Les Crises Les Crises
28.août.202028.8.2020
Article LesCrises

Pandémie Covid-19 : où en sommes-nous ? (au 28 août)

Nous vous proposons aujourd’hui un point de situation sur l’épidémie de Covid-19. Et, cette semaine encore, les nouvelles ne sont clairement pas bonnes. Nous avons donc beaucoup travaillé pour vous proposer de nouveaux graphiques pour mieux comprendre la situation – n’hésitez pas à nous faire part de vos réactions en commentaires. I. Incidence en France […]
Merci 2699
J'envoie

Nous vous proposons aujourd’hui un point de situation sur l’épidémie de Covid-19.

Et, cette semaine encore, les nouvelles ne sont clairement pas bonnes.

Nous avons donc beaucoup travaillé pour vous proposer de nouveaux graphiques pour mieux comprendre la situation – n’hésitez pas à nous faire part de vos réactions en commentaires.

I. Incidence en France

1-1 La situation au niveau national

Voici l’évolution du nombre de nouveaux cas dépistés en France depuis début mai (on en parle ici que des nouveaux cas détecté par PCR, donc des personnes avec le virus actif dans leur gorge, cela ne compte évidemment pas les tests sanguins immunité) :


N.B. nous ne traçons pas les données avant le 11 mai, car cela serait trompeur : à l’époque on ne testait que les cas graves, le total en avril est donc très sous-estimé, d’au moins 10 fois.

Si on regarde la croissance moyenne du nombre de cas hebdomadaires, on a ceci :

(sur une idée de Laurent L. – merci à lui !)

On a donc affaire à une croissance très soutenue, elle même en croissance, entre +30 % à + 60 % : l’épidémie est donc bien repartie en exponentielle.

Il est vrai qu’on teste plus qu’avant, mais c’est en réalité simplement parce que l’épidémie progresse, comme on le voit ici :

La semaine dernière :

  • environ 725 000 tests ont été réalisés ;
  • 3,7 % se sont révélés positifs (contre 3,1 % la semaine d’avant) ;
  • 78 % des personnes testées étaient asymptomatiques (ou pré-symptomatiques) ;
  • 49 % des cas positifs étaient asymptomatiques, c’est la première fois que les symptomatiques sont majoritaires : cela signifie donc probablement que nous saturons nos capacités de détection, de pistage et/ou de testage.

Le taux de tests positifs a donc plus que doublé en un mois. Si le nombre de tests (et donc les cas positifs) augmentait uniquement parce que le dépistage était plus efficace, ce taux devrait baisser, puisqu’on commence par traiter les cas symptomatiques, puis leurs proches, puis leurs contacts, etc.

Les médecins généralistes constatent bien une croissance, après une baisse des observations due aux vacances :

Pour bien percevoir le danger, voici une simulation pour le mois prochain, en fonction du taux de croissance hebdomadaire moyen qui sera observé d’ici là :

Bien entendu, nous sommes à un niveau très inférieur aux maxima de mars/avril (5 000 à 8 000 cas graves par jour).

Nous sommes cependant à un niveau de 4 000 nouveaux cas par jour, qui devient franchement préoccupant pour la suite de l’épidémie.

Toutefois, il faut bien garder à l’esprit que nous sommes très loin des rythmes de mars, ce qui est encourageant.

Il y a même des bonnes nouvelles malgré ce contexte inquiétant…

1-2 L’épidémie « réelle »

Comme on l’a dit, il ne faut pas commettre l’erreur de représenter ainsi le nombre de cas (testés positifs) depuis février :

Comme on ne testait que les cas très graves au printemps, cela signifie qu’il y avait beaucoup plus de cas réels, non détectés.

Nous vous proposons donc une estimation de l’épidémie RÉELLE, en nous basant principalement sur les travaux de l’Institut Pasteur, afin d’obtenir le nombre de nouvelles contaminations chaque jour :

Comme on le voit, les cas testés positifs (le petit trait en vert) sont presque invisibles, tant l’activité de test était marginale.

La veille du confinement, on devait approcher les 250 000 contaminations par jour ; nous sommes probablement autour de 10 000 à 15 000 actuellement, soit 20 fois moins.

Le taux de croissance hebdomadaire des nouvelles contaminations début mars était d’environ + 300 % par semaine (un quadruplement), nous sommes donc environ à + 60 %, soit 5 fois moins.

Pourquoi ? Non pas parce que le virus aurait changé, c’est une fausse information, c’est le même (voir ici ou ). En revanche, par rapport à début mars :

  • nous avons généralisé le port du masque ;
  • beaucoup de salariés sont en vacances et/ou en télétravail ;
  • nous appliquons bien plus les gestes barrières (distanciation, lavages de mains…) ;
  • les transports en commun sont moins bondés ;
  • les gros regroupements sont interdits ;
  • les moyens regroupements sont moins remplis ;
  • les seniors et les personnes à risque font très attention ;
  • etc.

Alors on constate que, d’une part, ce virus est très virulent, car il se répand quand même, mais, d’autre part, il est très gêné et il le fait 5 fois moins vite.

1-2 Incidence départementale

Indiquons également que beaucoup de cas sont dans des foyers d’infection (clusters) encore sous contrôle (source : Santé Publique France., comme les autres informations sur les tests) :

Les foyers actuels sont principalement situés dans des entreprises, des hôpitaux et le milieu familial élargi.

Voici le niveau départemental actuel de risque :

15 départements sont à risque élevé et 35 à risque modéré.

Pour situer le problème, la situation il y a à peine 10 jours était de 3 départements à risque élevé et 21 à risque modéré.

Voici l’évolution en graphique pour les plus touchés :

Le département des Bouches-du-Rhône est donc le plus touché de la métropole, à cause de la situation à Marseille.

Voici le détail pour l’Île-de-France :

Et voici où l’épidémie progresse dans le pays :

Enfin, point très important, voici le taux de positivité selon l’âge des contaminés :

On constate que les 10-39 ans sont particulièrement touchés, mais que l’incidence est en croissance sur toutes les classes d’âge.

Voici ce que cela donne en nombre :

En plus de cette représentation classique, nous vous proposons le même graphique, mais présenté ainsi, afin de bien voir l’évolution pour les plus de 60 ans, population à risque :

Et ici, voici un zoom sur les 50-70 ans et les plus de 70 ans :

On voit bien que l’épidémie frappe surtout les moins de 40 ans pour le moment, d’où le fait qu’il y ait peu de cas très graves.

II. Hospitalisations en France

La tendance sur les hospitalisations repart doucement à la hausse – nous sommes à près de 1 000 hospitalisations par semaine (soit quand même 50 000 par an à ce rythme) ; elles ont pratiquement doublé en un peu plus d’un mois :

Il en est de même pour les réanimations :

Cela donne ceci sur le nombre de personnes hospitalisées :

La situation est donc toujours très satisfaisante au niveau des cas graves.

Il faut donc poursuivre les gestes barrières et le port de masques pour éviter une reprise des hospitalisations et des cas graves.

III. Décès en France

Voici enfin situation au niveau des décès :

La remontée est extrêmement lente, ce qui est une bonne nouvelle. Mais rien ne dit qu’elle durera encore longtemps.

Si nous rapprochons le nombre de décès de notre estimation des cas réels, on voit bien qu’il y a un décalage d’un mois entre les pics, et qu’il y avait très peu de décès début mars quand l’épidémie avait le niveau actuel :

Cependant, nous ne devrions pas revivre le même drame qu’au printemps, puisque nous agissons différemment.

Et comme nous agissons différemment, la situation est meilleure pour cette raison, et non pas pour des raisons « externes » voire « magiques »…

IV. Conclusion pour la France

En résumé : il n’y a pas raison de paniquer, mais la situation devient inquiétante

Face à une épidémie en croissance exponentielle, il faut agir vite au moment où elle débute. Et aujourd’hui, l’épidémie reprend assez fortement, en particulier chez les jeunes. Et ceux-ci vont reprendre très bientôt l’école ou l’université, où ils se contamineront probablement entre eux, puis contamineront les adultes (ces deniers n’étant pas en reste). Et beaucoup de salariés reprendront le travail – et les transports en commun…

On peut donc craindre la poursuite de l’épidémie à brève échéance.

Mais rien n’est inéluctable, tout dépend de la mobilisation de la population.

Et des bonnes surprises sont possibles, ce virus recèle de nombreuses surprises. Beaucoup de questions restent sans réponse :

  • les vacances ont-elles facilité la diffusion du virus, ou l’ont-elles ralentie ?
  • la reprise de l’école va-t-elle diffuser massivement le virus, ou cela va-t-il rester marginal ?
  • le fait qu’il y ait moins de cas graves est-il lié au port du masque qui, en plus de freiner les contaminations des autres, pourrait diminuer pour le porteur sain la charge virale lors de sa contamination, et donc la gravité de sa maladie ?
  • les seniors vont-ils arriver à mieux se protéger, et à être mieux protégés qu’au printemps ?

Si le nombre de décès reste insignifiant, c’est évidemment lié à la forte proportion de moins de 50-60 ans dans les nouveaux contaminés, et rien ne dit que cela va durer. On peut cependant espérer qu’on arrive, à l’avenir, à bien mieux protéger les plus de 65 ans, pour éviter qu’ils se contaminent.

Dans tous les cas, il faut donc prendre des mesures fortes pour la cantonner à un niveau le plus bas possible – bien porter un masque dans les lieux fermés (obligation aussi mise en place chez plusieurs de nos voisins – et en Asie depuis le début) apparaît ainsi comme une mesure très utile. Et les malades ne doivent pas avoir honte, et se faire dépister.

Il est cependant fort dommage que nous n’ayons pas pu définitivement nous débarrasser du virus durant l’été : il reste toujours près de 6 000 hospitalisés Covid (près de 110 000 personnes ont été hospitalisées), dont 400 en réanimation…

N’oublions pas, enfin, que la Covid, ce n’est pas seulement des décès, c’est aussi beaucoup de souffrances, et des séquelles plus ou moins longues. On ne juge pas une épidémie seulement à sa mortalité, mais aussi à sa morbidité (= c’est-à-dire aux atteintes corporelles).

Nous avons donc actuellement chaque jour, malgré tous nos efforts, 4 000 nouveaux cas, 150 hospitalisés, et probablement 1 500 paires de poumons avec des atteintes sérieuses (et on n’en connait pas les conséquences à long terme).

Il faut donc poursuivre les gestes barrières et le port de masques pour éviter une reprise des hospitalisations et des cas graves. Il est clair que nous avons besoin de vacances, mais un laxisme persistant risque fort de se payer très cher à l’automne.

Mais n’oublions pas que des bonnes surprises sont aussi possibles, gardons espoir…

 

Concluons par trois coups de gueule.

Le premier contre le gouvernement qui met la charrue avant les boeufs :


Autant le masque est très utile à l’intérieur (et le gouvernement aurait dû l’imposer dès le déconfinement et pas 3 mois après), autant il l’est très peu à l’extérieur, à tout le moins dans des situations « normales » (sans foule compacte, sans chants ou cris).

L’imposer n’est bien entendu pas inutile (cela évite de se toucher sans arrêt le masque, on en l’oublie pas ne rentrant dans un magasin, on l’a si on parle à quelqu’un), mais, primo, c’est une mesure extrêmement contraignante pour une efficacité incertaine (les cas documentés de contaminations à l’extérieur sont très rares, et on a bien vu que la fête de la musique n’a pas déclenché des milliers de clusters), et secundo, surtout, il est incompréhensible de décider ceci tout en laissant les bars et les restaurants ouverts, qui sont des lieux à risque élevé ! Et où les gens lassés du port du masque en extérieur risquent de se précipiter pour prendre une bonne bouffée d’oxygène, ce qui serait un très mauvaise idée…


23 août à Paris, finale PSG-Bayern : un nouvel exemple d’une gestion exemplaire d’une épidémie respiratoire par les pouvoirs publics français

Une intéressante étude vient d’ailleurs d’être publiée sur les risques en fonction des situations :

Ainsi, il est bien plus dangereux d’être dans un bar bondé et bruyant mal ventilé, même avec un masque, que marcher dehors sans masque ou même dans restaurant calme bien ventilé…

« Ce qu’il faut absolument faire pour lutter contre le coronavirus, c’est arrêter de porter le masque en extérieur, ça ne sert à rien. À l’extérieur comme l’air se régénère, il n’y aura jamais une concentration virale suffisante pour infecter les individus. C’est pour cela que lors d’événements en extérieur comme une fête de la musique, vous ne voyez jamais de clusters. Si vous faites comprendre aux gens que c’est la même chose d’être dehors ou en intérieur en leur faisant porter des masques dans les deux circonstances, ils vont se détourner des parcs par exemple, et ceux qui n’ont pas envie d’en porter vont du coup aller dans les lieux où ils peuvent se cacher, dans les lieux privés, et vous faîtes augmenter le risque. Il faut arrêter de faire du principe de précaution inutile et qui va finalement être contre-productif. Les gens, au bout d’un moment, vont avoir besoin d’une respiration et c’est important de prévoir cette respiration. » [Martin Blachier, médecin épidémiologiste et président de Public Health] « Le masque est vingt fois plus efficace lorsqu’il est porté dans un endroit fermé qu’en extérieur. Le masque doit rester un outil de protection sanitaire. Avec cette obligation, je redoute un effet ras-le-bol » [Benjamin Davido, infectiologue à l’hôpital Raymond-Poincaré, à Garches] (source)

N.B. Un dernier mot sur les libertés, ce sujet venant souvent. Bien sûr qu’il faut rester très vigilant sur ce point. Mais la situation est exceptionnelle, et porter un masque n’est quand même pas une atteinte insupportable – ou alors il faut demander aux chirurgiens de ne plus en porter quand ils opèrent, et tant pis pour les malades. La liberté de ne pas tomber malade et garder des poumons en bon état est aussi une liberté importante. Et pour le peu que nous aurons perdu, temporairement, en Liberté, nous aurons gagné dis fois plus en Fraternité. C’est cela aussi, faire Société.

 

Second coup de gueule, contre la maire écologiste de Marseille (source) :

Elle proteste donc contre la fermeture des bars et restaurants à 23h00 au lieu de minuit comme elle le souhaitait, le préfet penchant pour 20h00.

Eh bien quand l’épidémie a cette tête dans sa ville, recordman de France :

il serait grand temps de prendre des mesures drastiques pour casser la progression afin qu’elle mette les poumons des Marseillais à rude épreuve, et leur économie aussi par voie de conséquence. Rappelons enfin qu’elle est médecin généraliste…

 

Enfin, dernier coup de gueule contre le gouvernement qui ne communique pas assez sur un point important. Comme il n’y plus de pénurie, les personnes de plus de 65 ans et les plus jeunes, mais à risque (diabète, obésité, problèmes cardiaques, etc), qui ne sont pas malades, et qui sont dans des lieux fermés mal ventilés, dans des départements fortement touchés, devraient privilégier des masques FFP2/KN95 blancs, qui protègent mieux que les masques chirurgicaux bleus (mais ils sont plus chers ; les masques en issus ont une efficacité variable et discutée) :

« On ne peut pas résoudre un problème avec le même mode de pensée que celui qui a généré le problème. » [Albert Einstein]

EDIT : un nouveau coup de gueule en bonus contre nos « autorités » qui se passe de commentaire (source, recteur de l’académie de Bretagne ) :

Cela semble encore un peu extrémiste, le mieux est peut-être d’attendre simplement que l’instituteur entre en réanimation, là, on sera sûr qu’il faut fermer la classe (ce qui sera d’ailleurs très simple, en l’absence dudit instituteur).

Plus sérieusement, c’est ce genre d’attitude qui inquiète quant à la suite du contrôle de l’épidémie.

V. Incidence en Europe

Voici la situation chez nos voisins européens :

L’épidémie semble donc maîtrisée chez nos grands voisins ; seule la France et surtout l’Espagne connaissent une reprise forte, et qui semble probablement due à l’effet vacances...

Épidémie de Covid en Espagne. Voilà d’ailleurs pourquoi nous ne traçons pas la courbe depuis mars, car elle laisserait penser faussement qu’on serait à la moitié du niveau du printemps, ce qui est totalement faux.

Voici d’ailleurs une carte plus précise de la situation en Europe. :

Il y a deux semaines :

La semaine passée :

Et cette semaine :

Pratiquement aucune région n’est épargnée par le Covid, mais les zones actives sont toujours assez limitées. Évitez donc l’Espagne, la Côte d’Azur et la Roumanie…

Comme il y a un retard de 2 à 3 semaines entre nouveaux cas et décès, la situation pour les décès est toujours satisfaisante, sauf en Espagne :

On constate cependant que l’épidémie de décès n’a pas pu être complètement éradiquée en France et en Italie malgré l’embellie de juin.

VI. Incidence dans les pays les plus touchés

Voici enfin la situation dans les pays actuellement les plus touchés :

La situation aux États-Unis au Brésil et en Inde reste dramatique – à noter une tendance désormais plus favorable pour les premiers.

Voici pour les décès :

On voit que le nombre de décès atteint des niveaux dramatiques et stagnants dans les pays les plus touchés, avec 1 000 morts par jour. États-Unis et Brésil ont désormais dépassé le même taux de décès par habitant que la France, alors que l’épidémie est très loin d’être terminée chez eux.

Par chance, beaucoup de pays ont pris des mesures de protection des plus âgés (ou bien ils disposent de systèmes sociaux particuliers, ne les regroupant pas dans des ehpads).


Merci d’avoir lu cet article jusqu’au bout ! Nous espérons qu’il vous a intéressé.

Pour terminer, rappelons qu’un bon moyen de nous soutenir simplement consiste à nous suivre sur Facebook et Twitter (ici et ) – merci d’avance !

211 réactions et commentaires - Page 2

  • cover // 02.09.2020 à 08h49

    Dans les coups de gueule , plus importants encore :
    -Ecole : les classes à plus de 25 élèves devraient être interdites On a tout à y gagner, autant pour la qualité de l’enseignement que pour une veritable distanciation en classe (transmission aérosol, qui impose une distance plus grande qu’une simple transmission gouttelettes )
    -dans mon EHPAD : il est question de supprimer du personnel … Il a fallu faire face lle printemps denier, mais dans ces conditions, je vais prendre la poudre d’escampette et il y en aura d’autres …
    -effondrement de notre système de santé à venir ?
    On l’oublie trop … La mesure d’urgence prioritaire : VIRER CE GOUVERNEMENT ET MACRON !

  • NP33 // 03.09.2020 à 21h14

    Nous devions avoir un pic de décès (décalage de 3 semaines selon l’article) suite à l’augmentation du nombre de testé positif.
    Aux dernières nouvelles il n’en est rien. Peut être que l’hypothèse de base est donc fausse ?

    Il y a confusion entre les cas positif et le nombre de malade. C’est là que se situe la faille du raisonnement de mon point de vue.

    • Bernard // 04.09.2020 à 10h27

      Il ne s’agit ici hélas pas de « pic » mais d’exponentielle. Autrement dit les morts vont démarrer d’autant plus lentement qu’il faut attendre que beaucoup de « jeunes » se contaminent entre eux puis contaminent des « vieux » qui mourrons encore 3 semaines plus tard. Bref, une épidémie est une bombe à retardement.
      Par exemple, au 17 mars il y avait, comme actuellement, une vingtaine de morts par jour et 1 mois plus tard, et malgré le confinement, … 1000 morts par jour ! (mais il est vrai que le R était environ 2 fois plus plus grand que maintenant).
      Et à l’allure générale de cette courbe de morts, on devine qu’elle va repartir à la hausse: https://ig.ft.com/coronavirus-chart/?areas=fra&areasRegional=usny&areasRegional=usnj&byDate=0&cumulative=0&logScale=1&perMillion=0&values=deaths
      Et les morts ne sont que la face visible de l’iceberg: il y a parfois des conséquences graves dans le grand nombre de survivants.
      Je crains donc bien que d’ici un mois ou deux vous constatiez que « la faille du raisonnement » se situait dans … le votre 🙂

  • Afficher tous les commentaires

Les commentaires sont fermés.

Et recevez nos publications