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24.août.201824.8.2018 // Les Crises

Checknews : Le démenti de DisinfoLab était bien erroné

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Merci à l’équipe de Checknews pour ce travail sérieux et honnête.

Question : Les fichiers EU Desinfolab donnent-ils les infos sensibles gay, lesbienne, juif, queer ?

Par Cédric Mathiot 13 août 2018, CheckNews de Libération

Contrairement au démenti de l’ONG, des mentions d’orientation sexuelles ou religieuse pouvaient bien figurer dans un des fichiers publiés. Mais il ne s’agissait que des données mises en avant par les twittos dans leur profil public.

Bonjour, votre question fait référence à la polémique sur le supposé fichage des twittos par une ONG Belge. Comme nous le relations dans le cadre d’une précédente réponse sur Checknews, une étude sur l’écho rencontré par l’«affaire Benalla» sur les réseaux sociaux a amené l’ONG (DisinfoLab) et un de ses responsables à rendre public plusieurs fichiers de données brutes ayant servi à l’étude. L’un d’eux classait en effet plusieurs milliers de comptes Twitter selon leur sensibilité politique.

Certains twittos, et notamment Olivier Berruyer, responsable du site les crises, se sont indignés que le «fichage» aille encore au-delà, suggérant que les fichiers comportaient aussi des informations sur l’orientation sexuelle ou religieuse des twittos.

 

DisinfoLab publie un démenti

L’ONG a réagi sur Twitter et a publié un vif démenti, dénonçant sur twitter un faux grossier.

Voici ce qu’écrit l’ONG : «Nous remarquons qu’une capture d’écran circule actuellement sur Twitter, Facebook et des sites d’information mettant en cause un des fichiers que nous avons transmis. Sur cette capture d’écran apparaissent des mots surlignés qui feraient penser qu’il y aurait des personnes «gay», «lesbiennes», «juifs». Aucune de ces biographies n’est issue du fichier. Tout un chacun pourra le vérifier simplement en faisant une recherche dans les fichiers»

Et l’ONG, qui affirme que les fichiers publiés ne comportaient pas ces données, de «regretter vivement le climat de désinformation qui règne autour de cette affaire».

… avant de convenir à Checknews que les informations sont bien issues d’un des fichiers publiés

Problème, de nombreux twittos ont répondu à l’appel d’Olivier Berruyer, qui a demandé à des twittos ayant téléchargé les fichiers de contester le démenti de DisinfoLab, affirmant tous avoir vu passer de telles mentions…

De fait, aucunes données personnelles ne figuraient dans les deux fichiers publiés le 8 août par l’ONG, jour de la publication de l’étude. En revanche, et contrairement à ce qu’a indiqué DisinfoLab dans son démenti, ces informations figuraient bien dans le premier fichier publié par Nicolas Vanderbiest, lors d’échange avec des twittos.

Ce fichier, qui comportait 55 000 pseudonymes sur Twitter (ayant tweeté ou retweeté 7 fois ou plus sur l’affaire Benalla), reprenait aussi le profil public de chaque twittos, c’est-à-dire la courte biographie par lesquels les internautes se présentent publiquement sur leur compte. C’est dans cette biographie que les twittos mentionnent parfois leur orientation sexuelle et religieuse. Un certain nombre des 55 000 profils comportaient de telles mentions, qui figuraient donc dans le fichier.

Précisons qu’il s’agit donc de données publiques, mises en avant par les twittos eux-mêmes. Et qui n’ont, de ce côté-là, rien à voir avec la classification politique que mentionnait un des fichiers, et qui était-elle déduite grâce à un algorithme étudiant notamment les interactions sur Twitter.

Pourquoi avoir démenti?

Mais pourquoi avoir démenti la publication de ces biographies? Contacté par Checknews, Nicolas Vanderbiest, un des fondateurs du DisinfoLab reconnaît une «erreur personnelle», qu’il met sur le compte de la «confusion» dans laquelle il est, en raison de la «violence des attaques».

«Je n’ai plus trop les yeux en face des trous. L’affaire prend des proportions folles. Depuis plusieurs jours, on était accusé d’avoir fiché les gens sur des bases politiques, et maintenant, voilà qu’on m’accuse de le faire sur des bases sexuelles ou religieuses. C’est délirant. Quand j’ai vu ces captures d’écran qui donnaient l’impression qu’on avait rangé dans un fichier les juifs ensemble ou les gays ensemble, j’ai pensé immédiatement que c’était un faux grossier, vu que cela n’a rien à voir avec notre travail. J’ai immédiatement réagi sur Twitter et en publiant un démenti au nom de Disinfo. Ce n’est qu’après que certaines personnes m’ont dit que ces données, éparses, figuraient bien parmi les 55 000 biographies contenues dans le premier fichier. Certains les ont mises ensemble pour faire un montage, avec en plus le coup de Stabilo jaune qui souligne bien les mots qu’il faut».

De fait, le montage peut faire croire que pour chaque twittos, l’orientation sexuelle et religieuse est mentionnée. Voire que le fichier rassemblait les twittos selon ces critères.

Olivier Berruyer, auteur du «montage» et du «coup de Stabilo jaune», se défend de toute intention maligne, et assure avoir simplement voulu regrouper en un seul plusieurs exemples de mentions sexuelles ou religieuses figurant dans le fichier. Le blogueur a d’ailleurs publié deux jours plus tard un deuxième tweet précisant (colonne de droite) le numéro des lignes où apparaissent ces mentions dans le fichier, afin de signifier clairement que les comptes ne se suivent pas sur le fichier d’origine.

Sur le fond, Berruyer concède que les informations contenues dans les profils sont par essence publiques, mais estime que cela n’enlève rien au caractère de gravité de l’affaire. « Ce n’est pas pareil de mentionner à vos 50 followers que vous êtes juif, et de voir cette mention dans un fichier rendu public », estime-t-il, résumant l’enjeu de l’affaire, selon lui : « des personnes payent cher Twitter et ont accès à la base de milliards de tweets et retweets et aux informations de la bio. Et peuvent sortir les infos sur qui ils souhaitent sous Excel et les mouliner comme bon leur semble. Si c’est légal, eh bien il faut changer la loi ».

De son côté, DisinfoLab, tout en admettant «l’erreur de la publication des données brutes», estime que les utilisateurs de Twitter sont prévenus de l’utilisation qui peut être faite des données publiées, et rappelle que le traitement des données est autorisé pour des démarches relevant de l’intérêt public, «et par exemple de l’information du public».

En résumé : un des fichiers diffusé par Nicolas Vanderbiest, un des fondateurs de DisinfoLab comportait bien des mentions d’orientation sexuelle ou religieuse, contrairement à ce que DisinfoLab a affirmé dans son communiqué. Le fichier reprenait, pour chacun des 55 000 comptes, le profil public du twittos, c’est-à-dire sa biographie, dans laquelle les twittos font parfois figurer la mention de l’orientation sexuelle ou religieuse. Par ailleurs, si toutes les données figurant sur la capture d’écran sont bien issues d’un fichier publié, c’est par l’effet d’un «montage» que les «juifs» ou les «gays» apparaissent regroupés.

Cordialement

Cédric Mathiot

Nous vous proposons cet article afin d'élargir votre champ de réflexion. Cela ne signifie pas forcément que nous approuvions la vision développée ici. Dans tous les cas, notre responsabilité s'arrête aux propos que nous reportons ici. [Lire plus]Nous ne sommes nullement engagés par les propos que l'auteur aurait pu tenir par ailleurs - et encore moins par ceux qu'il pourrait tenir dans le futur. Merci cependant de nous signaler par le formulaire de contact toute information concernant l'auteur qui pourrait nuire à sa réputation. 

Commentaire recommandé

Fritz // 14.08.2018 à 07h44

Enfin, un journal qui daigne citer le travail d’Olivier Berruyer… Bon, il donne largement la parole au petit Nicolas qui n’a plus trop les yeux en face des trous, le pauvre : il ne peut pas se défendre contre les méchants coups de stabilo. L’usage du stabilo jaune serait-il la marque d’un « écosystème russophile » ?

40 réactions et commentaires

  • Fritz // 14.08.2018 à 07h44

    Enfin, un journal qui daigne citer le travail d’Olivier Berruyer… Bon, il donne largement la parole au petit Nicolas qui n’a plus trop les yeux en face des trous, le pauvre : il ne peut pas se défendre contre les méchants coups de stabilo. L’usage du stabilo jaune serait-il la marque d’un « écosystème russophile » ?

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    • learch // 14.08.2018 à 11h02

      lol Pour sa création, un grand merci au camarade ingénieur Stabilov !

        +33

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    • Vladimir K // 14.08.2018 à 19h01

      Ce qui est étrange, c’est qu’il dit avoir commis l’erreur à cause du stress dû à l’ampleur qu’a pris l’affaire, or c’est justement cette erreur qui a provoqué l’affaire.

      De plus, comme il s’agit de fichiers textes à télécharger, et non d’un site à consulter, on peut s’assoir sur le droit à l’oubli, et ça c’est grave.
      Un jeune Twittos anarchiste à 20 ans pourrait voir 10 plus tard son passé lui revenir en boomerang avec un tel fichier soigneusement gardé. Je me demande si des DRH ont commencé à étudier ces fichiers.

        +7

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      • Pasenax // 17.08.2018 à 12h24

        Ce type de fichier, je ne sais pas, mais tout ce qui traîne sur internet, bien évidemment. C’est même devenu une obligation, parce que tout le monde le fait. Donc, si vous ne voulez pas embaucher uniquement la lie d’internet, il faut s’y mettre.
        Orwell est dépassé, en bien pire : ce sont les individus qui procèdent à la collecte de leurs données de fichage….
        Moralité : ne RIEN mettre sur internet de sa vie privée : uniquement l’indispensable professionnel, et encore….

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  • Fabrice // 14.08.2018 à 08h07

    Pour le comportement de ce monsieur je dirais qu’il est le reflet de notre société qui n’assume pas sa responsabilité et la rejette sur les autres, déjà qu’il reconnaisse un moment de panique est déjà positif, donc tirer sur l’ambulance n’a que peu d’intérêt à mon avis.

    Par contre ce qui m’inquiète plus c’est le silence autour de Twitter, la focalisation sur les manipulations d’une officine ne doit pas être l’arbre qui cache la forêt :

    des manipulations des lobbying au niveau européen et des gouvernements,

    Du contenu des données vendus par les réseaux sociaux sous quel aspect, niveau de granularite et interprétations,…

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  • un citoyen // 14.08.2018 à 08h10

    Voilà l’exemple d’un travail de journalisme à la fois objectif et déontologique, il n’a pas cherché à prendre parti et a essayé de comprendre le fond du problème. Du moins en ce qui concerne la « rumeur » sur EuDesinfolab.

    La seule remarque que je lui ferais, c’est de ne pas être allé plus loin. Il semble s’être renseigné à travers les messages dans twitter et on ne sait pas si il a lu l’enquête intégrale dans Les Crises. Mais au moins la critique essentielle sur EuDesinfoLab est présente, ce qui est une bonne chose et Olivier B. n’a pas été « censuré » sur au moins un journal traditionnel, une impression qui était présente dans les messages des précédents posts.

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  • Fritz // 14.08.2018 à 08h18

    Pauvre Nicolas… il n’a plus les yeux en face des trous, et le vilain Olivier qui lui donne des coups de stabilo !
    Mais que fait la maîtresse ?

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  • Sharivan // 14.08.2018 à 08h45

    « …une «erreur personnelle», qu’il met sur le compte de la «confusion» dans laquelle il est, en raison de la «violence des attaques». » … « Certains les ont mises ensemble pour faire un montage, avec en plus le coup de Stabilo jaune qui souligne bien les mots qu’il faut». »

    Mme et Mr Berruyer,
    Le petit Olivier ne cesse de harceler ses camarades, semant la « confusion » avec de « violentes attaques » de Stabilo jaune. Veuillez prendre les mesures nécessaires pour que cela ne se reproduise plus , sans quoi nous serions contraints de l’exclure définitivement de Twitter.

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  • TC // 14.08.2018 à 08h50

    C’est facile de reconnaitre son erreur publiquement une fois qu’il a fallu batailler dur pour la mettre en évidence et nous aurons noté que ce monsieur a délibérement supprimé les fichiers incriminés alors que dans un même temps, il accusait ouvertement Olivier. Je note également qu’il ne s’est même pas excusé ni auprès de lui, ni auprès des utilisateurs concernés de Tweeter.

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    • gracques // 14.08.2018 à 18h13

      Le problème n’est pas ce pauvre polichinelle franco belge , mais ce que fait Twitter des données publiques , les vendre a qui paye à charge pour ces véritables clients de Twitter d’en faire cebqu’ils en veulent . Une enorme machine à espionner chacun des twitos .

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      • vert-de-taire // 15.08.2018 à 10h08

        Une des énormes machines à fric.
        Sur le modèle opportuniste du capitalisme irresponsable (les S.A.) qui domine l’humanité.

        Les grands principes de responsabilité, liberté limitée (etc) pour canaliser les violences etc que devraient faire respecter les États sont détruits par l’opportunisme individuel qu’un Système de marchés impose à tous. Le sens de l’évolution n’est plus dirigé par des compromis entre les désirs humains mais par la seule obligation inexorable de la rente capitalistique.

        À force d’accepter cette domination abjecte, les fondements de nos sociétés (sécurité pour une bonne vie intergénérationnelle) sont détruits au profit d’une instabilité durable et violente.
        Ce Système pourrit la Vie !

        Et ‘Les Crises’ se retrouve à gâcher (*) son énergie pour lutter contre l’écume du sujet.

        (*) bien-que cet effort soit méritoire voire utile, je le trouve dérisoire.

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        • Charles // 15.08.2018 à 10h32

          Lutter contre l’écume du sujet…

          Quelle méthode préconisez-vous pour mettre à bas le « capitalisme irresponsable » aka le « Système des marchés » ?

          On sait tout (enfin, suffisamment pour en être écœuré) des dérives du système actuel, chaque citoyen en est informé. La multitude d’articles sur les révélations de Snowden n’ont pas fait cligné de l’oeil à l’utilisateur d’internet, il continue comme avant. Nous continuons à acheter du café ou des vêtements qu’on sait produits dans des conditions scandaleuses pour le travailleur et pour l’écosystème.

          Il ne suffit pas d’être informé pour passer à l’action. Que devrait donc faire OB pour être efficace (si tant est qu’il ait envie de se lancer dans une telle aventure) ?

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  • georges glise // 14.08.2018 à 09h16

    les newsletters de l’obs et de marianne ont bien évoqué la désinformation et le fichage auxquels s’est livré monsieur vanderbiest et consorts. en outre il apparaît que le parti « agir », macronien sous la houlette de frédéric lefebvre ancien secrétaire d’état de sarko, a largement diffusé la fake news de l’intervention russe ou russophile dans l’affaire benalla sur twitter, mais les médias français n’ont pas suivi, à l’exception du journal l’opinion.

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    • Sachou // 14.08.2018 à 09h30

      La communauté bien pensante l’a compris : le pauvre soldat Vanderbiest s’est enfoncé trop loin dans la ligne de front ennemie pour être sauvé. Alors autant le rendre utile une dernière fois, c’est à dire faire preuve de semblant de bonne foi : lui tirer dans le dos.

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  • Bce_106 // 14.08.2018 à 09h41

    Nicolas Vanderbiest annonce vouloir démissionner de l’UCL Fabien Van Eeckhaut – 13 Aout 2018 – RTBF
    . . . .
    Avant d’annoncer vouloir assumer ses responsabilités et vouloir démissionner et cesser toutes ses activités au sein de l’UCL. L’université louvaniste, écrit-il, « ne doit pas souffrir de (ses) activités bénévoles et de leur portée ».

    Nicolas Vanderbiest a choisi depuis le mutisme, avec une seule « envie » : que tout ceci s’arrête, pas de nouvelle vague, se poser et récupérer. L’Université ne s’est pas encore prononcée sur ces derniers rebondissements, vacances obligent. Pas de commentaires. Aucune décision n’a encore été prise en interne.
    . . . . .
    Source : Et Quand « l’affaire Benalla » rebondit jusqu’à l’UCL
    https://www.rtbf.be/info/belgique/detail_quand-l-affaire-benalla-rebondit-jusqu-a-l-ucl?id=9994434

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  • MarcDacier // 14.08.2018 à 09h50

    Par contre Olivier, je trouve que vous ne vous excusez pas suffisamment d’avoir eu l’audace de vous défendre et d’accuser Nicolas Vanderbiest et la sainte ONG DisinfoLab EU (qui devrait obtenir le prix Nobel de l honnêteté et de la franchise).
    Vous n’avez pas honte ?!

    😉

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  • Fritz // 14.08.2018 à 10h02

    Tiens, un petit malin a remis le travail d’Olivier dans la page Wikipédia sur l’affaire Benalla…
    Mais que font les censeurs ? ils dorment ?

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    • sg // 14.08.2018 à 20h26

      Ça restera, Olivier a été cité par un source secondaire de qualité, le passage suit donc les règles de Wikipédia. La preuve, un admin l’a remis: https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Affaire_Benalla&diff=151307084&oldid=151306450&diffmode=source

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    • un citoyen // 14.08.2018 à 23h21

      Lebob dormait mais… il s’est réveillé à 19h28.
      Il a fait ce rajout (qui est en fait modifié par rapport à l’original (*) voire décontextualisé si on relit l’article, je crains qu’il ait tenu à rajouter personnellement ce bémol en se servant d’un argument d’autorité) :
      « Sur le site Checknews Cédric Mathiot note toutefois que l’étude ne comportait que des informations publiques déposées sur Twitter par les utilisateurs eux-mêmes et librement accessibles à quiconque. »

      (*) « Précisons qu’il s’agit donc de données publiques, mises en avant par les twittos eux-mêmes. Et qui n’ont, de ce côté-là, rien à voir avec la classification politique que mentionnait un des fichiers, et qui était-elle déduite grâce à un algorithme étudiant notamment les interactions sur Twitter. »

      Edit : Un autre intervenant vient de rajouter ceci après la phrase de Lebob : « et pouvant faire l’objet de traitement selon les conditions générales d’utilisation de Twitter »

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  • perso // 14.08.2018 à 10h04

    Ont tombe sur le derriere. Non seulement on s’est permis de verifier ma methodo et le contenu mes fichiers, mais on plus on a stabylosser en jaune les infos sensibles!!! Eh oui, c’est ce qu’on appelle le fact-checking, ou, appliqué a soi, la déontologie. Faudra s’y habituer si vous aspirez a faire quelques études un temps soit peu sérieuse. L’arroseur ne supporte pas d’etre l’arrosé.

      +8

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  • Max // 14.08.2018 à 10h32

    Ça me paraissait évident que les tweets n’étaient pas rassemblés par orientation sexuelle ou religion… mais ce qu’a dit Olivier c’est tout simplement que ces informations étaient contenues dans les fichiers publiés, et qu’on pouvait utiliser ces fichiers pour ficher les twittos (ce qu’on ne peut pas faire sans accès à l’API).
    Et puis le « fichage » politique, lui a bien été effectué.

    Mais ce qui est intéressant c’est que cette affaire révèle le vrai visage de Twitter. Leur business model est solide (alors que je n’y croyais pas), puisqu’ils peuvent monétiser des informations de ciblage politique. Ils reprennent d’une façon plus synthétique les méhodes de Macron et de tant d’autres, qui consistent à analyser les profils des électeurs pour envoyer à chacun individuellement le message qu’il veut entendre et influencer l’opinion par des effets de leviers ciblés importés de la publicité.

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  • bm607 // 14.08.2018 à 10h47

    Je ne sais si on peut le dire, mais RT France a repris l’information :
    « Fichage sur Twitter : après avoir accusé Olivier Berruyer de faux, EU DisinfoLab se rétracte »
    https://francais.rt.com/france/53341-fichage-sur-twitter-apres-avoir-accuse-olivier-berruyer-faux-eu-disinfo-lab-se-retracte

    Si on le dit, il faut que ça ne soit pas trop fort, sinon Olivier va encore passer pour un vendu aux Russes, à RT, à Poutine, et tout et tout.
    Comme savent si bien le dire nos journalistes si prompts à balancer n’importe quoi dès qu’il y a les mots « Russe » ou « Poutine »
    (Pas besoin de remonter bien loin pour le constater, par exemple ce fait divers du 10/08/2018 :
    https://francais.rt.com/france/53335-quand-france-2-accuse-tort-poutine-chasser-tigre-video
    Une image de 2008 ressortie « par hasard » -elle devait traîner sur un bureau de stagiaire depuis 10 ans- avec faux commentaire : l’image montrait Poutine participant à la campagne de sauvegarde des tigres de Sibérie et le JT a annoncé que Poutine chasse le tigre, tuer un tigre ça a un impact très négatif assuré… mais hier en fin de JT ils ont signalé « l’erreur », peut-être parce que Mélenchon avait relevé la fake new et donc que ça devenait trop gros ? Ou pour garder un peu de crédibilité pour la prochaine propagande anti-Russe ?).

      +15

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  • Yanka // 14.08.2018 à 11h02

    Quel imbécile aux yeux plus en face des trous a cru un seul instant que ce bonhomme avait effectivement classés juifs, gays et autres shintoïstes, ou qu’Olivier Berruyer avait fait là un montage vicieux pour couler VdB, alors qu’il est clair pour tout le monde qu’Olivier cherchait à démontrer (avec succès) ce qu’on pouvait faire avec Visibrain à partir de données biographiques publiées par les membres de Twitter eux-mêmes sur leurs profils ?

    Voici ce que je dis de moi dans mon profil Twitter :

    « Passager clandestin, goliard, hérétique, érotomane, radin, ancien voyageur ou vagabond, écrivain déjà mort, amateur de frivolités et de dentelles usagées » « Localisation : Blêmgique »

    Quand je me suis inscrit sur Twitter, je n’avais aucun « follower », évidemment, et j’ai commencé par suivre quelques personnes. Cette « biographie » est bien sûr dans mon esprit une présentation spirituelle et cocasse d’un personnage dont le pseudo littéraire est Ygor Yanka. Elle n’est pas destinée à être lue par la terre entière, mais par quelques « artistes » dans mon genre. Il n’y a rien là-dedans de sensible, mais si j’avais tenu à n’écrire là que des infos précises (orientation sexuelle ou politique, ethnie, profession, entreprise, domicile, etc.), je l’aurais fait, sans me douter un seul instant qu’elles pouvaient ou pourraient être extraites par n’importe qui (personne ou organisme) au moyen d’un logiciel puissant à des fins de statistiques ou de fichages. Quand on s’inscrit sur Twitter, nul ne nous explique ce qu’ON peut faire avec le Big Data, et je ne crois pas que Twitter soit intéressé pour nous informer là-dessus, puisqu’il semblerait que ce soit devenu son business, sous le couvert d’un sympathique réseau social !

      +2

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    • Didier // 14.08.2018 à 14h46

      Quand on s’inscrit sur Twitter, ou FaceBook, ou n’importe quel autre « réseau social » ou service web gratuit, on devrait juste se poser la question suivante:

      « Pourquoi une entreprise privée – dont le seul but est de faire de l’argent, ce qui n’est pas forcément critiquable en soi, mais reste sa seule et unique motivation – mettrait-elle à disposition des internautes un « service » dont la maintenance (serveurs, développement des interfaces, etc.) coûte des dizaines de millions de dollars, de manière gratuite? Pour qu’ils aient le bonheur d’échanger des gifs animés de petits chats? »

      La réponse étant dans la question: c’est que dans ce cas, ce sont les propres données des internautes (pas seulement les données factuelles, mais aussi la manière dont leurs réseaux de suiveurs vont se constituer et évoluer) qui constituent la marchandise monnayable. Marchandise qu’ils vont fournir gratuitement – et le plus souvent, avec grand enthousiasme.

      Et donc elle sera impitoyablement monnayée, sans le moindre état d’âme. Amen.

        +8

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      • Vjan // 14.08.2018 à 21h27

        « Quand c’est gratuit, c’est toi le produit. » ?

          +3

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  • Sam // 14.08.2018 à 11h34

    « Les proportions folles » sont parties dans tous les sens, n’est pas artificier qui veut.
    On imagine ce même Nicolas paradant sur tous les plateaux télés pour venir nous expliquer qui oui, l’affaire Benalla, ce sont des bots russes qui l’ont créée, amplifiée, fort heureusement démasqués par son étude. Les proportions l’auraient moins gêné dans ce cas, au détriment de la vérité.
    « L’erreur personnelle », c’est la nullité de son travail. Pourtant, c’est bien pour couvrir l’Elysée qu’il a agit. Des commanditaires ?

    Spécialiste en badbuzz : bravo, c’est très réussi, c’est même un cas d’école.

      +11

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  • Toine // 14.08.2018 à 12h08

    Difficile d être apprentis sorcier

      +3

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  • gloky // 14.08.2018 à 12h09

    Ça va faire 3 chômeurs belges et 3-4 dépôts de bilan en Belgique cette affaire. Des jeunes gens dans le sens du vent, crashés net au milieu du mois d’août.
    Qui sont ils?
    Profils d’amateurs idiots un peu Torves, du genre à vouloir emballer dans une ONG des activités commerciales.
    Tristesse.

      +8

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    • gracques // 14.08.2018 à 18h23

      Non pas tristesse , air du temps , faut bien vivre .

        +1

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    • Yanka // 14.08.2018 à 20h08

      Ils pourront aller vendre des gauff’ au suc’ devant le Berlaymont !

        +4

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  • Emmanuel // 14.08.2018 à 12h35

     » Je n’ai plus trop les yeux en face des trous. L’affaire prend des proportions folles.  »
    Nicolas Vanderbiest va bientôt plaider l’irresponsabilité au titre de l’article 122-1 du Code pénal. Inutile de porter plainte.

      +6

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  • Koui // 14.08.2018 à 14h38

    Autrement dit, disinfolab aurait accusé Olivier de mensonge par erreur et pas par bluff pour lui faire craindre un procès. C’est plausible mais je ne suis pas certain que cette officine maladroite puisse nous aider a lutter contre la désinformation. Le fait que des ânes braient en Belgique n’a rien de surprenant, il est plus inquiétant d’entendre un écho, à Paris, dans les milieux anastasiques.

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  • Kokoba // 14.08.2018 à 14h42

    C’est bien mais encore une fois, on ne discute que de la partie « fichage sauvage » alors que ce n’est pas le problème principal.

    Le vrai problème c’est que des interets étrangers financent des officines européennes pour faire du traffic d’influence sous un masque d’une ong respectable.

    Visiblement, pour les medias, dés qu’on agite certains mots (gays/juifs), cela devient un sujet, mais sinon, aucune importance.

      +8

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  • MarcDacier // 14.08.2018 à 15h03

    A le voir pleurer sur la «violence des attaques» … on en vient a se demander si Nicolas Vanderbiest est bien l’auteur d’un Mémoire sur la « gestion de crise de l’e-réputation des entreprises » ?! …
    Si c’est le cas, il serait urgent qu’il mette en pratique ce qu’il utilise a longueur de journée pour ses clients …

    Pour paraphraser Coluche: « C’était un mec, il nous vendait de l’intelligence, il avait pas un échantillon sur lui !  »

    Et on n’a toujours pas vu le début du commencement d’un embryon d’excuse sur la manière dont il a diffamé Olivier Berruyer …

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    • Balthazar // 16.08.2018 à 00h04

      Oui, ou pour citer « Papy fait de la Résistance », un classique du cinéma français :
      Il a expliqué qu’il avait rejoint la milice pour l’infiltrer et servir la Résistance.
      Comme l’a fait remarqué le site, ce qui est gênant c’est l’inaction de la justice. Ou plutôt le « faible avec les forts, fort contre les faibles ». Ils arrivent à se regarder dans une glace, tous les matins. Sidérant.

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  • kasper // 14.08.2018 à 16h17

    je note que quand il s’agit de vanderbiest, les factcheckers font l’effort de le joindre au telephone pour avoir sa version.

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  • Fred // 14.08.2018 à 16h18

    Ils n’ont pas rajouté « controversé » devant « Les-crises » ou O.Berruyer et ça c’est aussi une bonne chose, les décodeurs du monde devraient s’en inspirer .
    PS ; Merci a vous O.Berruyer pour votre travail

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  • Max // 15.08.2018 à 05h22

    Mon avis : Twitter est pour Nicolas, ce qu’est Macron pour Benalla. Je pourrais presque en faire une chanson….

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  • Nostradamus // 15.08.2018 à 07h45

    Le fond du problème, quel est-il?

    La propagande lancée par ce pseudo « labo » veut nous faire croire que la « russosphère » amplifie l’affaire Macron-Benalla. Il n’y a qu’un pas supplémentaire à faire pour insinuer que c’est la « main du Kremlin » qui est derrière.

    Or que constatons-nous?

    Le 15 juillet Macron est à Moscou. On apprend dans la foulée que Macron a décidé de fournir de l’aide humanitaire à la Syrie, qui sera acheminée par un avion cargo russe depuis Paris. Et le 18 juillet éclate l’affaire Macron-Benalla. Qui fournit l’information et déclenche l’affaire? RT France? Sputniknews? Non. Le Monde, le journal qui a contribué à faire élire Macron, le journal qui avait un ou deux « correspondants » en Syrie du côté des terroristes lors de l’attaque chimique sous faux drapeau en 2013…

    Une illustration du principe: les amis de mes ennemis sont mes ennemis.

    « Qu’ils viennent me chercher. » Oui, ils sont en train de venir le chercher: après l’affaire Macron-Benalla, l’affaire Kohler. Les « ils » ne sont pas ceux qu’on pourrait penser. Il faut plutôt chercher du côté des russophobes.

    D’où l’enfumage d’une officine qui veut se faire pousser du col. Pas de chance, son enfumage a été décortiqué par Olivier. Entre parenthèses, diffuser de l’information, c’est ce que font constamment les journaux, les radios, les télévisions, les blogs et les réseaux sociaux. Cela devient-il un délit qu’il faut dénoncer?

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  • fleurda // 15.08.2018 à 21h20

    c’est quand meme à l’extreme limite de la mauvaise foi (qui caractérise malheureusemnet le journal libération) de qualifier de « montage » le simple fait d’appliquer un filtre à une colonne d’un tableur Excel…

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