qui fait preuve d’un manque de courtoisie impressionnant dans l’hémicycle européen. Il empêche ses adversaires ce s’exprimer en les houspiant bruyamment, ce qui lui a valu des répliques cinglantes de Farage qui lui a cloué le bec à différentes reprises.

        +4

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      • Yanka // 12.09.2018 à 02h21

        C’est pourquoi je m’étonne. Il n’était pas comme ça quand il était Premier ministre. La première fois que je l’ai vu écumant de rage dans l’hémicycle (contre Nigel Farage) j’ai failli avaler mon dentier. J’ai pensé qu’on lui avait servi à la cantine une casserole de moules avariées, mais non, il a remis ça, et puis encore. Il en fait même tellement qu’il cabotine. Son maître doit penser : « Quel bon chien ! »

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  • LEFROD // 12.09.2018 à 07h57

    Enfin, ce qu’il y a à retenir de la pensée Otano-Bruxello-Macronienne de ce triste sire: Si la vérité n’est pas conforme à la pensée printemps, c’est qu’elle est dans l’erreur, voire qu’elle est complotiste. CQFD.

    Et encore bravo pour Olivier et son équipe pour le VÉRITABLE travail d’ analyse.

      +3

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  • nulnestpropheteensonpays // 12.09.2018 à 10h12

    moi ce qui m’étonne , c’est que le journal le monde sorte l’affaire, une erreur ? …ils sont quand même possédé . Quoiqu’il en soit , super travail , a faire connaitre a tout les facts checker . Tient, il est où justement celui du monde et consort? bon je lis pas le monde …

      +2

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  • René Fabri // 12.09.2018 à 21h28

    Hier soir, BFM-TV, dans le cadre de son émission « Grand Angle », a diffusé un documentaire inédit d’une vingtaine de minutes sur Benalla, suivi d’un petit débat. L’émission était d’assez bonne qualité. Par exemple, les « études » de EU DisinfoLab et Saper Vedere n’ont pas du tout été évoquées.

    La fiche de paye était dévoilée (sans les primes comme l’a souligné Edwy Plenel), ainsi que d’autres documents, dont un acte de changement de prénom. Dans l’étude sur les failles méthodologiques (https://www.les-crises.fr/l-etude-eu-disinfolab-de-l-influence-russophile-sur-le-benallagate-d-enormes-failles-methodologiques/), Les-Crises.fr avait déjà indiqué que ce changement de prénom avait été annoncé par Le Parisien. BFM apporte la preuve que son premier prénom était Marouane, bien que plusieurs grands médias aient affirmé péremptoirement que son changement de prénom était une fake news.

      +3

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