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8.mai.20188.5.2018
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[RussEurope-en-Exil] Mouvement social, Etat fort et renversement du rapport des forces, par Jacques Sapir

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Billet invité

Deux événements, également importants mais qui se situent dans des registres différents, viennent de se produire en cette fin de semaine. Le premier est, et les réactions de la presse ne s’y trompent pas, le résultat du « référendum » d’entreprise lancé à Air France[1]. Avec un taux de participation extrêmement élevé (80%) des 46000 employés de la compagnie, le rejet du plan de la direction à 55% vaut validation de fait de la grève des pilotes. Cela montre que, dans une entreprise où la direction fait régner un climat particulièrement délétère – et ce n’est pas pour rien si les grévistes mettent en cause la DRH – un bloc majoritaire s’est retrouvé pour rejeter ces propositions. Le second est le succès de la Fête à Macron organisée à l’initiative de François Ruffin par la France Insoumise qui a eu lieu samedi 5 mai, de l’Opéra à la Bastille[2]. Les « comptages » sont évidemment sujets à caution. Et ceux d’une officine pro-gouvernementale nommée Occurrence encore plus[3]. Mais, la place de la Bastille étant noir de monde, et les boulevards y arrivant étant aussi remplis, il est évident qu’il y avait bien plus que les 39 800 personnes que des « journalistes », et ce mot est à mettre évidemment en guillemets, si ce n’est à prendre avec des pincettes, prétendent avoir comptés. Il est évident que cette « fête » est un succès politique notoire.

La question qui est maintenant posée et de savoir si la combinaison de ces deux succès sera suffisante pour inverser le rapport des forces, dans une situation qui est de plus en plus tendue du fait de la politique du gouvernement.

 

Peut-on parler de bascule du rapport des forces?

Ces deux événements surviennent alors que se poursuit la grève à la SNCF et globalement un mouvement social important mais qui reste fragmenté. Emmanuel Macron voit sa popularité baisser selon un sondage BVA[4]. Pour discutable que soit ce sondage, il fournit cependant des informations importantes. Sa popularité chute, mais cette chute est moins forte dans les agglomérations de taille moyenne (de 20 000 à 100 000 habitants) avec -13% que dans les zones rurales et les communes de moins de 20 000 habitants (-20%) et dans les grandes villes dont l’agglomération parisienne où il perd 29%. S’il maintient sa côte de popularité chez les cadres, celle-ci s’effondre chez les ouvriers et employés mais aussi chez les retraités, qui formaient le gros des bataillons qui l’avaient élu le 7 mai 2017.

Emmanuel Macron a été élu si ce n’est sur un quiproquo du moins sur une ambiguïté[5]. Du reste, près de deux Français sur trois ne veulent pas qu’il se représente en 2022, ce qui dit aussi l’ampleur du rejet qui le frappe[6]. Il pouvait néanmoins se targuer de succès comme avec le passage des ordonnances réformant le Code du Travail. Le mouvement social, exprimant les intérêts d’une société française que la Président ne cesse de brutaliser depuis un an, peinait à engranger des succès. Les grèves se développent néanmoins, et pas seulement comme le prétendent certains journalistes à gages dans les services publics. Il y a des grèves notables dans la restauration, la grande distribution, et le secteur des services. Mais ces grèves restaient trop souvent isolées. Elles manquaient de succès leur permettant de se rendre visibles dans l’espace médiatique.

Avec le rejet du «référendum » à Air France ces grèves ont marqué un point symboliquement important. Il faudra voir si cela se traduit par un sursaut de la grève à la SNCF, après l’échec de la réunion avec le Premier-ministre[7], lors des nouvelles vagues de la semaine qui vient. Mais, les réactions des biens pensants sont déjà, à cet égard, très symptomatiques. Les discours fleurissent sur le « suicide » que représenterait ce vote[8], ce qui est une manière d’admettre que la fonction des « référendums » d’entreprises, une procédure pourtant vantée par l’actuel gouvernement, est en réalité de plébisciter des propositions patronales. Nous voici donc revenu à la pratique politique du Second Empire, le développement industriel et la souveraineté en moins !

Un autre point a été marqué avec le succès de la « fête » organisée par la France Insoumise. La question n’est plus de savoir s’il y avait 60 000, 80 000 personnes ou plus de 100 000 ce samedi 5 mai après-midi. Le succès est indéniable. Il contribue lui aussi à modifier le contexte politique, ce que ne comprennent pas les auteurs de littérature de gare – et l’on met dans cette catégorie, voire dans ce même sac, Marlène Schiappa, la Secrétaire d’État chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes[9] – qui ergotent sur le « à » à la place du « de ». Ces gens là sont, on le devine, bien plus à l’aise dans les bars d’hôtel de luxe ou dans les cafés friqués et snobinards qu’avec le populo à la Fête à Neuneu…En tous les cas, et Jean-Luc Mélenchon l’a bien senti, le lien avec le vote à Air France était évident[10].

La violence, stratégie du pouvoir ?

Cette « bascule » dans le rapport des forces, qui est peut-être en train de se produire, est d’une immense importance. Le gouvernement – et notre Président – ne s’y sont pas trompés. En témoignent les commentaires faits, depuis le Pacifique où il était en voyage, par Emmanuel Macron[11].

Ils attendaient sans doute ce point de retournement depuis plusieurs semaines, et ils le préparaient par un recours sans cesse plus évident à des méthodes d’une grande violence. L’instrumentalisation de ceux que l’on appelait dans l’après-1968 les « casseurs », cette mouvance qui s’appelait « autonome » dans les années 1970 et qui aujourd’hui se nomme les Blacks Blocs, n’est pas une chose nouvelle. C’est même une très vieille méthode pour chercher à décrédibiliser un mouvement social. On les a vu é l’œuvre lors de la manifestation du 1er mai. Cela impliquait une réaction. Hélas, les réactions immédiates de Jean-Luc Mélenchon, mettant en cause l’extrême-droite, ont été pathétiques[12]. C’est une réaction qui fait, au mieux, plus appel au réflexe qu’à l’intelligence…Il a, par la suite, corrigé le tir dans le Huffington Post[13]. Cependant, au-delà de ces manipulations, car le gouvernement et le Président ont de la politique une conception profondément manipulatoires, il y a bien ce retour de la violence comme force dominante dans la vie politique. Mais, il convient de bien l’identifier, et de ne pas confondre les méthodes qui relèvent de la tactique avec ce qui, en réalité, relève d’une véritable stratégie. Cette violence, ce n’est pas tant l’emploi disproportionné de la force à Notre-Dame des Landes, ou contre les occupations d’universités ; ce ne sont pas, non plus, les déprédations des centaines de casseurs lors de la manifestation du 1er mai ; non, cette violence, elle est bien plus diffuse, et elle se manifeste que ce soit dans les discours de criminalisation de toute opposition ou dans la volonté de contrôler toujours un peu plus l’expression de la presse indépendante (et on pense à la trop fameuse loi dite « anti fake-news » que prépare le gouvernement), ou encore dans les pratiques politiques visant – sous prétexte d’économies – à organiser un charcutage électoral massif lors de la réduction du nombre de députés et de sénateurs.

Ce retour de la violence, c’est aussi tout ce qui s’exprime derrière cette arrogance inouïe d’un gouvernement des riches, par les riches et pour les riches. Ce sont les licenciements massifs, permis par la réforme du Code du Travail. C’est aussi la suppression de « l’exit tax »[14], un impôt instauré par Nicolas Sarkozy, qui de fait passe pour un dangereux révolutionnaire, pour pénaliser les investissements purement spéculatifs et la fraude fiscale. Cette mesure prend alors – après de nombreuses autres mesures fiscales tout aussi injustes – une dimension emblématique.

 

Le blocage de l’Etat Fort

Si l’on n’est pas affirmatif quant à l’existence de ce point de bascule, ce n’est pas tant du fait de la stratégie de violence du gouvernement. Cela tient à la structure institutionnelle du pouvoir en France, ce que l’on appelle « l’Etat Fort ». Ce dernier se caractérise par des mécanismes majoritaires permettant à des groupes minoritaires d’exercer le pouvoir – ce qui en soit n’est pas scandaleux car un pouvoir soumis à toutes les alliances comme dans un système proportionnel intégral se révèle aussi injuste – combinés avec une structure du pouvoir qui l’isole autant que faire se peut de la société et lui permet de prendre des décisions par des dispositifs particuliers, comme les ordonnances. L’Etat Fort découle en réalité de la combinaison d’une règle électorale majoritaire ET de mécanismes concentrant alors le pouvoir dans le gouvernement issu de ce l’application de ces règles et lui permettant de s’affranchir, s’il le souhaite, de toute opposition. A la différence de ce qui peut se passer par exemple en Italie, une force minoritaire dans l’opinion, comme l’est LREM, peut exercer un pouvoir sans partage ni limites. Cet Etat Fort avait pour but d’isoler le pouvoir de la contestation sociale afin de donner au bloc dirigeant les mains libres pour prendre des mesures antisociales. Bien entendu, cet Etat Fort peut basculer si une force politique est capable d’acquérir la majorité absolue. Mais, cet Etat Fort se conjugue alors à des mécanismes de contrôle sur les principaux médias, mais aussi sur la justice, qui assurent au pouvoir en place sa domination de longue durée.

Le mouvement social, dès lors, ne peut se contenter d’une simple convergence objective des luttes. Il faut que cette convergence trouve aussi son expression politique et puisse paralyser le pays, confrontant alors le gouvernement au choix d’utiliser des mesures extrêmes, qu’il serait en mal de justifier, ou d’écouter la contestation sociale. Pour l’instant, il confronte le mouvement social à un choix qui – lui – est insoluble : reconnaître sa défaite ou se lancer dans une surenchère sociale qui lasserait l’opinion et l’isolerait toujours plus. C’est là l’un des principaux problèmes auxquels se heurte le mouvement social, et c’est là qu’intervient le choix stratégique du gouvernement d’instrumentaliser la violence.

A travers cette instrumentalisation, il cherche à rendre impossible la traduction politique de la contestation sociale, sachant que le cadre institutionnel dans lequel il opère lui garantit de pouvoir résister à cette contestation. C’est pourquoi le choix de la violence, et plus précisément de l’instrumentalisation de cette dernière n’est nullement anodin, ni même critiquable seulement à partir de critères moraux. Il s’agit en réalité d’un choix réfléchi et pensé, qui découle de la structure institutionnelle. En créant délibérément une situation qui peut mettre le mouvement politique susceptible de porter la traduction du mouvement social en porte-à-faux, il sait qu’il joue gagnant. Les intellectuels qui se gargarisent de la « convergence des luttes » et qui ne voient pas ce problème s’illusionnent et s’aveuglent. Le mouvement social ne vaincra pas par une addition des luttes, mais par la constitution de cette addition en une alternative politique susceptible de désarticuler politiquement et idéologiquement le bloc au pouvoir. On passerait alors de la crise sociale, qui dans l’Etat Fort n’est pas mortelle pour les dirigeants, à la crise de régime qui entraînerait la paralysie rapide des principales institutions et qui libèrerait policiers et soldats de leur indispensable loyauté non pas au pays mais à ses dirigeants. Cette crise de régime, parce qu’elle remettrait brutalement en cause la légitimité à exercer le pouvoir de ceux qui nous gouvernent inverserait les termes du choix. Dès lors, c’est lui qui apparaîtrait comme la cause des désordres, tant sociaux que politiques, et il ne pourrait mobiliser les forces de la loi car il serait devenu largement illégitime. En fait, et on le voit bien, tout tourne ici autour de la question de la légitimité du pouvoir.

 

La force du populisme

Mais, la constitution d’une alternative politique ne peut se faire que dans un cadre large, visant délibérément à conquérir la majorité et donc sortant du cadre traditionnel de l’affrontement gauche/droite, et non dans un cadre fermé sur lui-même. C’est là que la stratégie politique populiste s’impose et c’est ce qui la justifie. Le populisme, c’est la capacité à construire une solution politique qui unisse les Français et qui, par contrecoup, présente ses adversaires comme des « non-Français » ou des agents de l’étranger. Un exemple nous en est fourni, très paradoxalement mais anticipant ce que fut dans les faits la Résistance, par le discours du 17 avril 1936 de Maurice Thorez, alors secrétaire du PCF. Ce discours est passé à la postérité à cause de la « main tendue » aux catholiques. Mais cette vision est réductrice. La main tendue va bien plus loin, que l’on en juge : « Nous te tendons la main, volontaire national, ancien combattant devenu croix de feu parce que tu es un fils de notre peuple que tu souffres comme nous du désordre et de la corruption, parce que tu veux comme nous éviter que le pays ne glisse à la ruine et à la catastrophe. [15]» Ce discours, par ailleurs, ne se limite pas à cela. Il fait appel à une vision politique (et littéraire) de l’identité française. Au début de son discours, Maurice Thorez, pour stigmatiser les « 200 familles » qui contrôlaient la Banque de France fait cette référence à Anatole France : « Dans un de ses chefs-d’œuvre « L’île des Pingouins » Anatole France observe ironiquement : « Après s’être soustraite à l’autorité des rois et des empereurs, après avoir proclamé trois fois sa liberté, la France s’est soumise à des compagnies financières qui disposent des richesses du pays et, par le
moyen d’une presse achetée, dirigent l’opinion. [16] » Puis, il ajoute : « La France depuis 130 ans a connu trois révolutions, elle a changé cinq fois de régime politique. A travers ces vicissitudes diverses, ces naufragés et ces bouleversements, seuls les maîtres du pouvoir financier sont demeurés immuables, incarnant la domination constante du capital. » L’idée de la continuité du corps politique représenté par la peuple est ici évidente.

C’est donc dans cette stratégie qu’il faut à tout prix s’inscrire et non dans on ne sait quelle stratégie d’union des gauches. Jean-Luc Mélenchon s’est exprimé sur ce point dans l’interview qu’il a donné à la revue Le Vent se lève il y a de cela seulement quelques jours[17]. Il doit impérativement prendre des initiatives qui concrétiseront cette stratégie et – pourquoi pas – prononcer à son tour, au parlement ou dans la rue, un discours qui fasse écho à celui de Maurice Thorez par sa capacité de rassembler politiquement contre un adversaire commun.

 

La question de la violence

Il n’en restera pas moins que la question de la violence se pose. Et cette question n’est pas à traiter à la légère.

La violence appelle la violence. Bien entendu, nos marquises et nos marquis poudrés et enrubannés ont des vapeurs et défaillent à la vue d’une banderole au texte un peu brutal, ou d’un pantin symboliquement pendu. Leurs glapissements couvrent les pages et les ondes de la presse aux ordres. Mais, d’autres violences se préparent. L’un des enjeux pour la France Insoumise, et un enjeu majeur, décisif tant pour l’avenir du mouvement que pour celui de la France Insoumise, sera de les contrôler, de les maîtriser, de faire en sorte que jamais on ne cède à la dangereuse illusion de croire que la violence puisse être une réponse politique globale, que jamais on ne tombe dans le piège d’une fascination pour la violence, ce piège dans lequel se complaisent justement les Blacks Blocs, ces petits (ou grands) bourgeois qui se donnent le frisson de l’illégalité sans se rendre compte que leurs actes servent ceux qu’ils prétendent combattre..

Il est clair, aujourd’hui, que les manifestations devront à l’avenir être protégées, à la fois contre les « casseurs », les divers provocateurs et les nervis à gages, mais aussi contre des forces de police que le gouvernement et le Président instrumentalisent tout autant que les soi-disant « Blacks Blocs ». De ce point de vue, il doit être clair que l’ennemi est au Ministère de l’Intérieur, voire plus haut. Ce n’est pas le fonctionnaire de police, un fonctionnaire qui – comme beaucoup – ressent ce que lui coûte cette instrumentalisation, ressent ce que lui coûtent les politiques que sa loyauté envers un pouvoir légitime lui imposent de défendre. De ce point de vue, l’objectif n’est pas, ainsi que le disent les décérébrés qui taguent les murs des université de « casser du flic », mais d’obtenir leur ralliement, tout comme se rallièrent au mouvement des viticulteurs[18] les fameux soldats du 17ème de Ligne[19]. Pour cela, il faudra combattre toute une culture infantile et gauchiste qui reste très présente, hélas, dans le mouvement social.

Il est aussi clair qu’il faudra s’unir pour affirmer la défense de la liberté d’opinion et la liberté de presse et ce sans aucune exclusive, cette fois contre les menées liberticide du gouvernement et contre d’autres nervis à gages qui sévissent parfois dans des salles de rédaction et qui rédigent leurs textes avec l’équivalent intellectuel des pieds-de-biche et des barres de fer. Sur cette question, aussi, mettre des exclusives, ne pas chercher à faire l’unité la plus large serait une erreur tragique. Enfin, il faudra aussi s’unir pour défendre notre pays que ce gouvernement et ce Président vendent à l’encan.

Mais, la violence dont le mouvement social devra faire preuve se doit d’être avant tout défensive.

 

L’enjeu de la stratégie

L’articulation d’une expression publique pacifique et d’une violence politique défensive est incontestablement un défi, il faut en avoir pleinement conscience, pour tout mouvement politique. Donne-t-il la priorité à la première et il se met dans une position d’extrême vulnérabilité face à ses adversaires. Non seulement il accepte de voir son expression limitée dans les faits, mais – laissant ses sympathisants et ses militants sans défense contre les menées violentes de l’ennemi – il désarme politiquement ses propres forces et conduit au découragement. Met il trop l’accent sur la seconde, et il prend le risque de se voir dénoncé pour menées factieuses par ses adversaires, leur offrant aussi de nouvelles possibilités d’engager de nouvelles violences, cette fois ci judiciaires, à son encontre.

L’intégration d’une violence défensive et sa maîtrise rigoureuse à un projet politique implique une stratégie globale qui ne soit pas moins rigoureuse. Le plus grand risque que puisse courir le mouvement social, en ce moment précis, provient de que justement il se cherche une stratégie. La France Insoumise hésite entre une stratégie classique d’union de la gauche, qui est défendue par certains soit par calcul électoral mesquin soit par véritable conviction, et une stratégie véritablement populiste. On a vu, plus haut, que Jean-Luc Mélenchon penchait pour cette dernière. C’est un point important mais un point nullement suffisant.

J’ai déjà eu l’occasion d’écrire sur ce sujet[20]. La stratégie d’union de la gauche correspondait à un contexte précis. Elle est aujourd’hui irrémédiablement dépassée et elle enferme la FI dans une impasse. Plus vite le choix pour une véritable stratégie populiste sera pris, plus vite le mouvement social pourra se doter d’une véritable doctrine de violence défensive, et en tirer une définition tant des ennemis réels (et non imaginaires) que des tactiques permettant de gérer le niveau de violence.

 

Notes

[1] https://www.francetvinfo.fr/economie/transports/greve-a-air-france/referendum-coup-de-tonnerre-a-air-france_2737383.html

[2] http://www.leparisien.fr/politique/contre-macron-la-fete-et-la-colere-05-05-2018-7700433.php

[3] Voir http://occurrence.fr

[4] https://www.bva-group.com/sondages/an-apres-lelection-demmanuel-macron-bilan-tirer-de-cette-premiere-annee-de-quinquennat/

[5] https://www.francetvinfo.fr/elections/presidentielle/quatre-chiffres-qui-montrent-que-l-election-d-emmanuel-macron-n-est-pas-si-ecrasante_2

[6] http://www.lefigaro.fr/politique/2018/05/04/01002-20180504ARTFIG00253-sondage-six-francais-sur-dix-ne-veulent-pas-qu-emmanuel-macron-se-represente-en-2022.php

[7] https://www.francetvinfo.fr/economie/transports/sncf/greve-a-la-sncf/sncf-pour-l-unsa-le-compte-n-y-est-pas-apres-la-reunion-avec-edouard-philippe_2741279.html et https://www.francetvinfo.fr/economie/transports/sncf/greve-a-la-sncf/direct-greve-a-la-sncf-edouard-philippe-recoit-les-cheminots-sans-intention-de-toucher-a-sa-reforme_2740877.html

[8] https://www.francetvinfo.fr/economie/transports/greve-a-air-france/air-france-bruno-le-maire-est-totalement-hors-sujet-pour-le-syndicat-de-pilotes-spaf_2741175.html

[9] https://www.20minutes.fr/high-tech/2266591-20180505-marlene-schiappa-donne-lecon-grammaire-insoumis-fait-reprendre-linguiste

[10] https://actu.orange.fr/politique/videos/fete-a-macron-melenchon-salue-la-victoire-des-salaries-d-air-france-lors-du-referendum-VID0000002BDlk.html

[11] https://www.huffingtonpost.fr/2018/05/03/macron-et-melenchon-sinvectivent-a-17-000-kilometres-lun-de-lautre_a_23425950/?utm_hp_ref=fr-1er-mai

[12] https://www.francetvinfo.fr/politique/la-france-insoumise/violences-a-la-manifestation-du-1er-mai-melenchon-reconnait-avoir-accuse-l-extreme-droite-a-tort_2733249.html

[13] https://www.huffingtonpost.fr/2018/05/04/jean-luc-melenchon-je-ne-cautionne-pas-les-violences-je-les-combats-interview_a_23426862/

[14] https://www.marianne.net/economie/suppression-de-l-exit-tax-emmanuel-macron-offre-800-millions-d-euros-aux-ultra-riches

[15] http://sexprimerpourexister.eklablog.com/discours-de-maurice-thorez-du-17-avril-1936-a47391116

[16] Idem

[17] http://lvsl.fr/peuple-revolutionnaire-diner-gala-jean-luc-melenchon

[18] Qui, suivant Jaurès, « préparaient dans les cuves de la République le vin de la révolution sociale » [Dins la tina de la Republica, preparatz lo vin de la Revolucion sociala !] http://gardaremlaterra.free.fr/article.php3?id_article=61

[19] Ralliement immortalisé par la chanson « Gloire au 17ème », https://www.youtube.com/watch?v=jh0blLPg3z0 Mémoire de la chanson, 1100 chansons du Moyen Âge à 1919 réunies par Martin Pénet, éditions Omnibus, 1998 – Imprimé par Normandie Roto Impression s.A. 61250 Lonrai, France – n° d’impression 982703. p. 1049

[20] https://www.les-crises.fr/russeurope-en-exil-y-a-t-il-une-alternative-a-la-strategie-populiste-par-jacques-sapir/

Commentaire recommandé

DUGUESCLIN // 08.05.2018 à 07h01

En France il y a des « populistes » qui se sentent « de gauche et des populistes qui se sentent « de droite ».
Pourtant ils manifestent des espoirs convergents. Le clivage artificiel gauche/droite donne le pouvoir au macronisme, tantôt fausse droite, tantôt fausse gauche. Les financiers caméléons, telle une force étrangère au pays et à son peuple, épousent la cause qui leur permet de conserver le pouvoir.
Comme le remarque Jacques Sapir les « révolutions populistes » leurs laissent le pouvoir.
On peut remarquer, à titre d’exemple, que Macron, conseillé par ses promoteurs, commence à se faire passer pour catholique pour devancer Mélenchon, qui lui, au contraire, fait fuir les catholiques socialisants. Il en est de même vis à vis des identitaires qu’ils soient taxés de patriotisme pour les uns ou de nationalisme pour les autres, les mots qui fâchent sont utilisés pour diviser artificiellement.
Tant que nous serons prisonniers héréditairement et idéologiquement d’un clivage gauche/droite, d’un côté les populistes amis et de l’autre les populistes ennemis, le vrai peuple ne sera pas représenté.

92 réactions et commentaires

  • BEYER Michel // 08.05.2018 à 05h16

    Ce texte fort de J.SAPIR réhabilite enfin le mot « populiste ».

      +33

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    • caliban // 08.05.2018 à 18h22

      Oui, c’est le point principal de son propos, ainsi qu’un regard exhaustif sur le phénomène de « violence ».
      Je note au passage qu’il a enfin compris que le FN est hors-jeu, il n’en parle plus.

        +4

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      • Gabin // 08.05.2018 à 21h35

        Ce n’est pas parce qu’il n’en parle pas qu’il est hors-jeu, jeune naïf, c’est parce qu’il est intelligent! Le FN ancien ou nouveau c’est 11 millions de voix! Tu fais quoi sans ces voix? Tu fais la révolution avec les « gauchistes » qui sont le soutien du capital?

          +4

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      • caliban // 09.05.2018 à 02h54

        @Gabin

        Je faisais référence à la lubie de M. Sapir pour une union du FN avec la gauche d’opposition, seul moyen selon lui de faire basculer le système. C’était l’année dernière avant les élections.

        Visiblement il a retenu la leçon de la présidentielle, qui soit dit en passant était plus que prévisible puisqu’elle dure depuis 40 ans : le FN sert aux partis politiques à se maintenir au pouvoir dans des fausses alternances gauche / droite.

        Pour les « 11 millions de voix », elles doivent – comme M. Sapir jadis – mesurer l’étendue de leur méprise. Par la raison, sereinement, constater la voie de garage qu’est le FN.

        Enfin, les guillemets ne vous dispensent en aucune manière de définir ce qu’est un gauchiste. Quand vous serez en mesure de verbaliser une définition claire et précise, je serais tout à fait heureux de m’instruire de vos lumières 🙂

          +9

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  • Emmanuel // 08.05.2018 à 06h45

    Remarque à propos de la manifestation du 5 mai : la présence particulièrement importante de jeunes, sans doute dans la continuité des manifestations etudiantes qui ont lieu dans les universités. Un signe de plus. Reste à convaincre les cadres, du moins la majorité d’entre eux, qu’ils vont pâtir (qu’ils pâtissent) eux aussi très largement de la politique que porte Macron (celle du MEDEF qui n’a ‘ailleurs plus grand chose à rajouter). Et en ralliant un peu plus les plus modestes (souvent trop dans la m***e pour penser aller manifester ou aller voter), alors le tour serait joué, et bye-bye Macron et sa politique pro-riche et ultra-liberale…

      +8

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  • DUGUESCLIN // 08.05.2018 à 07h01

    En France il y a des « populistes » qui se sentent « de gauche et des populistes qui se sentent « de droite ».
    Pourtant ils manifestent des espoirs convergents. Le clivage artificiel gauche/droite donne le pouvoir au macronisme, tantôt fausse droite, tantôt fausse gauche. Les financiers caméléons, telle une force étrangère au pays et à son peuple, épousent la cause qui leur permet de conserver le pouvoir.
    Comme le remarque Jacques Sapir les « révolutions populistes » leurs laissent le pouvoir.
    On peut remarquer, à titre d’exemple, que Macron, conseillé par ses promoteurs, commence à se faire passer pour catholique pour devancer Mélenchon, qui lui, au contraire, fait fuir les catholiques socialisants. Il en est de même vis à vis des identitaires qu’ils soient taxés de patriotisme pour les uns ou de nationalisme pour les autres, les mots qui fâchent sont utilisés pour diviser artificiellement.
    Tant que nous serons prisonniers héréditairement et idéologiquement d’un clivage gauche/droite, d’un côté les populistes amis et de l’autre les populistes ennemis, le vrai peuple ne sera pas représenté.

      +42

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    • Emmanuel // 08.05.2018 à 12h19

      Permettez d’émettre un avis différent et de ne surtout pas mélanger populisme de gauche et de droite. Pour aller vite, on a la bonne illustration aux USA avec d’un côté Trump et de l’autre Sanders. Le premier va aggraver les inégalités, ruiner un peu plus le pays, se foutre de l’état de la planète, miser de plus en plus sur l’industrie militaire, quitte à rechercher des terrains d’application à l’extérieur, …Se demander par exemple dans quelles poches les 804 milliards de déficit du budget USA prévu en 2018 , vont aller….non, vraiment rien à voir.

        +8

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      • Michel B. // 08.05.2018 à 15h20

        Je vous suggère d’être plus attentif aux effets intérieurs de la politique de Trump : par ses réductions de taxes conçues pour avoir un effet immédiat combinées à la renégociation des accords commerciaux des USA, il est en train de remplir les usines du pays. Le chômage est passé sous la barre des 4% pour la première fois du siècle, et plus de 4 millions d’américains ont perçu des bonus exceptionnels de leurs employeurs pour fêter les « tax cuts ». C’est autre chose que des pin’s à promesse pour fêter le CICE.

        Je m’appuie sur les USA pour rebondir sur notre débat français : à un moment de la mandature où il est traditionnel de constater un essoufflement politique (coucou Macron), la popularité de Trump grimpe régulièrement depuis des mois, malgré des vents médiatiques contraires. La raison profonde est simple : il dit ce qu’il fait, il fait ce qu’il dit. Les gens comprennent le langage des actes, et qu’on l’apprécie ou pas, force est de constater qu’il fait ce qu’il a annoncé en campagne. Il crée un lien de confiance là où ses prédécesseurs agissaient au nom de menaces.

        En France, on nous a volé cette sincérité politique, et depuis le TCE le mépris du peuple et le cynisme ne cessent de gagner du terrain en politique.

          +11

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        • JLR72 // 09.05.2018 à 17h40

          Les électeurs de Trump le soutiennent…mais pour combien de temps? Car vous évoquez les usines qui redémarrent, le taux de chômage ou les primes exceptionnelles.
          Pour le moment, la principale industrie US qui fait tournée l’économie c’est le gaz de schiste. Pour le reste, trop peu de visibilité.
          Les mesures Trump ont surtout permis aux grandes entreprises d’accroitre la distribution de dividendes et le rachat d’actions. Cela ne permet pas de lancer une vraie politique industrielle ou de relance.
          Les primes exceptionnelles? Vous évoquez 4 millions de salariés…sur un peu moins de 150 millions; autrement dit il s’agit probablement de cadres de grandes boites (qui font déjà partie des plus riches).
          Le chômage est très bas…officiellement. Officieusement, le taux de chômage est sans doute plus proche des 20%.
          Je me repose sur plusieurs éléments:
          – le Taux d’emploi, faible
          – indemnité courte (6 mois) et peu d’emplois disponibles pour la qualification des chômeurs. Conséquence: les chômeurs américains ne trouvent aucun intérêt à pointer au chômage.
          – taux de pauvreté inquiétant (25% si l’on se base sur le seuil de pauvreté européen) et qui continue d’augmenter
          – Proportion importante d’américains (15%) vivant grâce aux food stamp

          In fine, dans le système économique actuel, la politique de Trump aura éventuellement des effets positifs sur les plus fragiles et la classe moyenne mais elle ne pourra pas enrayer la progression de la pauvreté et, surtout, continuera d’enrichir les déjà très riches et d’accroître les inégalités.

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          • Michel B. // 09.05.2018 à 22h58

            J’entends vos arguments, et je ne prétends pas expliquer que ce que Trump fait est parfait. Permettez une petite correction concernant les bonus : ce site (https://freedompartners.org/latest-news/pro-growth-tax-reform-tracker/) vise à recenser l’ensemble des accords rendus publics. Le schéma très largement majoritaire semble la prime à montant unique et identique pour l’ensemble des salariés.

            Il a un plan : tax cuts, renégociations commerciales, investissements d’infrastructures. Je suis aussi curieux de voir quelle tournure va prendre la finance, on est là aussi au bout de quelque chose.

            Mais ce qui fait qu’aujourd’hui il fédère de plus en plus d’américains, c’est qu’il tient ses promesses, c’est devenu tellement inhabituel que le doute subsiste, mais il tient son agenda comme jamais personne avant lui. Au fur et à mesure qu’il assemble les réalisations, les gens comprennent le sens de son action.

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    • theuric // 09.05.2018 à 00h37

      Votre réflexion est juste en terme de justesse.
      A ce nombre, ne pouvant que générer la passion collective, il faut appeler à la compréhension de nos sens et du sens que nous donnons aux choses, ou, dit autrement, il nous apprendre à nous apprendre, plus même, à nous comprendre.
      C’est le nombre qui mène à la passion collective, tant que ce nombre n’y est pas, la passion personnelle de chaque individu ne peut qu’être que la plus puissante.
      C’est le nombre, aussi, qui demande, et vous avez raison, la structure hiérarchique, celle-là même qui commença à s’établir dès le début du néolithique.
      Or, obéir demande toujours de se défaire d’une partie de sa responsabilité d’être.
      Peut-on vivre dans une société complexe sans hiérarchie?
      Je ne le pense.
      Mais bon, nos réflexions ne sont pas du sujet qui nous occupe et qui est: comment se débarrasser de notre oligarchie et de l’Union-Européenne.
      Ici Mr. Sapir a donné une voie à Monsieur Mélenchon qui, lui, se trouve dépassé sur sa gauche.
      Sans qu’il ne s’établisse encore vraiment au sujet de l’U.E..
      Casser ce double bidule, U.E. oligarchie n’est pas de la tarte, Trump, déjà, n’a affaire qu’au seul second et se confronte à forte partie.

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    • Dominique // 09.05.2018 à 15h39

      « Il en est de même vis à vis des identitaires qu’ils soient taxés de patriotisme pour les uns ou de nationalisme pour les autres, les mots qui fâchent sont utilisés pour diviser artificiellement. »
      Bonjour. Je ne suis pas d’accord avec ce passage. Ceux qu’on peut appeler selon le cas patriotes ou nationalistes sont les souverainistes. Par définition, un identitaire, qui réduit l’homme à son appartenance à une communauté est forcément (par définition) fermé.

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  • nulnestpropheteensonpays // 08.05.2018 à 07h39

    La violence n’est pas une solution tant qu’elle est limitée a quelques black blocs , si nous nous emparons tous de la violence , vous verrez le meilleur profil de Macron et de ces sbires capitaliste psychopathes , leurs culs….

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    • Alfred // 08.05.2018 à 08h38

      J’éprouve de fortes craintes à la lecture « d’iopinions » aussi irréfléchies. Que savez vous de la violence? Fort heureusement ce n’est le plus souvent que des mots de comptoir. Mais lorsque cela n’est pas le cas nous sommes en présence du vivier agité et recruté par les puissants du moment dans les coulisses. Vous aurriez fait partie des petites soldats boureaux et victimes de la révolution française certes (la populace « possédée » par la bourgeoisie (armée à dessins puis désarmée juste à temps), mais des révolutions libyennes et syriennes aussi (entre des milliers d’exemples). Tous ces épisodes de violence ont un point commun quand on quitte les livres d’histoire et la propagande et qu’on se place au ras du sol: « le paquet » viols, racket, extorsions, enlèvements, disparitions, maltraitances, arbitraire, multiplications des petits chefs et grands bandits, etc… c’edt toujours pareil à chaque fois que l’on trouve des gens armés (très vite pas les meilleurs) et d’autres non. Pourquoi souvent autant de gens se jettent sur les routes en quittant tout?
      Je l’ai vu à deux reprises de dedans dans deux sociétés très differentes et c’etait exactement pareil. Sans le connaître de pres je pense aussi à l’exemple yougoslave. Je vous assure que vous n’êtes pas prêt pour cela. Ni moralement ni physiquement, ni surtout politiquement d’ailleurs: à quelle organisation appartenez vous ? Êtes vous arrivé au même niveau de réflexion sur la violence et sur vos cibles que les brigades rouges (avec le succès que l’on sait)?
      Bref. C’edt une illusion (utile à certains) de penser que ce que l’on arrive pas à organiser dans le monde facile de la paix on arrivera à le mettre en place dans le chaos (ah oui les autres aussi sont capables de violence).

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    • Les Mouches // 08.05.2018 à 11h19

      Souvent ceux qui parlent comme cela sont les premiers à avoir des réflexes de lâches dans une situation réelle.
      Que vont faire quelques milliers de bobos révolutionnaires face à des forces armées entraînées?
      Vous n’avez aucunes idées de ce que peut-être une situation insurrectionnelle…dans ce type de situation, vous ne pouvez pas arrêter le processus de violence une fois enclenché.

      Tant que la police ou l’armée restent à faire les bons toutous, toute option par la force est vouée à l’échec.

        +4

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      • JB // 09.05.2018 à 01h27

        Vous avez raison et la réponse de Alfred fait preuve de sagesse.
        Mais si cette sagesse n’était qu’une terre fertile dont nos élites se délectent depuis plus de
        quarante ans.
        Pensez vous que ce pouvoir ne fait pas preuve d’une « autre » violence beaucoup plus
        dévastatrice ?
        Quelles sont vos solutions ? Telle est la question.
        Une révolution « azerty », « qwerty » ou autres ?
        Faut sortir de cette utopie.
        Qu’adviendra t-il de ce blog si la loi « Anti Fake News est adoptée ?
        La démocratie, cela fait belles lurettes qui nous l’ont volée.
        La partie est terminée. « The game is over »
        L’opinion de nulnestpropheteensonpays manque d’arguments, certe, mais de plus en plus
        réagissent comme lui.
        Méditez sur cette phrase :
        « Si vous voulez que les gens vous écoutent, vous ne pouvez pas vous contenter de leurs taper
        sur l’épaule, il faut y aller à coup de marteau »
        SEVEN 1995 de David Fincher avec les excellents Morgan Freeman, Brad Pitt, Kevin Spacey
        dans leur rôle respectif.
        Merci à Les Crises pour la qualité de ses articles et merci à vous tous pour la pertinence de
        vos commentaires.

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        • Alfred // 09.05.2018 à 16h57

          Bonjour
          « Mais si cette sagesse n’était qu’une terre fertile dont nos élites se délectent depuis plus de quarante ans. »
          Méditez donc sur le fait que depuis plus longtemps encore des élites savent agiter les peuples pour en remplacer d’autres. Ceux qui font les révolutions ne sont toujours pas ceux qui en bénéficient.
          « …manque d’arguments, certe, mais de plus en plus réagissent comme lui. » C’est bien ça le problème. Pas d’arguments et « réagir ».
          Non on ne nous fait pas VRAIMENT violence. Vous n’êtes pas torturé ni s arrêté sans raison. La suelle violence que nous connaissons est celle du chômage (je l’ai connue) (je ne compte pas la maladie et les violences symboliques).
          Il reste une multitude de moyens d’arrêter le massacre et de faire tomber ce gouvernement sans violence aucune. Nous sommes juste collectivement trop cons pour y arriver.
          Non seulement notre société est incapable de produire un Gandhi mais elle est surtout absolument incapable de produire 100000 gugus pour le suivre. Ou même de produire une seule grève générale (au hasard au moment de la casse du droit du travail).
          Ce n’est pas le fait de brûler d’autres prolos dans leur caisse ou de perdre un œil qui aidera à être plus malins. Bien au contraire. Et nos élites le savent. Elles aiment les petits cons violents et inoffensifs au fond.

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          • JB // 10.05.2018 à 17h21

            Bonjour,
            « Méditez donc sur le fait que depuis plus longtemps encore des élites savent agiter les peuples pour en remplacer d’autres. »
            Vous oubliez ceux qui ne se reconnaissent pas dans ces deux catégories et font preuve d’analyses
            avec beaucoup plus de recul que vous ne puissiez l’imaginer.

            « Ceux qui font les révolutions ne sont toujours pas ceux qui en bénéficient. »
            Je dirai même ne sont jamais ceux qui en bénéficient.

            La violence ne se résume pas à un simple geste primaire d’agression physique et/ou matériele.
            cf. mon commentaire précédent. La violence d’Etat est beaucoup plus dévastatrice.
            Vous devriez vous intéresser à « L’ingénierie Sociale » dont nos élites viennent puiser les ferments
            de leurs stratégies.

            Quant à la violence du chômage, faudrait cesser de nommer les effets mais plutôt les causes.
            Ce sont ceux qui permettent à ce système de perdurer qui veulent vous détruire.

            Il reste une multitude de moyens d’arrêter le massacre, soit.
            Une méthode soft ?
            La pire violence que l’on pourrait leur infliger, c’est leurs taper là où ça fait mal, au porte-feuilles,
            leur rendre la monnaie de leur pièce
            Les Français sont ils prêts à renoncer à leurs forfaits téléphonique, mobile, internet, télévision ?
            Hélas, c’est devenu l’opium du peuple, des produits de première néccessité et la suite, vous la connaissez.
            Une méthode hard ?
            Un point de vue stratégique pas le bienvenu…

            Une société incapable de produire un « Ghandi » et de produire 10000 gugus pour suivre.
            C’est certain que dénoncer sans combattre, les puissants ont encore quelques belles années devant eux.
            Ne vous trompez pas de combat et ne tombez pas dans le piège d’une violence binaire à dénoncer.
            Un combat ne se résume pas à quelques casseurs manipulés ou complices brûlant des voitures.

            Une société incapable de produire une grève générale !
            Normal et prévisible (Divide & Conquer)
            Sans remettre en cause la sincérité des grévistes syndicalistes, ils seront toujours à des années
            lumières des objectifs de leurs dirigeants (élites)
            La boucle est bouclée.

            Un peuple qui se révolte est un peuple qui a faim et je vous assure qu’ils veilleront à ce que chacun
            puisse bénéficier de sa ration de survie. Un misère oui, mais contrôlée.

            Bien à vous

              +0

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            • Alfred // 11.05.2018 à 18h07

              Merci pour votre réponse. Je vous rejoins sur la pire violence que l’on puisse leur infliger (au portefeuille) et celle pour laquelle je milite au quotidien.

                +0

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        • Les Mouches // 10.05.2018 à 17h23

          La violence de nos élites reste relativement mesurée par rapport à ce qui peut se faire ailleurs ou par le passé chez nous.

          La seule guerre qui existe actuellement en France est celle de l’information. Rien ne sert donc de vouloir tout saccager. Surtout que je le répète mais ceux qui peuvent taper le plus fort en France c’est la police et l’armée et, pour le moment, ils sont très obéissants (même si de vrais mouvements de ras-le-bol voient le jours chez eux, notamment les militaires).
          Aujourd’hui les « manifestations » violentes consistent pour des gens « du peuple » à balancer pavés et molotov sur d’autres gens « du peuple » qui sont simplement coupables de porter un uniforme mais qui souvent ont des situations sociales moins avantageuses que leurs assaillants…quelle crédibilité accorder à ce type de « révolution »? Comment voulez-vous rassembler dans ce genre de stupidités?

          Si un jour un mouvement de révolution (je n’aime pas ce mot mais bon…) devait voir le jour, il faudra viser les centres du tri-pouvoir, politique, financier et médiatique, vous aurez alors une mobilisation qui peut rassembler large et avoir l’approbation du peuple (dont les militaires ou policiers font partie).

          Les solutions? si c’était si simple nous aurions gagné depuis longtemps…je dirai pour revenir au premier point qu’il nous faut informer encore et encore et diffuser ce que nous dénonçons au maximum.
          Encourager les mouvements citoyens apolitiques, les lanceurs d’alerte, etc…bref de la métapolitique plutôt que de vouloir parier sur ceux qui siègent depuis trop longtemps dans toutes sortes d’assemblées.

          Dernier point, la loi sur les fake-news ne sera pas si facile à appliquer. De source sûre je peux vous dire que des juristes/avocats de certains groupes sont déjà au travail pour en souligner les failles…

            +2

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        • Karim Wilmotte // 11.05.2018 à 14h03

          Il y a une différence entre le rejet de toute violence par nature et critiquer les appels à l’insurrection aujourd’hui.

          L’insurrection de qui? Pourquoi? Avec quels moyens? Avec quels conscience de classe? Avec quelle niveau de politisation?

          Dans le meilleur des cas, vous aurez votre commune de Paris, avec la même fin!

          A côté de cela, la violence (défensive) face à l’Etat à NDL a permis de briser le projet d’aéroport, et tente avec quelques succès de maintenir la ZAD.

          Par ailleurs, il ne vous aura pas échappé que la violence toute azimut, c’est exactement ce que veux le gouvernement et la bourgeoisie. En règle général, quand ces gens veulent une chose, vous devez savoir que votre intérêt est ailleurs.

            +0

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  • Aladin0248 // 08.05.2018 à 08h08

    … et il y a une élite « de gauche » et une élite « de droite », mais ces deux camps sont assez intelligents pour marcher ensemble sur les intérêts qui leurs sont communs. Tant que les peuples n’auront pas reconnu les artifices des divisions que les premiers auront su susciter en eux, il se feront écraser.

      +8

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    • RGT // 08.05.2018 à 10h16

      « et il y a une élite “de gauche” et une élite “de droite”,.. »

      Erreur, il y a une seule « élite » avec ses membres qui utilisent un discours de « droite » ou de « gauche » mais qui s’entend bien sur le fond : La préservation de ses intérêts et de ses avantages.

      Sous des dehors « d’opposition » ces « élites » marchent main dans la main et utilisent ce subterfuge pour enfumer la populace et passer entre les gouttes, retournant leur veste à la première brise qui pourrait mettre en danger leurs petits avantages. Les exemples ne manquent pas, tout comme les imbéciles qui continuent à les croire malgré toutes les trahisons accumulées.

      Tous les « systèmes démocratiques majoritaires » sont TOUS basés sur cette fumisterie et sa « probité » n’est garantie que par la foi des crétins qui écoutent les « grands penseurs ».

      Le seul et unique véritable système démocratique serait basé sur un CONSENSUS approuvé par 99% de la population la plus démunie et qui ne lèse AUCUN de ses membres.

      Et si les 1% les plus nantis sont mécontents, qu’ils partent mais en laissant leurs biens fort mal acquis à tous les « gueux » qu’ils ont dépouillés depuis des générations.

      Mais bon, il ne faut pas rêver, il faudrait en premier lieu apprendre à tous les « sans dents » à comprendre pourquoi ils se font tondre et pourquoi ils approuvent cette situation.

        +21

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      • DUGUESCLIN // 08.05.2018 à 11h14

        Entre l’idéologie dite « néo-libérale » et l’idéologie dite « socialiste », les deux se prétendant « progressistes » le bon sens populaire n’a plus de place. Dans les deux cas les opposants sont considérés comme des identitaires « qui s’opposent au progrès » du mondialisme ou du socialisme de sorte qu’il devient difficile de distinguer les uns des autres. Pour gouverner, ceux d’un bord comme de l’autre, demandent au « bon peuple » de s’oublier lui-même. Dans les deux cas et selon les mêmes moyens, le peuple est accusé, à coup de novlangue, et réduit au silence. Il est contraint à la soumission.
        L’ennemi commun des « idéologistes » est le « bon sens » populaire. Surnommé « populisme », parce que ce « bon sens » est réellement populaire et l’emporte sur toutes les idéologies.

          +5

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      • Aladin0248 // 08.05.2018 à 12h29

        @RGT … Je suis bien d’accord. « élite de gauche » ou « élite de droite », ce n’est qu’une affaire de discours. Mais peuple de gauche et peuple de droite aussi.

          +3

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      • fanfan // 08.05.2018 à 14h10

        Et si ‘Les Républicains’ s’appelaient « Les Capitalistes », si « La République en Marche » s’appelait « Le Capital en Marche », si « Les Socialistes » s’appelaient « Les Socio-capitalistes »… les gens comprendraient clairement que l’on est dans un régime qui a pour visée fondamentale de part ses institutions, son organisation discursive, ses institutions judiciaires, son cadre universitaire, la recherche, etc. de se dédier à la croissance du Capital, du Capital de ceux qui ont ; le reste relève des affaires d’arrangements selon les rapports de force.

          +18

        Alerter
  • obermeyer // 08.05.2018 à 08h28

    Depuis longtemps la FI a abandonné l’idée d’union des gauches ( ce mot que JLM refuse de brandir tant il a été dévoyé par le dernier gouvernement , devenu repoussoir ) , et même de convergence des luttes . On parle plutôt de coagulation des colères , de convergence des causes . En tout cas , au vu de la cagnotte de soutien aux grévistes ( plus d’un million d’euros ) , le mouvement social qu’on espère encore amplifier est loin d’être aussi impopulaire que la presse bien pensante veut le faire croire . Interview hallucinante de JLM par TF1 le jour de la manif pot au feu ( 4 minutes ) :
    https://www.youtube.com/watch?time_continue=2&v=sbWgTPfSksI .

      +15

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    • Micmac // 08.05.2018 à 12h20

      Mélenchon refuse de faire des tambouilles, comme il dit, c’est à dire de s’allier à des gens sur une autre base que celle de son programme.

      Il s’était déjà fait bananer avec le Parti de Gauche que le PC et quelques arrivistes divers avaient largement détourné à leur profit exclusif. Donc, il ne négocie rien, et surtout pas des sièges, hors de son programme et de l’arbitrage des mouvements insoumis locaux.

      Et puis l’union de la gauche avec qui? Le PS en déliquescence avec le PC à sa remorque? La meilleurs façon de se saborder au final. Les membres de ces partis qui voudraient éventuellement rallier les insoumis sont les bienvenus, mais uniquement sur la base du programme.

        +10

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      • Seth // 08.05.2018 à 16h26

        N’oubliez pas de citer M. 6% hamon dans la liste de cette « union de gauche ». On l’entend beaucoup en ce moment….

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    • jcnello // 08.05.2018 à 21h41

      hallucinant c’est bien le terme, une honte, la propagande n’a plus aucune limite !

        +2

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    • Micmac // 09.05.2018 à 13h13

      Au sujet de la popularité de la grève des chemineaux, il semble que les « journalistes » peinent à trouver des témoignages de gens qui y sont opposés :

      http://www.acrimed.org/Greve-SNCF-journalistes-recherchent-usagers-en

        +0

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  • Merlin // 08.05.2018 à 08h35

    A. Camus.
    « Je ne pense pas qu’il faille répondre aux coups par la bénédiction. Je crois que la violence est inévitable, les années d’occupation me l’ont appris. Pour tout dire, il y a eu, en ce temps-là de terribles violences qui ne m’ont posé aucun problème.
    Je ne dirai donc point qu’il faut supprimer toute violence, ce qui serait souhaitable, mais utopique, en effet. Je dis seulement qu’il faut refuser toute légitimation de la violence, que cette légitimation lui vienne d’une raison d’État absolue ou d’une philosophie totalitaire.
    La violence est à la fois inévitable et injustifiable. Je crois qu’il faut lui garder son caractère exceptionnel et la resserrer dans les limites qu’on peut. »

      +8

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    • Alfred // 08.05.2018 à 08h57

      Très juste. Et notre atonie collective montre bien que nous n’avons pas epuise toutes les voies de lutte possible ni atteint les limites au delà desquelles la violence s’imposerait comme seule recours face à la disparition pure et simple.

        +6

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  • moshedayan // 08.05.2018 à 08h37

    Mon avis, vu de loin. La France est dans une drôle de période (ou « bataille »). Jacques Sapir est bien trop optimiste selon moi. La politique de votre président actuel s’inspire directement de celle du gouvernement Millerand en 1920. A savoir la volonté claire, implacable de « briseur de grèves » et de « sanctions ». Avec l’espoir d’une « désyndicalisation* de masse dans votre pays. Votre président est issu de cette famille politique bourgeoise du Nord « contre les Rouges » et qui méprise les « petits », les « humbles ». Il mise sur les « syndicats jaunes ».
    Le seul point de rupture ne peut intervenir que par des formes de lutte inhabituelles, comme la grève de la consommation dès les mois prochains et à la veille du passage du prélèvement des impôts directement sur les salaires. A voir ?
    En tous cas, les sacrifices demandés par votre président « jupitérien » ne serviront à rien, puisque les prix pétroliers devraient augmenter très rapidement à partir de juin.

      +21

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    • Alfred // 08.05.2018 à 09h02

      Je pense que vous tapez dans le mille. J’espère vraiment que le déclic va se faire et que la grande lutte va s’engager à travers la grève à la consommation. C’est la seule arme qui ‘ous reste en vérité à l’heure actuelle avec le boycott. Mais cela ne peut fonctionner dans le flou et dans le vague. Ce sont des choses qui doivent être organisées et préparées collectivement politique porter des fruits politiques et sociaux. Hélas que ce soit par noyautage et trahison ou par simple betise les syndicats ni les partis existants ne sont prêts à s’emparer de ces moyens qu’ils méprisent parce qu’ils ne les maîtrisent pas.

        +12

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      • Suzanne // 08.05.2018 à 10h46

        Mais ce n’est pas leur boulot !
        Eux, ils organisent la convergence des luttes. On peut les aider en faisant grève si on y est appelé par nos syndicats, ou alors en participant financièrement au soutien des grévistes. Evidemment, même un million d’euros, c’est très peu, mais c’est très utile symboliquement, comme le vote des salariés d’Air France.

        Nous, on peut organiser la grève de la consommation qui, il faut bien le dire, irait parfaitement avec une grève prolongée, parce qu’il n’y aurait plus beaucoup de sous à dépenser. Il faut le faire avant qu’on nous empêche de le faire, et ça va vite venir.
        Que faudrait-il faire? Une liste des principales choses à éviter? Des entreprises dont on voudrait éviter la production?

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        • Alfred // 08.05.2018 à 11h52

          Et quel est donc leur boulot ? Faire marcher les gens dans les rues?
          Vous confondez les outils (la grève, la manif, …. et n’importe quoi d’autre dont le boycott) avec le but qui est la défense des consommateurs dirions de travail pour les syndicats et la défense d’un projet de société pour les partis.
          Je regrette qu’il soit si difficile de faire bouger ces deux mondes de l’intérieur (du moins ceux qui le seraient y proche idéologiquement) et c’est parfois avec stupeur et envie que je vois des adversaires politiques se saisir d’outils utiles que les miens méprisent car ce n’est pas leur longue histoire.

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          • Suzanne // 08.05.2018 à 15h13

            Je ne confonds pas, j’ai dû mal m’exprimer car je suis d’accord avec vous. Je voulais dire que chacun fait sa part. Les syndicats font leur part, les mouvements de vraie gauche aussi, ceux qui peuvent font grève, et tout le monde peut soutenir tout cela en changeant de consommation, radicalement, maintenant. Pas l’année prochaine. Maintenant. Essayons au moins.

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            • Sandrine // 09.05.2018 à 11h43

              Oui, la grève de la consommation est une idée intéressante mais elle peut aussi se retourner contre les plus pauvres qui vont ainsi se serrer la ceinture « de leur plein gré », laissant aux plus riches le champ libre pour consommer une toujours plus grande part des ressources limitées de la planète.
              Je propose quand à moi une « grève de la hausse de la productivité » et surtout une grève des heures supplémentaires (que certaines entreprises veulent rendre obligatoires pour leurs salariés, profitant des nouvelles dispositions de la loi travail de Macron).
              C’ est une grève qui peut s’avérer très dangereuse pour les salariés qui s’y engagent mais c’est la seule qui peut aboutir à protéger les acquis des travailleurs français si elle est massive.

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      • Chris // 08.05.2018 à 14h25

        La meilleure lutte est la grève de la consommation, véritable robinet d’enrichissement de l’oligarchie marchande comme financière. S’en tenir au minimum « syndical » incompressible : bouffe et soins… et ressortir les vélos !
        Et renouer avec la solidarité pour passer le cap.

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        • RV // 08.05.2018 à 21h28

          ça se discute !
          l’oligarchie ne battra en retraite que si il y a blocage de l’économie
          le boycott d’un produit ou d’une marque peut avoir un effet sur la marque en question, mais une baisse généralisée volontaire de la consommation, quelle différence avec l’état de consommation des 9 millions de pauvres en France ?

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        • Catalina // 08.05.2018 à 22h04

          Bonsoir,
          J’ai une idée qui ne trouve pas preneur mais qui je le pense montrerait qui décide.
          Rester chez soi, trois jours, ne pas acheter trois jours. Massivement.
          Bien au chaud, sans menace de coups et autre.
          Je suis persuadée qu’après trois jours, il sera possible de négocier.
          Qui négociera ?
          Des gens désignés par leurs pairs.
          Evidemment, cela demande en amont un travail sur le choix de nos représentants. Dans les villes, les villages, des gens seront désignés puis, il y aura tirage au sort. On devrait pouvoir trouver des gens de bien dans tout ce monde là.
          ;o)

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          • Suzanne // 09.05.2018 à 19h27

            J’aime bien l’idée !!

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      • fanfan // 09.05.2018 à 02h36

        Surtout que l’État français pourrait récupérer 418 milliards d’euros auprès des grandes surfaces qui construisent sur des surfaces illégales ET QU’IL NE LE FAIT PAS ! Corruption généralisée digne d’une république bananière ?… Voir la lutte de Martine Donnette et de Claude Diot : https://www.en-toutefranchise.com/
        Etienne Chouard en parle ici : https://chouard.org/blog/2018/04/25/rendez-vous-a-paris-samedi-28-avril-2018-pour-decouvrir-et-encourager-les-lanceurs-dalerte-martine-donnette-et-claude-diot-dans-leur-bagarre-heroique-seuls-contre-des-ennemis-du-peuple-geants/

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    • Dorian // 08.05.2018 à 13h32

      Entièrement d’accord pour la grève (ou le ralentissement) des achats, l’idée est bonne, nul ne peut nous contraindre à acheter. On peut également reporter à un an un gros achat qui ne nous est pas franchement nécessaire aujourd’hui.

      Je verrais bien également ceci : Refuser systématiquement d’acheter les articles que nous propose la publicité de journaux qui dénigrent nos idées ou omettent d’en parler, ou nous imposent l’UE. Les articles qui ne font pas de publicité sont d’ailleurs moins chers, vu que c’est le client qui paye la pub (dans le prix du produit). Il n’y a plus qu’à acheter le Monde, ou un autre, pour savoir comment faire ses courses. Les annonceurs continueront-ils de travailler avec ces journaux ?
      Mais combien de ces grévistes faut-il pour que cela ait une influence ? Peut-être y a-t-il un économiste dans la salle…

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    • Karim Wilmotte // 11.05.2018 à 14h29

      « Avec l’espoir d’une “désyndicalisation* de masse dans votre pays »
      En France, cela fait longtemps que c’est fait.

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  • Eric83 // 08.05.2018 à 08h51

    En parallèle du mouvement social, LFI et d’autres groupes ont la possibilité de défier avec succès le gouvernement de Macron, à l’Assemblée Nationale, sur sa politique étrangère illégale et illégitime en Syrie ainsi que sur l’abandon de souveraineté de la France aux intérêts US comme aux intérêts de certaines pétromonarchies.

    Qu’est-ce qu’ils attendent !?

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    • obermeyer // 08.05.2018 à 10h26

      Le groupe LFI à l’assemblée se bat comme un diable , non seulement sur les questions sociales , mais aussi sur la politique étrangère , pour sortir de l’Otan , prôner la paix , et la détente avec la Russie ( JLM est aujourd’hui à Moscou pour le défilé du régiment immortel , commémorer le sacrifice des russes au cours de la 2eme guerre mondiale ). Mais que peut faire un petit groupe de 17 députés ( et quelques autres parfois ) contre un groupe massif représentant la classe moyenne sup. qui vote comme leur demande le patron ? De nombreuses vidéos montrent le combat acharné de ces combats , dont certains sont d’anthologie . Comment pourraient ils défier avec succès ce rouleau compresseur ?

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    • RV // 08.05.2018 à 21h35

      Et vous qu’attendez-vous pour vous renseigner sur ce que fait la FI à l’AN ?
      Elle publie régulièrement des vidéos de ses interventions qui vont exactement dans le sens que vous attendez !

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    • jcnello // 08.05.2018 à 21h46

      Vous êtes incroyable, des heures et des heures de bataille à l’assemblée …c’est impossible de faire plus ! mais le système institutionnel en France est une chape de plomb pour les oppositions !

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  • Lyonnais // 08.05.2018 à 09h17

    Voir Evariste sur

    http://www.gaucherepublicaine.org/chronique-devariste/ce-ne-sera-pas-pour-demain-matin-8h-30/7401557

    Ce ne sera pas pour demain matin 8h 30 !
    vendredi 4 mai 2018
    Par Évariste
    Pour réagir aux articles,
    écrire à evariste@gaucherepublicaine.org
    Permalien vers cet article

    « Partir du réel pour aller vers l’idéal » ne veut pas dire aller directement vers l’idéal sans analyser correctement et comprendre le réel. Voilà la principale idée à développer aujourd’hui. Et comme « l’histoire n’est que l’histoire de la lutte des classes », sans oublier la relation de l’homme et de la nature, il convient d’y revenir.

    Sur le plan économique international, la période est marquée par un niveau jamais atteint de la dette publique et de la dette privée, niveau bien supérieur à celui qui préexistait au krach de 2007-2008. Les nouvelles réglementations bancaires et financières adoptées après le krach autorisent cette croissance des dettes pour former des bulles financières bien plus importantes que les dernières fois.

    Comparer le prochain krach par rapport au précédent sera comparer un tsunami à une simple tempête… C’est d’ailleurs pour cela que la Réserve fédérale étasunienne engage le relèvement des taux bancaires, diminuant d’autant les capacités de remboursement des crédits et augmentant de fait la probabilité de crise économique et financière. C’est aussi pour cela que le dispositif macroniste accélère le mouvement réformateur néolibéral, pour sauver le capitalisme. Gérant du capital, Emmanuel Macron ne peut pas faire une autre politique que celle qu’il entreprend pour tenter d’augmenter les taux de profit dans l’économie réelle avant la prochaine crise économique et financière. Il lui faut diminuer fortement la masse des salaires directs et socialisés avec toutes les conséquences sur les anciens conquis sociaux. D’où la loi Travail, les réformes de l’assurance-chômage, de la formation professionnelle, de la SNCF, d’où CAP 2022 dont les annonces arriveront dès mai 2018, la réforme des retraites qui vient de démarrer sans que les grandes organisations en prennent la mesure (après le – 20 % sur les retraites actuelles de la loi Balladur de 1993, voilà le – 20 % sur les retraites de 2040 dans la loi prévue par M. Macron pour 2019) .

    L’attaque frontale, massive et touts azimuts du dispositif macroniste permet de rendre totalement désuètes les pratiques, les fausses alternatives, des idéalistes européistes de la gauche de la gauche, radicale ou pas. Du revenu universel à la croyance dans une possible modification de l’Union européenne de l’intérieur (plan A) en passant par les manifestations syndicales saute-mouton qui mobilisent de moins en moins dans la même séquence (même avec l’unité syndicale !) ou encore tous les ersatz du capitalisme vert, tout cela est à remiser sur l’étagère des pensées d’hier qui ne correspondent plus à la période que nous vivons. Et ce que nous vivons est le réel.

    Mais croire un instant que ce sont les idéalistes des pensées magiques qui sont la solution, c’est tomber de Charybde en Scylla ! Croire en la sortie de l’UE et de la zone euro demain matin à 8h 30 (plan B) ou penser possible le paradis grâce à une création monétaire massive pour financer des revenus ou des salaires dans le cadre du capitalisme sans penser les transitions réelles, les politiques économiques et industrielles ainsi que les réalités anthropologiques, ce sont des impasses sympathiques mais des impasses tout de même.

    Qu’observe-t-on des formations sociales au cours des 2 500 dernières années ? aucun changement historique, aucune transformation sociale et politique, aucune grande avancée culturelle, sociale et politique n’a eu lieu en dehors des conditions de possibilité de ces changements. Ces conditions sont connues:

    – pas changement en dehors d’une crise paroxystique chaude de quelque nature qu’elle soit -économique, sociale, écologique ou politique (notamment les sorties de l’euro et de l’UE, comme tous les autres changements majeurs) ;

    – pas de changement sans une victoire préalable d’une nouvelle hégémonie culturelle via une éducation populaire refondée sous différentes formes ;

    – pas de changement sans un projet global incluant une globalisation des combats. Aujourd’hui, cela veut dire pas de changement sans liaison des combats démocratiques, laïques, antiracistes, féministes, sociaux et écologiques sans en oublier un seul. Tous ne doivent pas se contenter de slogans invocatoires mais s’incarner dans des lieux concrets : organisations associatives, syndicales, politiques ;

    – pas de changement sans rassemblement du peuple : alors que la situation actuelle, qui voit s’affronter les tenants du syndicalo-syndicalisme, refusant de mettre la marche du 5 mai 2018 dans l’agenda des luttes, et ceux (syndicalistes, citoyens éclairés et militants politiques) qui pensent que la convergence des luttes syndicales et politiques est nécessaire, est une aide précieuse pour le dispositif macroniste !
    Une montée de la radicalité significative mais encore minoritaire

    L’analyse du réel montre la montée d’une radicalité significative. De Notre-Dame-des Lande (dont on néglige trop les contradictions internes) jusqu’à la lutte des cheminots en passant par des initiatives de renouveau syndical (comme celle du 4 avril à la Bourse du travail de Paris lançant la marche du 5 mai à partir d’une initiative Ruffin-Lordon en phase avec cette nouvelle radicalité).

    Comme le dispositif macroniste a rompu avec la méthode hollandaise de passer des accords avec des syndicats complaisants contre les syndicats revendicatifs, un nouvelle contradiction traverse le monde syndical, non plus seulement celle entre les syndicats complaisants et les syndicats revendicatifs, mais entre trois pôles : les deux précités et la tentative de renouveau syndical radical (incluant des parties de syndicats CGT et SUD principalement) critiquant les manifestations saute-mouton qui organisent la démobilisation.

    Mais pour l’instant, cette nouvelle radicalité, qui ne se définit pas par organisations entières, reste minoritaire bien qu’elle soit en progression. Cela entraîne donc des augmentations de tension au sein de chaque organisation syndicale, tensions qui à court terme se règlent par un renforcement de la bureaucratisation syndicale – ce qui n’est pas le moyen de sortir de cette contradiction par le haut.
    Toujours pas de travail sur la « double besogne »

    Pourtant elle devient plus nécessaire que jamais pour toutes les organisations politiques, syndicales, associatives et culturelles. Dès la charte d’Amiens pour le syndicalisme, dès sa théorisation par Jean Jaurès pour le parti de transformation sociale et politique, cette nécessité est apparue dans le débat. Mais la Charte d’Amiens est méconnue par ceux-là même qui en ont plein la bouche, de même que Jean Jaurès est méconnu, largement dénaturé, trahi et malmené par ceux-là mêmes qui disent perpétuer sa mémoire sans l’avoir lu entièrement (comme pour Marx d’ailleurs).

    Rappelons que le terme de « double besogne » résume à lui seul la nécessité d’une part de répondre aux revendications immédiates des travailleurs et, d’autre part, de maintenir une cohérence entre ces revendications immédiates et un projet global de transformation sociale et politique pour enfin œuvrer à la réalisation de celui-ci.
    Pour nous, si le syndicalisme doit rester indépendant de tous les partis politiques (et vice-versa), ils doivent tous deux travailler à la double besogne. Alors ils pourront converger dans des actions communes pour porter l’estocade contre les néolibéraux, le patronat et l’oligarchie dans son ensemble.

    Nous appelons donc les militants à prioriser cette double besogne quelle que soit leur appartenance organisationnelle. Pour l’instant, seule une contribution thématique signée par Danielle Simonnet pour le congrès du PG a vu le jour. Il y a donc loin de la coupe aux lèvres.
    Et pendant ce temps-là, les commentateurs commentent et interprètent sans alternative concrète

    L’oligarchie capitaliste a ses commentateurs dans les médias. Ils ont leur rôle. Celui de renforcer l’hégémonie culturelle du mouvement réformateur néolibéral. Car pour l’oligarchie, la bataille pour garder l’hégémonie culturelle est une priorité. Eux savent que c’est une exigence de la lutte des classes. Alors que nous ne le savons plus !

    En ce qui nous concerne, en dehors de certains responsables ou militants d’organisations encore trop peu nombreux, nous avons trop de commentateurs dans notre camp qui commentent ou interprètent sur le bien ou le mal mais sans proposer d’alternative globale et sont donc inopérants pour le mouvement social et politique. Soit ils sont en responsabilité dans des organisations, et là ils ne se maintiennent qu’au prix de l’application d’une loi tendancielle du capitalisme, à savoir la bureaucratisation toujours accrue des systèmes organisés. Soit ils sont des citoyens ou militants qui souhaitent se battre avec la peau des autres. Ils donnent des conseils sans jamais s’impliquer et « mouiller leur chemise » !

    Or la 11e thèse sur Feuerbach de Marx le disait déjà : nous ne sommes plus dans un moment où il faut interpréter le monde mais bien s’engager pour sa transformation.

    A bientôt si vous le voulez bien!

      +3

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    • theuric // 09.05.2018 à 01h03

      Il faut quitter l’U.E., toute autre solution serait invalide.
      Il y a deux choix, soit une rupture unilatérale et brusque ou la voie légale, il n’y en a pas d’autre.
      Si la F.I. choisit le premier, c’est son choix, mais qu’elle l’annonce et qu’elle dise pourquoi.
      Parce que si F.I. prend le pouvoir et met le programme qu’elle propose, ce ne pourra qu’être qu’une rupture pure et simple d’avec l’U.E., ou alors elle jouera à Tsipras en montrant son cul au triumvirat.
      Dire l’inverse est soit un mensonge, soit une ânerie, et je n’ai confiance pas de confiance en ceux qui professent l’un ou l’autre!
      Tant que Mélenchon ou un de ses lieutenants ne tiendra pas un langage clair à ce sujet, je considèrerait le nom de ce parti, la France Insoumise, comme étant totalement inapproprié!
      En conservant en moi comme un parfum d’inassouvissement en l’entendant.

        +2

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  • TC // 08.05.2018 à 09h23

    « C’est donc dans cette stratégie qu’il faut à tout prix s’inscrire et non dans on ne sait quelle stratégie d’union des gauches. Jean-Luc Mélenchon s’est exprimé sur ce point dans l’interview qu’il a donné à la revue Le Vent se lève il y a de cela seulement quelques jours[17]. Il doit impérativement prendre des initiatives qui concrétiseront cette stratégie et – pourquoi pas – prononcer à son tour, au parlement ou dans la rue, un discours qui fasse écho à celui de Maurice Thorez par sa capacité de rassembler politiquement contre un adversaire commun. »

    Penser qu’un Mélenchon puisse faire du Thorez est tout simplement ridicule. S’il avait effectivement des véléités d’appeler au rassemblement des tous les Français, premièrement il n’aurait pas porté un projet politique si à gauche aux présidentielles et deuxièmement, il accepterait de discuter avec des mouvements d’opposition, ce qui n’est pas le cas. Ce type entend faire sa « révolution » dans le vivier de la gauche et de la gauche seule. Autant dire qu’il est l’équivalent d’un Le Pen.

      +3

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    • RV // 08.05.2018 à 21h38

      Avez-vous lu le Programme commun des années 1980 ?
      L’avez-vous comparé au programme de la FI ?
      Qu’est-ce qui vous fait croire que ce dernier est tellement à gauche ?

        +2

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      • theuric // 09.05.2018 à 01h07

        Bien vu, que dirait, quand à elle, Louise Michel, la pauvre, ils se font appeler socialistes et insoumis.

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      • TC // 09.05.2018 à 09h03

        Pourquoi, dans ce cas, Mélenchon avec Le Pen est-il la personnalité qui inspire le plus de rejet parmi les Français ? Et ne me dites pas que les Français ne votent pas pour un projet !

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  • christian gedeon // 08.05.2018 à 09h53

    Bon ben voilà…on sait ce que pense Sapir,comme çà.Air France comme exemple me laisse sans voix. Corporatisme à l’état pur,très loin des damnés de la terre…pour le reste,je m’étonne qu’on s’étonne ou qu’on se réjouisse qu’il y ait des manifestations,comme si ce n’était pas quelque chose de finalement tout à fait normal. je veux dire par là que ce n’est pas LFi qui a inventé ce concept n’est ce pas? Quant à la récupération du mot populiste,encore honni il y a peu de temps par toutes les mouvances de gauche confondues,en un sens c’est bien. dans l’autre,c’est franchement marrant.

      +2

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    • caliban // 08.05.2018 à 18h30

      @propos du mot de populisme

      Il arrive très souvent dans l’histoire que les stigmates deviennent des attributs, que les insultes soient reprises à leur compte par les groupes ciblés. C’est ainsi que le mot « intellectuel » a acquis son sens positif au cours de l’affaire Dreyfus.

      Si un jour le terme « populisme » perd sa gangue péjorative, cela signifiera que les mouvements qui s’en réclament on pris le dessus. Bref, rien de très marrant, juste l’ironie de l’histoire 🙂

        +3

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    • RD // 08.05.2018 à 19h27

      « Corporatisme » : comme toute entité en régime capitaliste, ni plus ni moins, et tous les moyens sont bons…

        +0

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    • RV // 08.05.2018 à 21h41

      Vous voulez accréditer les éléments de langage sur le « corporatisme » des pilotes ? c’est ça ?
      Il n’y a pas 55% de pilotes sur les 80% exprimés lors du rejet de ce référendum d’entreprise.

        +1

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  • Haricophile // 08.05.2018 à 10h17

    [mode désillusionné] Bah, si Macron ne se représente pas, on nommera un nouveau lobbyiste comme président…. [/mode]

      +3

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  • Theoltd // 08.05.2018 à 10h24

    La violence n’est acceptable que si elle a lieu a Maidan. ça c’est bon, c’est légitime. Mais pas de ça chez nous, car nous sommes un Etat de droit, ou la violence n’a pas sa place, et ceux qui y auront recours, seront punis avec la plus extreme sévérité. Nous ecraserons sans faiblesse ceux qui s’opposent a notre liberte démocratique.

    En revanche, il y a des moments ou la violence est légitime (mais pas chez nous je le répète) : A Maidan, dans les Printemps Arabes, et éventuellement a Moscou ou nous nous tiendrons aux cotes du peuple qui n’aura que la violence pour se défendre face a l’oppression.

      +5

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    • Alfred // 08.05.2018 à 11h54

      Le Maïdan est encore un bon exemple de ce qui nous attend quand des crétins se feront monter le chou par des salauds chez nous. C’est une malédiction infernale pour tout le monde.

        +3

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      • Theoltd // 08.05.2018 à 12h21

        En meme temps, (sic) c’est quoi l’avenir d’un jeune aujourd’hui, avec le prix d’un appart moyen a 10000 euros le metre carre dans un quartier pourri de Paris, et un salaire de 2000 pour les plus favorisés? Et je parle pas des autres, pour lesquels la coloc, ressemble de plus en plus aux appartements communaux de l’époque soviétique. (et encore, dans les appart communaux, chacun était proprio de sa chambre).

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        • Alfred // 08.05.2018 à 14h07

          C’est bien ça le drame: que ni vous ni le « jeune » en question ne voyiez d’options entre la situation actuelle/ne rien faire et… la violence (qui ne rebattra pas les cartes: la violence profite toujours à un groupe DEJA dominant (à la seule exception de la révolution cubaine)).
          Il y a de nombreuses facons de faire plier le système (et nous sommes très très moins de les avoir explorées). Mais certainement pas en « faisant » où il nous suggère de faire… (La violence est parfaite pour les oligarques qui ont beaucoup d’avance sur le peuple dans le domaine).

            +7

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    • AerosolKid // 08.05.2018 à 13h19

      C’est amusant comme chaque gouvernement explique aux individus que la violence et les armes ne sont pas la solution…alors que ces mêmes gouvernements usent de la violence et des armes pour appuyer chaque loi.

        +8

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    • RV // 08.05.2018 à 21h50

      Où avez vous vu que la violence sera punie avec la plus extrême sévérité ?
      La violence « gratuite » « systématique » projetée devant la plupart des manifestations « de gauche » est largement tolérée par le dispositif policier, les ordres sont de laisser faire et de n’intervenir qu’après coup. Cette « stratégie » politique des BB est instrumentalisée par l’oligarchie au pouvoir, elle permet de détourner l’attention du plus grand nombre et de criminaliser la contestation.

        +4

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  • astap66 // 08.05.2018 à 10h38

    Sauf qu’aucune lutte sérieuse ne peut plus désormais faire l’impasse d’une remise en cause du capitalisme et de la propriété privée lucrative. La seule question devrait être : comment s’y prend-t-on ?

      +5

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    • AerosolKid // 08.05.2018 à 13h24

      La propriété lucrative ? Celles des autres, donc.
      Attendez je viens chez vous, j’ai deux ou trois trucs à prendre qui me serviront plus qu à vous.
      Je doute que vous me laissiez faire.

        +2

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      • Suzanne // 08.05.2018 à 15h19

        Non, ce que veut dire astap66, c’est qu’il y a une différence entre la propriété lucrative et la non lucrative. Acheter votre appartement permet, d’une certaine manière, de vous protéger (ça se discute, mais bon…). Acheter trois ou quatre appartements bien placés pour faire fructifier votre argent est cautionner l’hyper capitalisme, par contre.

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    • RV // 08.05.2018 à 21h56

      La propriété lucrative ?
      Bernard Friot est assez prolixe en la matière.
      La solution, à portée de main, est la généralisation de la cotisation, qui permet de sortir de la sphère marchande des pans entier de l’économie, par exemple la santé en France à partir de 1946 avec le regroupement de la sécurité sociale dans une caisse unique gérée par les travailleurs, qui a permis un investissement massif dans la construction des hôpitaux et des CHU

        +3

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  • JYA // 08.05.2018 à 11h00

    Il s’agit de rassembler une majorité de français au delà du clivage droite/gauche OK mais sur quel projet? sur l’anticapitalisme?contre l’austérité?sur une nouvelle constitution?pour retrouver notre souveraineté?…

      +3

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    • AerosolKid // 08.05.2018 à 13h51

      Le projet est simple : liberté, propriété, responsabilité.
      Le reste c est de la jalousie collectiviste.

        +1

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    • RV // 08.05.2018 à 22h08

      Un projet d’intérêt général, qui prenne en compte le monde fini sur lequel nous vivons, la planète Terre, un écosystème que nous sommes en train de détruire.
      Les énergies carbonées doivent rester dans le sol, c’est de notre survie en tant qu’espèce dont il s’agit, pas simplement de la fin d’une civilisation.
      Le productivisme est à bannir complètement.
      Sur cette base, incontournable, il faut bâtir une nouvelle économie.

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  • Bouboule // 08.05.2018 à 12h05

    Cela me rappelle une connaissance bossant dans la finance qui me disait en rigolant : « Pour soutenir Macron, je fais tous les mois un don à la France Insoumise, et un don au Front National ».

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    • Alfred // 08.05.2018 à 14h10

      Il aurait un peu moins rigolé si l’un des deux partis avait remporté la présidentielle et l’autre les parlementaires…

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  • Yannis // 08.05.2018 à 13h50

    Je ne comprends pas cette vision idéale du populisme qui permettrait de former « naturellement » un bloc d’opposition à la gouvernance En Marche. Gouvernance anti-démocratique qui pourra bien tomber d’elle-même comme un fruit pourri où se désintégrer comme une pomme de supermarché bourrée de pesticides et sans vitamines, méprisée derrière son slogan publicitaire pimpant et désuet…

    Le but est-il de légitimer toujours un peu plus les idées du FN dans la société française ?? Avec cette vue purement statistique d’une rencontre de courants politiques plus radicaux, contre ce pragmatisme néolibéral diffus et mis en place depuis 30 ans… On sait très bien qu’en terme de stratégie politique, on ne peut pas comptabiliser les votes rouges et verts contre un troisième vote bleu. Difficile de s’allier avec un ennemi pour en combattre un autre : la FI n’a aucune main à tendre aux militants du FN. Par contre plus les propositions et critiques de la FI seront portées et entendues, avec un effort porté sur la raison plus que sur les passions dans les médias, dans les discussions politiques en général, plus le risque de votes motivés par la colère ou le désespoir (le réservoir populaire du FN) se réduira.

    Faudrait-il aller donner un coup de main à des actions « populaires » sur les réseaux sociaux comme chasser du migrant dans les Alpes ??

    Ce tropisme de Sapir, parfois exprimé d’une manière trop tendancieuse afin de régénérer « l’identité nationale » et relancer des formes de protectionisme social et économique, me semble confus et dangereux pour la crédibilité d’une réelle opposition humaniste et donc de gauche.

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    • Alfred // 08.05.2018 à 14h21

      C’est toujours pareil: plutôt crever les mains propres sous la bote de Macron plutôt que de survivre les mains sales ?
      Ben comme disait l’autre à la manif: si t’as voté Macron rentres à la maison…
      Je ne comprends pas cette propension à toujours choisir la défaite. Cela ne peut pas émaner de classes populaires cette préfèrence pour le fait de se sentir bien et d’avoir raison plutôt que de sauvegarder notre modèle social.
      Sapir me semble vraiment précieux et vraiment seul. Yannis vous portez en vous la défaite. Le bas peuple ne sera pas davantage touché par vos lumières la prochaine fois que la dernière. Par contre vos adversaires risquent hélas de vous tailler des croupieres (alors qu’ils sont nuls). Et un clone à Macron ramassera les morceaux.
      Fantastique.

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      • Yannis // 09.05.2018 à 15h06

        Expliquez-moi en quoi je fais l’apologie de la défaite ? Il y a des compromissions innacceptables et tendre l’oreille aux pires sirènes politiques c’est mettre en danger la crédibilité d’un renouveau dans la gauche française. Ne serait-ce que de ce côté de l’échiquier politique, la FI et Mélenchon ont refusé tout rapprochement purement stratégique avec d’autres partis qui se disent de gauche comme le PS ou les Verts, pour rester ferme sur certaines positions. Et cela a été gagnant pour la FI depuis l’abandon de cette usine à gaz qu’était le Front de gauche, avec notamment un PC souhaitant tirer la couverture à lui.

        Je le répète, et plutôt en direction de Sapir, cet appel du pied au FN est extrêmement mal vu par une grande partie des militants de gauche, mais aussi par cette population d’electeurs plutôt modérés et « centriste » effrayée par la candidature MLP’ ce qui nous a imposè Macron, ce 3e président catastrophique..

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        • Alfred // 09.05.2018 à 17h33

          Merci d’oublier les partis « qui se disent ». Le PS est mort ainsi que les verts. Tant mieux. Il ne fallait pas faire semblant. On aura peut être un jour un parti écolo de gauche qui ne nous trahira pas au parlement européen.
          Maintenant vous feriez bien de tendre l’oreille vers les catégories vraiment populaires. Un partie d’entre elle se rappelle de George Marchais. Il est regrettable que la fi (et d’ailleurs la majorité de l’appareil communiste il faut le reconnaître) les abandonne en rase campagne face au FN sans vouloir prendre en considération leurs craintes vis à vis des réfugiés par exemple. Ces craintes peuvent êtres mejugees voire méprisées mais le coût de leur ignorance c’est la montée du camp d’en face. Il y a l’idéologie mais aussi les émotions en politique.
          J’aimerai aussi rappeler à votre attention qu’avant que les identitaires ne fassent leur opération de renaissance en instrumentalisant la crise migratoire avec leur bateau il était interdit de questionner le rôle de certaines ong sorrossiennes en Méditerranée. Finalement la justice italienne a mis son nez la dedans et (entre autre causes) le nombre de bateaux s’est effondré. Il est proprement regrettable d’avoir laissé aux identitaires le soin de faire du foin sur du trafic d’humains (certains ont tout mélangé dans cette affaire peu glorieuse qui a comporté pas mal d’idiots utiles). Ces gugusses sont d’ailleurs sortis si affaiblis de l’affaire qu’ils y reviennent de plus belle, plus nombreux et avec plus de fric. Et tout ce qu’on trouve à faire pour les combattre c’est de parler de milices. Ils ont alors beau jeu de rappeler qu’ils respectent la loi et de se faire passer pour les moins violents. Bref à quand un peu d’intelligence (même juste tactique) à gauche?
          Pour faire une majorité il faut soit faire des alliances (je suis d’accord avec vous c’edt hors de question dans le paysage) soit … comprendre et convaincre le plus de monde. Et là… Ben quoi on attend que ceux que l’on méprise soient touchés par la lumière ? Où on leur parle sans les prendre de haut?

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    • Suzanne // 08.05.2018 à 15h22

      Les milices d’extrême-droite qui font de la chasse aux migrants ne représentent pas tous les votes du FN. Je suis persuadée qu’une grande partie de ces votants ne seraient pas d’accord avec les groupuscules en question, et qu’ils votent FN pour faire peur, par désespoir, par révolte, parce qu’il n’y a plus rien d’autre selon eux etc.

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  • Bellettre // 08.05.2018 à 13h59

    Le <<peuple<< peut-il mal voter ? Selon Rousseau la volonté générale étant le fondement de la démocratie, son expression et souveraine et rien ne peut lui être opposé mais rajoute t-il <<Le peuple veut le bien, il ne le voit pas toujours<< J'aime assez cette phrase. Emmanuel Todd – en 1998 -<< le populisme est une catégorie étrangère à la culture française. Il est inconcevable au pays de 1789, 1830, 1848 et 1936<< "toutes révolutions politiques qui ne cherchaient guère à éliminer leurs élites bourgeoises." << Ce qui est dénoncé, conclut E. Todd, c'est donc tout simplement le peuple et son droit de s'exprimer, par le vote, la grève ou la manifestation.<< Ainsi, il rejoint J.J Rousseau. Comme le fait remarquer J.Sapir, il serait judicieux de faire le contraire du stratagème voulu par l'élite nationale et UE, à savoir – la violence entre le <<peuple<< dont ils tireront les bénéfices. Remettre en cause la légitimité du pouvoir – il s'agit bien de cela – en passant de la crise sociale à une crise de régime. Là devrait être le nerf des revendications. Une première! Pour se démarquer d'"avant", chacun d'entre nous doit veiller à ne pas faire leur jeux. Souvenons nous de Rousseau et de Todd (pour ne citer qu'eux)!

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  • SARTON Bernard // 08.05.2018 à 15h08

    La lutte de classes est le seul ferment révolutionnaire pour abattre un système de société à bout de course comme le capitalisme . La grève générale insurrectionnelle est la seule condition pour renverser la bourgeoisie en tant que classe exploiteuse en fin de cycle historique . Macron and co , choisis par les oligarques pour poursuivre le démantèlement productif de la France au profit de l’Allemagne , est en situation d’échecs car il ne s’appuie que sur une force sociale petite bourgeoise très réduite . Le mouvement social en cours ne peut que se développer car les réformistes syndicaux n’ont plus de « grain à moudre » à revendiquer pour freiner la colère sociale actuelle . Les travailleurs et la jeunesse sont ciblés par ce pouvoir pour permettre au capitalistes de renforcer leurs profits mis à mal par la concurrence mondiale surtout asiatique . Le rapport de forces décrit par Sapir ne pourra pas s’exonérer de la violence d’un côté comme de l’autre et il sera favorable aux travailleurs et à la jeunesse par la force du nombre et des professions en lutte pour sauver leur emploi et l’avenir du pays . La violence des Black-Blocs , utilisés par le pouvoir , sera marginalisée car noyée dans le nombre d’un peuple en effervescence révolutionnaire . Le capitalisme est à son chant du cygne , l’histoire de l’humanité suit son cours car sa démographie galopante exige un changement de société .

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    • Catalina // 08.05.2018 à 22h25

      Bonsoir,
      Démographie galopante ?
      « En ce qui concerne les investisseurs, c’est votre dernière et meilleure chance. La question de la dépopulation n’est pas confinée à l’Asie de l’Est. Le graphique ci-dessous montre que le faible taux de fécondité mondial a chuté de plus de 50% depuis le pic de fécondité au milieu des années 1960. »

      https://econimica.blogspot.fr/2017/11/the-end-is-neardepopulation-is-out-of.html

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  • Toff de Aix // 08.05.2018 à 15h22

    Le problème est posé par sapir, mais il manque quand même une chose : nous avons tous cette impression, à gauche comme à droite ne vous en déplaise, que la société française est tellement amorphe qu’il faudrait la soulever avec un palan qui n’a pas encore été inventé.

    Le taux d’abstention aux élections, le fait qu’un personnage aussi grotesque que macron soit élu, et pire encore, le fait qu’il ait une majorité à l’assemblée… Tout ceci prouve que les français sont majoritairement des incultes victimes de la propagande, de la manipulation, du pain et des jeux. Le fait que les gens se laissent dans leur très grande majorité brutaliser sans rien dire (je ne parle pas des quelques grèves à droite et à gauche, ni des quelques mouvements sociaux épars), que les gens ne s’investissent plus que pour leur petit confort :

    -7% de syndicalisés en France,
    -un taux d’engagement associatif qui frise les paquerettes
    -un taux de participation aux événements de la cité en chute libre
    -un taux de manifestants ridicule, y compris le week-end .

    Par contre, quand il faut aller au match de foot, là je vois des banderoles géantes posées dans ma ville appelant à supporter 10 ignares millionnaires… , ou quand il faut acheter le dernier iPhone à 1300 balles, là il y a une queue pas possible sur le trottoir. Rappelez moi où étaient les 30 millions de salaries lors des manifs contre la casse de LEUR droit du travail ? ll y a un vrai problème : c’est l’apathie généralisée dans ce pays. La minorité qui est politisée fait le job, mais le compte n’y est pas. Et le gouvernement le sait.

    La seule problématique est plutôt : comment intéresser quelqu’un qui s’en fout ? Mais qui non seulement s’en fout complètement, mais surtout NE VEUT PAS s’investir dans quoi que ce soit d’autre que sa petite personne ?

    Je suis désolé de le dire, mais 160 000 manifestants un samedi, dans un pays qui compte 30 millions de salariés, je ne trouve pas que ça soit « un succès » monsieur sapir. Je suis extrêmement pessimiste sur la suite des événements : juin arrive, et les vacances ne sont plus que dans quelques jours… C’est déjà plié.

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    • Michel B. // 08.05.2018 à 18h25

      L’agenda géopolitique peut aussi avoir son importance. Privée du leadership d’Obama l’Europe est en position critique sur plusieurs sujets, à un moment charnière de son histoire. Bien du mal à lire ce qui peut se passer mais on sent bien que ça ne peut pas durer indéfiniment comme maintenant. La relation avec les USA va évoluer, qui sait pour aller vers quoi. Les pays traditionnellement moteurs de l’Europe en sortiront-ils indemnes ?

      La question qui se pose aujourd’hui aux français est la suivante : maintenant que Macron avance à découvert et qu’on sait, est-on prêt à faire basculer notre pays dans l’ultralibéralisme ? Si les oppositions pouvaient trouver une formulation commune pour répondre à cette question, ça aiderait bien pour fédérer.

        +2

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    • Les Mouches // 08.05.2018 à 19h06

      Je suis globalement d’accord avec vous sur l’apathie générale observée et sur le côté suicidaire de cette dernière.
      On peut y trouver certaines explications, le pouvoir médiatique qui n’informe plus et qui incite toujours plus à la consommation est une explication.

      Pour les mouvements sociaux ou le faible taux de syndicalisés c’est simple et palpable dans toutes les études faites à ce sujet: les syndicats ne sont plus que des partis politiques (très souvent de gauche) et ont totalement perdus leur vocation première. Rajoutez une image d’organisations spécialistes du blocage, de la contestation permanente mais incapable de s’entendre pour régler les maux français autour du travail (qui sont réels par ailleurs) et vous saurez pourquoi beaucoup de français ne sortent pas dans la rue.

      Je suis persuadé que si les mouvements sociaux n’étaient pas accaparés par les syndicats ou l’extrême gauche, nous aurions bien plus de monde dans la rue.
      Autrement dit, la contestation doit également se renouveler si elle veut rassembler.

        +2

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      • caliban // 08.05.2018 à 20h27

        « Je suis persuadé que si les mouvements sociaux n’étaient pas accaparés par les syndicats ou l’extrême gauche,  »
        Je ne comprends pas bien cette notion d’accaparement, ni ce que vous désignez par extrême-gauche.

        Par ailleurs, il manque à votre explication l’usure morale des citoyens qui – quel que soit leurs votes successifs – se voient infliger les mêmes politiques ultra-libérales. C’est peut-être avant toute chose la résignation qui incite les citoyens à se murer dans la passivité.

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      • Subotai // 08.05.2018 à 20h42

        Comprendre aussi que la contestation ne peut légalement s’exprimer en dehors des syndicats et des organisations politiques. Aussi je doute d’une expression en dehors, puisqu’elle serait de fait illégale et nécessairement rebelle. Je vois mal une « masse populaire » s’engager là dedans.
        C’est là dessus que le Pouvoir joue sur du velours.
        C’est aussi ce que Mélenchon/Ruffin essaie de détourner en proposant A TOUT LE MONDE QUI N’EST PAS CONTENT de faire LA FETE; et en disant aux « Black Block » de faire leur manif à eux s’ils veulent faire une manif pour casser…
        Bon, pendant ce temps les barils de poudre s’accumulent un peu partout, sans que personne ne soit en mesure de dire où et quand l’étincelle mettra le feu…
        Je vais faire un aparté pas vraiment dans le fil mais quand même.
        Comprendre que Macron et les autres (Oligarchie, UE, etc) sont en train d’essayer de faire au mieux, pour éviter les conséquences de la catastrophe EN COURS, et pour un maximum de monde. Sans blague. Ne vous trompez pas.
        Le problème est qu’ils sont limités, culturellement et idéologiquement (30%) dans leur vision de l’ampleur de la chose. Sans parler de l’égoïsme, des limites intellectuelles et de la peur.
        Là où ils se plantent magistralement, c’est de croire que l’établissement d’un régime dictatorial préventif limitera les troubles.
        Ça ne s’est jamais vu dans l’histoire humaine. L’objectif même de la Dictature étant de mettre FIN à une période troublée et non de le prévenir.

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      • Toff de Aix // 09.05.2018 à 11h00

        @LesMouches Votre réponse dénote un manque criant d’information sur ce que sont les syndicats. Il existe aussi des syndicats patronaux, ou plutôt de droite (cftc, cgc, medef et j’en passe),et pour prendre le medef c’est lui qui aujourd’hui dicte la feuille de route du gouvernement, alors qu’il est minoritaire dans le patronat. Il accapare donc l’actualité sociale pour reprendre vos termes. Et là ça ne vous pose aucun problème ?

        En fait votre réponse est bien orientée ideologiquement, et c’est un peu malhonnête d’accuser l’extrême gauche ou je ne sais qui d’autre qui n’a pas les mêmes idées que vous.

        Vous avez raison sur le fait que les syndicats de salariés, ne sont pas forcément représentatifs de la majorité, et sont certainement à améliorer, mais vouloir leur prêter une image qui est complètement déformée, en premier lieu par les médias, n’est sans doute pas la solution. C’est uniquement le rapport de force qui marche avec le pouvoir aujourd’hui, vous n’êtes pas sans le savoir. Et comme il est inexistant, car il n’est plus suffisamment alimenté par la majorité, nous en sommes rendus là. On peut le déplorer mais le « dialogue social » n’est qu’une vaste fumisterie depuis des années : quand on ne vous propose plus rien d’autre, en guise de négociation, que d’acter des reculs sociaux successifs sans aucune marge de manœuvre ni aucune volonté de concession,. sans autre but que la signature au bas du document, ça ne s’appelle rien d’autre qu’une parodie de négociations, ou une négociation avec un pistolet sur la tempe.

        Les faits sont là, et ils sont très têtus.

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        • Les Mouches // 10.05.2018 à 17h58

          @ Toff de Aix « manque criant d’information »…merci pour le compliment, permettez-moi de vous le retourner.

          Mon message n’est en rien une volonté d’information sur ce que sont les syndicats ou une opinion personnelle. J’essaie de trouver des pistes d’explications à vos questions et pour cela je reprend ce qui ressort des enquêtes d’opinions ou réflexion qui sont effectuées sur l’opinion des français sur les syndicats…vous qui parliez de faits…

          Et en quoi ce que je dis empêche d’englober le Medef? Il répond tout à fait aux descriptions que je fais et j’ai bien précisé qu’ils n’étaient pas tous de gauche (reconnaissez que les syndicats censés être ceux du « peuple des salariés » le sont en très grande partie)…j’ai l’impression que vous interprétez plutôt que lisez mais bon, je serais ravi de me tromper.

          Et le clivage gauche/droite, sur le plan économique ceux qui se classent à gauche sont les mêmes que les autres.

          @ caliban, si les français sont si exaspérés suite aux résultats de « leurs votes successifs » ils n’ont qu’à voter pour une vraie rupture. Oui voter Macron, Hollande ou Sarkozy, il faut être un beau naïf pour croire qu’il y aura des différences…
          Pour le fait que les manifestations soient accaparées, vous le comprenez très bien, vous l’acceptez peut-être moins mais c’est différent. Regardez le 1er mai, ce sont les syndicats qui dirigent le cortège, eux qui en sortiront « vainqueurs » en cas de forte mobilisation donc certains ne viennent pas à cause de cela. Pareil pour la manifestation de Mélenchon, il invite tout le monde mais s’accapare les revendications, les caméras, les micros, le succès ou non…il fait ce qu’il veut hein, c’est sa liberté, mais il est bien trop clivant pour rassembler les masses.

          Personnellement, je crois plutôt dans la réussite de la métapolitique que dans ce genre « d’appels ».

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  • theuric // 09.05.2018 à 01h36

    C’est amusant, à chaque fois que Sapir parle d’un parti politique, celui-ci vole en éclat.
    De toute façon, en France, il y a plusieurs risques pour le pouvoir en place:
    -Un France-quitte légal tenu par l’U.P.R., parti qui se développe, (j’en fais parti) mais, avec son infime couverture médiatique, ne prend pas assez rapidement d’ampleur (de tous les français, voyez Marcon 1er);
    -Un France-quitte à la sauvage, pourquoi pas, ce qui risque d’être très musclé;
    -Une faillite généralisée, je la promets depuis longtemps, mais plus le temps passe, plus les déséquilibres macro-économiques s’accentuent, plus il y a de pauvres dans le monde et moins quiconque peut acheter;
    -Un coup d’état militaire, aucun n’a pardonné Macron d’avoir fait perdre la face au général De Villiers, en politique, on ne se met pas à dos les métiers des armes au risque, sinon, d’un retour de manivelle.
    L’oligarchie, terme que je préfère à « riche » que je trouve vulgaire, et puis nos journalistes en vu déclamaient sans cesse avec délice, lors de la disparition de l’U.R.S.S., de l’expression « oligarque russe », alors moi aussi j’y vais, oligarque eurolâtre, oligarque américanolâtre, oligarque français, oligarque impériaux (çà, c’est en raison de notre domination par l’empire U.S. dont Mélenchon ne pipe mot).
    L’oligarchie française, européenne et étasunienne est très fragile, en raison même de ses décisions (Macron n’est qu’un serviteur servile).
    Le capitalisme est la relation entre ce qui est produit et vendu, si, d’une manière ou d’une autre, vous baissez les salaires et faites monter le chômage, moins vous pourrez vendre et plus votre situation capitalistique se fragilisera.
    Aujourd’hui le système est au bout du rouleau et la banqueroute généralisée ruinera quasiment tous les oligarques, même russes (Poutine n’attend que ça).
    Mais nous nous traverseront une crise d’échelle internationale d’une violence inouïe.

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