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1.octobre.20171.10.2017
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[RussEurope-en-Exil] La démocratie « en marche » dans la France d’aujourd’hui

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L’acte en apparence anodin, mais en réalité assez extraordinaire, a été commis à mon égard. Il est significatif de l’atmosphère dans laquelle la France se débat depuis maintenant plusieurs mois. Il est aussi significatif de l’intolérance aux idées contestataires et de la répression qui monte inexorablement, que ce soit en France (et la loi dite anti-terroriste est très inquiétante à cet égard) ou dans d’autres pays, comme l’Espagne.

On le sait, grâce à ce blog en particulier, et je remercie Olivier Berruyer de m’héberger provisoirement, mon carnet scientifique, ouvert en septembre 2012 sur Hypotheses.org a donc été suspendu. Je ne puis donc plus installer de notes ni faire des modifications sur les textes publiés. Le communiqué, signé par Marin Dacos directeur d’Open Edition, et installé sur mon carnet dit : « À de nombreuses reprises, l’auteur du carnet y a publié des textes s’inscrivant dans une démarche de tribune politique partisane, déconnectés du contexte académique et scientifique propre à Hypothèses et constituant une condition indispensable pour publier sur la plateforme. »

Prenons ce texte au pied de la lettre. Que me reproche-t-il ? De publier, à côtés de textes qui ont vocation à être publiés ultérieurement dans des revues scientifique comme par exemple une note du 13 septembre[1] ou un texte de géostratégie publié le 4 septembre[2], ou enfin le texte en anglais du 14 août sur les vices dans les fondations théoriques de l’Euro[3], des textes plus politiques. Cela signifie donc que l’on pourrait séparer ce qui relève de la « science » de ce qui relève de la « politique ». C’est peut-être, et encore, le cas dans les sciences de la nature. Mais, c’est strictement impossible dans les sciences sociales, comme l’économie, la sociologie, l’histoire ou les sciences politiques. On ne peut qu’être étonné par cette prise de position, venant de gens qui avaient la charge d’une plateforme consacrée principalement aux sciences sociales. Cela prouve, du moins en apparence, qu’ils n’en maîtrisent nullement l’épistémologie.

Par ailleurs, j’ai ouvert ce carnet en septembre 2012, et immédiatement j’y ai publié à la fois des textes plus académiques (servant bien souvent de base à des articles scientifiques) mais aussi d’autres textes, plus polémiques, et toujours en lien avec mes propres recherches. Tous ces textes s’inscrivent dans le contexte de mes recherches. De plus, et il faut l’ajouter, de nombreux carnets réagissent eux-aussi à l’actualité. Il est vrai que, dans mes récents textes, j’ai contesté des déclarations ou des décisions d’Emmanuel Macron. Mais, ce dernier est après tout Président de la République. Il est normal qu’on le conteste. Ou bien, alors, cela signifierait-il que le délit de « lèse-majesté » a été rétabli ? [4]

Je conteste donc formellement cette affirmation tout comme cette procédure, dont on peut par ailleurs s’étonner qu’elle survienne maintenant, en 2017. J’aurais compris cette mesure, et je l’ai dit, si mes textes avaient contrevenu au point 10 de la charte d’Open Edition. Mais, un courrier de M. Dacos m’a indiqué que ce n’était pas le cas et que ce n’était pas cela qui m’est reproché.

Ce communiqué apparaît, alors, comme un pur prétexte. Et c’est bien comme cela qu’il a été pris par l’ensemble des personnes qui m’ont apporté leur soutien, qui écrivent tant à M. Darcos qu’à son supérieur hiérarchique M. Beretz. On se souvient du vieil adage « qui veut noyer son chien l’accuse de la rage ». On comprend immédiatement que pour tout auteur, et c’est mon cas, qui estime que la recherche ne se fait pas dans les limbes, les travaux scientifiques conduisent nécessairement à prendre parti dans l’agora électronique, ce que j’ai fait d’ailleurs dès l’ouverture du carnet en septembre 2012. Nous sommes donc, à tout le moins, devant une mesure arbitraire. Alors, peut-être est-ce tout simplement le succès du carnet Russeurope qui m’attire les foudres de Marin Dacos et d’Open Edition. Et il est vrai que Russeurope a connu un développement auquel je ne m’attendais sincèrement pas quand je l’ai créé. Le nombre de connexions mensuelles, tout comme le nombre de visiteurs, a atteint des chiffres étonnants. On peut penser que ce qui aurait été toléré pour un carnet connaissant moins de 30 000 connexions par mois était devenu insupportable pour un carnet connaissant plus de 200 000 connexions mensuelles, avec des pics à plus de 350 000. Ainsi, la note postée sur RussEurope le 22 septembre 2012 n’est nullement différente ni dans son ton ni dans son contenu, de ce que j’ai publié cette année[5]. Mais, clairement, une note publiée sur un carnet qui, à l’époque, avait environ 25 000 connexions/mois gène moins que ce qui est publié sur un carnet à plus de 200 000 connexions/mois. Et ce d’autant plus qu’il était de notoriété publique que les articles et notes de Russeurope étaient repris sur d’autres blogs, que ce soit en France, en Belgique, en Italie ou dans d’autres pays.

Il faut ici revenir sur un autre point dérangeant dans la démarche d’Open Edition. Car, c’est bien là que git le problème. Tous les articles cités datent de 2017, et de la période dite de « campagne présidentielle ». Or, il faut rappeler qu’en 2017 M. Marin Dacos est devenu « Conseiller scientifique pour la science ouverte auprès d’Alain Beretz, Directeur général de la recherche et de l’innovation au Ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation ». Ceci correspond à une position officielle. Elle est, d’ailleurs, de nature à induire un conflit d’intérêts avec sa position de directeur d’Open Edition qui, par définition, est une plate-forme ouverte à toutes les opinions. Elle pourrait fonder à penser qu’il y a là la source réelle de la mesure qui me frappe. Ce qui me serait en ce cas reproché n’est point tant le fait de publier des textes politiques, ou s’inscrivant dans une lecture du politique découlant de recherches scientifiques, mais bien les opinions de ces textes. Nous serions donc en présence, si cette hypothèse était vérifiée, un véritable procès d’opinion, chose que l’on croyait bannie dans un pays se disant démocratique.

On découvre donc où sont tombés la démocratie, et les pratiques démocratiques, en France. L’éviction du Nouvel-Observateur d’Aude Lancelin il y a quelques mois, indiquait bien que des pratiques plus que malsaines étaient en train de se répandre. Car, on reprochait moins à Mme Lancelin ses articles que le fait, de notoriété publique, qu’elle soit la compagne de l’économiste contestataire Frédéric Lordon. Aujourd’hui, 1er octobre 2017, on voit le gouvernement espagnol envoyer la police et les forces para-militaires, images scandaleuses et révoltantes, pour empêcher la tenue du référendum sur l’indépendance en Catalogne. On bâillonne ici, on réprime là-bas. Si le Prince Hamlet sortait aujourd’hui de sa tombe il pourrait dire qu’il y a décidément quelque chose de pourri dans le royaume de France et dans celui d’Espagne…

Par Jacques Sapir

[1] https://russeurope.hypotheses.org/6280

[2] https://russeurope.hypotheses.org/6256

[3] https://russeurope.hypotheses.org/6215

[4] Voir la note « Emmanuel Macron et la laïcité », dernière note publiée le 25 septembre. https://russeurope.hypotheses.org/6300

[5] https://russeurope.hypotheses.org/113

Commentaire recommandé

Hann // 01.10.2017 à 14h59

Outre un travail énorme mariné dans beaucoup de talent, autant pour l’écriture que pour la qualité oratoire, le tact, la justesse de ton face à la calomnie, bref, la bienveillance notoire et historique de Monsieur Jacques Sapir, plaide indubitablement en sa faveur. Une fois n’est pas coutume, ignorant tout du moribond camp d’en face, je présume leur appartenance à cette fameuse catégorie censée voler en escadrille et dont certains prétendent que si elle volait vraiment, il ferait nuit …

64 réactions et commentaires

  • luci2 // 01.10.2017 à 14h37

    Lire:
    Indépendance de l’Algérie (1e octobre 1962) et aujourd’hui : 55 ans.
    Que subsiste-t-il de ces 55 ans ?
    (Lire dans Agora Vox très récent)

    Un parallèle peut être fait avec la quasi « condamnation » (« damné ») de J. Sapir, Professeur à l’EHSS.
    et le Peuple Catalan et son Premier Ministre en tête…

    Quel niveau….pour ne pas dire caniveau de ceux « d’en haut » du jour…!!!
    et j’ajouterai volontiers
    Vanité des Vanités, tout est Vanité.. (L’Ecclésiaste in « Le Livre » ou Bible )

      +5

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  • keukeu // 01.10.2017 à 14h40

    Merci à Olivier d’avoir hébergé au pied levé les mots de Jacques Sapir, ce qui, d’ailleurs ne veut pas dire qu’Olivier soit d’accord avec tout ce que dit M. Sapir, comme pour tous les articles publiés sur ce blog.
    C’est quand même très inquiétant cette façon de faire de la part de la Macronie, si les causes de son éviction sont celles suspectées.
    Après je pense que si c’est le cas, c’est très mal joué car le contenant « hypothèses.org » peut être remplacé aisément, on le voit ici, et ça donne une visibilité inattendue à M. Sapir.
    Le pouvoir est aux abois ?

      +56

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  • Fritz // 01.10.2017 à 14h45

    M. Sapir, les royaumes de France et d’Espagne ne se disaient pas « démocratiques » en 1700, et pourtant Louis XIV fit cette recommandation à son petit-fils, avant qu’il ne devienne Philippe V d’Espagne : « Soyez bon Espagnol, c’est présentement votre premier devoir, mais souvenez-vous que vous êtes né Français, pour entretenir l’union entre les nations… »

    Trois siècles plus tard, nos deux pays se disent démocratiques, mais c’est une imposture puisque leurs dirigeants ne tiennent plus compte de leurs peuples, et obéissent à un agenda supranational.

    Ayant lu régulièrement votre blog, je n’ai guère été choqué par vos remarques polémiques contre des sires comme Pierre Moscovici et Pierre Laurent, qui les avaient amplement méritées.

      +55

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    • LBSSO // 01.10.2017 à 19h51

      « Bien vu » vieille taupe 🙂

      D’ailleurs vendredi soir sur LCI, Xavier Fontanet ,ancien PDG d’Essilor International (qui a comparé la mise en place de l’ISF à l’Edit de Nantes lors du débat) :

      « j ai voyagé dans le monde entier , il y a deux peuples qui sont un peu jaloux (vis à vis des riches) ce sont les espagnols et les français »
      Il a tenu à nouveau les mêmes propos sur une radio.
      LCI à -24mn http://www.lci.fr/replay/24h-pujadas-l-info-en-questions-replay-du-vendredi-29-septembre-2017-2065890.html

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      • JLR72 // 02.10.2017 à 12h03

        Pas surprenant venant de la part de M. Fontanet qui s’exprime (plutôt que l’on permet de s’exprimer) assez régulièrement sur BFM Business.
        Son leitmotiv c’est la baisse du coût du travail, flexibilité, baisse de l’imposition du capital car les riches ont le droit d’être riche et leur capital est indispensable à l’innovation, la réduction drastique du périmètre de l’Etat ou encore la constitution de fonds de pension à la française. Un vrai néo-libéral en somme.

          +5

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  • aladin0248 // 01.10.2017 à 14h49

    Se faire censurer par un ancien collègue (Marin Dacos était PRAG à l’EHESS à l’époque de la fondation de Revues.org), quelle époque ! Le succès lui est monté à la tête mais celui des autres le rend encore jaloux.

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    • Le Rouméliote // 02.10.2017 à 17h06

      Intéressant ! et il a fait une thèse sur quel sujet ?

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  • Hann // 01.10.2017 à 14h59

    Outre un travail énorme mariné dans beaucoup de talent, autant pour l’écriture que pour la qualité oratoire, le tact, la justesse de ton face à la calomnie, bref, la bienveillance notoire et historique de Monsieur Jacques Sapir, plaide indubitablement en sa faveur. Une fois n’est pas coutume, ignorant tout du moribond camp d’en face, je présume leur appartenance à cette fameuse catégorie censée voler en escadrille et dont certains prétendent que si elle volait vraiment, il ferait nuit …

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    • Fritz // 01.10.2017 à 15h17

      … et quand on mettra cette catégorie sur orbite, elle n’a pas fini de tourner.
      https://www.youtube.com/watch?v=q_JzNL7-618

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    • [§] // 01.10.2017 à 15h48

      Jacques Sapir est un homme. Ce qualificatif qui semble une tautologie distingue plutôt qu’il n’amalgame, à telle enseigne, que ceux qui se prétendent libres de nos jours le sont en réalité le moins. Ceux-là pourtant se prétendent des hommes, des vrais.

      https://m.youtube.com/watch?v=HBZ6gTrD_Wo

      https://m.youtube.com/watch?v=cnno2_01ivE

      Sauf à comprendre alors cette insulte comme un éloge à la Audiard. De cette sorte d’hommes, de la race des chefs (pléthoriques hélas… [Modéré]), Jacques Sapir en est assurément l’inverse. Ce qui fait de lui, un homme, un vrai.

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    • fanfan // 01.10.2017 à 17h55

      L’histoire en danger par Annie Lacroix-Riz (2010)
      Les Sciences sociales se trouvent au cœur de l’offensive générale contre l’université, l’histoire en particulier, dont le statut a été étroitement associé à l’évolution politique de la France depuis le 19e siècle.
      http://historiographie.info/histendanger.pdf

      Annie Lacroix Riz sur l’Histoire et les historiens sous influences (12 septembre 2013)
      https://www.youtube.com/watch?v=LiTT11Vm_TA

        +18

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  • R. // 01.10.2017 à 15h16

    Cet amalgame avec la Catalogne est lamentable, mais bon.

      +8

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    • Alfred // 01.10.2017 à 20h36

      C’est clair. Je peux dire que je suis quasi-amoureux de Sapir (j’ai rarement à redire sur ses textes) mais là je cale. Ce n’est pas par ce que le gouvernement Espagnol fait preuve d’une incompétence crasse que l’on doit tous sauter comme des cabris devant le nouveau Land catalan. La suite va être mauvaise mauvaise mauvaise. Faut être aveugle pour ne pas le voir.

        +12

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      • UltraLucide // 02.10.2017 à 11h45

        En accord avec cette remarque. Comment ne pas voir (au moins en partie) la main des euro-mondialistes éradicateurs des nations européennes dans la montée radicale des indépendantistes catalans et écossais? Le calme actuel des corses me pose question il est vrai.

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      • Géron // 05.10.2017 à 15h39

        le capitalisme a effectivement pour objectif d’avoir des états aussi faible que possible…Voir l’exemple de la Yougoslavie! …et le projet US pour un grand moyen orient …et presque réalisé en Irak.
        Je ne suis pas fondamentalement pour l’indépendance de la Catalogne, même si je peux comprendre l’exaspération des Catalans vis à vis de Madrid

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    • Louis Robert // 01.10.2017 à 22h49

      Liberté de penser, liberté de s’exprimer, liberté de voter, il n’y a rien là de lamentable… seulement l’esprit de suite.

      Là encore, les médias français sont vraiment, mais vraiment au-dessous de tout!

        +8

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    • Dante // 06.10.2017 à 11h59

      R. D’accord avec vous, sachant que George Soros est à la manoeuvre derrière la course aux Landers en Europe et dans le monde, après le Kurdistan, la Catalogne, l’Ecosse, à qui le tour pour se jumeler avec Little Rock, Arkanzas… ?

        +2

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  • libvert.fr // 01.10.2017 à 15h26

    Dans la devise de notre république « liberté, égalité et fraternité », le mot liberté fait référence me semble-t-il aux libertés au sens large, donc incluant les libertés d’expression, politique et économique..
    Classement de la France concernant la liberté de la Presse : 39me
    Classement de la France concernant la liberté économique : 70me
    Nous ne pouvons donc nous reposer sur nos lauriers.

      +13

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    • Alfred // 01.10.2017 à 20h24

      C’est quoi la liberté économique ? (Vraie question sincère).

        +7

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      • ty89 // 02.10.2017 à 19h10

        « C’est quoi la liberté économique ? (Vraie question sincère). »

        Le libéralisme économique je suppose.

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  • Bayard Jean // 01.10.2017 à 15h37

    Merci Olivier d’avoir accueilli M.Jacques Sapir sur ton blog.
    Mais peux-tu être interdit d’expression toi aussi par M.Dacos ?
    Cordialement

      +6

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    • Silk // 01.10.2017 à 19h37

      Ce site n’est pas hébergé au même endroit : aucun risque.

        +3

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      • Bayard Jean // 02.10.2017 à 08h46

        Mais, alors pourquoi M. Sapir n’ouvre-t-il pas son blog sur un autre « endroit » ?

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        • Bruno Kord // 02.10.2017 à 20h56

          Laissez-lui un peu de temps. Créer un blog ne se fait pas en une minute.

            +1

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        • Dante // 06.10.2017 à 12h05

          Bayard Jean, Il faut au contraire résister à la Censure, pour que que la polémique entraîne la Controverse etc… Une question, la Controverse de Valladolid aurait-elle le droit d’Etre en Macronie?

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          • Bayard Jean // 06.10.2017 à 15h52

            Bien sûr Dante qu’il faut résister à la censure, mais comment ? défiler dans la rue ? on serait peu nombreux.
            Le mieux placé est M. Jacques Sapir et c’est ce qu’il fait – avec notre aide à tous – sur le blog d’Olivier.

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            • Dante // 07.10.2017 à 11h12

              Vous avez raison Bayard Jean, en fait je voulais dire que Mr Sapir devait continuer à se plaindre de cette censure et que nous ses lecteurs devrions nous répandre dans tous les sites que nous visitons pour tenter de piquer de notre indignation: la léthargie française. Je suis stupéfait par le nombre infime de vrais résistants en France, (j’en compte une douzaine) quand je compare avec les USA, je lis Paul Craig Roberts qui est économiste et dont les analyses sont une référence pour beaucoup autour de ce globe, Mr Sapir une fois que le scandale sera au maximum devrait faire de même et ouvrir aussi un Site qui narguera cette Dictature du Médiocre…

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              Alerter
  • Antoine // 01.10.2017 à 15h42

    Vous continuez à tirer à boulets rouges sur Marin Dacos – ce qui permet de mettre en avant l’argument de la « censure » par un proche du pouvoir – mais le communiqué d’Open Edition affirme que la decision fait suite « à un vote unanime du Conseil scientifique d’OpenEdition et du Conseil scientifique d’Hypothèses ». Que répondez-vous à cela ? Les deux conseils scientifiques ont-ils été maraboutés par Marin Dacos ? Sont-ils unanimement proches du pouvoir et intéressés à faire taire (soi-disant, puisqu’il est évident que vous trouverez à vous exprimer ailleurs…) toute voix discordante ? Y a-t-il une autre explication ?

      +3

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    • Fritz // 01.10.2017 à 17h22

      Nous répondons à cela : puisqu’il s’agit d’un « vote unanime », donnez-nous les noms des votants.
      Et nous cesserons d’être injustes avec ce pauvre M. Dacos.

        +18

      Alerter
    • DUGUESCLIN // 01.10.2017 à 17h57

      Je réponds que ce vote unanime ne me donne aucune explication cohérente concernant cette « censure ». En effet je suis intéressé par les analyses de Jacques Sapir dont les qualités scientifiques ne sont pas contestées.
      Mais accordez-moi, au moins, de me faire mon opinion en me permettant de le lire. Ce n’est pas en excluant ce scientifique qui n’est pas un fantaisiste, ni un politicard, que vous m’aiderez à alimenter ma réflexion. Est-ce le but rechercher?
      Au delà de cette décision unanime je me sens méprisé, interdit de réflexion et d’interrogation.

        +13

      Alerter
    • Crapaud Rouge // 01.10.2017 à 18h06

      @Antoine : Un blogueur que je ne nommerai pas, et qui se vantait récemment d’avoir refusé d’aller sur Open Edition pour s’autoriser des billets d’humeur, – ce qui est une manière fort « sympathique » de ramener les textes incriminés à de la politicaillerie de bas étage -, a pris 100% parti pour Dacos sans dire le moindre mot des textes de M. Sapir, des textes qu’il n’a sûrement pas lus car ils ne sont pas de son domaine. Et bien ma foi, ce blogueur a argumenté exactement comme vous, et comme vous sans l’ombre d’une preuve. Diantre ! Les blogs de hypotheses.org seraient-ils « à comité de lecture/censure » où chacun consacrerait son temps à scruter les articles des autres pour vérifier qu’ils respectent la charte du site ? Laquelle ne fait aucune référence à la qualité « scientifique » des articles…

      Donc, pour répondre à votre question, « Les deux conseils scientifiques ont-ils été maraboutés par Marin Dacos ? », il faudrait savoir techniquement comment cela a pu se passer. J’imagine, (je dis bien « j’imagine »), qu’un administrateur du site, sur ordre direct de son respecté directeur, a fait le travail nécessaire, tout bêtement et sans rien demander à personne. La suite, c’est de la com’.

        +2

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    • aladin0248 // 01.10.2017 à 18h12

      La censure des « dissidents » (gens qui contredisent le discours officiel de droite comme de gauche) est un contexte. Elle peut prendre plusieurs formes : viré des chaînes publiques ou privés, comptes internets supprimés sur les médias sociaux (de Google à Wikipedia), procès pour délits d’opinion, etc. Il y a suffisamment d’exemples pour dire qu’il ne s’agit pas de coïncidences. Après, chacun est libre de justifier ce qu’il veut mais il est certain que l’on ne peut plus parler aussi librement en 2017 qu’en 1977 tant en public qu’en privé d’ailleurs. Quant à M. Dacos que je connais personnellement, j’ai ma petite idée personnelle que je garde pour moi.

        +8

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    • Ovni de Mars // 01.10.2017 à 18h49

      Pour moi, il ne s’agit pas d’une censure sinon il y aurait au moins une minorité pour voter contre au Conseils scientifiques

      c’est plus simplement, pour OpenEdition et Hypothèses, l’objectif de présenter un profil nettoyé d’anti-macron probablement pour avoir une chance dans une prochaine distribution de subsides de la part de l’État macronesque.

      Pourquoi l’état censurerait-il maladroitement alors qu’avec le robinet de l’argent, il obtient discrètement ce qu’il veut ?

        +7

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      • aladin0248 // 02.10.2017 à 08h23

        Vous l’avez dit : présenter un profil nettoyé d’anti-macron. C’est une censure globale s’appuyant sur la bien-pensance académique justifiée par les subsides qui n’est peut-être pas imputable qu’à son seul responsable. Ce n’est pas très respectable.

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    • Jacky // 02.10.2017 à 11h51

      Je vous répondrais simplement que l’église à l’unanimité condamnait Galilée et Copernic et en fin cette unanimité a volé en éclat …
      Le monde d’aujourd’hui et l’évolution de la science nous l’ont confirmé, la majorité avait tort …
      L’Histoire nous a appris aussi que la majorité n’avait pas forcément raison … A méditer !
      C’est sur, aussi, que si à ce « Conseil scientifique » est composé de néolibéralisme, leur décision a l’encontre de Jacques Sapir est clair … Surtout pas de contradicteurs, je suis bien au chaud de mes idées d’un autre âge !

        +2

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  • Zevengeur // 01.10.2017 à 15h43

    Macron An 1 : la liberté d’expression est « en marche »…

    Et on ose critiquer la Corée du Nord !

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  • moshedayan // 01.10.2017 à 16h09

    La « République en marche » par ses réseaux « bénévoles » a tout gagné (même si la base électorale est fragile). Son pari faire basculerl e pays une fois pour toutes dans le tout libéralisme. Avec sa majorité parlementaire, les « macronistes » se sentent invulnérables, ambitieux et opportunistes. L’éviction de Jacques Sapir s’inscrit pleinement dans cette vague, et Marin Dacos a la même « hauteur de vues ».
    A ses fenêtres aux heures légales d’activités diurnes nous pourrions le diffuser en boucle la chanson de Jacques Dutronc « l’opportuniste ».
    Ce qui est désolant c’est le deux poids deux mesures : Merkel multiplie les mandats et le « parti de Berlin » lui chante des louanges. Pour Poutine, face à un autre mandat le « parti de Berlin » se déchaînera dans ses critiques. (indépendamment du fait que ce sera le dernier selon beaucoup de Russes). Cqfd

      +17

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  • theuric // 01.10.2017 à 16h56

    Le pouvoir actuel, avec sa si peu de légitimité, pouvait-il faire autrement que d’instaurer de la censure?
    Une censure est une forme de violence, quelle qu’en soit la nature, et une violence d’état marque sa fragilité.
    D’ailleurs, toutes formes de censure et le plus souvent de violence, démontre une fragilité.
    Si je vous disais le nombre de fois où même face à des inconnus à qui j’exprime ce que je pense sur tel ou tel sujet, les réactions de détournement, de négation automatique, de dire l’inverse de ce que je raconte, même si je sais que la personne se contredit, voire, rarement, des montés de colère…
    Surtout si je dis que je suis conducteur de bus à la retraite.
    Ce n’est pas tant la complexité qui fait peur, mais de mettre en dangers la structure de la pensée de la personne, ce qui est angoissant, et comme cette angoisse est inconsciente, alors il y a censure.
    Angoisse, d’ailleurs, qui sera cachée par un ensemble d’autojustifications de la personne au-devant de ses réactions.
    C’est ce que j’avais compris enfant: souvent nous n’expliquons pas nos actes, nous les justifions.

      +14

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  • Térouinard // 01.10.2017 à 16h59

    Bonjour,
    La liste des personnes infréquentables s’allonge.
    Cependant, ceci n’est pas surprenant … en relisant Martin Niemöller.
    C’est toujours une émotion, par manque de conscience, d’être « balancé » avec les pestiférés de la classe dominante.

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  • olivier // 01.10.2017 à 17h38

    J’ai le plus grand respect pour Monsieur Sapir et la qualité de son travail, mais ce texte me pose un soucis.

    Il y a bien quelque chose de pourri au royaume de France, mais il serait navrant de ne le reconnaitre que récent. Le verrouillage idéologique universitaire ne date pas d’avant-hier.

    On rappellera l’emprise marxiste (Sartre, Stalinien, Maoiste…). On oubliera pas non plus le milieux universitaires avec la liste interminable d’affaires le reliant au monde politique (MNEF/LMDE, postes fantômes d’inspecteurs, faux diplômes…). Que ce soit par le biais des étudiants, des instituteurs et des professeurs, une multitude de syndicats et d’associations se sont arrogés un pouvoir démesuré et sans partage pendant de nombreuses années. Aron, Freund, ou même Gollnisch peuvent témoigner des maltraitances récurrente contre ceux qui ne sont pas dans le camp des gentils. On rappellera enfin la longue liste d’universités qui, avec leur directions, ont abusées de leur position pour prendre position lors de l’élection.

    Mr Sapir n’est plus un gentil. Qu’en conclure ?

    On ne peut pas être dans les « sciences sociales » et ignorer ces faits. Il y avais donc une meilleur conclusion à faire que de déraper sur la Catalogne, qui ressemble plus à un pêché d’orgueil qu’autre chose.

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    • Subotai // 01.10.2017 à 18h46

      Verrouillage universitaire? Soit.
      Mais collusion avec le pouvoir et arbitraire c’est nouveau sous la 5e.
      Associations au pouvoir démesuré et sans partage?
      On peut rigoler..?
      Ne confondez pas les péripéties des ambitions avec la Politique.

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    • Crapaud Rouge // 01.10.2017 à 19h08

      @olivier : « Le verrouillage idéologique universitaire ne date pas d’avant-hier. » : probablement, je n’y étais pas, mais Internet, lui, date de ce matin. C’est pourquoi on n’est pas dans les magouilles et conflits internes au milieu universitaire, mais dans la logique d’une censure nationale.

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      • Olivier // 02.10.2017 à 13h06

        Censure d’état. Les grands mots.
        J’y croirais quand vous me présenterez une ordonnance signée. Ce gens sont plus malin que ça, on est plus certainement dans le zèle d’un ambitieux qui sous traite à un sous-fifre. Les péripéties de la cours n’empêche pas la politique c’est même sous ce couvert qu’elle s’applique. Et ça fait des décennies que ça dure, internet ou pas. Vous croyez que l’université n existait pas avant le http ? Ni la censure ?

        Le vent tourne. Pardonnez mon air blasé, cela reste inacceptable évidemment. Mais en appeler à Hamelt et se comparer à la Catalogne…

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  • Crapaud Rouge // 01.10.2017 à 17h44

    Il est évident que l’on est face à une censure partisane en faveur du gouvernement, et l’on s’étonne que Marin Dacos mélange allègrement sa nouvelle fonction de conseiller auprès dudit gouvernement et son poste de directeur d’Open Edition. Au vu de la coïncidence temporelle, on est en droit de se demander si la fermeture de Russeeurope n’aurait pas été un cadeau en échange de la nomination… Techniquement, ce n’est pas la cata, car la victime peut encore se faire publier, mais ça reste inquiétant : ce pourrait être la première étape d’un processus visant à discréditer un grand adversaire de l’euro et de l’UE.

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  • Macarel // 01.10.2017 à 17h51

    1968 : sous les pavés la plage

    2017 : sous le verni démocratique le ciseau d’Anastasie ou la matraque des forces de l’ordre.

    Et ce sont Paris ou Madrid qui donnent des leçons de démocratie à Maduro.

    Pour ce qui est de la Catalogne, si la méthode employée par Madrid est condamnable, je resterais réservé quant aux motivations qui poussent la bourgeoisie de cette région à vouloir l’ indépendance. Car au fond elle souhaite ne pas partager sa richesse avec les régions moins prospère de l’Espagne, tout comme l’Allemagne ne veut pas partager la sienne avec les pays du sud de l’Europe.

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  • fanfan // 01.10.2017 à 18h25

    La démocratie en marche… Ruffin à l’Assemblée jeudi dernier à propos du FINANCEMENT DU TERRORISME et LE VIDE DU GOUVERNEMENT
    https://www.youtube.com/watch?time_continue=21&v=xgV3T2g501w

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  • martin // 01.10.2017 à 20h35

    Depuis quelques temps, on entendait parler ici et là de ces intellectuels qui ne seraient plus que de vulgaires chroniqueurs politiques (Sapir, Todd etc.). Le petit chef n’a pas tardé à convertir les paroles en actes à ce qu’il semble.

    Au secours Victor, Badinguet est de retour!

      +3

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  • Marc Michel Bouchard // 01.10.2017 à 22h04

    Jacques Sapir, lecteur de votre site, je vous encourage à poursuivre votre travail critique, malgré la censure et l’interdit de penser parce que contraire au globalisme qui prétend substituer en profondeur la gouvernance d’experts au détriment de la voie démocratique.

    Vos articles ici sur la répression en Catalogne comme ce premier, témoignent de votre lucidité et de votre capacité à ne pas se faire intimider par de nouvelles normes et tabous politiques qui bloqueraient la diversité de la réflexion. Ici dans les Crises ou plus tard par un nouveau blogue détaché des pressions institutionnelles, vous serez capable de poursuivre votre recherche.

    L’objectivité proclamée est une opinion cachée.

      +5

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  • Stéphane Durand // 01.10.2017 à 22h11

    M. Sapir,

    Grand spécialiste de l’URSS et des économies planifiés, vous voilà victime d’une Указ du tsarevich Macron 1er. Triste ironie, et j’espère que cette situation scandaleuse trouvera une issue heureuse.

    Lecteur de votre carnet depuis ces débuts, je vous remercie mille fois pour vos éclairages sur l’économie et l’actualité. Travail énorme, documenté, intelligent et proposant souvent des points de vue originaux qui font honneur à l’heterodoxie française.

    Vous avez tout mon soutient.

      +10

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    • moshedayan // 02.10.2017 à 07h58

      Le dernier tsarevich sauf erreur de ma part était hémophile et souffreteux, fils de Nicolas II, la référence autoritaire à la Russie peut être aussi bien remplacée par la référence à la République autoritaire de Cromwell ou à celle du Kaiser allemand. Compte tenu du fait que c’est le « parti de Berlin » qui mène la danse, celle au Kaiser me semble appropriée. et ps ; comparaison n’est pas raison puisque la France a eu Robespierre, les « noyés de Nantes » etc….

        +1

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  • Louis Robert // 01.10.2017 à 22h38

    La démocratie n’est ni penser ni s’exprimer.

    Comme nous l’enseigne si bien un Rajoy, la démocratie n’est pas voter non plus: « il n’y a pas eu de vote, en Catalogne… » — la majorité des électeurs inscrits ne votant donc pas ou étant empêchée de voter.

    La démocratie est l’exercice constant, incessant du pouvoir du peuple, par le peuple, pour le peuple seul.

    Désormais, la démocratie, oui, c’est uniquement dans la rue et nulle part ailleurs qu’on la trouve.

      +6

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  • Frédéric Boyer // 01.10.2017 à 22h58

    Je suis un lecteur fidèle et attentif du carnet de Jacques Sapir et je me réjouis de le retrouver ici. Le système néo-libéral à base de capital fictif dans lequel nous survivons est de plus en plus menacé d’effondrement, c’est ce qui explique que la classe dirigeante instaure un genre de néo-fascisme de moins en moins mou. Quand les instruments de la domination ne deviennent plus opératoires dans le cadre de la démocratie formelle, alors le rideau de l’Etat de Droit se déchire et surgit le régime autoritaire. Ils possèdent et dirigent tous les médias papier, audio, visuels, mais ils voient que ça ne suffit pas et vont progressivement reprendre la main sur le web.

      +8

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  • Toff de Aix // 02.10.2017 à 10h41

    M. Sapir enrichira ce blog avant de retrouver un espace à sa juste mesure.

    Openedition ? Ils se sont tirés une balle dans le pied. Le net, ça n’est pas les journaux du temps de l’ORTF à grand-papa : les espaces d’expression sont multiples et, pour l’instant, difficilement tous verrouillables. Cette affaire aura eu au moins le mérite de faire tomber certains masques une fois de plus. Ça commence à se voir : malgré les affirmations des uns et des autres, c’est de plus en plus flagrant, tout ce copinage, ces conflits d’intérêt, ce prétendu « jeu démocratique » qui est constamment joué avec un bel air de Pinocchio.

    Le parallèle avec la Catalogne est d’ailleurs plus que pertinent : plus on tentera de museler les contestataires au lieu de les laisser s’exprimer, plus ils persévèreront…

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  • Chris d’Avignon // 02.10.2017 à 18h22

    Pour ma part, OpenEdition et Revues.org blacklistées s’ils persistent dans cette censure scandaleuse.
    A l’époque actuelle, le pouvoir a changé de camp, mettons tous en œuvre une baisse de fréquentation de ces sites acquis au système.!
    Merci à Olivier Berruyer d’héberger la parole de Mr Sapir.

      +1

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  • Jef // 02.10.2017 à 18h29

    Bonjour Monsieur Sapir,

    Tout d’abord surpris d’apprendre votre éviction puis déçu par la méthode employée… Je ne connais pas les raisons profondes qui ont réellement motivé cette décision mais il est vrai que vues les forces qui nous gouvernent elles pourraient en effet s’apparenter à une tentative de censure de leurs parts. Tentative seulement car je suis certain que vous saurez rebondir et d’ici peu nous aurons tous le plaisir de vous lire à nouveau sur votre propre blog. Je pense qu’il n’existe pas vraiment une volonté de vous bâillonner, vous intervenez toujours dans différents médias, certes pas encore au journal de 20h mais on vous laisse vous exprimer quand même. Pas autant que l’inénarrable A. Verdier Molinier qui se répand sur tous les plateaux télé ces temps ci, on se demande bien pourquoi d’ailleurs… Mais j’y pense, voila l’idée! Faites vous héberger sur le serveur de l’IFRAP… Avec un peu de chance, ils réaliseront en 2028 que vous ne collez pas avec leur vision économique et social. 😉

      +2

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  • Greg // 02.10.2017 à 18h46

    M. Sapir,

    Autant je vous lis avec assiduité depuis longtemps, autant je ne pas vous suivre dans votre « insurgement’ (le mot n’existe pas, mais vous m’avez compris).

    Il est impossible d’être honnête intellectuellement et d’affirmer plus ou moins que vos billets n’ont pas de parti pris politique.
    J’y ai même vu des appels à la violence, à plusieurs reprises vous vouliez fracasser le crane de Juncker ou autre responsable européen avec une bouteille.

    Il y a un moment où il faut assumer, arrêter avec l’hypocrisie. On peut debattre du timing, mais quand vous ecrivez que vous casseriez volontiers le crâne d’un politique, vous êtes à des années lumières d’un blog universitaire.

    Et ce qui devait arriver arriva.

    Assumez. C’est pas compliqué pourtant. On dirait un enfant pris en flagrant délit dans le pot de confiture et qui refuse d’admettre que c’est lui.

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    • Lysbeth Levy // 08.10.2017 à 10h20

      Bonjour Mr Greg,
      Pourriez vous expliquer mieux aux « innocents » des Crises le « crime « qu’aurait commis Mr Sapir et que vs lui demandez d’assumer ?
      Serait-ce trop vous demandez de préciser ces faits et nous les mettre en lumière ? A moins que ce soit cette phrase là que vous citez :
       » ’y ai même vu des appels à la violence, à plusieurs reprises vous vouliez fracasser le crane de Juncker ou autre responsable européen avec une bouteille » ..Est ce cette phrase qui n’est qu’une façon de parler et non un « acte futur de violence » qui aurait justifié de mettre en exil Mr Sapir ? Car sinon je peux vous en trouver des tonnes comme celles ci venant même du président Macron, Sarkozy, Hollande etc.., qui ne sont pas a prendre « au premier degré », tout le monde en ayant en réserve de ces phrases en l’air….
      Sérieux Mr Greg, vous n’avez pas trouvé mieux comme « crime » de lèse majesté ?

      A vous lire monsieur Greg..

      signé une descendante du Mahatma Ghandi

        +0

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  • Bachelerie Jean // 03.10.2017 à 10h02

    Bonjour Monsieur Dacos,

    J’apprécie l’activité d’open édition et suis l’édition Russ Europe depuis ses débuts. Je suis choqué par la méthode employée et les arguments avancés pour fermer une Edition qui faisait réfléchir, la démocratie ne peut exister si la censure se répand de manière arbitraire.
    Fermer Russ Europe c’est porter atteinte à la liberté, à la démocratie, au droit pour chaque citoyen(ne) d’être informé, comme il le souhaite, la république c’est aussi la liberté, mais c’est encore l’égalité de tous devant la loi, le droit d’être informé.
    Y aurait-il un règlement particulier, pour empêcher la recherche et la réflexion d’être diffusées, dès lors qu’elles seraient jugées polémiques ! Au nom de quoi, au nom de qui ce jugement a-t-il été porté !
    Il semble bien que ce soit la critique d’un système, qui réduit la démocratie, la liberté et l’égalité, au nom d’une modernité qui ressemble furieusement à un retour à des temps où la liberté, l’égalité et la fraternité, étaient remis en question au nom de l’ordre et des hiérarchies naturelles.
    D’ailleurs c’est bien à cela à quoi nous assistons, lorsque certains économistes, certains dirigeants stigmatisent ceux qui ne pensent pas comme eux, en les traitant de négationnistes, ou de rien, de fainéants, d’extrémistes. C’est plutôt à un rappel au respect de l’autre qu’il serait nécessaire de procéder, et non à son exclusion.

    Salutations

    Jean Bachèlerie

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  • georges glise // 05.10.2017 à 10h50

    avec les diktats permanents de la pensée unique, nous ne sommes plus en démocratie mais véritablement en démocrassouille!

      +2

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  • Arnaud Carasso // 06.10.2017 à 18h09

    Jacques Sapir est un chercheur dont la qualité scientifique des travaux est reconnue. Que ses travaux ne soient pas consacrés à l’exégèse de la globalisation et au libéralisme débridé ne peut en aucun cas lui être reproché, dans la mesure ou ses données sont pertinentes, sa méthodologie rigoureuse et ses résultats réfutables.
    Quand un chercheur constate que les responsables publics d’un domaine qu’il maîtrise continuent à adopter une politique que ses travaux démontrent être délétère sans prendre la peine de les réfuter, il est légitime d’accuser ces responsables de négliger certaines conséquences de leur politique.
    Là où le débat scientifique devrait s’instaurer, on accuse Jacques Sapir d’orientation politique, ce qui sous-entend des biais méthodologiques (sans les citer) et relève de la malhonnêteté scientifique.
    Quand il qualifie certaines personnes d’incompétents, c’est avec la rigueur scientifique qu’il met dans tous ses travaux, en mettant le doigt sur les erreurs d’échantillonnage des données et les fautes méthodologiques.
    Il ne restait plus qu’à lui barrer l’accès à la tribune des « gens biens », ce qui est fait.
    Gageons que cela ne fera qu’amplifier sa notoriété, ce dont il n’a heureusement nul besoin.

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    • Narm // 06.10.2017 à 22h09

      oui

      mais malheureusement il sera mis dans le « sac » « complotiste » et discrédité sans besoin d’arguments

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      • Dante // 07.10.2017 à 16h58

        @Narm, les vrais Complotistes aiment à nommer ainsi ceux à qui ‘on ne se la fait pas conter », les concepts sont pollués, pervertis. Les Humanitaires/Humanistes sont à présent les Génocidaires quand à la Stratégie du Chaos. Un jour les mots, les concepts devront faire un coup d’état, cette schizophénie englue la gente dîte universitaire dont la mesquinerie est la blason!

          +1

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