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23.novembre.202023.11.2020
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Origine de la Covid-19 : La piste du Vison

Cet article que nous publions aujourd’hui montre que les fermes à fourrure de Lombardie et d’Aragon pourraient avoir joué un rôle bien plus important qu’imaginé dans la crise actuelle du coronavirus. Reposant sur de multiples sources, il est le résultat d’une recherche entamée il y a dix mois par Yann Faure, (enseignant à l’Ecole Centrale […]
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Cet article que nous publions aujourd’hui montre que les fermes à fourrure de Lombardie et d’Aragon pourraient avoir joué un rôle bien plus important qu’imaginé dans la crise actuelle du coronavirus.

Reposant sur de multiples sources, il est le résultat d’une recherche entamée il y a dix mois par Yann Faure, (enseignant à l’Ecole Centrale de Lyon), c’est-à-dire dès la découverte du nouveau virus de la Covid-19. Dans sa recherche, il montre que les « fermes à fourrure » de Lombardie (Italie) et d’Aragon (Espagne) semblent avoir eu dans cette pandémie un rôle important, qui reste à quantifier.

Yann Faure note le peu d’intérêt des médias pour ces travaux sur l’origine réelle de la pandémie. Ils rappellent d’ailleurs peu souvent que le fameux pangolin ne figure plus dans la liste des candidats à la transmission d’origine. Ou qu’une commission d’enquête de l’OMS est actuellement en Chine, premier producteur de visons en batterie, à la recherche du véritable hôte intermédiaire.

Or, dans beaucoup de maladies émergentes, le « bétail » intervient comme truchement entre les populations humaines et la faune sauvage. Cet oublié, cet effacé de l’histoire, pourrait bien constituer le principal chaînon manquant. Cette fois le suspect numéro 1, l’animal en tout cas impliqué dans la filière de transmission entre la chauve-souris et l’homme, est le vison d’élevage. Et l’on aurait tort de réduire son rôle à un simple dommage collatéral.

Cette enquête nous montre que, si ce commerce de visons apparaît dans le cours de cette pandémie, il pourrait bien être également à sa source ; il faut cependant être prudent et attendre des résultats définitifs. Il n’en reste pas moins que ces élevages industriels d’animaux semblent bien être des acteurs de la catastrophe en Italie, aux Pays-Bas, en Espagne puis au Danemark.

En France, où il existe quatre micro-élevages de visons, l’un d’eux, en Eure et Loir, vient d’être atteint par la Covid. Et il a fallu que le très lucratif commerce mondial de la fourrure s’écroule pour que les autorités sanitaires s’émeuvent enfin. Et que les scientifiques soient enfin informés de l’existence de l’ampleur et du mode de fonctionnement de ces réserves vivantes de virus.

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Quel a été le rôle des visons italiens et espagnols lors des deux vagues du coronavirus ?

Par Yann Faure

Les images qui nous parviennent du Danemark sont effroyables. 283 fermes à fourrure y sont contaminées sur 23 communes différentes et le pays a commencé l’abattage de ses 17 millions de visons issus des élevages intensifs. Ce sont de véritables charniers. Les dépouilles des animaux morts sont entassées au bulldozer. Les cadavres jetés pêle-mêle par des excavatrices dans des fosses communes et des tranchées d’une longueur interminable, quand ils ne débordent pas de conteneurs où ils pourrissent faute de bras suffisants. La raison de cette mesure d’urgence à l’origine d’une véritable crise politique au Danemark et d’un séisme sanitaire dans le reste du monde : non seulement les humains transmettent le coronavirus aux visons mais le virus se propage entre mustélidés de manière très rapide. Ceux-ci contaminent en retour les éleveurs avec des variantes que ces derniers transmettent ensuite à des populations entières. Comme on ne peut pas encore anticiper avec précision les effets de cette mutation produite au sein des exploitations et que les scientifiques ont des craintes qu’elle altère l’efficacité du vaccin à venir, on abat… On abat massivement et pour raison de santé publique. De fait, la variante dite « du vison », plus scientifiquement dénommée Y453F, est actuellement scrutée de près et ses propriétés, autant de létalité que de contagiosité, font l’objet de débats animés entre chercheurs – en particulier la sous-variété dénommée « Cluster 5 » qui inquiète. Avant elle, deux autres mutations ont déjà beaucoup focalisé d’attention : la D614G (apparue fin février en Italie) et la 201.EU1 (apparue en Espagne à la fin juin).

  1. L’Espagne entre élevage de masse et tourisme de masse

La souche 201.EU1 du coronavirus, démontre un article scientifique prépublié par l’université de Bâle le 28 octobre dernier, a pris naissance fin juin en Espagne dans la région aragonaise et s’est rapidement répandue en Europe, au point de devenir prévalente en France, Suisse, Pays-Bas, Royaume-Uni où les données sont disponibles. L’ampleur de sa propagation s’explique pour une bonne part par l’ouverture des frontières territoriales espagnoles au moment de la saison touristique, alors que la première vague avait passé. Les études phylogénétiques indiquent en effet qu’elle s’est d’abord diffusée dans le reste de l’Espagne avant d’être emportée avec eux par les vacanciers venus de l’étranger, à la fin de leur séjour estival.

Cas en Aragon et début de la seconde vague européenne à partir de la variante 201.EU1 d’Aragon1 Article scientifique de l’université de Bâle « Emergence et propagation d’une variante du SRAS-Cov-2 à travers l’Europe à l’été 2020 » (28 octobre 2020)
https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2020.10.25.20219063v1

L’Espagne dispose de 38 sites d’élevage de visons pour une production annuelle d’environ 750 000 peaux. La plupart de ces élevages se trouve en Galice (31). Les autres sont au Pays basque, en Castille, à Leon, à Valence et une en Aragon. Cette dernière a beaucoup fait parler d’elle justement au mois de juin 2 Article de El Periodico de Aragon 16 juillet 2020 , 3 Article de El Pais 16 juillet 2020

. D’abord à cause de sa taille : 100 000 visons. L’une des plus grosses du pays. Elle est située à La Puebla de Valverde à 2km de Teruel, chef-lieu qui compte à peine 500 habitants. Elle s’est retrouvée au centre de tous les regards, le 22 mai, quand sept travailleurs agricoles employés dans l’exploitation ont été déclarés cas Covid.

A cette date, l’exemple hollandais a déjà pu montrer que les éleveurs malades contaminent facilement leurs visons et qu’en retour, ceux-ci peuvent contaminer d’autres humains qui s’en occupent. La ferme est donc mise à l’isolement et suscite d’autant plus d’inquiétude que le gros des maisons de la bourgade voisine n’est qu’à 6 km, tandis qu’au Pays-Bas le périmètre de sécurité sanitaire fixé à 8km s’était avéré insuffisant pour empêcher une propagation de proche en proche. Un suivi vétérinaire pointilleux est organisé, il est décidé que quelques animaux seront testés régulièrement, semaine après semaine. Le 28 mai, sur un petit échantillon aléatoire de 7 visons, aucun n’est malade et les animaux du cheptel n’ont pas de symptôme. Le 8 juin, sur 20 visons testés, un est malade (soit 5%). Le 22 juin, l’échantillon est porté à 30 spécimens et on dénombre 5 tests positifs (soit 17%). Le 7 juillet, sur un nouvel échantillon de 90 visons, on comptabilise 78 positifs (soit 86%). L’ordre est alors donné d’abattre les 92 700 visons et de détruire leurs cadavres dans une usine de déchets MRS (matériel à risque spécifique).

Si Joaquin Olona, le ministre de l’agriculture espagnol, s’applique à louvoyer quand il est interrogé sur le sens des diffusions homme-vison ou vison-homme et exprime essentiellement la certitude d’une contamination communautaire entre animaux, il admet néanmoins qu’il y a ‘’deux cas qui peuvent être liés’’ … La parole de Juan José Badiola, directeur du centre des maladies émergentes de Saragosse, est cependant plus directe : « Nous vivons un cas similaire à ce qui s’est passé aux Pays-Bas […] Dans le cas de Puebla de Valverde, au début, il n’y a peut-être pas eu infection (de l’animal à l’homme), mais maintenant il y a deux (personnes) ‘’infectées’’ et cela attire déjà l’attention ».

Or pour constater ce ‘’saut d’espèce’’, il a forcément fallu que les échantillons viraux de ces éleveurs espagnols soient séquencés. Le séquençage est une opération longue et coûteuse, donc rare, mais c’est ainsi qu’on a procédé un mois plus tôt, aux Pays-Bas, pour administrer une preuve scientifiquement incontestable du passage zoonotique4 Interview du scientifique Wim Van Der Poel pour expliquer la méthode hollandaise prouvant le passage du coronavirus entre le vison et l’homme .

. Les travailleurs agricoles y portaient un virus muté uniquement présent chez les visons et absent dans le reste de la population humaine. Ce qui signifiait que les premiers l’avaient forcément reçu des seconds.

Cet élément est décisif, car l’étude publiée par l’équipe de Bâle mentionne que la souche 201.EU.1 qui est apparue en Aragon à la fin juin et s’est propagée au reste de l’Europe a été découverte par un séquençage effectué le 20 juin sur sept travailleurs agricoles. Autrement dit, le lieu, le nombre, la typologie des travailleurs et la date coïncident parfaitement. Un petit doute subsiste, les chercheurs suisses n’ayant pas nommément explicité dans leur travail qu’il s’agissait des employés de la ferme de La Puebla Del Valverde. Mais tout semble indiquer que le 201.EU.1 est bien une variante née dans cette ferme. Un autre point questionne fortement : à la date de l’abattage (le 17 juillet), la province d’Aragon est celle où l’épidémie humaine de coronavirus est – et de très loin – la plus élevée du pays. A la fois pour le nombre de tests positifs recensés et pour celui des admissions hospitalières.

  1. La pandémie italienne entre visons et ballon rond

Pour comprendre et analyser le processus de diffusion de l’épidémie, l’Italie est un cas qui n’a pas d’équivalent. Le reste de l’Europe a regardé la pandémie s’installer en son sein et enflammer d’abord la Lombardie avec un mélange d’incrédulité et de perplexité. Et pour cause, le coronavirus a frappé là où on ne l’attendait pas. Alors que tout semblait avoir commencé dans une mégalopole en Chine, voilà maintenant qu’en Italie ce sont des villageois qui sont touchés les premiers dans une zone rurale située à une soixantaine de km de Milan. Lorsque le premier futur cas référencé est hospitalisé suite à une pneumonie atypique qui flambe en dépit des antibiotiques administrés et qu’il demande au médecin qui l’ausculte s’il peut avoir attrapé le coronavirus… celui-ci lui répond que « le coronavirus ne sait même pas où Codogno se trouve ». Le premier cas en question s’appelle Mattia Maestri5 Article de Vanity Fair sur Mattia Maestri: « Le chemin de croix du 1er cas Covid-19 d’Italie »28 juillet 2020 , et l’anesthésiste-réanimatrice qui a posé le diagnostic se nomme Annalisa Malara6 Article sur Annalisa Malara : « la docteure qui a découvert le patient uno » 6 mars 2020

. L’un et l’autre vont devenir célèbres dans tout le pays. Lui, parce le récit médiatique de son séjour en réanimation émeut l’ensemble de la population, d’autant plus qu’il s’agit d’un jeune cadre très sportif dont l’épouse attend un enfant. Elle, parce qu’elle a pensé à faire un prélèvement de Mattia en dépit des protocoles recommandant de ne pas y recourir pour un patient n’ayant pas voyagé en Chine et qui n’est ni vieux, ni porteur d’autres pathologies susceptibles de le rendre vulnérable. Annalisa Malara a envoyé son échantillon à l’hôpital Sacco de Milan le 20 février à 12h30, depuis son hôpital de campagne de Codogno, dans la province de Crémone. Elle le raconte dans un livre d’éthique médicale paru dans la foulée7 Le livre « le raisonnement médical » où Annalisa Malara raconte son histoire : Le 20 février à 12h30, le cas numéro un. Pour les suivants, il faudra attendre les jours d’après.

Cette information est primordiale, car la variante D614G qui s’est propagée dans toute l’Europe – et notamment en France – à l’occasion de ce qu’on a appelé la ‘’première vague’’, et qui a même totalement supplanté la souche originelle venue d’Asie, a été séquencée pour la première fois en Italie le 20 février 20208 Article de la revue scientifique Cell: « Suivi des changements dans le pic de SRAS-CoV-2: preuve que le D614G augmente l’infectivité du virus COVID-19 » 2 juillet 2020

. Il n’y eu qu’un seul et unique test positif le 20 février 2020. La date permet donc de déduire que la première mutation séquencée D614G, c’est celle trouvée dans l’échantillon de Mattia Maestri. En revanche, quoi que Mattia Maestri ait bien été porteur de la variante D614G, il n’a pas pour autant été vraiment le 1er cas italien atteint par le coronavirus, contrairement à ce que la presse transalpine a longtemps relayé. Il a bien fallu quelqu’un pour le contaminer.

Apparition de la D614G le 20 février (première vague à partir de la variante de Lombardie)(8)

En orange : souche asiatique En bleu : variante lombarde D614G qui s’impose à partir de mars

Une enquête rétrospective des chercheurs et médecins italiens, parue fin mars, suggère que le virus circulait déjà localement à très bas bruit depuis plusieurs semaines et que des premiers cas auraient pu être considérés comme « suspects » dès la deuxième quinzaine de janvier9 Article de BresciaOggi : « Le premier cas de Brescia identifié à Montirone dès fin janvier » 30 mars 2020 .

. La quête du patient zéro a, néanmoins, occupé pendant de nombreuses semaines les autorités sanitaires et les médias italiens. Par ailleurs, dès la mise en évidence de la présence du coronavirus dans le sang de Mattia, la Lombardie a été placée sous haute surveillance et les responsables locaux ainsi que le gouvernement ont pris d’importantes mesures de restriction des déplacements, voire même de confinement, tandis que les premières victimes et les malades commençaient à affluer.

Ce qui est incontestable, c’est que l’Italie est bien le premier foyer infectieux d’Europe et le pays le plus touché à l’hiver 2020, que la Lombardie est bien le centre de l’épidémie italienne et la région du pays la plus sinistrée par le coronavirus. Enfin qu’en Lombardie les trois localités les plus douloureusement frappées sont de manière évidente : Lodi, Bergame et Crémone. On a beaucoup écrit qu’un match de football de Champion’s league entre l’Atalanta Bergame et Valence disputé devant 60 000 spectateurs à Milan le 19 février avait pu contribuer à l’accélération de la propagation dans la région. Mais même avant le 19 février, la caractérisation épidémiologique produite par l’étude des professeurs Danilo Cereda et Marcelo Tirana10 Article scientifique de l’équipe des professeurs Cereda et Tirana pré-publié : << La phase précoce de l’épidémie de COVID-19 en Lombardie, en Italie >> 20 mars 2020 ne laisse aucune place au doute : les zones les plus touchées étaient alors – dans cet ordre – Lodi (132 cas), Bergame (91 cas), Cremone (59 cas) … et dans une moindre mesure Brescia (38 cas). Cela donne envie de cartographier le triangle fatidique pour mieux visualiser la situation (Cf. carte infra). Au 5 mars, 72% des cas de coronavirus italiens provenaient d’une de ces trois provinces.

Cas enregistrés dans le triangle Lodi-Bergame-Crémone (au debut de l’épidémie lombarde)(10) :

A l’aide des chiffres de l’institut statistique italien (Istat), on observe que c’est justement dans ce triangle que sont survenus les cas de décès les plus précoces et les niveaux de surmortalité les plus flagrants et les plus spectaculaires du pays11 Articles de CremaOggi, « Victimes de Covid dans la région de Crémone, le compte tragique de Istat » 17 avril 2020

. A Offanengo, sumortalité relative de mars 2020 comparée à mars 2019 : +3900%, à Ravanego juste à côté +1000%. Non loin de là, à Capralba, +1000%. Dans les villages immédiatement autour de Capralba : à Vailate, +1000%. Et à Pandino : au minimum +1500% (3 cas en mars 2019 versus 48 cas en mars 2020). Dans la ville la plus proche qui s’appelle Crema : + 322% (41 en mars 2019 versus 174 en mars 2020). Or, fait troublant, il reste moins de 10 élevages de visons en Italie mais 5 sont en Lombardie. Et ceux de Lombardie sont particulièrement mal situés si on souhaite éviter de se poser des questions sur leur rôle potentiel dans l’embrasement épidémique : à Offanengo, à Crema (Caperganica) et à Capralba. En particulier, celui de Capralba, qui est de très loin le plus important d’Italie, renferme 30 000 visons. Son propriétaire n’est autre que le président de l’association des éleveurs italiens. Comble de malchance, la liste des 7 premiers décès italiens recensés (tous avant le 24 février) fait état de 2 décès survenus à une quinzaine de km de Crema, plus un à Crema même… et un autre dans le village contigu au hameau où se trouve la ferme de Capralba (au lieu-dit Trescore Cremasco, même pas à 2km de distance)12 Article du journal Le parisien sur les premiers morts en Italie 24 février 2020 .

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Carte de l’auteur, réalisée à partir des données de l’Istat(11)

L’élevage de visons en Italie a commencé dans les années 50. Il a connu son heure de gloire. La production de fourrure animale, emblème de luxe ostentatoire, a été stimulée par les commandes des marques de renom de la mode italienne comme Gucci ou Versace. Chaque année, le salon international de Milan continue de se tenir à la fin février même si depuis une quinzaine d’années, le marché est en recul, à mesure qu’en Chine, il prend son essor. L’Italie, comme les Etats-Unis ou le Danemark y écoulent opportunément leurs surplus destinés à la classe de nouveaux riches qui y émerge peu à peu. Il n’empêche que les fermes à fourrure italiennes, régulièrement contestées par les défenseurs du bien-être animal, ferment les unes après les autres depuis cinq ou six ans. Elles sont à peine dix désormais et produisent moins de 100 000 peaux au total, mais la qualité y est encore estimée comme supérieure à celle offerte par l’empire du milieu.

Giovanni Boccu, le patron de la ferme à visons de Capralba actif depuis les années 80, est considéré comme un producteur au-dessus du lot13 Relativement à la ferme de Capralba . Il peut se prévaloir d’arriver à fournir une peau parmi les 50 meilleures du monde. Il dépense de l’énergie à la fois en lobbying, en amélioration de son acceptabilité locale (via des journées portes-ouvertes) et à tenter d’essaimer d’autres élevages pour ne pas se retrouver trop isolé à défendre le bien-fondé de son secteur agricole. Notons que pour obtenir une peau de qualité, un travail minutieux de sélection est nécessaire. D’une ferme à l’autre, d’un pays à l’autre, on échange de précieux mâles reproducteurs (ou étalons). L’objectif est paradoxal : éviter une trop forte consanguinité qui fragilise la santé des animaux tout en perpétuant la pureté de la lignée. Giovanni Boccu exporte 72% de sa production, dont la moitié dans la zone asiatique14 https://crema.laprovinciacr.it/news/cronaca/55605/Open-day-all-allevamento-di-visoni.html . Il travaille avec sa femme, ses trois fils, quatre employés fixes et des intérimaires, surtout présents en mars pour les accouplements et fin novembre pour l’abattage et le dépeçage. Les intérimaires ont ceci de particulier qu’ils peuvent opérer sur plusieurs exploitations de visons à la fois ou compléter leurs embauches occasionnelles par d’autres emplois saisonniers. Au Danemark, pendant la contamination massive des fermes à fourrure, aucun service administratif n’est parvenu à les identifier et encore moins à obtenir qu’ils se testent. En Italie, on n’a pas vraiment fait d’effort non plus.

C’est ce que déplore tout particulièrement le Lav, une des principales associations de protection animale italienne, qui n’a pas manqué de signaler la conjonction de fermes à visons présentes en Lombardie et la violence ahurissante de l’épidémie dans cette région, à la fin de l’hiver et au début du printemps. Après plusieurs mois de demandes insistantes auprès de la compétence régionale et du ministère de la santé, une pétition lancée puis une plainte déposée… elle a obtenu l’information, début novembre, qu’une ferme infectée par le coronavirus avait été détectée au mois d’août, sans plus de précision15 Article de Salvagente, « Fermes de visons infectées par Covid, le cas caché en Italie apparaît » 28 oct. 2020 . La décision d’extermination massive des visons danois a dû hâter les choses, il a finalement été révélé le 12 novembre qu’il s’agissait de celle de Capralba16 La Repubblica, « Le virus caché dans le vison italien et le cauchemar de la mutation » 12 nov. 2020 . A l’heure actuelle, les autorités italiennes continuent d’esquiver la portée d’une telle découverte et affirment que la quantité du prélèvement positif récolté en août n’est pas suffisante pour procéder à un séquençage (qui seul permettrait d’en savoir plus). Elles se disent par ailleurs actuellement très occupées à repérer chez des visons du centre et du sud de l’Italie (uniquement)… des signes cliniques exclusivement (alors même que les visons contaminés n’ont, la plupart du temps, aucun symptôme). Précisant même que si elles doivent aller jusqu’à tester des animaux, « pour les résultats cela prendra au moins 15 jours »17 La Repubblica, « Inspection du NAS sur les visons, dans une ferme, l’obligation sanitaire est imposée » 14 nov. 2020 . Ça tombe mal pour le calendrier : dans 15 jours on sera en pleine période d’abattage pour la récolte des peaux. Une fois les visons supprimés, les preuves matérielles de ce qui s’est passé – éventuelle souche D614G comprise – auront été détruites. Et de précieuses clefs de compréhension avec elles. Questions parmi d’autres : près de quelle rivière ont été déversées les eaux usées et dans quels champs a-t-on répandu le fumier contaminé de Capralba18 Article de Bresciatoday : « Visons de Montirone, Legambiante : où vont les eaux usées ? » 14 novembre 2012 ?

Rappel du bilan : le 26 mai dernier, à la fin de la première vague, la Lombardie comptait déjà 16 000 morts par Covid, soit la moitié des décès de toute l’Italie19 Article de l’Ansa, avec tableaux récapitulatif, le bilan en Lombardie et en Italie au 24 mai 2020 .

Une santé publique réduite à peau de chagrin :

L’Italie n’est pas la seule à s’efforcer de gagner du temps. Les Etats-Unis n’ont aucune intention d’abattre les animaux avant l’heure de les dépecer, même pas dans des fermes où ils sont si malades qu’ils succombent du virus20 Article du New-York Post : « Une douzaine de fermes américaines en quarantaine » 10 novembre 2020 . En Suède, on se contente d’isoler les dix élevages contaminés. Au Danemark, il y a eu rétention de données cruciales pendant des mois21 Article de Amstavisen : Rétention d’information du SSI pendant des mois 14 novembre 2020 . En Pologne, laquelle compte la bagatelle de 600 fermes pour 6 millions de mustélidés – dont celle de Gorecski qui concentre à elle seule 500 000 visons élevés dans des conditions particulièrement atroces pour les animaux comme pour les employés ukrainiens22 Article de Anima International sur l’élevage en Pologne à Gorecski 8 septembre 2020 – on n’a pas fait le moindre test. Pour les petits pays producteurs comme la Grèce, la Belgique et la France, le flou persiste. Il semble qu’au prix d’un dernier effort, presque tout le monde pourra vendre ses peaux, même parfois celles issues de sites ou d’animaux infectés. Le conseil des ministres européens de l’agriculture a pourtant débattu du sujet ce lundi 16 novembre : une loi générale d’interdiction verra-t-elle le jour pour l’an prochain ? En attendant, il reste que des variantes de coronavirus mutés par l’intermédiaire des visons contaminés se diffusent à travers le monde. Si nul ne peut affirmer avec certitude qu’elles ont une dangerosité particulière ou qu’elles peuvent réellement altérer l’efficacité d’un vaccin, tout indique que les élevages intensifs en Europe ont joué un rôle dans la propagation globale. On ignore encore également si les élevages intensifs en Chine, qui sont de loin les plus nombreux, ont contribué à l’émergence pandémique. Cependant, tout amène à conclure que les autorités compétentes ont, a minima, laissé subsister en pleine connaissance de cause du risque que cela comportait, d’immenses réservoirs à virus à travers toute l’Europe – comme aux États-Unis – pour éviter de porter atteinte à un marché de quelques dizaines de milliards de dollars.

Yann Faure pour Les-Crises.fr

Animateur à la Maison de l’Ecologie de Lyon et Enseignant en Sociologie de la Santé-SHS à l’Ecole Centrale de Lyon


Sources –

A propos de l’épidémie espagnole en Aragon :

  1. Article scientifique de l’université de Bâle « Emergence et propagation d’une variante du SRAS-Cov-2 à travers l’Europe à l’été 2020 » (28 octobre 2020)

https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2020.10.25.20219063v1

  1. Article de El Periodico de Aragon (16 juillet 2020)

https://www.elperiodicodearagon.com/noticias/aragon/gobierno-aragon-sacrificara-92-700-visones-granja-puebla-valverde_1428621.html

  1. Article de El Pais (16 juillet 2020)

https://elpais.com/sociedad/2020-07-16/aragon-sacrificara-los-92700-visones-de-una-granja-por-estar-infectados-de-covid-19.html

  1. Interview du scientifique Wim Van Der Poel pour expliquer la méthode hollandaise prouvant le passage du coronavirus entre le vison et l’homme :

https://www.bbc.com/news/science-environment-5486765

Et article scientifique de Marion Koopmans sur le passage anthropozoonotique et zoonotique :

https://www.biorxiv.org/content/10.1101/2020.09.01.277152v1

A propos de l’épidémie italienne en Lombardie :

  1. Article de Vanity Fair sur Mattia Maestri : « Le chemin de croix du 1er cas Covid-19 d’Italie » (28 juillet 2020)

https://www.vanityfair.fr/pouvoir/medias/story/le-chemin-de-croix-du-premier-cas-de-covid-19-ditalie/12191

  1. Article sur Annalisa Malara : « la docteure qui a découvert le patient uno » (6 mars 2020)

https://www.open.online/2020/03/06/la-dottoressa-di-codogno-che-ha-scoperto-il-paziente-uno-ho-cercato-impossibile/

  1. Le livre « le raisonnement médical » où Annalisa Malara raconte son histoire :

https://books.google.fr/books?id=yZEAEAAAQBAJ&pg=PA3&dq=mattia+maestri&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwjd_e7JyvvsAhURaBoKHZ02BVUQ6AEwAHoECAIQAg#v=onepage&q=mattia%20maestri&f=false

  1. Article de la revue scientifique Cell : « Suivi des changements dans le pic de SRAS-CoV-2: preuve que le D614G augmente l’infectivité du virus COVID-19 » (2 juillet 2020)

https://www.cell.com/cell/fulltext/S0092-8674(20)30820-5

  1. Article de BresciaOggi : « Le premier cas de Brescia identifié à Montirone dès fin janvier » (30 mars 2020)

https://www.bresciaoggi.it/home/italia/il-primo-caso-bresciano-individuato-a-montirone-gi%C3%A0-alla-fine-di-gennaio-1.8014772

  1. Article scientifique de l’équipe des professeurs Cereda et Tirana pré-publié : << La phase précoce de l’épidémie de COVID-19 en Lombardie, en Italie >> (20 mars 2020)

https://arxiv.org/ftp/arxiv/papers/2003/2003.09320.pdf

Relayé partiellement en France, notamment sur le Monde-Science (26 mars 2020) :

https://www.lemonde.fr/blog/huet/2020/03/26/le-coronavirus-en-italie-des-le-1er-janvier-2020/

  1. Articles de CremaOggi, « Victimes de Covid dans la région de Crémone, le compte tragique de Istat » (17 avril 2020) :

Comparaison du 1er mars au 4 avril 2020 par rapport au 1er mars au 4 avril 2019

https://www.cremonaoggi.it/2020/04/17/vittime-del-covid-sul-territorio-cremonese-la-tragica-conta-dellistat-offanengo-3900/ (données utilisées pour la carte, article du 17 avril)

Comparaison du 1er mars au 28 mars 2020 par rapport au 1er mars au 28 mars 2019

https://www.cremonaoggi.it/2020/04/10/mortalita-provincia-numeri-dellistat-fotografano-unecatombe-cremona-300-un-mese/ (données antérieures, article du 10 avril)

Pour une raison qu’on ignore, les données de l’Istat (l’insee italienne) relatives à la mortalité ne sont plus disponibles pour la Lombardie, bien qu’elles le soient encore pour d’autres régions d’Italie : https://www.istat.it/it/archivio/241428 et le fichier téléchargé dans l’article du journal CremonaOggi vers les données comparées de mars a été également désactivé.

  1. Article du journal Le parisien sur les premiers morts en Italie (24 février 2020) :

https://www.leparisien.fr/societe/coronavirus-ce-que-l-on-sait-des-patients-decedes-en-italie-24-02-2020-8266125.php

Relativement à la ferme de Capralba :

  1. https://www.ferraraitalia.it/il-mercante-di-pellicce-10614.html
  2. https://crema.laprovinciacr.it/news/cronaca/55605/Open-day-all-allevamento-di-visoni.html

Et à la question des visons italiens en ce moment :

  1. Article de Salvagente, « Fermes de visons infectées par Covid, le cas caché en Italie apparaît » (28 oct. 2020)

https://ilsalvagente.it/2020/10/28/94414/

  1. La Repubblica, « Le virus caché dans le vison italien et le cauchemar de la mutation » (12 nov. 2020)

https://www.repubblica.it/cronaca/2020/11/12/news/covid_nei_visoni_la_lav_chiede_piu_controlli_negli_allevamenti_italiani-274045361/

  1. La Repubblica, « Inspection du NAS sur les visons, dans une ferme, l’obligation sanitaire est imposée » (14 nov. 2020)

https://www.repubblica.it/cronaca/2020/11/14/news/ispezioni_dei_nas_sui_visoni_in_un_allevamento_imposto_il_vincolo_sanitario-274353955/

  1. Article de Bresciatoday : « Visons de Montirone, Legambiante : où vont les eaux usées ? » (14 novembre 2012)

https://www.bresciatoday.it/cronaca/allevamento-visoni-montirone-legambiente.html

——————————————————————-

  1. Article de l’Ansa, avec tableaux récapitulatif, le bilan en Lombardie et en Italie au 24 mai 2020 :

https://www.ansa.it/sito/notizie/cronaca/2020/05/24/coronavirus-i-dati-aggiornati-di-contagi-malati-morti-e-guariti-al-24-maggio_b1164541-0106-481a-a685-80382d48315a.html

  1. Article du New-York Post : « Une douzaine de fermes américaines en quarantaine » (10 novembre 2020)

https://nypost.com/2020/11/10/us-mink-farms-in-quarantine-as-officials-probe-covid-19-outbreaks/

  1. Article de Amstavisen : Rétention d’information du SSI pendant des mois (14 novembre 2020)

https://amtsavisen.dk/artikel/seruminstitut-sad-i-m%C3%A5nedsvis-p%C3%A5-viden-om-virus-og-mink

  1. Article de Anima International sur l’élevage en Pologne à Gorecski (8 septembre 2020) :

https://animainternational.org/blog/goreczki-investigation

Annexes

Total des contaminations en Italie en 1er novembre 2020

Nous vous proposons cet article afin d'élargir votre champ de réflexion. Cela ne signifie pas forcément que nous approuvions la vision développée ici. Dans tous les cas, notre responsabilité s'arrête aux propos que nous reportons ici. [Lire plus]Nous ne sommes nullement engagés par les propos que l'auteur aurait pu tenir par ailleurs - et encore moins par ceux qu'il pourrait tenir dans le futur. Merci cependant de nous signaler par le formulaire de contact toute information concernant l'auteur qui pourrait nuire à sa réputation. 

Notes

Notes
1 Article scientifique de l’université de Bâle « Emergence et propagation d’une variante du SRAS-Cov-2 à travers l’Europe à l’été 2020 » (28 octobre 2020)
https://www.medrxiv.org/content/10.1101/2020.10.25.20219063v1
2 Article de El Periodico de Aragon 16 juillet 2020
3 Article de El Pais 16 juillet 2020
4 Interview du scientifique Wim Van Der Poel pour expliquer la méthode hollandaise prouvant le passage du coronavirus entre le vison et l’homme
5 Article de Vanity Fair sur Mattia Maestri: « Le chemin de croix du 1er cas Covid-19 d’Italie »28 juillet 2020
6 Article sur Annalisa Malara : « la docteure qui a découvert le patient uno » 6 mars 2020
7 Le livre « le raisonnement médical » où Annalisa Malara raconte son histoire
8 Article de la revue scientifique Cell: « Suivi des changements dans le pic de SRAS-CoV-2: preuve que le D614G augmente l’infectivité du virus COVID-19 » 2 juillet 2020
9 Article de BresciaOggi : « Le premier cas de Brescia identifié à Montirone dès fin janvier » 30 mars 2020
10 Article scientifique de l’équipe des professeurs Cereda et Tirana pré-publié : << La phase précoce de l’épidémie de COVID-19 en Lombardie, en Italie >> 20 mars 2020
11 Articles de CremaOggi, « Victimes de Covid dans la région de Crémone, le compte tragique de Istat » 17 avril 2020
12 Article du journal Le parisien sur les premiers morts en Italie 24 février 2020
13 Relativement à la ferme de Capralba
14 https://crema.laprovinciacr.it/news/cronaca/55605/Open-day-all-allevamento-di-visoni.html
15 Article de Salvagente, « Fermes de visons infectées par Covid, le cas caché en Italie apparaît » 28 oct. 2020
16 La Repubblica, « Le virus caché dans le vison italien et le cauchemar de la mutation » 12 nov. 2020
17 La Repubblica, « Inspection du NAS sur les visons, dans une ferme, l’obligation sanitaire est imposée » 14 nov. 2020
18 Article de Bresciatoday : « Visons de Montirone, Legambiante : où vont les eaux usées ? » 14 novembre 2012
19 Article de l’Ansa, avec tableaux récapitulatif, le bilan en Lombardie et en Italie au 24 mai 2020
20 Article du New-York Post : « Une douzaine de fermes américaines en quarantaine » 10 novembre 2020
21 Article de Amstavisen : Rétention d’information du SSI pendant des mois 14 novembre 2020
22 Article de Anima International sur l’élevage en Pologne à Gorecski 8 septembre 2020

Commentaire recommandé

Basile // 23.11.2020 à 07h56

c’est ignoble. Ah le brave Danemark, un des modèles de l’UE. 17 millions de visons destinés rien qu’à la fourrure. On nous avait caché ça.

désolé, je ne peux en dire plus, ce serait diluer mon écœurement. Tout est déjà dit dans l’article

43 réactions et commentaires

  • Basile // 23.11.2020 à 07h56

    c’est ignoble. Ah le brave Danemark, un des modèles de l’UE. 17 millions de visons destinés rien qu’à la fourrure. On nous avait caché ça.

    désolé, je ne peux en dire plus, ce serait diluer mon écœurement. Tout est déjà dit dans l’article

      +71

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  • Fabrice // 23.11.2020 à 08h13

    Il a été mille fois répété que les élevages inhumains d’animaux poseraient un problème mais non on persiste pour satisfaire une logique de rentabilité, mais non il faut impérativement faire dans l’intensif pour satisfaire les investisseurs :

    https://www.courrierinternational.com/article/opinion-lelevage-intensif-nous-mene-droit-vers-la-prochaine-pandemie

    https://videos.doctissimo.fr/sante/maladies-infectieuses/elevage-industriel-pandemie

    mais on continue à satisfaire cette logique promu par les multinationales que les élevages raisonnés.

      +44

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    • jp // 23.11.2020 à 10h17

      d’accord avec vous. C’est plus drôle de se moquer des végé et végans, ce sont eux les vilains sectaires propagandistes. Franchement qui a besoin de vison pour se protéger du froid ? A part peut-être quelques peuples qui vivent près du pole arctique, personne n’a BESOIN de fourrure.
      Suis écœurée par les images.

        +19

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      • Kallas // 23.11.2020 à 10h57

        Pour votre culture : https://www.fourrureclub.com/blog/12937-tout-savoir-sur-le-vison/

        La durabilité est dingues, sa tiens très chaud, pour la montagne ou l’hiver hors ville, de plus les prix ne sont pas si élever. Opté pour un manteau juste rembourrer à la fourrure (chaussure et pantalon aussi sont disponible). Pas besoin d’avoir ses manteaux de grande dame de la ville qui sont certes chaud, doux et confortable, mais qui font que vous vous faites agressé par des gens qui n’y connaissent rien.

        Sinon tous comme vous je condamne les élevages de masse.

          +9

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      • Guise // 23.11.2020 à 22h59

        Il ne faut pas oublier une chose : les produits vegan, en plus d’être moins bon que les autres (gustativement), ou moins chauds (entre un manteau de fourrure ou un manteau garni de duvet d’eider, entre un pull en cachemire et les pulls ou manteaux du commerce en synthétique, il y a une différence claire pour ceux qui ont testé), tueront et empoisonneront la planète tout autant, des humains en passant par les animaux marins qui mangeront ce qu’il restera des chaussures en cuir vegan quand elles auront été usées et jetées.

        Les fermes concentrées d’animaux sont à bannir, mais remplacer les produits animaux par du pétrole ce n’est pas mieux. Au final, ça empoisonne autant la planète et les animaux, c’est juste que ça se voit pas au premier coup d’oeil, et qu’il faut se pencher sur la production et la fin de vie des produits vegan pour le voir.

        Je me méfie énormément de cette histoire de véganisme, qui oblige pour l’instant les gens à consommer des produits industriels à l’huile et aux céréales (et on sait les conséquences écologiques de ces deux produits), sans parler d’habits vendus très chers alors que la qualité est basse. Personnellement j’y vois un coup marketing qui profite du souci légitime des gens pour les animaux et l’environnement.

          +12

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        • Havoc // 26.11.2020 à 21h45

          Mouais… Si vous fréquentez un refuge de haute montagne, vous constaterez que professionnels comme amateurs éclairés n’utilisent que des produits synthétiques et cela pour leurs performances techniques.

            +6

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  • bob // 23.11.2020 à 08h39

    j’ai entendu également qu’il y aurait eu des transmission avec des animaux domestiques, qu’en ai-t-il ?

      +3

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  • pseudo // 23.11.2020 à 09h20

    quid des tests, plus ou moins efficaces face à ces nouvelles souches ? Moi j’ai attrapé une saleté non détectée au test, du coup aucune mesure particulière. Zéro, nada, on ignore totalement le principe de précaution. Pourtant je sens bien que mon état à changé depuis la période de contamination soupçonnée. J’allume la télé, je tombe sur les grandes gueules de RMC, une jeune femme appelle expliquant que les soignants positif asymptomatique ont ordre de ne pas arrêtés le travail. J’ai vraiment l’impression d’être dans un pays de fou.

      +10

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  • pseudo // 23.11.2020 à 09h22

    ah et puis je ne peux m’empêcher d’imaginer une variante qui passe du rat à l’homme et inversement….

      +5

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    • V_Parlier // 24.11.2020 à 21h31

      Un jour on décidera peut-être de faire aux humains contaminés la même chose qu’aux visons, vu comment c’est parti ces massacres expéditifs sur un coup de tête…

        +2

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    • XTR // 25.11.2020 à 04h30

      A mon avis c’est beaucoup plus facile d’exterminer les rats que les visons. Eux ne participent pas au GDP…

        +0

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  • Zenobie // 23.11.2020 à 09h56

    A propos de la violence de l’épidémie en Lombardie au printemps 2020, une autre hypothèse avait été évoquée : celle de voyages internationaux entre la Chine et l’Italie, mais par des vols indirects, ceux en provenance de Chine ayant été fermés rapidement en Italie. Et ceci en raison d’échanges industriels soutenus (en particulier dans le domaine de l’automobile) entre les 2 pays.
    Que penser de cette hypothèse ?

      +4

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    • simba // 23.11.2020 à 10h47

      Tout a commencé avec la mystérieuse épidémie d »EVALI aux USA en été 2019 , épidémie alors imputée à l’E-cigarette . Je vous mets un article qui donne assez bien le calendrier de l’épidémie : IwAR2gnIdUu4aYsCHbeDjt0pJ6LqX9bs5iPX8Zd3AE8ZndXgvwRT7v4FMaD74

        +2

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    • Tarkovsk // 23.11.2020 à 15h15

      N’importe quoi… On sait bien que le virus s’est développé en Espagne et en Italie parce que ce sont des feignasses latines toujours en train de se tripoter. Tandis que, si ils avaient été propres et distants comme les Allemands et les Pakistanais rien de tout cela ne serait arrivé….
      C’est exactement comme les morts par centaines de milliers qui vont arriver au Bengladesh!! Heureusement LIbé fait son travail de lanceur d’alerte!!

      https://www.liberation.fr/planete/2020/04/02/coronavirus-le-bangladesh-censure-les-lanceurs-d-alerte_1783942

        +3

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  • Wakizashi // 23.11.2020 à 10h26

    Il y a en ce moment une proposition de référendum d’initiative partagée (constitutionnellement mis en place et dévoyé par les 2 anciens présidents français, de façon à rendre sa tenue effective à peu près impossible) sur le bien-être animal, qui propose entre autre d’interdire les élevages pour la fourrure. Mais personne n’en parle, à commencer par les médias dont le rôle est pourtant (théoriquement) d’informer.

    Comme il faut entre autres réunir 4.7 millions de signatures (soit 10% du corps électoral) pour que le référendum puisse se tenir, il est évident que sans une campagne de communication massive pour informer la population de l’existence de cette proposition de référendum, la tenue de celui-ci n’a aucune chance d’avoir lieu. Or, outre l’aspect moral de ce type de mesure, la plus value sanitaire n’aura échappé à personne.

    https://referendumpourlesanimaux.fr/

      +9

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    • jp // 23.11.2020 à 10h54

      je ne pense pas que le bien-être animal puisse advenir, je suis pour l’abolition de l’élevage intensif de tous les animaux.

      https://questionsanimalistes.com/quel-est-le-probleme-avec-le-welfarisme/

      Et la mort « douce » des animaux d’élevage est un leurre, sans compter que les employés des abattoirs ont été plus particulièrement touchés par la Covid-19 :

      « Ces dernières semaines, en Allemagne comme aux États-Unis et en France, on a dénombré un nombre particulièrement élevé et tout-à-fait anormal de malades du Covid-19 parmi les employés des abattoirs. La filière ne s’est pas interrompue pour autant – Donald Trump a même interdit sa mise à l’arrêt. On a argué la difficulté de faire respecter la distanciation physique entre travailleurs sur ces lieux mais éludé, en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, l’hypothèse d’une contamination de la viande. Le complexe agroalimentaire et ses supports de communication volontaires ou involontaires ont refoulé dans un quasi oubli l’ensemble des maladies du passé dont il a été le principal vecteur : grippe aviaire, grippe porcine, grippe bovine, etc. »
      Yann Faure sur
      https://www.legrandsoir.info/le-pangolin-est-innocent-et-la-chine-a-le-dos-trop-large.html

        +8

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      • Wakizashi // 23.11.2020 à 18h04

        Ce qui est consternant à mon sens, c’est qu’il faille attendre que l’être humain soit lui-même touché pour que l’élevage intensif soit potentiellement remis en question. Les raisons éthiques seules étaient à des années-lumière d’être en capacité de le faire.

        Et encore, ça touche à du si gros bizness que même s’il était avéré que les élevages (ou certains élevages) participent à la propagation du coronavirus, je ne suis pas sûr que les mesures à leur encontre seraient aussi drastiques que celles qui sont prises à l’encontre des gens. Business first, life after.

          +9

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        • X // 23.11.2020 à 20h36

          Vous avez probablement raison.
          En même temps, on ne peut pas non plus s’empêcher de penser que cette affaire de visons infectés est une « aubaine » pour ceux qui, parmi les animalistes, prônent l’abolition de l’élevage par la destruction de tous les animaux domestiqués.
          Les chats peuvent demain potentiellement être pointés du doigt et faire l’objet d’une « interdiction ». Ils sont déjà soupçonnés ( deja qu’on les accuse de nuire à l’environnement https://www.franceculture.fr/emissions/la-transition/patee-pour-chats)

          L’argument qui a été utilisé pour permettre cette extermination des visons d’élevage européens est qu’ils compromettent la découverte d’un vaccin… on voit mal comment les autres espèces domestiques pourraient échapper au terrible verdict si les soupçons les concernant se concrétisent .

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  • simba // 23.11.2020 à 10h45

    Pourquoi depuis le début de l’épidémie l’armée fait-elle en douce des prélèvements de matériel génétique sur les chevaux ? Prélèvements qui ont commencé en février dans le nord-est .et qui continuent en toute impunité malgré le confinement .

      +2

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    • Tarkovsk // 24.11.2020 à 10h29

      L’affaire des mutilations de chevaux à aboutie?
      Blague à part je n’avais pas eu vent de cette affaire.

        +0

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  • Myrkur34 // 23.11.2020 à 11h03

    J’imagine que vous avez remarqué, mais nous sommes au courant de tout ce qui arrive ou va arriver dans les dix prochaines années coté risques divers et variés et il ne se passe jamais rien en mode préventif ou si peu.

    Toujours le commerce sans aucune entrave et le bénéfice privé à court terme, et les dépenses futures pour la collectivité avec des excuses à deux balle genre, on savait pas, c’est la fatalité ou le fameux complot.

    Par contre, l’espèce humaine pullule tellement sur une surface finie que forcément une épidémie doit se mettre en place. A part chez les insectes, aucune espèce n’a 8 milliards de représentants sur notre planète.

      +10

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    • Paul // 23.11.2020 à 15h04

      mais bien sur ….

      après le pan go lin
      les chauves souris de wuhan auraient traversé le monde pour venir contaminer les jolis vison d’europe ?

      vous vous rendez compte qu’un de ces elevages est statiques ?
      ça n’est pas comme les elevages de volaille qui récupère des virus par des migrateurs.
      Les elevages de visons ont été contaminés par l’homme.
      et de toutes façons, ils auraient été tués par l’homme.

      contaminés : l’oise par les militaires, l’alsace par les relations militaires et internationales et comme le dit un com plus haut les relations industrielles.

        +3

      Alerter
      • Yann F. // 23.11.2020 à 15h58

        Pour être très clair, les chauves-souris ont parfaitement pu contaminer du bétail réceptif (et concentré par dizaines de milliers d’unités) avec le coronavirus qu’elles portent (au hasard des élevages de visons en Chine) – comme cela est arrivé pour le Nipah avec les cochons …
        Les visons voyageant d’un pays à l’autre pour reproduire des lignées spécifiques, les éleveurs et les commerçants aussi … les vecteurs abondent.
        Par exemple, Créma en Lombardie est jumelée avec Nanning et reçoit régulièrement ses délégations.
        Mais sur la manière dont le virus transite à travers le monde, je n’ai pas grand chose à dire, il y a mille possibilités. C’est la mondialisation.
        Toujours est-il qu’il y a deux espèces qui comptent des centaines de milliers de victimes de ce coronavirus : ce sont les humains et les visons.
        Conclusion : l’enquête épidémiologique, si elle veut être sérieuse, doit regarder tout ça de très très près.

          +7

        Alerter
  • André // 23.11.2020 à 11h08

    Comment le coronavirus est il arrivé dans le premier élevage contaminé ?

      +2

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    • Yann F. // 23.11.2020 à 16h03

      Si le premier élevage intensif contaminé est situé en Chine, tout le monde s’accorde à penser que ça serait par l’intermédiaire des chauves-souris (ou des humains).
      Si on parle du premier élevage contaminé en Europe (ensuite), a priori, par des humains.
      La chaine de contamination semble être :
      chauve-souris -> visons -> humains
      ou
      chauve-souris -> ? -> humains -> visons -> humains

        +1

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      • Castor // 23.11.2020 à 19h08

        Une variante de votre première hypothèse est:
        chauve-souris (Chine) -> visons (Chine) -> visons (Europe – par échange de mâles reproducteurs) -> humains (Europe)

        La question est ici aussi de savoir comment une chauve-souris a pu contaminer des visons. Suspendue au plafond du bâtiment d’élevage ? Contamination par les excréments ou par un cadavre tombé au sol ? En chassant des mouches attirées par les excréments des visons ?

        Et des mustélidés (ou des hommes) peuvent-ils contaminer « nos » chauve-souris ?

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        • grumly // 23.11.2020 à 21h03

          Est-ce qu’on est vraiment sûr que le virus provient des chauves-souris ? En 2013, il a eu une expédition chinoise pour faire des prélèvements sur des chauves-souris où ils avaient trouvé des virus similaires au Sars de 2003. En janvier, 15 jours après la publication du génome du Sars-cov2, l’équipe qui avait fait l’expédition a publié d’autres coronavirus issus de la même expédition de 2013 qu’ils n’avaient pas publiés avant, dont l’un similaire à 96%. Je crois que c’est ça qui fait dire que le virus provient de la chauve-souris, mais est-ce qu’on a d’autres éléments ? J’ai un peu de mal à croire qu’un virus différent du Sars 1 n’ait pas été publié avant, même en vrac au milieu d’autres virus, même sans analyse. Il y aurait eu un intérêt à le publier à l’époque.

            +1

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  • Incognitototo // 23.11.2020 à 13h02

    En fait, tous les mustélidés sont sur la sellette, comme hôtes intermédiaires de la Covid… Mais ils le sont également pour le risque qu’ils représentent de devenir, pour leurs représentants de la faune sauvage (furets, belettes, loutres, macronistes, et cetera), un réservoir permanent de la Covid…
    On n’est pas sorti de l’auberge… d’autant que si leurs populations devaient diminuer, ce sont les rongeurs qui proliféreraient… C’est compliqué les équilibres systémiques écologiques ; mais ce qui est sûr c’est que les élevages intensifs sont une aberration…

      +16

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    • ellilou // 23.11.2020 à 13h33

      « …(furets, belettes, loutres, macronistes, et cetera),…. » Excellent 🙂 même si les macronistes sont infiniment plus nuisibles, toxiques et potentiellement dangereux que les animaux qui les entourent dans cette énumération 😉

        +17

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      • Incognitototo // 23.11.2020 à 14h37

        Merci. Oui, je suis assez content de ma parabole 🙂 et ce n’est pas souvent que j’arrive à me faire rire tout seul en ce moment…

        Si La Fontaine existait encore, je suis sûr qu’il en ferait un poème fabuliste animalier, d’autant que la France détient, après la Belgique et l’Espagne, le plus grand nombre de contaminés par million d’habitants en Europe ; la responsabilité de la macronie n’est donc pas à démontrer dans la diffusion du virus.

        Dans le rôle des rongeurs et des chauves-souris, j’hésite pour l’instant, y a tellement de candidats…

          +5

        Alerter
      • Castor // 23.11.2020 à 19h15

        Par contre le mode de procréation dans cette famille (taxonomique) est mal compris…

          +0

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  • jp // 23.11.2020 à 14h41

    « Tuez les tous, Dieu reconnaitra les siens » justification de la liquidation des Cathares.
    Et à la Révolution Robespierre faisait couper les têtes pour le plus grand bonheur du Peuple enfin libéré des tyrans.
    Nous sommes en 2020 et le cerveau humain en est toujours au niveau zéro à la recherche délirante de victimes expiatoires. Pauvres animaux innocentes victimes de l’insondable bêtise humaine. A qui le tour ???????

      +8

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    • red2 // 30.11.2020 à 12h11

      On parle de vison d’élevage là ! Élevés dans des conditions pires que les pires camps concentrationnaires, alors vos « victimes expiatoires »… ca serait drôle si ce n’était pas simplement triste.

        +1

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  • X // 23.11.2020 à 15h57

    Donc il y a bien PLUSIEURS type de SarsCov2. Il fut un temps où certain se faisaient blacklister > de certains site pour oser émettre cette hypothèse ainsi que celle qui en découle à savoir que > la mortalité différente en Asie et en Europe tient peut-être à une différence entre les différentes > souches du virus… Mais bon, passons.

    Il semble que les furets domestiques soient aussi concernés par le problème (également des mustélidés). Est-il demandé à tous les propriétaires de furets de tuer leur animal de compagnie ?
    Et si il s’avère que les félins peuvent être concernés par le problème, va-t-on décider exterminer tous les chats -en les transportant au besoin dans des camps spécialement conçu pour réaliser ce travail? En mettant de coté leur pelage pour éviter le gaspillage (je constate sur les photos qu’on n’a pas pris ce soins pour les visons – problème d’infrastructure et temporalité probablement) comme jadis on l’a fait avec les cheveux de certains (qui au préalable avaient été animalisés, comparés à des rats en particulier).
    Il me revient à la mémoire cette phrase de P Lacoue-Labarthe : « dans l’apocalypse d’Auschwitz, c’est l’essence de l’Occident qui se dévoile ». L’occident moderne, il faut préciser, celui d’une certaine modernité.

      +6

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    • lit75 // 23.11.2020 à 18h23

      > Donc il y a bien PLUSIEURS type de SarsCov2. Il fut un temps où certain se faisaient blacklister > de certains site pour oser émettre cette hypothèse ainsi que celle qui en découle à savoir que > la mortalité différente en Asie et en Europe tient peut-être à une différence entre les différentes > souches du virus… Mais bon, passons.

      Sujet abordé ce matin sur France Inter (oui, je sais c’est mal d’écouter France Inter !) par Dominique Costagliola, épidémiologiste. Je l’ai trouvée très posée, cette dame. https://www.franceinter.fr/emissions/l-invite-de-8h20-le-grand-entretien/l-invite-de-8h20-le-grand-entretien-23-novembre-2020 à 19:24.

      Je paraghrase, j’ai pas le courage d’une transcription exacte :
      Les virus à ARN mutent beaucoup (il y a plus d’erreurs de copie sur un ARN à un brin que sur de l’ADN à deux brins), mais les Coronavirus ont une enzyme qui leur permet de corriger les erreurs de copie dans une certaine mesure, du coup ils mutent moins que la grippe, par exemple. On a donc observé des modificaions mais elles sont pas vraiment signifiicatives, ni pour la virulence du virus, ni pour sa capacité de tansmission..

      Il semble cependant qu’il y ait eu une seule mutation significative, c’est la souche lombarde et la souche asiatique dont parle l’article, inervenue dèsdébut 2020.

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  • Brigitte // 23.11.2020 à 18h48

    C’est curieux que les vétérinaires soient restés à l’écart, puisque dès le départ, il était bien question de zoonose. Cette profession est d’ailleurs complètement dévoyée, complice des pires atrocités sur les animaux d’élevage.
    Le mystère sars-cov reste entier. C’est quand même étrange qu’à 15 ans d’intervalle, la chauve souris transmette deux virus différents mais proches, par des hôtes intermédiaires différents, et toujours au même endroit, en Chine.
    C’est aussi étrange que le vaccin contre le sras mis au point par l’Institut Pasteur et prêt à être testé en 2003, n’ait pas été dans le peloton de tête contre la covid-19….

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    • X // 23.11.2020 à 19h21

      De fait la Chine (et la zone centre-asiatique d’une manière générale) ont été au cours des derniers millénaires la zone d’émergence de nombreuses zoonoses qui ont impacte fortement l’humanité tout autour du globe (peste, grippe, choléra etc.).
      Outre l’émergence de ces maladies proprement dites, c’est souvent en Chine que les poussées épidermiques (de ces maladies )débutent ( cas par exemple de la grippe espagnole ou de l’épidémie de peste de la fin du XIXe siècle).
      Est-ce parce que les Chinois n’ont pas vraiment d’interdits alimentaires ? Est-ce pour des raisons climatiques ? Peut-être parce qu’il sort habituée à préparer la viande d’une certaine façon (crue?)? Parce que les villes sont densément peuplée?

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      • X // 23.11.2020 à 20h15

        Je m’aperçois que j’ai classé le choléra comme zoonose, ce qui n’est sans doute pas le cas (d’après Wikipedia, il ne toucherait que les humains). Par contre la peste et la grippe sont bien des zoonoses

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  • METZGER // 23.11.2020 à 19h21

    Merci pour cet article édifiant et démoralisant. Je croyais naïvement que les photos de quelques mannequins dénudées suffiraient à décourager les porteuses de vison. Je découvre avec horreur que l’élevage est intensif, industriel, et maintenant criminel. Et que c’est l’Occident qui fournit l’Asie !

    Plusieurs souches de SarsCov2, cela voudra dire plusieurs vaccins ?

    Au titre de la macronie coupable, quel genre de mustélidés allez-vous accuser en Italie ou au Danemark ?

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    • Ektin // 27.11.2020 à 15h34

      Que ce soit en Italie, au Danemark ou ailleurs, les macrons ne manquent pas; on les reconnait à leur allégeance au saint marché et à l’Amérique triomphante.

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  • Macarel // 24.11.2020 à 18h07

    De toute façon que ce soit l’élevage intensif et notre empiétement toujours plus grand sur les
    espaces vitaux de certaines espèces, ou que ce soit un accident de laboratoire (civil ou militaire) qui a permis l’envol planétaire de ce virus, c’est bien « homo sapiens » qui est l’arroseur arrosé.
    Longtemps la nature s’est débrouillée sans nous pour produire toutes sortes de bactéries ou de virus.
    Puis avec la sédentarisation et le développement de l’élevage au néolithique, de plus en plus de zoonoses
    se sont transmises à l’homme .
    Aujourd’hui l’élevage intensif et l’utilisation massive d’antibiotiques sont un facteur majeur d’apparition de souches bactériennes multirésistantes. Tout ceci parce que le pognon est la seule chose qui compte.
    Mais aujourd’hui, tout comme la manipulation/bricolage du noyau atomique nous a explosé à la gueule sous forme de bombe atomique, ou d’accidents majeurs comme Tchernobyl ou Fukushima, la manipulation/bricolage de l’ADN/ARN des micro-organismes par les biotechnologies augmente le risque d’accidents majeurs en micro-biologie.
    En l’état actuel de l’investigation, sur l’origine de ce virus aucune piste ne peut-être écartée.

    https://reporterre.net/Sur-l-origine-Sars-Cov2-on-tente-d-expliquer-les-zones-d-ombre

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  • Havoc // 28.11.2020 à 11h57

    Il existe vraisemblablement neuf élevages de visons en France. L’association One Voice sait qu’il existe au moins ceux de Spincourt (Meuse), Montarlot-lès-Rioz (Haute-Saône), La Chapelle-d’Andaine (Orne) et Champrond-en-Gâtine (Eure-et-Loir). Il y a diverses estimations, mais le nombre de visons concernés tourne autour de 150 000 par an. (Source: agauche.org)

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