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1.mars.20191.3.2019 // par Olivier Berruyer

[Le Média] Débat « Macron contre l’information », avec Olivier Berruyer, Benjamin Bayart, …

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Après le projet de loi sur les fake news, le pouvoir français prépare une nouvelle loi sur l’information. Officiellement conçue pour lutter contre les contenus haineux sur Internet, celle-ci ouvre une fois encore la voie à une réduction des libertés publiques. Que nous prépare l’État, main dans la main avec les GAFAS ? Quelles menaces pèsent sur la liberté d’informer en France ? Pour en discuter au Média TV à Montreuil, 4 invités le jeudi 28 février à 20h30 :

– Olivier Berruyer, fondateur du site Les crises, un des blogs français les plus fréquentés sur les sujets internationaux et économiques ;

– Benjamin Bayart, cofondateur de La Quadrature du Net, association qui milite pour les libertés fondamentales sur le web. Ex-président de French Data Network, le plus ancien fournisseur d’accès à internet en France

– Gaspard Glanz, journaliste indépendant, fondateur de Taranis news ;

– John R. MacArthur, journaliste et essayiste politique, patron du Harper’s, le plus ancien mensuel américain ;

Commentaire recommandé

mikatypa // 01.03.2019 à 12h59

Je suis d’accord avec l’américain qui s’offusque que ses interlocuteurs demandent ĺa censure etatique et les lois liberticides . Liberté totale d’expression ! Nous sommes assez grands pour faire le tri.

38 réactions et commentaires

  • Caliban // 01.03.2019 à 08h02

    Vidéo assez mal intitulée car il est moins question de notre Bien-aimé guide que du fonctionnement des réseaux sociaux (facebook et twitter). Je pense que cela tient
    • aux réponses des invités et au profil technicien des intervenants – Bayart et Glanz en particulier.
    • … et ironiquement au fait qu’en plaçant « Macron » dans le titre du débat, l’émission avait plus de chance d’être bien indexée dans les moteurs 😉

    Pas mal de choses ont été mises au clair :

    • l’UE souhaite privatiser la justice en confiant la censure aux gafas (https://www.laquadrature.net/en/2018/12/06/european-governments-agree-to-outsource-internet-censorship-to-google-and-facebook/)
    • alors qu’il faudrait casser leur situation monopolistique (imposer l’interopérabilité)
    • et – au lieu d’exiger des gafas de payer des petites mains pour les dépublications et le développement d’algorithmes – on pourrait commencer par exiger qu’ils paient leurs impôts pour pouvoir payer nos juges

    A titre personnel, la conclusion pratiquo-pratique est : n’utilisez pas ces machins et si vous devez le faire, prenez un pseudo et un VPN.

    En revanche je m’interroge sur l’idée d’un service public des réseaux sociaux. Avez-vous lu / vu des développements de cette thématique ?

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    • Tepavac // 01.03.2019 à 16h34

      « l’idée d’un service public des réseaux sociaux »

      Par nature, comme son nom le caractèrise, un réseau social est un service public.
      C’est un porteur de message, comme la poste, et comme elle il se réglemente à l’instar du porteur de message d’antan, le messager transmet l’information comme l’air transmet le son.

      Le plus haut degrés de protection juridique et physique
      est attribué aux porteurs de message entre les différentes puissances qui animent notre monde, les Ambassadeurs.
      C’est pourquoi la question est épineuse, l’aparté sur l’éviction d’un site montre tout le danger de la censure, et fait encore plus inquiétants souligné par J. R. MacArthur et qui a mis un terme à une discussion surréaliste. Sur le coup les autres intervenants se sont retrouvés interdit et sans voix.

      Depuis la nuit des temps, dans toutes les situations de compétition sociale, les humains ont pour principe l’egalite des armes entre les oppositions.

      C’est ma foi, juste et sain.

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      • Yannis // 01.03.2019 à 19h18

        Très intéressant ce débat. Le directeur de Harper’s, J. R. MacArthur soulevé ce réflexe (possiblement français du fait de notre histoire, de la centralisation et de la monarchie présidentielle sous laquelle nous vivons) qui permet le fait du prince ou encore celui du juge, de l’inquisiteur, en toute impunité du moment que les pouvoirs en place ont approuvé, un geste de censure ou de réduction des libertés et du droit. Une logique de dominant/dominé a priori, une acceptation de la soumision et de la répartition des rôles qui existe beauoup moins dans la culture américaine – sans pour autant la glorifier.

        Car qui décide de ce qui doit être vu et entendu, et sur quels critères ? C’est bien cela le sens de la censure. Le fait de se focaliser sur des épiphénomènes, tels la pédophilie (les sites pédophiles, première motivation de la censure du web n’ont pas été abordés dans le débat) ou tels les sujets brulants du moment, l’antisémitisme ou le terrorisme, pour justifier une censure globale du web et la limitation de la liberté d’expression, c’est quand même cela qui est fondamental.

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        • Caliban // 01.03.2019 à 22h34

          « le fait du prince ou encore celui du juge, de l’inquisiteur »
          Drôle d’amalgame non ? Un juge est censé
          • appliquer la loi (c’est donc très différent de l’arbitraire princier)
          • loi qui est l’expression de la volonté populaire (c’est donc sans rapport avec la loi divine qui justifie l’Inquisition)

          Vouloir transposer chez nous le libéralisme des Etats-Uniens en matière de liberté d’expression me paraît irréfléchi en terme de conséquences. Je laisse de côté le plus évident (qui serait d’accord pour lever l’interdiction de la promotion de la pédophilie, du nazisme, du terrorisme … ?) pour simplement vous interroger sur les bénéfices supposés d’une liberté d’expression sans limite.

          Avez-vous réellement l’impression que la démocratie yankee fonctionne mieux que la nôtre parce qu’ils ont formellement le droit de tout dire ? De mon point de vue, la liberté de parole aux Etats-Unis est un leurre.

          • les véritables contestataires sont marginalisés (M. MacArthur en est la preuve il me semble)
          • ils peuvent être emprisonnés (voire assassinés, dans ce qu’il est convenu d’appeler une « démocratie tempérée par le meurtre », Malcom X)
          • et le plus souvent sont broyés par une vie publique totalement judiciarisée (le business de la Justice et la liberté d’expression me paraissent être étroitement liés aux Etats-Unis, si bien que l’auto-censure noue les langues)

          L’enjeu n’est pas à mes yeux d’étendre la liberté d’expression chez nous mais de la protéger de la justice privée des Gafas, motorisée par des algorithmes pour le coup réellement arbitraires (voir mon commentaire ici : https://www.les-crises.fr/le-media-debat-macron-contre-linformation-avec-olivier-berruyer-benjamin-bayart/#comment-565953)

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          • Tepavac // 03.03.2019 à 17h50

            Bonjour Caliban
            On comprend votre point de vue, néanmoins Yannis se place au regard du Droit et non du pouvoir d’un gouvernement, qui selon ses capacités, se permet l’application de sa propre jurisprudence en la matière.

            C’est une lutte constante entre la Loi et l’Ordre dans les principes d’organisation sociale et de leur interaction avec les autres collectivités internationales.

            Yannis souligne ce point de vue, et il a raison, les lois tirées du second amendement sont supérieurs en toutes matière, car ils reposent sur des principes qui respectent la nature et l’intégrité de chacun. La liberté d’expression et de communication est un des principes intangibles de l’évolution, sachant que la validité de l’opinion sera inexorablement sanctionnée par sa confrontation avec la réalité.

            Mais pour être confondu par par la réalité, encore faut-il que l’information soit publique et puisse être examinée en toute liberté par tous les esprits curieux de la question .
            C’est ce dont vous parlez et vous avez raison , vous n’êtes pas en contradiction avec l’opinion juridique de Yannis, mais en complément avec le réel, vous soulignez que dans les faits, au nationale comme a l’international, les relations politiques sont dominées par les seuls rapports de force au détriment des Conventions, des Traités, des Chartes, des accords et autres contrats de confiance, de dignites et autres noblesses unanimement admises par toutes les populations.
            De ce fait, vous êtes contre la censure, comme beaucoup d’entre nous

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        • Tepavac // 03.03.2019 à 16h43

          Bonjour Yannis
          Beaucoup de sujets dans un seul com;
          Pour la différence entre les E.U. et la France, c’est un abus de le croire, lorsque le Gvt de Bush père à confisqué toutes les vidéos sur le 9/11, et que quelques journalistes, fonctionnaires ou autres Assanges se sont vu traité comme ennemis d’un gouvernement, tous ont compris qu’il fallait rentrer dans le rang.
          Quand à l’international, nous voyons bien qui passe son temps à « tordre le bras des autres » et à fomenter des troubles chez leur voisin.

          Concernant le sujet central de votre intervention, l’exercice légal de la censure, ne peut être que la conséquence d’un jugement basé sur le cas de violation des lois protectrices des Libertés et principes fondamentaux de la Déclaration.
          La censure s’impose à tout discours ayant pour finalité voulue ou involontaire, la haine et le conflit entre les personnes ou entre populations, ou encore entre n’importe quelle partie du spectre categoriel de la population.

          C’est avant tout un principe moral et intellectuel qui se place très haut dans la hiérarchie des normes, et de ce fait , il est difficilement applicable dans un monde où la loi du plus apte est reine.

          En regardant plus profondément la question, on note, que c’est un « outil » d’organisation et de « cadrage » sociale.
          A ce titre il peut être utilisé soit pour faire le bien, soit le mal.

          C’est pourquoi réécoutez le débat, il est plein de richesse et d’enseignement.
          Cdlt

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      • Yannis // 01.03.2019 à 19h28

        suite – Il y a aussi dans ce débat un amalgame entre ce qui est présenté (un film de fiction peut être très violent, c’est d’ailleurs ce qui fait la fortune d’hollywood), c.a.d. l’image de la violence, la diffusion et la multiplication de supports écrits, audiovisuels, et les actes réels de violence, avec des responsables qui doivent répondent devant la Justice, malheureusement défaillante ou impuissante dans de nombreux cas et pour différents raisons.

        Parler de la violence, montrer de la violence ce n’est pas en soi un crime. On peut mettre en avant d’autres facteurs de drames, cela peut aussi être édifiant et constructif, amener une réelle prise de conscience, et des actions. Ainsi montrer la violence du sexisme à l’oeuvre à Hollywood, pour y rester, et avec MeeToo neutraliser des criminels.

        Donc la censure sans suite judiciaire, avec de pauvres justifications, cela ne sert à rien, et c’est d’autant plus destructeur si elle est, comme chacun semble le penser dans ce débat, un prétexte à moins d’information via le web, et de prise sur la réalité. Avec comme supposé moins de liberté de conscience. Or si les simples citoyens et internautes ne savent plus faire la distinction eux-mêmes entre le bien et le mal, ne s’y intéressent plus (la fameuse post-vérité) c’est que nous sommes face à un gigantesque défi civilisationnel, une question purement philosophique et politique, vraiment urgente.

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        • Caliban // 01.03.2019 à 22h48

          « Donc la censure sans suite judiciaire »
          > en principe la loi interdit la censure sans au préalable l’étape judiciaire
          > sauf que précisément on assiste actuellement à une dérive consistant à censurer d’abord et à (éventuellement) juger ensuite

          Voir
          • ce qu’en dit l’intervenant sur l’arrêt Benjamin du Conseil d’Etat et sa mise en garde concernant la loi en préparation actuellement au Parlement européen
          • et on pourrait également ajouter pour noircir le tableau le dysfonctionnement de la Justice en France avec un Parquet aux ordres du pouvoir exécutif (cf perquisition de Mediapart par exemple suite à une auto-saisie du Procureur pour violation de la vie privée … d’une personne qui n’avait même pas porté plainte)

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      • Tepavac // 02.03.2019 à 13h32

        Au passage, je rappelle les raisons de ce débat récurrent ;

        https://youtu.be/KXpBHND0qz0

        C’est dans les années 2000, que le monde découvre que des sociétés de messagerie entre particuliers, espionnaient le contenu des échanges privés pour les vendre sur un marcher très demandeur.
        L’enquête permit de découvrir que les principales plateformes de stockage et d’échange d’information étaient techniquement aidés par l’utilisation frauduleuse d’outils de cambriolages électroniques, fournis par une agence gouvernementale de renseignements.

        Ces révélations sur cette association entre intérêts particuliers et intérêts général à susciter de grands débats et déballage sur ces actions d’une particulière gravité contre la protection de l’intégrité des personnes, mais aussi contre toute entreprise de production de bien, de services ou de commerce.
        Depuis, d’autres lanceurs d’alerte se sont succédés pour avertir le public sur les fraudes dont il est victime.

        Nous constatons aujourd’hui le développement d’un courant politique qui entend criminaliser et interdire cette défense naturelle de la société, ils imposent même déjà le devoir de loyauté envers sont employeur, même lorsque c’est pour couvrir des actions condamnés par la loi.

        C’est précisément la jurisprudence inverse de celle décidée par le tribunal de Nuremberg.

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  • Jac // 01.03.2019 à 09h28

    Loi contre la haine :

    Moi j’aime la haine ! Il ne peut pas y avoir d’amour s’il n’y a pas de haine. Toute chose n’existe que par son contraire.

    Nietzsche : Aurore
     » (…) Car le travail use la force nerveuse dans des proportions extraordinaires, il retire cette force à la réflexion, à la méditation, aux rêves, à l’amour et à la haine, il place toujours devant les yeux un but mesquin et accorde des satisfactions faciles et régulières. Ainsi une société où l’on travaille sans cesse durement jouira d’une plus grande sécurité : et c’est la sécurité que l’on adore maintenant comme divinité suprême. »

    Depuis la croissance du chômage dans les pays occidentaux, qui a mis à bas la Déesse suprême Sécurité des 2 siècles derniers, internet via réseaux sociaux est un défouloir ou un garde fou (anti suicide) où s’expriment amour et haines…… (« un service public ?????? » Olivier ? Au secours !)
    Faire le gendarme à la haine, et l’amour aussi disparaîtra pour ne devenir qu’un facsimilé = une société lisse, sage, sans révolte. Des clones. Ainsi, quand bien même sans travail pour tous, la « sécurité » peut redevenir « la Déesse » du monde supplantant tous les Dieux. Et les maîtres du monde peuvent régner en paix. Amen.

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  • Jac // 01.03.2019 à 10h13

    « une société lisse, sage, sans révolte. Des clones. »

    D’ailleurs, les consommateurs sont déjà des « clones » sans s’en rendre compte. Un exemple ? IKEA. Maître mondial du mobilier et de la déco, standardisation globale jusque dans l’intimité de son intérieur : Pratic’ ! Sages consommateurs, sans haine sans amour, déambulant en suivant les flèches avec leur caddies pleins (consommateurs qui sont aussi des citoyens, et ont voté pour Macron, lisse, charmant vieux/jeune…)
    Heureusement qu’il y a la récup’ dans les poubelles et les recyclages ! Mais plus de « créateurs ». La création elle-même est devenue « un concept » (sage)

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    • Marie // 01.03.2019 à 11h03

      Un peu réductrice, votre démonstration : « consommateurs clones qui ont voté Macron », comme si les abstentionnistes et ceux qui n’ont pas voté Macron étaient exclus de cette qualification décevante et négative…W.W. Rostow prévoyait une dernière étape, après l’ère de « consommation de masse » en système capitaliste : l’ ENNUI ! Dire qu’il n’y a plus guère qu’un petit pays pour lutter encore contre l’argent roi (et encore…)et où les loisirs ne sont pas de remplir le caddy : Cuba. Quant à la « création devenue concept sage », en matière d’art contemporain excusez mais ce n’est pas la sagesse qui la caractérise, c’est le délire , domaine des « spécullectors » !!

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      • Jac // 01.03.2019 à 12h26

        vous avez raison, mais : « comme si les abstentionnistes et ceux qui n’ont pas voté Macron » :
        mais ils n’existent pas voyons ! Ils sont sur les réseaux sociaux à se libérer de leurs colères (moi idem) à cracher des insultes et des mensonges (bien fait), ils ne font pas propres, pas assez aseptisés : « faut éradiquer les haines.. »

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        • Jac // 01.03.2019 à 12h38

          Marie, vous remarquerez que je n’ai pas écrit Sage mais sage, nuance : sage comme un petit chérubin obéissant.
          Et puis je ne réduis pas, je résume. Je suis passée maître dans l’art du résumé (une « essentialiste » ! comme les artistes contemporains). Marie, l’art ce n’est pas que du décoratif qui fait bien dans les salons blancs et froids (avec nuances de gris fauve) et qui amènent de la couleur ; c’est aussi du laid qui dérange. Vous croyez que Picasso était « beau » quand il a peint Guernica ?

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          • Jac // 01.03.2019 à 13h37

            Marie, la création ce sont les créateurs (d’entreprises, de start up, de la mode dite « tendances » ) Les artistes font de l’art. Nuance.

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            • Wakizashi // 01.03.2019 à 16h53

              D’où la question subsidiaire : qu’est-ce que l’art ?

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            • Suzanne // 01.03.2019 à 20h42

              L’art c’est la confection de notre monde idéal, celui dans lequel on aimerait vivre, et dont l’existence, même imaginaire et virtuelle, nous rassure et nous renforce.

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            • Subotai // 01.03.2019 à 23h20

              @Suzanne
              « L’art c’est la confection de notre monde idéal, celui dans lequel on aimerait vivre, et dont l’existence, même imaginaire et virtuelle, nous rassure et nous renforce. »
              Hum…
              L’art c’est l’expression des émotions humaines par des moyens perceptibles aux sens.
              L’Art atteint son but quand le sujet qui perçoit ressent l’émotion que l’artiste a mis dans son œuvre…
              Bon, les émotions étant on ne peut plus personnelle, l’émotion qu’on ressent (ou pas) n’est pas nécessairement celle « voulu » par l’artiste… 🙂
              Globalement l’Art est un transmetteur d’émotions… 🙂

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            • Haricophile // 01.03.2019 à 23h58

              Réponse : L’art c’est le savoir faire. D’où les artisans, l’art de la guerre, l’art de répondre a une question etc. Et bien entendu l’art de faire de la musique pour danser, de dessiner…

              L’Art, chose subliminale et mal définie, quasi religieuse, fort apparenté a la bijouterie dans son aspect économique et dans son lien avec le pouvoir, pour la pure élévation de l’esprit d’après la propagande, est venu plus tard. Bref, le pur « Art », tel que reconnu dans les académies et les milieux bien pensant, monnayable et défiscalisable, est à la base essentiellement un truc de conception provenant des puissants et des riches pour justifier plein de choses, dont le pillage des pays étrangers au nom de la culture.

              Bien entendu rien n’est simple et binaire, et l’Art existe dans tous les milieux depuis des temps immémoriaux, ça fait partie de la nature de l’homme. Mais le vrai Art est celui qu’on pratique et pas celui qu’on achète.

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            • Jac // 02.03.2019 à 12h12

              Suzanne
              « L’art c’est la confection de notre monde idéal »

              Non, l’art c’est ce que ressens l’artiste en son for intérieur, avec ses maladresses, ses imperfections humaines ou son habileté de Maître extraordinaire ; plus par ses déchirures et ses peines, ses exigences ou ses colères, que par sa seule sérénité. Ce peut être l’expression de son rêve comme de son dégoût. Ainsi l’art peut faire du bien comme du mal à celui qui le regarde, il peut rassurer autant qu’il peut déranger.

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              Alerter
  • Eric83 // 01.03.2019 à 10h20

    Macron contre l’information.

    Quand le pouvoir fait taire les médias français sur une information nuisible à son agenda, comment cela s’appelle-t-il ?

    Le 20 février au soir, déclarations de Macron, quand dans le même temps, Netanyahu créé une alliance avec un parti ultra-nationaliste déclenchant un tsunami politico-religieux en Israël et aux US.

    Macron Acte 1 – Séquence pour discréditer les Gilets Jaunes
    https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/en-accusant-les-gj-s-d-212933

    Macron Acte 2 – Bâillonner les médias français pendant une dizaine de jours pour taire l’alliance de Netanyahu, alliance et ses conséquences qui auraient mis dans un très grand embarras Macron au dîner du Crif.
    https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/scoop-black-out-mediatique-total-212989

    Ce n’est que le 27 février que le Point, La Croix et l’Express – je n’ai rien vu ou lu ailleurs – sortiront un article sur cette alliance, dont le titre est très fortement biaisé et trompeur : « Les adversaires de Netanyahu cherchent à bloquer la voie à un parti jugé raciste ».
    [modéré]

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  • ien // 01.03.2019 à 10h24

    Un tel concentré d’intelligence et de lucidité, c’est assez rare pour être applaudi. Merci.

      +13

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    • Tepavac // 02.03.2019 à 13h49

      Oui, je retiens l’idée d’Olivier sur la nécessité de posséder une plateforme d’échange citoyen, économique et sociale strictement nationale.

      D’ailleurs sur le coup, il est surprenant qu’un tel outil de communication n’existe pas….

      Bravo pour cette initiative !

        +0

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  • openmind // 01.03.2019 à 11h43

    Belle prise de parole d’Olivier à 20″50 avec une explication claire sur les soit disant ingérences russes qui auraient changées la donne aux USA.
    Limpide et rafraîchissant.

      +4

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  • mikatypa // 01.03.2019 à 12h59

    Je suis d’accord avec l’américain qui s’offusque que ses interlocuteurs demandent ĺa censure etatique et les lois liberticides . Liberté totale d’expression ! Nous sommes assez grands pour faire le tri.

      +29

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    • Caliban // 01.03.2019 à 14h57

      « Nous sommes assez grands pour faire le tri. »

      — Remarque 1

      mouais … surtout nous ne sommes pas des anglo-saxons. Donc je ne suis pas certain que cette option extrême convienne à vos concitoyens. Solution extrême et aussi une capitulation de mon point de vue. On pourrait faire une analogie : ce n’est pas parce que la pollution atmosphérique traverse les frontières, qu’il ne faut pas lutter contre elle. De même ce n’est pas parce que les réseaux sont transnationaux, qu’il ne faut pas filtrer certaines des « saloperies » que diffusent les Gafas

      Ce n’est pas à la loi de baisser la garde (et ce n’est surtout pas aux Gafas de censurer du contenu comme le prévoit la loi à venir).

      C’est :
      • aux utilisateurs, ceux que vous considérez comme « assez grands », qu’il revient de signaler les contenus en infraction
      • aux juges d’ordonner leur suppression voire la condamnation de leurs émetteurs

      — Remarque 2

      Si nous étions réellement « assez grands pour faire le tri », nous devrions aussi l’être pour ne pas diffuser des conneries, contrevenant à la Loi que nul est sensé ignoré. Il me parait dès lors évident qu’une instance hétéronome doit avoir la moyens de sanctionner les délits. La Justice est faite pour cela.

      La loi est par principe l’expression de la volonté populaire, si elle vous paraît trop restrictive actuellement (ou en voie de le devenir), il faut changer les représentants. Pas le principe.

        +2

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      • Haricophile // 02.03.2019 à 00h06

        La loi que nul n’est censé ignorer c’est obsolète depuis un certain nombre d’année. C’est bien la preuve que vous ignorez la loi °<:O)*

        Et c'est bien le réalisme devant cette complexité législative qui a *enfin* présidé a la modification de cet article, a défaut d'avoir rendu la législation plus simple…

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      • Caliban // 02.03.2019 à 00h55

        @Haricophile

        Je pense que vous n’avez pas bien saisi le sens de l’expression, il ne s’agit pas de complexité législative mais de responsabilité juridique du citoyen.

        « Nul n’est sensé ignorer la loi » signifie que si vous enfreignez la loi vous ne pouvez pas pour vous défendre, prétendre que vous ne la connaissiez pas. Le mot essentiel est « sensé ».

        Exemple pratique : si je boxe un CRS demain, j’irai probablement en prison. Dire au juge « je ne savais pas qu’il y avait une loi qui interdisait de frapper un représentant des forces de l’ordre » ne changera rien au délit commis et à la sentence.

        Le réalisme et la simplification comme objectif de la réforme législative en cours ? Vous plaisantez j’imagine. Si ce n’est pas la cas, pourriez-vous développer ?

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        • Tepavac // 02.03.2019 à 14h19

          Bah je ne sais pas si cela peut être utile dans la réflexion, mais plusieurs jugements récents ont libéré des clandestins au motif qu’ils ne comprenaient que leur propre dialecte et ne pouvaient de ce fait connaître et comprendre les lois Françaises.

          L’avenir dira ce qu’il en sera de cette nouvelle doctrine.

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        • Caliban // 02.03.2019 à 23h20

          @Tepavac

          Vos sources svp ? Il est possible que ce soit un peu plus compliqué que cela et assez douteux que si ces jugements ont bien eu lieu, qu’ils fassent jurisprudence pour les tribunaux français.

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          • Tepavac // 03.03.2019 à 14h44

            Bonjour Caliban
            Je vous envoie l’arrêt de la
            Jurisprudence Européenne sur la base de l’art 5 chapitre 2 de la CDEH.
            C’est lié au fait d’être informé de ses droits lors de l’interpellation et de la détention des personnes dans un langage qu’elles peuvent comprendre.

            Du point de vue du juridique , c’est l’extension du Droit Francais qui protège les personnes reconnues vulnérables par la société.

            https://hudoc.echr.coe.int/eng-press#{« itemid »:[« 003-5982677-7655009 »]}

            Pourtant vous avez raison de le rappeler, dans le quotidien les magistrats ne s’embrassent pas de ce genre de règles, ils n’ont ni le temps ni les moyens de chercher a palier à ce qui relève des obligations de la défense envers leur « protégé », les avocats…

            Face à la chaîne ininterrompus de procès , l’adage « Nul n’est censé ignorer la loi  » est mécaniquement employé.

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  • Suzanne // 01.03.2019 à 13h11

    Comme tous, absolument tous les épisodes de « Vraiment politique » (LA grande réussite du Média), cette émission particulière est exceptionnelle. C’est terrible qu’elle ne soit pas vue par des millions et des millions de personnes.
    J’ai rarement vu aussi bien expliquées toutes les problématiques de l’information : 1) le monopole de certaines entreprises, 2) le pouvoir supplémentaire que veulent leur donner les futures lois françaises en projet, 3) les conflits d’intérêts manifestes entre l’état et les GAFA, 4) le fait incontournable que ceux-ci ne payent pas les impôts qu’ils doivent (et pendant ce temps neuf millions de personnes sous le seuil de pauvreté dans notre pays), 5) la transformation glaçante des multinationales en états parallèles (Facebook a plus d' »habitants » que la France), 6) l’évidente justification future de disparition des services publics, ne serait-ce que ceux de la Justice, etc. etc. etc.
    Ayant été pourtant très consciente auparavant des questions posées dans cette émission, je suis quand même atterrée par ce qui est très rigoureusement dit, expliqué, prouvé par les quatre participants. Je recommande fortement à tous de la regarder et de l’apprendre par coeur :-), pour bien intégrer tous les arguments dont nous avons besoin pour nos quotidiennes et très pénibles conversations avec les autres. Car je suis sûre que, comme moi, ce n’est pas facile de discuter avec vos entourages.
    Merci à ces participants, et particulièrement Olivier, merci Aude Lancelin.

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    • Tepavac // 01.03.2019 à 17h05

      Tr es beau commentaire Suzanne, que je partage totalement, j’ajoute qu’au delà de nos appréciations, cette émission ne clos pas le débat, elle ouvre à discution plusieurs sujets clivants que chacun peut traiter librement selon ses propres informations et son opinion.

      De mon côté, j’ai noter, entre autre, que tous les intervenants, À. Lancelin en premier, faisait l’erreur de nommer l’état » comme responsable de mesures prises par un gouvernement quelconque. C’est franchement abuser de la liberté d’accusation farfelues.

      Un état est un outil social, il ne décide que ce que le législateur et l’exécutif lui dise de faire. C’est insupportable cette manipulation écrite et proféré par tous les opportunistes de la politique pour se soustraire à leur responsabilité. Le fait que ce langage soit passé dans le vocabulaire de nos intellectuels en dit long sur le lavage de notre cerveau par des années de propagande de politique trompeuse.

      Se discipliner à plus de rigueur devient pressant.

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  • yapluka // 01.03.2019 à 13h13

    A propos de HARPER’S : Harper’s Magazine de novembre 1964 (en plein développement de la guerre du Vietnam après le faux incident du Golfe du Tonkin couvert par Mac Namara et en pleine crise de ségrégation dans le sud des USA, et surtout à la suite de l’élection américaine qui opposait le Rép Barry Goldwater au Dem Lindon Johnson ) a publié l’article-phare fondateur du concept de « complotisme / conspirationnisme », à la suite des travaux de l’historien Richard Hofstaeter. Disponible en traduction française ici : https://anticons.wordpress.com/2015/08/13/hofstadter-et-les-theories-du-complot-traduction-de-son-article-phare-du-harpers-magazine/. Egalement : aux sources du complotisme en France : https://anticons.wordpress.com/2015/04/28/theorie-du-complot-comment-le-best-seller-de-richard-hofstadter-le-style-paranoiaque-fut-detourne-par-les-neo-conservateurs-12/

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  • Dissonance // 01.03.2019 à 16h32

    Moi je suis tout à fait favorable à une loi de censure des fake news dès lors qu’elle toucherait également tout élu fut-il président de la république, mais aussi les membres du gouvernement bien sur, qui nous abreuvent de bobards à longueur de déclarations, que ce soit sur des questions très abstraites comme celle de la démocratie dont ils ont plein la bouche tout en la foulant au pieds régulièrement, jusque dans des aspects beaucoup plus concrets tel que celui à l’origine du mouvement des gilets jaunes, la taxe sur les carburants. Mais leur resterait-il alors encore quoi-que-ce soit à dire publiquement? Rien n’est moins sur.

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  • Larousse // 01.03.2019 à 17h21

    Benjamin Bayart dans ce débat a bien saisi l’essentiel, il rejoint ce qu’a souligné Emmanuel Todd sur les aspects inquiétants de la personnalité du président de la République.
    Je crains nombre de choses dans les événements dans le pays : pas seulement l’aspect répressif et les violences agressives incontrôlées qui sont de tous bords. La mise en place d’une privatisation relative du contrôle de la propagande, la censure d’Etat auront un effet évident : augmenter le sentiment d’oppression. A terme cela aboutira à des effets désespérants individuels ou sociaux, comme dans « Le Meilleur des mondes » (ou pire ?? comme les suicides protestataires des moines bouddhistes au Vietnam en 1963, mais la France n’a pas la même culture..). Ce président a déjà revêtu « les habits d’un prédicateur » évangéliste avec ses interventions interminables, son « grand Débat » qui n’en finit pas, qui saoule : c’est déjà une forme d’oppression psychologique.
    Et le CSA ne dit rien sur ce monopole évident de la parole et ce matraquage, qui écrase toutes les autres opinions (à quand une condamnation pour abus de temps de parole ? )

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  • Louis Robert // 01.03.2019 à 17h45

    Une loi contre la haine devrait avoir pour article premier:

    LOI CONTRE LA HAINE

    « 1. Il est illégal d’haïr le peuple et d’exprimer cette haine par des propos haineux, sous peine, si jugé coupable, de perte de sa citoyenneté et d’exil à perpétuité. Il n’existe aucun délai de prescription, aucune immunité pour quiconque, relatifs à cet article de la loi. Jusqu’au plus haut sommet de l’état, tout citoyen peut être mis en accusation, trouvé coupable et condamné aux peines prescrites par cette loi. »

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  • THMOS // 09.03.2019 à 14h28

    John Mc Arthur a tout dit :  » Je suis outré de vous entendre parler de CENSURE  » Est-on « digne » de prétendre défendre la liberté d’expression alors que nous ne cessons de réfléchir à comment mettre en place des « exceptions », des moyens pour défendre NOTRE liberté des expressions qu’on admet …Loin du principe, toujours incapable d’accepter cette énorme sujet dans son intégrité, toujours argumenté par d’exceptionnels exemples qui, ceux là mais uniquement ceux-là, promis juré, doivent être condamnés … Y compris notre Berruyer cède à la notoriété du bien pensant pour suggérer des procédures. Le terme même de « liberté » a toujours été adjoint à des propositions politiques concrètes et construites pour en faire la promo… Déjà et ad vitam (  » Egalité et fraternité » aurait été un défi si difficile qu’autant y ajouter la lune pour s’excuser par avance de ne pas y croire vraiment … )

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